Les Sahraouis – MAROC MAURITANIE +

Les Sahraouis, appelés en arabe « الصحراوية Sahrawa » et en amazighe « ⵉⵚⵃⵕⴰⵡⵉⵢⵏ Iṣeḥṛawiyen », font généralement référence à l’ensemble des personnes vivant au Sahara occidental. Cependant, cette définition suscite parfois des contestations, car elle peut également être utilisée pour désigner tous les groupes ethniques traditionnellement présents ou nomades dans le Sahara occidental. Plus rarement, le terme peut englober les peuples vivant dans l’ensemble du désert saharien.
Sur le plan historique et terminologique, lors de la conquête espagnole à la fin du XIXe siècle, les habitants du Sahara occidental étaient appelés « los nativos » ou « las gentes del Sahara ». Ils étaient membres de plusieurs groupes tribaux nomades ou semi-nomades, avec des affiliations ethniques variées, entretenant des liens divers avec les entités voisines telles que le Maroc et les émirats mauritaniens (Chinguetti, Trarza, Brakna et Tagant), et répartis de part et d’autre des frontières du territoire.
Progressivement, l’administration coloniale espagnole a adopté exclusivement le terme « Saharaui » pour désigner « l’ensemble de la population du territoire ». Ce terme a été utilisé en français dans les années 1970 pour décrire « le Sahara occidental et ses habitants nomades ». « Sahraoui » provient de l’arabe « الصحراوي » (as-saḥrāwī), signifiant largement « originaire du désert », « du désert » ou « venant du désert ». « Sahra » signifie « désert » en arabe, et le suffixe « oui » indique une appartenance ou une filiation dans les patronymes arabes.
L’existence des Sahraouis en tant que peuple a été forgée lors des luttes pour l’indépendance et la décolonisation, conformément à de nombreux peuples africains, selon l’analyste Laurent Pointier. À partir de 1952, le terme « peuple » devient crucial aux Nations unies, car il soutient le droit à l’autodétermination. Dans le cas des Sahraouis, cela implique la possibilité d’indépendance face à l’Espagne, puis face à la Mauritanie et au Maroc.
L’existence même des Sahraouis en tant que peuple est l’objet d’une lutte politique, idéologique et sémantique entre les Marocains et les indépendantistes. Pour le Front Polisario, l’existence de ce peuple est évidente, simplement contestée en raison de l’occupation de son territoire par des forces étrangères, tandis que le gouvernement marocain la considère comme « artificielle » et « chimérique », fruit d’une manipulation politique. Cette question influence la reconnaissance d’une « entité sahraouie » dans le contexte géopolitique international.
Pendant longtemps, les Sahraouis étaient principalement nomades jusqu’aux années 1970, avec peu de villes. La société était formée de tribus présentant une culture, des coutumes et des modes de vie relativement homogènes. Le nomadisme chamelier était central dans leur économie, avec l’élevage de dromadaires jouant un rôle essentiel. Cependant, les changements liés à la décolonisation, la guerre d’Ifni, les regroupements forcés, les combats avec le Polisario, et l’urbanisation ultérieure ont conduit à la destruction des troupeaux et à un exode rural massif vers les villes et les camps de réfugiés. Bien que majoritairement sédentaires au XXIe siècle, la culture sahraouie demeure fortement imprégnée de nomadisme.
La cellule de base de la société traditionnelle sahraouie était la famille possédant un troupeau. Ces familles établissaient des liens de parenté ou de clientèle, formant ainsi des tribus aux relations variables. Ces tribus avaient souvent un ancêtre commun prestigieux, lié à la religion, tel qu’un saint, un marabout ou un descendant du prophète.
Trois grands groupes tribaux prédominent au Sahara occidental : les Reguibat et les Tekna, majoritaires et d’origine berbère sanhajienne, et les Ouled Delim, d’origine arabe maqilienne. S’y ajoutent deux tribus berbères d’importance moyenne, les Ouled Tidrarine et les Laaroussiyines, ainsi que la confédération maraboutique des Ahl Ma El Aïnin, centrée autour des disciples et descendants du Cheikh Ma El Aïnin. Chaque tribu se compose de fractions variables.
