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Walvis Bay — Là où le désert touche l’océan Namibie

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Ce matin, à peine quittée la douceur rétro de Swakopmund en direction de Walvis Bay , le paysage bascule. Les maisons s’effacent, les palmiers se font rares, et soudain surgissent les dunes — immenses, dorées, mouvantes. L’impression est saisissante : on se croirait aux confins de Merzouga ou de l’Erg Chegaga, là où le Sahara se fait sculpture.

Mais ici, c’est la Namibie. Et les dunes ne sont pas silencieuses. Elles vibrent. Des méharées paisibles croisent des caravanes de quads, des buggys bondissent sur les crêtes, et le vent emporte les cris joyeux des voyageurs. Les chameaux avancent lentement, silhouettes tranquilles dans le tumulte mécanique. Leurs guides, drapés de couleurs vives, ajoutent une touche saharienne à ce théâtre côtier.

Sur leurs flancs se croisent des caravanes improbables : des quads bondissent comme des insectes mécaniques, des buggys escaladent les pentes dans un grondement joyeux, tandis que des dromadaires avancent lentement, imperturbables, silhouettes élégantes dans cette agitation motorisée. Leurs guides, vêtus de tissus éclatants, ajoutent au paysage une touche saharienne inattendue. Et derrière ce ballet étonnant, l’Atlantique est là, immense, respirant, comme s’il veillait sur cette frontière fragile entre deux mondes. Ici, le désert danse avec la mer.

En approchant de Walvis Bay, l’horizon s’adoucit soudain. Le sable s’efface au profit d’une vaste étendue d’eau salée : le lagon. Le plan d’eau est animé : des flamants, en groupes gracieux, fouillent les vasières. Mais tous ne sont pas roses. Deux espèces cohabitent ici : le flamant rose d’Afrique (Phoenicopterus roseus), grand et pâle, au bec légèrement courbé, et le flamant nain (Phoeniconaias minor), plus petit, plus vif, au plumage rose soutenu et au bec noir. Leurs comportements diffèrent : les premiers évoluent lentement, presque solennels, tandis que les seconds s’agitent en grappes plus compactes. Leurs teintes, du blanc nacré au corail intense, offrent une palette mouvante sur fond d’eau salée.

Non loin de là, une silhouette attire l’œil : le Raft Restaurant, perché sur pilotis. Sa structure semble flotter entre ciel et lagune. Bois clair, lignes marines, baies vitrées ouvertes sur l’horizon… l’adresse a des airs de navire échoué volontairement pour mieux nourrir les âmes et les appétits. Promesse lancée : nous y reviendrons.

À l’heure du déjeuner, nous nous arrêtons au Anchors Waterfront Restaurant, juste au bord de l’eau. Devant nous, le lagon s’anime comme un théâtre naturel.

Sur la promenade du Waterfront, une ambiance presque festive règne. Des notes de jazz glissent depuis les terrasses, et dans l’eau, des formes sombres se faufilent paresseusement : les otaries à fourrure du Cap. Leur pelage brun lustré brille au soleil, leurs grands yeux ronds observent les passants avec une curiosité tranquille. Elles nagent en cercles, disparaissent, réapparaissent à quelques mètres, et semblent parfois poser pour les photographes. Leur sérénité donne au lieu une impression rare : celle d’une cohabitation naturelle et détendue entre l’humain et le sauvage.

Enfin, des kiosques d’artisanat attirent notre regard : sculptures animalières, textiles colorés, objets marins. Chaque étal raconte une histoire, entre bois flotté et savoir-faire local. C’est une escale douce, entre nature et culture, où le voyage se poursuit même à l’arrêt.

Puis la route continue, longeant inlassablement le Flamingo Lagoon. L’eau joue avec le ciel, les oiseaux semblent flotter entre deux mondes. Certains dorment sur une patte, d’autres fouillent la vase, le bec retourné comme une étrange cuillère biologique. La scène est répétitive et pourtant jamais monotone : la lumière réinvente le tableau à chaque instant.

Et soudain, le choc visuel : les ateliers du sel apparaissent. Les Walvis Bay Salt Works s’étendent comme une géométrie irréelle, des bassins parfaitement dessinés, où la nature et l’industrie dialoguent à ciel ouvert. D’immenses montagnes de sel se dressent comme des glaciers échoués sous le soleil africain. Le contraste est presque violent : le blanc éclatant du sel contre l’or brûlant des dunes.

