Bom Jesus do Monte : Le Chef-d’Œuvre Baroque au Sommet de Braga +

Le Sanctuaire de Bom Jesus est accessible de différentes manières : à pied, en voiture ou en empruntant le funiculaire, une merveille de l’ingénierie du XIXe siècle. Ce funiculaire, le premier installé au Portugal en 1882, est toujours opérationnel aujourd’hui. Il utilise un système d’eau pour gravir une dénivellation de 300 mètres en seulement 3 minutes, offrant ainsi une expérience unique aux visiteurs.
Ce sanctuaire est véritablement grandiose, majestueux, symbolique et poétique. Son architecture religieuse, qui mêle le baroque, le rococo et le néoclassique, en fait un lieu emblématique en Europe.
Depuis le XIVe siècle, la colline sacrée de Bom Jesus a attiré les pèlerins, qui s’y rendent à pied, en ascenseur ou avec d’autres moyens de transport rudimentaires. Cette station baroque est ainsi devenue l’une des plus importantes routes sacrées, où les pèlerins viennent pour leur quête de purification, de pénitence, de tradition populaire, mais aussi pour y trouver repos et loisir.
La période qui a suivi le Concile de Trente a vu l’émergence des montagnes sacrées dispersées sur les collines du Piémont et de la Lombardie. L’influence de saint Charles Borromée, un grand protagoniste de la Contre-Réforme, y est remarquable. En 2003, ces montagnes ont été reconnues comme site du patrimoine mondial par l’UNESCO. Au Piémont, on trouve Belmonte, Crea, Domodossola, Griffa, Oropa, Orta et Varallo Sesia, tandis qu’en Lombardie, on compte Ossuccio et Varese.
Les montagnes sacrées portugaises, également nées dans le contexte des ordonnances tridentines, s’inscrivent parfaitement dans la tradition du pèlerinage. Elles offrent un chemin de dévotion le long des pentes de collines paisibles et isolées. Ces sites sont caractérisés par la présence de structures monumentales de qualité, telles que des chapelles et des fontaines, richement ornées de sculptures ou de peintures d’une grande expressivité. Ces œuvres évoquent les stations du chemin de croix et les différents moments de la passion du Christ.
La montagne sacrée de Bom Jesus do Monte est bien plus qu’un simple complexe religieux. C’est un lieu captivant et paradisiaque, une œuvre d’art en dialogue avec le paysage environnant. Son objectif est de créer un lieu sacré, une alternative à Jérusalem et à la Palestine, où toutes les composantes de la via crucis se rejoignent pour former un foyer rayonnant de foi.
À Bom Jesus do Monte, l’âme se matérialise dans la pierre bâtie, où le sacré se mêle au profane et l’ancien coexiste avec le contemporain. Chaque escalier, chaque recoin est imprégné de la passion du Christ, tandis que la nature est protégée dans un équilibre subtil avec le spirituel et le tourisme.
Ce site emblématique de l’art baroque au Portugal offre un spectacle visuel authentique. Le baroque n’est pas simplement un style ici, c’est une célébration, un enchantement visuel et sensoriel, un itinéraire scénographique qui invite à la contemplation et à la méditation.
Inspiré par les sanctuaires d’Europe centrale et d’Italie, Bom Jesus do Monte est composé d’un vaste escalier en zigzag, reliant plusieurs ermitages construits à différentes époques. Chaque marche de la Via Sacra est une expérience en soi, parsemée de fontaines symboliques et de statuaire allégorique. Au sommet de la montagne, se dresse l’église néoclassique, un symbole de foi et de dévotion.
Depuis des siècles, Bom Jesus est un sanctuaire de pèlerinage. Au XIXe siècle, il est devenu le plus grand centre de dévotion du Portugal, surnommé la « Nouvelle Jérusalem ». Aujourd’hui, Bom Jesus do Monte attire les visiteurs du monde entier, offrant une expérience inoubliable mêlant histoire, art et spiritualité. C’est un véritable chef-d’œuvre du baroque national, une référence incontournable pour tous ceux qui s’intéressent à l’art et à la culture portugaise.
COUR DU TEMPLE de Bom Jesus
Sous la vision de Carlos Amarante, la place en demi-cercle s’ouvre majestueusement, ornée de huit statues sur leurs socles, chacune portant son propre récit gravé dans l’histoire. Quatre de ces statues ont été commandées par D. Rodrigo par Moura Teles, tandis que les quatre autres l’ont été par le commissaire de la confrérie, Manuel Rebelo da Costa, comme en atteste un document daté du 11 mars 1835.
Du côté sud, érigées entre 1732 et 1745, les statues évoquent la condamnation du Christ, représentant des figures telles qu’Anne, Pilate, Hérode et Caïphe. Elles ont probablement été modelées par Manuel Alvares de Sousa, selon les suggestions de Robert Smith.
De l’autre côté, entre 1749 et 1771, les statues illustrent la descente de croix, mettant en scène des personnages tels que Joseph d’Arimathie, Nicodème, le centurion et Pilate (dont la statue est répétée).
Ces sculptures ont été réalisées par José de Sousa, Antônio de Sousa et leur frère, capturant avec art les moments cruciaux de l’histoire sacrée.
Ces statues, disposées en quatre paires de chaque côté, encadrent avec solennité le cimetière en hémicycle, délimitant un vaste parvis qui invite les visiteurs à franchir les portes du temple. À l’origine, ces statues étaient reliées par des parapets en pierre agrémentés de sièges. Bien que ces parapets aient été retirés pour faciliter l’accès au cimetière, leur absence n’altère en rien la grandeur et l’invitation à la contemplation qui règnent sur cette place historique.
