Termessos : la forteresse imprenable d’Alexandre le Grand TURQUIE +

Nous quittons Antalya de bon matin en direction de Termessos, la ville encore endormie derrière nous. En chemin, la route s’élève rapidement dans les collines du Taurus. Les premiers virages révèlent de vastes vallées cultivées mais bientôt le paysage se métamorphose : les oliveraies laissent place à une forêt dense de pins et de chênes. La température baisse, l’air se charge d’humidité et la brume matinale commence à danser autour des cimes. À mesure que nous prenons de l’altitude, l’horizon s’efface dans le brouillard tandis que nous émergeons au-dessus des nuages vers le petit plateau qui abrite Termessos. Chaque virage en épingle nous rapproche de l’ancienne cité, dont la forteresse naturelle était réputée imprenable. Même Alexandre le Grand y renonça.

Sur les derniers lacets qui montent vers Termessos, la végétation s’épaissit encore. Nous avançons presque en silence sous les branches, attentifs à chaque cri d’oiseau. Le pin fraîchement mouillé libère une odeur résineuse, et sous nos pas, la mousse tapisse déjà les vieux blocs de pierre tombés. À travers les troncs, la vue s’ouvre parfois sur l’immensité de la plaine d’Antalya en contrebas, un panorama grandiose qui récompense l’effort de la montée. Nous atteignons enfin le parking du parc national, isolé dans la montagne.

Une fois garés, nous entamons la randonnée pédestre. Les vestiges apparaissent très vite autour de l’entrée. Sur notre droite se dresse une haute colonne solitaire encadrant un arc de pierre – c’est l’un des vestiges du petit temple dédié à l’empereur Hadrien. À ses pieds, la nécropole nord commence à disperser ses sépultures : sarcophages rudimentaires et petites loges funéraires taillées dans la roche sombre, abandonnés ici par les pilleurs d’autrefois. L’atmosphère est étrangement solennelle et silencieuse : on se croirait dans un sanctuaire oublié.

En gravissant le sentier qui fait la boucle des ruines, nous atteignons bientôt le grand théâtre antique de Termessos. Installé en amphithéâtre à flanc de colline, il compte près de 4 000 sièges en gradins et offre un panorama à couper le souffle. Assis quelques instants sur les marches découpées par le temps, nous laissons le regard errer sur les montagnes. La lumière tamisée joue à travers les branches d’un pin au sommet des gradins, comme autrefois les rayons du soleil ponctuaient les représentations. Dans ce silence, on imagine facilement les applaudissements d’une foule antique. Ce lieu nous rappelle pourquoi Termessos était appelée « la citadelle imprenable ».

Après le théâtre, nous redescendons vers l’agora et les autres monuments. Nous débouchons sur une vaste esplanade rectangulaire, les vestiges d’une agora ceinte de colonnades. Devant nous se dressent quelques bases de colonnes effondrées et un portique écroulé, traces tangibles des commerces et des rassemblements publics d’autrefois. Le vent joue entre les piliers, faisant bruisser le feuillage alentour. L’odeur du pin et la fraîcheur de la brise montagnarde nous accompagnent tandis que nous progressons lentement, chaque pierre gravée par le temps sous nos yeux.

À l’écart, à mi-hauteur du versant, se cache la nécropole principale. Des tombes royales et familiales ont été taillées directement dans la paroi rocheuse : leurs façades sculptées de frontons et de reliefs veillent sur la forêt alentour. Nous nous approchons d’un épais rocher où figure ce qui est dit être la tombe d’Alcétas. Selon la légende, ce prince macédonien chercha refuge ici en 319 av. J.-C., avant de se donner la mort. Les jeunes habitants de Termessos ont honoré sa mémoire en érigeant un monument funéraire prestigieux sur sa dernière demeure. En contemplant ce sarcophage solitaire envahi par la mousse, nous ressentons tout le poids de l’Histoire. Un silence profond règne, seulement perturbé par le souffle du vent.

