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TARIFA « La Pointe de l’Europe » – ESPAGNE +

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ARRIVEE A TARIFA 

Nous voilà donc arrivés à notre étape la plus méridionale de l’année 2022, un lieu qui, par un heureux hasard, est également le plus occidental ! Tarifa, petite ville au charme singulier, nous accueille dans ce coin du monde où les vents du Poniente et du Levante se rencontrent, donnant naissance à des conditions idéales pour la pratique du surf et de la planche à voile. L’odeur du sel, le bruit des vagues et les voiles colorées des kite-surfeurs flottant dans l’air créent une atmosphère vibrante et dynamique. C’est l’un des secteurs les plus ventés d’Europe, et cela ne surprend guère, car Tarifa est un véritable sanctuaire pour les amateurs de sports aquatiques, attirant même des championnats mondiaux de planche à voile. Aujourd’hui, elle est devenue un paradis pour les éoliennes, élevant le paysage moderne tout en rendant hommage à cette énergie naturelle qui fait partie de son identité.

Mais Tarifa n’est pas seulement une destination sportive ou énergétique. Elle a une histoire fascinante qui remonte à l’époque romaine. Jadis port romain, elle fut aussi le lieu stratégique de l’arrivée des troupes de Târiq ibn Zyâd, marquant le début de la conquête de l’Espagne par les Maures. C’est ici, sur ces terres, que se sont déroulées de nombreuses batailles entre Maures et Chrétiens, et l’héroïsme d’Alonso Pérez de Guzmán, qui sacrifia son propre fils pour préserver la ville, fait partie des légendes qui ont marqué son histoire.

Mais aujourd’hui, ce qui nous frappe particulièrement, c’est la sérénité qui semble habiter Tarifa. La ville respire la tranquillité, un calme apaisant qui contraste avec la puissance de ses vents. Elle semble endormie, comme si elle se reposait après avoir été bercée par le soleil toute l’année. Les rues sont paisibles, et l’on ressent une douce chaleur, même à la brise du soir.

Le panorama est dominé par le château de Tarifa, et non pas un, mais deux châteaux qui s’imposent dans le paysage, encerclant la ville de leurs imposantes murailles. Ces vestiges historiques se dressent fièrement, témoins d’un passé tumultueux. Et bien que le temps semble s’être arrêté ici, le charme de Tarifa réside aussi dans ses plages de sable fin qui s’étendent à perte de vue. Elles invitent à la contemplation, à l’évasion. Nous nous installons souvent, simplement pour regarder la mer, les kite-surfeurs glissant sur l’eau et, au loin, les majestueuses montagnes du Rif marocain qui se dessinent dans l’horizon, comme un mirage fascinant. C’est ici que le vieux continent touche l’Afrique, où l’Europe semble presque se confondre avec le monde voisin. Le contraste est saisissant, et c’est cette dualité qui rend Tarifa encore plus unique.

Ce lieu, riche en histoire et baigné par une énergie naturelle, nous enveloppe dans une atmosphère à la fois dynamique et paisible. C’est une escale marquante, un point de convergence entre les vents, les vagues et les cultures. Et tout en restant à l’écart de l’agitation des grandes villes, Tarifa semble offrir un équilibre rare, où le passé et le présent se côtoient harmonieusement.

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VISITE DE TARIFA 

CASTILLO DE GUZMÁN EL BUENO

Nous voilà arrivés au Castillo de Guzmán el Bueno, un site impressionnant qui plonge ses racines dans le passé fascinant de Tarifa. Érigé par le calife Abd el-Rahman III au Xe siècle, ce château incarne la puissance de l’époque musulmane en Andalousie. Les vestiges des fortifications, robustes et majestueux, encadrent la vieille ville de Tarifa, comme une sentinelle protégeant son histoire et ses secrets. L’enceinte du château, marquée par le passage des siècles, témoigne d’un savoir-faire militaire impressionnant, alliant esthétique et défense.

En marchant sur les pavés de la rue Guzmán El Bueno, on arrive devant l’une des forteresses les mieux conservées de toute l’Andalousie. Édifié par le calife Abd-ar-Rahman III en 960, ce château est un véritable trésor historique, mais il doit son nom à Guzmán El Bueno, un chef chrétien héroïque. En 1294, lors de l’invasion arabe, Guzmán El Bueno défendit courageusement la ville et choisit de sacrifier son propre fils pour empêcher que la ville ne tombe entre les mains de l’ennemi, un acte qui, bien que tragique, incarne la noblesse et la bravoure de cet homme.

