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Accra Capitale de la Gold Coast Ghana #

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Nous voici de retour au Ghana pour la saison XIV, et c’est Accra, la capitale animée et tentaculaire, qui marque notre première étape. Grande agglomération urbaine, Accra est le principal centre industriel et commercial du pays, ce qui se ressent dès nos premiers instants en ville. Partout, le dynamisme est palpable : de la production textile à l’industrie chimique, en passant par l’exportation du cacao et l’industrie du bois, cette ville attire à elle une grande partie des forces vives du pays, y compris de Kumasi, la deuxième ville du Ghana. Accra est, de ce point de vue, une capitale « hydrocéphale », concentrant une grande partie de la population active.

Avec ses quelque 3,9 millions d’habitants, Accra est la métropole incontestée du Ghana, son moteur économique. Issue de l’histoire coloniale du pays, la ville s’est développée autour des forts européens bâtis pour défendre les intérêts commerciaux, puis pour asseoir la domination coloniale. En 1877, la ville est devenue la capitale de la Gold Coast britannique, un rôle qu’elle a conservé naturellement après l’indépendance du Ghana.

Dès nos premiers pas dans la ville, nous sommes immergés dans cette dualité qui caractérise Accra. D’un côté, elle incarne la modernité africaine, avec son urbanisme qui rappelle les grandes villes américaines : des larges avenues bordées de centres commerciaux, des infrastructures modernes, et des quartiers d’affaires en pleine expansion. De l’autre, Accra conserve des traces de son passé colonial, bien que celles-ci soient parfois en ruine. Les quartiers historiques de James Town et Ussher Town, par exemple, ne sont plus que l’ombre de ce qu’ils ont été. Les vieux forts européens ne sont plus accessibles, et la ville elle-même est perçue par beaucoup de Ghanéens comme utilitaire, un lieu où l’on vient surtout pour travailler et vivre confortablement.

Touristiquement, Accra n’offre pas une multitude de sites, mais elle reste une étape incontournable pour comprendre l’histoire et l’idéologie du Ghana moderne. Le **Kwame Nkrumah Memorial Park** est l’un des premiers lieux que nous avons visité. Ce parc est dédié à l’un des plus grands hommes d’État du pays, Kwame Nkrumah, le père de l’indépendance ghanéenne. Ce lieu de mémoire, avec ses statues en bronze, ses fontaines et son mausolée en marbre italien, est un hommage à celui qui a marqué l’histoire du Ghana. Ce parc, à la fois calme et majestueux, est une plongée dans l’esprit de l’indépendance et de la fierté nationale.

Accra séduit aussi par ses grands marchés, en particulier **Makola** et **Kaneshie**, des lieux où l’on découvre une facette typique du Ghana. Ici, nous avons été frappés par la diversité des produits : épices, vêtements traditionnels, fruits tropicaux, et bien plus encore. L’énergie des marchés est saisissante, et c’est l’endroit idéal pour goûter aux spécialités locales comme le **Banku**, un plat à base de maïs fermenté, que nous avons adoré.

Accra est une ville relativement sûre, où l’on peut se déplacer facilement sans craindre pour sa sécurité, contrairement à certaines autres capitales africaines. Mais malgré tous ses atouts, de nombreux Ghanéens préfèrent Kumasi, avec son riche patrimoine ashanti et son identité traditionnelle profondément ancrée. Là où Accra est perçue comme modernisée, presque occidentalisée, Kumasi conserve un lien fort avec ses racines africaines.

Cela dit, Accra a tout de même su nous charmer, notamment avec des endroits comme **Independence Square**, dominée par l’imposant arc de l’indépendance, un monument symbolique de la libération du pays. Ou encore le **phare de Jamestown**, d’où l’on a une vue imprenable sur la ville et le port de pêche. Nous avons également pris le temps de visiter le **château d’Osu**, un vestige de l’époque coloniale avec ses jardins magnifiquement entretenus, un lieu de détente apprécié des visiteurs.

Cette première étape à Accra nous a plongés dans l’effervescence de la capitale ghanéenne, avec ses multiples visages. Une ville où modernité et tradition coexistent parfois en déséquilibre, mais toujours avec cette vitalité qui fait d’Accra une porte d’entrée incontournable pour comprendre le Ghana d’aujourd’hui.

ITINERAIRE

LES PLAGES DE L’EST D’ACCRA

ITINERAIRE

Nous commençons notre exploration d’Accra, le lendemain de notre retour en France, par la visite de ses plages
Après Tawala Beach nous gagnons Teshie, une ville côtière connue pour son caractère unique et ses plages. Cependant, avant d’y parvenir, nous faisons face à la réalité de la circulation à Accra. Les infrastructures de la ville, avec un plan de circulation anarchique, compliquent énormément nos déplacements. La situation est aggravée par de nombreux travaux en cours et une circulation dense qui semble permanente, rendant chaque trajet éprouvant.
En chemin, nous sommes surpris de constater, perchées dans les hauteurs des arbres qui bordent ces routes saturées de véhicules, de nombreuses chauves-souris. Les roussettes d’Égypte, avec leur envergure impressionnante, se regroupent en colonies bruyantes, ajoutant une touche d’exotisme à notre périple urbain. Cette présence inattendue nous intrigue et nous rappelle à quel point la nature et la ville cohabitent de manière surprenante à Accra.
Après avoir lutté contre les embouteillages incessants, nous arrivons enfin à Teshie. La ville, célèbre pour ses ateliers d’artisans fabriquant des cercueils fantaisie, nous plonge dans la richesse culturelle du Ghana. En plus de sa plage paisible, l’ambiance authentique et locale de Teshie nous offre une pause bienvenue dans cette matinée chaotique.
Nous reprenons la route, une nouvelle épreuve marquée par les bouchons qui ralentissent notre progression vers la plage de La (Labadi Beach). Cette destination prisée est tout aussi difficile d’accès à cause de la densité du trafic, mais notre patience est récompensée. Avec son sable fin et ses eaux de l’océan Atlantique, la plage est parfaite pour se détendre et apprécier l’animation qui caractérise ce lieu, surtout le week-end avec ses concerts et événements festifs.

TAWALA BEACH

Tawala Beach, située à l’est d’Accra, est une plage agréable et bien entretenue qui attire les visiteurs cherchant un lieu convivial et animé, tout en restant plus calme que les plages plus populaires de la capitale. En plus de sa propreté, qui en fait une exception parmi certaines plages urbaines, Tawala Beach offre un cadre relaxant avec une vue dégagée sur l’océan Atlantique, idéal pour se détendre, marcher le long du rivage ou simplement observer les vagues.

Ce qui distingue Tawala Beach, c’est son ambiance vivante et chaleureuse, créée par une série de petits bars disséminés le long de la plage. Ces établissements proposent des boissons rafraîchissantes, des cocktails, ainsi que des plats locaux et internationaux pour tous les goûts. L’ambiance y est souvent joyeuse et musicale, les bars diffusant des morceaux de reggae, d’afrobeat, ou même des sons plus modernes qui donnent une touche de festivité. Les visiteurs peuvent ainsi se détendre en sirotant un verre tout en profitant de la brise marine et du coucher de soleil.

Le soir, Tawala Beach prend vie avec des soirées organisées par certains bars, où locaux et touristes se mêlent dans une ambiance détendue. La plage devient alors un lieu de rencontre où l’on peut faire de nouvelles connaissances, profiter de spectacles de danse ou de musique en direct, et savourer l’authenticité de la vie nocturne ghanéenne.

