Namibe : entre désert et océan, un paysage unique en Angola +
🌍 Entre désert et rivage : traversée du sud-ouest angolais — un itinéraire géologique, pastoral et maritime au cœur du relief angolais
Nous quittons Benguela à l’aube, laissant derrière nous la douceur du littoral pour rejoindre les reliefs du sud. Le soleil rase encore les collines, mais déjà, les strates colorées se réveillent : rouges ferrugineux, jaunes ocres, gris manganèse, presque violets par endroits. La route, d’abord asphaltée, s’élève lentement à travers un paysage d’une richesse géologique fascinante. Ces couches de sédiments, plissées par des millions d’années de mouvements tectoniques, appartiennent au socle précambrien du bouclier angolais, entaillé ici par l’érosion et la déflation éolienne.
Les versants révèlent parfois des affleurements de calcaires dolomitiques, d’anciennes roches marines soulevées lors du retrait de l’océan Atlantique, il y a près de 90 millions d’années. À chaque virage, c’est comme si la route traversait les temps géologiques, du fond des mers à la surface brûlante d’aujourd’hui. Le vent, omniprésent, continue cette lente œuvre d’érosion, charriant les grains de quartz et de feldspath qui patinent les pierres d’une fine poussière argentée.
Sur la route, la modernité se mêle au pastoralisme ancestral. Un troupeau de vaches barre soudain la voie : longues cornes en lyre, robe blanche tachetée, silhouettes paisibles dans la poussière. Ce sont des bovins nguni, descendants de lignées introduites depuis l’Afrique australe, parfaitement adaptés aux zones semi-arides. Leurs gardiens, drapés de tissus colorés, rappellent que le sud-ouest angolais reste avant tout une terre de bergers et de transhumances.
Puis, l’asphalte s’interrompt brutalement. Pendant près de cinquante kilomètres, nous progressons sur une piste ocre, rocailleuse et sinueuse, là où les travaux de la future route nationale semblent suspendus dans le temps. Les monts s’écartent, les vallées s’élargissent, et la végétation devient plus rare. Quelques acacias parasols (Acacia tortilis) et euphorbes candélabres ponctuent le décor. Parfois, une termitière géante rompt l’horizon — sculpture naturelle, vivante, fragile.

À l’approche de Lucira, un monument insolite annonce l’entrée dans le bourg : une barque stylisée sur des vagues bleues, un poisson suspendu à une canne, et une date — 13 mai 1842. Cette date marque la fondation du petit port par les colons portugais, alors que la région servait de relai maritime entre Benguela et Namibe. Nous sommes arrivés dans une crique naturelle aux eaux calmes, abritée par les collines.
Lucira, c’est un souffle. Des bateaux de pêche — José Armando, Rita e Filhos — oscillent doucement dans la baie. Des filets sèchent sur le sable blond, tandis que les enfants jouent entre les bouées et les coquillages. Le rivage est encadré par des collines rocheuses, dont les strates rouges et beiges se prolongent jusque dans la mer. L’endroit semble à la fois hors du temps et essentiel : un microcosme où le désert touche la mer, où la vie se réinvente chaque jour.
En quittant Lucira, la route serpente à nouveau. À la sortie du village, une oasis discrète surgit : papayers, bananiers, cultures vivrières irriguées par un mince filet d’eau venu des montagnes. Ce contraste brutal entre le vert et l’ocre est un rappel de la fragilité du climat local, semi-désertique, marqué par une pluviométrie annuelle inférieure à 200 mm. Cette humidité précaire suffit pourtant à nourrir la vie.
Un peu plus loin, sur les versants pierreux, des babouins chacma (Papio ursinus griseipes) apparaissent. Ils évoluent entre les rochers, vigilants, hiérarchisés, parfaitement intégrés à ce relief. Ces primates, véritables survivants du milieu aride, exploitent les moindres ressources : tubercules enfouis, insectes, fruits de mopane. Leurs cris rauques résonnent entre les falaises, se mêlant au sifflement du vent.
La route se redresse ensuite, traverse des vallées plus larges, bordées de touffes d’herbes sèches et de bosquets d’acacias épineux. Les collines s’étirent vers le sud, leurs strates inclinées formant de véritables coupes naturelles où se lisent les âges de la Terre. Puis, sans prévenir, la lumière change : un voile blanc, des brumes salines… Et soudain, Namibe.
