voyageavecnous.com

TRAVEL YOURSELF

Suivez-nous partout où nous allons !

autourdumonde2023@gmail.com

Jaipur, la cité rose aux mille palais INDE +

0
513843795_122240383520220392_3041185857621952456_n

Le lendemain matin, nous quittons l’effervescence de New Delhi pour prendre la route en direction du Rajasthan. Après plusieurs heures de trajet entre plaines poussiéreuses, champs bordés de bougainvilliers et villages aux façades ocre, nous arrivons enfin à Jaipur, la flamboyante « ville rose », cœur battant de l’ancien royaume des Rajput.

Dès notre entrée dans la ville, une lumière particulière enveloppe les bâtiments : le grès rose qui recouvre les murs des palais, des échoppes et même des maisons semble capter les rayons du soleil pour les diffuser dans l’air chaud. Ce rose n’est pas un hasard : il fut imposé au XIXe siècle par le maharaja Ram Singh pour accueillir dignement le prince Albert, dans un geste d’hospitalité devenu emblématique. Aujourd’hui encore, Jaipur porte fièrement les traces de son passé princier, mêlant traditions séculaires et vitalité moderne.

Nous traversons des avenues animées, bordées de temples, de marchés colorés et de vaches nonchalamment installées au milieu du trafic. Des éléphants peints croisent parfois les motos, et les femmes en saris éclatants apportent une touche supplémentaire à ce tableau vibrant. La ville semble mêler avec grâce histoire et chaos, raffinement et quotidien rugueux, dans un équilibre étonnamment harmonieux.

Notre voiture nous dépose finalement devant l’hôtel Jas Vilas, notre havre de paix au cœur de cette capitale trépidante. Niché dans un quartier résidentiel calme, ce petit hôtel de charme, à gestion familiale, dégage dès l’entrée une atmosphère chaleureuse et raffinée. La façade, ornée d’arches et de balcons sculptés dans le style traditionnel rajput, évoque une maison noble plus qu’un hôtel classique.

À l’intérieur, tout est calme et élégance : le marbre blanc au sol, les meubles anciens, les textiles chatoyants, les plantes luxuriantes. Les hôtes nous accueillent avec un sourire sincère, et nous proposent un rafraîchissement dans le jardin intérieur. Ici, loin de l’agitation, le temps semble ralentir. Autour de la piscine turquoise bordée de frangipaniers, des oiseaux chantent dans les arbres et quelques voyageurs lisent, un chai à la main.

Nos chambres donnent sur la cour verdoyante. Hauts plafonds, tissus brodés, boiseries travaillées : l’hospitalité rajasthanie s’exprime jusque dans les moindres détails. L’endroit est idéal pour souffler après la route, se plonger dans un livre, ou préparer les visites à venir.

Car Jaipur ne fait que commencer à se dévoiler : entre le palais des vents, les forteresses perchées sur les collines, les bazars aux mille épices et les temples secrets, l’aventure s’annonce intense et envoûtante. Jas Vilas sera notre point d’ancrage, notre cocon au cœur de la ville rose, pour mieux en savourer chaque nuance.

City Palace

Le lendemain matin, après un petit-déjeuner paisible dans les jardins ombragés de notre haveli, nous partons à la découverte du City Palace, cœur historique et vivant de Jaipur. Dès notre arrivée aux portes monumentales du palais, nous sommes frappés par l’élégance de l’architecture : une symphonie de marbre, de grès rose et de sculptures raffinées, mêlant avec harmonie les styles moghol et rajput.

Amber Fort, la citadelle dorée des maharajas

La suite de notre exploration de Jaipur nous mène à l’un des joyaux du Rajasthan : l’Amber Fort, ou Fort d’Amber, un imposant palais-forteresse perché sur les hauteurs des collines d’Aravalli, dominant paisiblement le lac Maota. Véritable chef-d’œuvre de l’architecture rajput, cet édifice majestueux, aux teintes de grès rose et de marbre pâle, se dévoile comme un mirage de pierres et de lumière dès que l’on quitte la ville en direction du nord.