Que l’on cherche à se relaxer ou à passer un moment festif, Tawala Beach est une excellente destination pour profiter d’une journée ou d’une soirée en bord de mer, dans un environnement à la fois propre et accueillant.

TESHI NUNGUA

Après notre passage à Tawala Beach, nous poursuivons notre exploration avec une visite de Teshie Beach, située un peu plus à l’est. Teshie Beach est moins fréquentée, ce qui lui confère un charme plus tranquille et authentique. Le quartier de Teshie est d’ailleurs réputé pour son atmosphère locale, ses marchés animés et ses habitants accueillants, qui reflètent le quotidien des communautés côtières ghanéennes.

En arrivant à Teshie Beach, on est frappé par la simplicité de l’endroit, qui contraste avec les plages plus touristiques. Ici, les longues étendues de sable fin s’étirent sans fin, bordées par les vagues de l’océan Atlantique. Quelques pêcheurs locaux y travaillent, ramenant leurs prises ou réparant leurs filets en bord de mer, offrant un aperçu fascinant du mode de vie traditionnel des pêcheurs de la région.

Pour ceux qui souhaitent plonger dans la culture locale, Teshie Beach est également un lieu privilégié, car il est situé à proximité des fameux ateliers de cercueils de Teshie. Ce quartier est reconnu pour ses cercueils fantaisistes, sculptés en forme d’objets symboliques pour honorer la vie des défunts, allant de poissons géants pour les pêcheurs à des avions ou des voitures pour les passionnés de voyage. La visite de ces ateliers ajoute une dimension culturelle unique à l’expérience.

Avant notre départ de France, les documentaires que nous avions visionnés nous avaient laissés quelque peu inquiets, présentant les plages du Ghana comme des lieux envahis de déchets, en particulier de vêtements et de chaussures venus d’Europe, jetés sur le sable faute de répondre aux critères de qualité attendus. Sur place, cependant, nous constatons que ces reportages semblent largement exagérés et plutôt localisés.Certes la plage de Teshie montre effectivement quelques amas de déchets, principalement concentrés dans certaines zones spécifiques où les détritus ont été rassemblés. mais nous sommes bien loin des images présentées dans le documentaire. Et l’absence de détritus sur la plage précédente met en question la réalité exprimée dans le documentaire.

PLAGE DE LA – LABADI BEACH

Ensuite, nous avons pris la direction de la magnifique plage de La, également connue sous le nom de Labadi Beach, la plus grande et la plus célèbre d’Accra. Située à quelques kilomètres du centre-ville, en face du Labadi Beach Hotel, elle nous a accueillis avec son sable fin et ses eaux scintillantes bordant l’océan Atlantique. C’était l’endroit parfait pour se détendre et profiter du soleil chaud.

Tout le long de cette plage, nous avons trouvé des maquis où il était facile de s’arrêter pour boire et manger, ce qui ajoutait à l’expérience conviviale. Cependant, il est important de noter que les conditions en mer peuvent être dangereuses, avec une barre puissante et des courants forts. Il est donc conseillé de rester près du rivage, sauf si l’on est équipé d’une planche de surf ou d’un body-board.

Labadi Beach est également connue comme un lieu de rassemblement pour les rastas, et certains peuvent proposer de la ganja. Cependant, il est avisé d’être prudent, car souvent, ces propositions sont associées à des pratiques d’extorsion d’argent auprès des touristes en collaboration avec la police locale. Les jeudis soir, la plage accueille de grandes fêtes qui durent jusqu’au petit matin, attirant une foule animée.

Ce qui nous a vraiment frappés, c’est que Labadi Beach est un lieu de rassemblement animé, surtout le week-end. Nous avons eu la chance d’assister à des animations en direct, avec des musiciens et des artistes qui se produisaient sur la plage, créant une ambiance festive et joyeuse. Les stands de nourriture proposaient des délices locaux, et nous avons goûté à des plats savoureux tout en sirotant des boissons fraîches.

Non loin de Labadi Beach, nous avons eu la chance de rencontrer Georges, un artiste-artisan local dont le talent a ajouté une touche inattendue et mémorable à notre journée. Georges nous a accueillis chaleureusement dans son atelier, un espace vibrant et inspirant où l’art traditionnel ghanéen est réinterprété avec finesse, tout en conservant une riche palette de couleurs vives. Chaque œuvre semble raconter une histoire, mêlant des techniques ancestrales à des influences contemporaines pour créer des pièces uniques et captivantes.

Fascinés, nous avons pris le temps d’échanger avec lui sur ses inspirations et les processus de création qu’il emploie, chacun aussi captivant que les autres. Georges nous a expliqué comment il puise dans le patrimoine artistique du Ghana, en y ajoutant des touches personnelles qui font de chaque objet un témoignage vivant de la culture locale. Les matériaux utilisés, soigneusement choisis, donnent une texture et une profondeur aux créations, révélant un savoir-faire méticuleux et une maîtrise artisanale impressionnante.

Cette rencontre imprévue avec Georges a enrichi notre exploration de Labadi Beach, nous offrant une immersion dans l’authenticité de la culture ghanéenne. Son atelier, véritable havre de créativité, ajoutait une dimension artistique à notre parcours, et nous sommes repartis non seulement avec des souvenirs visuels, mais aussi avec l’inspiration de cet échange.

Nous avons quitté Labadi Beach avec des souvenirs mémorables et l’envie de revenir. C’est un endroit où l’on peut vraiment se sentir vivant, se reconnecter à la nature et profiter de la culture vibrante d’Accra. À noter qu’il ne faut pas confondre Labadi Beach avec la plage de La, qui est plus proche du centre-ville.

MAKOLA MARKET 

Avant de partir explorer l’ouest de la Golden Coast, nous consacrons notre seconde journée à Accra à la découverte du marché de Makola, l’un des plus grands et des plus vibrants du Ghana. En plein cœur de la capitale, ce marché emblématique est bien plus qu’un simple centre de commerce : il représente un carrefour animé de la vie ghanéenne, où se mêlent traditions et modernité.

Dès notre arrivée, nous sommes plongés dans une expérience sensorielle intense. Les allées du Makola Market débordent de vie et de couleurs, mêlant fruits et légumes frais, artisanat local, condiments épicés, et un choix impressionnant de tissus aux teintes vibrantes. Les vendeurs, dynamiques et chaleureux, contribuent à l’authenticité de l’expérience, et chaque section du marché raconte un morceau de l’histoire et de la culture d’Accra.

Le marché de Makola est particulièrement célèbre pour sa section dédiée aux vêtements et aux tissus, notamment le fameux wax. Ce tissu traditionnel ghanéen, riche en motifs et en couleurs éclatantes, est le symbole par excellence de l’héritage et de la créativité du pays. À travers les nombreux motifs géométriques et floraux, chaque pièce de wax raconte une histoire, transmettant souvent des messages culturels ou sociaux. C’est l’endroit rêvé pour acheter des souvenirs uniques, que ce soit des pagnes colorés, des foulards, ou même des vêtements déjà confectionnés. En observant les vendeurs nous montrer ces pièces de tissu avec fierté, nous apprécions la finesse du savoir-faire local et la complexité des techniques de fabrication.

