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Les Palais Royaux d’Abomey – Lignée Dako Région Zou BENIN +

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À Abomey, au Bénin,  dès notre arrivée, nous avons eu le plaisir de rencontrer Primaël, guide officiel au numéro +229 96 69 34 63, ( Frais de guidage 10000 FCFA, entrées sur les sites 2000 FCFA par personne+ 3000 FCFA pour le palais privé) qui s’est immédiatement imposé comme le narrateur passionné et érudit de l’histoire royale des Palais Royaux d’Abomey dont tous sont issus d’une seule et même lignée celle du Roi Dako, premier Roi du Dahomey. Assis à l’ombre apaisante d’anciens arbres centenaires, nous avons écouté avec attention et émerveillement ses récits précis et emplis d’emphase sur la grandeur d’Abomey et de ses palais. Primaël nous a d’abord expliqué que les anciens palais royaux se construisaient selon un schéma en trois parties distinctes : la première cour, destinée à accueillir le visiteur avec hospitalité, où l’on offre à manger et à boire et où l’on interroge doucement l’invité sur ses intentions ; la deuxième cour, qui, une fois l’autorisation obtenue, permet au visiteur d’entrer, tout en étant de nouveau questionné, mais cette fois avec plus de délicatesse ; et enfin, la dernière cour, la partie privée, où le roi et ses épouses reçoivent personnellement leurs hôtes.

Palais Royaux d’Abomey : Palais du ROI AGONGLO de la lignée Dako

Nous avons commencé notre visite par le palais du Roi Agonglo, un véritable témoignage de la grandeur passée d’Abomey et de son illustre lignée royale. Agonglo, le huitième roi d’Abomey, a régné de 1789 à 1797 et est surtout connu pour avoir été un roi réformateur. Son règne a marqué un tournant dans l’histoire du royaume, et son empreinte se ressent encore aujourd’hui à travers les récits et les symboles qui jalonnent son palais.

Dès l’entrée, notre guide nous a expliqué que le palais était construit selon un schéma en trois parties, chaque espace ayant une fonction bien précise dans le rituel d’accueil des visiteurs. La première cour, destinée à recevoir les invités, offrait hospitalité, nourriture et boisson, tout en posant les bases d’un interrogatoire délicat visant à sonder les intentions du visiteur. La deuxième cour, véritable seuil d’initiation, était l’endroit où, après avoir prouvé leur sincérité, les invités étaient autorisés à pénétrer plus avant, toujours sous un contrôle discret et raffiné. Enfin, la dernière cour, réservée au roi et à ses épouses, représentait le cœur privé du pouvoir royal, où se jouaient les cérémonies les plus intimes.

Le palais du Roi Agonglo lui-même, véritable joyau architectural, reflète le raffinement et la complexité de l’art de bâtir propre au royaume d’Abomey. Dans chaque détail, de la disposition minutieuse des cours aux bas-reliefs ornementaux qui décorent les murs, se lisent les réformes et les ambitions de ce souverain. Amoureux de l’artisanat, il a réorganisé la structure des métiers d’arts et s’est entouré d’artisans-tisserands, insufflant ainsi un nouvel élan à la production locale et encourageant une véritable effervescence créative.

Le roi Agonglo a également laissé une marque symbolique forte en choisissant l’ananas comme emblème de son règne, symbole de résilience face aux obstacles. Ce fruit, évoquant la ténacité et la capacité à surmonter les difficultés, se retrouve comme motif récurrent dans l’iconographie du palais et même dans la littérature, notamment dans « La Tragédie du roi Christophe » d’Aimé Césaire, où l’ananas est utilisé pour inciter à la résistance et à la persévérance.

Sur le plan économique, Agonglo a su faire preuve d’un grand sens de la justice en allégeant les taxes sur le commerce à Ouidah et en prenant des mesures pour soulager la souffrance des esclaves, initiatives qui témoignaient de sa volonté de moderniser et d’humaniser le royaume. Ces réformes ont contribué à renforcer les liens commerciaux et à améliorer les conditions de vie de ses sujets, marquant son règne d’une empreinte sociale et économique durable.

Cependant, le règne d’Agonglo fut également marqué par des conflits religieux. Son désir de se convertir au catholicisme, perçu comme une tentative de modernisation et d’ouverture sur l’Occident, aurait provoqué une opposition suffisante pour mener à son assassinat en 1797. Ce drame, qui scella tragiquement son destin, ajoute une dimension dramatique et complexe à sa personnalité, faisant de lui à la fois un réformateur visionnaire et une figure controversée.

Chaque recoin du palais nous rappelait la richesse de cette époque révolue, où le pouvoir royal se mêlait aux croyances spirituelles et aux rituels mystiques. La visite du palais du Roi Agonglo fut pour nous une véritable immersion dans l’âme d’Abomey, un voyage dans le temps qui nous permit d’appréhender la grandeur, la complexité et les paradoxes d’un règne qui a su marquer l’histoire du royaume.

Palais Royaux d’Abomey : Palais du ROI GLEGLE de la lignée Dako

Nous avons poursuivi notre périple en nous rendant au palais du Roi Glèlè, un site historique situé à Djègbé, Abomey, au Bénin, qui fut autrefois la résidence du Roi Glèlè, régnant de 1858 à 1889, ainsi que celle de son fils, le Roi Behanzin. Dès notre arrivée, nous avons été transportés dans l’univers fascinant de ce monument où l’histoire et la culture du royaume de Dahomey se dévoilent à chaque recoin.