Le territoire compte également des tribus moins nombreuses, comme les Ouled Bou Sbaa, Imraguens, Ahl Filalas, Tadjakant, Skarna, Taoubalt, Lemyar, Chenagla, et Mejjat, certaines agissant comme des « tribus satellites » gravitant autour d’autres plus importantes. Les Haratins, descendants d’esclaves, constituent un groupe distinct, parfois décrit comme une caste.
Environ un tiers des Sahraouis, en 1993, appartenaient au groupe des Haratins, descendants d’esclaves. Bien que l’esclavage ait été officiellement aboli, des témoignages et des dénonciations soulignent sa persistance.
Langues
La langue commune des Sahraouis est le hassaniya, un dialecte arabe bédouin. Au nord du territoire, une minorité, principalement membres des tribus orientales des Tekna, parle le dialecte berbère chleuh.
Religion
En raison du nomadisme, la pratique de l’islam parmi les Sahraouis s’est historiquement diffusée à travers les marabouts et les confréries plutôt que par le biais des mosquées. Bien que les zaouïas, des établissements religieux, aient joué et continuent de jouer un rôle significatif, la prière, dans le désert et en dehors des villes, est souvent effectuée dans un alignement de pierres, symbolisant une mosquée, avec une pierre centrale surélevée pour l’imam.
Ces pratiques religieuses persistent aujourd’hui. Deux confréries majeures, la Qadiriyya et la Jazouliya, se déclinent parfois en branches concurrentes. Ces confréries, certaines existant depuis plusieurs siècles, transcendent souvent les frontières et les ethnies, s’étendant du Mali à la Mauritanie, du Maroc au Sénégal et jusqu’au Nigeria. Certaines confréries, comme la Sidiya, se sont alliées au colonisateur espagnol. En revanche, d’autres, telles que la Ghoudfiya et la Tidjaniaya, ont résisté aux Européens, particulièrement aux Français au Maroc et en Mauritanie aux xixe et xxe siècles. Une petite minorité de religieux a développé une doctrine soufie dans la seconde moitié du xixe siècle, conservant quelques adeptes aujourd’hui.
La magie, bien que préislamique, persiste en syncrétisme avec le Coran, surtout dans le sud. Les rites de protection ou propitiatoires, la divination, les offrandes aux génies ou « yennun », aux arbres, aux sources et aux tombes font partie intégrante de ces pratiques.
La tente Khaïma
Le société sahraouie se distingue por de nombreuses coutumes, traditions et festivités particulières se rapportant à la fois aux différents aspects de la vie naissance, Alaakika (célébration du septième jour de la naissance du bébé), circoncision, fiançailles, mariage, divorce, décès et enterrement ainsi qu’aux córémonies religieuses dont les fêtes religieuses et celles liées au mois de Choabane et au mois sacré de Ramadan.
Depuis toujours, les Sahraouis ont maîtrisé l’approvisionnement de leur nourriture, en comptant principalement sur la consommation de viande et de lait. Cependant, cette tradition ne les a pas empêchés de diversifier leurs repas avec de nouvelles recettes.
L’habit traditionnel a également une grande importance dans le patrimoine sahraoui, appelé Al malhfa chez les femmes et Darrão chez les hommes. Les vêtements portés par les hommes et les femmes se caractérisent par leur simplicité et leur élégance. Les Sahraouis n’éprouvent aucune difficulté à accomplir n’importe quelle tâche, aussi complexe soit-elle, en portant leurs vêtements traditionnels.
Les Sahraouis, comme tous les Marocains, se démarquent par leur hospitalité, leur sens de la famille et de la solidarité. Ils ont également un profond respect pour leurs animaux de compagnie et d’élevage.