STATUE DE LONGUINHO
En sortant du funiculaire ou en revenant à la place du Pélican, nous grimpons les marches sur le côté gauche et nous sommes accueillis par la statue équestre de S. Longuinhos, également connu sous le nom de Longin, un martyr du 1er siècle, centurion romain. C’était lui qui commandait les soldats chargés d’emmener le Christ au Calvaire, et selon la tradition, c’est lui qui perça le côté de Jésus avec une lance. Après la Passion, il se convertit au christianisme et aurait subi le martyre à Césarée.
Cette monumentale statue, érigée sur une roche granitique locale, repose sur un piédestal massif, haut et imposant. Longuinhos, armé d’une lance, d’un casque et d’un bouclier, chevauche un destrier robuste.
Offert en 1819 par le Dr Luis José de Castro Gomes do Couto, en accomplissement d’un vœu, il est l’une des premières statues équestres au Portugal.
Une légende attachée à cette statue raconte qu’une jeune fille célibataire qui, dans un silence solennel, fait trois fois le tour de la statue, se mariera dans l’année. L’image de Longuinhos a été sculptée par le maître José Luis, insufflant ainsi vie et grandeur à cette figure emblématique de la foi et du martyre.
GROTTES de Bom Jesus
À Bom Jesus, nous découvrons plusieurs grottes qui suscitent notre admiration et notre plaisir. La première est la grotte naturelle, une retraite mélancolique et fraîche, constituée d’une voûte de pierres grossières. Puis, nous trouvons la grotte artificielle, construite au début du XXe siècle, située à un niveau au-dessus de la maison des estampes, sous la direction d’Ernesto Korrodi, l’architecte responsable de nombreux éléments du parc.
Cette grotte a vu le jour en 1902, grâce au travail de José Martins Branco de Porto. Elle est voûtée et offre une atmosphère de tranquillité où l’on peut apprécier le murmure des eaux. L’ouverture officielle de la grotte a eu lieu le 9 août 1903. Elle est située sur une plate-forme surplombant l’église, entourée de jardins verdoyants parsemés de buissons. Au sommet, un belvédère octogonal offre une vue panoramique, accessible par des escaliers sinueux.
Cette grotte présente des similitudes avec celles trouvées à Castelo do Bom Jesus et Castelo de D. Chica, à Palmeira. La beauté de la grotte semble sans fin, avec l’eau jaillissante sous les effets du soleil, créant un spectacle presque magique. Son architecture évoque parfois une éruption volcanique, semblant répandre une cascade de lave dans son environnement.
LE TEMPLE de Bom Jesus
À l’intérieur du temple, qui présente un plan en croix latine, nous découvrons une nef voutée en berceau élégante et bien éclairée. Le transept, bien que peu développé, est agrémenté de chapelles aux sommets, de profil polygonal. Le chœur, tout aussi profond et également de profil polygonal, ajoute à la majesté de l’espace. Chacune des façades latérales est ornée de porches.
La nef est baignée de lumière à travers six fenêtres rectilignes, formant une double claire-voie. On y accède latéralement par les galilées, fermées, dotées de portes à linteau droit encadrées et terminées par des frises et des corniches courbes. Ces galilées sont elles-mêmes éclairées par deux verrières elliptiques, contribuant à l’ambiance lumineuse et solennelle de l’intérieur du temple.
La croix qui domine l’ensemble est surmontée d’un dôme richement orné, agrémenté des statues des quatre docteurs de l’Église, œuvre du sculpteur João Albertino Azevedo. Un élégant dôme couronne l’intersection du transept, où se trouvent deux chapelles dédiées respectivement au Santissimo Sacramento et aux Reliques.
Dans la chapelle des Reliques, se distingue le corps de Saint Clément, un soldat romain martyrisé au IIIe siècle après Jésus-Christ.
La basilique de Bom Jesus abrite également deux reliques du Santo Lanho, conservées dans un lieu réservé.
Le transept, à la même hauteur que la nef, est éclairé par une grande fenêtre rectiligne, surmontée de chapelles polygonales. Des travées rectilignes et des oculi ovales ornent chaque panneau, avec une crevasse ouverte visible au sommet. Les sommets du transept sont décorés de peintures murales formant des motifs géométriques et phytomorphes sur fond rouge. Aux pilastres qui le relient à la nef, sont accrochées des chaires quadrangulaires, agrémentées de bassins en pierre et de gardes sculptés avec des éléments dorés, accessibles à travers le mur par des portes voûtées.
À l’intérieur du temple, les armoiries des archevêques de Braga D. Rodrigo de Moura Telles et D. Jorge da Costa, ainsi que celles des papes Clément XIV et Pie IX, captent immédiatement l’attention au plafond de la voûte. Ces archevêques et papes ont joué un rôle décisif dans la création et la construction de ce que Bom Jesus est aujourd’hui. Les archevêques ont contribué à la mise en œuvre et à la construction du sanctuaire, tandis que les papes ont accordé des grâces spirituelles à ceux qui le visitaient.
Le maître-autel est une pièce maîtresse à l’intérieur du temple, où un tertre de calvaire a été érigé, semblable à ce qui existait déjà dans l’ancienne église du sanctuaire. L’image du Christ crucifié qui surmonte le maître-autel a été sculptée en Italie par l’archevêque D. Gaspar de Bragança en 1776. Deux autres images du « Bom Jesus na Cruz » attirent également l’attention à l’intérieur du temple, l’une dans la chapelle du Bom Jesus (ex-voto) et l’autre dans la sacristie, en raison de leur symbolisme et de leur valeur patrimoniale.
