Bel-Air, sable d’argent et vagues tranquilles Guinée +

Nous quittons la résidence Le Goret « Beau Rivage » en début d’après-midi, impatients de découvrir la plage de Bel-Air. La route goudronnée qui nous y mène est en excellent état, serpentant à travers la savane avant de déboucher sur le littoral. Le paysage alentour reste sauvage, ponctué de villages et de rizières, et l’accès au site est protégé par un droit d’entrée modique : pour les visiteurs extérieurs, un ticket à 20 000 francs guinéens est demandé avant de pénétrer dans l’enceinte de la plage. Au-delà de la barrière, nous découvrons enfin cette étendue légendaire : Bel-Air, la plus longue plage de la Basse-Guinée, qui s’étire sur près de 7 km.
En longeant le rivage, l’imposant complexe de l’Hôtel Bel-Air attire immédiatement le regard. Autrefois fleuron de l’hôtellerie de la Guinée maritime, ce vaste bâtiment en bord de mer évoque un passé de faste et de visiteurs prestigieux. Hélas, les années d’abandon lui ont été sévères : la majorité des bâtiments est aujourd’hui à l’état de ruine. Cependant, on devine déjà les signes de renouveau – une aile de l’hôtel fait l’objet de travaux de rénovation, laissant espérer qu’un nouveau souffle sera bientôt donné à ce lieu historique.
Au fil de la marche, la plage nous enveloppe de sa beauté sauvage. Le sable fin, d’un blanc argenté presque irréel, s’étend à perte de vue. Au soleil couchant, il scintille comme une couverture de poussière d’étoiles. Cette étendue lumineuse est bordée çà et là de flamboyants aux fleurs écarlates et de palmiers élégants dont certains sont couchés, comme penchés vers la mer. De gros rochers arrondis et des anfractuosités rocheuses apparaissent ça et là, brisant la monotonie du sable et offrant des refuges ombragés ; entre eux, des barques de pêche traditionnelles aux couleurs vives reposent à marée basse, prêtes à repartir en mer. Les eaux tropicales, calmes et limpides, lèchent doucement le sable et font miroiter la plage sur presque 7 km de long.
La nature ici s’épanouit dans une luxuriance étonnante. En arrière de la plage, les mangroves protègent un écosystème riche : c’est un véritable sanctuaire de biodiversité. On peut y observer des oiseaux marins en nombre – sternes, mouettes et autres oiseaux de rivage – qui tournoient au-dessus de l’eau avant de plonger en piqué pour pêcher. De petits poissons tropicaux abondent parmi les racines immergées, et même quelques crustacés (crabes, crevettes) ondoient sous la surface claire. La végétation côtière est dense : au milieu des palétuviers, on distingue des palmiers-dattiers, des cocotiers et des arbustes tropicaux, tous baignés de vert ; leurs feuillages épais bruissent sous la brise marine, formant un écrin de nature irréelle pour la plage.
Bel-Air n’est pas seulement un décor immobile, c’est aussi un lieu de vie et d’activités. Les familles locales et les touristes viennent ici pour se baigner dans l’océan paisible, nager ou pratiquer le bodyboard quand la petite houle s’animer. On s’ébroue dans l’eau chaude jusqu’au coucher du soleil, puis on foule la plage d’un pas léger, laissant ses traces dans le sable encore chaud. Les amateurs de pêche trouvent ici leur bonheur : à l’aube ou au crépuscule, les pêcheurs traditionnels reprennent la mer sur leurs pirogues en bois, lançant leurs filets entre les vagues. Non loin de là, le village de Koukoudé (à l’extrémité opposée de la plage) offre un aperçu authentique du quotidien des pêcheurs de la région. Les cases en paille y côtoient les étals de poissons séchés au soleil et les fumoirs où se dégustent les prises fraîches. Avec les habitants, nous admirons le savoir-faire ancestral du fumage du poisson et la réparation des filets, une scène simple et vivante qui illustre la solidarité des communautés côtières.
Au crépuscule, Bel-Air retrouve un calme suave. Les derniers rayons du soleil inondent la plage d’une lumière dorée, les flamboyants s’embrasent sur fond de ciel rose et bleu, et tout semble suspendu dans un moment hors du temps. Nous repartons enchantés, le cœur plein de cette atmosphère unique mêlant nature, histoire et hospitalité locale, conscients d’avoir découvert un bijou préservé de Guinée
VIDEOS sur Boffa et ses environs
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POISSON BRAISE A L’ATTIEKE – RESTAURANT MAROUF BOFFA
Lors de notre séjour à Boffa nous avons eu l’occasion de déguster un délicieux plat traditionnel au Restaurant Marouf: le poisson braisé accompagné d’attiéké. Ce mets, très apprécié en Afrique de l’Ouest, est une véritable explosion de saveurs et un incontournable de la cuisine locale.
Le poisson braisé est préparé avec des poissons frais, souvent du tilapia ou du capitaine, marinés dans un mélange d’épices locales, d’ail, de gingembre, et de citron. La marinade donne au poisson une saveur riche et piquante, qui est ensuite sublimée par une cuisson à la braise. La cuisson lente au feu de bois permet au poisson de développer une peau croustillante tout en gardant une chair tendre et juteuse.
