Chimalavera, réserve oubliée : entre escarpes et génétique fragile Angola +

Le balcon de Benguela : le Morro do Sombreiro
Nous quittons Benguela en direction du parc naturel régional de Chimalavera, les bagages rangés et les esprits encore imprégnés des teintes chaudes de la côte. Avant de plonger vers les reliefs plus arides de l’intérieur, nous faisons un détour pour explorer le Morro do Sombreiro, ce promontoire emblématique qui domine la baie. La route serpente entre les habitations colorées et les collines pelées avant d’entamer l’ascension.
La brise venue de l’Atlantique tempère la chaleur du jour, et la lumière de l’après-midi enveloppe le paysage d’une douceur dorée. À mesure que nous grimpons, Benguela se déploie sous nos yeux : les toits coloniaux patinés, les quais alignés au bord du fleuve Catumbela, les silhouettes des palmiers qui oscillent dans la clarté du ciel. Tout semble baigné d’un calme presque irréel.
Arrivés au sommet, nous restons un long moment à contempler le panorama. Le fleuve déroule ses méandres jusqu’à la mer, les zones agricoles s’étendent en damiers réguliers, et le port révèle la vitalité économique d’une région où la terre et l’océan dialoguent depuis des siècles. Nous photographions la scène, bien conscients qu’aucune image ne saurait restituer toute la densité de ce moment. Ce point de vue, à la fois géographique et symbolique, résume à lui seul l’histoire de Benguela — une ville tournée vers la mer, façonnée par les vents, la lumière et la mémoire.
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Parque Natural Regional Chimalavera : Un joyau secret de l’Angola
Nous quittons Benguela après notre halte au Morro do Sombreiro et reprenons la route en direction du Parque Natural Regional de Chimalavera, à une trentaine de kilomètres au sud. Le bitume laisse bientôt place à des pistes rocailleuses qui s’enfoncent dans une vaste zone semi-désertique, parsemée d’acacias tordus et de buissons secs. Perché sur une branche nous observons un aigle martial qui s’envole à notre approche. La lumière devient plus crue, l’air plus chaud — nous entrons dans un autre monde.
Le parc de Chimalavera n’est pas une destination de safari comme les autres. C’est une immersion dans une nature brute et silencieuse, une plaine côtière aride qui a su préserver son charme sauvage. D’abord établi comme réserve spéciale en 1971, il a été élevé au rang de parc naturel régional en 1974, marquant la reconnaissance officielle de son importance écologique pour la région de Benguela .
S’étendant sur 150 km², Chimalavera se déploie sur une plaine surélevée, entre 50 et 265 mètres d’altitude, ponctuée d’escarpements et de falaises sculptées par l’érosion. Ces reliefs irréguliers rappellent les bouleversements géologiques anciens qui ont modelé la côte angolaise. Nous faisons un premier arrêt face à une vaste caldeira en contrebas, un décor de western à la beauté minérale. Ce cirque naturel, asséché à cette saison, se transforme en un point d’eau vital pendant les pluies — un lieu de rassemblement pour les animaux du parc.
Mais ce n’est pas encore la saison humide. La terre craque sous les pneus, et le soleil pèse sur les étendues blondes. Nous empruntons alors diverses pistes pierreuses, sinuant entre les acacias et les touffes d’herbes sèches, dans un silence seulement troublé par le chant strident des insectes. C’est au détour d’un virage que la magie opère : des antilopes bondissent avec grâce à quelques mètres à peine, filant entre les buissons dans un ballet d’élégance. Ces silhouettes fines et élancées sont celles des Cabras de Leque, les Springbok angolais du sous-genre Antidorcas marsupialis angolensis, emblématiques du sud de l’Afrique.Nous les avons longuement observés et admirés tout particulierement leur grâce lors de leur sauts!
Malgré son apparente austérité, le parc abrite une vie insoupçonnée. Outre les Springbok angolais, on y rencontre parfois le macaco cão (babouin chacma), observé au bord des pistes lors des périodes plus humides. Les hyènes et chacals, plus discrets, animent les nuits pour ceux qui ont la chance — et le courage — de rester sur place. La flore, elle, est composée d’un tapis d’herbes clairsemées, de mimosas épineux et d’acacias parasols, dont les ombres ponctuent le paysage de taches mouvantes.