La tente (Al Khayma) est considérée comme la première unité sociale au sein de la société sahraouie. Elle symbolise la générosité et est érigée en hauteur pour que l’invité de passage puisse la voir de loin, le guidant vers un lieu où il peut trouver gîte, couvert et protection.
La tente, dans ce contexte, représente l’ensemble des relations concrètes au sein de la famille, une appellation empruntée à l’habitation traditionnelle construite par l’homme sahraoui avec du duvet de chameaux et de la laine de brebis. La fabrication de la tente est un métier spécifiquement féminin. Dans le passé, les femmes invitaient leurs amies et voisines pour le tissage de la toile de la tente. Aujourd’hui, c’est un métier pratiqué exclusivement par des femmes artisans.
La littérature sahraouie
En explorant la culture littéraire de la société sahraouie, on découvre une riche tradition de proverbes populaires, spécifiques à sa culture particulière, tout comme dans d’autres sociétés arabes.
Ces proverbes se distinguent par leur pertinence et leur capacité à synthétiser la vie économique, sociale et culturelle au Sahara.
La poésie, qui domine le paysage littéraire des cultures de langue hassanie, aborde une variété de sujets, tels que la condition humaine, les coutumes et les traditions. Elle contribue à animer la vie sociale à travers des rassemblements familiaux et des soirées de chants et de danses.
La poésie sahraouie est véritablement un héritage partagé par tous. Elle se distingue par son expression exquise des sentiments populaires.
Enfin, s’il existe un endroit au monde où le conte populaire s’est épanoui à travers le temps, c’est bien au Sahara.
Les contes sahraouis se caractérisent par la richesse des récits et de l’imaginaire. Parfois, ils flirtent avec l’irréel en présentant des histoires paranormales où les anges côtoient le diable et où le bien combat le mal. Il arrive que le choix des héros du conte s’inspire de l’environnement animalier (serpent, loup, gazelle…) ou qu’ils soient complètement imaginaires, puisant leur inspiration de la vie dans le désert.
La préparation du thé 
Le sélectionneur du thé, connu sous le nom d’Al Qatan, est choisi parmi les membres de la communauté en fonction de plusieurs critères, tels que l’éloquence, la maîtrise de la lecture et de la poésie, ainsi que la noblesse et la générosité d’esprit.
Dans les provinces sahariennes, la préparation du thé revêt un caractère rituel particulier, s’insérant à n’importe quel moment de la journée. Bien que le thé ne soit pas une fin en soi, aucune réunion, cérémonie ou soirée distinguée ne peut se dérouler sans le thé et le cérémonial qui l’accompagne. Les dernières nouvelles sont échangées, et les affaires courantes de la vie sont discutées autour d’un plateau de thé.
Le préparateur de thé, Al Qayam, est choisi parmi les membres de la communauté en tenant compte de plusieurs critères, tels que l’éloquence, la maîtrise de la lecture et de la poésie, la noblesse et la générosité d’esprit. L’attribution de la préparation du thé à un membre de l’assemblée est davantage considérée comme un honneur conféré plutôt que comme une tâche à accomplir.
Parmi les bienfaits de la consommation du thé, on peut citer la facilitation de la digestion et la stimulation de l’activité psychique. Le thé contribue également à lutter contre les principaux facteurs de vieillissement et les maladies cardio-vasculaires.
Pour ces raisons et bien d’autres, les habitants des régions sahariennes consomment abondamment de thé, souvent le prenant après chaque repas, accompagné de plats à base de viande.
