San Pedro Grand-Bereby REGION MARITIME COTE D’IVOIRE *

Nous quittons le Taï pour rejoindre la région maritime et San Pedro. Nous avions initialement prévu de prendre la route sud, mais les rumeurs sur son état nous ont fait changer d’avis. En cette période, la route est réputée très difficile, voire impraticable. Plusieurs véhicules se sont déjà enlisés dans la boue, et un camion s’est même renversé récemment.

Plutôt que de risquer de rester bloqués, nous avons décidé de rebrousser chemin et de contourner le Taï par l’est. Nous faisons étape à Issia pour reprendre des forces et replanifier notre itinéraire. Chaque détour ajoute une nouvelle page à notre aventure, et nous sommes prêts à relever tous les défis sur notre chemin vers San Pedro!

À notre arrivée à Issia, nous nous installons à l’hôtel Ange. Niché au cœur de paysages verdoyants, ce village se distingue par sa culture et ses traditions riches. Les habitants, principalement agriculteurs, cultivent des produits tels que le cacao, le café et l’hévéa.

Les chambres de l’hôtel sont belles et confortables, dotées d’eau chaude et d’une bonne pression, de télévisions, et même d’un petit salon. Le restaurant de l’hôtel propose quelques plats disponibles, mais de qualité. C’est l’occasion parfaite pour déguster d’excellents escargots africains, une véritable découverte culinaire pour nous. Le poulet braisé est aussi très bon et mérite d’être mentionné.

Issia est également connue pour ses cérémonies traditionnelles, où les danses, chants et rituels jouent un rôle central dans la vie communautaire. Après une journée de voyage et d’aventures, cet endroit est un véritable havre de paix et de confort, enrichi par la culture vibrante de ses habitants.

Le lendemain matin, après un très bon petit déjeuner, nous reprenons la route vers San Pedro. La suite de notre aventure nous attend, et nous sommes prêts à découvrir ce que cette région a à offrir.

ITINERAIRE

SAN PEDRO GRAND BEREBY

A une trentaine de kilomètres avant notre arrivée à San Pedro, nous remarquons que la route se dégrade considérablement. Les semi-remorques transportant des grumes de plusieurs tonnes contribuent grandement à cette détérioration. C’est également la route du cacao, qui sera transformé ici, à San Pedro. Malgré les défis de la route, nous sommes excités à l’idée de découvrir tout ce que cette ville dynamique a à offrir.

Nous voici arrivés à San Pedro, un joyau côtier au sud-ouest de la Côte d’Ivoire !

Jadis un paisible village de pêcheurs nommé Hé, ce lieu recèle une histoire fascinante. Nous apprenons que les navigateurs portugais Joao de Santarem et Pedro de Escobar découvrirent ce rivage au XVe siècle, bravant les eaux tumultueuses, et le baptisèrent San Pedro en hommage à l’un de leurs compagnons disparus en mer.

Dès lors, San Pedro attira les convoitises des puissances européennes, jusqu’à tomber entre les mains des Français à la fin du XIXe siècle. Sous leur gouvernance, la ville prospéra, devenant un centre administratif majeur après l’établissement d’un poste par le gouverneur Binger en 1893.

L’essor de San Pedro s’amorça véritablement en 1971, lorsqu’il devint le deuxième port en eau profonde de la Côte d’Ivoire. Cette transformation bouleversa le paysage urbain, attirant une vague d’immigrants venus de tous horizons pour profiter des opportunités économiques offertes par le port.

Aujourd’hui, San Pedro est un véritable pôle économique, surpassant même Sassandra en importance. Avec une population dépassant les 200 000 habitants, la ville est animée et dynamique, offrant toutes les commodités d’une métropole moderne.

Ce qui nous captive vraiment à San Pedro, ce sont ses plages spectaculaires. Bordées de sable fin et caressées par les eaux douces de l’océan, ces étendues invitent à la détente et à l’aventure. Loin des tumultes du port, nous savourons des moments de tranquillité, pêchons, ou même surfons sur les vagues.

Alors que la ville elle-même peut sembler ordinaire, c’est sur ses plages que réside tout son charme. Là, entre les établissements côtiers et les maquis animés, nous nous plongeons dans l’atmosphère envoûtante de San Pedro, où le soleil brille toujours et où chaque journée est une nouvelle aventure à découvrir.