Le parc, ouvert tous les jours de 7h à 18h, reste facilement accessible depuis Benguela . L’entrée coûte 2 000 AOA par personne et par véhicule, et la présence d’un guide officiel (fiscal) est obligatoire. L’expérience est simple, directe et authentique : on parcourt les pistes à bord de son propre véhicule, accompagnés du guide qui connaît les recoins les plus propices à l’observation.
Deux plages horaires sont recommandées : de 7h à 10h le matin, et de 15h à 18h l’après-midi, lorsque la lumière devient plus douce et les animaux plus actifs. Il faut compter une demi-journée pour profiter pleinement du site, s’arrêter devant les panoramas, observer les faunes et ressentir cette atmosphère de bout du monde.
Chimalavera séduit par sa simplicité. Pas de lodges luxueux ni de hordes de visiteurs : seulement la beauté nue du paysage, le souffle du vent, et la rencontre imprévisible avec la vie sauvage. C’est une expérience sensorielle, presque spirituelle, où chaque halte, chaque cri d’oiseau ou bond d’antilope devient un moment suspendu.
Ce parc discret mais profondément ancré dans l’identité angolaise rappelle que la nature, même la plus austère, possède une grâce propre, une force tranquille. Dans cette plaine ocre et argentée, où la mer n’est jamais très loin, nous avons le sentiment d’explorer l’un des joyaux secrets de l’Angola, à la frontière du désert et de la lumière.
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La Cuisine
Toutes les informations, par région sur la gastronomie congolaise en suivant ce lien : La Cuisine angolaise
🍴 Restaurants à Benguela avec prix estimés
Nom du restaurant | Cuisine principale | Ambiance / Particularité | Prix moyen (AOA) |
---|---|---|---|
Tudo na Brasa | Portugaise, grillades | Spécialité : cochon de lait (leitão) | 10 000–15 000 AOA |
Benamor Café-Restaurante | Européenne, bar | Produits de qualité, ambiance élégante | 12 000–18 000 AOA |
Morena Beach Restaurant | Africaine, européenne | Vue sur mer, cadre relaxant | 8 000–14 000 AOA |
Cassanga Bar | Internationale, européenne | Endroit cool, cuisine variée | 10 000–16 000 AOA |
Restaurante Ferro Velho | Bar, européenne | Style rétro, ambiance chaleureuse | 9 000–13 000 AOA |
Art Doce | Café, pâtisseries | Excellents desserts, ambiance cosy | 3 000–6 000 AOA |
Chakula Caseira | Africaine, maison | Cuisine locale authentique | 6 000–10 000 AOA |
Cervejaria Fininho | Pizza, fruits de mer | Bon rapport qualité-prix | 7 000–12 000 AOA |
Jango Bar & Grill | Pizza, internationale | Meilleur pain de Benguela (selon avis) | 8 000–14 000 AOA |
O Bodona | Fruits de mer | Restaurant de plage à Baía Farta | 10 000–15 000 AOA |
🇫🇷 Feijoada à Tudo na Brasa Benguela : un héritage entre l’Angola et le Portugal
Après cette magnifique journée à la découverte des environs de Benguela, nous nous arrêtons pour le déjeuner au restaurant Tudo Na Brasa, une adresse locale réputée pour sa cuisine généreuse et familiale. C’est ici que nous découvrons le plat du jour emblématique à la fois de l’Angola et du Portugal : la Feijoada.
Servie fumante, la feijoada du jour est préparée avec des haricots blancs, une variante locale plus douce et légère que celle aux haricots noirs souvent servie au Brésil. Ce plat mijote lentement depuis le matin — un détail qui change tout. Contrairement aux versions réchauffées ou décongelées, ici chaque ingrédient a eu le temps de libérer ses arômes : les morceaux de viande de porc fondent dans une sauce onctueuse, parfumée à l’ail, au laurier et à l’huile de palme.
Ce ragoût épais et savoureux, accompagné de riz blanc, de choux sautés et parfois de tranches d’orange, incarne toute la convivialité de la table angolaise. La feijoada n’est pas seulement un plat, c’est une mémoire commune, un pont culinaire entre l’Afrique et le Portugal, où chaque cuillerée raconte une histoire de métissage et de lente cuisson partagée.