Le palais du Roi Glèlè se distingue par son architecture remarquable, notamment ses bas-reliefs en terre cuite qui racontent avec précision l’histoire et les légendes de ce puissant royaume. Ces œuvres d’art, soigneusement sculptées et imprégnées de symboles ancestraux, ont été sauvées et restaurées lors de rénovations récentes, et elles témoignent aujourd’hui de l’importance de la dynastie royale. Parmi ces symboles, le lion occupe une place particulière, adopté par le Roi Glèlè comme emblème de son règne, et que l’on retrouve avec fierté dans de nombreux bas-reliefs et autres objets d’art du palais.

Notre guide nous expliqua que le palais était organisé selon une structure en trois parties, similaire aux autres palais royaux d’Abomey, où chaque espace avait une fonction bien définie dans le protocole d’accueil des visiteurs et dans la vie de la cour. La première cour, destinée à recevoir les invités, offrait hospitalité et était le lieu où l’on servait nourriture et boisson tout en questionnant avec délicatesse le visiteur sur ses intentions. La deuxième cour servait de transition vers l’intimité du pouvoir, et enfin, la troisième cour, la partie privée, était réservée aux cérémonies royales les plus intimes.

Ce site historique ne se limite pas à son architecture impressionnante. Depuis 1944, le palais abrite également le Musée Historique d’Abomey, un lieu incontournable où sont exposés des artefacts et des œuvres d’art liés à la dynastie des rois d’Abomey. Ce musée nous a permis de mieux comprendre l’histoire complexe de ce royaume, en nous présentant des objets de la vie quotidienne, des instruments de guerre, ainsi que des éléments rituels qui témoignent du raffinement et de la spiritualité des souverains d’autrefois.

 

En parcourant les couloirs du palais, nous avons ressenti toute l’intensité d’une époque révolue. Chaque pierre, chaque bas-relief racontait l’histoire du roi Glèlè et de son règne, marqué par la force, la diplomatie et une volonté de moderniser son royaume. L’atmosphère, à la fois solennelle et vibrante, nous a permis de saisir combien ce souverain avait su marquer son temps, alliant traditions ancestrales et réformes audacieuses.

La visite du palais du Roi Glèlè fut pour nous une immersion totale dans le passé glorieux d’Abomey, un voyage émotionnel qui nous permit de comprendre l’ampleur et la complexité d’un règne qui a façonné l’identité de tout un peuple. Ce lieu, à la fois majestueux et chargé de symboles – notamment le lion, emblème de la résilience et du pouvoir royal – restera gravé dans nos mémoires comme un témoignage vivant de la grandeur du royaume de Dahomey.

LES PREMIERES COURS des Palais Royaux d’Abomey 

Nous avons découvert que les premières cours des palais royaux d’Abomey étaient bien plus qu’une simple entrée cérémoniale ; elles formaient une véritable zone de transition entre le monde extérieur et l’intimité sacrée de la cour. Dès l’instant où le visiteur franchissait les portes d’entrée, il était accueilli dans un vaste espace animé, où se mêlaient l’effervescence du commerce et la solennité des rituels d’accueil.

Ces cours étaient destinées à recevoir les invités officiels et les visiteurs curieux, leur offrant une première impression de l’hospitalité royale. Dans cet espace, les visiteurs pouvaient s’installer, se rafraîchir et être interrogés avec une grande délicatesse sur leurs intentions, avant de pouvoir accéder aux parties plus intimes du palais. Cette première zone servait ainsi à filtrer et préparer ceux qui allaient entrer dans l’univers du pouvoir royal, tout en symbolisant le lien fort entre le souverain et son peuple.

Ce qui rendait cette première cour particulièrement vivante, c’était la présence d’échoppes et de vendeurs ambulants. Des marchands de tissus, par exemple, exposaient leurs étoffes aux couleurs chatoyantes et aux motifs ancestraux, témoignant du savoir-faire artisanal unique du royaume. On y trouvait également des vendeurs de bijoux, de sculptures en bois et de ferronnerie, des objets qui semblaient raconter à eux seuls les légendes et l’histoire de la dynastie d’Abomey. Ces échoppes n’étaient pas de simples points de vente ; elles constituaient une vitrine du patrimoine culturel et artisanal, invitant le visiteur à s’immerger dans l’ambiance locale.

Au cœur de cette animation, la première cour servait également de lieu d’échanges et de rencontres. Les visiteurs, qu’ils soient venus de loin ou des habitants de la région, pouvaient s’arrêter pour discuter avec les commerçants et écouter des récits sur la vie à la cour royale. Cette effervescence commerciale ajoutait une dimension vivante et populaire aux lieux, créant un pont entre la majesté du pouvoir et la vie quotidienne des sujets.

Pour nous, parcourir cette première cour fut une expérience riche en découvertes. Nous avons pu apprécier la manière dont le palais, tout en conservant sa grandeur et son prestige, offrait un accueil chaleureux et authentique, où l’artisanat et le commerce jouaient un rôle essentiel. Chaque échoppe, chaque vendeur nous rappelait que la culture d’Abomey était le fruit d’un héritage vivant, perpétué de génération en génération.

Ainsi, les premières cours des palais royaux d’Abomey se révélaient être des espaces polyvalents, mêlant cérémonial et vie quotidienne, et incarnant l’esprit d’un royaume qui valorisait à la fois la tradition et l’innovation. Ce lieu, véritable carrefour culturel, demeure pour nous un symbole vibrant de l’identité et du patrimoine royal d’Abomey.

LES AMAZONES

Primaël nous a également parlé des amazones, ces femmes guerrières redoutables, également connues sous le nom de Mino, un régiment militaire entièrement féminin du royaume du Dahomey, aujourd’hui situé au Bénin. Ces guerrières, dont le nom « Mino » signifie « nos mères » en langue fon, incarnent la force, la détermination et l’esprit de résistance d’un peuple fier et intrépide.