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LA LAGUNE DIGBOUE

La lagune Digboué dévoile toute sa splendeur lorsqu’on la découvre à bord d’une pirogue, offrant une expérience immersive au cœur d’une nature luxuriante. Ses paysages rappellent par moments les mystérieux bayous de Louisiane, avec ses mangroves qui se reflètent dans les eaux calmes, tandis que de majestueux arbres, s’élevant à plus de trente mètres de hauteur, semblent saluer l’embarcation au passage.

Pour une perspective aérienne époustouflante de la lagune, il est recommandé de suivre la Corniche, qui surplombe l’océan, entre le quartier Balmer et la zone portuaire. Cette route vous mènera jusqu’à la « falaise » de l’hôtel Balmer et à l’ancien club de golf de San Pedro, où le parcours s’étend jusqu’aux rives de la lagune.

Pour une exploration plus intime de la lagune, il suffit de s’adresser aux piroguiers locaux, qui assurent des navettes entre les villages riverains. Cette balade lacustre vous permettra de découvrir les charmes cachés de la lagune Digboué et de vous imprégner de la quiétude de ces lieux enchanteurs.

LA POINTE DE TAKI

Nous étions à San Pedro, une ville portuaire au sud-ouest de la Côte d’Ivoire, lorsque nous avons entendu parler de la pointe de Taki, un lieu caché et mystérieux proche de Grand Bereby. Notre curiosité piquée, nous avons décidé de partir à sa découverte. Après un petit déjeuner matinal, nous avons pris la route en direction de Grand Bereby, impatients de découvrir ce lieu prometteur. La route, bien que praticable au début, est rapidement devenue une piste cahoteuse, une véritable aventure en soi. Les nids-de-poule et les bosses rendaient le trajet éprouvant, mais cela ne faisait qu’ajouter à l’excitation de l’exploration.

La piste nous emmenait à travers des villages pittoresques, des plantations de palmiers et de cacaoyers. Les enfants couraient le long de la route, saluant notre passage avec des sourires et des acclamations. La végétation luxuriante de la région créait un contraste saisissant avec le rouge de la latérite de la piste. Plus nous avancions, plus nous sentions l’isolement et la beauté sauvage de cette région côtière.

Après une demi-heure de secousses sur cette piste cahoteuse, nos corps ballotés par les irrégularités du chemin, nous commencions à nous demander si nous allions vraiment trouver ce lieu mystérieux. Chaque trou et chaque bosse semblaient vouloir tester notre détermination. Mais l’excitation de la découverte nous poussait à continuer.

La végétation autour de nous devenait de plus en plus dense, et les bruits de la forêt remplaçaient peu à peu ceux de la civilisation. Le soleil, haut dans le ciel, perçait à travers les feuillages, créant des jeux de lumière et d’ombre sur le chemin. Par moments, nous apercevions des animaux furtifs s’éloigner à notre approche, ajoutant une touche de mystère à notre aventure.

Puis, soudainement, la piste s’est ouverte sur une vue imprenable sur l’océan Atlantique. Devant nous, s’étendait la pointe de Taki. Le contraste entre la rudesse de la piste et la beauté paisible de la plage était saisissant. Le sable doré s’étirait à perte de vue, bordé de cocotiers majestueux, et les vagues venaient se briser doucement sur le rivage.

Nous avons garé notre véhicule à l’ombre des arbres et nous sommes dirigés vers l’eau. Le sable était chaud sous nos pieds, et l’air marin apportait une fraîcheur bienvenue après la chaleur de la piste. La mer, d’un bleu profond, s’étendait à l’infini devant nous, et nous pouvions entendre le cri des oiseaux marins au-dessus de nos têtes.

Après avoir passé quelque temps à explorer la plage et à profiter de la sérénité du lieu, nous avons remarqué quelques pêcheurs locaux qui tiraient leurs filets non loin de là. Intrigués par notre présence, ils sont venus à notre rencontre, souriants et accueillants. Nous avons échangé quelques mots et gestes, et malgré la barrière linguistique, leur hospitalité était palpable.

Ils nous ont offert des noix de coco fraîchement cueillies, que nous avons ouvertes avec leurs machettes. Le jus sucré et rafraîchissant a apaisé notre soif, et la chair tendre et savoureuse était un véritable délice. Tout en savourant ces noix de coco, les pêcheurs nous ont parlé de leur quotidien, de leurs techniques de pêche, et des richesses de la mer qui les nourrissent.