VIDEO DE L’ETAPE
AUTRES ARTICLES SUR LE MAROC A DISPOSITION :
LA GASTRONOMIE MAROCAINE
Toutes les informations, par région sur la gastronomie marocaine en suivant ce lien : LA GASTRONOMIE MAROCAINE
RESTAURANT TALHAMAR
La brise marine nous caresse le visage tandis que nous descendons sur le sable blond, impatients de goûter à la renommée des huîtres de Dakhla. Un employé de la ferme ostréicole nous accueille, couteau à la main, et, devant nous, ouvre avec adresse ces fruits de mer nacrés. La première bouchée nous transporte : la chair délicate, à la fois saline et légèrement sucrée, explose en bouche, accompagnée d’un subtil souffle iodé que seule la rencontre de l’océan et du désert peut offrir. Nous restons là, assis sur nos serviettes, savourant chaque huître en contemplant l’horizon où la mer rejoint le ciel.
Rassasiés et conquis, nous rejoignons ensuite le restaurant Talhamar, installé face à la mer, les tables jetées sur une terrasse en bois qui grince doucement sous nos pas. Le clapotis régulier des vagues rythme notre attente tandis que, sur la carte, défilent toutes les promesses de fraîcheur dont nous rêvions : des huîtres, bien sûr, mais aussi des moules farcies, des calamars aux anneaux tendres, des poissons grillés parfumés aux herbes locales, des langoustes juteuses et même des tajines de poisson mijotés doucement dans leur tajine en terre.
Nous démarrons par quelques moules farcies, dont la chair épicée révèle un savoureux contraste entre le goût du coquillage et la rondeur des épices sahraouies. Puis viennent les calamars, juste saisis à la plancha, dont la texture souple épouse parfaitement le jus de citron et l’huile d’argan qui les nappent. Chaque bouchée nous rappelle la beauté du littoral gagné à pied quelques heures plus tôt.
Quand arrivent les poissons grillés, disposés sur un lit de légumes croquants et arrosés d’un filet d’huile d’olive, nous admirons la générosité des portions : des filets entiers, la peau légèrement carbonisée, la chair blanche et juteuse à l’intérieur. Le prix, un peu plus élevé que pour les coquillages, ne nous surprend pas tant la qualité et la quantité sont au rendez-vous.
Pour clore ce festin, nous partageons une petite langouste de 350 grammes, tendrement grésillant sous nos fourchettes. À 80 MAD, malgré sa taille modeste, elle est d’une succulence inégalée : le jus sucré de la chair se mêle à la fraîcheur du citron vert, évoquant les longues promenades sur la plage au retour du marché aux poissons.
Assis toujours en bord de mer, le regard porté sur la marée montante, nous laissons le ressac bercer nos souvenirs de cette journée. La dégustation chez Talhamar, d’une simplicité désarmante et d’une générosité authentique, restera gravée dans nos mémoires comme l’un des plus beaux instants de notre voyage à Dakhla.
CAFE RESTAURANT TERASSA DAKHLA MAROC
De retour sur la corniche de Dakhla, nous avons été immédiatement séduits par la véranda ouverte sur l’océan du Café Restaurant Terassa. Installés face aux vagues, nous ressentons tout de suite la douceur de vivre de cette escale marocaine : le vent salin dans les cheveux, le cri lointain des goélands et le clapotis rassurant de la mer.
La carte, variée comme nous les aimons, offre à la fois des snacks réconfortants — tacos, pizzas, pâtes, burgers ou pasticcio — et des mets plus traditionnels : tajines fumants, couscous du vendredi et spécialités marocaines. Nous nous réjouissons tous à l’idée de ce déjeuner en famille.
Pour notre part, nous choisissons le poisson grillé, une belle daurade d’une chair délicate, posée sur un lit de légumes croquants et arrosée d’un filet d’huile d’olive locale. Chaque bouchée, légèrement iodée, nous rappelle l’alliance parfaite entre la mer et les jardins potagers du Sahara.
Nadège se laisse tenter par une pizza au thon généreusement garnie, croûte fine et fondante, tandis que Margot savoure des spaghettis aux fruits de mer, baignés dans une sauce blanche onctueuse où crevettes et calamars semblent danser ensemble. Adèle, quant à elle, ne résiste pas à un burger maison, steak charnu, fromage fondant et pain brioché, parfait pour les petits creux. Enzo et Bastien, toujours friands de simplicité, optent pour le tacos du jour, accompagné de frites croustillantes et d’une boisson fraîche, le tout pour 50 MAD, un vrai bon plan pour les jeunes gourmands.