Pour les visiteurs, le wax est bien plus qu’un simple tissu : c’est une immersion dans la culture locale. Nous prenons le temps de toucher les étoffes, d’apprécier l’éclat des couleurs, et de discuter avec les marchands, qui racontent avec passion les symboles derrière chaque motif. Ce moment devient l’occasion d’apprendre sur les significations des motifs qui ornent les tissus, utilisés pour des célébrations, des mariages, ou des événements traditionnels.

Naviguer dans ce labyrinthe de couleurs et de textures est une aventure en soi. Entre les auvents colorés, les étals débordant sur les trottoirs, et les clients pressés, le marché de Makola est un lieu où l’on peut facilement se perdre dans un dédale animé. Mais chaque détour réserve des découvertes inattendues. La section des vêtements et tissus reste un passage incontournable, révélant l’importance de la mode et de l’art textile dans la culture ghanéenne.

Avant de quitter Makola,  nous ressentons une satisfaction profonde. Nous avons découvert non seulement un lieu authentique, mais aussi un espace où l’artisanat et l’identité culturelle d’Accra s’expriment avec force. C’est un passage indispensable pour quiconque souhaite vraiment saisir l’essence du dynamisme de la capitale ghanéenne, avant de poursuivre notre voyage le long de la côte.

SHAI HILLS RESSOURCE SYSTEM

ITINERAIRE

Aujourd’hui, pour notre première journée à Accra, nous avons choisi d’explorer le Shai Hills Resource Reserve, l’une des plus petites zones protégées du Ghana, située dans le district de Dangme Ouest de la région du Grand Accra, à environ 50 km de la capitale, le long de la route reliant Tema à Akosombo. Initialement déclarée réserve forestière en 1962, avec une superficie de 46,7 km², elle a été transformée en réserve de ressources le 11 mai 1971 par l’instrument législatif LI 710 et étendue à 51 km² en 1973. Cette réserve marque l’extrémité occidentale du fossé du Dahomey, une région où la forêt tropicale côtière d’Afrique de l’Ouest est remplacée par de vastes étendues de savane et d’herbe basse, et est parsemée de collines rocheuses, les inselbergs, culminant à 200 mètres et entourées de plaines à environ 60 mètres d’altitude.

Dès notre arrivée, nous sommes impressionnés par la diversité des paysages : collines rocheuses, plaines herbeuses parsemées d’arbres, couvrant environ 51 km². L’entrée de la réserve, bien signalée par un panneau en face de la station-service Goil près du carrefour de Doryumu, est payante et accessible tous les jours de 8h à 16h. Nous décidons de prendre un guide local dès l’entrée, un choix judicieux qui enrichit notre visite par ses explications détaillées et son partage de la culture locale. Les tarifs d’entrée sont abordables : 100 cedis pour les adultes et 70 cedis pour les étudiants, bien que le coût additionnel de 300 cedis pour l’utilisation d’un appareil photo nous semble un peu élevé.

La première partie de la visite se concentre sur la découverte de la faune. Bien que cette section ne justifie pas à elle seule le tarif pour ceux qui s’y limiteraient, notre guide nous conduit vers des zèbres des plaines ou zebres de Bruchell paisibles, une autruche curieuse d’origine sud-africiane, des babouins olive  espiègles et des cobes defassa élégants dans les hautes herbes, rendant l’expérience plus enrichissante. Nous observons également une variété de papillons, avec près de 89 espèces recensées, ce qui ajoute une touche agréable pour les amateurs de nature.

La seconde partie de notre visite nous mène à l’ascension des formations rocheuses, y compris la grotte Sayo, autrefois demeure et palais du chef tribal du peuple Shai. Le peuple Shai, historiquement originaire de cette région, y a résidé entre 1000 et 1892 après J.C. Composé de quatre clans – Sayo, Mamyn Yo, Artwuku et Hiewery – ce peuple vivait en harmonie dans les collines de la réserve, reliant sa culture et ses traditions aux lieux, et utilisant les collines pour se défendre contre les ennemis. Les Shai, chasseurs-cueilleurs, étaient doués dans la fabrication de poteries et de perles. Après leur expulsion par l’armée britannique en 1892, leurs descendants se sont installés dans des villes environnantes comme Agomeda et Doryumu, mais les sanctuaires originaux de leurs dieux demeurent toujours dans la réserve, ancrant leur histoire dans ces lieux.

Lors de notre exploration de la réserve de Shai Hills, nous avons également découvert quelques espèces d’arbres remarquables qui contribuent à la richesse et à la biodiversité de la région. L’un des arbres les plus notables est le Ceiba pentandra, également connu sous le nom de kapokier. Cet arbre majestueux, originaire des régions tropicales, est facilement reconnaissable à sa grande taille et à son tronc massif souvent recouvert de piquants lorsqu’il est jeune. Il peut atteindre des hauteurs impressionnantes, dépassant parfois 70 mètres, et sa canopée étalée offre un habitat idéal pour diverses espèces d’oiseaux et d’insectes.

Le kapokier est apprécié non seulement pour son apparence imposante mais aussi pour ses propriétés utiles. Ses fibres légères et duveteuses, connues sous le nom de kapok, sont traditionnellement utilisées pour remplir des coussins, des matelas et des gilets de sauvetage. De plus, cet arbre possède une importance écologique considérable en servant de refuge et de source de nourriture à de nombreux animaux.

La grotte Sayo, composée de trois chambres, servait à la fois de résidence et de salle d’audience pour le chef tribal. La première chambre est composée de pierres ; la deuxième était le palais des chefs, tandis que la troisième, qui fut autrefois la chambre du chef, est désormais habitée par des chauves-souris insectivores, d’où son surnom de « Bat Cave ». Le sentier de montagne Sayo, un terrain plat d’environ 200 mètres, permet aux visiteurs d’admirer la beauté sauvage des collines et des plaines alentour. L’ascension est facile, laissant aux visiteurs suffisamment d’énergie pour s’imprégner de l’importance culturelle du lieu. Auparavant, il était même possible d’atteindre le sommet rocheux depuis l’intérieur de la grotte, grâce à une échelle, offrant un point d’observation stratégique pour repérer les ennemis au loin.

En continuant notre ascension, nous observons également des espèces florales endémiques, ajoutant une richesse naturelle supplémentaire au paysage. Enfin, au sommet, la vue panoramique sur la savane nous récompense : le contraste entre les roches et la végétation compose un paysage unique. Cette journée au Shai Hills Resource Reserve, combinant aventure, culture et découverte, bien que modérée au départ, se révèle être une expérience complète, nous préparant à poursuivre notre exploration de la Côte d’Or du Ghana.

WINNEBA & LE FORT GOOD HOPE

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En quittant Cape Coast pour rejoindre Accra, nous faisons une première halte à Winneba, une charmante ville côtière au riche passé historique et culturel. Son nom provient de la rivière Awesu, qui se jette dans l’océan à cet endroit. Une tradition fascinante raconte que le fils du chef devait s’y baigner avant de pouvoir succéder à son père, marquant ainsi l’histoire du peuplement de la région. Le nom local, Ewineba, signifiant « le fils du chef » en Fanti, a évolué avec le temps et l’arrivée des colons européens. Impressionnés par les vents constants soufflant sur cette côte, ils la surnommèrent Windy Bay. Ces deux appellations se sont finalement mêlées pour donner Winneba.

