CORDOUE « La Belle Andalouse » – ESPAGNE
Cordoue, ancienne capitale de l’Espagne musulmane, règne en maîtresse sur un territoire central de l’Andalousie. Le Guadalquivir, paisible dans son cours, traverse la province d’est en ouest, fertilisant une vaste plaine dédiée à la culture des céréales, de la vigne et des oliviers.
Vers le nord, les paysages se densifient, atteignant les sommets de la Sierra Morena, une forêt dense prisée pour la chasse.
Au sud, les terres prennent de l’altitude jusqu’aux montagnes des chaînes Bétiques. Sur ces sols calcaires, où s’étendent les oliveraies, se dressent les villages blancs et nobles, érigés dans un style baroque méticuleux. Les montagnes abritent une faune variée, offrant des paysages à couper le souffle.
La province de Cordoue, témoin de son passé ibérique, romain et musulman, est imprégnée de traditions. Son riche patrimoine architectural témoigne de son histoire mouvementée, tandis que sa gastronomie a connu un essor remarquable en préservant les recettes variées de la cuisine traditionnelle
HISTOIRE DE CORDOUE
Depuis le paléolithique, la province de Cordoue porte l’empreinte de l’homme. Les Tartessiens et les Orétans se sont disputé ces terres riches en mines de fer, de plomb et de cuivre. Les Romains les ont conquis, séduits par la beauté des paysages et la fertilité de la vallée, laissant derrière eux de nombreuses constructions qui témoignent de leur passage. Avec l’expansion musulmane dans la péninsule ibérique, l’Al-Andalus de Cordoue est devenu le principal centre culturel et économique de l’Europe médiévale.
Sous l’émirat indépendant d’Abd al-Rhaman Ier et le califat omeyyade d’Abd al-Rhaman III, Cordoue a atteint son apogée historique. Les enseignements des plus grands penseurs comme Sénèque, Maïmonide ou Averroès ont diffusé dans le monde entier la splendeur et la gloire de Cordoue.
Après la reconquête chrétienne, les repeuplements de la vallée du Guadalquivir par Charles III et les agitations sociales du XIXe siècle, la province a entamé une nouvelle phase historique. Aujourd’hui, cet havre andalou conserve un patrimoine architectural remarquable qui saura séduire les voyageurs les plus exigeants.
Cordoue est mondialement connue pour sa mosquée-cathédrale. Sa vieille ville, classée au patrimoine mondial, est un dédale de ruelles pittoresques, de cours fleuries, de places charmantes et de tavernes animées où l’on peut savourer la gastronomie locale ou assister à un spectacle de flamenco envoûtant.
La vieille ville de Cordoue dévoile toute sa splendeur à travers des trésors architecturaux tels que la mosquée-cathédrale, l’alcazar des rois catholiques, la synagogue et le pont romain. Chacun de ces sites témoigne de la richesse culturelle et de la coexistence harmonieuse des cultures chrétienne, islamique et juive au fil des siècles.
Parmi les incontournables, le quartier juif, la tour de Calahorra, le théâtre romain, les Caballerizas Reales (écuries royales) et la place de la Corredera offrent une plongée captivante dans l’histoire de la ville. Un détour par la Medina Azahara, ancien siège du califat de Cordoue et plus grand site archéologique d’Espagne, est également un voyage dans le temps inoubliable, accessible en autobus depuis la ville.
Au-delà de ses monuments, Cordoue charme par ses rues sinueuses, ses places animées et ses patios parés de fleurs. Les festivités cordouanes prennent vie à
La scène culinaire de Cordoue est tout aussi riche et invitante. Les quartiers de San Lorenzo, San Andrés et Santa Marina sont réputés pour leurs tapas variées
Enfin, pour compléter votre expérience à Cordoue, laissez-vous emporter par l’art équestre, assistez à un spectacle de flamenco envoûtant dans un tablao ou accordez-vous un moment de détente dans un hammam traditionnel. La ville offre une multitude d’expériences riches et mémorables à savourer.