Dans l’ensemble, nous nous régalons et partageons un thé à la menthe XXL, servi dans une théière monumentale qui suscite autant d’étonnement que de plaisir.
Hélas, à l’heure de régler l’addition, nous découvrons que les boissons, pourtant annoncées comme incluses au menu, ont été facturées en supplément. Ce petit manquement n’entame pas notre bonne humeur, mais, sur le principe, nous regrettons que la carte ne soit pas scrupuleusement respectée.
Malgré ce couac, nous quittons le Terassa le cœur léger, bercés par le spectacle de la mer et les souvenirs gourmands de ce repas partagé en famille. L’addition s’élève à 602 MAD pour six, un souvenir un peu amer, mais sans jamais entamer la chaleur de cet endroit si accueillant.
LES LOGEMENTS
RESIDENCE TAMAYA
À notre arrivée à Dakhla, nous franchissons le portail de la résidence Tamaya le cœur léger, heureux de trouver enfin notre pied-à-terre pour les prochains jours. Au terme d’une courte montée de quelques marches, nous découvrons un bel appartement dont chaque détail nous séduit : deux chambres baignées de lumière, un petit coin toilettes dévolu à la praticité et une salle de bains parfaitement agencée. La cuisine, véritable invitation à la cuisine maison, regorge d’ustensiles, d’un grand four, d’un réfrigérateur spacieux et de plaques de cuisson flambant neuves ; nous rêvons déjà de préparer nos poissons fraîchement pêchés ou de concocter un tajine aux légumes du marché.
Une machine à laver nous assure une tranquillité bienvenue, tandis que la terrasse nous tend les bras pour étendre le linge au soleil, bercés par le chant des goélands.
Le salon marocain, confortablement aménagé autour d’une table basse à bonne hauteur, devient immédiatement notre lieu de rassemblement : le soir venu, nous nous y étalons avec un thé à la menthe, échangeant nos impressions sur la journée. Depuis les fenêtres, nous apercevons la vie du quartier : quelques pas suffisent pour rejoindre le marché municipal et ses étals animés, où les épices colorées côtoient les poissons étincelants.
Nous apprécions aussi la sécurité appréciable du lieu : pouvoir garer notre voiture juste devant, sous l’œil attentif du gardien, nous procure une sérénité non négligeable. Pour tout cela, à 55 € la nuit, nous avons trouvé une adresse à la fois accessible et confortable, parfaite pour profiter pleinement de la douceur de vivre dakhlie et préparer nos prochaines aventures.
HOTEL BARBASS
HOTEL BARBASS – à 80 km de la frontière Mauritanienne
LES LIENS VERS LES PHOTOS de Dakhla et de ses environs
J 557 le SOUK et le MARCHE MUNICIPAL de DAKHLA- MAROC *
J 558 le SAHRAOUI Village et la plage de PK25 DAKHLA- MAROC *
CAFE RESTAURANT TERASSA DAKHLA MAROC *
J 559 VILLAGE DE PECHEUR DE LASSARGA DAKHLA- MAROC *
REPAS SOIR A LA RESIDENCE TAMAYA *
J 561 LA PLAGE DE PORTO RICO DAKHLA- MAROC *
LES LIENS
#tourdumonde #voyageenfamille #tourdumondeenfamille #raptor #drone #dji #Voyageavecnous #travelyourself #vivreautrement
#traveladdict #voyagerautrement #slowtravel #slowtravelling #paysage #4×4 #4x4life #4x4adventure #travelphotography #roadtrip #ontheroad #overland #overlander #overlanding #traveladdict #toutestpossible #allispossible #maroc #morocco #MAROC2023 #moroccotrip #visitemaroc #visitmorocco #dakhla #imlil #asmaa #iledudragon