Cette ville, discrète mais empreinte d’histoire, est également le théâtre d’un épisode marquant : en 1812, les Ashanti y infligèrent une lourde défaite aux colons anglais. Le chef de la mission britannique y fut capturé et torturé, un rappel poignant des tensions de l’époque coloniale. Aujourd’hui, quelques vestiges de cette période subsistent, ajoutant au charme unique de Winneba, qui conserve une atmosphère paisible et authentique, loin des itinéraires touristiques classiques.

Winneba séduit aussi par ses plages magnifiques et son port de pêche animé. Nous avons pris plaisir à observer les pêcheurs tirer leurs filets et les barques colorées se balancer doucement au rythme des vagues. La ville est également célèbre pour son festival Aboakyer, une chasse rituelle au cerf qui attire chaque année une foule enthousiaste. L’ambiance de Winneba est enrichie par la présence de l’Université d’Éducation, qui dynamise la ville en accueillant des étudiants venus de tout le pays.

Le Fort Good Hope, situé à Winneba, est l’un des nombreux forts construits le long de la côte ghanéenne, témoignant de l’histoire complexe et tumultueuse du commerce maritime et de l’époque coloniale. Construit par les Néerlandais en 1706, il servait à l’origine comme comptoir commercial pour échanger des marchandises telles que l’or, les épices et l’ivoire. Cependant, à l’instar de nombreux autres forts de la région, il a également joué un rôle sombre dans le commerce transatlantique des esclaves, devenant un point de transit pour des milliers d’Africains réduits en esclavage.

En arrivant au fort, on est frappé par son apparence modeste comparée à d’autres structures coloniales plus imposantes, mais il n’en est pas moins captivant. Perché sur une colline surplombant l’océan Atlantique, il offre une vue spectaculaire sur la côte, les plages de sable doré et le port de pêche de Winneba. Cette vue à couper le souffle contraste fortement avec l’histoire poignante des lieux.

En explorant l’intérieur du fort, nous découvrons les anciennes salles utilisées comme entrepôts, logements pour les marchands et, tristement, cellules pour les captifs. Ces espaces, bien que simples, résonnent encore des récits tragiques de ceux qui y furent enfermés avant d’être embarqués sur des navires pour des destinations lointaines. Les murs en pierre, usés par le temps, racontent silencieusement des histoires de souffrance et de résilience.

Les guides locaux, souvent passionnés et bien informés, partagent des anecdotes et des détails historiques sur la construction du fort, son rôle dans le commerce maritime et l’impact des interactions coloniales sur la région. Les récits qu’ils racontent permettent de mieux comprendre le lien profond entre ce fort et l’histoire plus vaste de la traite des esclaves dans le golfe de Guinée.

À l’extérieur, le panorama est tout aussi impressionnant. Les remparts offrent une vue imprenable sur l’océan, où les barques des pêcheurs de Winneba naviguent encore aujourd’hui. Cette juxtaposition entre l’histoire sombre du fort et la vie quotidienne actuelle est saisissante. Elle rappelle la résilience des communautés locales, qui continuent à prospérer malgré les épreuves du passé.

Le fort est ouvert tous les jours, avec un droit d’entrée abordable de 40 GHC par personne. C’est un lieu idéal pour combiner une plongée dans l’histoire locale avec un moment de contemplation face à la beauté naturelle de la région.

Winneba, avec son mélange unique d’histoire, de traditions et de paysages enchanteurs, est une étape incontournable qui nous a offert une belle pause avant de reprendre la route vers Accra.

KOKROBITE

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Depuis Cape Coast, nous poursuivons notre découverte de la Golden Coast en direction d’Accra, en faisant une halte à Kokrobite, un village côtier animé situé à environ 25 kilomètres à l’ouest de la capitale. C’est une destination prisée autant par les habitants que par les touristes, attirés par ses plages de sable fin et son ambiance détendue.

La plage de Kokrobite, avec ses eaux calmes et ses vastes étendues de sable, offre l’occasion idéale de se relaxer en admirant l’océan Atlantique. Les activités populaires ici incluent la natation, le surf, et le beach soccer, attirant aussi bien les amateurs de sports nautiques que ceux cherchant un moment de tranquillité. L’atmosphère du village est tout aussi attrayante, mêlant décontraction et énergie artistique.

Kokrobite est également connue pour sa scène culturelle dynamique. Le village accueille régulièrement des festivals de musique, des événements artistiques et des sessions de percussion africaine, rassemblant des artistes locaux et internationaux. Le long de la plage et dans les boutiques locales, les visiteurs peuvent admirer et acheter des pièces d’artisanat, notamment des sculptures sur bois, des bijoux faits à la main et des peintures vibrantes.

L’ambiance à Kokrobite est chaleureuse et accueillante, avec une grande variété de bars, restaurants, et options d’hébergement, allant des auberges de jeunesse aux complexes hôteliers. En soirée, le village s’anime avec des concerts et des fêtes sur la plage, prolongeant l’énergie joyeuse de la journée.

Cette halte à Kokrobite nous permet de plonger dans un cadre authentique et pittoresque, combinant nature, culture et hospitalité ghanéenne. Que ce soit pour se détendre, explorer l’artisanat ou profiter des festivités locales, Kokrobite offre une expérience unique en bord de mer, un prélude parfait avant notre arrivée à Accra.

VISITE DE LA VILLE

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Le lendemain de notre retour depuis Cape Coast à Accra, après une première nuit dans notre villa confortable, nous avons décidé d’explorer la ville pour nous imprégner de son ambiance. Le réveil s’est fait tranquillement, la chaleur déjà bien présente dès les premières heures du matin. Nous avons pris le temps de profiter de la terrasse et de la piscine de la villa avant de nous préparer à partir.

 

Accra, immense et bouillonnante, nous tendait les bras. Premier arrêt : le quartier de Jamestown, un lieu chargé d’histoire au cœur de la capitale ghanéenne. En déambulant dans ses rues étroites et animées, nous avons été frappés par l’atmosphère vibrante et la richesse culturelle qui imprègnent chaque coin de ce quartier côtier. Les bâtiments coloniaux témoignaient du passé de Jamestown, rappelant une époque où cet endroit était un centre vital pour le commerce des esclaves. Nous avons également visité le Fort Ussher, dont les murs nous rappellent les luttes qui ont façonné cette partie de l’Afrique.

Après avoir pris quelques photos, nous avons poursuivi notre visite vers le mausolée de Kwame Nkrumah, un leader incontournable de l’indépendance ghanéenne. Le site était à la fois solennel et paisible, orné de statues en bronze et de fontaines ajoutant une touche de majesté au lieu. Nous avons pris le temps d’observer le mémorial et d’en apprendre plus sur Nkrumah à travers les objets personnels exposés dans le petit musée. C’était un moment fort, un vrai plongeon dans l’histoire de ce pays.

Nous avons poursuivi notre exploration à la célèbre place de l’Indépendance. Nous étions curieux de voir de près cet arc imposant, symbole de la liberté africaine. Sous le soleil éclatant, l’arc brillait, et la flamme en dessous, bien que simple, semblait puissante dans sa signification. C’était fascinant de nous tenir là, réalisant tout ce qu’il représentait pour le pays.

Pour terminer la matinée, nous avons pris la direction du château d’Osu. Ce bâtiment historique, situé au bord de la mer, nous a offert un aperçu poignant du passé colonial du Ghana. En nous promenant dans ses couloirs, nous avons ressenti l’empreinte des siècles d’histoire qui s’y sont déroulés. Avec son architecture impressionnante et son emplacement pittoresque, le château nous a permis de mieux comprendre le rôle de ce site dans le commerce transatlantique et son importance dans l’histoire du Ghana.

