Chutes de Mami Wata : un spectacle naturel et de mystère DSCHANG CAMEROUN +

Nous engrangeons toute l’énergie de notre 4×4 pour gravir la piste cahoteuse qui mène de Dschang aux chutes de Mami Wata, dont certains passages boueux ou poussiéreux imposent des détours improvisés lorsqu’elle devient impraticable même pour un tout-terrain solide.
La région, accessible par des routes souvent pleines de poussière en saison sèche et de boue en saison des pluies, met à l’épreuve notre assise et notre patience .
Parfois, nous croisons des troupeaux de bœufs aux cornes impressionnantes, paissant en bordure de la piste, ajoutant à la sensation d’éloignement.
Nous garons enfin notre véhicule près de la maison du gardien, une construction moderne aux murs blancs et au toit métallique, protégée par une grille d’entrée derrière laquelle se tient l’agent responsable.
Il nous salue immédiatement, nous invite à régler les droits d’entrée — 2 000 FCFA par personne — et nous conte la légende du site, celle de Mami Wata, « génie de l’eau » ou « sirène », dont l’esprit mystérieux hanterait le bassin.
Il nous propose de formuler un vœu et de déposer, sur un petit autel de ciment, la somme que nous souhaitons.
LA LEGENDE MAMI WATA
La légende du site de Mami Wata, nous dit-il, s’enracine dans une histoire vieille de vingt ans : un couple ne parvenant pas à enfanter posa sa tente près des chutes après avoir formulé le vœu sur ce promontoire, et trois mois plus tard la femme annonça sa grossesse au gardien, rebaptisant alors la chute en hommage à la déesse des eaux .
À nos pieds, aucun sentier n’a été tracé : seuls quelques rochers polis par la bruine nous servent de marchepieds pour rejoindre la terrasse naturelle qui domine la cascade.
L’eau se détache d’une falaise de quatre-vingt-deux mètres en un rideau continu d’écume avant de se briser dans le bassin en contrebas . Lorsqu’un rayon de soleil perce la brume, de délicats arcs-en-ciel viennent onduler dans les embruns, conférant à la scène une aura féerique.
Tout autour, la chasse est formellement interdite, et la forêt sacrée préservée abrite d’importantes populations de singes et même quelques panthères, tandis que des lianes et des racines aériennes d’arbres géants se mêlent aux fougères, créant une cathédrale végétale .
Nous surprenons parfois le cri rauque d’un colobe bai résonnant dans la canopée ou le roucoulement discret des tourterelles, et nous distinguons les orchidées épiphytes aux taches pourpres glissées dans le creux des troncs.
Selon la légende de Mami Wata, une fée aquatique habiterait au fond du bassin, sa longue chevelure confondue aux reflets de l’eau, et son chant mélodieux envoûterait les âmes égarées .
On dit pourtant que ce mythe naît d’un simple jeu de lumière, où en fin de journée l’ombre et la bruine se combinent pour suggérer la silhouette d’une créature mouvante
En scrutant les flots, nous remarquons qu’à trente-deux mètres de profondeur le lit de la rivière se divise en deux bras distincts, vestige d’une topographie sous-marine complexe et d’érosions millénaires .
C’est dans ce décor grandiose, entre chute vertigineuse et canopée intacte, que nous laissons résonner l’écho de Mami Wata, promesse d’un retour au petit matin pour surprendre à nouveau cette magie d’eau et de lumière.
FAUNE ET FLORE
ISMENE FESTALIS BLANCHE – Chutes de Tchélépi BAFOUSSAM REGION OUESt CAMEROUN
FEMELLE CORDON-BLEU A JOUES ROUGES – CHUTES DE LA METCHE – BAFOUSSAM – CAMEROUN
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RESTAURANT LA TERRASSE BAFOUSSAM
Nous faisons halte à La Terrasse juste en face du grand marché aux fruits, là où l’effervescence des étals colorés se mêle à l’odeur sucrée des mangues et des papayes. Nous franchissons une porte rustique encadrée de verdure grimpante, des lianes retombant paresseusement sur la façade recouverte de street art camerounais aux teintes vives, hommage à la créativité locale. À l’intérieur, le bois de récupération, les coussins en wax bariolé et les plantes suspendues créent un cocon si chaleureux qu’on oublie presque le tumulte extérieur, seul un filet de musique douce nous rappelle qu’il est encore midi.