L’un d’eux a soudainement plongé ses mains dans une caisse et en a sorti un crabe poilu, une créature fascinante avec ses pattes recouvertes de petits poils. Ils nous ont expliqué que ces crabes, appelés « crabes poilus », sont très prisés dans la cuisine locale. Leur chair est délicate et savoureuse, et ils sont souvent préparés en ragoût ou grillés, accompagnés de diverses épices et sauces locales.

Nous avons eu la chance d’observer ces crabes de près et d’apprendre comment les pêcheurs les attrapent et les préparent. Leur expertise et leur connaissance de la mer étaient impressionnantes. Ils nous ont même invités à goûter un échantillon de leur pêche, préparé simplement mais avec une saveur incroyable, mettant en valeur la fraîcheur et la qualité des ingrédients locaux.

Sur la route de retour les tisserins à tête noire étaient affairés à construire leurs nids complexes suspendus aux branches des arbres et des palmiers. Leurs nids, tissés avec une précision incroyable, sont des structures globulaires faites de feuilles et d’herbes. Observer ces tisserins à l’œuvre est un spectacle en soi, témoignant de leur habileté et de leur instinct minutieux.

LE ROCHER DES AMOUREUX

Le Rocher des Amoureux, situé près de San Pedro en Côte d’Ivoire, est également connu pour sa légende romantique et suggestive. Ce site pittoresque, avec ses formations rocheuses fascinantes, évoque non seulement une vue spectaculaire mais aussi une histoire empreinte de symbolisme.

Selon la version romantique de la légende locale, les rochers représentent une histoire d’amour passionnée. Les formations rocheuses semblent prendre la forme de sexes masculins et féminins. On raconte que deux amants se seraient unis à cet endroit avec une telle intensité que, pour les punir de leur impiété, le dieu aurait transformé leurs corps en rochers. Ainsi, le rocher en forme de pénis est enveloppé par deux autres rochers qui symbolisent les jambes. L’eau de mer s’infiltre le long de cette formation rocheuse et se fracasse contre le rocher, ajoutant à la scène une dynamique qui rappelle l’acte amoureux.

Cette interprétation ajoute une dimension mythologique et sensorielle au paysage naturel. Le Rocher des Amoureux est donc bien plus qu’un simple site touristique ; il incarne une histoire d’amour éternelle, empreinte de mystère et de romantisme, et offre un lieu de contemplation et d’émerveillement pour ceux qui visitent San Pedro.

L’OUEST DE SAN PEDRO

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BAIE DES SIRENES DE GRAND-BEREBY

### Baie des Sirènes de Grand-Béréby

Nichée entre San Pedro et Tabou, à environ 50 kilomètres de San Pedro, se trouve la splendide Baie des Sirènes de Grand-Béréby. Cet écrin naturel, d’une beauté à couper le souffle, est le cadre idéal pour une escapade dépaysante.

La Baie des Sirènes séduit par sa sérénité et son charme intemporel. Avec ses eaux cristallines scintillantes et son littoral bordé de palmiers ondoyants, elle offre une vue imprenable, propice à la détente et à la contemplation. Les plages de sable fin, les criques isolées et la végétation luxuriante créent une atmosphère de paradis tropical, parfait pour se ressourcer.

La baie, privatisée par un hôtel cinq étoiles, garantit une tranquillité et une exclusivité totales à ses clients. Au cœur de cette oasis de tranquillité se dresse le village hôtel, harmonieusement intégré à son environnement naturel. Offrant un confort luxueux et des prestations haut de gamme, cet établissement promet une expérience inoubliable aux voyageurs en quête d’authenticité et de bien-être. Les chambres élégamment décorées, les services personnalisés et les installations de loisirs garantissent un séjour mémorable.

Que ce soit pour une escapade romantique, des vacances en famille ou une retraite paisible, la Baie des Sirènes de Grand-Béréby vous invite à vivre des moments d’émerveillement et de ressourcement au cœur de la nature ivoirienne. Laissez-vous envoûter par la magie de ce lieu unique, où la beauté naturelle et le luxe moderne se rejoignent pour offrir une expérience incomparable.

BAIE DE DAWA ou Dahoua

En quittant Mani pour retourner à Grand-Béréby, nous avons fait la découverte d’un véritable trésor caché : le village de Dahoua. Situé entre une baie idyllique et une lagune tranquille, Dahoua nous a captivés par sa beauté naturelle et son atmosphère paisible.