La forteresse de Jaigarh, sentinelle rouge du Rajasthan

Le lendemain matin, alors que le soleil commence tout juste à réchauffer les pierres roses de Jaipur, nous quittons la ville pour rejoindre l’une des forteresses les plus impressionnantes du Rajasthan : Jaigarh Fort. Nichée sur la crête des collines Aravalli, surplombant le célèbre Amber Fort, cette citadelle rouge sang se dresse fièrement, comme un gardien ancestral veillant sur la vallée depuis des siècles.

Jantar Mantar

Après l’émotion brute de Jaigarh, nous reprenons doucement notre chemin vers le cœur de Jaipur, où une autre merveille, cette fois-ci scientifique et cosmique, nous attend : le Jantar Mantar, littéralement « instrument de calcul ». Situé à deux pas du City Palace, ce site classé au patrimoine mondial de l’UNESCO est sans doute l’un des plus fascinants de notre séjour — à la croisée de l’art, de l’astronomie et de la métaphysique.

Dès notre arrivée, le contraste est frappant. Ici, pas de palais ni de remparts, mais un vaste jardin parsemé d’instruments monumentaux aux formes géométriques étonnantes. Ces structures de pierre et de marbre, peintes dans des teintes chaudes, évoquent autant des sculptures d’avant-garde que des outils d’observation céleste. Et pourtant, chacune d’elles répond à une fonction précise : mesurer le temps, prédire les éclipses, déterminer les positions des astres ou les mouvements des planètes.

Le Jantar Mantar de Jaipur a été construit au début du XVIIIe siècle par le maharaja Jai Singh II, un souverain passionné de mathématiques, de sciences et d’astronomie. À une époque où l’Inde brillait déjà de mille feux culturels, Jai Singh voulait faire de sa ville un centre d’observation astronomique d’avant-garde. Il fit bâtir cinq observatoires dans le pays — celui de Jaipur étant le plus vaste et le mieux conservé.

Nous déambulons parmi les 19 instruments répartis dans l’enceinte, guidés par un passionné qui nous explique leur fonctionnement. Devant le Samrat Yantra, le plus grand gnomon solaire du monde (presque 27 mètres de haut), nous restons bouche bée. Cet immense triangle d’une précision redoutable permet encore aujourd’hui de lire l’heure solaire avec une marge d’erreur de… 2 secondes. L’ombre progresse lentement sur les courbes graduées, nous rappelant que le temps ici est visible, palpable.

Un peu plus loin, nous découvrons les Yantras zodiacaux, des structures circulaires inclinées, chacune dédiée à un signe du zodiaque indien. Elles permettaient d’observer la trajectoire des étoiles dans le ciel, selon le mois de naissance. Notre guide nous montre aussi le Rama Yantra, une sorte de double cylindre creux où l’on peut se tenir à l’intérieur pour calculer l’altitude et l’azimut d’un corps céleste.

Ce lieu est unique, non seulement par sa fonction scientifique, mais aussi par son ambiance presque spirituelle. Car ici, observer les étoiles, c’est aussi interroger l’univers et sa logique. Le Jantar Mantar reflète une époque où la science n’était pas détachée du sacré, mais en était une extension — où mesurer le cosmos revenait à chercher sa place dans l’ordre du monde.

Au fil de la visite, un sentiment de fascination nous habite. Nous marchons dans les pas d’un souverain visionnaire qui, trois siècles avant nous, rêvait déjà d’une Inde ouverte sur l’infini céleste. Ce n’est pas un musée mort, mais un laboratoire de pierre encore vibrant, ouvert à l’intelligence et à la contemplation.

En sortant du Jantar Mantar, le regard tourné vers le ciel de Jaipur qui s’embrase doucement en fin d’après-midi, nous sentons que ce lieu a élargi notre perception du monde — comme si la ville elle-même, avec ses astres, ses temples et ses palais, s’était révélée dans toute sa profondeur cosmique.

Palais des Vents

De retour dans le tumulte coloré du centre de Jaipur, nous nous frayons un chemin parmi les rickshaws, les échoppes et les passants jusqu’à ce qu’apparaisse soudain devant nous, tel un décor de théâtre figé dans le temps, la façade du Hawa Mahal, le célèbre Palais des Vents.

C’est un moment suspendu.