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POUR RETROUVER TOUTES LES PHOTOS DE CORDOUE A L’EXCEPTION DE L’ALCAZAR ET DE LA MOSQUEE CATHEDRALE EN SUIVANT LE LIEN : J 148 – VISITE DE CORDOBA – CORDOUE
Au début de notre parcours, nous sommes immédiatement impressionnés par la splendeur des palais, comme celui de la Merced près de la Place Colón : autrefois un couvent dédié à Notre Dame de la Miséricorde, il abrite aujourd’hui la Préfecture de Cordoue. Ce bâtiment singulier est un parfait exemple du style baroque cordouan. Construit en deux phases au cours du XVIIIe siècle, il se distingue par son église principale érigée en 1745, ornée de magnifiques stucs, abritant le plus beau retable baroque de Cordoue.
Continuons notre exploration en empruntant la calle Cruz Condé jusqu’à la place de Las Tendillas, où se tient le marché de Noël, malheureusement fermé en semaine.
JUDERIA
À proximité de la Mezquita, nous nous aventurons dans la Judería, le quartier juif chargé d’histoire de Cordoue. Passant à travers les remparts de la porte d’Almodovar, nous pénétrons dans cet endroit classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, où chaque rue révèle les trésors cachés de la ville.
Nous nous promenons parmi les maisons blanches ornées de fleurs, nous nous arrêtons devant les patios tranquilles agrémentés de fontaines à l’architecture typiquement andalouse, et nous nous imprégnons de l’atmosphère enivrante des petites places où résonnent les mélodies des guitaristes et des danseurs de flamenco. À chaque coin de rue, les parfums de thé et les arômes exotiques éveillent nos sens.
C’est ici, dans la Judería, que nous découvrons la fameuse calleja de las Flores, l’une des rues les plus emblématiques de Cordoue ! Bénéficiant d’une situation idéale, ce quartier nous offre un accès facile aux principaux monuments de la ville, faisant de notre visite une expérience inoubliable à Cordoue.
LA RUELLE DES FLEURS
La ruelle des Fleurs, située dans le quartier juif, offre une vue imprenable sur la tour de la cathédrale.
Cette voie pittoresque, sans issue, fait face à la façade nord de la mosquée et mène à une place qui offre une vue magnifique sur la tour de la cathédrale. Typique de l’Andalousie, elle est bordée de charmantes maisons blanches aux balcons ornés de fleurs débordantes.
ALCÁZAR DE LOS REYES CRISTIANOS (DES ROIS CATHOLIQUES)
Sur la rive du Guadalquivir, en bordure de la Judería. l’Alcazar Cordouan, forteresse et palais aux murs solides, construit au XIVe siècle, sous le règne d’Alphonse XI, abrita la cour des Rois Catholiques pendant quelques années, puis devint le siège de l’Inquisition, lieu de passage de Christophe Colomb et même prison ; l’Alcázar reste avant tout un lieu chargé d’histoire
Il renferme à l’intérieur une grande partie de l’évolution architecturale cordouane. Des vestiges romains et wisigoths coexistent avec ceux d’origine arabe dans ce site majestueux, puisqu’il fut le lieu de prédilection des différents souverains de la ville.
POUR RETROUVER TOUTES LES PHOTOS DE L’ALCAZAR DE CORDOUE SUIVEZ LE LIEN : J 148 – VISITE DE CORDOBA – L’ALCAZAR DE LOS REYEZ CATHOLICOS
L’Alcázar de los Reyes Cristianos de Cordoue résume à lui seul une grande partie de l’histoire de la ville. Construit en 1328 par Alphonse XI, ce monument a été le théâtre d’événements cruciaux de l’histoire de l’Espagne.
Depuis la conquête chrétienne de Cordoue par Fernando III en 1236, il a servi de résidence royale. À l’époque romaine, il avait déjà l’apparence d’une forteresse, profitant de son emplacement stratégique sur les rives du Guadalquivir. Pendant la domination musulmane, il faisait partie du complexe de bâtiments de la forteresse omeyyade.
Au fil des siècles, l’Alcázar a rempli diverses fonctions. À l’époque moderne, il a été le siège de l’Inquisition, puis, de 1822 à 1931, il a été utilisé comme prison. Plus tard, il a été converti en installations militaires jusqu’à son transfert à la mairie de Cordoue en 1955.