Nous avons été enchantés de découvrir une plage magnifique bordée d’une végétation luxuriante. La côte était un mélange harmonieux de mangroves, de cocotiers majestueux et de forêt tropicale dense. Cette diversité végétale créait un cadre enchanteur où la nature se révélait dans toute sa splendeur.

La baie de Dahoua, avec ses criques rocheuses, tempérait les vagues, formant une piscine naturelle parfaite pour se baigner en toute tranquillité. L’eau cristalline de la baie invitait à la détente, tandis que les paysages environnants offraient un spectacle de couleurs et de textures captivant.

L’embouchure de la rivière Dawa ajoutait une touche de mystère et de charme à ce cadre enchanteur. À l’instar de la lagune Digboué de San Pedro, cette rivière connaissait un cycle fascinant : elle se refermait pendant la saison sèche pour se rouvrir avec l’arrivée des pluies, révélant ainsi une transformation spectaculaire du paysage.

La rivière Dawa abritait une faune variée et captivante, y compris des crocodiles vénérés par les habitants locaux. Ces créatures majestueuses, respectées et protégées, conféraient à l’endroit une atmosphère à la fois magique et authentique. La présence de ces reptiles ajoutait une dimension mystique au lieu, où la nature semblait se mêler harmonieusement à la culture locale.

Bien que nous soyons arrivés pendant la trêve d’hivernage, lorsque les pêcheurs se reposent, l’accueil des habitants fut des plus chaleureux. Nous avons partagé des noix de coco avec eux, et ils ont profité de cette occasion pour nous raconter des histoires locales fascinantes, nous immergeant ainsi dans la culture et les traditions de Dahoua.

Les villageois nous ont invités à revenir pendant la saison des fruits de mer, promettant une expérience encore plus immersive. Nous pourrions alors passer la nuit sur place et profiter des délices marins fraîchement pêchés et préparés avec soin.

Nous avons quitté Dahoua avec l’impression d’avoir découvert un lieu magique. La baie, la plage, la lagune, la rivière mystérieuse et l’hospitalité des habitants ont laissé une empreinte durable dans nos cœurs, et l’idée de revenir pour explorer pleinement la saison des fruits de mer nous a enchantés.

MANI – Plage de la dodo et l’ ECOLODGE TABAOULE

Ce matin, nous avons décidé de partir à la découverte de l’ouest de la région maritime. Notre première étape était le village de Mani, célèbre pour ses plages magnifiques. Nous étions impatients de visiter les plages qui entourent l’écolodge Tabaoulé, notamment la plage sauvage de la Dodo.

En arrivant à la plage de la Dodo, nous avons découvert un véritable trésor naturel : l’écolodge Tabaoulé. Niché au cœur d’un cadre idyllique, cet écolodge très fleuri, avec ses plantes tropicales, ses arbres à pain et bien d’autres espèces végétales, nous a offert une expérience unique où détente et aventure se conjuguent harmonieusement. La mer y est douce et paisible, invitant à se prélasser dans les piscines naturelles formées par les rochers.

L’écolodge Tabaoulé propose une multitude d’activités pour agrémenter le séjour : pêche, plongée sous-marine, balades en forêt et bien plus encore. De quoi combler nos envies d’aventure et de nature.

Mais ce n’est pas tout. La plage de la Dodo est également un sanctuaire pour les tortues marines de la région. Nous avons appris que des espèces telles que la tortue luth, la tortue olivâtre, la tortue verte et la rarissime tortue à écailles viennent y pondre leurs œufs. La période de ponte s’étend d’octobre à mi-février, tandis que les éclosions se produisent de novembre à mi-avril. Pour vivre pleinement cette expérience unique, il est recommandé de passer la nuit sur place et d’observer ces merveilles de la nature sous le ciel étoilé, même si nous n’avons pas eu l’occasion de le faire cette fois-ci.

Nous avons également eu la chance d’observer une veuve dominicaine, un oiseau magnifique que l’on peut voir dans cette région.

À l’écolodge Tabaoulé, nous avons pris une consommation, profitant de l’ambiance sans avoir eu le temps de goûter à la cuisine. La piste de 10 km qui mène à l’écolodge est assez dégradée sur la fin, avec de nombreuses flaques, ce qui ajoute une touche d’aventure au trajet.