Conseils pratiques

Termessos se situe à environ 30–35 km au nord-ouest d’Antalya. Il faut suivre la route D650 en direction de Korkuteli, puis bifurquer à droite vers l’entrée du parc national. Un parking se trouve à proximité du début du sentier. Comptez environ 30 à 45 minutes de marche pour atteindre les ruines principales. Le sentier est caillouteux, avec du dénivelé, mais reste accessible à toute personne en bonne forme physique. Il faut prévoir deux bonnes heures pour une boucle complète.

Prévoyez des chaussures de randonnée, de l’eau en quantité suffisante, une protection solaire et un vêtement chaud, même en été. Il n’y a aucun point de restauration sur place, seulement des toilettes au parking. Le site est ouvert tous les jours, en général de 8h à 17h ou 19h selon la saison, et l’entrée coûte environ 30 lires turques. L’idéal est d’arriver tôt le matin pour éviter la chaleur et la foule.

Le printemps et l’automne sont les saisons idéales pour visiter Termessos. Les températures sont douces, la végétation est colorée, et le ciel souvent dégagé offre une vue imprenable sur les montagnes environnantes.

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LA GASTRONOMIE DE LA TURQUIE +

RESTAURANT DE L’HOTEL ONKEL ANTALYA

Lors de notre séjour à Antalya, nous avons eu le plaisir de dîner au restaurant de l’hôtel Onkel Residence. Cet établissement, situé dans le quartier de Konyaaltı, est réputé pour son ambiance conviviale et sa cuisine traditionnelle turque.

Pour marquer le début de notre repas, nous avons commandé notre premier rakı servi à la manière traditionnelle : accompagné d’eau et de glaçons. Le rakı, souvent surnommé « lait de lion » en raison de sa couleur laiteuse lorsqu’il est mélangé à l’eau, est une boisson anisée emblématique de la culture turque. Sa saveur prononcée et son arôme distinctif ont offert une expérience gustative unique.

Les enfants, curieux de découvrir de nouvelles saveurs, ont goûté au « soğuk içiniz ». Cette expression turque, qui se traduit par « buvez froid », est souvent inscrite sur les bouteilles de boissons pour indiquer qu’elles doivent être consommées fraîches. Cependant, dans notre contexte, il s’agissait d’une boisson à base de jus de betterave, relevée d’ail et épaissie avec de la farine de boulgour. Cette combinaison inattendue a surpris leurs papilles, offrant une fusion de saveurs terreuses et légèrement piquantes.

Le cadre du restaurant, alliant modernité et touches traditionnelles, a contribué à rendre notre expérience encore plus agréable. Le personnel, attentif et chaleureux, nous a guidés à travers le menu, nous permettant de découvrir des mets typiques de la région.

Ce dîner à l’Onkel Residence a été une immersion enrichissante dans la gastronomie turque, mêlant découvertes culinaires et moments conviviaux en famille.

Restauration sur le port d’Antalya

LES LOGEMENTS +

HOTEL ONKEL RESIDENCE ANTALYA

Lors de notre séjour à l’Onkel Residence à Antalya, nous avons été impressionnés par le confort et les commodités offerts par notre appartement spacieux de 130 m², doté de trois chambres et d’une cuisine entièrement équipée. Le complexe propose des installations dignes d’un hôtel 5 étoiles, notamment des piscines intérieure et extérieure, un spa, un bain turc, un centre de fitness, ainsi qu’un coiffeur. La proximité de la plage de Konyaalti, à seulement 500 mètres, ajoutait à l’attrait de l’emplacement.

Un soir, nous avons décidé de dîner au restaurant de l’hôtel pour découvrir la cuisine locale. C’est là que nous avons goûté notre premier raki servi à la traditionnelle : raki sur glace accompagné d’eau. Les enfants ont été intrigués par le « şalgam », une boisson traditionnelle turque à base de jus de betterave fermenté, d’ail et de farine de boulgour. Bien que son goût soit particulier, ils étaient curieux de l’essayer, ce qui a ajouté une touche d’aventure culinaire à notre repas.

L’Onkel Residence offre une expérience unique alliant le confort moderne à la découverte de la culture turque, rendant notre séjour à Antalya à la fois relaxant et enrichissant.