L’Alcázar se distingue des forteresses arabes traditionnelles par son architecture défensive, marquant ainsi une évolution dans la construction militaire lors de la Reconquête chrétienne à Cordoue. Pendant une décennie, cet espace a été le centre de la stratégie de conquête du royaume de Grenade, ce qui a conduit les Rois Catholiques à y séjourner à plusieurs reprises. En fait, c’est ici qu’est née l’infante María, future reine du Portugal, et que Christophe Colomb a eu des discussions avant son premier voyage en Amérique.
Le complexe de l’Alcázar forme une enceinte presque carrée, défendue par des tours aux sommets. Alphonse XI a cherché à créer une unité architecturale parfaite, faisant référence à l’art gothique européen dans une ville qui avait longtemps été sous domination musulmane. Ainsi, il a érigé un château-palais qui rivalise avec la mosquée voisine.
Parmi les tours de l’Alcázar, la principale, située au nord-est, est la Tour de la Soumission, ainsi nommée parce que c’était l’endroit où l’on prêtait serment pour défendre la forteresse et où les rois proclamaient leurs décrets. Au sommet se trouve la salle principale ou salle de réception, dotée d’une voûte d’ogives reposant sur des chapiteaux sculptés de motifs végétaux d’influence française. Juste en dessous se trouve la citerne qui alimentait en eau les bains royaux.
Au nord-ouest se dresse la Tour du Lion, principal accès au Campo Santo de los Mártires. C’est la plus ancienne du complexe, de forme carrée, avec deux étages et de larges bandes de style almohade. Ses quatre faces extérieures sont ornées de terrasses et de créneaux. À l’intérieur, les deux étages sont voûtés avec des arcs en ogive et des nervures en pierre de Cordoue. La tour tire son nom de l’une des gargouilles qu’elle abrite au dernier étage.
La Tour de l’Inquisition ou des Jardins se trouve au sud-ouest et est plus récente que les précédentes, de forme circulaire. Extérieurement, elle présente des pierres taillées en corde et en brique, surmontées d’un corps octogonal en brique. À l’intérieur, elle comporte trois étages avec des chambres voûtées en demi-cercle. Cette tour a longtemps servi d’archives. Une partie de son intérieur abrite le Patio Morisco, un exemple de plan purement musulman à section rectangulaire, orné de stuc avec des motifs représentant des châteaux, des lions et des dentelles arabes.
Ces trois tours sont reliées par des parapets munis de créneaux en pierre de taille et des ouvertures intermédiaires. Il n’y a pas de référence à une quatrième tour, hormis quelques gravures anciennes. Cette tour était à l’origine appelée la Tour de la Colombe ou de la Veille.
La primitive Huerta del Alcázar a évolué pour devenir les magnifiques jardins que les visiteurs peuvent admirer aujourd’hui, couvrant environ 55 000 mètres carrés. Ces jardins abritent une grande variété d’espèces végétales indigènes, dans la tradition des jardins arabes, avec des palmiers, des cyprès, des orangers, des citronniers et bien d’autres. Les fontaines et les étangs parsèment ces jardins, créant un espace unique qui reflète la culture cordouane. Les grands bassins de l’étage supérieur ont été ajoutés au XIXe siècle, ajoutant encore à la beauté et à la grandeur de l’ensemble.
Classé monument historique dès 1931, l’Alcazar fait partie intégrante de la zone déclarée site du patrimoine mondial par l’Unesco en 1994, témoignant de son importance culturelle et historique incontestable.
LE JARDIN BAJO
Le Jardin Bajo, cette vaste portion de verdure, adopte une disposition pratiquement orthogonale et occupe une partie de l’ancienne Huerta del Alcázar, aménagée au milieu du XXe siècle.
Ce jardin présente des caractéristiques remarquables, notamment ses deux plans d’étangs, bordés d’alignements d’orangers qui ajoutent une touche de fraîcheur et de couleur.