Le château, malgré son nom historique, est avant tout un symbole de cette résistance courageuse, de la lutte pour la liberté et de la fidélité à une cause. Aujourd’hui, il est un lieu de mémoire où chaque pierre semble nous raconter une histoire de dévouement et de sacrifice.

Pour un petit prix de 4 €, vous pouvez vous aventurer sur les remparts du château. C’est une expérience inoubliable. En montant sur les hauteurs, vous êtes littéralement transportés dans le temps, et le panorama qui s’offre à vous est absolument somptueux. De là-haut, on découvre une vue à couper le souffle, avec la mer qui s’étend à perte de vue et, plus loin, l’Afrique, qui se profile à seulement 15 kilomètres de Tarifa. Ce panorama est une véritable invitation à la contemplation, à la réflexion, un lieu où l’histoire et la nature se rencontrent. Le bleu de la mer, l’immensité de l’horizon et les montagnes du Rif marocain qui se dessinent au loin créent une atmosphère presque magique.

Le Castillo de Guzmán el Bueno est bien plus qu’un simple monument historique. C’est un lieu où le passé se mêle au présent, où les souvenirs de batailles épiques et de sacrifices héroïques résonnent à chaque coin de mur. Il représente une part essentielle de l’âme de Tarifa et de l’histoire de l’Andalousie, un patrimoine qu’il est impossible de ne pas apprécier lors d’une visite dans cette ville pleine de charmes et de mystères.

PLAYA DE LOS LANCES

Playa de Los Lances, cette plage spectaculaire, s’étend majestueusement sur la côte sud de l’Espagne, offrant un cadre à la fois naturel et dynamique. L’un des premiers aspects frappants de la plage est son variété de paysages. Au nord, une étroite bande de sable et de rochers borde la N-340, tandis que le sud s’ouvre sur une vaste étendue de sable sec, parsemée de dunes. Entre les deux, l’embouchure du Río de la Jara serpente doucement à travers les dunes, créant la zone de Los Lances Norte. C’est une véritable palette de nature qui s’offre à l’œil, propice à la découverte et à la contemplation.

La Playa de Los Lances n’est pas seulement une destination prisée des amateurs de plage, mais également un paradis pour les sportifs. C’est l’un des endroits les plus recherchés de la province de Cadix pour les activités de plein air, notamment le surf et le kitesurf. Les jours de vent, c’est un spectacle vivant qui s’anime : des cerfs-volants colorés flottent dans le ciel tout en suivant les mouvements des surfeurs sur l’eau. La plage se transforme alors en une véritable scène de sport, un lieu où les vagues et le vent se mêlent pour offrir des sensations fortes aux aventuriers de tous horizons.

Mais au-delà de l’aspect sportif, la Playa de Los Lances est également un refuge pour la faune. Chaque année, à l’extrémité sud-est de la plage, un lagon côtier peu profond se forme, créant un havre de paix pour de nombreux oiseaux migrateurs. Ces derniers trouvent dans cette lagune une étape précieuse avant de traverser le détroit pour rejoindre l’Afrique. Ce phénomène saisonnier fait de la plage un site écologique d’importance capitale, et il est essentiel de préserver cet écosystème fragile, notamment durant les jours de vents forts, lorsque la nature semble se replier sous son manteau de tranquillité.

Le panorama qu’offre la Playa de Los Lances est véritablement unique. La plage, la plus méridionale d’Europe, est directement associée à la ville de Tarifa. À l’horizon, la silhouette du continent africain se dessine, créant un contraste saisissant avec les vagues qui s’écrasent sur le sable. Mais à ne pas manquer également, l’Isla de las Palomas, située au sud de la plage. Cette île, avec ses fortifications, a traversé les siècles, étant un point stratégique de défense et de navigation pour diverses cultures, des Phéniciens aux Carthaginois, puis les musulmans et les chrétiens. L’île a vu l’histoire défiler sous ses pieds, et elle représente un témoin de cette époque fascinante.