Le maître-autel, construit sur une seule pierre de granit, représente la scène du Calvaire. La disposition du retable du chœur a été conçue par Carlos Amarante et réalisée par le maître sculpteur João Martins Coelho de S. Martinho de Sande.
Le maître-autel et le calvaire (baroque) sont surmontés d’un baldaquin doré, soutenu par quatre imposantes colonnes ioniques aux fûts cannelés, abritant l’image du Christ crucifié. Des rideaux de damas ferment le baldaquin. Aux côtés du Christ, se trouvent deux croix avec le bon et le mauvais voleur, la Vierge Marie, saint Jean l’Évangéliste, Marie-Madeleine et d’autres personnages bibliques, tous sculptés avec finesse.
Carlos Amarante est également l’auteur du baldaquin, exécuté par le sculpteur José Francisco Moreira Torres, sous lequel a été érigé le mont Calvaire, conçu par Manuel Joaquim Alvares et Sousa Alão. Les personnages du mont Calvaire ont été réalisés par le sculpteur José Monteiro da Rocha, grâce à la bienveillance de Pedro José da Silva.
La chapelle principale, séparée du transept par une balustrade en pierre, est éclairée par trois fenêtres droites. Sur ses murs sont peints deux tableaux ovales représentant des scènes bibliques, signés de Pedro Alexandrino : « Le Christ donnant la vue aux aveugles » du côté évangile, et « Le pardon de la femme adultère » du côté épître.
CHAPELLE DE LA SAINTE CROIX
En haut des escaliers sur le côté gauche du Largo do Pelicano, on découvre la chapelle Descida da Cruz. Au-dessus de son portail, une inscription des Actes des Apôtres, « DEPONENTES EUM DE LIGNO » (Le retirant du Bois), rappelle la descente de Jésus de la croix. La figuration est l’œuvre d’Afonseca Lapa.
À l’intérieur, les trois croix qui dominent le Golgotha surplombent la ville de Jérusalem. Une notice explicative nous plonge dans l’atmosphère de la passion : « À trois heures de l’après-midi du Vendredi Saint, Jésus rendit son dernier soupir sur le haut de la croix.
Le peu de sang qu’il avait dans ses veines cessa de circuler et son corps divin devint un cadavre. Moment suprême pour la rédemption de l’humanité ! Le disciple José d’Arimatea demanda au gouverneur Ponce Pilate le corps du Seigneur, pour l’enterrer convenablement.
Une fois cette concession obtenue, Jésus fut descendu de la croix, comme le représente cette chapelle. Au sommet de la croix, deux hommes tiennent les extrémités du drap qui soutient le bras gauche de Jésus. »
ESCALIER DES 5 SENS
La légende de la carte de Carlos Amarante nous offre un bref aperçu de l’escalier baroque magnifique orné de quinze statues et de six fontaines. La première statue représente les cinq plaies, tandis que les suivantes évoquent les cinq sens. Elles prennent la forme de figures semi-réalistes, émettant de l’eau dans les directions correspondantes. Chaque volée d’escalier est associée à une fontaine, et chaque fontaine est surmontée d’une statue au sommet et de deux statues sur les côtés, chacune faisant référence à la source qu’elle représente.
Sur le Terreiro et Patamar das Chagas se dresse l’Escalier des Cinq Sens, un ouvrage somptueux et harmonieux de lignes, construit au début du XVIe siècle par l’archevêque de Braga, D. Rodrigo de Moura Teles. Bien qu’il ait été achevé après sa mort, survenue le 4 septembre 1728, cet escalier impressionne par son ensemble grandiose de statues de pierre représentant des personnages bibliques de l’Ancien Testament, ainsi que par ses cinq fontaines allégoriques sur le palier central, décorées dans un style rococo.
L’Escalier des Cinq Sens commence à la Fonte das Cinco Chagas, ou Fonte das Cinco Correntes. Chacune des cinq fontaines allégoriques qui la suit représente un sens humain, avec des ornements rococo majestueux en haut relief évoquant les organes sensoriels respectifs et accompagnés de figurines onomastiques d’animaux, soulignant que tout ce qui est sensoriel appartient au domaine du règne animal.
Le pèlerin-touriste visiteur s’adapte facilement à la beauté de l’environnement de ce Chemin de Croix par une porte communicante: les sens. À travers eux, l’homme perçoit aisément le caractère sublime de cette colline sacrée, s’immergeant dans l’environnement qui l’entoure et interagissant avec lui de manière à ne jamais oublier ; il s’intègre parfaitement dans la mélodie de la nature, dans le discours de l’eau qui coule dans les cascades, les fontaines et les lacs.
Sur cet escalier, nous nous souvenons des mains, des idées qui ont sculpté et tempéré les formes et les émotions du grand ensemble : murs, escaliers, parapets, colonnes, niches, obélisques, sculptures, blasons, le tout matérialisé dans la maçonnerie de la région.
L’Escalier des Cinq Sens a évolué d’un axe symétrique, en zigzag, à des doubles volées et des lignes divergentes qui montent vers des patios latéraux convergents vers des niveaux communs et centraux ornés de fontaines allégoriques et héraldiques qui murmurent devant les statues de granit sur les parapets, inspirées par la Bible.