De plus, une rangée de cyprès taillés avec soin contribue à donner à ce jardin une réinterprétation moderne du modèle hispano-arabe classique. Ces éléments combinés confèrent au Jardin Bajo une ambiance à la fois paisible et empreinte d’histoire, invitant les visiteurs à la contemplation et à la détente
PASEO DE LOS REYES
Le Paseo de los Reyes, cette allée qui borde les jardins du côté gauche, est orné de statues rendant hommage aux rois qui ont joué un rôle crucial dans l’histoire de l’Alcázar. Ces sculptures, réalisées par Pablo Yusti Conejo vers 1960, témoignent de l’engagement perpétuel envers ces souverains qui ont marqué le destin de cette majestueuse construction.
Remontons brièvement le cours de l’histoire pour découvrir les monarques liés à l’Alcázar :
Après le règne d’Alphonse XI, d’autres rois ont habité l’Alcazar, don’t Pierre Ier de Castille, qui, à la fin de son règne, se rallia aux troupes musulmanes de Grenade et tenta d’attaquer le château chrétien.
Sous le règne d’Enrique II, des travaux de renforcement des mu
Enrique III contribua à l’entretien de l’Alcázar, lui conférant davantage l’apparence d’un palais.
Quant à Enrique IV, surnommé l’Impuissant, il séjourna plusieurs jours à l’Alcazar, y célébrant notamment son mariage avec l’infante portugaise, mère de la Beltraneja.
Outre les chambres royales, l’Alcázar accueillait également la noblesse cordouane, tel Alonso de Aguilar, qui y résida un certain temps et administra cette forteresse-château.
Enfin, les Rois Catholiques, à qui l’enceinte doit son nom, résidèrent dans le palais pendant le siège du royaume de Grenade. C’est d’ailleurs dans l’Alcázar que l’Infante María, future reine du Portugal, vit le jour lors d’une de ces occasions mémorables pour notre ville.
AQUAS FONTIS AURAE 1 & 2
L’eau, élément essentiel de la vie et de la préservation de ce lieu emblématique, joue un rôle majeur dans le complexe de l’Alcázar.
Sous l’empire d’Auguste, le premier empereur romain, Cordoue connut une expansion urbaine qui nécessita la construction du tout premier aqueduc de la ville. Auparavant, elle dépendait principalement des nappes souterraines alimentées par de nombreux puits. Baptisé initialement « Aqua Augusta » puis plus tard renommé « Aqua Vetus », ce remarquable ouvrage acheminait quotidiennement entre 25 000 et 35 000 mètres cubes d’eau vers la capitale, parcourant plus de 19 kilomètres, la plupart du temps clandestinement.
Durant le premier siècle de notre ère, une période marquée par la prospérité économique et le faste, Cordoue fut le théâtre d’un programme monumental d’envergure, avec l’installation de plus d’une centaine de fontaines sous le règne de l’empereur Tibère. C’est à cette époque que fut érigé le deuxième aqueduc de la ville, durant le règne de l’empereur Domitien, entre 81 et 96 après J-C, baptisé « Aqua Nuova Domitiana Augusta ». Bien que délivrant moins d’eau que son prédécesseur, l’Aqua Vetus, il permit à Cordoue de figurer parmi les villes les mieux approvisionnées de tout l’empire romain.
Par la suite, un troisième aqueduc, datant de la période tardive de l’Empire romain, fut construit, passant par l’emplacement actuel de la gare routière. Les Arabes le désignèrent comme l’aqueduc fournissant de l’eau à la Fontaine Dorée ou Aqua Fontis Aureae. Cette infrastructure alimentait en eau les étangs de la rue Cairuán, les douves murales et les bassins de l’Alcázar de los Reyes Cristianos.
LES ECURIES ROYALES
Appartenant à l’Alcázar, les Écuries Royales de Cordoue suscitent la curiosité des visiteurs.
C’est ici, au cœur de cet édifice emblématique, que fut élevé le Cheval Andalou, symbole de la Pure Race Espagnole.
Créées en 1570 sur ordre du roi Philippe II, grand amateur de chevaux, ces écuries ont joué un rôle crucial dans la création d’une nouvelle lignée équine à Cordoue.