En 1808, l’île fut reliée au continent par la construction d’une route, marquant un tournant dans son rôle militaire et son accessibilité. Aujourd’hui, elle ajoute une touche de mystère et de grandeur à la beauté naturelle de la plage.

La Playa de Los Lances n’est pas seulement un lieu de loisirs, mais un véritable point de rencontre entre histoire, nature et aventure. C’est un endroit où chaque élément — le vent, la mer, le sable, les oiseaux, et même les forts de l’île — raconte une histoire, et où l’on peut se sentir à la fois petit face à la majesté de la nature et grand par la richesse de tout ce que l’on peut y expérimenter. C’est un lieu à découvrir, apprécier et préserver.

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BAELO CLAUDIA

Nous entamons une agréable promenade à l’extérieur des murs où nous pouvons d’abord admirer les « arcuationes » et le canal, appelé « specus », de l’aqueduc Est de la ville, qui aurait contribué à l’approvisionnement en eau potable. En continuant notre marche le long du mur, nous pouvons observer sa configuration architecturale et son excellent état de conservation, particulièrement visible dans ses tours. Avant d’entrer dans la ville, nous avons l’occasion d’explorer la vaste zone de la nécropole tardive, où de nombreux sarcophages ont été découverts, partiellement fouillés au fil des années, situés à proximité du mur. Nous franchissons l’une des portes principales de la ville, la Porte Est ou Carteia, qui marque le tracé du « decumanus maximus » de la ville. En suivant ce parcours, nous nous dirigeons vers l’intersection avec le « cardo maximo », que nous prenons vers le sud pour accéder au quartier salazonero, un vaste complexe industriel qui se distingue parmi les plus grands fouillés dans la péninsule ibérique et l’un des rares intégrés à l’intérieur de l’enceinte murée.

Continuant notre exploration en suivant les indications de l’itinéraire, nous retournons au decumanus maximus, en empruntant son pavage d’origine, pour accéder à la Plaza Meridional, où nous pouvons avoir une première vision du centre monumental et civique de la ville.

Au carrefour des deux principales rues, le decumanus maximus et le cardo maximo, se trouve le centre monumental où se déroulaient les activités administratives, culturelles et religieuses. Organisé autour d’une place pavée bordée de deux portiques appelés « forum » (7), ce centre est un exemple typique de forum de la fin de la République et du début du Ier siècle après J.-C. Autour de ce forum se regroupent différents édifices publics, mettant en valeur au premier plan et côté sud la « Basilique » (8), un imposant édifice à deux étages abritant l’administration de la Justice. La Basilique constituait la véritable clôture du forum au sud, renforçant ainsi l’impression d’un espace civique et religieux clos. Du côté nord, une tribune ou « rostra » a été érigée pour les harangues ou discours publics, et derrière elle se trouve la fontaine monumentale, entourée de l’esplanade des temples. Dans le portique du côté ouest, on trouve plusieurs bâtiments, du sud au nord : les Archives municipales ou « Tabularium » (9), une salle de vote (10), un édifice administratif pouvant correspondre à la Curie selon certains chercheurs (11), ainsi qu’une rue et un autre bâtiment probablement utilisé à des fins administratives ou comme « Schola » (12). Dans le Portique Est, on peut observer diverses boutiques, appelées « tabernae » (13). Avant de quitter la Plaza Sur, à l’ouest, on remarque un petit bâtiment attenant à la Basilique, doté de deux escaliers latéraux, interprété par certains chercheurs comme étant la Curie (14).
En revenant vers le « decumanus maximus » (15), nous rencontrons le « Macellum » ou bâtiment du marché (16), construit dans le dessein de déplacer les activités commerciales du forum à la haute période impériale. Le plan du bâtiment, remarquablement bien conservé, révèle la disposition de l’espace : une cour centrale entourée de 10 magasins latéraux. La façade à arcades présente quatre boutiques à l’extérieur. En poursuivant le long du « decumanus maximus », nous parvenons à l’une des principales portes d’accès à la ville, la porte Ouest ou Gades, qui conserve une certaine symétrie par rapport à la porte Carteia (17). De cet endroit, depuis l’extérieur de la ville, on peut accéder au bâtiment thermal situé en terrain urbain (18), puis longer le premier cardo en direction du Théâtre (19). Le Théâtre profite de la pente du coteau pour installer ses gradins, comportant sept entrées ou vomitoires donnant accès aux différents niveaux de la cavea ou tribunes.
Nous explorons maintenant la zone monumentale et religieuse, perchée sur une terrasse surplombant le centre civique de la ville. Trois temples symétriques se dressent devant nous (20), traditionnellement dédiés à la triade capitoline, honorant les divinités Junon, Jupiter et Minerve. En outre, en réponse à l’essor des cultes orientaux parmi les habitants romains, un autre temple est érigé, consacré à la déesse égyptienne Isis (21). Cet ensemble constitue le temple le mieux préservé de ce type en Hispanie. De cet emplacement élevé, nous avons une vue imprenable sur la zone du forum et sur tous les bâtiments administratifs qui l’entourent.