Divisé en cinq vols égaux, chacun avec un escalier à deux vols, également égaux, avec neuf marches chacun. Chaque corps de l’escalier comporte une fontaine, trois statues en triangle (une au milieu et deux sur les côtés) et des pilastres sur lesquels reposent des pyramides ou des urnes. Les cours sont soutenues par des murs en maçonnerie, enduits et peints en blanc, avec des pilastres en pierre de granit.
Nous considérons l’escalier comme une allégorie du corps humain : tout ce qui est sensoriel appartient au règne animal, et ce seront toujours les animaux qui illustreront les capacités de chaque sens dans les différentes sources. Comme le disait Aristote, on n’atteint pas l’intellect sans passer d’abord par les sens.
Comme nous le verrons par la succession des sources, le discours s’organise comme un cheminement du moins au plus, du exclusivement sensoriel à l’intellectuel et au mystique, de la plus grande illusion procurée (le regard) à la démystification totale que seul le toucher peut procurer.
Les statues de cet escalier sont dues à une donation faite à la confrérie par les jésuites, après une dispute avec les oratoriens.
À l’origine, il y avait des sculptures avec une nomenclature païenne et mythologique sur l’escalier, ce qui a suscité une certaine controverse au point qu’en 1774 un édit oblige la confrérie à le renommer avec les noms d’autres figures bibliques allégoriques et de nouvelles inscriptions. Ainsi, Argos est devenu Vir Prudens, Orphée en Idito, Jacinto en Vir Sapiens, Ganymède en José et Midas en Salomão et, comme nous le verrons plus loin, ces personnages auront probablement plus de sens.
Les châteaux des armoiries de l’archevêque D. Rodrigo de Moura Teles sont gravés sur toutes les polices, à l’exception de l’abreuvoir qui a une sphère armillaire représentée.
LE PORTIQUE
À une demi-lieue, près de la source de la ville de Bracara Augusta, sur le Monte Espinho, partiellement recouvert de rochers et sur un plan incliné plus élevé que la ville, se trouve la station balnéaire de Bom Jésus, avec toute son ampleur architecturale.
La visite commence au pied de la montagne sacrée, par un long chemin rectiligne de 120 mètres de long sur 13 mètres de large, qui mène au portique, entouré d’une série d’obélisques.
On accède au portique par deux volées d’escaliers en forme de cône circulaire, à onze et six marches, entre deux chars sans inscriptions à figures. Sur la façade semi-circulaire du portique se trouvent d’élégants obélisques.
Au pied de la pente, le chemin d’ascension commence au portique en granit foncé du XVIIIe siècle, une structure baroque tardive, reposant sur une plate-forme accessible par un escalier en éventail, flanqué de deux fontaines, dans une niche arrière parfaite avec un réservoir semi-circulaire. En ce qui concerne le portique, la carte de Carlos Luis Ferreira da Cunha Amarante, de 1789, mentionne seulement, dans la légende, qu’il a deux angles et un beau pignon, et qu’il est précédé d’une place circulaire qui aurait dû avoir quatre fontaines, qui n’ont jamais été installées.
On accède à la Nouvelle Jérusalem, à la Via Crucis, par le portique, constitué par un arc surbaissé, porte d’accès aux escaliers et au chemin. Il se compose de deux piliers élancés de granit en rusticata, hauts de 7 mètres et larges de 4 mètres, qui supportent un arc en plein cintre, se terminant par des pyramides, des vases bombés et des ornements sphériques. Au centre et au sommet du parc se détachent les armoiries de sept châteaux de l’archevêque de Braga, D. Rodrigo de Moura Teles, le principal moteur de la grandeur de Bom Jesus, responsable de la construction, en 1723, du premier grand volée d’escaliers et de chapelles. À l’intérieur se trouve une sphère armillaire et au fond la croix archiépiscopale.
À l’extérieur des piliers se trouvent deux inscriptions : au nord « Jérusalem sancta restaurée et reconstruite en l’an 1723 » au-dessus de la Fontaine du Soleil, et au sud « Par le très illustre Dom Rodrigo de Moura Telles, Archevêque Primat », au-dessus de la Fontaine de la Lune.
L’ESCALIER DU GRAND PORTIQUE
Le long escalier de Bom Jesus, du portique au Largo do Pelicano (34 marches sous le cimetière), surmonte une différence de niveau de 116 mètres, avec plus de cinq cents marches en granit, divisé en trois parties : l’escalier du portique, l’escalier des cinq sens et l’escalier des trois vertus.
Du portique s’élève un escalier majestueux, un long escalier en ligne brisée, réparti sur plusieurs volées avec des paliers. Le sol est en pierre fine, écrasée entre des encadrements en pierre taillée, avec des paliers devant les chapelles. Les parapets surmontés de maçonnerie sont ornés, aux angles, de sphères armillaires ou de pyramides.
Du Portique à la place qui précède l’escalier des cinq sens, il y a 376 marches. De cet escalier à la place qui précède l’escalier des vertus, il y a 104 marches, et de l’escalier des vertus à l’Adro, il y a 93 marches, soit un total de 573 marches du portique au cimetière.
Dans cette première partie du long escalier, on retrouve les chapelles du début de la Via-Sacra et plusieurs fontaines. Parmi les huit chapelles d’origine conçues dans les années 1920, seules les deux premières subsistent.
FONTAINES
Les fontaines sont omniprésentes dans tous les sanctuaires et représentent, en plus d’étancher la soif, la possibilité de regagner des forces. Celui qui boit symboliquement de l’eau vive purifie le corps et l’esprit.
