Abomey & Bohicon les « Ville des Rois » Région de Zou BENIN

Nous quittons Dassa-Zoumé pour notre dernière étape de la saison au Bénin, direction Abomey et Bohicon, villes des Rois. En prenant la route, l’excitation grandit à mesure que nous nous approchons de cette ville emblématique, au cœur de l’histoire du royaume d’Abomey, célèbre pour ses rois puissants et son riche patrimoine culturel.
À notre arrivée, nous sommes immédiatement frappés par l’architecture unique qui témoigne de l’importance historique de la ville. Les palais royaux, classés au patrimoine mondial de l’UNESCO, se dressent majestueusement, avec leurs façades ornées de bas-reliefs qui racontent des récits de conquêtes et de rites ancestraux. Abomey est bien plus qu’une simple ville; elle est un véritable musée vivant, où chaque coin de rue semble murmurer les histoires des rois d’antan.
Nous décidons de visiter le musée historique d’Abomey, qui abrite des objets précieux et des artefacts évoquant la grandeur de l’ancien royaume. Les expositions nous plongent dans un passé fascinant, nous révélant les intrigues politiques, les rituels et les traditions qui ont façonné cette région. Chaque pièce, chaque tableau raconte une histoire, et nous nous laissons transporter par ces récits de gloire et de lutte.
Nous nous imprégnons également de l’atmosphère vivante d’Abomey, en arpentant les marchés animés, où les vendeurs proposent des tissus colorés, de l’artisanat local et des produits frais. L’énergie vibrante de la ville se mélange à la douceur de la culture béninoise, que nous découvrons à travers les sourires des habitants et les sons de la musique qui résonnent dans les rues.
En nous promenant, nous réalisons que notre séjour au Bénin touche à sa fin, avant notre prochain retour en saison suivante, mais chaque moment passé ici, des collines de Dassa-Zoumé aux ruelles d’Abomey, reste gravé dans nos mémoires. Cette expérience riche et authentique nous rappelle l’importance de la culture et de l’histoire dans nos vies, et nous sommes reconnaissants d’avoir pu explorer ces trésors cachés du Bénin.
ABOMEY
Dès notre arrivée à Abomey, nous entreprenons la visite de la ville, impatients de découvrir ses richesses culturelles et historiques. À première vue, cette ville dont le rayonnement s’est étendu à tout le sud du Bénin ne fait guère impression. On s’imagine y découvrir tous les fastes d’une ville royale, et l’on voit seulement quelques palais austères. En fait, la ville se dévoile lentement. Pour faire une échappée dans son histoire, il faut essayer de comprendre le rôle que jouent encore aujourd’hui les souverains d’Abomey.
Lors de notre visite de la ville royale d’Abomey, nous faisons un arrêt au CSFT (Centre de Séchage des Fruits Tropicaux), un établissement insolite qui mérite le détour. L’idée de découvrir un lieu où sont transformés des fruits locaux en en-cas savoureux nous enthousiasme. Nous nous imaginons déjà observer le processus de séchage, sentir les arômes sucrés de l’ananas et de la mangue flotter dans l’air et, bien sûr, goûter à ces délices.
À notre arrivée, nous sommes surpris par le calme inhabituel qui règne sur les lieux. Nous sommes en pleine semaine et pourtant, aucune activité apparente ne semble en cours. Dans la cour, seules quelques têtes d’ananas déjà bien sèches sont entassées à l’ombre d’un mur. Pas de bruit de machines, pas d’ouvriers en train de trier ou de découper les fruits, pas d’odeur sucrée caractéristique du séchage en cours. L’atmosphère est figée, presque endormie.
Nous nous dirigeons vers la boutique, curieux de voir au moins les produits finis. Là encore, la surprise est de taille. Au lieu des stocks bien garnis que nous imaginions, nous ne trouvons que quelques bouteilles de jus soigneusement alignées sur une étagère et une dizaine de sachets de fruitss échés sur la table. Où sont passés les fruits séchés censés être la spécialité du centre ? Où sont stockées les productions précédentes ? Tout cela nous laisse perplexes.
L’établissement est censé fonctionner quotidiennement, du lundi au samedi, de 7h30 à 13h et de 15h à 18h. Le traitement de l’ananas, qui se fait toute l’année, devrait assurer une activité constante, mais ici, tout semble à l’arrêt. Nous ne pouvons nous empêcher de nous interroger : s’agit-il d’un jour creux ? D’un ralentissement temporaire ? Ou d’une simple vitrine plus symbolique que réellement productive ?