D’après les récits transmis par notre guide, les origines de ces femmes guerrières remontent au règne du roi Houegbadja, qui a régné de 1645 à 1685. Il est dit qu’il fut à l’origine de la création des Mino en tant que corps de chasseurs d’éléphants. Toutefois, c’est véritablement la reine Tassi Hangbé, sœur jumelle du roi Houessou Akaba, qui institua une garde royale exclusivement féminine, posant ainsi les bases de ce régiment qui allait marquer l’histoire du Dahomey.

Sous le règne du roi Agaja, de 1708 à 1732, les Mino furent intégrées à l’armée et jouèrent un rôle décisif dans les batailles. Leur bravoure fut particulièrement mise en lumière lors de la victoire contre le royaume voisin de Savi en 1727, victoire qui renforça leur réputation de guerrières redoutables. Recrutées parmi les filles d’esclaves ainsi que parmi les jeunes filles libres, elles étaient soumises à un entraînement rigoureux et à une discipline stricte, transformant ces jeunes femmes en véritables machines de guerre. Leur présence sur le champ de bataille, souvent en tant que garde du corps du roi, symbolisait à la fois leur dévouement inébranlable et leur capacité à défendre le royaume contre toute menace.

Leur réputation n’était plus à faire : les Amazones du Dahomey étaient connues pour leur bravoure, leur agilité et leur détermination. Les récits de leurs exploits, transmis de génération en génération, témoignent d’un corps de combattantes qui a su s’imposer non seulement par ses victoires militaires, mais aussi par l’exemple qu’elles représentaient en termes d’émancipation et de force féminine.

Malheureusement, avec l’avènement de la colonisation française du Dahomey à la fin du XIXe siècle, le régiment des Mino fut dissous, mettant ainsi un terme à une ère de glorieuses batailles et de résistances héroïques. Néanmoins, l’héritage des Amazones du Dahomey perdure dans la mémoire collective et continue d’inspirer de nombreuses œuvres culturelles, dont le film « The Woman King » avec Viola Davis, qui raconte leur histoire et rend hommage à ces femmes d’exception.

Chaque détail, chaque anecdote sur ces amazones nous a profondément marqués, nous rappelant que le courage et la détermination ne connaissent pas de genre. Leur histoire, riche et complexe, est un vibrant témoignage de l’importance de la force féminine dans l’histoire du Dahomey et reste, pour nous, une source d’inspiration indélébile.

LES TOMBEAUX ROYAUX D’ABOMEY lignée Dako

En contournant l’enceinte, nous avons eu accès à la partie privée, la troisième cour, réservée aux cérémonies les plus intimes. Sur le chemin, nous avons observé de petites statues représentant les enfants avant et après leur initiation, symboles puissants de la transition vers l’âge adulte et l’héritage royal.

Nous avons enfin osé pénétrer dans la troisième partie des palais royaux d’Abomey, cette zone secrète et sacrée réservée aux rites les plus intimes, celle où reposent à jamais les rois défunts. Ce sanctuaire privé, baigné dans une atmosphère de recueillement, est le lieu où le pouvoir et l’histoire se mêlent pour offrir une vision poignante du destin des souverains d’autrefois.

Dès notre entrée, nous avons ressenti le poids des siècles et l’écho des cérémonies passées. La disposition de cette partie du palais est résolument différente des espaces d’accueil, car ici, tout est pensé pour le respect, la mémoire et le rituel. Les murs, aux teintes sobres et aux gravures délicates, témoignent du soin apporté à la préservation de la mémoire royale. Des bas-reliefs et des inscriptions, minutieusement réalisés, rappellent les exploits et les vertus des rois qui y reposent, comme autant de murmures du passé qui se font entendre dans le silence solennel des lieux.

Nous avons parcouru un couloir étroit menant à une série de cases rondes, chacune sculptée avec une précision presque mystique. Ces cases, destinées à abriter les corps des souverains, sont ornées d’effigies et de symboles puissants. L’un d’eux représente, par exemple, un buffle, évoquant la force et la fertilité, tandis qu’un autre, plus discret, suggère l’image du ronier, symbole de la royauté et de la persévérance. Ces représentations artistiques ne sont pas de simples décorations : elles sont le reflet des croyances et des rituels funéraires qui accompagnaient chaque monarque, assurant ainsi leur passage vers l’au-delà dans le respect des traditions ancestrales.

Dans ce lieu empreint de mystère, chaque pas résonnait comme une incantation, et l’on sentait la présence des anciens rois, dont les esprits semblent veiller sur leur héritage. L’éclairage tamisé, soigneusement orchestré, crée une ambiance presque irréelle, propice à la méditation et à l’émerveillement. Nous nous sommes arrêtés devant l’une de ces cases, admirant la finesse du travail sculptural et l’aura solennelle qui se dégageait de ce lieu de repos éternel.

Pour nous, la troisième partie des palais royaux d’Abomey n’est pas seulement un espace funéraire, c’est aussi un véritable temple du souvenir. Elle symbolise l’aboutissement d’un long chemin rituel, celui qui conduit à la rencontre avec l’histoire vivante d’un peuple, et qui rappelle que, malgré le passage du temps, l’âme des anciens rois continue de régner sur ce territoire chargé de légendes et de mémoire. Chaque détail, chaque pierre, porte en elle l’écho d’une époque révolue, mais toujours présente, comme une force tranquille qui confère à Abomey son caractère unique et indélébile.