Les nombreuses fontaines sont disséminées tout au long du parcours de Bom Jesus, que ce soit sur le porche, dans le parvis, sur les patios, flanquant parfois les chapelles ou ornant les escaliers, ou encore se tenant seules pour répondre aux besoins des dévots.
Au milieu des angles du portique se détachent deux fontaines.
Sur la première, côté nord ou gauche, on trouve la figure du soleil en bas-relief, tandis que sur la seconde, côté opposé, apparaît la figure de la lune.
L’arc qui s’ouvre sur un patio bordé de parapets en pierre, surmonté de deux pyramides, jouxte la fontaine du Soleil, considérée comme l’origine de la vie et le centre de l’univers.
Ses 12 rayons symbolisent les douze apôtres.
À côté se trouve la fontaine de la Lune, associée au drame de la passion, car pendant trois nuits de chaque mois lunaire, elle disparaît du ciel, s’identifiant ainsi au Christ enseveli pendant trois jours avant sa résurrection.
CHAPELLE DE LA DERNIERE SCENE
La chapelle de la Dernière Scène, comme les autres chapelles du sanctuaire, est une construction solide et élégante qui invite à l’élévation spirituelle.
Ces chapelles dévotionnelles, nombreuses et variées, sont remplies de scènes représentées par la peinture et l’imagerie. Elles ont une intention à la fois ornementale et pédagogique, motivant les croyants à vivre intensément la théâtralisation de la Passion du Christ à travers un message mystique, apologétique ou allégorique. Dans chacune d’elles, les fidèles sont invités à faire partie de la scène grâce à des décors grandeur nature.
À la fin du XIXe siècle, lors des profonds travaux de réaménagement du sanctuaire, presque toutes les chapelles ont été modifiées, ainsi que leurs ensembles sculpturaux, à l’exception des chapelles de la Cène, du Jardin des Oliviers et de la Résurrection.
Bom Jesus, outre la basilique, comprend dix-neuf chapelles disposées de manière irrégulière le long de la pente de cette colline (autrefois connue sous le nom de Monte de Santa Cruz) et reliées entre elles par des escaliers gracieux ou monumentaux. Quatorze de ces chapelles contiennent les stations, représentant les scènes de la Passion et de la Mort du Christ à travers des groupes sculpturaux, tandis que les cinq dernières se rapportent à sa vie glorieuse et à son triomphe lors de la Résurrection.
En raison des diverses reconstructions et agrandissements, l’ordre des chapelles ne suit pas exactement l’ordre logique de la Via Dolorosa.
Après avoir franchi le portique, les courbes de l’escalier sont ponctuées par des chapelles représentant différents épisodes de la vie et de la passion du Christ. Les personnages, presque grandeur nature, sont représentés avec un réalisme saisissant et une intention dramatique marquée.
Sur la première volée de l’escalier se trouvent les premières chapelles quadrangulaires de la Croix, surmontées de toits en croupe, accessibles par un portail en plein cintre et ornées de oculi sur les façades latérales. La première de ces chapelles est la chapelle de la Cène, qui représente le cénacle. Datant du début du XVIIIe siècle, elle est située du côté sud. Elle possède un plan carré et une coupole en forme de pyramide quadrangulaire. Cette chapelle abrite également des sculptures figuratives primitives et, suspendues à la corniche, les armoiries de son fondateur, D. Rodrigo de Moura Telles.
C’est dans cette chapelle que la première messe a été célébrée. À partir de ce moment, les apôtres et leurs successeurs célébreront cette messe jusqu’à la fin des temps, accomplissant ainsi le mandat du Seigneur. À l’intérieur, on peut voir Bom Jesus assis à table avec les 12 apôtres, instituant l’Eucharistie, mystère central sur lequel est fondée la foi. Après avoir lavé les pieds des apôtres dans un geste d’amour profond et d’humilité, il est représenté à côté de saint Jean, l’apôtre et évangéliste, couché sur sa poitrine, tandis que Judas, le traître, est placé à l’extrémité de la table.
La table est dressée avec de la nourriture, le pain et le calice au centre du plateau, symbolisant ainsi le chemin vers la vie éternelle.
LA CHAPELLE DE L’AGONIE
La deuxième chapelle, située du côté nord, représente le Jardin de Gethsémani. De plan camé, ornée d’armoiries, elle a également été construite à l’époque de D. Rodrigo de Moura Telles. L’intérieur de cette chapelle a été reconstruit en 1788 et contient cinq images : un ange, le Christ et trois apôtres, Pierre, Jacques et Jean.
Après la Cène, Jésus se retira avec les apôtres dans le Jardin des Oliviers. Ici, nous le voyons en prière, les bras ouverts, le visage angoissé et le sang coulant sur son visage. Les trois apôtres, Pierre, Jacques et Jean, au lieu de l’accompagner dans la prière, s’endormirent, malgré les avertissements répétés du Christ : « Veillez et priez, afin que vous ne tombiez pas en tentation ; l’esprit est bien disposé, mais la chair est faible. » En haut, près du mur, un ange tient la Croix et le Calice d’amertume que le Divin Rédempteur a accepté de souffrir pour nos péchés.
La présence de l’ange, messager et lien de communication avec le céleste, symbolise la purification et la défense contre le diable.
Lors de ce voyage à travers Jérusalem, nos pensées sont imprégnées des événements et de l’agonie de Gethsémani.
Sur la partie supérieure de la façade, on peut lire une inscription latine gravée dans le granit : « FACTUS IN AGONIA PROLIXIUS ORABAT », traduite librement par « Plein d’angoisse, Jésus priait avec encore plus d’insistance ».