De renommée internationale, les écuries royales de Cordoue ont été le berceau des célèbres chevaux d’Andalousie. Transformées en caserne pour une unité de cavalerie de 1842 à 1995, elles ont abrité les prestigieuses 7e écuries d’étalons de l’Armée, élevage dédié à la reproduction équine. Plus de cent chevaux andalous et arabes d’une qualité exceptionnelle, utilisés pour l’attelage des voitures, le dressage et l’insémination des juments, tant militaires que civiles, ont été soignés dans ces installations.
Malheureusement, l’ensemble original des Écuries Royales a été détruit lors d’un incendie en 1735. Reconstruites sous le règne de Ferdinand VII et agrandies sous celui de Charles III, les écuries affichent les armoiries de ce dernier au-dessus de leur porte principale.
L’écurie elle-même est l’espace central de ce vaste bâtiment. Comparée à une « Cathédrale du Cheval » par García Lorca, elle est organisée en trois nefs, avec un dallage alternant des pierres noires et blanches caractéristiques de Cordoue, et une voûte d’arête soutenue par des arcs en brique et de solides piliers en pierre délimitant les stalles de chaque côté.
Véritable haut-lieu de l’équitation, symbole d’une discipline ancestrale, les Écuries Royales sont très prisées des passionnés et des amateurs. Les visiteurs peuvent découvrir ses installations gratuitement et assister à des spectacles époustouflants.
En soirée, des spectacles payants allient le dressage des chevaux à des performances de flamenco
BAÑOS CALIFALES
Juste à côté des Écuries Royales, les Bains Califaux méritent une visite. Vestiges des anciens bains ou hammams de l’Alcázar, ces bains du Califat sont les plus importants de la ville. Ils sont divisés en neuf pièces au fil du temps, comprenant des hammams et d’autres patios. Vous y trouverez différents chapiteaux et colonnes en marbre, témoins d’un lieu sacré où se déroulaient notamment les ablutions.
À quelques centaines de mètres de là se trouvent les Bains Arabes, perpétuant une tradition imprégnée de la culture andalouse. Considérés comme les plus grands bains maures d’Europe, ils accueillent, à la tombée de la nuit, des représentations de flamenco. Ces spectacles intimistes donnent toute sa profondeur à la tradition dès les premières notes.
Dans les « Baños Andalusí », trois zones distinctes correspondent à des réformes réalisées à différentes périodes. À l’est se trouvent les bains califaux, comprenant un portique, un vestiaire, une salle froide, une salle chaude, une salle de vapeur, ainsi qu’un four, un bûcher et des zones de service. Le parcours est conçu de manière à ce que les pièces principales soient dissimulées à la vue directe de l’extérieur.
Comme lien entre les bains califaux et ceux de l’époque almohade, une salle à arcades est présente. À l’origine, un jardin avec une fontaine dominait cet espace. De là, on accède à la salle de réception, construite au XIe siècle pendant la taifa de Séville. Cette salle était flanquée de deux petites pièces latérales, l’une servant de transition vers une salle de bain du Xe siècle et l’autre donnant accès directement au couloir du bûcher.
Au XIIe siècle, sous le règne des Almohades, une dernière extension majeure des bains a été réalisée. Une nouvelle salle de bain privée a été construite, réutilisant la pièce latérale de la salle de réception comme vestibule, tout en conservant l’ancien four en service. Contrairement aux bains califaux, les bains almohades intègrent un petit bassin permettant aux utilisateurs de se laver les pieds.
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PUENTE ROMANO
Impossible de visiter Cordoue sans s’arrêter pour contempler le majestueux Pont Romain. Enjambant le Guadalquivir, cet ouvrage est véritablement unique en son genre. Initialement construit au Ier siècle avant J.-C., sous le règne d’Auguste, il a été restauré avec éclat en 2008, après plus de deux ans de travaux et un investissement considérable. Ses seize arches, embellies à l’époque califale, témoignent de son histoire millénaire. Pendant près de vingt siècles, ce pont fut le principal moyen d’accès à la ville. Ses arches reposent sur d’anciennes culées robustes, agrémentées d’avant-becs semi-cylindriques. Au centre du pont trône une sculpture datant de 1651, représentant saint Raphaël.
