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Les chutes de la Métché et de Tchélépi Bafoussam CAMEROUN +

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Au cœur du Cameroun, à quelques kilomètres au nord de Bafoussam, se cachent des merveilles naturelles encore méconnues. Ces chutes d’eau majestueuses, comme celle de la Métché nichées dans un écrin de verdure, offrent un spectacle saisissant où la puissance et la sérénité de la nature s’entrelacent. Embarquons pour une exploration de ces cascades spectaculaires, entre légendes locales, biodiversité et opportunités écotouristiques.

La chute de TCHELEPI à Bamougong

Nous empruntons le sentier sablonneux qui part du village de Bamougong,  jusqu’à l’entrée discrète des chutes de Tchélépi, situées aux coordonnées H6QQ+Q99, sur la commune de Batcham. Une pente raide et rocailleuse, souvent glissante et assez abrupte mais de courte longueur nous mène aux chutes de Tchélépi

Nous découvrîmes enfin la cascade, dévalant en plusieurs étages sur des parois de basalte polis par le temps, projetant dans l’air une brume fine et rafraîchissante

Tout autour, la forêt galerie abrite des fougères arborescentes, des racines aériennes de figuiers étrangleurs et des orchidées épiphytes aux fleurs délicates, et également des ismenes festalis blanches  joliment appelée jonquille du Pérou ou lis araignée. C est un bulbe frileux d’origine andine, cultivé pour sa floraison éblouissante et parfumée qui s’épanouit durant deux mois. Ses fleurs curieuses et magnifiques, composées d’ue couronne en trompette prolongées par de longs pétales recourbés, sont semblables à de grosses araignées blanches. Elles sont portées en ombelles par une tige émergeant d’une touffe de feuillage rubané semblable à celui des amaryllis.

tandis que sur le sol humide s’épanouissent lianes et fougères primitives, vestiges d’une végétation submontagnarde typique des hauts plateaux de l’Ouest camerounais 

En approchant du bassin, nous avons été saisis par le fracas régulier de l’eau

On nous avait prévenus que les habitants venaient ici pour faire des offrandes aux esprits de la source : bananes plantains, grains de kola et poudre de camphre sont déposés sur les rochers sacrés, symboles d’une croyance profonde qui perdure dans le quartier de Bameghang . D’ailleurs, il est préférable de s’approcher des autorités lcoales de la chefferie pou robtenir l’autorisation de venir sur ce lieu

Les sentiers contigus offrent plusieurs points de vue : l’un, perché sur un verrou rocheux, permet d’admirer la cascade dans toute sa verticalité

En repartant, le souvenir du voile d’eau et de la fraîcheur persistante dans nos vêtements resta gravé, comme une invitation à revenir explorer ce joyau caché, entre mythes et nature, au cœur de la petite commune de Batcham.

Les Chutes de la Métché – Bafoussam

Nous garons notre véhicule sur la bande de terre rouge qui borde la route menant à Mbouda, là où un modeste panneau signale les chutes de la Métché. À peine coupés du moteur, nous percevons le grondement sourd de l’eau. Nous nous engageons sur un sentier creusé par les pieds et les pluies tropicales, et en quelques minutes nous descendons un escalier abîmé par le temps. Enfin, un trou dans la végétation révèle le premier voile d’eau : la cascade de près de quarante mètres de haut se fracasse sur des rochers polis, projetant une brume fine qui rafraîchit instantanément notre peau humide de sueur tropicale.

En nous rapprochant du bassin inférieur de la Métché, nous traversons une arche naturelle faite de fougères arborescentes, de lianes de raphia et de racines aériennes de figuiers étrangleurs. Des orchidées épiphytes aux couleurs délicates ponctuent les troncs moussus, tandis que des lianes de cacao sauvage témoignent de l’abondance floristique de cette zone submontagnarde. Au sol, la “lis blanche des termites” – Hymenocallis festalis – éclaire d’un blanc pur les sous-bois ombragés.