Palais Royaux d’Abomey : Palais du  ROI AGOLI-AGBO de la lignée Dako

Le palais du roi Agoli-Agbo, dernier souverain du Dahomey, est un site historique situé à Abomey, au Bénin. Agoli-Agbo, de son nom de naissance Gouthili, a été le douzième et dernier roi d’Abomey, régnant de 1894 à 1900. Contrairement aux palais de ses prédécesseurs, qui symbolisent l’apogée du pouvoir royal, celui du roi Agoli-Agbo incarne à la fois la résistance et l’adaptation à un monde en pleine mutation.

Agoli-Agbo II a régné de 1894 à 1900, dans un contexte difficile où la monarchie n’avait plus son autonomie d’antan. Successeur du roi Béhanzin, il fut placé sur le trône par les autorités coloniales françaises, après la capture et l’exil de Béhanzin. Son règne fut marqué par une perte de pouvoir considérable, les Français cherchant à transformer le royaume en une colonie sous leur contrôle direct. Il tenta néanmoins de préserver certaines traditions, même si son autorité était largement symbolique. Finalement, en 1900, la monarchie fut abolie par l’administration coloniale, et Agoli-Agbo fut contraint à l’exil.

Agoli-Agbo a été intronisé après des négociations avec les forces françaises menées par le général Alfred Dodds, ce qui a conduit à l’installation d’un protectorat en janvier 1894.

Le palais du roi Agoli-Agbo se distingue des autres palais royaux par son architecture, qui témoigne de cette période de transition. Si la structure générale reste fidèle au style traditionnel des palais d’Abomey, avec ses enceintes de terre battue et ses vastes cours, on y perçoit aussi l’influence de l’époque coloniale. Certains bâtiments furent adaptés pour répondre aux nouvelles exigences imposées par les autorités françaises.

Les murs du palais portent encore les traces des traditions royales, notamment les bas-reliefs, bien que ceux-ci soient moins nombreux et plus épurés que dans les palais plus anciens comme ceux de Glèlè ou d’Agonglo. L’absence d’un grand faste illustre bien la position affaiblie du roi à cette époque.

L’emblème d’Agoli-Agbo est une jambe, représentée dans les bas-reliefs et autres œuvres d’art du palais.

Aujourd’hui, le palais du roi Agoli-Agbo fait partie intégrante du patrimoine historique d’Abomey. Il est un témoignage poignant de la fin d’une époque, celle du puissant royaume du Dahomey. Contrairement aux autres palais, qui célèbrent la gloire et les conquêtes des souverains, celui-ci rappelle les défis et les contraintes qu’a connus la monarchie face à la colonisation.

Comme d’autres palais royaux d’Abomey, celui d’Agoli-Agbo abrite des artefacts et des œuvres d’art liés à la dynastie des rois d’Abomey, et est maintenant un musée historique.

Les guides locaux racontent souvent l’histoire d’Agoli-Agbo avec une certaine nostalgie, insistant sur son rôle de dernier roi, symbole de la fin d’un système politique vieux de plusieurs siècles. Le palais continue d’accueillir des visiteurs, leur offrant un aperçu de cette période de bouleversements et de résistances, où la royauté dahoméenne tenta de survivre face à un monde qui changeait inexorablement.

Ainsi, visiter le palais du roi Agoli-Agbo, c’est plonger dans une époque de transition, entre tradition et modernité, entre grandeur passée et nouvelles réalités imposées par la colonisation. Un lieu chargé d’histoire, où l’on ressent encore l’âme des souverains du Dahomey.

Ce voyage au cœur des anciens palais royaux d’Abomey, guidé par Primaël, fut bien plus qu’une simple visite historique : ce fut une immersion totale dans l’âme d’une cité qui a su, au fil du temps, préserver et transmettre la grandeur de ses traditions. Chaque recoin, chaque sculpture et chaque tenture nous rappelait la richesse d’un passé glorieux, où le rituel et la royauté se mêlaient pour créer un univers unique et fascinant.

Palais Privé du Roi Guézo de la lignée Dako

Nous poursuivons avec Primaël notre exploration de la région en nous rendant au palais privé du roi Guézo, un site historique emblématique d’Abomey. Ce palais, moins fréquenté que les autres édifices royaux, conserve une aura particulière, empreinte d’intimité et de puissance.

Guézo, qui régna de 1818 à 1858, fut l’un des rois les plus marquants du Dahomey. Réformateur et stratège, il consolida le royaume en renforçant son armée et en diversifiant son économie. Il tenta également d’affranchir le Dahomey de sa dépendance à la traite négrière en favorisant l’agriculture, notamment la culture du palmier à huile. Son règne fut marqué par une stabilité relative et une expansion territoriale significative.

Le palais du Roi Guézo, également connu sous le nom de Singbodji, est un exemple remarquable de l’architecture traditionnelle du royaume du Dahomey. Il est construit avec des matériaux locaux et est entouré de murs impressionnants. Contrairement aux grands palais royaux d’Abomey qui servaient aux cérémonies officielles et aux audiences, le palais privé de Guézo était un espace plus intime, réservé à la vie quotidienne du souverain et à ses proches. Situé à l’écart des palais les plus fréquentés, il était conçu pour offrir au roi un cadre de repos, tout en préservant son autorité et sa sécurité.

L’architecture du palais, bâti en terre rouge avec des toits de chaume et de tôle, reflète le style traditionnel des demeures royales du Dahomey. Les bas-reliefs qui ornent les murs racontent des épisodes clés du règne de Guézo, mettant en avant ses exploits militaires, ses réformes économiques et son attachement à la culture du palmier à huile. L’emblème du roi, un buffle, est omniprésent : cet animal symbolise la force et la résistance, des qualités que Guézo revendiquait comme essentielles à son règne.