Malgré notre étonnement, l’accueil est chaleureux et les quelques produits disponibles semblent de bonne qualité. Il est conseillé d’appeler la veille pour organiser sa visite. Peut-être que lors d’un autre passage, nous aurons la chance d’assister véritablement au travail du séchage des fruits tropicaux.
Ensuite, nous nous dirigeons vers la **place Goho**, un espace vibrant au cœur de la ville, où se dresse une grande statue du roi Béhanzin. C’est là que le roi, dernier souverain de Danxomè à avoir assumé la totalité du pouvoir et figure légendaire de la lutte contre la colonisation française, s’est rendu au général Dodds en 1894. La place est animée, entourée de vendeurs proposant des produits locaux et d’artisans exposant leur savoir-faire. L’ambiance est conviviale, et nous prenons le temps d’observer la vie quotidienne des Aboméens tout en savourant des mets typiques, tels que des brochettes de viande grillée et des jus de fruits frais.
Notre exploration continue au **Centre de Formation Artistique**, créé par l’artiste Yves Apollinaire Kpedé. Ce centre de design artisanal est un véritable foyer de créativité, où les activités des ateliers s’enchevêtrent pour aboutir à des synthèses artistiques intéressantes associant différentes disciplines décoratives. Yves Kpedé, sculpteur, plasticien et tapissier, oriente les démarches créatives des ateliers vers les nouvelles tendances du design, l’art sacré et les symboliques africaines. Nous sommes fascinés par les principaux objets exposés, qui sont principalement en bronze, en iroko et en teck. Bien que tout ne soit pas à vendre, certaines pièces étant des prototypes comme des tentures à paillettes, du mobilier et des coffrets à bijoux, le centre regroupe déjà les artistes du Zou et aspire à accueillir des artistes internationaux dans un futur proche. Nous avons l’opportunité de rencontrer des jeunes en formation et de visiter les différents ateliers, ce qui rend l’expérience encore plus mémorable.
Au fil de cette journée, nous sommes émerveillés par la culture et l’héritage d’Abomey. Chaque lieu visité nous permet de mieux comprendre l’importance de l’art et de la formation dans la vie des habitants, et nous repartons avec une admiration renouvelée pour cette ville emblématique, riche d’histoire et d’innovation. Abomey, avec ses douze palais royaux et son ambiance vibrante, est un lieu à la fois de douleur et de résilience, où les récits anciens se mêlent au quotidien des habitants, témoins d’un riche patrimoine qu’ils préservent à travers leurs coutumes et croyances.
LES PALAIS ROYAUX D’ABOMEY
À Abomey, dès notre arrivée, nous avons eu le plaisir de rencontrer Primaël, guide officiel au numéro +229 96 69 34 63, qui s’est immédiatement imposé comme le narrateur passionné et érudit de l’histoire royale de cette ville légendaire. Assis à l’ombre apaisante d’anciens arbres centenaires, nous avons écouté avec attention et émerveillement ses récits précis et emplis d’emphase sur la grandeur d’Abomey et de ses palais.
LE TEMPLE DU CAMELEON
Puis, notre guide Primaël, guide officiel (+229 96 69 34 63), nous emmène dans un petit village à une dizaine de kilomètres en périphérie d’Abomey. Ce village, entièrement consacré au vaudou, semble hors du temps. Ici, les symboles sacrés ornent les murs, et chaque espace raconte une histoire liée aux croyances ancestrales.
Au cœur du village se dresse le Temple du Caméléon, une structure impressionnante et unique en son genre. Ce temple, qui doit son nom au célèbre reptile, se distingue par son architecture saisissante. Sa forme sculptée représente un caméléon géant de plus de 10 mètres de hauteur, entièrement construit en pierre et orné de détails soigneusement travaillés. Le caméléon, totem du temple, symbolise la transformation et l’adaptabilité, des concepts fondamentaux dans la spiritualité vaudou.
Le Temple du Caméléon est un véritable sanctuaire vaudou. Son accès se fait par une ouverture située dans la gueule béante de la sculpture. À l’intérieur, un espace sacré est dédié aux cérémonies et aux pratiques religieuses. Cependant, lors de notre visite, l’endroit est silencieux, vidé de toute activité spirituelle. Il est à noter que ce lieu de culte est principalement actif le dimanche, jour où se tiennent les grandes cérémonies vaudou, attirant fidèles et curieux venus en apprendre davantage sur cette religion ancestrale.