Ces dunes, sculptées par le vent, attirent les amateurs de sensations fortes. Des 4×4 s’élancent sur leurs flancs, gravissent les pentes sablonneuses avec une précision acrobatique, jusqu’à atteindre des points de vue spectaculaires sur la lagune, l’océan et les salines.

C’est une scène presque irréelle : entre les flamants, les cristaux de sel et les dunes mouvantes, Walvis Bay offre un condensé de contrastes — minéral, animal, mécanique — dans une lumière qui semble tout révéler sans jamais trahir.

Les salines de Walvis Bay révèlent un écosystème extrême et fascinant, où la chimie du sel rencontre la biologie des extrêmophiles et l’élégance des oiseaux migrateurs.

En quittant le lagon, la route s’enfonce dans un paysage presque irréel : les salines de Walvis Bay, appelées localement salt pans, s’étendent en vastes bassins géométriques, bordés de digues terreuses et de cristaux éclatants. Ce territoire industriel, dédié à l’extraction du sel marin, est aussi un laboratoire vivant, où la couleur, la vie et la matière s’entrelacent.

La couleur rose intense de certains bassins n’est pas un artifice : elle résulte de la prolifération de micro-organismes halophiles, notamment les halobactéries et la microalgue Dunaliella salina. Ces organismes extrêmophiles prospèrent dans des milieux à très forte salinité (15–30 %), où peu d’autres formes de vie subsistent. Pour se protéger du rayonnement solaire et du stress osmotique, ils produisent des pigments caroténoïdes — bactériorhodopsine chez les halobactéries, bêta-carotène chez Dunaliella — qui teintent l’eau en rose, rouge ou orangé.

Ces conditions extrêmes attirent une faune spécialisée. Les salines sont classées zone humide d’importance internationale (Ramsar), car elles servent de site de nourrissage et de repos pour des milliers d’oiseaux migrateurs. On y observe :

  • des flamants roses d’Afrique (Phoenicopterus roseus)**, qui filtrent les microalgues avec leur bec lamellé,
  • des flamants nains (Phoeniconaias minor)**, plus petits et plus colorés, friands de cyanobactéries,
  • des pélicans blancs, des avocettes élégantes, des échasses, et des cormorans, tous dépendants de la richesse trophique des bassins.

La faune terrestre n’est pas absente : chacals à chabraque, hyènes brunes et otaries à fourrure du Cap (Arctocephalus pusillus) peuvent être observés en périphérie, notamment vers Pelican Point. Les dunes voisines, quant à elles, abritent des espèces adaptées à la sécheresse extrême : lézards sablonneux, scarabées collecteurs de brume, et plantes succulentes aux racines profondes.

Enfin, les salines sont un point d’observation privilégié pour les photographes et naturalistes : la lumière rasante du matin ou du soir accentue les contrastes entre les cristaux blancs, les eaux roses, les plumes corail et les dunes dorées. C’est un paysage où l’industrie et la nature cohabitent, parfois en tension, souvent en harmonie.

Et au-dessus de tout cela… la lumière.

Une lumière si intense qu’elle transforme chaque cristal de sel en éclat de diamant, chaque oiseau en calligraphie mouvante, chaque dune en vague minérale. On comprend, là, que Walvis Bay n’est pas seulement une escale : c’est un laboratoire à ciel ouvert, un livre de science écrit en sable, en sel et en plumes.

Et nous, minuscules passagers émerveillés, tournons ses pages lentement.

📌 Hashtags #WalvisBayLagoon #FlamantsRoses #PhoenicopterusRoseus #PhoeniconaiasMinor #CapeFurSeal #ArctocephalusPusillus #AnchorsRestaurant #RaftRestaurant #Namibie2025 #ChroniqueNomade #WaterfrontVibes #ArtisanatLocal #BirdwatchingNamibia #MarineWildlife

Vers Rooibank — Flamants roses et dunes en technicolor

Puis nous quittons Walvis Bay en milieu d’après-midi, repus, ravis, et légèrement salés (merci les huîtres gratinées). Direction Rooibank, petit hameau discret niché entre dunes et mirages, à une trentaine de kilomètres à l’intérieur des terres. La route serpente entre les salines et les étendues semi-arides, et très vite, le décor bascule : plus de mer, plus de phoques, mais des dunes à perte de vue, orangées, dorées, parfois presque rouges, comme si le désert avait décidé de se maquiller pour le coucher du soleil.

