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Roussette d’Égypte Rousettus aegyptiacus

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La roussette d’Égypte, connue sous son nom scientifique *Rousettus aegyptiacus* (ou parfois écrit *Rousettus egyptiacus*), est une espèce de chauve-souris frugivore qui se distingue par sa taille moyenne et son apparence particulière rappelant un petit renard. Présente dans toute l’Afrique subsaharienne, la vallée du Nil, ainsi que sur les côtes de la péninsule arabique, elle est également observée dans les îles Canaries et celles du Golfe de Guinée. Lorsqu’elle déploie ses ailes, son envergure peut atteindre 60 cm, ce qui lui confère une allure majestueuse lors de ses vols nocturnes.

En explorant les rues animées et saturées de véhicules d’Accra, nous sommes surpris de voir ces créatures perchées dans les hauteurs des arbres bordant les routes. Leurs colonies denses, composées de centaines d’individus, ajoutent une touche d’exotisme à la ville et offrent un spectacle unique. Leurs cris aigus et constants témoignent de l’activité sociale intense qui anime leurs rassemblements.

La roussette d’Égypte possède un pelage dorsal allant du brun foncé au gris moyen, tandis que sa partie ventrale est plus claire, souvent ornée d’un collier de fourrure jaune pâle ou orangé autour du cou. Ses grands yeux, adaptés à la vision nocturne, lui permettent de se déplacer efficacement à la recherche de fruits mûrs et sucrés, dont elle raffole. Cette espèce joue un rôle écologique majeur dans la dispersion des graines et la pollinisation, contribuant ainsi à la régénération des forêts tropicales et à la biodiversité.

Les mâles, généralement plus gros que les femelles, mesurent entre 14 et 20 cm de long et peuvent peser de 80 à 170 g. La tête de la roussette d’Égypte, presque entièrement couverte de fourrure sauf au niveau du front, et ses oreilles émoussées ajoutent à son apparence de renard volant. Contrairement à d’autres chauves-souris insectivores utilisant l’écholocation, la roussette d’Égypte se fie principalement à sa vue et à son odorat pour trouver sa nourriture.

Bien que fascinante, cette espèce a également une importance scientifique notable. En 2007, la roussette d’Égypte a été identifiée comme le réservoir naturel du virus de Marburg, un virus rare mais potentiellement mortel. Un certain nombre de sous-espèces de *Rousettus aegyptiacus* existent, témoignant de son adaptation à divers environnements.

À Accra, au Ghana, la présence de la roussette d’Egypte dans les arbres qui bordent les routes est un symbole de la cohabitation surprenante entre la nature et l’urbanisation. Voir ces roussettes se suspendre tête en bas dans les branches et s’envoler au crépuscule forme un spectacle saisissant, rappelant que même au cœur de la ville, la vie sauvage persiste et s’adapte.

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