Les habitants nous ont confié que jadis, ce lieu servait de tribune solennelle pour des offrandes aux esprits de la chute de la Métché : manioc, grains de kola et poudre de camphre étaient déposés sur un rocher sacré, vestige encore visible à droite avant d’apercevoir les chutes. Nous avons retrouvé, dissimulées entre deux blocs de granit, des traces de pigments rouges et jaunes, vestiges muets de ces rituels d’antan où la cascade personnifiait la force et la purification.

La Métché porte aussi la mémoire sombre d’exécutions sommaires perpétrées entre 1955 et 1959. Des nationalistes et indépendantistes camerounais, militants de l’UPC et d’autres mouvements, étaient ligotés, parfois abattus d’une balle, puis jetés du haut de la cascade par les forces coloniales françaises et leurs supplétifs. Les témoignages oraux et les documents d’archives évoquent ces “largages” nocturnes, sans procès ni aucune forme de justice.

Le 12 septembre 1959, un événement marquant mit fin à ces pratiques : Jacob Fossi, prisonnier de l’UPC, attacha son bourreau – le gendarme André Houtarde – et l’entraîna dans la chute. Tous deux trouvèrent la mort, et ce drame désorganisa définitivement les exécutions. Depuis lors, la cascade est devenue un lieu de mémoire officieux, où les riverains déposent spontanément des plantains, des amulettes de poudre de camphre et des grains de kola sur le rocher sacré, en hommage aux victimes. Ces offrandes, renouvelées à chaque saison des pluies, témoignent d’une mémoire vivante et d’un rituel ancestral inscrit dans la géographie locale.

Malgré l’ampleur de ces tragédies, aucune commémoration officielle n’a jamais été organisée et l’histoire de ces massacres reste peu enseignée dans les manuels scolaires camerounais. Des groupes Facebook et des publications sur des portails nationaux relaient aujourd’hui ces récits, dénonçant l’“oubli institutionnel” et appelant à la reconnaissance formelle du site. Certains guides locaux proposent désormais une visite commémorative, mais l’État camerounais n’a pas reconnu la Métché comme mémorial national. Les historiens plaident pour l’installation d’une plaque explicative et l’organisation d’une journée de commémoration, tandis que la préservation du lieu, menacé par l’érosion et le tourisme informel, requiert un plan de conservation alliant respect du patrimoine et développement local durable.

Nous avons repéré cette femelle cordon-bleu à joues rouges . Son corps élancé, long d’à peine dix à douze centimètres du bec à la queue, pèse moins de quinze grammes ; sur ses fines pattes rosées, elle arbore un plumage d’un brun chaud sur le dos, tandis que ses flancs et son ventre se parent d’un bleu pâle, presque laiteux, qui s’estompe en gris-bleu chez les plus timides des juvéniles.

Tandis que le soleil amorce sa descente et que les ombres s’allongent, le flot de la Métché prend des reflets d’or liquide. Nous quittons ce sanctuaire naturel le cœur empli de l’énergie brute des chutes, porteurs de la promesse de revenir à l’aube pour surprendre la brume dansante et entendre, à nouveau, l’écho infini de l’eau vive.

FAUNE ET FLORE à la Métché et environs

ISMENE FESTALIS BLANCHE – Chutes de Tchélépi BAFOUSSAM REGION OUESt CAMEROUN

FEMELLE CORDON-BLEU A JOUES ROUGES – CHUTES DE LA METCHE – BAFOUSSAM – CAMEROUN

VIDEOS sur Bafoussam et  et la Métché et environs

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La Cuisine à proximité de la Métché

Toutes les informations, par région sur la gastronomie camerounaise en suivant ce lien : La Cuisine camerounaise

RESTAURANT LA TERRASSE BAFOUSSAM

Nous faisons halte à La Terrasse juste en face du grand marché aux fruits, là où l’effervescence des étals colorés se mêle à l’odeur sucrée des mangues et des papayes. Nous franchissons une porte rustique encadrée de verdure grimpante, des lianes retombant paresseusement sur la façade recouverte de street art camerounais aux teintes vives, hommage à la créativité locale. À l’intérieur, le bois de récupération, les coussins en wax bariolé et les plantes suspendues créent un cocon si chaleureux qu’on oublie presque le tumulte extérieur, seul un filet de musique douce nous rappelle qu’il est encore midi.