Sa silhouette de grès rose s’élève en dentelle de pierre, percée d’une multitude de jharokhas — ces petites fenêtres en encorbellement finement sculptées — qui lui donnent l’apparence d’un nid d’abeilles monumental. Il y en a 953 au total, et chacune semble raconter une histoire, filtrer la lumière, capturer le souffle du vent. D’où son nom évocateur : Hawa, le vent. C’est une façade sans égale, comme soufflée à la main.

Le bâtiment, adossé au City Palace, fut construit en 1799 par le maharaja Sawai Pratap Singh, grand amateur d’art et d’architecture. Il ne s’agissait pas d’un palais résidentiel, mais plutôt d’un écran de pierre derrière lequel les dames de la cour pouvaient observer la vie animée de la rue sans être vues, selon les règles strictes du purdah, la séclusion féminine. De là-haut, elles pouvaient suivre processions, fêtes, arrivées royales et marchés, tout en restant invisibles derrière ces moucharabiehs de pierre.

Nous restons longtemps là, simplement à contempler cette façade magique, baignée dans la lumière dorée de la fin d’après-midi. Le vent léger s’engouffre doucement entre les ruelles, comme pour donner vie à l’édifice. Il ne s’agit pas seulement d’une prouesse esthétique, mais d’un chef-d’œuvre de ventilation naturelle, conçu pour que l’air circule sans relâche à travers ses ouvertures — une ingénierie climatique bien avant l’heure.

La couleur rose, signature de Jaipur, ajoute à la poésie du lieu. Cette teinte chaude, douce et constante, confère au bâtiment une allure de mirage permanent, comme si le palais appartenait à un rêve plus qu’à la réalité. Des vendeurs ambulants proposent des bracelets, des encens, des cartes postales à ses pieds. Un charmeur de serpent s’installe non loin. Les klaxons, les cris d’enfants, les éclats de voix des marchands créent une bande sonore typiquement indienne, où le sacré se mêle à la rue.

Depuis le trottoir d’en face, nous levons les yeux, captivés. Et dans ce simple geste — admirer une façade de pierre au cœur d’une ville de légendes — nous sentons battre l’âme de Jaipur.

Badi Chaupar

Puis, quittant les délicates arabesques du Hawa Mahal, nous nous laissons happer par la vie grouillante du Badi Chaupar, cette grande place emblématique de la Pink City, véritable cœur battant de Jaipur. C’est ici que l’Inde, dans toute sa densité sensorielle, nous enveloppe sans détour.

Dès les premiers pas, nous sommes happés par le flot incessant de la foule. Hommes en kurta immaculée, femmes drapées de saris chatoyants, motos surgissant de toutes parts, marchands ambulants criant leurs prix… tout se mêle dans un tourbillon de sons, de couleurs et d’odeurs. Des guirlandes de soucis pendent aux devantures, les étals débordent de bracelets étincelants, d’épices rouges et jaunes, de chaï fumant, de tissus brodés d’or.

Au centre de la place, un marchand de fruits coupe des papayes juteuses à la volée, pendant qu’un chamane en turban rouge trace des motifs au sol à la craie, entouré de badauds curieux. Une charrette de samoussas frits nous attire par son parfum irrésistible, et plus loin, un joueur de flûte s’accompagne du sifflement lancinant de son cobra, lové dans un panier d’osier.

Le Badi Chaupar, littéralement « grande place carrée », a toujours été un carrefour commercial stratégique : situé à l’intersection des axes nord-sud et est-ouest de la vieille ville, il servait autrefois de lieu de rassemblement pour les processions royales et les marchés d’artisans. Aujourd’hui encore, il reste l’un des endroits les plus vivants et typiques de Jaipur, où l’ancien monde se mêle sans effort au contemporain.

Nous nous glissons dans les ruelles adjacentes, plus étroites, plus denses encore, où les odeurs de cardamome et de cuir se disputent l’air chaud. Ici, les ateliers de joailliers, spécialisés dans les pierres précieuses et les bijoux traditionnels, côtoient des boutiques de sandales artisanales, des réparateurs de vélos, et des tailleurs en pleine couture.

Et pourtant, au milieu du chaos apparent, quelque chose nous frappe : une forme d’harmonie étrange, presque chorégraphiée. Les regards croisés, les sourires échangés, les gestes précis des marchands, tout semble répondre à un langage de la rue que Jaipur murmure à qui sait écouter.