Le palais se compose de plusieurs cours intérieures, chacune ayant une fonction bien définie. La cour d’audience privée était l’endroit où le roi recevait ses conseillers et prenait des décisions importantes. Les appartements royaux étaient réservés au roi et à certaines de ses épouses privilégiées. Les dépendances des Amazones témoignent de la présence de cette garde rapprochée d’élite qui protégeait le souverain. Des autels et espaces rituels étaient dédiés aux cultes vaudous en l’honneur des ancêtres royaux et des divinités protectrices du Dahomey.

Le palais a été incendié en 1892 par le roi Béhanzin pour empêcher sa profanation par les troupes françaises. Cependant, il reste un site historique important et est maintenant intégré au Musée Historique d’Abomey. Il constitue une attraction touristique populaire où les visiteurs peuvent découvrir l’histoire et la culture du royaume du Dahomey à travers des artefacts et des objets royaux exposés.

Guézo est connu pour avoir réorganisé son royaume, rétabli la paix civile et créé une armée puissante, y compris le célèbre corps des Amazones. Il a également introduit de nouvelles cultures comme le maïs, la tomate et l’arachide pour remplacer le commerce des esclaves. Il a joué un rôle clé dans les relations internationales du Dahomey, notamment en se libérant du tribut annuel dû à l’État d’Oyo et en établissant des relations commerciales avec les Européens.

Lors de notre visite, nous ressentons une atmosphère particulière, comme si le temps s’était figé dans ces murs de terre. Le palais, bien que préservé, semble moins fréquenté que d’autres sites royaux, ce qui lui confère un charme discret et un caractère presque secret. L’absence de visiteurs en fait un lieu propice à l’imagination, où l’on devine encore l’ombre du puissant roi Guézo veillant sur son domaine. Après cette immersion dans la vie privée d’un des plus grands rois du Dahomey, nous poursuivons notre périple, fascinés par la richesse historique et culturelle de la région.

RENCONTRE IMPROMPTUE AVEC LE ROI DAKO DONOU XII ; Plongée au cœur de la dynastie du Dahomey 

Encore un moment fort et incroyable de notre aventure en famille dans ce gigantesque tour d’Afrique. À Bohicon, après la visite du village souterrain d’Agongointo-Zoungoudou, nous décidons de nous rendre au palais du roi Dako Donou, un lieu chargé d’histoire et de symbolisme. Notre objectif est avant tout d’admirer l’architecture extérieure du palais, avec ses statues imposantes, ses incrustations complexes et la puissance qui s’en dégage. Si l’occasion se présente, nous espérons également pouvoir en visiter l’intérieur pour en apprendre davantage sur cette lignée royale qui a profondément marqué l’histoire du Dahomey.
Sur place, nous rencontrons un villageois qui accepte de nous guider. Après nous être garés face au palais, nous prenons un moment pour contempler sa façade majestueuse. L’extérieur est absolument grandiose et dégage une force presque surnaturelle, un mélange de spiritualité et de puissance royale. Les statues et ornements, imprégnés de symbolisme, rappellent la richesse culturelle et historique du royaume. Curieux de découvrir ce qui se cache derrière ces murs impressionnants, nous demandons s’il est possible d’entrer dans la première cour. Un passant nous confirme que l’accès est autorisé.
Lors de notre visite au palais nous avons eu la chance d’observer un spécimen remarquable de Bradinopyga strachani, que l’on connaît également sous le nom de « Scarlet Dropwing ». Nous étions en admiration devant la beauté de cette libellule : son corps principalement noir mettait en valeur sa queue d’un rouge vif, tandis que ses ailes, d’une transparence élégante, étaient parcourues de fines veines noires. Cet insecte, appartenant à la famille des Libellulidae, nous a immédiatement captivés par son apparence soignée et ses couleurs contrastées.
Nous franchissons alors la première cour, puis une seconde, avançant progressivement sans croiser âme qui vive. Tout semble figé dans le temps, comme si le palais était à la fois habité et endormi. Nous traversons plusieurs parties en cours de réhabilitation, témoins silencieux de la volonté de préserver ce patrimoine unique. Puis, alors que nous avançons un peu plus loin, une femme surgit et nous fait signe de la suivre. Elle est accompagnée de ses trois jeunes enfants, âgés d’environ deux à quatre ans, débordant d’énergie et de vitalité.
Elle nous conduit dans une pièce meublée de vieux fauteuils qui ont dû être luxueux à une époque. L’atmosphère y est solennelle, empreinte d’un respect presque instinctif. Au centre, elle dispose un tapis sur lequel nous sommes invités à nous asseoir. Un rituel d’hospitalité s’installe immédiatement : elle nous offre d’abord de l’eau, servie au godet, puis un verre et deux bouteilles font leur apparition, l’une contenant du whisky, l’autre du Sodabi, cet alcool de palme traditionnel béninois. C’est à ce moment précis que nous réalisons la portée de notre visite : nous ne sommes pas dans une simple salle de réception, mais dans la partie privée du roi lui-même. Les indices ne trompent pas : au fond de la pièce trône un décor impressionnant, avec un siège royal et des photographies du souverain.
L’attente ne dure pas longtemps. Bientôt, le roi Dako Donou XII, douzième souverain de la dynastie, fait son entrée. Il est accompagné de l’une de ses épouses, qui porte un parasol au-dessus de sa tête, symbole de son rang. Son apparence est imposante : vêtu de riches tissus traditionnels, il est paré de colliers lourds, d’un sceptre et de son bâton royal forgé. Sa prestance est indiscutable, et nous ressentons immédiatement la solennité du moment.
Le protocole est strict. À son arrivée, nous devons nous incliner profondément, poser le front à terre et embrasser le sol en signe de respect.
Puis, selon la tradition, c’est à nous d’expliquer la raison de notre venue. Avec une certaine émotion, je prends la parole et présente notre famille : mon épouse Nadège, nos jumeaux Margot et Bastien. À l’évocation de nos enfants, le regard du roi s’illumine. Ici, au Bénin, les jumeaux sont vénérés comme des êtres à part, presque des demi-dieux. Ils sont porteurs de chance, de bénédictions, et leur présence suscite toujours un grand respect.
Nous poursuivons en expliquant notre voyage, notre volonté de faire découvrir à nos enfants la richesse culturelle et historique du continent africain. Nous évoquons également leur scolarité, assurée via le CNED français chaque après-midi sur internet, mais soulignons combien il nous semble essentiel qu’ils apprennent aussi au contact direct des peuples et des traditions. Nous sommes ici, dans cette matinée particulière, dans le cadre de cette démarche, désireux de mieux comprendre l’histoire du Dahomey et de cette lignée royale.
Le roi nous écoute avec attention. Il prend ensuite la parole, pesant chaque mot, nous faisant ressentir toute l’importance de cette rencontre. Après un temps d’échange, il invite sa fille aînée à nous rejoindre afin de nous transmettre les enseignements sur la dynastie Dako, fondatrice même de la royauté au Dahomey.
Le royaume du Dahomey, dont la lignée Dako est à l’origine, est l’un des plus célèbres de l’histoire africaine.
Il fut fondé au XVIIe siècle par Houégbadja, qui consolida son pouvoir en unifiant plusieurs principautés de la région. Dako Donou, lui, fut un prince guerrier, un chef respecté, dont l’autorité permit d’établir les bases d’un royaume puissant, qui allait devenir une force majeure en Afrique de l’Ouest. Le Dahomey s’est distingué par ses redoutables Amazones, un corps militaire féminin unique, et par ses pratiques spirituelles profondes mêlant traditions vaudou et royauté sacrée. La lignée Dako reste l’un des piliers fondamentaux de cette histoire prestigieuse, et la monarchie continue d’exister malgré les bouleversements politiques modernes, jouant un rôle essentiel dans la préservation des coutumes et du patrimoine béninois.
Assis en cercle sur le tapis, nous buvons ses paroles comme un précieux héritage oral, conscients du caractère exceptionnel de ce moment. Il ne s’agit pas d’une simple visite touristique, mais d’une immersion dans l’histoire vivante d’un peuple, d’un royaume, d’une dynastie. Nous nous sentons honorés d’être accueillis avec tant de générosité, touchés par la spontanéité de cette rencontre qui n’avait rien de prévu, rien de formel, mais qui restera à jamais gravée dans notre mémoire.
Ce fut un moment hors du temps, un échange rare, empreint de respect et d’une profonde humanité. Nous sommes repartis de ce palais avec bien plus que des images en tête : un sentiment d’avoir touché du doigt une part essentielle de l’histoire béninoise, et une reconnaissance infinie pour cette dynastie qui continue, à travers les siècles, à incarner l’âme et l’honneur du Dahomey.