Du temple d’Isis pour sortir, on se dirige vers l’est vers une porte secondaire de la ville (22), dans l’axe du « decumanus » du théâtre, d’où, en sortant des murs, on revient au Visitor Center.

BOLONIA BEACH

Plage de Bolonia, un lieu que nous avons découvert avec émerveillement, loin des foules et du tumulte des plages plus touristiques. Dès que nous avons posé les pieds sur le sable, nous avons compris que cet endroit était différent. C’était comme entrer dans un sanctuaire naturel. Le sable fin, d’un blanc éclatant, s’étendait à perte de vue, offrant une sensation de liberté totale. L’absence de construction et l’atmosphère sereine nous ont immédiatement fait oublier la frénésie de la vie quotidienne. Il n’y avait pas d’agitation, juste une brise marine rafraîchissante qui soufflait à travers les dunes, rendant l’air incroyablement agréable.

Les eaux étaient d’une pureté exceptionnelle, un bleu clair presque irréel, parfait pour la baignade. Chaque vague qui venait caresser le rivage semblait rendre l’endroit encore plus magique. Ce n’était pas seulement une plage, c’était un lieu où la nature se déployait dans toute sa splendeur, préservée et intacte. Le silence n’était perturbé que par le bruit des vagues et le souffle du vent, une sensation de calme absolu qui nous a enveloppés.

Ce qui rendait cet endroit encore plus spécial, c’était sa protection environnementale. Bolonia se trouve au cœur du parc naturel d’El Estrecho, un secteur où l’urbanisation est limitée, ce qui permet à cet endroit de garder toute son authenticité. Nous avons eu la chance de découvrir un lieu préservé, à l’abri du développement excessif qui transforme souvent les autres plages en destinations de masse. Il était évident que cet endroit avait été soigneusement gardé, une véritable perle naturelle.

L’accès à la plage n’est pas aussi facile que d’autres lieux touristiques. Il faut prendre la N-340, direction Tarifa, puis s’engager sur une route étroite et sinueuse qui nous a menés à destination. Ce n’était pas un inconvénient pour nous, bien au contraire, cela a renforcé l’impression que nous découvrions un lieu secret, caché des regards. Une fois arrivés à Bolonia, nous avons trouvé quelques aires de stationnement disponibles, bien que l’été, il soit préférable d’arriver tôt pour éviter les foules. Mais ces petites contraintes ont disparu une fois que nous avons mis nos pieds dans le sable, emportés par la beauté du lieu.

Bolonia a été pour nous un moment suspendu, loin de tout, où l’on prend vraiment le temps de vivre, de respirer, de se reconnecter à la nature. C’est l’endroit parfait pour ralentir, écouter le murmure des vagues et s’imprégner de la tranquillité absolue. On se dit qu’il y a des endroits qui méritent d’être découverts en toute simplicité, sans artifices, juste avec un regard curieux et ouvert. Et Bolonia en fait assurément partie.

LA GRANDE DUNE

La Grande Dune de Tarifa, un véritable joyau naturel, est bien plus qu’une simple formation de sable. Située à l’extrémité ouest de la plage de Bolonia, cette dune impressionnante, classée monument naturel depuis 2001, témoigne de l’incroyable dynamisme de la nature. Sous l’effet constant des vents puissants, en particulier le Levante venant de l’est, elle avance inexorablement vers l’intérieur des terres, engloutissant peu à peu les pins qui bordent sa base. Ce mouvement, à la fois fascinant et implacable, rappelle à quel point la nature est en perpétuel changement.