Installés sur des bancs en bois brut, nous dominons les allées du marché, où les passants s’arrêtent parfois pour nous saluer en un sourire échangé par-delà les vitres ouvertes. Nous plongeons dans le menu : chaque jour, une spécialité régionale différente met à l’honneur un produit du terroir, et les jus de fruits frais – bissap vif et yuzu délicat – nous rafraîchissent avant même que nos plats n’arrivent. Nous optons pour un couscous aux légumes généreux, des filets de poulet panés accompagnés de frites dorées et d’alloco fondant, puis un émincé de tripes parfumé posé sur un lit de riz blanc, parfumé aux épices.
Lorsque les assiettes se posent devant nous, c’est un festival de couleurs et de senteurs : le couscous, orangé de carottes et de patates douces, exhale un doux fumet de coriandre, le poulet croustille sous une chapelure épicée, et le riz de tripes joue de note piquante et de tendresse surprenante. Nous trinquons avec deux bières locales au goût malté, admirant la danse des clients et le ballet incessant des vendeurs de fruits dans la rue. Le rythme est jeune, presque festif, même si la serveuse manque parfois de chaleur dans son sourire ; ce détail, loin de nous gâcher le repas, ajoute une pointe de réalisme à ce décor presque idyllique.
Le total s’affiche sur l’ardoise : 11 000 FCFA pour ce festin simple mais délicieux, un tarif qui semble défiant toute concurrence. Nous repartons le pas léger, porteurs de goût et de couleurs, convaincus d’avoir trouvé ici un refuge où la tradition culinaire camerounaise se savoure dans un écrin de convivialité et d’authenticité.

De retour au restaurant La Terrasse de Bafoussam pour le déjeuner, nous avons retrouvé avec plaisir l’ambiance chaleureuse et l’accueil attentionné qui nous avaient séduits la veille. L’offre culinaire étant limitée dans les environs, ce choix s’est imposé naturellement.
Les enfants et Nadège ont opté pour un émincé de viande accompagné de frites ou de riz. Les lamelles de viande, nappées d’une sauce tomatée parfumée, ont ravi les papilles, bien que quelques morceaux plus gras aient moins plu aux enfants.
Pour ma part, j’ai choisi de découvrir le ndolé, une spécialité camerounaise emblématique. Ce plat, originaire du peuple Sawa, est traditionnellement réservé aux grandes occasions et cérémonies. Il se compose de feuilles de Vernonia amygdalina, appelées feuilles de ndolé, connues pour leur légère amertume. Ces feuilles sont soigneusement blanchies pour atténuer leur amertume, puis mijotées avec de la pâte d’arachide, des oignons, de l’ail, et souvent agrémentées de viande, de crevettes ou de poisson fumé. Dans mon assiette, le goût prononcé du poisson fumé dominait légèrement, mais l’ensemble était savoureux et bien équilibré.
Le ndolé est généralement accompagné de bananes plantain frites, de riz ou de bâtons de manioc, appelés miondo. Ce plat riche en saveurs offre une expérience culinaire authentique, témoignant de la diversité et de la richesse de la gastronomie camerounaise
RESTAURANT CHEZ TATAMI A FOUMBAN

Dès que nous avons franchi le seuil de la belle demeure reconvertie en restaurant, nous avons eu la sensation délicieuse de déjeuner chez l’habitant, comme si chaque détail avait été pensé pour nous envelopper de chaleur et de simplicité. La grande table est dressée avec soin, nappée d’un tissu aux motifs discrets, chaque couvert aligné avec justesse, chaque assiette de présentation attendant patiemment son heure. Notre guide du jour, un large sourire aux lèvres, nous a accueillis avec tant de générosité que nous nous sommes immédiatement sentis chez nous. Une télévision discrète diffuse en fond un programme léger, évoquant un agréable sentiment de familiarité, tandis que le menu, complet et varié, promettait d’éveiller nos papilles à chaque page tournée.