Et là, surprise : des groupes de flamants roses réapparaissent, comme s’ils nous suivaient en douce depuis le lagon. Ils se tiennent dans des poches d’eau improbables, entourés de sable et de silence, dans un contraste presque irréel. Le rose de leurs plumes tranche avec l’ocre des dunes, le bleu du ciel, et le vert timide de quelques buissons résistants. On dirait une peinture vivante, une scène sortie d’un rêve de naturaliste sous LSD (version soft, bien sûr).

Rooibank, lui, se dévoile comme un mirage paisible : quelques maisons, des arbres qui tiennent bon, et une lumière rasante qui transforme chaque grain de sable en pépite. C’est un lieu de passage, de silence, de contemplation — parfait pour digérer les crevettes au curry et les émotions du lagon.

Walvis Bay, entre lagune et désert Une immersion inoubliable entre océan et dunes : Kayak parmi les otaries

Au départ de Swakopmund, nous reprenons la route qui longe l’Atlantique vers le sud. En une trentaine de minutes, nous atteignons Walvis Bay. La lumière matinale caresse la lagune, révélant des reflets turquoise sur les eaux peu profondes, en contraste avec les teintes ocre du désert qui s’étire à l’horizon. Ici, l’océan et le Namib se rencontrent dans une étreinte silencieuse, façonnant un écosystème d’une richesse rare.

Les flamants roses et nains forment des nuées mouvantes, presque chorégraphiées, tandis que les pélicans glissent au ras de l’eau, ailes déployées. Les avocettes, les échasses et les sternes se déplacent avec une grâce presque irréelle sur les bancs de sable. Chaque pas sur la Lagoon Boardwalk révèle une nouvelle scène, un nouveau ballet, sans jamais troubler la faune.

Le rendez-vous est fixé au Waterfront, sur le quai près du restaurant Anchors. Notre guide nous attend, sourire discret et 4×4 prêt à bondir. Nous embarquons avec deux couples francophones — un jeune duo de Liège, un couple de Nancy — direction Pelican Point, ce long cordon sableux qui ferme la lagune et s’avance vers l’océan comme une main protectrice.

En chemin, nous longeons les Salt Pans. Aujourd’hui, les ateliers de sel sont en pleine activité : les convoyeurs tournent, les coniques s’élèvent, et l’air est chargé d’un parfum minéral. Mais ce qui nous arrête, ce sont les oiseaux — encore eux — flamants, pélicans, et tout ce petit monde qui semble ignorer la présence des machines.

Et puis, juste avant d’atteindre la presqu’île, une scène qui nous fait ralentir : trois petits chacals à chabraque, blottis dans des cuvettes de sable, à peine visibles. Leurs oreilles frémissent, leurs yeux nous observent sans crainte. Ils sont là, paisibles, presque complices, comme s’ils faisaient partie du décor. Leur pelage mêle roux et gris, leur dos marqué de cette fameuse “chabraque” sombre qui leur donne leur nom. Ils ne fuient pas. Ils attendent. Ils regardent. Et nous, on les regarde aussi, sans bruit, sans geste, juste avec le respect que mérite une rencontre imprévue.

Nous approchons des Salt Pans. Le vent se fait plus doux, l’air chargé d’embruns, les cris des mouettes se mêlent au grondement sourd des vagues. Aujourd’hui, nous pagayerons au milieu des otaries à fourrure. Mais déjà, la journée est pleine.

Après avoir longé les étendues salines, nous entamons une piste très sableuse qui oblige à enclencher les quatre roues motrices. Devant notre 4×4, des flamants roses s’envolent dans un ballet aérien saisissant. Leurs ailes noires et roses tranchent sur le ciel pâle, et leur vol synchronisé révèle une coordination sociale remarquable, typique des espèces grégaires comme le Phoenicopterus roseus.

Nous longeons l’océan. Un ancien wharf rouille sur la plage, vestige d’une époque industrielle. Sur les structures métalliques et les tuyaux rongés par le sel, des Cormorans à poitrine blanche (Phalacrocorax lucidus) étendent leurs ailes au soleil. Ce comportement, appelé “séchage alaire”, est caractéristique des cormorans, dont les plumes ne sont pas totalement imperméables. Cela leur permet de plonger efficacement pour capturer poissons et crustacés, mais les oblige à sécher régulièrement leur plumage pour conserver leur capacité de vol.