La ville apparaît comme un mirage : le port, les entrepôts, les palmiers, les marchés animés. À l’ouest, l’Atlantique étincelle ; à l’est, les dunes du désert du Namib s’élèvent. C’est un choc visuel, une frontière. Ici, le courant froid de Benguela tempère la chaleur du désert, créant un microclimat unique où se mêlent brouillards côtiers, vents desséchants et mirages. Ce contraste permanent façonne un écosystème fascinant, où l’on trouve des espèces emblématiques comme la Welwitschia mirabilis, plante millénaire endémique du désert angolais et namibien, ou encore des reptiles adaptés à la vie sableuse, comme le gecko du Namib.
Namibe n’est pas une simple ville côtière. C’est une charnière entre le désert et la mer, entre l’Afrique pastorale et l’Afrique minérale. Une étape essentielle de tout voyageur cherchant à comprendre la géographie, l’histoire et la résilience du sud angolais.
🧭 Hashtags
#RouteSudAngola #LuciraLaMarine #BabouinsEtBateaux #NamibeEntreMerEtDésert #PastoralismeEtGéologie #OasisEnTransition #CarnetDeTerrainAngolais #VERHEGGENFieldNotes #AngolaImmersif #DeBenguelaÀNamibe #WelwitschiaMirabilis #PapioUrsinus #GéologieAngolaise #HistoireCôtière
Namibe, entre océan et désert : découverte d’une ville au charme unique
Le lendemain de notre arrivée, nous partons à la découverte de Namibe, cette ville singulière née de la rencontre entre l’Atlantique et le désert. Dès les premières heures, l’air est doux, voilé d’une brume marine que le soleil perce lentement. Nous sentons tout de suite le caractère unique de Namibe : un lieu où la lumière, la mer et la mémoire s’entrelacent.
La présence portugaise sur la côte angolaise remonte à la fin du XVe siècle, lorsque Diogo Cão atteignit cette baie en 1485. Mais ce n’est qu’en 1849 que la ville de Moçâmedes — l’actuelle Namibe — fut officiellement fondée, avec l’arrivée de colons portugais venus du Brésil.
La Fortaleza São Fernando, érigée entre 1840 et 1844, domine encore la baie du haut de son promontoire rocheux. Ses murailles couleur sable veillent sur la ville, témoignant du passé colonial et du rôle stratégique de ce port face à l’océan. Construite pour protéger la côte et affirmer la présence portugaise, elle abrite aujourd’hui une base navale angolaise. Les photos y sont interdites, mais la silhouette massive du fort, visible depuis le Marginal, suffit à évoquer l’époque des explorateurs et des garnisons. C’est un repère historique et visuel, une sentinelle de pierre entre mer et désert.
🌅 Praia Amélia : au lever du jour, entre poulpe et radeau
Nous empruntons une piste sablonneuse qui longe les dunes pour rejoindre la Praia Amélia, à quelques kilomètres du centre. Le sable clair s’étire à perte de vue, les vagues se brisent avec régularité, et la lumière du matin nimbe tout d’une douceur nacrée.
Un pêcheur avance dans l’eau, tenant à bout de bras un poulpe fraîchement capturé au harpon. À ses côtés, une bouée, une corde, un filet sommaire — un dispositif artisanal, précis et silencieux. Sur le sable, une dizaine de poulpes sont alignés, encore frémissants. Cette pêche au harpon, transmise de génération en génération, illustre l’équilibre fragile entre savoir-faire et nature.
Un peu plus loin, un jeune garçon flotte sur un radeau de fortune, assemblé avec des bidons jaunes et des planches récupérées. Torse nu, il rame avec une boîte en plastique, son sourire éclatant face au soleil levant. Il incarne à lui seul l’ingéniosité et la liberté de cette côte : rien ne se perd, tout devient embarcation, jeu, rêve.
Praia Amélia s’éveille doucement : cabanes en bois qui s’ouvrent, barques bleues échouées sur le sable, cris d’enfants. C’est une scène simple, presque immobile, mais d’une poésie immense — celle d’une plage où se mêlent travail, enfance et océan.