Le service, chez Tatami, un peu contemplatif dans son rythme, nous a laissé le temps d’apprécier l’atmosphère paisible : on devine que chaque plat est préparé à la demande, un à un, comme une promesse de fraîcheur et d’authenticité. Lorsque l’on nous a servi les rognons sautés à l’ail et aux tomates, accompagnés du couscous japchae, nous avons tout de suite senti que ce repas allait rompre avec nos habitudes françaises. Les petits morceaux de rognon, tendres et délicatement relevés, se mariaient à merveille à l’onctuosité des tomates confites et à l’arôme puissant de l’ail frais ; chaque bouchée offrait cette vibration rustique propre aux viandes cuites à point, tout en gardant une surprenante légèreté.

Ce couscous japchae, loin des semoules que nous connaissons, se présente comme une pâte de maïs aux grains plus généreux, sublimée par une sauce feuille parfumée d’herbes locales. Sa texture étonnante, à la fois fondante et légèrement granuleuse, a éveillé en nous un plaisir primitif, celui d’un aliment simple, nourricier et profondément ancré dans la terre camerounaise. Chaque fourchetée nous rappelait la force minérale de la région, tout en offrant une douceur rassurante, comme un écho aux collines verdoyantes qui entourent Foumban.
Nadège et les enfants, quant à eux, ont choisi de se laisser tenter par le poulet DG nappé de sa sauce tomate-crème. Les légumes y apportaient une touche colorée, croquante et fraîche, tandis que la sauce, douce et légèrement acidulée, caressait les palais. Si le repas souffrait parfois d’une viande un peu parcellaire autour des os, la générosité de la présentation et la qualité des ingrédients compensaient largement cette petite réserve. Nous avons tous partagé un sentiment de satisfaction collective, un accord tacite sur le fait que ce poulet, malgré son allure modeste, était parfaitement en harmonie avec l’esprit de la maison : authentique, chaleureux, et résolument dépaysant.
Au moment de quitter ce havre de convivialité, nous avons ressenti un pincement d’émotion à l’idée de retourner en France, d’autant plus impatients de faire découvrir à nos proches ces saveurs nouvelles qui bousculent les habitudes. Nous savions déjà que, de retour chez nous, le souvenir de ces plats – rognons délicatement relevés, couscous de maïs parfumé, poulet DG raffiné – continuerait de chatouiller nos palais et d’égayer nos conversations, nous rappelant à quel point la cuisine est un voyage, un lien indéfectible entre les cultures et les hommes.
RESTAURANT DE L’ALLIANCE FRANCO CAMEROUNAISE – DSCHANG
Le restaurant de l’Alliance franco-camerounaise de Dschang propose des plats simples comme des assiettes d’avocats et de crudités, l’incontournable steak-frites ou encore le poulet DG, grand classique de la cuisine camerounaise. Le site est également très agréable, situé au bord du Lac et à quelques pas du musée des civilisations. Veillez bien à appeler au préalable pour vous assurer que le restaurant est ouvert à l’heure à laquelle vous souhaitez y faire une pause.
Cuisine d’inspiration française. Environ 1 000 FCFA pour les entrées et les sandwiches, et autour de 2 500 FCFA pour les plats. Boissons disponibles.
EPICERIES SUPERMARCHES
MARCHE A
FCMP+93Q, Bafoussam, Cameroun
Nous arrivons en plein matin au cœur de Bafoussam, attirés par le grand porche en béton brut qui s’ouvre sur le labyrinthe du marché central. Dès le seuil franchi, c’est un tumulte organisé qui nous saisit : l’écho des cris des vendeurs, la rumeur des clients négociant en medumba, en français ou en pidgin, et les pestaillons colorés des échoppes installées sur deux niveaux. Autour de nous, des sourires de femmes en pagnes bariolés, des gestes vifs d’hommes portant des fagots de bois ou de longues tiges de bananiers, tout concourt à cette cadence frénétique propre aux marchés bamiléké.
Sous la grande toiture en tôles ondulées, percée de lanterneaux pour laisser filtrer la lumière, s’étagent des allées étroites : à notre droite, les étals de légumes racines débordent de manioc blanc, d’ignames lisses et de taros à la peau sombre ; à gauche, des pyramides de plantains verts côtoient des paniers de bananes mûres, leur parfum sucré se mêlant à celui plus âcre des arachides encore en coque. Plus loin, des maraîchers déploient des feuilles d’oseille africaine et de chou local sur de larges nattes tressées, tandis que, derrière eux, les marchandes de feuilles de bananier soigneusement empilées nous rappellent les repas traditionnels préparés sous ces mêmes toits.