L’attiéké, quant à lui, est un couscous de manioc typique de la Côte d’Ivoire, mais également apprécié dans d’autres pays de la région. Il est obtenu à partir de manioc fermenté, râpé, pressé et cuit à la vapeur. Sa texture granuleuse et son goût légèrement acidulé se marient parfaitement avec le poisson braisé, offrant un contraste agréable en bouche.
Le poisson braisé était servi avec des tranches d’oignon, des tomates fraîches, et des rondelles de citron, apportant une touche de fraîcheur et d’acidité. L’attiéké, quant à lui, était assaisonné d’une légère vinaigrette, rehaussant sa saveur naturelle. Ce plat est accompagné d’une sauce pimentée, ajoutant une note de chaleur pour les amateurs de sensations fortes.Le poisson braisé et l’attiéké incarnent l’essence de la cuisine africaine : des ingrédients simples, des saveurs authentiques, et une préparation qui met en valeur la richesse des produits locaux. Une expérience culinaire inoubliable qui reflète l’hospitalité et la générosité des habitants de la région.
LES LOGEMENTS
HOTEL RESIDENCE KALIFA SENKOUN FRIA
C’est par hasard que nous avons découvert la résidence Kalifa. La route depuis Télémélé jusqu’à Boffa était beaucoup plus longue que prévu, rendant indispensable une étape pour la nuit à Fria. Nous avions repéré l’hôtel Bowal, mais l’état des chambres et l’humidité présente sur les murs nous ont rebutés. À côté, la résidence Kalifa Senkoun nous est apparue comme une alternative mieux entretenue, bien que l’eau chaude y soit absente.
Les bungalows de la Résidence Kalifa, à l’inverse, sont propres. Les chambres sont climatisées, équipées de TV, frigo, et salle de bains avec eau chaude, bien que la pression soit faible, pour 300 000 FG. De plus, de belles chambres à 500 000 FG, incluant le petit déjeuner, sont également disponibles.
La résidence propose aussi un service de restauration qui nous satisfait pleinement. Les brochettes de lotte, à 90 000 FG, sont copieuses et bien garnies.
Le service est sympathique. Ils nous ont trouvé un bon mécanicien pour réparer le véhicule d’Enzo et ont été aux petits soins pour nous servir à table. De plus, cerise sur le gâteau, la résidence dispose d’une piscine, grande et profonde, idéale pour se rafraîchir.
RESIDENCE GORET BEAU RIVAGE

AUBERGE DU LAC DE KOBA
Quel merveilleux endroit ! Enfin, une auberge digne de ce nom, qui, malgré les difficultés, continue à assurer un service de qualité !
L’Auberge du Lac de Koba est un véritable coin de paradis situé au bord du lac Koba dans la préfecture de Boffa, en Guinée. Madame Adama, la propriétaire, a transformé cet endroit en un havre de paix, fleurissant toutes les allées qui mènent à chacun des bungalows d’une chambre (500 000 FG) ou aux suites de deux chambres avec salon (1 000 000 FG). Ces bungalows aux toits de paille offrent une expérience authentique et rustique.
Dès notre arrivée, nous avons été séduits par l’accueil chaleureux et convivial de Madame Adama. Son sens de l’hospitalité crée un cadre familial et intime, et nous avons tout de suite senti que nous allions passer un séjour mémorable.
L’auberge, nichée au cœur d’un domaine verdoyant de 4 hectares, offre une vue imprenable sur le lac Koba. Le panorama est à couper le souffle, surtout aux levers et couchers du soleil. Nous avons passé des moments magiques à admirer ces spectacles naturels depuis notre terrasse.
Les activités proposées sont nombreuses et variées : un terrain de pétanque, un filet de volley, des kayaks… il y en a pour tous les goûts ! Que ce soit pour se détendre ou pour s’amuser, chacun trouve son bonheur au bord du lac.
Et que dire de la restauration ! Madame Adama nous a régalés avec un choix impressionnant de plats de viande, de volaille, de poissons et de crustacés. Tout est cuisiné à la perfection et servi généreusement. Chaque repas était une véritable fête pour nos papilles. Les filets de boeufs cuits à point tout comme les brochettes nous ont permis de retrouver une cuisine qui sort de l’ordinaire des poulets yassa et des poissons attiéké ! Les calamars à l’ail sont divins tout comme le filet de capitaine servi avec une excellente salade de chou et carottes râpés
Les petits déjeuners sont eux aussi complets, ce qui n’était pas le cas jsuqu’à présent avec pain confiture, oeufs sur plat et omelette, thé café et même chocolat
En conclusion, cette auberge est notre coup de cœur absolu. Elle surpasse de loin toutes les étapes précédentes de notre voyage ! Nous recommandons vivement ce petit bijou pour une escapade inoubliable.
LES LIENS VERS LES PHOTOS de Boffa et de ses environs
J 692 FRIA Le fleuve Konkouré et le marché – GUINEE MARITIME
J 693 TOURMELIN Lac de Binton et grottes de Cireyah – GUINEE MARITIME
J 693 BOFFA EGLISE SAINT JOSEPH- GUINEE MARITIME
LES LIENS
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