Installés sur des bancs en bois brut, nous dominons les allées du marché, où les passants s’arrêtent parfois pour nous saluer en un sourire échangé par-delà les vitres ouvertes. Nous plongeons dans le menu : chaque jour, une spécialité régionale différente met à l’honneur un produit du terroir, et les jus de fruits frais – bissap vif et yuzu délicat – nous rafraîchissent avant même que nos plats n’arrivent. Nous optons pour un couscous aux légumes généreux, des filets de poulet panés accompagnés de frites dorées et d’alloco fondant, puis un émincé de tripes parfumé posé sur un lit de riz blanc, parfumé aux épices.

Lorsque les assiettes se posent devant nous, c’est un festival de couleurs et de senteurs : le couscous, orangé de carottes et de patates douces, exhale un doux fumet de coriandre, le poulet croustille sous une chapelure épicée, et le riz de tripes joue de note piquante et de tendresse surprenante. Nous trinquons avec deux bières locales au goût malté, admirant la danse des clients et le ballet incessant des vendeurs de fruits dans la rue. Le rythme est jeune, presque festif, même si la serveuse manque parfois de chaleur dans son sourire ; ce détail, loin de nous gâcher le repas, ajoute une pointe de réalisme à ce décor presque idyllique.

Le total s’affiche sur l’ardoise : 11 000 FCFA pour ce festin simple mais délicieux, un tarif qui semble défiant toute concurrence. Nous repartons le pas léger, porteurs de goût et de couleurs, convaincus d’avoir trouvé ici un refuge où la tradition culinaire camerounaise se savoure dans un écrin de convivialité et d’authenticité.

ndolé

De retour au restaurant La Terrasse de Bafoussam pour le déjeuner, nous avons retrouvé avec plaisir l’ambiance chaleureuse et l’accueil attentionné qui nous avaient séduits la veille. L’offre culinaire étant limitée dans les environs, ce choix s’est imposé naturellement.

Les enfants et Nadège ont opté pour un émincé de viande accompagné de frites ou de riz. Les lamelles de viande, nappées d’une sauce tomatée parfumée, ont ravi les papilles, bien que quelques morceaux plus gras aient moins plu aux enfants.

Pour ma part, j’ai choisi de découvrir le ndolé, une spécialité camerounaise emblématique. Ce plat, originaire du peuple Sawa, est traditionnellement réservé aux grandes occasions et cérémonies. Il se compose de feuilles de Vernonia amygdalina, appelées feuilles de ndolé, connues pour leur légère amertume. Ces feuilles sont soigneusement blanchies pour atténuer leur amertume, puis mijotées avec de la pâte d’arachide, des oignons, de l’ail, et souvent agrémentées de viande, de crevettes ou de poisson fumé. Dans mon assiette, le goût prononcé du poisson fumé dominait légèrement, mais l’ensemble était savoureux et bien équilibré.

Le ndolé est généralement accompagné de bananes plantain frites, de riz ou de bâtons de manioc, appelés miondo. Ce plat riche en saveurs offre une expérience culinaire authentique, témoignant de la diversité et de la richesse de la gastronomie camerounaise

 

RESTAURANT CHEZ TATAMI A FOUMBAN

couscous japchae

Dès que nous avons franchi le seuil de la belle demeure reconvertie en restaurant, nous avons eu la sensation délicieuse de déjeuner chez l’habitant, comme si chaque détail avait été pensé pour nous envelopper de chaleur et de simplicité. La grande table est dressée avec soin, nappée d’un tissu aux motifs discrets, chaque couvert aligné avec justesse, chaque assiette de présentation attendant patiemment son heure. Notre guide du jour, un large sourire aux lèvres, nous a accueillis avec tant de générosité que nous nous sommes immédiatement sentis chez nous. Une télévision discrète diffuse en fond un programme léger, évoquant un agréable sentiment de familiarité, tandis que le menu, complet et varié, promettait d’éveiller nos papilles à chaque page tournée.

