voyageavecnous.com

471666888_122203012826220392_3518714225964785924_n

 

Le dromadaire (Camelus dromedarius), ou alghoum, est une espèce de mammifère artiodactyle de la famille des camélidés, proche du chameau (qui a deux bosses). Toutefois, la dénomination courante « chameau » inclut souvent le dromadaire (qui n’a qu’une bosse). Le terme dromadaire est tiré du grec dromás kámêlos : « chameau qui chemine ». Il est parfois surnommé « vaisseau du désert » (safînat as‑Saḥrâ’ en arabe). Nous l’avons observé en liberté en traversant AÏT MHANEB SOUSS MASSA près d’Agadir

Le dromadaire mesure entre 2,20 m et 2,50 m au garrot pour les plus grands et pèse entre 400 et 1 100 kg selon les races. Cet herbivore a une espérance de vie de 25 à 40 ans.

Le chameau de Bactriane et le dromadaire appartiennent au même genre biologique. Le fœtus du dromadaire développe deux bosses pendant la gestation, qui se fondent en une seule peu avant la naissance. Le dromadaire est un habitant des déserts chauds (Sahara, péninsule Arabique, etc.), tandis que le chameau de Bactriane vit en Asie centrale, dans des déserts froids comme celui du Gobi. Bien qu’ils soient assez proches génétiquement pour s’hybrider, leurs habitats distincts empêchent leur rencontre naturelle. L’hybride, le turkoman, présente une bosse légèrement subdivisée. Si la femelle de l’hybride peut se reproduire, le mâle est souvent peu fertile ou stérile.

L’ancêtre du genre Camelus est apparu il y a 50 millions d’années. Le dromadaire aurait pénétré en Afrique il y a 2 à 3 millions d’années. Des traces de son existence ont été découvertes dans la Corne de l’Afrique sous forme de dents fossilisées et de peintures rupestres en Éthiopie, Somalie et Djibouti.

La domestication du dromadaire aurait eu lieu dans le sud-est de la péninsule Arabique vers 2000-3000 av. J.-C., bien que certaines études la situent plutôt à la fin du IIe millénaire av. J.-C. Les dromadaires ont permis le développement des routes commerciales à travers les déserts, grâce à leur capacité à parcourir 60 km par jour en portant jusqu’à 200 kg, sans boire pendant plusieurs jours. En parallèle, des élevages ont été mis en place pour la production de lait et de viande, bien que certaines cultures, comme les chrétiens d’Éthiopie médiévale, refusaient de consommer leur viande.

Les dromadaires sauvages sahariens, aujourd’hui disparus, sont les ancêtres des dromadaires de course domestiques. Plusieurs centaines de milliers vivent encore à l’état sauvage en Australie, à la suite de leur introduction par des colons européens.

Le squelette du dromadaire est adapté à sa vie désertique. Son crâne présente une crête occipitale proéminente, et ses sinus permettent une récupération importante de l’eau lors de l’expiration. Les narines peuvent se fermer complètement pour éviter l’assèchement des muqueuses. Sa bosse, constituée de graisse, stocke l’énergie pour les périodes de disette.

Le dromadaire possède également des adaptations physiologiques remarquables : il peut boire jusqu’à 15 litres d’eau par minute et peut survivre jusqu’à plusieurs semaines sans boire. Sa température corporelle varie en fonction de la chaleur ambiante, évitant la surchauffe.

Ses pieds, larges et dépourvus de sabots, sont adaptés à la marche sur des sols sableux, et sa peau épaisse le protège des conditions extrêmes. Il économise l’eau en réduisant la production d’urine, qui devient très concentrée.

Enfin, son alimentation, composée de fourrages souvent pauvres, est optimisée grâce à une digestion prolongée. Son métabolisme unique lui permet de survivre dans des conditions désertiques où les ressources sont rares et dispersées.

Laisser un commentaire