C’était une matinée riche en découvertes et en réflexions, marquée par des lieux qui parlent de l’histoire et de l’identité ghanéennes.

JAMESTOWN

Le lendemain de notre retour à Accra, nous avons décidé de commencer notre découverte de la ville par le quartier chargé d’histoire de Jamestown. Situé au cœur de cette capitale dynamique, Jamestown est un véritable trésor culturel. En déambulant dans ses rues étroites et animées, nous sommes immédiatement frappés par l’atmosphère vibrante qui imprègne chaque coin de ce quartier côtier.

Les bâtiments coloniaux, bien que parfois délabrés, témoignent du passé colonial de Jamestown, rappelant une époque où cet endroit était un centre vital pour le commerce des esclaves. Les murs du Fort James, également connu sous le nom de Fort Ussher, nous rappellent les luttes et les échanges qui ont façonné cette partie de l’Afrique.

À chaque pas, nous croisons des artisans et des artistes locaux, apportant une énergie créative à Jamestown. Des galeries d’art modestes aux ateliers de sculpture, l’art et la culture sont omniprésents ici, reflétant la fierté et l’identité de la communauté.

Les sons et les couleurs du marché local attirent nos sens. Les échoppes regorgent de produits frais, tandis que les vendeurs discutent vivement avec les passants. C’est un mélange captivant de traditions anciennes et de vie moderne qui caractérise Jamestown. L’animation de ce marché nous immerge dans la culture ghanéenne, où les échanges sont chaleureux et les sourires fréquents.

Nous avons ensuite gravi les marches du majestueux phare de Jamestown, qui nous a offert une vue panoramique sur l’océan Atlantique. Ce phare rappelle son rôle crucial dans l’orientation des marins depuis des générations, un symbole de résilience et d’espoir pour la communauté locale. En contrebas, les pêcheurs et leurs pirogues ponctuent la plage, ajoutant une dimension dynamique à ce quartier côtier. La vie quotidienne ici est marquée par le flux constant de la mer, qui fournit à la fois un moyen de subsistance et un lien profond avec l’histoire maritime de Jamestown.

En explorant Jamestown aujourd’hui, nous découvrons un quartier en pleine évolution, où le passé et le présent se mêlent harmonieusement.

C’est une expérience immersive qui nous transporte dans les récits vivants et les traditions intemporelles de ce quartier emblématique d’Accra.

 

Nous sommes repartis de Jamestown enrichis, non seulement par les découvertes que nous avons faites, mais aussi par la chaleur humaine qui y règne.

USSHER FORT

Notre exploration nous a ensuite conduits au Fort Ussher, un site historique emblématique qui témoigne du passé colonial du Ghana. Construit par les Portugais à la fin du 17ème siècle, le fort a joué un rôle clé dans le commerce des esclaves transatlantiques. Il a ensuite été pris et utilisé par d’autres puissances coloniales, comme les Néerlandais et les Britanniques. L’architecture du Fort Ussher est typique des fortifications européennes de l’époque, avec ses murs en pierre robustes, ses bastions et ses canons, conçus pour résister aux attaques.

Nous avons été impressionnés par son architecture, et au fil des ans, le fort a servi de base militaire, de centre d’administration coloniale et de lieu de stockage pour les marchandises, marquant ainsi des chapitres sombres de l’histoire humaine. Des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants ont été retenus dans les cachots du fort avant d’être transportés vers de nouvelles terres. Aujourd’hui, le Fort Ussher est une attraction touristique importante, offrant aux visiteurs une opportunité de découvrir l’histoire mouvementée de la région.

Nous avons exploré les ruines et les structures historiques qui racontent les histoires des différents peuples qui ont occupé le fort au fil des siècles. L’importance du Fort Ussher dans le commerce des esclaves en fait un symbole des luttes contre l’oppression et l’injustice, un lieu de mémoire et de réflexion pour les Ghanéens et les visiteurs du monde entier. En plus de son importance historique, le fort offre une vue panoramique sur la côte, et nous avons pris un moment pour réfléchir aux conséquences de la traite des esclaves et du colonialisme. Des visites guidées sont souvent proposées, permettant d’en apprendre davantage sur l’impact de la colonisation sur le Ghana et l’Afrique en général.

NKRUMAH MAUSOLEUM AND MUSEUM

Après avoir exploré les ruelles animées de Jamestown et visité le Fort Ussher, nous avons continué notre immersion dans l’histoire du Ghana en nous rendant au Mausolée et Musée Kwame Nkrumah. Ce site incontournable, niché en plein cœur d’Accra, célèbre l’héritage de Kwame Nkrumah, le premier président du Ghana et une figure emblématique du panafricanisme.

Dès notre arrivée, nous avons été impressionnés par l’architecture du mausolée, une structure moderniste en marbre qui s’élève majestueusement au milieu d’un parc verdoyant. Le design du monument, avec ses arcs imposants qui rappellent les trônes traditionnels ghanéens, symbolise l’indépendance et la résilience du pays. Entouré de bassins d’eau réfléchissants, l’ensemble dégage une sérénité qui invite au recueillement.

Le mausolée abrite les dépouilles de Kwame Nkrumah et de son épouse Fathia, une décision qui reflète leur union dans la vie comme dans l’histoire. Le tombeau de Nkrumah, placé au centre du monument et baigné de lumière naturelle, est entouré d’eau, un symbole de vie et d’immortalité. Nous avons pris un moment pour contempler cet espace chargé d’émotion, mesurant l’impact de cet homme qui a guidé le Ghana vers son indépendance en 1957.

Dans le parc qui entoure le mausolée, des statues en bronze illustrent des moments clés de la lutte pour l’indépendance. Nous avons également remarqué des fontaines et des jardins soigneusement aménagés, qui ajoutent une dimension paisible et contemplative à ce lieu de mémoire. L’un des points marquants est une statue de Nkrumah, bras levé, semblant toujours appeler à l’unité et au progrès.

Notre visite s’est poursuivie dans le musée adjacent, une véritable mine d’informations sur la vie et les réalisations de Nkrumah. À l’intérieur, nous avons découvert des objets personnels tels que ses tenues traditionnelles, des livres écrits de sa main et même le bureau qu’il utilisait en tant que président. Les documents historiques exposés, comme des lettres, des discours manuscrits et des photographies d’époque, témoignent de son rôle déterminant dans la lutte contre le colonialisme et la promotion de l’unité africaine.

Nous avons été particulièrement fascinés par les récits de ses rencontres avec d’autres figures emblématiques de l’époque, comme Patrice Lumumba et Haile Selassie, ainsi que par les extraits de ses discours, imprégnés d’une vision audacieuse pour une Afrique unie et souveraine. Chaque pièce du musée semble raconter une facette différente de cet homme complexe et visionnaire, qui a marqué l’histoire non seulement de son pays, mais aussi de tout un continent.

Le Mausolée et Musée Kwame Nkrumah ne se contente pas de célébrer un héros national ; il met en lumière l’héritage politique d’un homme dont la vision a transcendé les frontières du Ghana pour embrasser tout un continent. En parcourant les salles du musée, nous avons découvert les multiples facettes de ce leader visionnaire, dont l’ambition allait bien au-delà de l’indépendance de son pays : il rêvait d’une Afrique unie, autonome et prospère.