ROGNONS SAUTES A L’AIL ET TOMATE

Le service, chez Tatami, un peu contemplatif dans son rythme, nous a laissé le temps d’apprécier l’atmosphère paisible : on devine que chaque plat est préparé à la demande, un à un, comme une promesse de fraîcheur et d’authenticité. Lorsque l’on nous a servi les rognons sautés à l’ail et aux tomates, accompagnés du couscous japchae, nous avons tout de suite senti que ce repas allait rompre avec nos habitudes françaises. Les petits morceaux de rognon, tendres et délicatement relevés, se mariaient à merveille à l’onctuosité des tomates confites et à l’arôme puissant de l’ail frais ; chaque bouchée offrait cette vibration rustique propre aux viandes cuites à point, tout en gardant une surprenante légèreté.

POULET DG

Ce couscous japchae, loin des semoules que nous connaissons, se présente comme une pâte de maïs aux grains plus généreux, sublimée par une sauce feuille parfumée d’herbes locales. Sa texture étonnante, à la fois fondante et légèrement granuleuse, a éveillé en nous un plaisir primitif, celui d’un aliment simple, nourricier et profondément ancré dans la terre camerounaise. Chaque fourchetée nous rappelait la force minérale de la région, tout en offrant une douceur rassurante, comme un écho aux collines verdoyantes qui entourent Foumban.

Nadège et les enfants, quant à eux, ont choisi de se laisser tenter par le poulet DG nappé de sa sauce tomate-crème. Les légumes y apportaient une touche colorée, croquante et fraîche, tandis que la sauce, douce et légèrement acidulée, caressait les palais. Si le repas souffrait parfois d’une viande un peu parcellaire autour des os, la générosité de la présentation et la qualité des ingrédients compensaient largement cette petite réserve. Nous avons tous partagé un sentiment de satisfaction collective, un accord tacite sur le fait que ce poulet, malgré son allure modeste, était parfaitement en harmonie avec l’esprit de la maison : authentique, chaleureux, et résolument dépaysant.

Au moment de quitter ce havre de convivialité, nous avons ressenti un pincement d’émotion à l’idée de retourner en France, d’autant plus impatients de faire découvrir à nos proches ces saveurs nouvelles qui bousculent les habitudes. Nous savions déjà que, de retour chez nous, le souvenir de ces plats – rognons délicatement relevés, couscous de maïs parfumé, poulet DG raffiné – continuerait de chatouiller nos palais et d’égayer nos conversations, nous rappelant à quel point la cuisine est un voyage, un lien indéfectible entre les cultures et les hommes.

RESTAURANT ZANZIBAR – DSCHANG

POULET D.G.

Nous nous installons à l’intérieur, lovés dans les larges fauteuils en velours anthracite, sous la lumière tamisée qui fait scintiller les luminaires géométriques et réchauffe le décor moderne. La carte, volontairement restreinte, nous invite à choisir entre hamburgers, poulet frit, grillé ou DG. Margot et Nadège opèrent un changement radical de nos habitudes en optant pour le hamburger de poulet : deux vraies escalopes, tendres et juteuses, posées dans un bun moelleux, accompagnées d’une fine tranche de tomate et d’un lit de salade croquante. Nous les voyons savourer chaque bouchée, appréciant le contraste inattendu entre le croustillant léger de l’escalope panée et la douceur du pain, un plaisir simple et réconfortant qui, de retour en France, nous fera redécouvrir le sandwich sous un jour nouveau.