GRAND BEREBY

Grand-Béréby est une charmante localité située sur la côte sud-ouest de la Côte d’Ivoire. Après avoir visité Mani et la Baie de Dahoua, découvrir Grand-Béréby est une expérience mémorable. Les plages magnifiques et les paysages naturels époustouflants captivent immédiatement l’attention. Les plages de sable blanc s’étendent à perte de vue, bordées par une mer idéale pour la baignade et les activités nautiques. Les cocotiers et la végétation luxuriante ajoutent à la beauté de l’endroit. La diversité des espèces marines et terrestres fait de Grand-Béréby un lieu parfait pour les amoureux de la nature.

La région est également riche en culture, avec des traditions locales vivantes et une histoire fascinante. Les habitants sont accueillants et fiers de partager leur patrimoine avec les visiteurs. Hors période de fermeture en hivernage du port, le poisson frais et les fruits de mer sont incontournables, reflétant la richesse de l’océan voisin. On y trouve d’excellents restaurants comme celui du Kakoum, où il est possible de déguster des plats savoureux, mais aussi des maquis surprenants avec en devanture des piques de poulet grillé et d’abats.

Les stands de coquillages naturels et peints ajoutent une touche d’artisanat local unique. Grand-Béréby offre un cadre idyllique pour se détendre et se reconnecter avec la nature, loin du tumulte des grandes villes. Les couchers de soleil y sont particulièrement spectaculaires, peignant le ciel de couleurs vibrantes. La tranquillité et la beauté de Grand-Béréby en font une destination incontournable pour tous ceux qui cherchent à découvrir un coin de paradis encore préservé.

PLAGE DE MONOGAGA

ITINERAIRE

La plage de Monogaga, véritable joyau du littoral ouest de la Côte d’Ivoire, entre San Pedro et Sassandra, est une merveille incontestée. Rendue célèbre par la chanson éponyme de Meiway, cette plage est réputée pour être la plus belle et la mieux préservée de toute la région.Ce lieu est connu pour sa plage de sable fin bordée de cocotiers, offrant un cadre idyllique et paisible pour les visiteurs. Monogaga est également célèbre pour ses eaux claires et ses vagues parfaites pour le surf, attirant à la fois les amateurs de sports nautiques et ceux qui recherchent simplement un endroit tranquille pour se détendre.

Nous ne pouvions donc pas passer devant cette magnifique plage sans la visiter lors de notre route vers Sassandra. À 20 km de San Pedro, nous avons bifurqué à droite sur une piste de 11 kilomètres, un peu cahoteuse mais accessible aux véhicules légers. En traversant de nombreux villages où la vie s’écoule paisiblement, nous avons observé les habitants affairés au séchage des fèves de cacao, l’une des principales productions locales.

Nous sommes arrivés à un sommet offrant une vue extraordinaire sur la forêt vierge et, au loin, la plage de Monogaga. En descendant, nous avons traversé un village divisé entre les agriculteurs côté terre et les pêcheurs côté mer, occupés à réparer leurs filets près de leurs pirogues colorées. La pêche était en trêve pour quelques jours, avec une reprise prévue le 1er du mois.

Des locaux, accrochés sur notre galerie et le marchepied du 4×4, nous ont accompagnés jusqu’à la fin de la piste et son parking. Nous avons alors découvert cette magnifique anse circulaire. En traversant une petite lagune par la droite, nous avons rejoint la pointe rocheuse. En escaladant les rochers, nous avons atteint un superbe point de vue sur la baie suivante, où l’eau s’engouffre avec force entre les roches.

Nous avons ensuite rebroussé chemin pour visiter le village et ses pirogues, promettant de revenir bientôt lorsque la pêche à la langouste sera de nouveau opérationnelle.

Les habitants du village vivent principalement de la pêche et de l’agriculture, et la communauté locale est réputée pour son accueil chaleureux. La plage de Monogaga, moins fréquentée que d’autres plages plus touristiques de la Côte d’Ivoire, conserve une ambiance authentique et naturelle, idéale pour ceux qui souhaitent s’éloigner des sentiers battus et découvrir la beauté intacte de la côte ivoirienne.

En plus de ses attraits naturels, Monogaga offre des opportunités d’exploration culturelle. Les visiteurs peuvent interagir avec les villageois, découvrir leur mode de vie et goûter à la cuisine locale, souvent à base de poisson frais et de produits cultivés localement. Les couchers de soleil à Monogaga sont particulièrement spectaculaires,

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