🏛️ Namibe, entre mer et mémoire : promenade dans le centre colonial
Nous reprenons la route vers le centre de Moçâmedes. L’urbanisme est régulier, les façades pastel se succèdent, empreintes d’un charme suranné. Devant nous se dresse un palais rose à moulures blanches et balcon central — sans doute un bâtiment administratif. Un peu plus loin, une église blanche coiffée de dômes jaunes domine la place, sa rosace bleue scintillant dans la lumière. La Biblioteca Pública, aux murs jaunes et au toit de tuiles rouges, respire la quiétude, entourée de palmiers et de clôtures blanches décorées.
Chaque façade raconte un fragment de l’histoire portugaise : la rigueur des formes, la douceur des teintes, la nostalgie d’une époque où la mer était à la fois horizon et frontière. Un peu plus loin, le Cine Ginásio, avec sa façade mint-green et ses lettres rétro, témoigne du dynamisme culturel d’autrefois. Namibe est une ville qui conserve, dans ses murs, la mémoire vivante de ses métissages.
Nous poursuivons notre promenade sur le Marginal, cette avenue emblématique bordée de palmiers et de bancs pastel. Des structures ondulées, peintes en vert, rose et jaune, dessinent des ombres mouvantes. Des familles s’installent face à la mer, des vendeurs ambulants proposent des beignets et du popcorn, des pêcheurs réparent leurs filets sous la brise.
Sur un banc, une statue d’enfant lisant contemple l’horizon. Bastien, notre fils, s’y installe à ses côtés, imitant la posture, un sourire complice aux lèvres. L’art et la vie se confondent dans cette mise en scène improvisée — image parfaite de la douceur de Namibe.
🧭 Hashtags
#Namibe #PraiaAmelia #FortalezaSãoFernando #Moçâmedes #MarginalDeNamibe #HistoireEtMer #CuisineAngolaise #RizAuPoulpe #ClubeNautico #VoyageEnAngola #EntreMerEtDésert #PatrimoineColonial #OcéanAtlantique #VerheggenFieldNotes
🏜️ Namibe, entre mer, roche et résilience : première approche du désert : le Flamingo Canyon
Ce matin, nous quittons Namibe en direction du sud, vers les premières ondulations du désert du Namib. La route s’étire dans un décor de sable et de vent, et très vite, la côte atlantique s’efface derrière nous. Le bleu de la mer se fond dans les rétroviseurs, remplacé par les ocres, les beiges et les rouges d’un monde minéral. Le paysage se transforme à mesure que nous avançons : les dunes se creusent, les collines s’arrondissent, et l’air devient plus sec, plus dense, presque silencieux.
Nous cherchons le Flamingo Canyon, ce creux désertique que l’on nous a décrit comme sculpté par l’érosion et le temps. Deux pistes s’offrent à nous : la première, indiquée par Google Maps, semble prometteuse mais nous mène en réalité au Phare des Flamingos, un promontoire balayé par le vent, face à l’océan. La seconde, non cartographiée, se révèle plus discrète mais plus juste : un panneau « Flamingo Lodge » surgit 2 km avant la première bifurcation. Nous décidons de suivre cette voie, plus intuitive, plus terrestre.
#Namibe #DésertAngolais #Welwitschia #FlamingoCanyon #IonaPark #AntilopeSolitaire #CriquetDuDésert #OutardeDeVigors #ExplorationFamiliale #PaysagesMinéraux #VoyageSensoriel #BastienEnTerreRouge
🪶 Baía das Pipas : entre falaises striées et jeux d’enfants
Au nord de Moçâmedes, là où la route s’efface dans les sables et les strates, la Baía das Pipas apparaît comme une enclave suspendue entre mer et désert. Ce matin-là, la lumière était encore douce, tamisée par un voile de brume côtière. Le vent, discret, portait des effluves salins et la promesse d’un calme rare.
La baie s’ouvre dans un creux rocheux, bordée de falaises striées et de dunes fossiles figées dans le temps. Le sable clair s’étire en une large plage que viennent ponctuer des rochers ocres et gris, sculptés par l’érosion et le ressac. Quelques cabanes de bois et zones d’ombre se fondent dans le décor, témoins d’une fréquentation locale simple, vivante, à mille lieues du tumulte urbain.