CHAPELLE DE LA PRISON
La troisième chapelle, de plan octogonal et ornée d’armoiries, relate la trahison de Judas et l’arrestation du Christ. En 1788, l’intérieur de cette chapelle, ainsi que ceux des chapelles de l’Agonie, du Crucifiement, de la Descente, de la Résurrection et de l’Ascension, ont été reconstruits selon un projet du père Manuel de Santa Ana, religieux franciscain et professeur de théologie au couvent de Santarém.
Dans le cadre verdoyant du Jardin des Oliviers, après que Jésus a averti ses disciples endormis de prier pour ne pas succomber à la tentation, Judas, le traître, apparaît accompagné d’une grande foule armée d’épées et de bâtons, envoyée par les principaux prêtres et les anciens du peuple.
À l’extérieur, une inscription surplombe cette chapelle : « MANUS INJECERUNT IN IESUM ET TENUERUNT EUM », traduite par « Ils imposèrent les mains à Jésus et l’arrêtèrent ».
À l’intérieur de la chapelle, onze images illustrent le baiser de la trahison et les tentatives de Pierre pour défendre son Maître.
Pour commémorer le 150e anniversaire de la pose de la première pierre du sanctuaire, la confrérie et la Commission des amis des chapelles ont lancé une collecte pour représenter à nouveau la chapelle de la Prison du Seigneur. Cette nouvelle figuration, exécutée par Casa Fanzeres, intègre neuf autres images, en plus des deux existantes : Jésus embrassé par Judas, Saint Pierre coupant l’oreille du serviteur du grand prêtre et le jeune homme fuyant couvert de draps, parmi d’autres. Dans ce scénario carcéral, le baiser n’est pas un acte de vénération, mais un signe grossier de trahison.
CHAPELLE DES TENEBRES
La Chapelle des Ténèbres, de forme octogonale et ornée des armoiries archiépiscopales sur la corniche, abrite l’image du Christ aux mains liées et aux yeux bandés. Cette chapelle est surmontée de pinacles et contient également la fontaine de Mars, symbolisant les attributs militaires.
En 1789, d’après le plan du sanctuaire réalisé par Carlos Amarante, cette chapelle occupait l’emplacement actuel mais abritait alors une autre scène, celle du Couronnement, désormais représentée dans la 6e chapelle.
À l’intérieur de la Chapelle des Ténèbres, une image représente Bom Jesus assis sur une pierre, les poignets liés et les yeux bandés. Ce moment fait référence au jugement devant Caïphe, où Jésus fut soumis à des questions et à des humiliations sans répondre, jusqu’à ce qu’il confirme être le Fils de Dieu.
Sur le linteau de la porte, une inscription rappelle l’événement : « TUNG EXPUERUNT IN FACIEM EJUS ALIF AUTEM PALMAS IN FACIEM EJUS DEDERUNT », traduit par « Alors certains lui ont craché au visage et d’autres l’ont giflé ».
À droite de la chapelle se trouve la fontaine de Mars, ornée de symboles guerriers tels qu’un pistolet, un coutelas et une lance. Mars, dieu romain de la guerre, incarne la brutalité mais également la protection des foyers et des jeunes.
Il était autrefois coutume, notamment chez les Sabins, de sacrifier de jeunes hommes en l’honneur de Mars. Ainsi, dans cette chapelle, le Christ pourrait être perçu comme un jeune homme offert en holocauste, symbolisant le sacrifice ultime pour l’humanité.
CHAPELLE DE LA FLAGELLATION
La Chapelle de la Flagellation, de forme octogonale et ornée d’une seule image représentant le Christ attaché à une colonne, est l’œuvre du sculpteur Fonseca Lapa. Sur le visage du Christ, une expression de pitié est perceptible, communiquant la souffrance qu’il endure.
Une inscription en latin sur le devant de la chapelle rappelle l’événement : « APPREHENDIT PILATUS IESUM, ET FLAGELLAVIT », traduit littéralement par « Pilate arrêta Jésus et ordonna de le fouetter ». Évidemment, Pilate n’a pas personnellement flagellé Jésus, mais il a ordonné son exécution, utilisant son autorité sans justification.
À l’intérieur de la chapelle, un autre message explicite l’événement : « Au rez-de-chaussée du Palais du Gouverneur Ponce Pilate il y avait une colonnade et c’est à l’une de ces colonnes qu’on arrêta le Bienheureux Jésus pour décharger les coups de la flagellation sur Son Corps divin ! un tourment humble qui ne pourrait même pas être donné aux animaux ».
À gauche de la chapelle se trouve la fontaine de Mercure, divinité romaine associée au messager des dieux et au guide des âmes vers le royaume des morts. Symbolisé par une main tenant un bâton ailé avec deux serpents enlacés, Mercure est représenté dans un style baroque orné de volutes et de coquilles rococo.
La disposition de la chapelle et de la fontaine souligne le thème du sacrifice nécessaire pour atteindre le royaume de Dieu, illustrant ainsi le chemin spirituel des pèlerins vers la rédemption.
CHAPELLE DU COURONNEMENT
La Chapelle du Couronnement, avec ses armoiries et son architecture octogonale, abrite trois sculptures réalisées par le sculpteur bracarense Evangelista Vieira. Carlos Amarante décrit l’intérieur de cette chapelle en 1789, où l’on peut voir Jésus couronné d’épines par les soldats et les juifs, tandis qu’ils crachent sur lui et lui présentent un roseau en dérision.