Juste en face, une vision spectaculaire nous arrête net : un palais royal, le palais d’Adigni ou d’Adigningon, dont l’entrée monumentale est sculptée en forme de tête de panthère.
Cette gueule béante, façonnée dans la terre rouge, confère au bâtiment une allure imposante et majestueuse.
La panthère, animal royal par excellence au Dahomey, incarne la puissance et la ruse. Ce symbole fort était prisé des souverains d’Abomey, inspirant à la fois crainte et respect.
Curieusement, le site est désert.
Aucun prêtre vaudou, aucun hommage en cours, aucun artisan en plein travail. L’absence d’activité confère au lieu une atmosphère étrange, comme si le temps s’était arrêté. Loin de l’effervescence des marchés et des grandes places, ce temple et ce palais nous plongent dans une autre dimension, où règnent silence et mystère.
Nous restons un instant à contempler ces édifices fascinants, marqués par le poids de l’histoire et des traditions, avant de poursuivre notre route, laissant derrière nous ces monuments énigmatiques du passé royal et spirituel du Dahomey.
BOHICON
Pour notre dernier jour de la saison au Bénin, nous avons décidé de consacrer notre temps à la visite de la ville de Bohicon, un carrefour routier important réputé pour ses petits maquis en tout genre, où l’on peut manger pour presque rien. La ville est également un point de départ idéal pour explorer les nombreux centres d’intérêt voisins. Cependant, après la visite, il est préférable de dormir à Abomey.
Après avoir flâné dans le marché, nous nous dirigeons vers le Village Souterrain d’Agongointo-Zoungoudou, un site archéologique fascinant situé dans le sud du Bénin, près de la ville de Bohicon. Ce village souterrain est un véritable musée à ciel ouvert qui abrite l’une des plus grandes concentrations de maisons souterraines en Afrique de l’Ouest. Il est considéré comme l’un des plus anciens vestiges de l’ingéniosité défensive des royaumes précoloniaux du Bénin.
À notre arrivée, nous avons rapidement remarqué qu’il n’y avait pas grand monde sur place, ce qui nous a surpris. Certains villageois nous avaient même assuré que le site était fermé, mais en réalité, nous avons trouvé l’entrée grande ouverte. Cependant, aucun guide n’était disponible pour nous accompagner et nous donner des explications approfondies. Il a donc fallu explorer les lieux par nous-mêmes, en nous basant sur les quelques panneaux d’information présents sur le site.
Le site en lui-même ne présente pas une grande complexité architecturale à première vue. Ce qui frappe immédiatement, ce sont deux larges ouvertures dans le sol, qui ressemblent à de simples trous. En s’approchant et en scrutant l’intérieur, on devine des passages menant à des chambres souterraines, vestiges de ces abris ingénieusement conçus par les anciens habitants. Ces maisons souterraines datent de l’époque 1711-1742, pendant le règne du roi Agonglo. Elles étaient principalement utilisées comme refuges et abris pour protéger les habitants des attaques ennemies et des intempéries. Construites avec des techniques de construction souterraine avancées pour l’époque, elles possèdent des murs en terre battue et des toits soutenus par des piliers en bois. Le site compte environ cinquante-six maisons souterraines, mais les estimations suggèrent qu’il pourrait y en avoir plus de mille six cents disséminées sur le plateau d’Abomey.
Juste à côté des excavations, un petit musée a été aménagé pour préserver et exposer les objets découverts sur le site lors des fouilles. On y trouve divers artefacts, tels que des poteries, des outils et des vestiges de la vie quotidienne des habitants d’antan. Une maquette du village souterrain a également été réalisée pour aider les visiteurs à visualiser ce à quoi ressemblait le réseau souterrain à son apogée. Normalement, des guides locaux sont disponibles pour partager des histoires et des anecdotes sur la vie quotidienne des habitants de l’époque, mais lors de notre visite, nous avons dû nous contenter de l’observation et des rares panneaux explicatifs.