Sur la plage, des enfants jouent, rient, se lancent dans des courses effrénées entre les palmiers et les barques tirées sur le sable. Certains glissent sur l’eau à bord de canoës artisanaux taillés dans du polystyrène, maniant leurs pagaies improvisées avec une aisance confiante. Leurs silhouettes se découpent sur le gris de l’océan, dans une chorégraphie spontanée et joyeuse. Plus loin, les pêcheurs reviennent du large. Leurs gestes sont précis, presque rituels, lorsqu’ils tirent les barques, vident les filets, déposent la pêche du matin : poissons encore frémissants, caisses humides, odeur d’algue et de sel mêlés.
Ici, tout est contraste et texture. Les falaises racontent des soulèvements anciens, le sable renvoie la lumière du ciel, la mer s’étire en un horizon immobile. Les structures en bois, discrètes, semblent prolonger la géologie du lieu plutôt que la déranger. Rien n’est figé, pourtant tout paraît à sa place, comme si le vent, les vagues et les hommes s’étaient accordés depuis toujours.
La Baía das Pipas n’a rien de spectaculaire au sens classique. Elle est sobre, texturée, confidentielle. Le vent y sculpte les sons, les couleurs s’y font mates, et chaque mouvement semble mesuré. C’est un espace de transition — entre mer et désert, entre jeu et travail, entre silence et rires. Un lieu où la vie respire au rythme du sable et des vagues.
#BaíaDasPipas #Namibe #Angola #CôteAtlantique #VoyageNaturaliste #GéologieCôtière #VieDePêcheurs #EnfantsDeLaMer #ExplorationLusophone #Namibe2025
Rock Malgorzata i Marcin & Colinas Canyons : traversée minérale entre silence, lumière et mémoire

Nous quittons Namibe de bon matin. Le soleil, encore bas sur l’horizon, dore déjà les crêtes mouvantes du désert.
La route s’étire droit devant nous, traversant un océan minéral où seules quelques touffes d’herbes sèches résistent au vent.
À mesure que nous avançons, les contours du paysage se précisent, et les couleurs passent du beige au cuivre, puis à l’ocre profond.
C’est une terre de silence et de lumière, où chaque ondulation semble porter la mémoire du vent. Bienvenus dans les Colinas Canyons
#ColinasCanyons #Namibe2025 #DésertDeLumière #GéologieVivante #StratesEtSilence #CanyonDeMémoire #ExplorationFamiliale #BastienObserve #ArchesEtQuartz #VoyageSensoriel #NamibeMinéral #RochesMillénaires #LectureDuPaysage
O Arco : seuil de sel, arche de mémoire
Après les strates flamboyantes des Colinas Canyons et les premiers essais de conduite de Margot et Bastien sur les pistes sablonneuses, nous poursuivons notre route en longeant la Lagoa dos Arcos jusqu’à la formation exceptionnelle de O Arco . Le paysage se transforme subtilement : les dunes s’adoucissent, les parois se rapprochent, et le sol devient plus pâle, plus friable. Nous suivons un sentier sableux qui serpente entre les formations rocheuses, bordé de végétation éparse et de cavités creusées dans la pierre.
Les parois que nous longeons ne sont pas de grès, mais de sel cristallisé. Elles brillent sous le soleil, striées de blanc, de beige et parfois de rose pâle. Le sel s’accumule en croûtes épaisses, effritées par le vent, et forme des reliefs étranges, presque organiques. L’air est sec, chargé de poussière saline, et chaque inspiration semble porter une trace minérale. Ce paysage est le vestige d’un lac temporaire, aujourd’hui disparu, dont les contours sont encore visibles : une couronne de buissons, quelques arbres aux racines profondes, et des zones plus sombres où l’humidité résiste.
#OArco #Namibe2025 #PatrimoineAngolais #ArcheDeMémoire #CristauxDeSel #LagoaDosArcos #ExplorationFamiliale #BastienObserve #MargotCadre #VoyageSensoriel #DésertEtVie #SeuilDuSilence #RochesEtRacines
Tombwa : dunes océanes et lagune silencieuse
Après la découverte exceptionnelle du patrimoine naturel du sud de l’Angola — les strates sculptées de Colinas Canyons, l’arche monumentale de O Arco, les cristaux de sel et les premiers tours de volant de Margot et Bastien — nous prenons la direction de Tombwa, la ville la plus méridionale de la côte angolaise.