Avec ses 30 mètres de hauteur et ses 200 mètres de largeur, la Grande Dune impose par sa taille. Mais ce n’est pas seulement sa dimension qui impressionne : c’est aussi le panorama qu’elle offre. En gravissant ses flancs, on est récompensé par une vue époustouflante sur les eaux scintillantes de l’Atlantique, les vastes plages qui s’étendent à perte de vue, et par temps clair, les côtes du Maroc, juste en face. Monter au sommet de la dune, sentir le sable fin sous ses pieds, et laisser le vent effleurer son visage est une expérience à la fois ludique et apaisante, qui plaît autant aux adultes qu’aux enfants.

La dune est entourée de falaises où pousse une végétation typique de la région. On y trouve notamment des genévriers, des sabines et la camarina, un arbuste qui a donné son nom au phare Camarinal, non loin de là. Ces plantes, robustes et adaptées au climat aride, ajoutent une touche de vert contrastant avec le beige doré du sable. Elles témoignent de la richesse écologique de ce lieu unique.

Ce qui rend la Grande Dune encore plus fascinante, c’est son rôle dans l’écosystème local. Elle constitue un refuge pour de nombreuses espèces, tout en offrant une barrière naturelle contre l’érosion. C’est un lieu où la nature s’exprime pleinement, un mélange d’éléments sauvages et puissants qui nous rappellent notre lien profond avec notre environnement.

Pour nous, la Grande Dune est bien plus qu’un site à visiter : c’est une invitation à se reconnecter à la force brute de la nature, à marcher pieds nus sur le sable chaud, et à s’émerveiller devant la beauté simple mais extraordinaire d’un paysage en perpétuel mouvement. Un endroit à vivre, à respirer, et à garder précieusement en mémoire.

LES DUNES DE VALDEVAQUEROS

La dune de Valdevaqueros, située dans le sud de l’Espagne, est un exemple fascinant d’un écosystème dynamique soumis à des forces naturelles puissantes et à des pressions anthropiques croissantes. Ce système dunaire, constamment remodelé par les vents d’est intenses qui balaient le détroit de Gibraltar, est une illustration parfaite des interactions complexes entre la nature et l’activité humaine.

La dynamique de la dune est largement conditionnée par un bilan sédimentaire positif. Les sables, transportés depuis la zone submergée par les vagues venant de l’ouest, s’accumulent sur la plage. Ces sédiments sont ensuite érodés par les vents puissants pour alimenter la dune, qui progresse lentement vers l’intérieur des terres. Depuis le milieu du XXe siècle, on estime que la plage sèche a gagné en largeur, augmentant de plus de 150 mètres en moyenne. Ce phénomène souligne la capacité de ce système à stocker suffisamment de sédiments pour maintenir son équilibre à long terme, malgré les perturbations externes.

Située dans une zone touristique très fréquentée, la dune de Valdevaqueros subit une forte pression liée à l’occupation des sols. Les infrastructures, les activités récréatives et les modifications du paysage pour accueillir les visiteurs ont un impact significatif sur la dynamique naturelle du système. Ces conflits entre usage humain et conservation soulèvent des enjeux majeurs sur les plans scientifique, technique, médiatique et social.

Depuis le début du siècle, l’évolution du système dunaire a été documentée grâce à des cartes et photographies historiques, permettant de retracer ses transformations. Les interventions humaines dans le corridor dunaire, initiées dès les années 1940, ont profondément influencé son comportement et son apparence. Ces modifications, bien qu’initialement conçues pour stabiliser le sable ou répondre à des besoins spécifiques, ont parfois eu des répercussions inattendues sur la morphodynamique de la dune.

Sur la base de ces observations, plusieurs stratégies de gestion intégrée ont été proposées pour préserver cet écosystème unique tout en répondant aux besoins humains. Cela inclut des mesures visant à limiter l’érosion, protéger les corridors dunaire et sublittoral, et encadrer les activités touristiques pour minimiser leur impact. Ces stratégies combinent des approches scientifiques et techniques, mais elles nécessitent également une sensibilisation sociale pour garantir leur succès.