FAUNE ET FLORE LOCALE

J 945 Bradinopyga strachani Scarlet Dropwing

VIDEOS sur Abomey et  environs

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La Cuisine au Bénin

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RESTAURANT DE L’HOTEL DES PRINCES BOHICON

Nous avons été particulièrement déçus par le restaurant de l’hôtel, qui n’a malheureusement pas su répondre à nos attentes. Dès notre arrivée, nous avons constaté l’absence totale de carte ou de menu imprimé. Le plat du jour était uniquement annoncé de manière orale, sans que rien ne semble figurer au préalable pour permettre aux convives de se préparer ou de choisir en connaissance de cause.

Le choix proposé se résume à des plats très basiques, sans originalité ni raffinement. Nous avons notamment goûté le fameux poulet bicyclette, mais force est de le constater : la cuisse du poulet, censée être la pièce maîtresse de ce plat, était décevante, à peine suffisamment charnue pour satisfaire un appétit moyen. D’autres alternatives telles que le lapin ou le tilapia, ce dernier simplement coupé en deux dans la longueur, n’offraient guère plus de surprises culinaires. Les saveurs étaient très simples et le goût restait, pour ainsi dire, tout à fait basique, ne rivalisant pas avec la richesse et la complexité des mets que nous espérions découvrir.

En somme, le restaurant de cet hôtel laisse à désirer. Alors que l’établissement dans son ensemble propose un cadre agréable et des installations confortables, le manque d’innovation et la simplicité excessive des plats servis viennent malheureusement ternir l’expérience gastronomique. Ce décalage entre l’accueil chaleureux et le cadre plaisant d’une part, et une offre culinaire trop élémentaire d’autre part, nous a profondément déçus et laisse planer un sentiment d’inachevé sur ce séjour.

RESTAURANT SKY BAR BOHICON

mixed terre mer

À l’opposé de notre précédente déception culinaire, nous avons découvert en ville à Bohicon une véritable pépite : le Sky Bar. Dès notre arrivée, nous avons été rassurés par la présence d’une carte détaillée qui nous laissait entrevoir une offre complète et soignée. Sans aucune hésitation, nous avons passé commande pour le soir, curieux de découvrir ce que cet établissement moderne avait à nous offrir.

Le cadre du Sky Bar est d’une modernité saisissante, avec une ambiance festive et une musique entraînante qui met immédiatement à l’aise. Les lumières tamisées et le mobilier design confèrent à l’endroit une atmosphère chic et conviviale, idéale pour se détendre après une longue journée. Nous nous sommes installés et avons commencé à parcourir le menu, chaque plat nous promettant une expérience gustative mémorable.