Nous foulons le sol poussiéreux, humide par endroit des eaux de lavage, et la chaleur monte doucement, portée par un souffle de vent chargé de senteurs : gingembre frais, piment rouge, coriandre et, derrière tout cela, une note poivrée qui rappelle le poivre de Penja. Parmi les étals, des enfants courent, vendant quelques grains de maïs grillé ou un sac plastique d’eau fraîche ; leur appel nasillard, traversé de rires, ponctue notre progression tandis que nous saluons un vieux commerçant sénégalais qui nous tend une brochette de boeuf épicé à grignoter.
Nous arpentons les allées du marché de Bafoussam, enveloppés par le tumulte des vendeurs et l’odeur entêtante des épices, quand nos yeux sont attirés par un panier de fruits aux formes fuselées, verts aux reflets jaunes, presque identiques à de petites mangues. Intrigués, nous approchons et apprenons qu’il s’agit du quinqueliba, ce « fruit magique » dont on dit qu’il soigne tout, du diabète au paludisme en passant par la typhoïde.
Au centre du marché, une vaste esplanade découvre un alignement de blocs en béton où sont installés les bouchers. Nous nous approchons, sentant monter à nos narines l’odeur métallique du sang mêlée à celle plus douce de l’huile de palme chauffée. Les quartiers de viande, soigneusement étiquetés en fonction de leur origine – chevreau local, boeuf en provenance de l’Adamaoua – sont prêts à être pesés. Un boucher-réparateur de haches nous fait cadeau d’une blague sur la meilleure façon de trancher un kilo de viande, et nous l’écoutons tout en admirant la précision de son geste.
Le premier étage du marché est réservé aux produits secs et aux épices : sacs de haricots niébé, fils d’arachides, grains de mil et de sorgho, l’ensemble tapissé de plastic translucide sous lequel se détache chaque couleur comme une mosaïque. Nous repérons les femmes Fulani, drapées de voiles légers, qui viennent remplir des sachets de lait en poudre et de bicarbonate de soude ; non loin, un vendeur de poisson séché fait craquer un gros morceau de mulet fumé sous nos yeux, tandis qu’un client en choisit un morceau pour son futur ndolé familial.
Entre les travées, quelques manguiers centenaires percent le toit, leurs troncs noueux supportant les ficelles de balançoires improvisées par des enfants qui jouent à cache-cache entre les caisses de tomates. Des colombes picorent les miettes de pain tombées des snacks où l’on sert bâtonnets de manioc frit et beignets sucrés, tandis que, au-dessus de nos têtes, un vautour silencieux plane, à l’affût des restes. Nous assistons à un échange vif entre un producteur de miel et un pharmacien local qui discute des vertus antiseptiques du miel forestier, cueilli dans la vallée voisine.
À l’heure où le marché bat son plein, nous nous arrêtons chez une marchande de jus de gingembre et tamarin, préparés dans de grandes marmites de métal. Elle nous offre une gorgée de son breuvage épicé et doux à la fois, tandis qu’un accordéoniste avance parmi les étals en jouant un air entraînant. Nous partageons ce moment, posés sur un banc de pierre, entourés des sacs pleins de légumes, d’épices et de tissus aux motifs géométriques, échangeant anecdotes et rires avec les habitués qui nous invitent à revenir lors du grand marché hebdomadaire, quand tout Bafoussam se retrouve ici.
En quittant ce microcosme vibrant, nous emportons avec nous le souvenir des couleurs vives, des conversations mêlées et de la danse perpétuelle des commerçants : un chant animé où se mêlent histoire, vie sociale, nature généreuse et traditions artisanales, tout ce qui fait du marché central de Bafoussam le cœur palpitant de la région de l’Ouest.
LE REPERE
FCHF+WH Bafoussam, Cameroun +237695385804
SUPERMARCHE SIM
FC8F+3M5, Av. Pachong Adolf, Bafoussam, Cameroun
Supermarché Kilimandjaro :
Situé à Nkongsamba, ce supermarché est une option populaire pour acheter des produits alimentaires et autres articles essentiels
LES BANQUES
Voici quelques options pour trouver une banque avec distributeur de billets à Bafoussam, Cameroun :
- Société Générale Cameroun : Située sur la N6, cette banque dispose de distributeurs automatiques.