Bastien, de son côté, choisit un poulet rôti en sauce, enrichi de plantains mûrs. Les morceaux, dorés à souhait, sont baignés dans une sauce épicée à la tomate, dont les reflets carmin se reflètent sur les plantains fondants. Chaque tranche de plantain, doucement confite, apporte une note sucrée qui adoucit la puissance de la sauce, tandis que la peau du poulet, croustillante, libère un parfum fumé qui emplit l’air.

Pour ma part, je reviens  au Poulet DG, où les frites de pomme de terre, mêlées à la sauce rouge profonde et aux quartiers de volaille, créent une nouvelle expérience sensorielle : les bâtonnets, d’abord croquants, s’assouplissent sous l’onctuosité du jus épicé et deviennent le compagnon idéal de chaque morceau de poulet. Cette association, si éloignée de nos standards français, nous surprend agréablement et nous convainc que le mariage de textures peut révéler des saveurs insoupçonnées.

Autour de nous, les conversations s’animent, le cliquetis des couverts rythme l’atmosphère chaleureuse, et nous regrettons seulement que les bières servies ne soient pas plus fraîches. Lorsque vient l’addition — 12 500 FCFA pour quatre — nous sourions, conscients d’avoir vécu un véritable moment de partage et de découverte. De retour en France, l’idée de reproduire ces instants gourmands nous enchante : réinventer le burger avec de vraies escalopes, associer plantains et sauce épicée, mêler frites et jus de poulet rôti… autant de pistes qui promettent de bousculer nos habitudes culinaires et de prolonger l’esprit créatif de Zanzibar à Dschang.

EPICERIES SUPERMARCHES

MARCHE  A

FCMP+93Q, Bafoussam, Cameroun

Nous arrivons en plein matin au cœur de Bafoussam, attirés par le grand porche en béton brut qui s’ouvre sur le labyrinthe du marché central. Dès le seuil franchi, c’est un tumulte organisé qui nous saisit : l’écho des cris des vendeurs, la rumeur des clients négociant en medumba, en français ou en pidgin, et les pestaillons colorés des échoppes installées sur deux niveaux. Autour de nous, des sourires de femmes en pagnes bariolés, des gestes vifs d’hommes portant des fagots de bois ou de longues tiges de bananiers, tout concourt à cette cadence frénétique propre aux marchés bamiléké.

Sous la grande toiture en tôles ondulées, percée de lanterneaux pour laisser filtrer la lumière, s’étagent des allées étroites : à notre droite, les étals de légumes racines débordent de manioc blanc, d’ignames lisses et de taros à la peau sombre ; à gauche, des pyramides de plantains verts côtoient des paniers de bananes mûres, leur parfum sucré se mêlant à celui plus âcre des arachides encore en coque. Plus loin, des maraîchers déploient des feuilles d’oseille africaine et de chou local sur de larges nattes tressées, tandis que, derrière eux, les marchandes de feuilles de bananier soigneusement empilées nous rappellent les repas traditionnels préparés sous ces mêmes toits.

Nous foulons le sol poussiéreux, humide par endroit des eaux de lavage, et la chaleur monte doucement, portée par un souffle de vent chargé de senteurs : gingembre frais, piment rouge, coriandre et, derrière tout cela, une note poivrée qui rappelle le poivre de Penja. Parmi les étals, des enfants courent, vendant quelques grains de maïs grillé ou un sac plastique d’eau fraîche ; leur appel nasillard, traversé de rires, ponctue notre progression tandis que nous saluons un vieux commerçant sénégalais qui nous tend une brochette de boeuf épicé à grignoter.

Nous arpentons les allées du marché de Bafoussam, enveloppés par le tumulte des vendeurs et l’odeur entêtante des épices, quand nos yeux sont attirés par un panier de fruits aux formes fuselées, verts aux reflets jaunes, presque identiques à de petites mangues. Intrigués, nous approchons et apprenons qu’il s’agit du quinqueliba, ce « fruit magique » dont on dit qu’il soigne tout, du diabète au paludisme en passant par la typhoïde.