Kwame Nkrumah ne voyait pas l’indépendance du Ghana comme une fin en soi, mais comme le point de départ d’un projet panafricain plus vaste. Dans ses écrits et ses discours, il insistait sur le fait qu’aucun pays africain ne pourrait atteindre son plein potentiel tant que tout le continent resterait fragmenté par les frontières héritées du colonialisme. Il croyait fermement que seule une Afrique politiquement unie, avec des institutions économiques et sociales communes, pourrait rivaliser avec les grandes puissances mondiales et garantir un avenir de dignité et de prospérité à ses peuples.

L’une des pièces les plus marquantes du musée est une salle dédiée à ses initiatives panafricaines. On y trouve des lettres échangées avec d’autres leaders africains, comme Julius Nyerere de Tanzanie et Gamal Abdel Nasser d’Égypte, ainsi que des photos prises lors de la première Conférence des États africains indépendants, qu’il a organisée à Accra en 1958. Cette rencontre historique, réunissant des leaders de toute l’Afrique, symbolisait l’engagement de Nkrumah à créer une alliance continentale forte. Son appel à l’unité africaine résonne encore dans des institutions comme l’Union africaine, qui perpétue sa vision de solidarité entre les nations africaines.

Nkrumah n’était pas seulement un visionnaire politique ; il était aussi un penseur stratégique. Il prônait une industrialisation rapide et planifiée, un contrôle national des ressources naturelles et une éducation de masse pour libérer l’Afrique de la dépendance économique et culturelle envers l’Occident. Sous sa présidence, le Ghana devint un modèle d’expérimentation de ces idées, avec des projets phares comme le barrage d’Akosombo, qui visait à transformer le Ghana en un leader régional dans la production d’énergie hydroélectrique.

Cependant, sa vision progressiste s’accompagnait aussi de défis. Les documents du musée exposent les difficultés qu’il a rencontrées : les résistances internes, les pressions extérieures des anciennes puissances coloniales et la Guerre froide, qui plaçaient les pays nouvellement indépendants dans des dilemmes géopolitiques complexes. Malgré cela, Nkrumah restait convaincu que l’indépendance politique devait être suivie d’une indépendance économique et culturelle, sous peine de voir l’Afrique replongée dans une nouvelle forme de subordination.

Un autre aspect fascinant de sa pensée, mis en valeur dans le musée, est son idée de l’« African Personality », un concept qui visait à redonner aux Africains une fierté et une identité propres après des siècles de colonisation. Cela se reflète dans ses efforts pour promouvoir l’histoire africaine, les langues locales et les valeurs culturelles dans l’éducation et la gouvernance.

En sortant du musée, nous avons réalisé combien la vision de Kwame Nkrumah reste d’actualité. Ses idéaux, bien qu’ambitieux, continuent d’inspirer de nombreux Africains qui cherchent à relever les défis du néocolonialisme, des inégalités mondiales et des divisions internes. Pour nous, cette visite n’a pas seulement été un retour sur le passé, mais aussi une réflexion sur l’avenir et sur la manière dont les leçons de Nkrumah peuvent encore guider le continent vers son plein potentiel.

En sortant, nous avons pris un dernier moment pour nous asseoir près des bassins d’eau, laissant l’atmosphère apaisante et les enseignements de cette visite nous imprégner. Ce lieu n’est pas seulement un hommage à Kwame Nkrumah, c’est aussi un rappel puissant des sacrifices et des aspirations qui ont conduit à l’indépendance. Nous sommes repartis avec un profond respect pour cet héritage et une compréhension plus riche de l’histoire contemporaine du Ghana et de l’Afrique.

INDEPENDANCE SQUARE

Pour clore notre matinée, nous avons pris la direction de la Place de l’Indépendance, l’un des sites les plus emblématiques d’Accra. Dès notre arrivée, nous avons été impressionnés par l’Arc de la Liberté, qui se dresse avec une majesté imposante. Cet arc, surmonté d’une étoile noire, symbolise à la fois la liberté du Ghana, acquis en 1957, et son rôle pionnier dans le mouvement d’indépendance à travers l’Afrique. En le contemplant, nous avons ressenti toute la signification de ce monument : un rappel des luttes passées et une invitation à continuer de célébrer l’autonomie et la dignité retrouvées.

La place elle-même est un espace vaste et bien organisé, entouré de jardins verdoyants et ornée de statues commémoratives. Chaque recoin semble raconter une histoire, depuis les marches qui mènent à l’arc jusqu’aux bancs paisibles où l’on peut s’asseoir pour réfléchir. L’endroit n’est pas seulement un lieu de mémoire, mais aussi un espace de vie pour les habitants et un point de rencontre pour diverses célébrations.

En parcourant les allées de cette esplanade, nous avons été transportés dans le temps, imaginant le moment historique où, sous les acclamations d’une foule exaltée, Kwame Nkrumah a proclamé l’indépendance du Ghana. C’était un tournant pour le pays, mais aussi un signal fort pour le reste du continent. L’émotion devait être palpable ce jour-là, alors que le Ghana devenait la première nation d’Afrique subsaharienne à briser les chaînes du colonialisme. Cet instant, immortalisé par les monuments et le lieu lui-même, est aujourd’hui une source de fierté nationale, mais aussi un appel à l’unité africaine, thème central dans l’héritage de Nkrumah.

Nous avons pris le temps d’observer la structure de l’Arc et de lire les inscriptions gravées sur ses murs, chaque mot porteur d’espoir et de promesse. « Freedom and Justice » (Liberté et Justice), peut-on lire en grand sur l’arc, un mantra qui résonne non seulement pour le Ghana mais pour tous les peuples en quête d’émancipation. Les jardins environnants, avec leurs pelouses impeccables et leurs fontaines apaisantes, ajoutent une atmosphère de sérénité à ce lieu chargé d’histoire.

En quittant la Place de l’Indépendance, nous étions remplis d’une admiration renouvelée pour la résilience et l’ambition du peuple ghanéen. Ce n’est pas simplement un site historique ; c’est un espace vivant, qui incarne la mémoire collective et les aspirations futures de toute une nation. Pour nous, cette visite a été bien plus qu’une exploration touristique : elle nous a permis de comprendre les sacrifices et les rêves qui ont conduit à l’indépendance, tout en nous inspirant à réfléchir sur l’importance de la liberté et de la justice dans nos propres vies.

Reboostés par cette halte enrichissante, nous étions prêts à poursuivre notre exploration d’Accra, impatients de découvrir d’autres facettes de cette capitale dynamique et riche en histoire.

OSU CASTLE

Pour terminer notre matinée, nous nous sommes dirigés vers le château d’Osu, également connu sous le nom de Fort Christiansborg. Bien qu’éloigné, on l’aperçoit assez facilement depuis Independence Square et l’hôtel Victoria. Construit à l’origine par les Danois en 1659, le château a été un centre de commerce, de gouvernance et de défense au fil des siècles. À partir de 1876, il a servi de résidence aux gouverneurs coloniaux, lorsque la capitale a été transférée de Cape Coast à Accra. Depuis lors, il n’a cessé, à quelques courtes périodes près, d’abriter le siège du gouvernement du pays. Ce lieu historique, qui faisait partie du commerce triangulaire, accueille aujourd’hui les bureaux du président de la République. On ne peut strictement pas s’approcher du château, qui est sous haute surveillance ; nous nous sommes donc contentés de l’observer de loin.