La symbolique de la couronne d’épines, synonyme de châtiment, de torture et d’humiliation, renvoie à la souffrance profonde de Jésus, perceptible dans ses yeux profonds. Une inscription sur le frontispice de la chapelle rappelle cet événement : « EXIVI IESUS PORTANS CORONAM SPINEAM », traduit par « Jésus sortit portant la couronne d’épines ».
À l’intérieur de la chapelle, outre les trois images représentant le Christ déshabillé et ligoté ainsi que deux rebelles hébreux, on peut lire une narration des événements. Les bourreaux continuent de tourmenter le Bon Jésus avec moquerie et cruauté, en le couvrant d’un vieux manteau de pourpre et en lui plaçant un roseau comme un sceptre, avant de lui tresser une couronne d’épines et de la clouer sur sa tête sacrée.
La fontaine de Saturne, stratégiquement placée le long de l’ascension, présente une allégorie d’un bras tenant une faux, symbole du temps. Cette fontaine, en harmonie avec la scène du Couronnement, illustre l’humilité du Christ devant ses serviteurs, rappelant les festivités des Saturnales de la Rome antique où les maîtres servaient leurs esclaves. Ainsi, dans cette représentation, c’est le Christ, le roi, qui s’humilie devant ses serviteurs, dans une scène où il est impuissant face aux moqueries et à la cruauté qui lui sont infligées.
FUNICULAIRE HYDRAULIQUE
Le funiculaire hydraulique de Bom Jesus est une prouesse technique remarquable, considéré comme le plus ancien encore en service dans le monde. Son fonctionnement repose sur un système ingénieux alimenté par l’eau des sources et des mines de la station balnéaire de Bom Jesus, ce qui le distingue des autres funiculaires connus qui utilisent souvent de l’eau du réseau public ou une pompe électrique.
Voici comment fonctionne ce funiculaire :
1. **Alimentation en eau :** L’eau des sources et des mines de la station balnéaire de Bom Jesus est acheminée par des canalisations vers un réservoir souterrain. Contrairement à d’autres funiculaires, celui-ci n’a pas besoin de recourir au réseau public pour son fonctionnement.
2. **Préparation au départ :** Le conducteur remplit le réservoir d’eau de chaque cabine jusqu’au niveau souhaité, en fonction du nombre d’occupants et de leur poids.
3. **Système de contrepoids :** Chaque cabine dispose d’un réservoir d’eau d’une capacité de 5 850 litres. Lorsque la cabine supérieure est ainsi plus lourde que la cabine inférieure, le mouvement démarre par le desserrage des freins des deux cabines.
4. **Evacuation de l’eau :** Une fois en bas de la colline, l’eau est évacuée et le cycle se répète. En plus de servir de contrepoids, le réservoir alimente également le circuit de refroidissement du frein avant.
5. **Utilisation du volant :** Le volant est un élément crucial pour gérer le câble et contrôler la montée ou la descente de l’ascenseur.
6. **Structure du rail :** Le rail double avec une crémaillère centrale repose sur des poutres en bois, offrant ainsi une base solide pour le déplacement des cabines.
7. **Utilisation de matériaux locaux :** Le bois provenant des arbres abattus pour construire la rampe a été utilisé dans la construction de l’ascenseur, mettant en valeur une utilisation efficace des ressources locales.
Inauguré le 25 mars 1882, ce funiculaire a été une innovation majeure dans la péninsule ibérique, témoignant de l’ingéniosité de son concepteur, l’ingénieur franco-portugais Raul Mesnier de Ponsard, ainsi que du talent de l’entrepreneur Manuel Joaquim Gomes et de l’ingénieur suisse Nikolaus Riggenbach.
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LES LOGEMENTS
VILLA HOUSE & PEOPLE – BRAGA PORTUGAL
La Villa House & People à Braga, au Portugal, est une location magnifique située à proximité de Braga.
Nous avons découvert la Villa House & People à Braga, au Portugal, un lieu qui allie modernité et charme traditionnel, et qui s’est rapidement imposé comme notre havre de paix lors de notre séjour. Dès notre arrivée, nous avons été séduits par la disposition ingénieuse de la maison, divisée en deux parties distinctes : d’un côté, les propriétaires résident au sous-sol, préservant une atmosphère intimiste et authentique, et de l’autre, les locataires occupent l’étage supérieur, jouissant d’un confort contemporain qui nous a immédiatement mis en confiance. Nous avons particulièrement apprécié l’accès exclusif à une piscine naturelle privée, véritable oasis de fraîcheur, qui invite à la détente après de longues journées d’exploration dans la région. À l’extérieur, un parking partagé et une superbe terrasse équipée d’un barbecue nous offrent l’opportunité de savourer des repas en plein air, tout en admirant le paysage environnant et en échangeant avec d’autres voyageurs passionnés.
À l’intérieur, la villa nous a conquis par son agencement spacieux et lumineux. Nous avons découvert trois chambres dotées de lits doubles, parfaits pour garantir un repos réparateur après nos excursions. Les deux salles de bains, dont l’une est pourvue d’une douche à jets multiples, témoignent d’une attention particulière portée au confort et à la modernité, tout en rappelant l’art de vivre portugais, où le bien-être occupe une place prépondérante. Le grand salon et la salle à manger se conjuguent harmonieusement, créant un espace convivial propice aux échanges et aux repas en famille ou entre amis, tandis que la cuisine entièrement équipée nous a permis de préparer de délicieux plats inspirés par les saveurs locales.