Ce site joue également un rôle éducatif majeur. Il est utilisé pour des activités de recherche archéologique et des visites pédagogiques, offrant une perspective unique sur l’histoire et la culture béninoises. Il constitue un véritable trésor culturel et historique, permettant de mieux comprendre les stratégies de défense et les modes de vie des anciennes civilisations béninoises. Il témoigne de l’ingéniosité et de la résilience des peuples qui y ont vécu, rappelant que ces abris souterrains étaient bien plus que de simples cachettes : ils étaient un élément central du quotidien et de la survie des populations locales.
Même si le site ne regorge pas de vestiges spectaculaires en surface, il offre un aperçu unique sur une facette méconnue de l’histoire du Bénin. L’absence de guide et le peu d’aménagements dédiés aux visiteurs rendent l’expérience un peu brute et minimaliste, mais cela ajoute paradoxalement à l’ambiance mystérieuse du lieu. On ressort de cette visite avec une certaine curiosité et l’envie d’en apprendre davantage sur les pratiques défensives des anciens royaumes du Dahomey. Ce village souterrain est une belle trace du passé, bien qu’il mériterait davantage de mise en valeur pour révéler toute la richesse de son histoire.
Sur la route, peu après Bohicon, nous avons également remarqué de nombreux ateliers de fabrication d’instruments de musique, notamment des tambours colorés, vendus sur le bord de la route. Ces ateliers artisanaux sont un autre aspect fascinant de la culture béninoise. Les tambours, souvent fabriqués à partir de bois locaux et de peaux animales, sont richement décorés de motifs traditionnels et de couleurs vives, reflétant l’artisanat et le savoir-faire local. Ces instruments ne sont pas seulement des objets de décoration ; ils jouent un rôle central dans les cérémonies traditionnelles, les fêtes et les événements culturels, où la musique et la danse occupent une place prépondérante.
Ces ateliers, souvent familiaux, transmettent leur savoir-faire de génération en génération, préservant ainsi un héritage culturel précieux. Les artisans travaillent avec passion et précision, transformant des matériaux bruts en instruments de musique fonctionnels et esthétiques. Les tambours, en particulier, sont très prisés, non seulement par les locaux mais aussi par les touristes qui souhaitent ramener un morceau de la culture béninoise chez eux.
Voir ces ateliers en activité et ces tambours colorés alignés sur le bord de la route a ajouté une touche artistique et culturelle à notre voyage. Cela nous a rappelé que le Bénin est un pays riche non seulement en ressources naturelles comme le coton, mais aussi en traditions et en créativité. Ces moments ont enrichi notre expérience, nous permettant de mieux comprendre et apprécier la diversité et la richesse de ce pays.
LE PALAIS DU ROI DAKO DONOU
Après cette visite enrichissante, nous nous rendons aux **Lions et Palais du Roi Dakodonou**. Là, nous découvrons la légende du roi Dakodonou, un personnage historique fascinant mais surtout nous sommes ravis et honorés d’être reçu par le 12ème roi de la lignée en son palais !
LE MARCHE DE BOHICON
Après cette incroyable rencontre avec le roi Dako Donou, nous nous dirigeons vers le marché de Bohicon, curieux de découvrir l’effervescence de ce lieu emblématique. Dès notre arrivée, nous sommes frappés par l’animation qui règne dans les allées : des vendeurs interpellent les passants, les couleurs éclatantes des tissus wax contrastent avec les étals chargés d’épices, de fruits tropicaux et de produits artisanaux. L’odeur des grillades et des beignets flotte dans l’air, mêlée aux effluves des étals de poissons séchés et de viandes fumées.
En flânant entre les stands, nous découvrons avec surprise des tarifs particulièrement bas sur certaines boissons. Une bouteille de Pastis de Marseille est affichée à 1000 FCFA, tandis qu’un gin local ne coûte que 1500 FCFA. Intrigués, nous décidons d’en profiter et d’ajouter à nos emplettes une liqueur locale à base de whisky, de café et de caramel, proposée à 2500 FCFA. Une découverte qui promet une dégustation originale, parfaite pour prolonger cette immersion dans la culture locale.
Les marchands, chaleureux et souriants, prennent le temps d’échanger avec nous, amusés par notre curiosité et notre enthousiasme. Certains nous proposent même de goûter leurs produits, nous faisant découvrir de nouvelles saveurs, des épices locales aux préparations à base de noix de palme. Nous profitons de cette balade pour acheter quelques fruits et épices, ainsi que du gari, cette semoule de manioc qui accompagne tant de plats béninois.