Le Phalacrocorax lucidus se distingue par son plumage noir contrasté d’une large poitrine blanche, son bec crochu et sa posture souvent verticale lorsqu’il est au repos. Il est endémique des côtes africaines et fréquente les lagunes, estuaires et zones portuaires, où il profite des structures artificielles pour se percher.

Plus loin, sur la plage, nous approchons les otaries à fourrure d’Afrique australe (Arctocephalus pusillus), rassemblées en bancs mouvants. Certaines dorment, d’autres se chamaillent, se roulent dans le sable ou glissent vers l’eau. Les plus jeunes tentent des cris maladroits, les adultes grognent, s’étirent, se prélassent. Leur pelage dense, composé de deux couches, leur permet de conserver la chaleur dans les eaux froides du courant de Benguela.

Un chacal à chabraque (Canis mesomelas) rôde entre les groupes, curieux mais prudent. Opportuniste, il explore les abords de la colonie à la recherche de carcasses, de placenta ou de jeunes affaiblis. Ce comportement est bien documenté dans les zones côtières de Namibie, où les interactions entre chacals et otaries sont fréquentes, parfois conflictuelles, mais toujours révélatrices d’un écosystème en tension et en adaptation.

En toile de fond, les silhouettes massives des cargos ancrés au large ajoutent une touche surréaliste à la scène. La vie sauvage et l’activité humaine coexistent ici, dans un équilibre étrange mais fascinant, où chaque espèce semble avoir trouvé sa place — temporaire, mouvante, mais réelle.

Nous arrivons enfin sur le site de mise à l’eau. Le sable est pâle, l’horizon dégagé, et autour de nous, des milliers d’otaries à fourrure d’Afrique australe s’étalent sur la plage comme des galets animés. Certaines dorment, d’autres grognent, se déplacent en ondulant ou plongent dans les vagues avec une souplesse de gymnaste aquatique. Et là, au milieu de ce chaos velu, un individu attire tous les regards : massif, gris clair, posé comme un rocher vivant. Ce n’est pas une otarie comme les autres — c’est un taureau, un mâle adulte dominant.

Chez l’otarie à fourrure du Cap, les mâles adultes peuvent atteindre jusqu’à 350 kg, soit trois fois le poids d’une femelle. Leur pelage est plus pâle, souvent gris clair, beige ou blond, surtout autour du cou et des épaules, où ils développent une crinière de poils épais. Ce look de lion marin n’est pas qu’esthétique : il sert à imposer le respect. Ces mâles établissent et défendent des territoires, surtout en saison de reproduction, et leur allure est un message clair : “ici, c’est chez moi”.

Le “boss” que nous observons est donc dans son plumage typique de mâle mature. Reproducteur ou non selon la saison, il incarne la puissance tranquille du dominant. Les jeunes et les femelles, plus petits et plus sombres, s’agitent autour de lui sans jamais vraiment l’approcher. Il reste là, impassible, comme s’il surveillait son royaume.

Le décor est brut : aucun arbre, aucun relief, juste le sable, les otaries, et l’océan. Des toilettes de fortune ont été installées pour les femmes — un carré de tissu rouge tendu entre quatre piquets. Pour les hommes, c’est plus… minimaliste : à chacun de négocier avec le vent et l’absence de végétation. L’ambiance est joyeuse, un peu absurde, très humaine.

Nous enfilons nos combinaisons néoprène. L’eau est fraîche, 15 ou 16°C tout au plus, typique du courant de Benguela. Ce courant froid, riche en nutriments, explique la densité de vie marine ici — poissons, crustacés, méduses, et bien sûr, les otaries qui en dépendent.

L’excitation monte. Nous ajustons les pantalons, glissons les téléphones et appareils photo dans des sacs étanches, et nous nous préparons à embarquer deux par deux dans les kayaks. Juste au bord, une méduse rouge flotte dans les vagues. Inoffensive, contrairement aux nombreuses méduses blanches qui peuplent ces eaux et peuvent provoquer des irritations. Celle-ci, probablement une Pelagia noctiluca juvénile, ajoute une touche de mystère à notre mise à l’eau.