Au centre du marché, une vaste esplanade découvre un alignement de blocs en béton où sont installés les bouchers. Nous nous approchons, sentant monter à nos narines l’odeur métallique du sang mêlée à celle plus douce de l’huile de palme chauffée. Les quartiers de viande, soigneusement étiquetés en fonction de leur origine – chevreau local, boeuf en provenance de l’Adamaoua – sont prêts à être pesés. Un boucher-réparateur de haches nous fait cadeau d’une blague sur la meilleure façon de trancher un kilo de viande, et nous l’écoutons tout en admirant la précision de son geste.

Le premier étage du marché est réservé aux produits secs et aux épices : sacs de haricots niébé, fils d’arachides, grains de mil et de sorgho, l’ensemble tapissé de plastic translucide sous lequel se détache chaque couleur comme une mosaïque. Nous repérons les femmes Fulani, drapées de voiles légers, qui viennent remplir des sachets de lait en poudre et de bicarbonate de soude ; non loin, un vendeur de poisson séché fait craquer un gros morceau de mulet fumé sous nos yeux, tandis qu’un client en choisit un morceau pour son futur ndolé familial.

Entre les travées, quelques manguiers centenaires percent le toit, leurs troncs noueux supportant les ficelles de balançoires improvisées par des enfants qui jouent à cache-cache entre les caisses de tomates. Des colombes picorent les miettes de pain tombées des snacks où l’on sert bâtonnets de manioc frit et beignets sucrés, tandis que, au-dessus de nos têtes, un vautour silencieux plane, à l’affût des restes. Nous assistons à un échange vif entre un producteur de miel et un pharmacien local qui discute des vertus antiseptiques du miel forestier, cueilli dans la vallée voisine.

À l’heure où le marché bat son plein, nous nous arrêtons chez une marchande de jus de gingembre et tamarin, préparés dans de grandes marmites de métal. Elle nous offre une gorgée de son breuvage épicé et doux à la fois, tandis qu’un accordéoniste avance parmi les étals en jouant un air entraînant. Nous partageons ce moment, posés sur un banc de pierre, entourés des sacs pleins de légumes, d’épices et de tissus aux motifs géométriques, échangeant anecdotes et rires avec les habitués qui nous invitent à revenir lors du grand marché hebdomadaire, quand tout Bafoussam se retrouve ici.

En quittant ce microcosme vibrant, nous emportons avec nous le souvenir des couleurs vives, des conversations mêlées et de la danse perpétuelle des commerçants : un chant animé où se mêlent histoire, vie sociale, nature généreuse et traditions artisanales, tout ce qui fait du marché central de Bafoussam le cœur palpitant de la région de l’Ouest.

LE REPERE

FCHF+WH Bafoussam, Cameroun +237695385804

SUPERMARCHE SIM

FC8F+3M5, Av. Pachong Adolf, Bafoussam, Cameroun

Supermarché Kilimandjaro :

Situé à Nkongsamba, ce supermarché est une option populaire pour acheter des produits alimentaires et autres articles essentiels

LES BANQUES

Voici quelques options pour trouver une banque avec distributeur de billets à Bafoussam, Cameroun :

  1. Société Générale Cameroun : Située sur la N6, cette banque dispose de distributeurs automatiques.
  2. Union Bank of Cameroon Plc – Bafoussam Branch : Localisée sur la Rue Commerciale à Bafoussam, elle offre également des services de retrait.
  3. La Régionale Bank – Ouest : Située à l’entrée du marché A, cette banque propose des distributeurs automatiques accessibles 24h/24.
  4. CCA Bank : Avec un réseau de distributeurs automatiques, cette banque est une autre option fiable à Bafoussam

À Nkongsamba, vous pouvez trouver des distributeurs automatiques dans plusieurs banques et agences financières. Voici quelques options :

    1. Western Union – Campost : Situé au centre-ville de Nkongsamba, cette agence propose des services financiers et des distributeurs automatiques.
    2. La Régionale d’Épargne et de Crédit : Une autre option fiable pour accéder à des distributeurs automatiques dans la région.
    3. Western Union – Sofina Nkongsamba : Localisé sur l’avenue commerciale, cette agence dispose également de distributeurs.