La route longe les falaises, traverse des zones semi-arides, puis s’ouvre sur un paysage plus habité : quelques maisons basses, des palmiers isolés, des enfants jouant près des barques. Tombwa apparaît comme un port discret, bordé par l’océan et les dunes, entre activité halieutique et silence minéral. Le vent y est plus frais, chargé d’embruns, et la lumière se reflète sur les toits de tôle et les coques colorées.
Mais au-delà de la ville, le sable devient omniprésent. Les pistes s’effacent, les repères disparaissent, et nous devons dégonfler nos pneus pour progresser sans nous enliser. Le véhicule s’enfonce doucement dans la matière mouvante, et chaque virage devient une négociation entre gravité et adhérence. Le paysage se transforme : plus de bâtiments, plus de clôtures, juste des dunes ondulantes, des plages désertes, et l’océan qui attend.

Nous poussons en dehors de la ville, guidés par le souffle du vent et la courbe des dunes, jusqu’à atteindre un point de vue exceptionnel : la lagune de Tombwa, vaste, silencieuse, bordée de dunes qui tombent directement dans la mer. Le contraste est saisissant : le sable chaud glisse vers l’eau froide, les crêtes dorées plongent dans les vagues, et le ciel, immense, unit les deux éléments.
C’est un lieu de beauté brute, sans infrastructure, sans balisage, juste la rencontre entre désert et océan. Les enfants courent sur les crêtes, Bastien s’arrête pour observer les reflets, Margot photographie les lignes du sable. Le silence est total, à peine troublé par le cri d’un goéland ou le clapotis des vagues.
Nous restons là un moment, à contempler cette géographie mouvante, où les dunes avancent lentement vers la mer, où le sable et l’eau se disputent le rivage. C’est une scène rare, presque irréelle, qui clôt notre journée avec une sensation de liberté et de suspension.
#Tombwa2025 #LaguneEtDunes #DunesOcéanes #DésertAngolais #ExplorationFamiliale #BastienObserve #MargotCadre #VerheggenFieldNotes #VoyageSensoriel #SableEtMer #PneusDégonflés #NamibeSud #BeautéBrute #SeuilDuSilence
FAUNE ET FLORE
babouins chacma (Papio ursinus griseipes)
VIDEOS
AUTRES ARTICLES SUR l’ Angola à DISPOSITION :
La Cuisine
Toutes les informations, par région sur la gastronomie congolaise en suivant ce lien : La Cuisine angolaise
🍽️ Restaurants populaires à Namibe avec prix estimés
| Nom du restaurant | Cuisine | Ambiance / Particularité | Prix moyen par personne (AOA) |
|---|---|---|---|
| Restaurante Clube Náutico Mocamedes | Fruits de mer, européenne | Vue sur mer, cadre agréable | 8 000 – 12 000 AOA |
| Restaurante Liopa | Africaine, fruits de mer | Décontracté, poisson frais, service lent | 5 000 – 8 000 AOA |
| Lodge Vila Doroteia Restaurant & Bar | Internationale, locale | Service agréable, cadre tranquille | 6 000 – 10 000 AOA |
| A Grelha | Internationale | Style grill, ambiance simple | 4 000 – 7 000 AOA |
| Don Kocas Bar e Lounge Lda | Africaine, bar/pub | Ambiance lounge, musique | 3 000 – 6 000 AOA |
🍴 Clube Náutico : entre mer et gastronomie

Après notre matinée sur Praia Amélia, entre poulpe harponné et radeau improvisé, puis notre promenade dans le centre colonial et sur le Marginal, nous montons les quelques marches qui mènent à la terrasse du Clube Náutico, légèrement en hauteur, face à l’Atlantique. Le vent salin nous accueille, les palmiers bruissent, et les embarcations du port oscillent doucement en contrebas.
La carte est simple mais bien construite, avec des classiques portugais et angolais, des produits de la mer, et quelques grillades. Les prix sont relativement élevés pour Namibe, mais le cadre et la qualité des plats justifient en partie cette montée en gamme — même si l’ensemble reste un peu surcoté pour les portions et le service.
Nous commandons trois plats emblématiques :
- 🐙 Riz au poulpe : le poulpe est tendre, bien intégré dans un riz légèrement tomaté, relevé d’ail et d’huile d’olive. Les tentacules sont découpés en morceaux généreux, et le plat dégage une chaleur marine, simple et efficace.