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🍴 Le buffet du Flow Hotel : une expérience gastronomique à Benguela
🍽️ Restaurants recommandés à Lobito
Nom du restaurant | Cuisine principale | Ambiance / Particularité | Prix moyen (AOA) |
---|---|---|---|
Batuk | Fruits de mer, européenne | Romantique, en bord de plage | 10 000–18 000 AOA |
Zulu Restaurante Bar | Steakhouse, bar | Déco soignée, très fréquenté | 8 000–15 000 AOA |
Alfa Beach Bar | Fruits de mer, européenne | Petit-déjeuner tranquille sur la plage | 6 000–12 000 AOA |
Restaurante Mil Cidades | Indienne, européenne | Cadre agréable pour dîner | 10 000–16 000 AOA |
Luna Lounge & Ocean Bar | Italienne, bar | Lounge moderne, cocktails | 8 000–14 000 AOA |
Hotel Restinga Eatery | Internationale | Vue sur mer, restaurant d’hôtel | 10 000–18 000 AOA |
Gunga Bar Restaurante | Brésilienne, africaine | Cuisine fusion, ambiance locale | 9 000–15 000 AOA |
O Caldas | Européenne, portugaise | Style pittoresque, cuisine traditionnelle | 7 000–13 000 AOA |
Restaurante Miluis | Africaine, grillades | Feijoada de búzios, plats atypiques | 8 000–14 000 AOA |
Hungry Lion Lobito | Fast-food | Restauration rapide, burgers | 3 000–6 000 AOA |
🍴 Restaurants à Catumbela
Nom du restaurant | Cuisine principale | Ambiance / Particularité | Prix moyen (AOA) |
---|---|---|---|
Restaurante 7Grill | Fruits de mer, grillades | Familial, terrasse agréable | 10 000–18 000 AOA |
Fortaleza Bar & Restaurante | Bar, cuisine locale | Vue sur la rivière, ambiance détendue | 8 000–14 000 AOA |
Drive Thru Catumbela | Fast-food, snacks | Rapide, kids-friendly | 4 000–8 000 AOA |
Restaurante Var Luz | Portugaise, africaine | Cuisine traditionnelle, service simple | 6 000–12 000 AOA |
🍽️ Options de restauration à Lucira
- Petites cantines locales Ces lieux n’ont souvent pas de nom officiel ni de présence en ligne, mais ils servent des plats simples comme le calulu, le funge, ou du poisson grillé fraîchement pêché. Demande aux habitants — c’est le meilleur moyen de trouver ces pépites.
- Cuisine chez l’habitant Dans certains cas, les hébergements proposent des repas faits maison. C’est une excellente façon de goûter à la cuisine locale dans une ambiance conviviale.
- Marché local ou vendeurs ambulants Tu peux y trouver des snacks typiques comme des beignets, du manioc frit ou des brochettes.
Magasins Alimentation
🏙️ À Benguela
- Shoprite Benguela Situé dans la zone de Casseque Marítimo, ce supermarché propose une large gamme de produits locaux et importés, notamment viande, poisson, produits secs, boissons et produits d’entretien.
- Shoprite U$AVE Une version plus compacte et économique de Shoprite, également présente à Benguela. Elle est proche du point de vue panoramique Colina da Saudade.
- Autres enseignes locales Bien que Shoprite soit la plus connue, tu peux aussi trouver des petites supérettes et marchés de quartier qui vendent des produits frais, souvent à des prix plus abordables.
🌊 À Lobito
- Shoprite Lobito Présent dans la ville, à proximité du commissariat de police Unidade de Trânsito do Lobito et de la gare routière Ango-Real. C’est une adresse fiable pour les courses du quotidien.
- Supermarchés alternatifs Lobito compte plus de 30 supermarchés répertoriés. Certains sont des enseignes locales ou régionales, avec des produits similaires à ceux de Shoprite : conserves, produits frais, surgelés, boissons, etc.
🏞️ Lucira – Village isolé, options limitées
- Petits commerces et marchés locaux : À Lucira, tu trouveras quelques boutiques de commerce général et marchés de village pour les produits de base. Pas de supermarchés modernes, mais l’essentiel est disponible.
- Astuces :
- Apporte du cash, car les paiements électroniques sont rares.
- Les horaires peuvent être irréguliers, donc mieux vaut faire ses courses tôt.