LES LOGEMENTS à prximité de la Métché

 LA MAISON BLANCHE BAFOUSSAM

Nous arrivons enfin à Bafoussam, au terme d’un long périple marqué par un retard imprévu, imposé par un convoi militaire. Ce contretemps nous a malheureusement fait perdre une nuit de réservation à La Maison Blanche, sans possibilité d’annulation ni de report. Mais qu’importe. Fatigués, certes, nous sommes surtout impatients de découvrir notre lieu de repos.

Lovée dans une ruelle tranquille derrière la station Tradex de Kamkop, à seulement trois cents mètres du tumulte de la Nationale, La Maison Blanche se dévoile peu à peu. L’allée en terre, crevassée par les intempéries, nous mène jusqu’à une grille sobrement gardée de nuit par un veilleur discret.

La villa, d’un blanc immaculé, tranche élégamment avec les nuances poussiéreuses du chemin. Ses volumes simples sont rythmés par de larges baies vitrées laissant filtrer la lumière douce du soir. Sous nos pieds, un dallage en pierre claire contraste avec les fauteuils profonds en cuir noir qui nous tendent les bras — promesse d’un premier moment de repos.

À l’intérieur, Michel nous accueille avec une chaleur feutrée. Il nous guide jusqu’au salon, vaste pièce baignée de lumière, aux murs blancs épurés. Attenante, la cuisine séduit au premier regard : plan de travail en granit sombre, plaque de cuisson moderne, réfrigérateur généreux. Déjà, nous rêvons d’y préparer un ndolé fumant ou un couscous manioc-maïs… Mais un inventaire rapide tempère nos élans : une seule poêle un peu cabossée, pas de louche, et trop peu de plats de service. Il faudra improviser.

À l’étage, deux chambres avec salles de bains attenantes nous attendent. L’eau chaude y coule avec une pression plus que satisfaisante, et chaque pièce respire le confort discret. Une troisième chambre au rez-de chaussée comble nos attentes

 

Mais c’est la terrasse du premier étage qui nous séduit le plus. Face à la chaîne bleutée des Bamboutos, nous nous penchons sur la balustrade, respirons à pleins poumons l’air vif des montagnes et écoutons le murmure lointain de la ville, étouffé par l’altitude.

Dès la première soirée, le service de conciergerie se montre d’une réactivité exemplaire : un simple coup de fil, et Michel intervient suite à une fuite sous l’évier — le tuyau de vidange n’était pas raccordé. Après avoir épongé l’eau, nous cherchons en vain la clé de la porte arrière de la cuisine. Là encore, un mot suffit : le problème est rapidement résolu.

La présence calme du gardien de nuit ajoute un sentiment de sécurité, presque domestique. Le Wi-Fi, d’une stabilité remarquable, nous permet de télécharger guides et cartes en un clin d’œil, planifiant sereinement les étapes à venir. Le parking privé complète cette impression que chaque détail a été pensé pour conjuguer confort moderne et sérénité.

Seul véritable bémol : l’absence de machine à laver. Nos vêtements, étendus entre deux chaises sur la terrasse, sèchent au gré du vent des plateaux — un inconvénient transformé, presque, en anecdote charmante.

Malgré les couacs initiaux et le manque de quelques ustensiles, nous réalisons, en refermant doucement la porte de La Maison Blanche derrière nous, que notre séjour à Bafoussam commence sous les meilleurs auspices : dans un écrin de calme, de propreté et de convivialité. Ici, chaque rideau entrouvert semble révéler un atout caché, et chaque sourire croisé nous rappelle que l’accueil, au Cameroun, est souvent plus vaste que les murs qui l’abritent.