- 🥩 Bitoque à la portuguesa : un steak grillé, surmonté d’un œuf au plat à jaune coulant, accompagné de frites dorées et d’une salade fraîche. C’est un plat populaire, roboratif, qui évoque les tavernes lisboètes autant que les cantines côtières.
- 🔥 Pincanhas de bœuf : servies en tranches épaisses, légèrement rosées, avec farofa, banane frite et une touche de citron vert. La viande est juteuse, bien saisie, et le plat s’inscrit dans une tradition de grillade lusophone, entre Brésil et Angola.
Le service est cordial, parfois un peu lent, mais l’ambiance compense : vue dégagée sur l’océan, lumière rasante, et le murmure des vagues en fond sonore. Nous partageons ce moment dans une langueur bienheureuse, entre sel, soleil et souvenirs.
🍽️ Déjeuner au Restaurante Liopa — entre grillades brésiliennes et bifanas angolaises

Sur la Marginal de Namibe, la lumière de midi fait miroiter l’Atlantique. Le vent, venu du désert, transporte une fine poussière dorée jusque sur les terrasses du front de mer. Nous venons de quitter la Baía das Pipas, ses falaises striées de rose et d’ocre, et retrouvons peu à peu la ville et son animation tranquille.
C’est là, au détour d’un virage, que le Restaurante Liopa se présente : façade modeste, enseigne discrète, et quelques tables tournées vers la mer. À l’intérieur, une salle simple, carrelée, où résonne une musique d’ambiance un peu trop présente. Mais qu’importe : l’odeur des grillades saisies au charbon nous attire irrésistiblement.
Nous commandons sans hésiter une picanha brasileira, fine tranche de bœuf grillée servie avec farofa, riz et vinaigrette, accompagnée d’une saucisse grillée. Le service est étonnamment rapide, et les plats arrivent encore fumants. La viande, un peu trop cuite cette fois, reste savoureuse, tandis que la saucisse, légèrement rosée au centre, doit retourner un instant sur le grill. Ces petites imperfections n’enlèvent rien au plaisir global : la flamme, la graisse fondue, le sel — tout évoque les churrascarias du Sud brésilien, où le feu est un art à part entière.

À côté, la bifana à la Liopa offre une autre facette de cette cuisine métissée : viande de porc marinée, oignons confits, sauce légèrement pimentée, servie non pas dans un pain mais en assiette, généreusement nappée.
Le bife da casa, plus épais, rappelle la cuisine ouvrière des ports : un morceau robuste, accompagné de riz, frites et haricots noirs. Dans sa version revisitée, le bife à la Liopa, servi sur poêle brûlante, s’enrichit d’un œuf au plat et de fromage fondu — une assiette copieuse, presque festive.
Les plats sont bien présentés : viandes grillées sur lit de riz, sauces servies à part dans de petits ramequins carrés, salades fraîches en accompagnement. Tout respire la sincérité. Entre la tendresse d’une viande bien saisie et la chaleur du riz parfumé, le Liopa réussit le pari d’unir trois héritages : la précision portugaise, la convivialité angolaise et le feu du Brésil.
Un déjeuner simple, sans prétention, mais profondément révélateur de ce triangle culinaire lusophone qui relie Lisbonne, Luanda et Rio.
#CuisineDeNamibe #RestauranteLiopa #PicanhaBrasileira #BifanaAngolaise #BifeDaCasa #SaucisseGrillée #GrilladesLusophones #CuisineDeTerrain #CarnetsDeNamibe #SaveursDAtlantique #CuisineAngolaise #VerheggenFieldNotes
O Bar Virei Tombwa: déjeuner au musée des dunes

Pour le déjeuner à Tombwa, nous suivons les conseils locaux et nous arrêtons à O Bar Virei, un lieu atypique, à la fois restaurant, musée vivant et carnet de voyage collectif. Niché dans une rue sablonneuse, ce bar ne se contente pas de servir des plats : il raconte des histoires, conserve des traces, expose des fragments de vie.
La carte est modeste, manuscrite, parfois corrigée à la main, mais elle met à l’honneur les produits de la mer : poisson grillé, crevettes entières, calulu, choco à l’encre, cabidela pour les groupes. Les prix sont très raisonnables — 7000 kwanzas pour un poisson grillé, 4500 pour un mufete généreux — et les assiettes arrivent vite, bien garnies, colorées, parfumées. Sur notre table, des crevettes flamboyantes, citronnées, accompagnées de pommes de terre, carottes et légumes verts. Bastien observe les têtes, Margot photographie les textures.