La dune de Valdevaqueros, par sa dynamique et sa beauté, est bien plus qu’un attrait touristique. Elle est un véritable laboratoire à ciel ouvert pour les géographes, les biologistes et les gestionnaires de l’environnement. Ce site rappelle à quel point il est essentiel de trouver un équilibre entre protection de la nature et développement humain, afin que les générations futures puissent continuer à profiter de ce paysage exceptionnel.

LE REVEILLON DE LA SAINT SYLVESTRE A TARIFA

TOUTES LES PHOTOS EN SUIVANT CE LIEN : J177 – LE REVEILLON DE SANT SYLVESTRE A TARIFA

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LES LOGEMENTS

ESPAGNE – TARIFA- AIRBNB CHEZ FRANCISCO

AIRBNB– 245.58 € POUR 3 NUITS – 

Nous avons eu le plaisir de séjourner dans un appartement Airbnb à Tarifa, chez Francisco, pour un coût de 245,58 € pour 3 nuits. Cette location s’est révélée être une véritable perle rare, combinant confort, espace et emplacement idéal.

Situé au second étage d’un immeuble, l’appartement offre une vue imprenable sur la mer et la plage de Los Lances, ce qui constitue sans doute l’un de ses plus grands atouts. Se réveiller chaque matin face à cet horizon marin a été une expérience inoubliable.

L’appartement est remarquablement spacieux. Il dispose de deux très grandes chambres, dont l’une bénéficie d’une salle de bains intégrée, ajoutant une touche de confort supplémentaire. La cuisine ouverte, entièrement équipée, est parfaite pour préparer ses repas tout en profitant de moments conviviaux. La grande salle à manger, combinée avec le salon, offre un espace impressionnant, idéal pour se détendre après une journée bien remplie.

Un autre avantage notable est la possibilité de se garer facilement dans la ruelle adjacente, un détail qui simplifie grandement le séjour dans cette ville prisée.

Ce logement a clairement su répondre à toutes nos attentes, se hissant sans effort dans notre top 3 des meilleures affaires. C’est une adresse que nous recommandons vivement pour ceux qui recherchent un hébergement alliant confort, emplacement stratégique et excellent rapport qualité-prix à Tarifa.

retrouvez notre article sur la visite de la ville de TARIFA

VILLA CHEZ DAVID TARIFA– ESPAGNE

Nous avons séjourné dans la Villa Chez David à Tarifa, en Espagne, où nous avons découvert un charmant appartement en rez-de-chaussée, idéal pour un séjour relaxant en bord de mer.

Dès l’arrivée, l’accès s’est avéré pratique, même avec des valises. Bien que le stationnement dans la rue puisse s’avérer parfois un peu compliqué, cela n’a en rien entaché notre expérience. Une fois sur place, nous avons été conquis par l’atmosphère paisible et la belle piscine, parfaite pour se rafraîchir après une journée sous le soleil andalou.

L’appartement lui-même est spacieux et parfaitement adapté pour accueillir jusqu’à quatre personnes. La grande cuisine est entièrement équipée, ce qui facilite la préparation des repas, et le bel espace de vie offre tout le confort nécessaire pour se détendre. Une terrasse agréable prolonge cet espace, bien que l’absence de barbecue puisse être un détail à noter pour ceux qui aiment cuisiner en extérieur.

Les chambres sont fonctionnelles et confortables, offrant un bon cadre pour se reposer après des journées riches en découvertes.

C’est un lieu que nous recommandons à ceux qui recherchent une villa accueillante avec piscine à Tarifa, pour profiter pleinement de cette destination prisée. Un excellent compromis entre confort, praticité et détente.

LIEN VERS L’ANNONCE

LA GASTRONOMIE

LA CUISINE ESPAGNOLE (voyageavecnous.com)

J 177 – UN RESTAURANT EN BORD DE PLAGE A TARIFA

Nous voici à Tarifa, le point de rencontre entre l’Atlantique et la Méditerranée, un lieu où l’Espagne semble se fondre dans l’Afrique à travers un simple regard vers le Détroit de Gibraltar. Et sur cette plage ensoleillée, la terrasse du restaurant-bar Café del Mar nous accueille chaleureusement, ajoutant une touche parfaite à notre escapade méridionale.