Plongés dans cette marée humaine, nous ne sommes plus seulement des visiteurs : nous devenons une partie de la scène. Et c’est là, dans cette immersion totale, que le charme de Jaipur agit avec le plus de force. Badi Chaupar n’est pas un simple lieu : c’est un battement de cœur vivant, un concentré de culture, de commerce, de spiritualité et de chaos vibrant.

 FORTERESSE DE NAHARGARH

Le lendemain, à l’aube, alors que Jaipur sommeille encore sous une douce brume rosée, nous quittons notre hôtel pour prendre la route sinueuse qui grimpe les collines Aravalli, en direction de la forteresse de Nahargarh. L’air est encore frais, presque silencieux, et la lumière timide de l’aurore dore peu à peu les remparts ocre du fort qui semble veiller sur la ville depuis des siècles.

Gaitor

Le lendemain matin, après un petit déjeuner paisible dans le jardin de notre haveli, nous prenons la direction de Gaitor, un site souvent oublié des itinéraires classiques, mais qui figure parmi les plus émouvants joyaux de Jaipur.

Nichés au creux d’une vallée à l’écart de l’agitation urbaine, les cénotaphes royaux de Gaitor se révèlent dans un écrin de silence, entre les premières ondulations des collines Aravalli. Ici, pas de foule, ni de bruit : seulement le chant des oiseaux, le souffle du vent dans les cyprès, et l’écho du passé.

Le mot « Gaitor » viendrait de l’expression hindi « Gaye ka thor », signifiant « le lieu du départ » — un euphémisme poétique pour désigner la dernière demeure des maharajas. Contrairement à la crémation sur les rives des fleuves, ici, on honore les souverains rajpoutes par de somptueux cénotaphes de marbre blanc ou de grès jaune, à la fois tombeaux symboliques et temples de mémoire.

Dès l’entrée, nous sommes frappés par la beauté sculpturale des chhatris, ces petits pavillons à dômes portés par de fines colonnes, alignés avec une grâce sereine. Chaque cénotaphe raconte une vie : celui de Sawai Jai Singh II, fondateur de Jaipur, est particulièrement impressionnant, orné de délicats motifs floraux et d’inscriptions ciselées. D’autres sont plus sobres, mais tous dégagent une même atmosphère d’élégance funéraire, où l’architecture moghole et rajpoute se mêlent harmonieusement.

Nous marchons lentement entre les tombes, les pieds frôlant les herbes folles, enveloppés par une paix presque sacrée. Dans la lumière du matin, les jeux d’ombre projetés par les dômes et les colonnes donnent au lieu une beauté presque irréelle. Assis quelques instants à l’ombre d’un pilier, nous laissons le silence faire son œuvre, absorbant l’énergie douce et méditative de cet endroit hors du temps.

En fond de décor, les collines dessinent une muraille naturelle, et l’on aperçoit même les remparts délavés du Nahargarh Fort, visité la veille, comme un rappel que tout ici est lié par l’histoire des rois, du sable et de la pierre.

Visiter Gaitor, c’est s’offrir une parenthèse poétique dans le cœur battant du Rajasthan. Un hommage discret aux grandes figures de Jaipur, mais aussi un moment d’introspection. Le passé y murmure sans jamais s’imposer, et le présent s’y fait humble et reconnaissant.

VIDEOS 

AUTRES ARTICLES SUR L’INDE

Vous trouverez sur ce site de nombreux articles qui traitent des lieux à ne pas manquer en Inde
vous pouvez faire une recherche par nom de ville en utilisant la loupe en haut à droite ou retrouver la liste complète en suivant ce lien : ARTICLES VILLES INDIENNES

LA GASTRONOMIE INDIENNE

Toutes les informations, par région sur la gastronomie egyptienne en suivant ce lien : LA GASTRONOMIE INDIENNE

 Rambagh Palace

Le soir de notre arrivée à Jaipur, après avoir pris un peu de repos à l’hôtel Jas Vilas, nous décidons de marquer cette première soirée par un dîner d’exception. Nous réservons une table au Rambagh Palace, ancien palais royal aujourd’hui transformé en hôtel de luxe par le groupe Taj. Ce lieu, chargé d’histoire, fut jadis la résidence du maharaja de Jaipur, et dès l’instant où nous franchissons son imposant portail, nous sentons que nous entrons dans un monde à part.