CREVETTES AU CURRY A L’INDIENNE

Les plats sont rapidement arrivés et nous n’avons pas été déçus. La salade, parfaitement équilibrée et généreusement servie, nous a offert un mélange de saveurs frais et délicats. Le filet de poisson pané, croustillant à souhait à l’extérieur tout en restant tendre à l’intérieur, était un vrai délice. Le filet de poulet, quant à lui, était préparé avec soin et assaisonné de manière exquise, fondant littéralement en bouche. L’assiette terre-mer, véritable harmonie entre produits de la mer et de la terre, était présentée de façon alléchante et a su ravir nos papilles.

Le rapport qualité-prix de cette expérience était tout simplement remarquable : 25 000 FCFA pour un repas complet pour quatre personnes, accompagné d’une bouteille de vin à seulement 10 000 FCFA. Une offre qui, en plus de satisfaire notre appétit, nous a permis de profiter pleinement de l’ambiance chaleureuse et moderne du lieu.

Le Sky Bar s’est imposé comme une oasis culinaire à Bohicon, offrant non seulement une cuisine savoureuse mais aussi un cadre élégant et une atmosphère conviviale qui contrastait agréablement avec nos précédentes expériences. Ce lieu nous a définitivement conquis et restera gravé dans nos souvenirs comme un exemple parfait d’accueil moderne et de plaisirs gastronomiques réussis.

Nous y sommes retournées ensuite, et dès le lendemain, nous avons pu déguster une excellente soupe de crevettes à l’indienne ainsi que de très bonnes brochettes de boeuf. Ces nouvelles découvertes ont confirmé notre coup de cœur pour le Sky Bar, renforçant l’idée que ce restaurant est un véritable trésor culinaire à ne pas manquer lors de votre passage à Bohicon.

MONYA DE BAR – SKY BAR BOHICON
Le monya de bar   est un plat populaire dans la cuisine béninoise, particulièrement apprécié pour sa simplicité et sa richesse en saveurs. Son nom, qui signifie littéralement « ragoût » dans la langue locale, évoque la convivialité d’un repas mijoté lentement pour en extraire toute l’intensité. Au Sky Bar, le soir, nous avons eu le plaisir de déguster un monya préparé avec du bar frais, servi entier, un poisson très prisé dans la région. Servir le bar entier permet de conserver toute sa saveur iodée et sa texture délicate, offrant ainsi une expérience gustative authentique et généreuse.
La préparation commence par le nettoyage du bar entier, qui est ensuite délicatement découpé en morceaux tout en préservant son intégrité pour que chaque partie s’imprègne pleinement de la sauce. Cette sauce, élaborée à partir de tomates fraîches, d’oignons finement émincés, d’ail haché et de gingembre râpé, est mijotée dans une marmite avec de l’huile de palme ou de l’huile végétale, jusqu’à obtenir une consistance bien réduite et épaisse. Les piments, ajoutés selon les préférences, viennent relever le tout, tandis que le sel et des épices locales telles que le « djanm » confèrent au ragoût son caractère authentique.
Chaque bouchée révèle une harmonie de saveurs, où le goût iodé du bar entier se marie parfaitement à la douceur acidulée des tomates et au piquant subtil des épices. Le monya est généralement servi chaud, accompagné de riz blanc, de manioc ou de maïs, permettant ainsi d’équilibrer la richesse de la sauce. Au Sky Bar, ce plat, en plus d’être un délice pour les papilles, incarne l’âme de la cuisine locale et met en valeur des ingrédients frais et authentiques.
Notre expérience au Sky Bar est toujours aussi enrichissante. Alors que nous savourions ce monya de bar, Nadège a opté pour de délicieuses brochettes de poisson, Bastien s’est laissé tenter par une salade repas, et Margot a choisi, avec succès, le plat que j’avais découvert le midi, à savoir les crevettes à l’indienne. Chaque plat nous a offert une nouvelle perspective sur les saveurs locales, rendant cette soirée mémorable et renforçant notre désir de revenir pour explorer encore davantage la richesse culinaire de ce lieu unique.
SAUCE GBÔTA – TETE DE MOUTON ENTIERE EN SAUCE

Le lendemain pour le déjeuner , nous avons décidé de vivre une expérience culinaire unique en dégustant la fameuse sauce Gbôta au Sky Bar de Bohicon. Bien que le lieu ne propose pas de vue panoramique sur la ville, l’ambiance était chaleureuse et conviviale, parfaite pour un déjeuner entre amis. Nous étions impatients de découvrir ce plat réputé pour ses saveurs riches et épicées, préparé selon la tradition nigériane.

Quand le plat est arrivé, nous avons été surpris de voir que la tête de mouton était entière, posée majestueusement dans un bain de sauce rougeâtre et fumante. La présentation était impressionnante, presque théâtrale, et nous nous sommes dit que nous allions nous régaler. Dès la première bouchée, nous avons été frappés par l’intensité du goût. La sauce était vraiment extraordinaire : un mélange parfait de tomates, de piments, d’ail et de gingembre, le tout relevé par des épices qui dansaient en harmonie sur nos papilles. La cuisson à la nigériane se distinguait par sa générosité en épices et par ce côté légèrement fumé, probablement dû à l’utilisation de poisson fumé ou de crevettes séchées dans la préparation. Chaque cuillère était une explosion de saveurs, et nous comprenions enfin pourquoi ce plat était si célèbre.