- Union Bank of Cameroon Plc – Bafoussam Branch : Localisée sur la Rue Commerciale à Bafoussam, elle offre également des services de retrait.
- La Régionale Bank – Ouest : Située à l’entrée du marché A, cette banque propose des distributeurs automatiques accessibles 24h/24.
- CCA Bank : Avec un réseau de distributeurs automatiques, cette banque est une autre option fiable à Bafoussam
À Nkongsamba, vous pouvez trouver des distributeurs automatiques dans plusieurs banques et agences financières. Voici quelques options :
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- Western Union – Campost : Situé au centre-ville de Nkongsamba, cette agence propose des services financiers et des distributeurs automatiques.
- La Régionale d’Épargne et de Crédit : Une autre option fiable pour accéder à des distributeurs automatiques dans la région.
- Western Union – Sofina Nkongsamba : Localisé sur l’avenue commerciale, cette agence dispose également de distributeurs.
LES LOGEMENTS à Bafoussam
LA MAISON BLANCHE BAFOUSSAM
Nous arrivons enfin à Bafoussam, au terme d’un long périple marqué par un retard imprévu, imposé par un convoi militaire. Ce contretemps nous a malheureusement fait perdre une nuit de réservation à La Maison Blanche, sans possibilité d’annulation ni de report. Mais qu’importe. Fatigués, certes, nous sommes surtout impatients de découvrir notre lieu de repos.
Lovée dans une ruelle tranquille derrière la station Tradex de Kamkop, à seulement trois cents mètres du tumulte de la Nationale, La Maison Blanche se dévoile peu à peu. L’allée en terre, crevassée par les intempéries, nous mène jusqu’à une grille sobrement gardée de nuit par un veilleur discret.
La villa, d’un blanc immaculé, tranche élégamment avec les nuances poussiéreuses du chemin. Ses volumes simples sont rythmés par de larges baies vitrées laissant filtrer la lumière douce du soir. Sous nos pieds, un dallage en pierre claire contraste avec les fauteuils profonds en cuir noir qui nous tendent les bras — promesse d’un premier moment de repos.
À l’intérieur, Michel nous accueille avec une chaleur feutrée. Il nous guide jusqu’au salon, vaste pièce baignée de lumière, aux murs blancs épurés. Attenante, la cuisine séduit au premier regard : plan de travail en granit sombre, plaque de cuisson moderne, réfrigérateur généreux. Déjà, nous rêvons d’y préparer un ndolé fumant ou un couscous manioc-maïs… Mais un inventaire rapide tempère nos élans : une seule poêle un peu cabossée, pas de louche, et trop peu de plats de service. Il faudra improviser.
À l’étage, deux chambres avec salles de bains attenantes nous attendent. L’eau chaude y coule avec une pression plus que satisfaisante, et chaque pièce respire le confort discret. Une troisième chambre au rez-de chaussée comble nos attentes
Mais c’est la terrasse du premier étage qui nous séduit le plus. Face à la chaîne bleutée des Bamboutos, nous nous penchons sur la balustrade, respirons à pleins poumons l’air vif des montagnes et écoutons le murmure lointain de la ville, étouffé par l’altitude.
Dès la première soirée, le service de conciergerie se montre d’une réactivité exemplaire : un simple coup de fil, et Michel intervient suite à une fuite sous l’évier — le tuyau de vidange n’était pas raccordé. Après avoir épongé l’eau, nous cherchons en vain la clé de la porte arrière de la cuisine. Là encore, un mot suffit : le problème est rapidement résolu.
La présence calme du gardien de nuit ajoute un sentiment de sécurité, presque domestique. Le Wi-Fi, d’une stabilité remarquable, nous permet de télécharger guides et cartes en un clin d’œil, planifiant sereinement les étapes à venir. Le parking privé complète cette impression que chaque détail a été pensé pour conjuguer confort moderne et sérénité.
Seul véritable bémol : l’absence de machine à laver. Nos vêtements, étendus entre deux chaises sur la terrasse, sèchent au gré du vent des plateaux — un inconvénient transformé, presque, en anecdote charmante.
