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Tortue sillonnée Centrochelys sulcata +

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Lors de notre visite au parc animalier de Sarakawa, au Togo, notre première vraie rencontre marquante a été avec des tortues sillonnées. Elles étaient logées dans un petit enclos où on pouvait voir quatre d’entre elles cohabiter tranquillement. Franchement, c’était impressionnant de voir ces créatures de si près. Elles appartiennent à l’espèce Centrochelys sulcata, mais on les appelle aussi tortues des savanes africaines.

En les observant, on a pu remarquer leur comportement naturel. Certaines étaient bien actives, creusant des trous dans le sol pour se mettre à l’abri de la chaleur. C’est incroyable de se dire que c’est instinctif chez elles, une vraie adaptation aux environnements arides. L’enclos n’était pas immense, mais elles semblaient à leur aise et en bonne santé. Leur manière de bouger, lente et posée, nous a vraiment captivés.

Quelques semaines plus tôt, nous avions eu le plaisir d’observer cette même espèce lors d’une promenade pédestre  dans la Réserve Naturelle de Guembel, au Sénégal. La tortue sillonnée, avec sa carapace distinctement ornée, évoluait paisiblement au milieu de la végétation luxuriante. Cette rencontre dans un écosystème préservé nous avait offert un moment précieux pour mieux apprécier la diversité de la vie sauvage sénégalaise.

La fascinante Tortue sillonnée, également connue sous le nom de Tortue à éperons (Centrochelys sulcata), trône majestueusement dans les savanes arides du Sahel, déployant sa présence imposante dans toute l’Afrique sahélienne, du Sénégal à l’Érythrée. Elle se meut avec grâce au sein de cet écosystème caractérisé par des sols secs, des forêts d’acacias, des journées torrides et des nuits glaciales.

Imposante par sa taille, cette tortue atteint une longueur de 60 à 80 cm à l’âge adulte et peut peser jusqu’à une centaine de kilos. Les femelles, plus petites, affichent une stature ne dépassant pas les 60 kg. Elle est la plus grande tortue d’Afrique et la troisième plus grande au monde, après celles des îles Galápagos et des Seychelles.

Ce qui nous a particulièrement fascinés, c’est son terrier, qu’elle peut creuser jusqu’à 10 mètres de long et 3 à 4 mètres de profondeur, une véritable prouesse qui lui permet de se protéger des caprices du climat sahélien.

Omnivore infatigable, elle se nourrit d’une palette variée incluant herbes, plantes, déchets végétaux, charognes et même excréments. En captivité, elle réclame un espace considérable pour exprimer son activité incessante. Cette créature étonnante peut dépasser le siècle d’existence, un autre témoignage de sa résilience.

Le rituel de reproduction de la tortue sillonnée est fascinant : les mâles s’affrontent dans des combats brutaux où ils tentent de renverser leurs rivaux sur le dos. Une fois la victoire assurée, la femelle pond entre 15 et 30 œufs. L’incubation, qui dure de 90 à 120 jours, donne naissance à des petits mesurant 45 mm de long pour un poids de 30 g.

Le dimorphisme sexuel de cette tortue est subtil mais notable : les mâles possèdent une écaille subjugulaire en forme de fourche à l’avant du plastron, utilisée lors des confrontations. La femelle, en revanche, se distingue par une queue plus courte et plus étroite, avec l’orifice du cloaque situé près de la base.

Rencontrer ces tortues au parc animalier de Sarakawa et dans la Réserve Naturelle de Guembel a été une expérience émouvante et enrichissante. Ces créatures incarnent la résilience et l’adaptation, tout en rappelant l’importance de préserver ces espèces uniques face aux menaces environnementales croissantes. Chaque aspect de la Tortue sillonnée révèle une adaptation impressionnante à son environnement sahélien. Une créature fascinante qui incarne la splendeur de la nature dans les terres arides de l’Afrique.

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