Le ciel est bleu, l’air salin, les otaries nous regardent, curieuses. Le moment est suspendu, entre science, aventure et comédie logistique. Et nous, au milieu, prêts à pagayer dans le royaume des fourrures, des méduses et du taureau en crinière.

À peine quelques coups de pagaie suffisent pour s’éloigner du rivage et pénétrer dans un univers vivant. L’eau, d’un vert profond, miroite sous la lumière, et déjà une colonie d’otaries à fourrure du Cap nous entoure. Sur la plage, elles forment des grappes animées, se chamaillant, aboyant ou s’étirant langoureusement au soleil. Les plus curieuses s’approchent de nos embarcations, jaillissant de l’eau en bondissant, parfois si près que l’on sent presque l’éclaboussure de leur plongeon. Leur regard vif, leurs moustaches frémissantes et leurs pirouettes aquatiques donnent l’impression d’un ballet improvisé où l’humain est l’invité d’honneur.

Et voilà, le moment tant attendu. À peine quelques coups de pagaie et nous quittons le rivage, direction le royaume des moustaches frémissantes. L’eau, d’un vert profond, miroite comme une invitation, et déjà, les otaries à fourrure du Cap nous repèrent. Sur la plage, c’est ambiance colonie de vacances : ça grogne, ça râle, ça s’étire, ça se chamaille. Et dans l’eau, c’est l’heure du spectacle : les plus curieuses jaillissent comme des torpilles, bondissent autour des kayaks, et parfois, nous offrent une éclaboussure gratuite en guise de bienvenue.

Leur regard vif, leur souplesse aquatique et leur sens du timing donnent l’impression d’un ballet improvisé. Et nous, humains flottants en gilets orange, on devient les figurants d’un show dont elles sont les vraies stars.

La sortie dure deux à trois heures, avec une pause sur une langue de sable. Le guide, magicien logistique, sort thermos et biscuits comme s’il ouvrait un salon de thé en plein désert. Face aux dunes qui s’étirent comme des vagues figées et à l’océan qui gronde au loin, on savoure ce moment suspendu. Ici, le désert et la mer se font des câlins, et nous, on est là pour les regarder.

Informations pratiques – Kayak à Pelican Point

  • Agence recommandée : Pelican Point Kayaking

  • Contact WhatsApp : +264 81 143 2452

  • Email : info@pelican-point-kayaking.com

  • Site web : pelican-point-kayaking.com

  • Tarifs : entre N$1 200 et N$1 500 par personne (environ 65 à 80 €), incluant le transfert depuis Walvis Bay, le matériel, la collation et l’accompagnement d’un guide expérimenté. Des réductions sont proposées pour les enfants.

 

Pour le déjeuner, nous choisissons de nous attabler au The Raft, un restaurant emblématique construit sur pilotis directement dans la lagune. Depuis la terrasse, on profite d’une vue panoramique sur l’eau où les flamants s’alimentent et les pélicans pêchent. La carte met à l’honneur les produits de la mer : huîtres fraîches de Walvis Bay, calamars grillés, sole meunière ou encore plateau de fruits de mer généreux. Les prix oscillent entre N$180 et N$400 par plat (environ 10 à 20 €), selon que l’on choisisse une assiette simple ou un assortiment plus copieux. L’ambiance est détendue et conviviale, idéale pour prolonger cette matinée au contact de l’océan.

En fin d’après-midi, nous reprenons la route vers l’intérieur des terres, en direction de la célèbre Dune 7. Située à quelques kilomètres seulement de Walvis Bay, elle doit son nom au fait qu’elle est la septième dune que l’on rencontre en quittant la ville sur la route vers le désert. Cette montagne de sable, qui culmine à plus de 380 mètres, est la plus haute de la région et l’une des plus impressionnantes du pays.

Son origine géologique remonte à des millions d’années, lorsque les sables de quartz issus de l’érosion du plateau intérieur furent transportés par les fleuves jusqu’à l’océan Atlantique, puis rejetés par les courants marins sur la côte. Le vent, puissant et constant dans cette partie de la Namibie, a ensuite façonné au fil du temps ces amas colossaux, sculptant leurs crêtes en vagues minérales mouvantes. Chaque bourrasque déplace des millions de grains, si fins qu’ils crissent sous les pas, donnant l’impression de marcher sur une matière vivante.