L’emplacement seul est déjà un délice, avec une vue imprenable sur la mer, bercée par une brise légère et des vagues qui créent un fond sonore apaisant. Sous un soleil bienveillant de novembre, le thermomètre affiche 20°C, une douceur qui nous rappelle que l’Andalousie est un endroit où l’été semble durer éternellement.

Quant à la carte, elle offre une belle sélection de plats typiquement espagnols revisités avec une touche de modernité. Nous avons goûté des lasagnes à la joue de porc, une variante qui remplace la traditionnelle viande de bœuf par une viande savoureuse, longuement mijotée jusqu’à être fondante. L’onctuosité de la joue de porc se marie ici parfaitement avec les couches de pâtes et la sauce crémeuse, une vraie découverte qui respire le confort et la générosité.

Nous avons aussi été séduits par le carpaccio de thon rouge, préparé avec du thon frais pêché localement, finement tranché et servi avec une touche d’huile d’olive, de citron et d’herbes aromatiques. La fraîcheur et la délicatesse du thon sont sublimées par cette préparation simple mais élégante, une vraie immersion dans les saveurs de la mer.

Pour un plat plus copieux, le hamburger a répondu aux envies de certains d’entre nous, avec son pain artisanal moelleux et sa viande juteuse, accompagné de garnitures savamment choisies pour ajouter une touche de fraîcheur et de croquant.

Enfin, le *secreto ibérico* grillé, un incontournable des restaurants de la région, s’est révélé être une expérience à part entière. Ce morceau de porc ibérique, réputé pour son goût intense et sa texture marbrée, a été grillé à la perfection. Servi avec une pointe de fleur de sel, il dégageait un parfum irrésistible qui complétait parfaitement l’ambiance de ce repas en bord de mer.

Avec son service sympathique, l’ambiance détendue et la beauté de l’emplacement, Café del Mar à Tarifa nous a offert bien plus qu’un simple repas : une parenthèse de bonheur où la bonne cuisine et l’atmosphère envoûtante de cette côte andalouse se rejoignent pour créer un moment mémorable. Un restaurant où l’on pourrait facilement passer des heures, savourant chaque instant, et laissant le temps s’étirer comme les vagues au bord de la plage.

j178 – RESTAURANT SURLA TARIFA

Non loin du Café del Mar, le restaurant Surla s’est taillé une réputation solide, particulièrement auprès des amateurs de surf. Ce lieu exhale une ambiance détendue et bohème qui attire les surfeurs de tous horizons. Alors, même si notre expérience de surf se limite pour l’instant aux vagues d’Internet, nous n’avons pas résisté à l’appel de leur carte colorée et éclectique.

Surla propose un mélange surprenant et savoureux de saveurs venues d’Inde, influencées par l’esprit bobo et baba-cool, avec une touche de cuisine végétarienne et inventive. Dès qu’on passe la porte, le ton est donné : le décor affiche fièrement ses inspirations exotiques, entre murs aux couleurs vibrantes et mobilier rustique en bois. L’ambiance y est résolument décontractée, idéale pour une pause entre deux sessions de surf ou une balade sur la plage voisine.

Côté assiettes, les burgers revisités à la sauce Surla sont une des stars de la carte. Ils allient générosité et originalité, offrant un mélange inattendu de saveurs. Les sauces épicées et les garnitures originales – on pense notamment au curry maison et aux légumes marinés – apportent un twist moderne aux classiques américains, créant un plaisir gustatif qui vaut vraiment le détour.

Le seul petit bémol, c’est le confort, ou plutôt l’absence de confort. Les places assises oscillent entre des tables basses avec coussins et des tables de bois légèrement bancales, accompagnées de chaises parfois peu stables. On s’installe alors avec prudence, trouvant un équilibre pour ne pas vaciller pendant le repas. Mais au final, cette légère rusticité ajoute un charme décalé à l’endroit, qui semble prolonger l’esprit libre et sans fioritures de la plage.

En somme, Surla est un spot parfait pour une pause gourmande rapide et pleine de saveurs originales. À tester pour l’ambiance et le goût, mais à apprécier en mode « pique-nique », car ce n’est pas vraiment l’endroit où l’on s’attarde longtemps. Entre son allure baba-cool et son style gastronomique fusion, ce restaurant incarne bien l’âme surf et bohème de Tarifa.

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