Mais ce qui frappe, c’est le décor irréel. Les murs sont couverts d’annotations de clients, de signatures, de dates, de dessins naïfs ou poétiques.
Chaque recoin est occupé : crânes d’animaux sauvages, peaux de bêtes, tortues naturalisées, serpents séchés, coquillages, bornes kilométriques, photos de voyageurs, monnaies du monde, objets rouillés, lampes à pétrole, bois flotté, nids d’oiseaux, tableaux animaliers, arcs et flèches. C’est un musée improvisé, un cabinet de curiosités du désert, un lieu de mémoire collective.
Les clients laissent leur trace : un prénom, une date, une anecdote. Certains reviennent, d’autres sont de passage. Le bar devient archive vivante, où le sable, la mer et les récits se mêlent. Nous ajoutons notre nom sur le mur, entre deux photos d’éléphants et une carte postale venue d’Italie. Le propriétaire nous raconte l’histoire du lieu, les objets trouvés, les visiteurs marquants. C’est un moment suspendu, entre gastronomie locale et ethnographie spontanée.
#Tombwa2025 #OBarVirei #DéjeunerDesDunes #MuséeDuDésert #CuisineAngolaise #CrevettesEtPoissons #CarnetDeVoyage #VerheggenFieldNotes #BastienObserve #MargotCadre #ReliquesEtRécits #MémoireCollective #NamibeSud #VoyageSensoriel
🧭 Repères de prix généraux à Namibe
| Type de repas | Description | Prix estimé en kwanzas (AOA) |
|---|---|---|
| 🍛 Repas dans un restaurant local | Plat simple (poisson grillé, funge, riz) | 2 000 – 4 000 AOA |
| 🍽️ Repas dans un restaurant moyen | Plat principal + boisson | 5 000 – 8 000 AOA |
| 🦞 Fruits de mer ou viande grillée | Langouste, crevettes, bœuf, accompagnement | 8 000 – 12 000 AOA |
| 🍷 Repas complet haut de gamme | Entrée + plat + dessert + vin | 15 000 – 25 000 AOA |
| ☕ Café ou boisson dans un bar | Café, soda, bière locale | 500 – 1 500 AOA |
Magasins Alimentation
À Namibe, tu peux tout à fait faire tes courses dans des supermarchés modernes, des marchés locaux et des commerces spécialisés pour trouver de la viande et du poisson frais 🛒🐟🥩. Voici un guide complet :
🏬 Supermarchés de type Shoprite à Namibe
- Shoprite Namibe Situé sur Avenida Hoji Ya Henda, en face du Stade Joaquim Morais, ce magasin est bien approvisionné en produits alimentaires, boissons, produits d’hygiène et surgelés. Tu y trouveras :
- Viande emballée (bœuf, poulet, parfois porc)
- Poisson congelé
- Produits importés d’Afrique du Sud
- Autres enseignes locales Bien que Shoprite soit la plus connue, Namibe compte aussi des épiceries de quartier et des mini-marchés qui proposent des produits frais, souvent à des prix plus abordables.
🧺 Marchés locaux à Namibe
- Marché municipal de Namibe C’est le cœur de l’approvisionnement local. Tu y trouveras :
- Poissons frais directement débarqués du port
- Viandes locales (bœuf, chèvre, parfois gibier)
- Fruits, légumes, épices et produits artisanaux
- Marchés de quartier Dans les zones résidentielles, plusieurs petits marchés proposent des produits frais du jour. L’ambiance est animée, et les prix sont négociables.
- Foires agroalimentaires Namibe organise parfois des foires agricoles avec des exposants de tout le pays, où tu peux acheter de la viande, du poisson, et même assister à des ventes aux enchères de bétail.
Banques
🏧 Où retirer de l’argent à Namibe
- Banques principales avec DAB :
- Banco de Poupança e Crédito (BPC) : souvent présent dans les centres urbains, avec des distributeurs accessibles 24h/24.
- Banco BAI (Banco Angolano de Investimentos) : propose des DAB modernes, parfois avec option multidevise.