L’ascension de Dune 7 est exigeante : le sable chaud s’enfonce à chaque pas, et l’on progresse en zigzag pour économiser ses forces. Pourtant, l’effort s’oublie vite tant le paysage se transforme à mesure que l’on s’élève. Les pentes abruptes s’illuminent d’orange et d’or sous la lumière déclinante du soleil, et les ombres s’allongent, accentuant la profondeur des vallées de sable alentour. Arrivé au sommet, le spectacle est saisissant. À l’ouest, l’océan Atlantique miroite, se confondant presque avec le ciel dans une brume salée. À l’est, c’est l’immensité du désert du Namib qui s’étend à perte de vue, un océan de dunes aux crêtes acérées et aux courbes sensuelles, dont certaines semblent se déplacer au gré du vent.

Ce panorama raconte une histoire : celle d’un des plus anciens déserts du monde, âgé de plus de 55 millions d’années, témoin silencieux de l’évolution de notre planète. Peu de végétation résiste ici, sinon quelques touffes de graminées adaptées à capter la rosée, mais le désert abrite une biodiversité discrète. Des scarabées tenaces, comme le célèbre tok-tokkie, survivent grâce à des stratégies ingénieuses pour récolter l’humidité de l’air. Parfois, on aperçoit les empreintes serpentines d’un gecko ou les traces légères d’un chacal qui a parcouru la dune à la recherche de proies.

Lorsque le soleil disparaît derrière l’horizon marin, les couleurs flamboyantes se muent en dégradés de pourpre et de bleu. Le silence devient presque absolu, seulement troublé par le souffle du vent et le battement lointain des vagues. La vue, à la fois grandiose et apaisante, incarne l’essence de la Namibie : un pays où la nature, sauvage et brute, reste maîtresse.

Lorsque le soleil décline, nous reprenons la route vers Swakopmund. Sur la jetée historique Jetty 1905, nous laissons nos regards se perdre une dernière fois dans les teintes orangées et pourpres du crépuscule, portés par le roulis des vagues et l’air iodé. Cette journée, rythmée par la douceur de la lagune et la force des dunes, restera comme l’une des plus intenses de notre séjour.

FAUNE ET FLORE

chacal à chabraque

phoques à fourrure du Cap

cormorans du Cap

flamant rose d’Afrique

flamant nain

avocettes élégantes

VIDEOS  

J 1239 🦭 RUSHS Cape Cross : là où l’océan respire, hurle… et parfois retient son souffle

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La Cuisine 

Toutes les informations, par région sur la gastronomie namibienne en suivant ce lien : La Cuisine namibienne

tableau comparatif des restaurants de Swakopmund avec leurs fourchettes de prix en dollars namibiens (NAD) :

Restaurant Type de cuisine / ambiance Fourchette de prix (NAD) Notes
Swakopmund Brauhaus Cuisine allemande, plats copieux, bières locales 150 – 280 NAD Atmosphère conviviale, très populaire auprès des voyageurs
Ankerplatz Restaurant and wine bar Cuisine internationale & vins 180 – 300 NAD Ambiance élégante, bon choix de vins
Restaurant The Tug Fruits de mer, poissons, cuisine internationale 250 – 450 NAD Vue sur l’océan, huîtres et poissons frais réputés
Restaurant Altstadt Cuisine allemande et internationale 180 – 300 NAD Portions généreuses, ambiance chaleureuse
BlueGrass Fruits de mer, grillades, cuisine moderne 200 – 350 NAD Bonne réputation pour la fraîcheur des produits
Old Steamer Restaurant Cuisine internationale, grillades 180 – 300 NAD Situé à Alte Brücke Resort, cadre agréable
Jetty 1905 Restaurant Fruits de mer, sushis, cuisine internationale 250 – 450 NAD Restaurant emblématique sur la jetée, vue panoramique
Farmhouse Deli Cuisine allemande, internationale, pâtisseries 120 – 220 NAD Idéal pour brunchs, cafés gourmands et repas légers

Swakopmund — Déjeuner iodé et joyeux à Platz Am Meer

À l’heure du déjeuner, nous retrouvons le centre moderne et animé de Platz Am Meer, ce complexe en bord de mer où les palmiers côtoient les parasols colorés et les terrasses bien garnies. L’ambiance est vivante, les familles flânent, les joggeurs ralentissent, et les vagues viennent ponctuer la scène d’un clapotis régulier.