Le jardin est illuminé de lanternes dorées, les fontaines chantent doucement, et les allées de marbre mènent à une vaste façade blanche, finement ciselée. Des hôtes en uniforme traditionnel nous accueillent avec une révérence, et un joueur de shehnai, cet instrument à vent au son presque sacré, fait résonner ses notes à l’entrée comme pour bénir notre passage.

Nous dînons sur la terrasse du restaurant Suvarna Mahal, dans un décor digne d’un conte oriental. Les lustres scintillent comme des constellations au-dessus de nos têtes, tandis que les colonnes majestueuses, les fresques dorées et les nappes brodées évoquent l’opulence de la cour royale d’antan. L’atmosphère est feutrée, enveloppée de musique classique hindoustanie interprétée en direct par un petit ensemble : sitar, tabla et chant doux accompagnent notre repas sans jamais s’imposer.

Les plats, eux, sont une véritable ode à la cuisine impériale du Rajasthan. Nous choisissons un thali royal, composé de mets savoureux et raffinés : laal maas, ce curry d’agneau aux épices fumées, dal à la crème, légumes sautés au cumin, pain naan au ghee, riz parfumé au safran… Chaque bouchée est un voyage sensoriel, chaque assiette une œuvre d’art.

Autour de nous, d’autres convives, habillés pour l’occasion, murmurent en diverses langues. Le service est discret, attentif, et toujours accompagné d’un sourire.

Au moment du dessert, une pluie de pétales de roses est lancée depuis une balustrade voisine, accompagnant les dernières notes de musique. Le Rambagh Palace n’est pas simplement un lieu où l’on dîne : c’est un spectacle vivant, une immersion dans une époque révolue, une célébration de la beauté et du goût.

Nous quittons les lieux émerveillés, comme si nous venions de passer une soirée hors du temps. La ville rose dort encore, mais nous, nous sommes déjà conquis.

SURABHI RESTAURANT JAIPUR

Pour notre dernière soirée à Jaipur, nous avons voulu vivre un moment qui marie la gastronomie locale à la richesse culturelle du Rajasthan. C’est ainsi que nous avons réservé une table au Surabhi Restaurant, une adresse emblématique nichée dans un ancien haveli, à deux pas de la vieille ville.

Dès notre arrivée, l’atmosphère nous enveloppe. Les lanternes suspendues diffusent une lumière douce, tamisée par les arabesques sculptées des moucharabiehs. Le parfum des épices flotte déjà dans l’air, et la cour intérieure bruisse doucement des conversations et des tintements de vaisselle. Des pétales de rose jonchent le sol. L’élégance des lieux ne fait aucun doute : ici, tout est pensé pour éveiller les sens.

Nous sommes installés autour d’une table basse en bois sculpté, sur des coussins moelleux, dans une ambiance à la fois chaleureuse et raffinée. Le service est attentionné, discret, presque chorégraphié. Nous choisissons un thali royal rajasthani, assortiment généreux de mets locaux : dal baati churma, gatte ki sabzi, curry de légumes, riz au cumin, pains frais et pickles maison. Chaque bouchée est un voyage dans les saveurs complexes et équilibrées du Rajasthan, où se mêlent douceur, chaleur et piquant.

Mais le clou de la soirée vient avec le spectacle de danse traditionnelle. Dans la cour, un petit podium s’illumine doucement alors qu’un trio de musiciens prend place, tabla, harmonium et sitar en main. Une danseuse en costume chatoyant entre en scène. Ses gestes sont lents, précis, empreints de grâce. Les clochettes à ses chevilles rythment les mouvements de ses pieds, et chaque expression de son visage raconte une histoire. Kathak, Kalbeliya, Ghoomar… les danses s’enchaînent comme des tableaux vivants, empreints d’émotion, d’élégance et de virtuosité.

À un moment, les spectateurs sont invités à rejoindre la piste. Des enfants rient, des voyageurs hésitent, mais tous finissent par se laisser entraîner dans cette joie communicative. Nous aussi, un peu intimidés d’abord, finissons par battre des mains, entraînés par le rythme et la chaleur de cette célébration.