Ce marché, véritable cœur battant de Bohicon, est une expérience en soi. Ici, tout se négocie, tout se partage, et au-delà des achats, c’est une immersion dans le quotidien des habitants. Une fois nos emplettes terminées, nous quittons les lieux avec des sacs bien remplis et l’envie de prolonger cette découverte en cuisine… et lors de notre prochaine dégustation de liqueur !
LES LIENS VERS LES PHOTOS de Abomey et environs
J 944 HOTEL DES PRINCES BOHICON REGION ZOU BENIN
J 944 RESTAURANT DE L’HOTEL DES PRINCES BOHICON REGION ZOU BENIN
J 944 RESTAURANT SKY BAR BOHICON REGION ZOU BENIN
J 944 LES PALAIS ROYAUX D’ABOMEY REGION ZOU BENIN
J 944 LE TEMPLE CAMELEON D’ABOMEY REGION ZOU BENIN
J 944 PALAIS PRIVE DU ROI GUISO ABOMEY REGION ZOU BENIN
J 944 CSFT – Centre de Séchage des Fruits Tropicaux ABOMEY REGION ZOU BENIN
J 944 LE MONYA DE BAR – RESTAURANT SKY BAR BOHICON REGION ZOU BENIN
J 945 VILLAGE SOUTERRAIN D’AGONGOINTO ZOUNGOUDOU BOHICON REGION ZOU BENIN
J 945 LE GRAND MARCHE DE BOHICON REGION ZOU BENIN
Quelques photos supplémentaires de Bohicon…
J 945 DERNIER SOIR A BOHICON ça se fête ! RESTAURANT SKY BAR BOHICON REGION ZOU BENIN
FAUNE ET FLORE LOCALE
J 945 Bradinopyga strachani Scarlet Dropwing
VIDEOS sur Abomey et environs
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La Cuisine au Bénin
Toutes les informations, par région sur la gastronomie béninoise en suivant ce lien : La Cuisine Béninoise
RESTAURANT DE L’HOTEL DES PRINCES BOHICON
Nous avons été particulièrement déçus par le restaurant de l’hôtel, qui n’a malheureusement pas su répondre à nos attentes. Dès notre arrivée, nous avons constaté l’absence totale de carte ou de menu imprimé. Le plat du jour était uniquement annoncé de manière orale, sans que rien ne semble figurer au préalable pour permettre aux convives de se préparer ou de choisir en connaissance de cause.
Le choix proposé se résume à des plats très basiques, sans originalité ni raffinement. Nous avons notamment goûté le fameux poulet bicyclette, mais force est de le constater : la cuisse du poulet, censée être la pièce maîtresse de ce plat, était décevante, à peine suffisamment charnue pour satisfaire un appétit moyen. D’autres alternatives telles que le lapin ou le tilapia, ce dernier simplement coupé en deux dans la longueur, n’offraient guère plus de surprises culinaires. Les saveurs étaient très simples et le goût restait, pour ainsi dire, tout à fait basique, ne rivalisant pas avec la richesse et la complexité des mets que nous espérions découvrir.
En somme, le restaurant de cet hôtel laisse à désirer. Alors que l’établissement dans son ensemble propose un cadre agréable et des installations confortables, le manque d’innovation et la simplicité excessive des plats servis viennent malheureusement ternir l’expérience gastronomique. Ce décalage entre l’accueil chaleureux et le cadre plaisant d’une part, et une offre culinaire trop élémentaire d’autre part, nous a profondément déçus et laisse planer un sentiment d’inachevé sur ce séjour.
RESTAURANT SKY BAR BOHICON

À l’opposé de notre précédente déception culinaire, nous avons découvert en ville à Bohicon une véritable pépite : le Sky Bar. Dès notre arrivée, nous avons été rassurés par la présence d’une carte détaillée qui nous laissait entrevoir une offre complète et soignée. Sans aucune hésitation, nous avons passé commande pour le soir, curieux de découvrir ce que cet établissement moderne avait à nous offrir.
Le cadre du Sky Bar est d’une modernité saisissante, avec une ambiance festive et une musique entraînante qui met immédiatement à l’aise. Les lumières tamisées et le mobilier design confèrent à l’endroit une atmosphère chic et conviviale, idéale pour se détendre après une longue journée. Nous nous sommes installés et avons commencé à parcourir le menu, chaque plat nous promettant une expérience gustative mémorable.