Nous nous installons en terrasse au Blue Grass, l’un des restaurants les plus accueillants du front de mer. Vue imprenable sur l’Atlantique, brise légère, et une carte qui donne envie de tout commander. Les huîtres de Walvis Bay, bien laiteuses et servies sur lit de glace, ouvrent le bal avec élégance. On les accompagne d’un filet de citron ou d’un trait de vinaigrette au vin rouge et à l’échalote, selon l’humeur du jour.

La salade de calmars grillés arrive ensuite, généreuse et parfumée : calamars tendres, légumes croquants, pain grillé et sauce maison. C’est frais, c’est savoureux, c’est exactement ce qu’il faut pour une pause ensoleillée.

Pour les plus carnivores, le hamburger déborde de gourmandise : cheddar fondant, oignons frits croustillants, steak juteux et frites dorées. Et pour les amateurs de finesse, le carpaccio de bœuf est une œuvre d’art : fines tranches de filet, roquette, parmesan, basilic et betterave, le tout arrosé d’une huile parfumée.

Le service est souriant, les assiettes généreuses, et l’ambiance détendue. On savoure, on observe, on se laisse porter. Swakopmund, à l’heure du déjeuner, c’est un petit luxe simple : celui de manger bien, face à l’océan, avec le soleil pour témoin.

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👉 En résumé :

  • Budget moyen : 150 – 250 NAD pour un repas simple.
  • Restaurants haut de gamme (The Tug, Jetty 1905) : 300 – 450 NAD.
  • Options plus abordables (Farmhouse Deli, Brauhaus) : 120 – 220 NAD.

🇫🇷 Walvis Bay — Déjeuner sur le ponton, otaries incluses

MOULES GRATINEES – ANCHORS – WALVIS B.

C’est donc au Anchors Waterfront Restaurant que nous nous posons pour déjeuner. Terrasse animée, DJ en place, quelques clients qui esquissent des pas de danse sur le ponton… ambiance festive garantie. Devant nous, l’océan fait son show, avec quelques otaries qui se prélassent dans l’eau et jouent à cache-cache avec les reflets.

Côté service, rien à redire : personnel souriant, commandes rapides, et une carte bien garnie — poissons, fruits de mer, viandes, tout y est. Les assiettes arrivent joliment présentées, et ça sent bon.

ASSIETTE DE LA MER – ANCHORS – WALVIS B.

En entrée, le carpaccio d’oryx fait fureur : fin, parfumé, et visuellement très réussi. Les huîtres chaudes (mozzarella et beurre à l’ail) sont bonnes, même si le fromage joue un peu les envahisseurs et masque le goût iodé.

En plat, le plateau de sushi est copieux et excellent. Le steak de thon de 350g est parfaitement cuit — ni trop, ni pas assez, juste ce qu’il faut. Les gambas au curry sont un peu trop piquantes pour les palais sensibles, mais le goût indien est bien là. L’assiette de fruits de mer est généreuse : filet pané de poisson (hawk), calamars grillés, moules farcies… et en option (un peu chères), 4 crevettes grillées qui valent le détour.

L’addition pique un peu : 1670 NAD avec une bouteille de vin blanc et deux cocktails pour les enfants. Mais entre les otaries, le DJ, les assiettes et la vue, on ne regrette rien.

📌 Hashtags (FR)

#AnchorsWaterfrontRestaurant #WalvisBay #WaterfrontWalvisBay #Namibie

LES LOGEMENTS  

🏖️ Séjour en bord de mer à Swakopmund — Notre villa en bord de mer

À notre arrivée à Swakopmund, nous avons trouvé un véritable cocon : une villa en self-catering gérée par Gladys, idéalement située sur le front de mer. En quelques minutes à pied, nous rejoignons le centre commercial Platz Am Meer, avec ses boutiques, restaurants et distributeurs, tandis que la plage et le parc sont accessibles en moins de cinq minutes.

Nous sommes immédiatement séduits par la propreté et le confort du logement, proposé sur Airbnb à seulement 465 € pour 6 nuits. Spacieuse et décorée avec goût, la maison offre un cadre parfait pour quatre adultes, mais convient tout autant aux familles, aux aventuriers ou aux voyageurs d’affaires. Le quartier est convivial et la sécurité optimale.