Aujourd’hui réservé aux piétons, le Pont Romain offre une agréable promenade sur son tablier, permettant aux visiteurs d’admirer les vues panoramiques sur la ville, le Guadalquivir, la rive opposée et la campagne environnante. Pour ajouter une touche d’histoire à votre visite, sachez que le Pont Romain a également été utilisé comme lieu de tournage dans la célèbre série télévisée Game of Thrones.
À l’extrémité du pont se dresse la Tour de la Calahorra, une ancienne tour défensive datant de l’époque musulmane. Classée monument historique artistique, elle abrite aujourd’hui le musée Al-Andalus, qui met en lumière la cohabitation entre différentes cultures à Cordoue. De sa terrasse, vous pourrez profiter d’une vue imprenable sur le Pont Romain et sur la ville de Cordoue elle-même.
PUERTA DEL PUENTE
La Puerta del Puente, avec la Puerta de Almodóvar et la Puerta de Sevilla, est l’une des trois portes subsistantes de l’ancienne ville fortifiée de Cordoue. Cette imposante porte, également connue sous le nom d’arc de triomphe ou « porte du pont », a été érigée en 1507 à l’occasion de la visite du roi Philippe II d’Espagne. Elle est étroitement liée au célèbre Pont Romain qui lui fait face.
Aujourd’hui, il est possible de monter jusqu’à la Puerta del Puente pour profiter de la vue depuis cet emblème historique de la ville. Ce site chargé d’histoire offre une perspective unique sur le passé glorieux de Cordoue et sur le majestueux Guadalquivir qui serpente à ses pieds.
MOSQUÉE-CATHÉDRALE (MEZQUITA-CATEDRAL)
La « Mezquita » est incontestablement le joyau emblématique de la ville, un véritable palimpseste architectural où se superposent différents styles qui se sont développés au cours de neuf siècles de construction et de transformations successives.
POUR RETROUVER TOUTES LES PHOTOS DE LA MOSQUEE CATHEDRALE DE CORDOUE SUIVEZ CE LIEN ; J 148 – VISITE DE CORDOBA – LA MOSQUEE – CATHEDRALE
La mosquée-cathédrale de Cordoue, également connue sous son ancien nom de « mosquée de Cordoue » (Mezquita de Córdoba) et sous son nom canonique et officiel de cathédrale Notre-Dame de l’Assomption (Catedral de Nuestra Señora de la Asunción), possède une histoire riche et complexe. Originairement un temple romain, elle a été transformée en basilique chrétienne au cours des premiers siècles de notre ère, sous la monarchie wisigothique. Plus tard, elle a été convertie en mosquée, devenant un symbole de la présence musulmane en Espagne du VIIIe au XIIIe siècle. Le monument témoigne de l’art des Omeyyades de Cordoue dans toute sa splendeur et a été inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1984.
Au-delà de son importance architecturale, la mosquée-cathédrale de Cordoue est un lieu chargé d’histoire, où les influences culturelles et religieuses se sont entremêlées au fil des siècles. Elle incarne la coexistence harmonieuse des traditions islamique, juive et chrétienne dans cette région. Une visite de ce monument est une plongée fascinante dans le passé de l’Espagne et une expérience inoubliable pour tout amateur d’histoire et d’architecture.
BASILIQUE WISIGOTHE DE SAINT-VINCENT
La mosquée-cathédrale de Cordoue a été érigée par l’émir musulman Abd al-Rahman Ier en 785, sur les fondations d’une ancienne église wisigothe, l’église San Vicente.
Sous le sol de l’ensemble monumental de la mosquée-cathédrale de Cordoue, se trouvent les vestiges archéologiques de la basilique wisigothe de Saint-Vincent. L’emplacement stratégique de ce centre religieux témoigne de l’importance de son contexte urbain, où se concentraient les principaux pouvoirs de la ville.