C’est un au revoir vibrant et coloré à Jaipur, une manière de graver cette ville dans notre mémoire par ses arts, ses saveurs et ses sourires. En quittant le Surabhi Restaurant, le cœur léger et les yeux encore pleins d’étoiles, nous savons déjà que ce dernier dîner n’était pas une simple sortie, mais un moment suspendu, une parenthèse enchantée au cœur du Rajasthan.

LES LOGEMENTS

JAS VILAS JAIPUR

Nous arrivons enfin à Jaipur, et notre voiture nous dépose devant les grilles ouvragées de l’hôtel Jas Vilas, véritable havre de paix au cœur de la capitale rose. Dès l’instant où nous franchissons l’entrée, c’est comme si le tumulte de la ville restait derrière nous : le clapotis discret d’une fontaine nous guide dans une allée de jasmin, et l’air embaume d’un parfum d’encens mêlé aux fleurs fraîchement coupées. Niché dans un quartier résidentiel, ce petit établissement à gestion familiale allie le charme d’une demeure historique à l’élégance d’un boutique-hôtel contemporain.

La façade, dominée par ses arches en pierre sculptée et ses balcons finement ciselés, évoque la tradition rajpoute la plus raffinée : les bow-windows permettent de dominer la rue sans sacrifier l’intimité, et les motifs floraux gravés dans le grès rouge rappellent les décors du City Palace. À l’intérieur, nos pas crissent sur un marbre blanc parfaitement poli, ponctué de tapis tissés main aux couleurs chaudes. Les meubles anciens, hérités de la collection familiale, côtoient des pièces plus modernes, tandis que les coussins de soie et les plaids en cachemire ajoutent une touche de confort luxueux. Dans le patio central, des dracaenas et des bougainvilliers offrent un écran de verdure, et l’eau turquoise de la piscine, délicatement entourée de frangipaniers, attire les oiseaux qui viennent s’abreuver au matin.

Dans nos chambres, c’est un véritable sanctuaire qui nous attend : de hauts plafonds ornés de poutres apparentes, des boiseries travaillées aux motifs de lotus, des tentures de coton brodé filtrant une lumière douce. Le lit à baldaquin, drapé de voiles légers, promet des nuits paisibles, tandis qu’une petite loggia privée nous invite à observer, dès l’aube, le ballet des vélos et des rickshaws dans la rue en contrebas. Chaque matin, nous descendons prendre le petit-déjeuner sous une tonnelle de jasmin : pancakes moelleux arrosés de miel local, samoussas croustillants, œufs pochés doucement relevés de coriandre, et bien sûr un chai épicé préparé à la perfection.

Le personnel, discret et attentif, nous suggère sans insistance les sites incontournables : un tuk-tuk vers l’observatoire astronomique Jantar Mantar, à quelques rues d’ici, ou une promenade à pied jusqu’à la porte de Tripolia pour admirer les façades artisanales. De retour à la fraîcheur de notre refuge, nous retrouvons le calme absolu, interrompu seulement par le doux clapotis de l’eau et le chant des mésanges indiennes. À l’hôtel Jas Vilas, nous avons trouvé non seulement un pied-à-terre idéal pour conquérir la “ville rose”, mais aussi un véritable écrin où nous ressourcer à chaque retour de nos explorations.

LIEN VERS LES PHOTOS

TRANSFERT JAIPUR- INSTALLATION JAS VILAS INDE

RAMBAGH PALACE JAIPUR INDE

CITY PALACE JAIPUR INDE

AMBER FORT JAIPUR INDE

FORTERESSE DE JAIGARH

JANTAR MANTAR JAIPUR INDE

BADI CHAUPAR JAIPUR INDE

FORTERESSE DE NAHARGARH JAIPUR INDE

GAITOR JAIPUR INDE

SURABHI RESTAURANT JAIPUR INDE

LES LIENS

#tourdumonde #voyageenfamille #tourdumondeenfamille #raptor #drone #dji #Voyageavecnous #travelyourself #vivreautrement
#traveladdict #voyagerautrement #slowtravel #slowtravelling #paysage #4×4 #4x4life #4x4adventure #travelphotography #roadtrip #ontheroad #overland #overlander #overlanding #traveladdict #toutestpossible #allispossible

 

Laisser un commentaire