À l’intérieur, deux chambres accueillantes et deux salles de bain luxueuses garantissent confort et intimité. La cuisine ouverte, entièrement équipée, permet de préparer des repas comme à la maison : four double, cuisinière électrique, friteuse à air, bouilloire et micro-ondes. Le coin repas accueille jusqu’à huit convives, tandis que le salon, la buanderie avec lave-linge et sèche-linge, et le garage double complètent l’ensemble. Un espace braai intérieur ajoute une touche locale, idéale pour savourer un barbecue en toute saison.

Le système de sécurité est impressionnant : alarme et faisceaux laser reliés à l’unité d’intervention armée G4S, assurant une tranquillité totale. Les voyageurs disposent de l’ensemble du logement et d’une cour arrière fermée, parfaite pour les enfants, avec même une corde à linge pour les séjours prolongés.

Enfin, des brochures détaillant les attractions locales sont mises à disposition, facilitant la découverte de Swakopmund et de ses environs. Entre confort moderne et immersion dans la vie côtière namibienne, cette villa est une halte idéale pour profiter pleinement de la ville et de l’océan.

📸 Hashtags pour publication

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MAGASINS ALIMENTATION

Voici les principales options pour acheter viande, poisson, légumes et produits alimentaires à Swakopmund :

  • Food Lover’s Market Namibia Swakopmund : excellent choix de fruits, légumes frais, viandes et produits de la mer.
  • Model Swakopmund : grande épicerie locale avec produits variés.
  • SUPERSPAR Swakopmund : supermarché complet, large gamme de produits alimentaires.
  • Woermann, Brock Cash & Carry Swakopmund : idéal pour les achats en gros et produits de base.
  • SPAR Ocean View : supermarché de quartier pratique pour les courses quotidiennes.
  • The Green Center Market : marché local, réputé pour ses produits frais et son ambiance conviviale.
  • Checkers Waterfront Swakopmund : supermarché moderne avec un bon rayon frais.
  • Your Woermann Swakopmund Main Branch : épicerie centrale, produits alimentaires et ménagers.

👉 Pour la viande et le poisson, privilégie Food Lover’s Market et Checkers Waterfront, qui ont les rayons les plus fournis. Pour les fruits et légumes frais, The Green Center Market et Food Lover’s Market sont les plus intéressants.

CARBURANT

Pour le ravitaillement en carburant à Swakopmund, tu peux compter sur la Oceanview Shell Service Station, bien située sur la route de Henties Bay.

👉 Concernant la route depuis Terrace Bay :

  • Il n’y a aucune station-service directement à Terrace Bay (c’est une zone très isolée de la Skeleton Coast).
  • Le dernier point de ravitaillement fiable avant d’y entrer est généralement à Torra Bay (saisonnier, parfois fermé) ou plus sûrement à Palmwag et Khorixas.
  • Il est donc indispensable de faire le plein complet à Swakopmund (ou Henties Bay) avant de monter vers Terrace Bay, et de prévoir des jerricans supplémentaires pour l’autonomie.

BANQUES ET DISTRIBUTEURS

Voici les principales options de banques et distributeurs à Swakopmund :

  • Standard Bank Swakopmund – agence bancaire avec distributeurs.
  • Bank Windhoek Swakopmund Branch – agence principale en centre-ville.
  • Nedbank Bureau de Change – utile pour change de devises et retraits.
  • Bank Windhoek Swakopmund Agency – autre agence Bank Windhoek.
  • Bank Windhoek ATM – plusieurs distributeurs automatiques répartis en ville (dont Vrede Rede Ave).
  • ExpressCredit Swakopmund branch – institution financière pour services de crédit.

👉 Les cartes Visa et Mastercard sont largement acceptées. Pour plus de sécurité, privilégie les retraits dans les ATM attenants aux agences bancaires.

LES LIENS VERS LES PHOTOS  

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J 1240 Swakopmund — Immersion au cœur d’une ville qui aime le vent, les palmiers et les façades pastel

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J 1241 🇫🇷 Walvis Bay → Rooibank — Flamants roses et mirage au bout du sable

🐦 Cormoran du Cap Cape Cormorant Phalacrocorax capensis

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