Aujourd’hui, le château d’Osu est un site touristique important et un lieu de mémoire. Nous avons exploré ses nombreux aspects historiques, y compris les quartiers des esclaves, les prisons et les quartiers des officiers. Le château abrite également des musées et des expositions qui documentent l’histoire complexe et parfois douloureuse du Ghana pendant la période coloniale. En plus de son importance historique, le château offre une vue imprenable sur la côte de l’océan Atlantique et se trouve dans un quartier dynamique d’Accra, connu pour ses restaurants, ses marchés et son atmosphère animée.

Après cette matinée bien remplie, nous sommes rentrés à la villa pour un moment de détente bien mérité. L’après-midi s’est poursuivi avec un plongeon dans la piscine, profitant du calme après l’agitation de la ville. C’était une belle découverte d’Accra, à la fois historique, vivante et surprenante.

 

LES LIENS VERS LES PHOTOS du GHANA et de ses environs

J 855 INSTALLATION A ACCRA GHANA

J 856 LES PLAGES D’ACCRA – GHANA

J 856 MAKOLA SHOPPING MALL ACCRA – GHANA

J 857 SHAÏ HILLS RESERVE RESSOURCE SYSTEML ACCRA – GHANA

J 869 FORT GOOD HOPE WINNEBA- GHANA

J 869 Big Milly’s Backyard KOKROBITE- GHANA

J 870 JAMESTOWN ACCRA- GHANA

J 870 NKRUMAH MAUSOLEUM AND MUSEUM ACCRA- GHANA

J 870 INDEPENDANCE SQUARE ACCRA- GHANA

J 870 REPUBLIC BAR & GRILL- GHANA

J 870 RESTAURANT FRANKIE’S- GHANA

J 869-71 Asomdwee (Peace) Villa, Ashongman Estates ACCRA- GHANA

VIDEOS sur le GHANA et ses environs

LA FAUNE

LES BABOUINS OLIVES DU SHAI HILLS RESSOURCE RESERVE ACCRA GHANA

LES ZEBRES DES PLAINES DE BURCHELL – SHAI HILLS RESSOURCE RESERVE ACCRA GHANA

L »AUTRUCHE D’AFRIQUE DU SUD- SHAI HILLS RESSOURCE RESERVE ACCRA GHANA

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La Cuisine au Ghana

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THE REPUBLIC BAR & GRILL

Pour le déjeuner, nous avions choisi le Republic Bar & Grill, un établissement qui semblait jouir d’une certaine réputation. Cependant, notre expérience fut loin de répondre à nos attentes. Dès notre arrivée, l’absence totale d’accueil nous a surpris. Nous avons patienté plus de 15 minutes avant que quelqu’un daigne venir à notre rencontre sur la terrasse. Aucun sourire, aucune marque de convivialité. Lorsque nous avons demandé la carte, la personne, visiblement peu aimable, a lancé d’un ton sec : « Carte des plats ou des boissons ? ». Ce manque d’attention nous a immédiatement mis mal à l’aise.

Nous avons commandé deux bières et une bouteille d’eau pour patienter en attendant de passer notre commande pour les plats. Les bières ont fini par arriver, mais pas avant une attente de dix longues minutes… et elles n’étaient même pas décapsulées. Résignés, nous avons attendu quelques minutes supplémentaires avant de relancer la serveuse. Sa réponse, à la fois sèche et désinvolte, a été : « Je vais arriver ». Malgré cela, personne ne s’est présenté. Finalement, lassés de l’attente, nous avons décidé d’aller au bar nous-mêmes pour demander à faire décapsuler les bouteilles. Là encore, on nous a rétorqué : « Restez assis, j’arrive ! ».

Ce manque flagrant de professionnalisme et d’hospitalité nous a convaincus de ne pas insister davantage. Il était évident qu’une longue et pénible attente nous attendait également pour les plats. Nous avons donc préféré écourter cet épisode et chercher un autre endroit pour déjeuner.

Cette expérience au Republic Bar & Grill nous a laissé un goût amer. La réputation ne fait pas tout, et ici, le service déplorable a clairement gâché notre envie de profiter de l’ambiance. C’est un lieu que nous ne recommandons pas, sauf peut-être pour ceux qui ont une patience infinie et une tolérance à l’absence totale d’accueil.

NOBLE HOUSE

Après cette première matinée bien remplie depuis notre retour à Accra, nous décidons de nous installer pour déjeuner au Noble House, un restaurant sino-indien très apprécié, situé au 1st Kuku Crescent, Kuku Hill, à côté de l’église presbytérienne d’Osu. Ce restaurant, que nous avions particulièrement aimé à Kumasi, se distingue par sa cuisine qui fusionne saveurs chinoises et indiennes dans une ambiance accueillante et élégante.

Le Noble House est réputé pour ses portions généreuses et ses ingrédients toujours frais, avec un menu varié et des saveurs constantes. Les plats proposés sont parfaits à partager, offrant une expérience conviviale idéale pour découvrir un éventail de saveurs. Aujourd’hui, nous avons opté pour une sélection gourmande, débutant avec les Veg Spring Rolls, croustillants et farcis de légumes frais.

Ensuite, nous nous régalons d’un Taïpan sauce, un plat phare qui mélange viandes variées, épicées avec précision et fondantes en bouche, à partager entre nous pour une dégustation encore plus riche.

Du côté indien, nous savourons également le Thaï Green Curry au poulet, crémeux et légèrement relevé, avec ses légumes croquants et son poulet tendre, idéal pour une expérience gourmande.

Le restaurant propose une grande variété de spécialités chinoises, comme le riz frit aux viandes, les calamars frits croquants, les crevettes dorées et les rouleaux de printemps savoureux. Du côté indien, les incontournables incluent le poulet au beurre, le dal makhani, le mouton au josh, le poulet malai tikka et le naan à l’ail. Les Chicken Sulmai, de petits raviolis vapeur, apportent également une touche délicate et raffinée, parfaits à partager.

Pour clore notre déjeuner, la Noodle Soup au poulet est un véritable réconfort, alliant bouillon parfumé, nouilles moelleuses et morceaux de poulet savoureux. Le Noble House propose aussi des options végétariennes et végétaliennes, permettant à chacun de trouver son bonheur. Nous repartons enchantés par cette expérience gustative et le service impeccable, impatients de revenir pour explorer encore plus de délices de leur carte.

Big Milly s bachyard KOKROBITE

Avant de rejoindre l’agitation d’Accra, nous avons choisi de faire une pause déjeuner à Kokrobite, un village côtier qui respire la sérénité et la bonne humeur. Ce petit coin de paradis est célèbre pour ses plages animées, ses marchés artisanaux et son ambiance chaleureuse, loin du tumulte des grandes villes.

Notre halte gastronomique s’est faite au Big Milly’s Backyard, un lieu emblématique où se mêlent cuisine locale savoureuse et atmosphère détendue. Situé en bord de mer, cet établissement est un véritable havre de paix. Les tables en bois, abritées sous des toits de chaume, offrent une vue imprenable sur l’océan. L’endroit, bercé par le bruit des vagues et les rythmes des percussions lointaines, invite à ralentir le temps.

Pour le repas, nous avons été séduits par leur carte alléchante et variée. Nous avons commencé avec un barracuda grillé, merveilleusement assaisonné et servi avec une sauce chili maison. Cette sauce relevait le poisson avec une pointe de piquant bien dosé, parfait pour sublimer la chair délicate et légèrement fumée. Le tout était accompagné d’une généreuse portion de frites dorées, croustillantes à l’extérieur et moelleuses à l’intérieur, un mariage simple mais savoureux qui a conquis nos papilles.