Malgré les couacs initiaux et le manque de quelques ustensiles, nous réalisons, en refermant doucement la porte de La Maison Blanche derrière nous, que notre séjour à Bafoussam commence sous les meilleurs auspices : dans un écrin de calme, de propreté et de convivialité. Ici, chaque rideau entrouvert semble révéler un atout caché, et chaque sourire croisé nous rappelle que l’accueil, au Cameroun, est souvent plus vaste que les murs qui l’abritent.
LES LIENS VERS LES PHOTOS de Bafoussam, Dschang et Mami Wata et environs
LES BROCHETTES D’ESCARGOTS EN BORD DE CHEMIN – ROUTE DE BAFOUSSAM
J 1018 DE BUEA A BAFOUSSAM REGION DE L’OUEST CAMEROUN
J 1018 BATIE – BAFOUSSAM REGION DE L’OUEST CAMEROUN
J 1018 BAHAM MUSEE PRIVE D’ERNEST DJOKO NOTABLE SOUP- BAFOUSSAM REGION DE L’OUEST CAMEROUN
J 1018 BAHAM MUSEE ROYAL- BAFOUSSAM REGION DE L’OUEST CAMEROUN
J 1018 BAHAM PALAIS ROYAL- BAFOUSSAM REGION DE L’OUEST CAMEROUN
J 1018 LA VILLA BLANCHE – BOOKING – BAFOUSSAM REGION DE L’OUEST CAMEROUN
J 1019 CHEFFERIE DE BAFOUSSAM REGION DE L’OUEST CAMEROUN
J 1019 MUSEE DE LA CHEFFERIE DE BAFOUSSAM REGION DE L’OUEST CAMEROUN
J 1019 MARCHE A DE BAFOUSSAM REGION DE L’OUEST CAMEROUN
J 1019 LE KINKELIBA – MARCHE A DE BAFOUSSAM REGION DE L’OUEST CAMEROUN
J 1019-20 RESTAURANT LA TERRASSE BAFOUSSAM REGION DE L’OUEST CAMEROUN
J 1019 le YOUZOU RESTAURANT LA TERRASSE BAFOUSSAM REGION DE L’OUEST CAMEROUN
J 1019 LA KADJI-BEER RESTAURANT LA TERRASSE BAFOUSSAM REGION DE L’OUEST CAMEROUN
J 1020 MARCHE de BAMENDJOU – BAFOUSSAM REGION DE L’OUEST CAMEROUN
J 1020 CHEFFERIE de BAMENDJOU – BAFOUSSAM REGION DE L’OUEST CAMEROUN
J 1020 CHEFFERIE de BANDJOUN- BAFOUSSAM REGION DE L’OUEST CAMEROUN
J 1020 MUSEE BANDJOUN STATION- BAFOUSSAM REGION DE L’OUEST CAMEROUN
J 1020 MUR DES HONNEURS A BAHOUAN- BAFOUSSAM REGION DE L’OUEST CAMEROUN
J 1021 MUSÉE DES ARTS ET TRADITIONS BAMOUN – FOUMBAN REGION OUEST CAMEROUN
J 1021 LE PALAIS DES ROIS DE FOUMBAN REGION OUEST CAMEROUN
J 1021 LES SCULPTEURS DE BRONZE DE FOUMBAN REGION OUEST CAMEROUN
J 1021 LE GRAND MARCHE DE FOUMBAN REGION OUEST CAMEROUN
J 1021 RESTAURANT CHEZ TATAMI FOUMBAN REGION DE L’OUEST CAMEROUN
J 1022 LES CHUTES DE TCHELEPI BAMOUGONG BAFOUSSAM REGION OUEST CAMEROUN
J 1022 LE CHAMPIGNON DES TERMITES – CHUTES DE TCHELEPI BAMOUGONG BAFOUSSAM REGION OUEST CAMEROUN
J 1022 LES CHUTES DE LA METCHE BAFOUSSAM REGION OUEST CAMEROUN
LA CARTE ROSE AFRIQUE CENTRALE
J 1023 LES CHUTES DE MAMI WATA DSCHANG REGION OUEST CAMEROUN
LES LIENS
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