Réthymnon, entre Venise et l’Orient CRETE +

Nous arrivons à Réthymnon comme on entre dans un rêve éveillé : la route côtière, émaillée d’oliveraies et de criques secret, cède la place à une enfilade de façades ocres et de toits de tuiles rouges, puis à l’éclat argenté de la mer Égée qui vient lécher le vieux port vénitien. Posée à mi-chemin entre La Canée et Héraklion, cette cité crétoise nous accueille avec la promesse d’un itinéraire hors du temps, où chaque pas ouvre sur un pan d’histoire et chaque ruelle déroule un fil de vie.
Dès que nous déposons nos valises dans un boutique‑hôtel niché derrière les remparts, le murmure des pavés irréguliers nous invite à la lenteur. Dans la vieille ville, les balcons ouvragés s’ornent de géraniums rouges et de bougainvilliers, tandis que d’antiques fontaines murmurent l’eau vive, sanctuaires de fraîcheur où viennent se refléter les lanternes dès la tombée du jour. Ici, on ne cherche pas son chemin : on se laisse guider par le chant des guitares, les parfums de thym et les conversations étouffées derrière un portail en fer forgé.
Au cœur du port vénitien, les barques colorées se balancent au rythme des vagues, face à une rangée de tavernes dont les tables de bois brut sont dressées à même le quai. Nous nous attablons pour un mezzé de mets frais : beignets de courgette, sardines grillées au citron, dakos croustillant nappé de tomates confites et de mizithra émiettée — un festin simple, comme un concert de saveurs qui met à l’unisson la mer et la terre.
Plus haut, la citadelle de Fortezza veille sur la ville depuis le XVIᵉ siècle. Nous gravissons ses remparts usés, imaginant les sentinelles vénitiennes scrutant l’horizon, redoutant les corsaires. De là‑haut, le panorama s’étire jusqu’aux plages dorées, puis vers les montagnes arrondies de l’arrière‑pays, vastes étendues où les bergers mènent leurs troupeaux et où les villages de pierre s’accrochent aux collines.
Entre deux visites, nous glissons dans les petites chapelles byzantines dissimulées dans les venelles. Certaines furent jadis converties en mosquées ottomanes — leurs mihrabs ciselés subsistent encore, témoins silencieux de siècles de coexistence. Nous y pénétrons un instant, retirons nos chaussures et effleurons du doigt les fresques effacées, cherchant à percer le mystère de ces murs sacrés.
Et l’arrière‑pays mérite bien une escapade. Nous enfourchons des vélos pour longer la rivière Paràthena, bordée de figuiers et d’amandiers, jusqu’à une gorge étroite où jaillit une source cristalline. Là, un vieux moulin à huile reconverti en café nous tend une table ombragée, où nous sirotons un café frappé, les doigts encore glacés par l’eau vive.
À la nuit tombée, Réthymnon s’illumine d’une douceur particulière : les lanternes s’allument, les enseignes en fer révèlent des noms chantants, les ruelles exhalent le parfum des pâtisseries au miel. Nous flânons jusqu’à la nisiotika — ces danses traditionnelles qui s’élèvent sur la place centrale, rythmées par le luth crétois et la lyre. Les villageois se joignent aux touristes, formant un cercle où rires et pas cadencés se mêlent, célébrant l’hospitalité de l’île.
Réthymnon n’est pas un décor figé : c’est un écrin où chaque pierre, chaque parfum, chaque note de musique raconte la Crète vivante. Ici, le passé ne pèse pas ; il dialogue avec le présent, nous incitant à goûter l’instant, à ressentir la mosaïque des mémoires. Nous quittons la ville le cœur plein de cette énergie, emportant avec nous la certitude que, sur cette côte nord, chaque retour sera une nouvelle découverte.
Monastère d’Arkadi, monastère du sacrifice et de la liberté
Le lendemain, dès les premières lueurs du jour, nous quittons la côte pour remonter vers l’arrière-pays crétois et visiter le monastère d’Arkadi. La route serpente entre les rangées de vignes et les oliveraies, puis s’élève dans des gorges de calcaire où seuls quelques genévriers résistent au vent. À mesure que nous gravissons ces pentes sereines, le paysage se fait plus nu, plus minéral, et un sentiment de solitude ancienne nous accompagne.
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