KELEWELE

Nous avons également goûté leur poulet en sauce curry, une autre spécialité du lieu. La sauce, riche et parfumée, était pleine de saveurs épicées, mais douces, enveloppant des morceaux de poulet tendres et juteux. Ce plat, servi avec du riz blanc parfaitement cuit, apportait une touche exotique et réconfortante à notre repas.

Enfin, pour les amateurs de viande, les steaks de bœuf étaient une véritable réussite. Cuisinés avec soin selon nos préférences, ils étaient tendres et juteux, servis avec les mêmes frites irrésistibles que le poisson. Un vrai régal pour conclure ce festin.

L’ambiance conviviale du Big Milly’s Backyard, alliée à l’accueil chaleureux de l’équipe, a fait de cette pause un moment des plus agréables. Une fois notre appétit comblé, nous avons pris le temps d’admirer l’océan et de savourer la tranquillité de Kokrobite avant de reprendre la route vers Accra. Cette pause déjeuner restera l’un des temps forts de notre journée, mêlant saveurs locales et douceur de vivre.

RESTAURANT FRANKIE’S- GHANA

Après notre déception au Republic Bar & Grill, il nous fallait trouver rapidement une autre adresse pour le déjeuner. À proximité, l’enseigne Frankie’s a attiré notre attention. Ce restaurant, connu pour ses spécialités libanaises et son ambiance conviviale, semblait être une valeur sûre. Nous avons été séduits par la diversité de son menu et le va-et-vient constant des clients, signe d’une popularité bien méritée.
Une fois installés, nous avons fait nos choix parmi une carte appétissante. Le Combo Platter, un généreux assortiment de chawarma de bœuf et de poulet, accompagné de frites croustillantes et de houmous crémeux, a immédiatement conquis nos papilles. Les saveurs libanaises étaient authentiques, et la présentation soignée. Les amateurs de cuisine italienne se sont laissés tenter par des lasagnes à la bolognaise savoureuses, servies bien chaudes avec une couche dorée de fromage gratiné.
Pour une option rapide mais gourmande, un croissant fourré au jambon et au cheddar s’est avéré être un choix parfait, alliant la douceur de la pâte feuilletée au fondant du fromage. Enfin, impossible de ne pas mentionner la pizza au poulet, bœuf, saucisses, champignons, poivrons, tomates, le tout généreusement nappé de mozzarella fondue. Une explosion de saveurs qui a ravi tout le monde.
Frankie’s nous a offert une expérience bien différente : un service rapide, des plats variés et copieux, et une ambiance agréable. Ce déjeuner improvisé a transformé notre journée et nous a permis de repartir avec le sourire, prêts à poursuivre notre exploration d’Accra. Une adresse que nous recommandons sans hésiter.

LES LOGEMENTS

Maison relaxante avec piscine et beaux jardins luxuriants CHEZ YAW

À notre arrivée à Accra, nous découvrons une villa parfaitement adaptée pour un séjour reposant et confortable. Située à seulement 30 minutes de l’aéroport,  la Villa de Yaw sur Airbnb bénéficie d’un emplacement idéal qui allie proximité et tranquillité. La villa se trouve à 5 minutes de l’autoroute Tema, facilitant ainsi nos déplacements pour explorer la région. Cependant, il faut prévoir les ralentissements causés par les grands travaux en cours, rendant cette voie plus encombrée qu’à l’accoutumée. À seulement 15 minutes du stade Borteyman, la villa est également bien placée pour les amateurs de sport et de grands événements.

Spacieuse et accueillante, cette villa dispose de quatre grandes chambres, toutes équipées de lits confortables et de rangements pratiques. Trois salles de bains modernes ajoutent un atout supplémentaire pour assurer l’intimité de chacun. La cuisine bien équipée nous permet de préparer facilement nos repas, tandis que le Wi-Fi et l’espace de travail sont parfaits pour rester connectés ou travailler à distance si nécessaire.

Le mobilier de la villa est élégant et confortable, tout comme la literie de qualité, qui assure des nuits reposantes. Divers équipements pratiques viennent enrichir notre séjour, notamment un parking gratuit, une machine à laver et la climatisation, indispensable pour se rafraîchir après des journées sous le soleil ghanéen.

Pour nos moments de détente, le patio privé et la piscine nous offrent des espaces relaxants où nous pouvons profiter du calme ambiant. La villa est également équipée d’une télévision pour les moments de divertissement, ce qui rend l’endroit encore plus accueillant et complet. Entourée de jardins luxuriants, cette villa est un véritable havre de paix en plein cœur de la dynamique Accra, idéale pour démarrer cette nouvelle saison dans une ambiance de sérénité et de confort.

Le prix de 1500 Cedis la nuit est particulièrement attractif

Asomdwee (Peace) Villa, Ashongman Estates, Accra.

Pour notre second séjour à Accra, nous avons choisi la Villa Asomdwee (Peace Villa), située dans le quartier paisible d’Ashongman Estates. Emmanuel, notre hôte, est très attentif et disponible, ce qui correspond bien aux nombreux avis positifs laissés sur Airbnb. Ce havre de tranquillité, doté de deux chambres, offre un cadre agréable, parfait pour se reposer après une journée d’exploration, même si certains aspects méritent d’être signalés.

La villa est située à seulement cinq minutes en voiture de la route principale, où l’on peut trouver des magasins et des cafés locaux. Un grand espace de stationnement est disponible pour les visiteurs motorisés, et les services comme Uber ou Bolt rendent les déplacements à travers Accra faciles et accessibles.

L’intérieur est bien aménagé et accueillant, avec un salon spacieux, une cuisine équipée et un charmant porche. Les deux chambres disposent chacune d’une salle de bain privative, mais il faut noter que les lits, de petite taille et dotés d’une literie très ferme, pourraient ne pas convenir à tout le monde. De plus, la pression de l’eau dans les salles de bains est un peu faible, ce qui peut être gênant pour certains voyageurs.

Côté commodités, les visiteurs bénéficient d’une connexion Wifi de 200 Go à l’arrivée, avec la possibilité d’en acheter davantage si nécessaire. La cuisine est équipée d’un réfrigérateur, d’une cuisinière, d’un four à micro-ondes et même d’un lave-linge, ce qui permet un séjour autonome. La vue sur la piscine apporte une touche de sérénité.

Nous avons cependant rencontré quelques désagréments concernant les frais annexes. Nous avons été surpris de nous voir réclamer un supplément pour le ramassage des poubelles – que nous déposions déjà dans le bac extérieur – ainsi qu’un supplément pour l’électricité. Bien que ces frais n’aient finalement pas été appliqués, car ils n’étaient pas mentionnés dans l’annonce Airbnb, cette tentative a laissé une impression mitigée.

Malgré ces points, le séjour reste agréable, notamment grâce à des équipements modernes pour les loisirs, tels qu’une télévision HD de 65 pouces avec Netflix et Amazon Prime Video, un système audio Sony et un lecteur DVD. La climatisation et les ventilateurs garantissent un environnement frais et confortable.

En résumé, la Villa Asomdwee est une bonne option pour découvrir Accra dans un cadre paisible, surtout si l’on apprécie un logement fonctionnel avec un hôte attentif. Cependant, quelques ajustements – notamment sur la literie et la gestion des frais – pourraient améliorer significativement l’expérience.

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