Les plats sont rapidement arrivés et nous n’avons pas été déçus. La salade, parfaitement équilibrée et généreusement servie, nous a offert un mélange de saveurs frais et délicats. Le filet de poisson pané, croustillant à souhait à l’extérieur tout en restant tendre à l’intérieur, était un vrai délice. Le filet de poulet, quant à lui, était préparé avec soin et assaisonné de manière exquise, fondant littéralement en bouche. L’assiette terre-mer, véritable harmonie entre produits de la mer et de la terre, était présentée de façon alléchante et a su ravir nos papilles.
Le rapport qualité-prix de cette expérience était tout simplement remarquable : 25 000 FCFA pour un repas complet pour quatre personnes, accompagné d’une bouteille de vin à seulement 10 000 FCFA. Une offre qui, en plus de satisfaire notre appétit, nous a permis de profiter pleinement de l’ambiance chaleureuse et moderne du lieu.
Le Sky Bar s’est imposé comme une oasis culinaire à Bohicon, offrant non seulement une cuisine savoureuse mais aussi un cadre élégant et une atmosphère conviviale qui contrastait agréablement avec nos précédentes expériences. Ce lieu nous a définitivement conquis et restera gravé dans nos souvenirs comme un exemple parfait d’accueil moderne et de plaisirs gastronomiques réussis.
Nous y sommes retournées ensuite, et dès le lendemain, nous avons pu déguster une excellente soupe de crevettes à l’indienne ainsi que de très bonnes brochettes de boeuf. Ces nouvelles découvertes ont confirmé notre coup de cœur pour le Sky Bar, renforçant l’idée que ce restaurant est un véritable trésor culinaire à ne pas manquer lors de votre passage à Bohicon.


Le lendemain pour le déjeuner , nous avons décidé de vivre une expérience culinaire unique en dégustant la fameuse sauce Gbôta au Sky Bar de Bohicon. Bien que le lieu ne propose pas de vue panoramique sur la ville, l’ambiance était chaleureuse et conviviale, parfaite pour un déjeuner entre amis. Nous étions impatients de découvrir ce plat réputé pour ses saveurs riches et épicées, préparé selon la tradition nigériane.
Quand le plat est arrivé, nous avons été surpris de voir que la tête de mouton était entière, posée majestueusement dans un bain de sauce rougeâtre et fumante. La présentation était impressionnante, presque théâtrale, et nous nous sommes dit que nous allions nous régaler. Dès la première bouchée, nous avons été frappés par l’intensité du goût. La sauce était vraiment extraordinaire : un mélange parfait de tomates, de piments, d’ail et de gingembre, le tout relevé par des épices qui dansaient en harmonie sur nos papilles. La cuisson à la nigériane se distinguait par sa générosité en épices et par ce côté légèrement fumé, probablement dû à l’utilisation de poisson fumé ou de crevettes séchées dans la préparation. Chaque cuillère était une explosion de saveurs, et nous comprenions enfin pourquoi ce plat était si célèbre.
Cependant, notre enthousiasme a vite été tempéré par une réalité incontournable : malgré l’apparence imposante de la tête de mouton, il n’y avait pas beaucoup de viande à manger. Entre les os, le cartilage et les parties moins charnues, nous avons passé plus de temps à chercher des morceaux comestibles qu’à profiter du plat. C’était un peu comme résoudre une énigme : il fallait gratter, retourner et inspecter chaque recoin pour trouver de petits morceaux de viande tendre. Cela a rendu l’expérience quelque peu frustrante, surtout compte tenu du prix du plat.
Pendant ce temps, Margot a préféré opter pour une recette plus traditionnelle : des excellentes brochettes de bœuf, tendres et savoureuses, accompagnées de frites croustillantes. Elle n’a pas regretté son choix, dévorant chaque bouchée avec un plaisir évident. De son côté, Nadège a choisi un accompagnement plus léger mais tout aussi délicieux : des légumes sautés, parfaitement assaisonnés et légèrement croquants. Quant à Bastien, il a succombé à un classique : un steak juteux servi avec du riz cantonais, un combo réconfortant et toujours efficace.
Malgré tout, nous avons reconnu que la sauce Gbôta était le véritable point fort du repas. Si seulement elle avait été accompagnée de plus de viande ou d’un accompagnement plus généreux, l’expérience aurait été parfaite. En discutant après le repas, nous sommes tombés d’accord : c’était une expérience à ne pas renouveler, du moins pas sous cette forme. Mais nous garderons toujours en mémoire le goût incroyable de cette sauce, qui restera sans doute l’une des meilleures que nous ayons jamais goûtées, grâce à cette cuisson à la nigériane si caractéristique.