Les fouilles menées par Félix Hernández, ancien architecte conservateur de l’édifice, ont permis de découvrir des murs et des sols datant de cette époque. Sous l’oratoire initial d’Abd al-Rahman Ier, on trouve les vestiges d’une basilique rectangulaire, avec une nef centrale et un chevet d’abside, ainsi que les restes d’un réservoir d’eau potentiellement utilisé comme baptistère. Certaines pièces archéologiques récupérées lors de ces fouilles sont désormais exposées dans l’ensemble monumental.
Les mosaïques présentes dans une partie du sous-sol de la mosquée d’Abd al-Rahman Ier sont également remarquables. Elles recouvrent le sol d’une des salles de la basilique primitive et témoignent de la tradition romaine et paléochrétienne. Les motifs comprennent des ornements d’arcs entrelacés, des représentations du Saint-Esprit et du martyre, ainsi que des symboles géométriques et religieux, comme la croix.
Une découverte importante sur les murs de cette salle est une inscription en latin, « EX OFF [ICINA] LEONTI », indiquant l’atelier de construction et datant la construction aux environs du VIe siècle. Cette inscription est accompagnée d’un chrisme, symbole du nom de Christ en grec.
MOSQUEE PRIMITIVE D’ABDERRAHMANE I
La mosquée primitive d’Abd al-Rahman I adopte le plan d’une basilique, inspiré des modèles des mosquées de Damas et de l’Al-Aqsa de Jérusalem. L’espace est divisé en onze nefs perpendiculaires au mur de la qibla, articulé par un système d’arcs superposés. Cette approche architecturale, imprégnée d’influences helléniques, romaines et wisigothes, dépasse largement le simple développement de l’édifice pour exercer une influence majeure sur l’histoire de l’architecture mondiale. De plus, cette solution créative suppose la réutilisation des matériaux issus des constructions romaines et wisigothes précédentes, comme cela a été le cas pour la basilique de Saint-Vincent.
Les murs sont construits sur des piliers en pierre calcaire, disposés en quinconce, tandis que le sol primitif est constitué d’une épaisse couche de mortier posée sur de la terre tassée.
Quant à la toiture, l’extérieur présente un toit à deux versants, tandis que l’intérieur est soutenu par des poutres en bois ornées de motifs sculptés.
AGRANDISSEMENT D’ABDERRAHMANE II
L’agrandissement réalisé sous Abd al-Rahman II répond à la croissance démographique de Cordoue à l’époque. Pour répondre à cette expansion, huit nouvelles nefs sont ajoutées au sud de la salle de prière de la mosquée.
Du point de vue architectural, cet agrandissement conserve le système de double arc de la structure primitive, mais avec une nouveauté : la suppression des bases des colonnes. La contribution artistique majeure de cette phase provient des ateliers locaux chargés de créer des éléments décoratifs spécifiques. Parmi leurs créations, on peut citer onze chapiteaux qui, bien que respectant les proportions de l’art romain, sont enrichis par la technique de la taille au trépan. L’utilisation de matériaux récupérés continue également de marquer la vision de l’ensemble architectural.
L’extension vers le sud de l’oratoire a nécessité la démolition du mur primitif de la qibla et la construction d’un nouveau mur. Des sources diverses indiquent que le mihrab d’Abd al-Rahman II avait une forme rectangulaire projetée vers l’extérieur. Les deux paires de colonnes actuellement situées dans le mihrab d’Al-Hakam II appartenaient à ce mihrab d’Abd al-Rahman II.
INTERVENTION D’ABDERRAHMANE III
Sous le règne d’Abd al-Rahman III, la salle de prière de la mosquée n’a pas été agrandie, mais son influence est bien visible dans l’architecture de l’édifice. En tant que premier calife de Cordoue, il a fait consolider la façade de l’oratoire qui donne sur la cour, comme en témoigne une inscription placée dans l’Arc des Bénédictions. Son intervention a consisté à ajouter une galerie de onze arcs outrepassés sur la façade d’origine, soutenue par des colonnes au fût rosé et aux chapiteaux corinthiens. La conception du toit en saillie avec son ensemble de modillons est également intéressante.