- Banco BIC : bien implanté dans la région, avec des guichets automatiques dans les quartiers commerciaux.
- Zones à privilégier :
- Le centre-ville de Namibe, près des bâtiments administratifs et des commerces.
- Les stations-service
LES LOGEMENTS
O POMBAL E FILHOS Un havre de paix à Namibe : l’accueil chez Paulo Dos Santos
À notre arrivée à Namibe, nous nous sommes installés dans un charmant Airbnb, « Op » chez Paulo Dos Santos. Cet appartement de deux chambres s’est révélé être un point de chute agréable, offrant les équipements essentiels pour un séjour confortable dans l’extrême sud de l’Angola.
Nous avons apprécié la petite cuisine bien équipée, idéale pour préparer nos repas en autonomie, ainsi qu’un espace de travail fonctionnel pour organiser nos journées. Le parking gratuit sur place est un vrai plus, surtout dans une ville où les déplacements peuvent être imprévisibles.
L’extérieur est sans doute le véritable atout du logement : une arrière-cour privée propice à la détente, et une piscine qui offre des moments de fraîcheur bienvenus sous le soleil namibien.
L’appartement est climatisé, dispose d’une télévision et d’un lave-linge, ce qui nous permet de nous sentir à l’aise et de recharger nos batteries avant de reprendre la route.
Quelques points méritent cependant d’être signalés pour une expérience pleinement sereine :
- Le wifi est peu performant, mais notre hôte a fait preuve de réactivité en nous apportant une box plus puissante. Le résultat reste mitigé, ce qui s’explique par la localisation : à l’extrême sud du pays, même le réseau 4G ou 5G peut être instable.
- Il est utile de se renseigner sur les éventuelles manifestations locales, qui peuvent parfois affecter la tranquillité du quartier et limiter l’accès à certains services.
- L’ensemble est exigu, mais le prix reste raisonnable pour la région. La salle de bains, bien que fonctionnelle, gagnerait à être repensée pour améliorer l’évacuation des eaux de la douche — une simple raclette mise à disposition pourrait déjà faciliter les choses.
En somme, une halte simple mais chaleureuse, portée par un hôte attentif et un cadre propice au repos, à quelques pas des dunes et du littoral.
#Namibe #Angola #VoyageAngola #AirbnbNamibe #LogementLocal #ExplorationUrbaine #AfriqueAustrale #Aventure #SéjourResponsable #PauloDosSantos #VoyageSensoriel #VerheggenFieldNotes
LES LIENS VERS LES PHOTOS
J 1200 Namibe, entre océan et désert : découverte d’une ville au charme unique
J 1200
Clube Náutico : entre mer et gastronomie
J 1201 🏜️ Namibe, entre mer, roche et résilience : première approche du désert : le Flamingo Canyon
J 1201
Welwitschia mirabilis : une relique végétale dans le souffle du désert
J 1201
Rencontre avec l’outarde de Vigors : l’élégance discrète du désert angolais
J 1201
Silence et éclat fauve : notre rencontre avec le steenbok du Namibe
J 1202
Baía das Pipas : entre falaises striées et jeux d’enfants
J 1202
Déjeuner au Restaurante Liopa — entre grillades brésiliennes et bifanas angolaises
J 1203 Pierres offertes au vent : halte initiatique à Rock Malgorzata i Marcin – NAMIB DESERT
J 1203 Colinas Canyon : lecture stratifiée d’un désert en mouvement Namib Desert Angola
J 1203 O Arco : seuil de sel, arche de mémoire – Désert du Namib Angola
J 1203 Tombwa : dunes océanes et lagune silencieuse
J 1203 O Bar Virei Tombwa: déjeuner au musée des dunes
J 1204 O POMBAL E FILHOS Un havre de paix à Namibe : l’accueil chez Paulo Dos Santos
LES LIENS
#tourdumonde #voyageenfamille #tourdumondeenfamille #raptor #Voyageavecnous #travelyourself #vivreautrement #backpacker #flashbackpacker
#traveladdict #voyagerautrement #slowtravel #slowtravelling #paysage #4×4 #4x4life #4x4adventure #travelphotography #roadtrip #ontheroad #overland #overlander #overlanding #traveladdict #toutestpossible #allispossible



5 réflexions sur “Namibe : entre désert et océan, un paysage unique en Angola +”