Banques
🏦 Distributeurs à Benguela et Lobito
Banque | Type de services | Localisation probable | Remarques utiles |
---|---|---|---|
Banco BAI | DAB, retraits, virements | Centre-ville, zones commerciales | Très répandu, fiable |
Banco BIC | DAB, dépôt, consultation | Près des marchés et gares | Souvent accessible 24h/24 |
Banco SOL | DAB, services bancaires | Quartiers résidentiels | Peut avoir des files d’attente |
Banco Millennium Atlântico | DAB, multi-services | Centres commerciaux, Lobito port | Bonne couverture dans les deux villes |
Banco Caixa Geral Angola | DAB, retraits | Zones administratives | Moins fréquent mais présent |
LES LOGEMENTS
Escale à Benguela – le charme moderne du Flow Hotel
Après plusieurs heures de route ponctuées de nids-de-poule et de virages entre les collines, nous apercevons enfin Benguela, baignée par les dernières lueurs du jour. La lumière du soir effiloche les contours des façades, les rues s’élargissent, bordées d’immeubles aux airs coloniaux, et l’on sent déjà la proximité de l’océan. Le vent chaud transporte une odeur de sel et de sable.
Nous traversons la ville lentement, savourant cette arrivée douce après la poussière du trajet, jusqu’à pousser le portail du Flow Hotel. Le contraste est immédiat : derrière la rue animée se cache un havre moderne, un petit écrin de calme et de fraîcheur. La façade claire, les touches de bois et la végétation tropicale composent un ensemble harmonieux, où le contemporain dialogue avec la mémoire des anciens entrepôts portuaires.
À la réception, l’accueil angolais se fait sentir dès le premier sourire. Les formalités sont rapides, et l’on nous confie bientôt les clés de notre chambre. À l’étage, l’espace nous enveloppe dans une atmosphère paisible : un grand lit moelleux nous invite à la détente, les draps impeccables respirent le coton frais, et la climatisation murmure à peine. Une petite terrasse s’ouvre sur le parking ombragé — parfait pour faire sécher nos vêtements de voyage et reprendre notre souffle.
Le mobilier aux lignes épurées s’orne de détails locaux : tableaux d’artistes angolais, textiles tissés aux motifs géométriques, couleurs naturelles. L’ensemble respire le bon goût et l’élégance discrète. Dans la salle de bain, spacieuse et claire, les produits d’accueil diffusent une légère senteur d’agrumes — un plaisir simple mais réconfortant après une longue journée sur les routes du Kwanza Sul.
Nous garons notre Ford Ranger Raptor devant l’hôtel, dans un espace sécurisé. Savoir le véhicule bien gardé nous permet enfin de nous relâcher complètement. Une douche rapide, quelques vêtements propres, et nous descendons dîner.
La terrasse du restaurant nous attire aussitôt : une piscine magnifiquement éclairée s’étend au centre du patio, miroitant sous les lampes, tandis que la brise de l’Atlantique effleure les tables. L’air embaume d’épices et de grillades. Le service, attentionné sans être pressant, ajoute à la sérénité du lieu.
Le Flow Hotel pense à tout : un petit-déjeuner buffet généreux pour bien démarrer la journée, une connexion internet fluide pour trier nos photos du voyage, une salle de sport discrète pour détendre les jambes fatiguées, et un bar convivial pour clore la soirée autour d’un verre.
Nous nous laissons aller à la douceur de cette halte. Entre confort moderne et chaleur humaine, Benguela nous accueille avec élégance — promesse d’un séjour paisible avant de poursuivre la route vers la mer et les lagunes.
Après 1197 jours de voyage, sur des pistes poussiéreuses, des plages lointaines, des villages silencieux et des panoramas grandioses, cette étape au Flow Hotel nous semble déjà promise à figurer parmi les cinq meilleures adresses que nous avons connues depuis le départ.
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LES LIENS VERS LES PHOTOS
J 1196 🇫🇷 De Binga à Benguela — Sur la route des fleuves et des montagnes
J 1197 Catumbela, trait d’union entre Lobito et Benguela
J 1197 Lobito, là où l’industrie touche l’océan
J 1197 Escale à Benguela – le charme moderne du Flow Hotel
J1197 Batuk à Lobito — un déjeuner qui fait battre le cœur du voyage
J 1198 Le balcon de Benguela : le Morro do Sombreiro
J 1198 Parque Natural Regional Chimalavera : Un joyau secret de l’Angola
J 1198 Benguela : entre histoire coloniale et renaissance atlantique
J 1198 À travers les pierres et les vents : rencontre avec le springbok angolais
J 1198 Silence minéral et vol souverain : l’aigle martial de Chimalavera
J1198 Feijoada à Benguela : un héritage entre l’Angola et le Portugal
LES LIENS
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