Cependant, notre enthousiasme a vite été tempéré par une réalité incontournable : malgré l’apparence imposante de la tête de mouton, il n’y avait pas beaucoup de viande à manger. Entre les os, le cartilage et les parties moins charnues, nous avons passé plus de temps à chercher des morceaux comestibles qu’à profiter du plat. C’était un peu comme résoudre une énigme : il fallait gratter, retourner et inspecter chaque recoin pour trouver de petits morceaux de viande tendre. Cela a rendu l’expérience quelque peu frustrante, surtout compte tenu du prix du plat.

Pendant ce temps, Margot a préféré opter pour une recette plus traditionnelle : des excellentes brochettes de bœuf, tendres et savoureuses, accompagnées de frites croustillantes. Elle n’a pas regretté son choix, dévorant chaque bouchée avec un plaisir évident. De son côté, Nadège a choisi un accompagnement plus léger mais tout aussi délicieux : des légumes sautés, parfaitement assaisonnés et légèrement croquants. Quant à Bastien, il a succombé à un classique : un steak juteux servi avec du riz cantonais, un combo réconfortant et toujours efficace.

Malgré tout, nous avons reconnu que la sauce Gbôta était le véritable point fort du repas. Si seulement elle avait été accompagnée de plus de viande ou d’un accompagnement plus généreux, l’expérience aurait été parfaite. En discutant après le repas, nous sommes tombés d’accord : c’était une expérience à ne pas renouveler, du moins pas sous cette forme. Mais nous garderons toujours en mémoire le goût incroyable de cette sauce, qui restera sans doute l’une des meilleures que nous ayons jamais goûtées, grâce à cette cuisson à la nigériane si caractéristique.

Ce dernier soir à Bohicon, nous avons décidé de revenir au Sky Bar, un endroit qui nous a toujours enchanté à chacune de nos visites. Ce restaurant, avec son ambiance unique, était devenu comme un petit refuge pour nous. Pour cette ultime soirée, pas de prise de risque culinaire : nous avons choisi de nous régaler avec des plats que nous avions déjà adorés lors de nos précédents passages.

La soirée a commencé avec la fameuse soupe de crevettes au curry à l’indienne, un vrai délice qui mêlait à la perfection les saveurs épicées et crémeuses. Ensuite, nous avons partagé un mix terre-mer de brochettes, un plat généreux qui combinait viandes et fruits de mer, grillés à point et accompagnés d’une sauce savoureuse. Certains d’entre nous ont opté pour les spaghettis bolognaise, un classique réconfortant, tandis que d’autres ont craqué pour les brochettes de poulet, toujours aussi tendres et bien assaisonnées.

Le repas était accompagné de riz local et de légumes frais, le tout arrosé de boissons fraîches de quelques cocktails maison et d’une bouteille de vin rouge. Chaque bouchée était un rappel des bons moments passés ici, et nous avons pris notre temps pour savourer chaque plat, discutant et riant ensemble, comme pour prolonger ces instants.

Après le dîner, nous avons décidé de terminer la soirée en beauté en nous rendant dans la partie discothèque du Sky Bar. L’ambiance y était festive mais détendue, avec une musique lounge qui invitait à la danse tout en permettant de profiter des dernières heures de la soirée. Nous avons dansé, chanté et profité de cette atmosphère joyeuse

C’était une soirée parfaite, à la hauteur de tout ce que nous avions vécu à Bohicon. En quittant le Sky Bar, nous étions un peu nostalgiques, mais aussi reconnaissants d’avoir pu clore cette étape de notre voyage sur une note aussi positive. Une excellente soirée, en effet, qui restera gravée dans nos mémoires comme la conclusion idéale de notre séjour à Bohicon. 🌌🍹🎶

LES LOGEMENTS

HOTEL DES PRINCES BOHICON

À notre arrivée à Bohicon, nous avons été chaleureusement accueillis et dirigés vers l’Hôtel des Princes, un établissement qui, dès le premier regard, laisse présager un séjour confortable et agréable. Nous avons rapidement constaté que les chambres, spacieuses et lumineuses, étaient aménagées avec soin pour offrir un maximum de confort à leurs occupants. La chambre que nous avons occupée se distingue par une belle salle de bains moderne et élégante, ainsi que par un lit king size invitant à la détente après une longue journée de voyage. Chaque détail compte : la climatisation garantit une température idéale, le réfrigérateur est pratique pour conserver boissons et en-cas, et la petite table accompagnée de chaises, ainsi que la penderie spacieuse, permettent de se sentir comme chez soi.

Le tout est proposé à un tarif étonnamment bas de seulement 20 000 FCFA, petit-déjeuner inclus, ce qui représente une excellente affaire comparé à d’autres établissements visités précédemment. Chaque matin, le petit-déjeuner est servi avec soin, offrant un assortiment de produits locaux qui permet de bien démarrer la journée.

Mais ce n’est pas tout : l’un des atouts majeurs de cet hôtel réside dans sa piscine. Contrairement à d’autres établissements où l’entretien laisse parfois à désirer, ici la piscine est d’une propreté impeccable. L’eau, d’une transparence surprenante, est entretenue quotidiennement, invitant à la baignade et à la détente en toute sérénité. Cet espace rafraîchissant, soigneusement aménagé, est le lieu idéal pour se relaxer après une journée bien remplie et profiter pleinement du climat de Bohicon.

En somme, notre séjour à l’Hôtel des Princes s’est révélé être une expérience des plus agréables, alliant confort, qualité et prix défiant toute concurrence. Cet équilibre parfait entre commodités modernes, accueil chaleureux et soin particulier apporté aux espaces communs, notamment la piscine, fait de cet hôtel un choix judicieux pour quiconque souhaite découvrir Bohicon dans les meilleures conditions.

LES LIENS

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