Implantée à proximité de Braga, une ville riche d’histoire et de culture, notre villa est le point de départ idéal pour explorer les trésors de la région. Braga, souvent surnommée la « Rome du Portugal », séduit par son patrimoine religieux et architectural, et nous avons profité de circuits touristiques pour visiter ses monuments emblématiques, comme le sanctuaire de Bom Jesus do Monte et la cathédrale de Braga, dont l’histoire millénaire témoigne des influences romaines et médiévales. Nous avons arpenté les ruelles pavées, écouté les anecdotes des habitants et découvert des cafés traditionnels où la convivialité est toujours au rendez-vous.
Chaque moment passé à la Villa House & People nous a permis d’apprécier l’équilibre parfait entre l’authenticité du mode de vie local et le confort moderne, renforçant notre envie de revenir explorer cette région fascinante. Nous gardons en mémoire les longues soirées d’été passées sur la terrasse, à griller des spécialités portugaises, les discussions animées sur l’histoire de Braga, et la quiétude offerte par la piscine naturelle qui invite à la méditation et à la détente. Ce séjour restera gravé dans nos mémoires comme une véritable célébration de l’art de vivre, où la rencontre entre tradition et innovation a créé une expérience inoubliable.
LA GASTRONOMIE PORTUGAISE
Toutes les informations sur la gastronomie portugaise, par région, avec commentaires sur les restaurants testés en suivant ce lien l’Alentejo LA CUISINE PORTUGAISE
L’ALHEIRA – une grande spécialité de charcuterie portugaise
L’alheira est une spécialité emblématique de la charcuterie portugaise, reconnue pour son histoire fascinante et son délicieux goût. Selon la tradition, cette saucisse aurait été créée par les nouveaux chrétiens du Portugal, dans la région de Trás-os-Montes, au nord du pays, plus précisément à Mirandela, comme une façon de pratiquer leur religion juive secrètement sans être détectés.
À l’époque, pendant l’Inquisition, les nouveaux chrétiens craignaient d’être découverts par les inquisiteurs, qui vérifiaient souvent si les maisons avaient des saucisses de porc suspendues à leurs portes, car le judaïsme interdisait de consommer du porc. Pour éviter d’être identifiés, les Juifs ont élaboré l’alheira en remplaçant la viande de porc par de la viande de volaille, donnant ainsi l’apparence de saucisses de porc traditionnelles.
Cette saucisse est préparée avec de la viande de volaille, du pain de blé, de l’huile d’olive, du saindoux, du sel, de l’ail et du paprika, entre autres ingrédients. La viande est enveloppée dans une pâte à pain pour lui donner de la consistance, puis fumée pour obtenir son goût caractéristique.
Aujourd’hui, l’alheira est considérée comme l’une des sept merveilles gastronomiques du Portugal et est appréciée pour sa saveur unique et son riche héritage culinaire. Elle peut être préparée de différentes manières, notamment frite dans de l’huile d’olive, rôtie, cuite à l’étouffée ou utilisée dans une variété de plats traditionnels.
À Guimaraes, par exemple, on peut la déguster rôtie aux épinards et aux œufs au restaurant Cozinha reg Santagio, offrant ainsi une expérience culinaire authentique et délicieuse.
PIZZERIA CAFFE ITALY A BRAGA PORTUGAL
Nous avons découvert la Pizzeria Caffe Italy à Braga comme une véritable parenthèse enchantée au cœur de la Praça da República. Dès notre arrivée, nous avons été séduits par l’atmosphère chaleureuse qui règne sur la belle terrasse, un espace convivial où l’on peut savourer des repas en plein air tout en admirant l’élégance historique des bâtiments qui bordent la place.
Ce lieu, véritable reflet de l’alliance entre la tradition italienne et l’âme portugaise, s’inscrit parfaitement dans le paysage culturel de Braga, ville à l’histoire riche qui mêle influences médiévales et modernité. Nous avons été charmés par la diversité du menu, offrant une sélection complète de pizzas artisanales, de pâtes savoureuses et de recettes italiennes traditionnelles, toutes préparées avec soin pour éveiller nos papilles. Nous avons particulièrement apprécié la calzone, dont la pâte croustillante enveloppe une garniture généreuse, rappelant les saveurs authentiques d’Italie, ainsi que le carpaccio de bœuf, finement assaisonné et délicatement présenté, qui a su nous transporter par sa finesse. Pour les amateurs de plats copieux, le jarret, riche en textures et en goût, s’est imposé comme une véritable révélation, invitant à une dégustation lente et gourmande.
Au-delà de la cuisine, l’accueil attentionné du personnel et l’ambiance décontractée nous ont permis de vivre un moment de partage et de convivialité, nous plongeant dans l’art de vivre à la portugaise. Après notre repas, nous avons profité de circuits touristiques qui nous ont menés à travers les ruelles pittoresques de Braga, découvrant des monuments historiques et des lieux culturels qui témoignent du passé fascinant de la ville. Chaque coin de rue, chaque détail architectural nous rappelait la richesse de cette cité, et nous étions souvent ramenés à la Praça da República, véritable cœur vibrant de Braga, où l’histoire et la modernité se rencontrent en parfaite harmonie. Ce séjour à la Pizzeria Caffe Italy restera pour nous une expérience inoubliable, mêlant la passion de la cuisine italienne à l’authenticité du patrimoine braguês, et renforçant notre désir de continuer à explorer et à partager ces trésors culturels qui font la beauté du monde.
LIENS VERS LES PHOTOS ET PODCAST Sur Braga
J 354 GUIMARAES BRAGA PORTUGAL
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