SAMS HOTEL NKONGSAMBA

Le SAM’S HOTEL Nkongsamba est un établissement situé à Ekangté Mbeng, dans la ville de Nkongsamba, Cameroun. Cet hôtel offre un cadre chic et confortable pour les voyageurs souhaitant séjourner dans la région. Bien que les informations détaillées sur les services et les commodités de l’hôtel soient limitées, il est recommandé de contacter directement l’établissement pour obtenir des détails spécifiques sur les chambres, les tarifs et les services proposés.

Nkongsamba, située dans la région du Littoral, est une ville connue pour ses paysages pittoresques et ses attractions naturelles, telles que les chutes d’Ekom-Nkam. Séjourner au SAM’S HOTEL Nkongsamba peut offrir une base idéale pour explorer ces sites et découvrir la culture locale.

LES LIENS VERS LES PHOTOS de Bafoussam et  environs

CONVOI MILITAIRE DE IKOK A BUEA – Entre Paysages Éblouissants et Enjeux Sécuritaires – REGION OUEST CAMEROUN

LES BROCHETTES D’ESCARGOTS EN BORD DE CHEMIN – ROUTE DE BAFOUSSAM

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J 1019 MUSEE DE LA CHEFFERIE DE BAFOUSSAM REGION DE L’OUEST CAMEROUN

J 1019 MARCHE A DE BAFOUSSAM REGION DE L’OUEST CAMEROUN

J 1019 LE KINKELIBA – MARCHE A DE BAFOUSSAM REGION DE L’OUEST CAMEROUN

J 1019-20 RESTAURANT LA TERRASSE BAFOUSSAM REGION DE L’OUEST CAMEROUN

J 1019 le YOUZOU RESTAURANT LA TERRASSE BAFOUSSAM REGION DE L’OUEST CAMEROUN

J 1019 LA KADJI-BEER RESTAURANT LA TERRASSE BAFOUSSAM REGION DE L’OUEST CAMEROUN

J 1020 MARCHE de BAMENDJOU – BAFOUSSAM REGION DE L’OUEST CAMEROUN

J 1020 CHEFFERIE de BAMENDJOU – BAFOUSSAM REGION DE L’OUEST CAMEROUN

J 1020 CHEFFERIE de BANDJOUN- BAFOUSSAM REGION DE L’OUEST CAMEROUN

J 1020 MUSEE BANDJOUN STATION- BAFOUSSAM REGION DE L’OUEST CAMEROUN

J 1020 MUR DES HONNEURS A BAHOUAN- BAFOUSSAM REGION DE L’OUEST CAMEROUN

J 1021 MUSÉE DES ARTS ET TRADITIONS BAMOUN – FOUMBAN REGION OUEST CAMEROUN

J 1021 LE PALAIS DES ROIS DE FOUMBAN REGION OUEST CAMEROUN

J 1021 LES SCULPTEURS DE BRONZE DE FOUMBAN REGION OUEST CAMEROUN

J 1021 LE GRAND MARCHE DE FOUMBAN REGION OUEST CAMEROUN

J 1021 RESTAURANT CHEZ TATAMI FOUMBAN REGION DE L’OUEST CAMEROUN

J 1022 LES CHUTES DE TCHELEPI BAMOUGONG BAFOUSSAM REGION OUEST CAMEROUN

J 1022 LE CHAMPIGNON DES TERMITES – CHUTES DE TCHELEPI BAMOUGONG BAFOUSSAM REGION OUEST CAMEROUN

J 1022 LES CHUTES DE LA METCHE BAFOUSSAM REGION OUEST CAMEROUN

LA CARTE ROSE AFRIQUE CENTRALE

J 1023 LES CHUTES DE MAMI WATA DSCHANG REGION OUEST CAMEROUN

J 1023 RESTAURANT ZANZIBAR DSCHANG REGION OUEST CAMEROUN

LES LIENS

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