Palombaggia : Le Paradis de Sable Fin et Eaux Turquoises CORSE DU SUD FRANCE +

En découvrant la plage de Palombaggia, située près de Porto-Vecchio en Corse-du-Sud, nous sommes immédiatement séduits par son sable blanc immaculé et ses eaux turquoise cristallines.

Nous posons nos pieds sur le sable de Palombaggia comme sur une poudre de marbre, si blanc qu’il éblouit sous le soleil corse. La plage s’étire en un croissant parfait, ourlé d’eaux si translucides qu’on y distingue les ombres dansantes des saupe et des dorades. Face à nous, les îles Cerbicale émergent de la brume, gardiennes de granit rose où nichent les cormorans huppés — leurs cris se mêlent au bruissement des pins maritimes, sentinelles parfumées au tronc noueux par les embruns.

Ces terres furent jadis le domaine des pêcheurs de corail, plongeurs intrépides qui bravaient les fonds pour extraire l’« or rouge » convoité par les marchands génois. Un vieil Ajaccien nous raconte, en ajustant son chapeau de paille, que le nom « Palombaggia » viendrait des palombes (palombe en corse) qui migraient ici au printemps : « Leurs vols dessinaient des nuages mouvants au-dessus des dunes, annonçant aux pêcheurs la saison des calamars ».

En nageant vers les rochers de la Pointe de Fautea, nos mains effleurent les parois de granit strié de quartz, polies par des millénaires de vagues. Ces blocs monumentaux, pareils à des sculptures abandonnées par des géants, cachent des grottes sous-marines où les poulpes déploient leurs tentacules comme des drapeaux de soie. Un enfant nous montre un trou du souffleur, fissure étroite où l’air comprimé par les vagues jaillit en geyser — les anciens y voyaient la respiration de Poséidon.

Le sentier côtier, jadis tracé par les douaniers pour traquer les contrebandiers de tabac, serpente aujourd’hui entre les myrtes et les arbousiers. En haut de la colline, un panneau rouillé signale l’emplacement d’une vedetta génoise, tour de guet dont il ne reste que des pierres moussues. De là, le regard embrasse toute la baie jusqu’aux ruines de la tour de Fautea, où les canons menaçaient les navires barbaresques. Un berger du coin murmure qu’un trésor de pièces espagnoles y serait enfoui, protégé par le fantôme d’un corsaire à jambe de bois.

À l’heure où le soleil incendie l’horizon, les paillotes allument leurs lanternes. Nous dégustons un fiadone devant les flammes dansantes d’un feu de bois, écoutant un guitariste jouer des paghjelle modernes. Les serveurs, descendants des pêcheurs de corail, partagent des histoires de lumières fantômes — ces feux follets qui danseraient les nuits de pleine lune sur les îles Cerbicale, âmes perdues des naufragés de la Sémillante.

En repartant, nos doigts serrent des galets striés de rose, arrachés au granit par les tempêtes d’hiver. Quelque part entre le chant des cigales et le clapotis des vagues, Palombaggia nous a révélé son secret : cette plage n’est pas qu’un décor — elle est une mémoire liquide, où chaque grain de sable porte l’écho des rames génoises, des rires des enfants d’aujourd’hui, et des murmures des palombes envolées. Nous emportons dans nos sacs l’odeur du pin brûlé et cette certitude : le paradis, ici, a le goût salé de l’éternité.

LES LIENS

#traveladdict#voyagerautrement#slowtravel#slowtravelling#paysage#4×4#4x4life#4x4adventure#travelphotography#roadtrip#ontheroad#overland#overlander#overlanding#traveladdict#toutestpossible#allispossible

​