Ce dernier soir à Bohicon, nous avons décidé de revenir au Sky Bar, un endroit qui nous a toujours enchanté à chacune de nos visites. Ce restaurant, avec son ambiance unique, était devenu comme un petit refuge pour nous. Pour cette ultime soirée, pas de prise de risque culinaire : nous avons choisi de nous régaler avec des plats que nous avions déjà adorés lors de nos précédents passages.
La soirée a commencé avec la fameuse soupe de crevettes au curry à l’indienne, un vrai délice qui mêlait à la perfection les saveurs épicées et crémeuses. Ensuite, nous avons partagé un mix terre-mer de brochettes, un plat généreux qui combinait viandes et fruits de mer, grillés à point et accompagnés d’une sauce savoureuse. Certains d’entre nous ont opté pour les spaghettis bolognaise, un classique réconfortant, tandis que d’autres ont craqué pour les brochettes de poulet, toujours aussi tendres et bien assaisonnées.
Le repas était accompagné de riz local et de légumes frais, le tout arrosé de boissons fraîches de quelques cocktails maison et d’une bouteille de vin rouge. Chaque bouchée était un rappel des bons moments passés ici, et nous avons pris notre temps pour savourer chaque plat, discutant et riant ensemble, comme pour prolonger ces instants.
Après le dîner, nous avons décidé de terminer la soirée en beauté en nous rendant dans la partie discothèque du Sky Bar. L’ambiance y était festive mais détendue, avec une musique lounge qui invitait à la danse tout en permettant de profiter des dernières heures de la soirée. Nous avons dansé, chanté et profité de cette atmosphère joyeuse
C’était une soirée parfaite, à la hauteur de tout ce que nous avions vécu à Bohicon. En quittant le Sky Bar, nous étions un peu nostalgiques, mais aussi reconnaissants d’avoir pu clore cette étape de notre voyage sur une note aussi positive. Une excellente soirée, en effet, qui restera gravée dans nos mémoires comme la conclusion idéale de notre séjour à Bohicon. 🌌🍹🎶
LES LOGEMENTS
HOTEL DES PRINCES BOHICON
À notre arrivée à Bohicon, nous avons été chaleureusement accueillis et dirigés vers l’Hôtel des Princes, un établissement qui, dès le premier regard, laisse présager un séjour confortable et agréable. Nous avons rapidement constaté que les chambres, spacieuses et lumineuses, étaient aménagées avec soin pour offrir un maximum de confort à leurs occupants. La chambre que nous avons occupée se distingue par une belle salle de bains moderne et élégante, ainsi que par un lit king size invitant à la détente après une longue journée de voyage. Chaque détail compte : la climatisation garantit une température idéale, le réfrigérateur est pratique pour conserver boissons et en-cas, et la petite table accompagnée de chaises, ainsi que la penderie spacieuse, permettent de se sentir comme chez soi.
Le tout est proposé à un tarif étonnamment bas de seulement 20 000 FCFA, petit-déjeuner inclus, ce qui représente une excellente affaire comparé à d’autres établissements visités précédemment. Chaque matin, le petit-déjeuner est servi avec soin, offrant un assortiment de produits locaux qui permet de bien démarrer la journée.
Mais ce n’est pas tout : l’un des atouts majeurs de cet hôtel réside dans sa piscine. Contrairement à d’autres établissements où l’entretien laisse parfois à désirer, ici la piscine est d’une propreté impeccable. L’eau, d’une transparence surprenante, est entretenue quotidiennement, invitant à la baignade et à la détente en toute sérénité. Cet espace rafraîchissant, soigneusement aménagé, est le lieu idéal pour se relaxer après une journée bien remplie et profiter pleinement du climat de Bohicon.
En somme, notre séjour à l’Hôtel des Princes s’est révélé être une expérience des plus agréables, alliant confort, qualité et prix défiant toute concurrence. Cet équilibre parfait entre commodités modernes, accueil chaleureux et soin particulier apporté aux espaces communs, notamment la piscine, fait de cet hôtel un choix judicieux pour quiconque souhaite découvrir Bohicon dans les meilleures conditions.
LES LIENS
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