Cependant, la contribution la plus significative d’Abd al-Rahman III a été la construction du nouveau minaret, marquant ainsi l’avenir de l’architecture de l’édifice. Bien qu’il existait déjà un ancien minaret construit par Hicham I, Abd al-Rahman III a ordonné sa démolition en raison de l’agrandissement de la cour, et a fait ériger un nouveau minaret plus impressionnant. Ce minaret a eu une influence majeure sur le style des minarets construits à Séville, Marrakech, Rabat, et même sur certaines tours de l’architecture romane.
Ce nouveau minaret était véritablement monumental et magnifique. De forme carrée, il se composait de deux parties de différentes hauteurs, centrées autour d’un pilier central d’où partaient deux escaliers. Le premier niveau comportait quatre fenêtres avec des arcs outrepassés doubles sur les façades nord et sud, tandis que les façades est et ouest présentaient des ouvertures triples. Le deuxième niveau était ouvert sur ses quatre côtés et était surmonté d’une coupole en bronze doré dans laquelle était insérée une tige de fer appelée yamur. Les vestiges de ce minaret sont désormais intégrés à la tour-clocher, accessible aux visiteurs dans le cadre des visites touristiques.
AGRANDISSEMENT D’AL-HAKAM II
Sous le règne d’Al-Hakam II, la mosquée de Cordoue a connu un agrandissement qui reflète la splendeur politique, économique et culturelle de cette période. Cet agrandissement a été marqué par l’innovation, la richesse et la créativité, et a apporté de nouvelles caractéristiques architecturales à l’édifice.
Parmi les nouveautés introduites, on trouve un nouveau concept décoratif utilisant des atauriques, du marbre et des mosaïques, qui ont enrichi l’esthétique de l’ensemble. L’oratoire a été agrandi de douze nouveaux tronçons vers le sud, créant ainsi une enceinte allongée qui met en valeur la maqsura et le mihrab comme points d’intérêt particuliers. De plus, quatre lucarnes ont été construites, la première étant située à l’entrée de cet agrandissement, et les deux autres juste avant le Mihrab. Ces lucarnes avaient pour fonction d’éclairer l’espace et révélaient un plan rectangulaire recouvert par une fausse voûte d’arcs entrecroisés.
LE MIRHAB
Le mihrab de la mosquée de Cordoue, construit sous le règne d’Al-Hakam II, occupe une place centrale dans l’ensemble de l’édifice.
Il ne se limite pas à être une simple niche de prière, mais est plutôt conçu comme une petite salle octogonale recouverte d’une coupole en coquille, ce qui en fait un espace remarquablement décoré et architectural.
Le mihrab se distingue par sa construction verticale reposant sur un socle en marbre, orné de versets coraniques et d’une inscription honorant les architectes.
Les murs du mihrab sont décorés de petits arcs aveugles tri-lobulés et d’abondantes ornements d’ataurique, qui ajoutent à sa splendeur.
Le portail du mihrab est également remarquable, avec un arc outrepassé surhaussé richement décoré de mosaïques.
Ces mosaïques, influencées par la tradition byzantine, présentent des motifs géométriques, végétaux et des inscriptions de versets coraniques.
La combinaison des mosaïques et des motifs d’ataurique crée une atmosphère artistique riche, illustrant notamment le thème de l' »Arbre de la Vie ».
GRANDE CHAPELLE TRANSEPT ET CHOEUR
La Grande Chapelle, le transept et le chœur de la mosquée-cathédrale de Cordoue forment un ensemble architectural complexe et impressionnant, représentant un mariage harmonieux entre les styles gothique, Renaissance et maniériste, tout en préservant l’héritage califal.
La construction de la Grande Chapelle a été initiée en 1523 par Hernán Ruiz I, architecte qui a démontré une grande sensibilité envers l’architecture de l’ancienne mosquée musulmane. Les voûtes gothiques du côté sud du chœur ont été réalisées sous sa direction.
Son fils, Hernán Ruiz II, a poursuivi le projet en construisant les murs du transept, renforcés par huit contreforts. Il a également ajouté les voûtes gothiques des bras du transept et de la Grande Chapelle. Ces espaces sont couverts par des voûtes d’ogives présentant un programme iconographique varié, comprenant notamment des représentations de l’Assomption de Notre-Dame, des anges musiciens, des saints, des apôtres et même de l’empereur Charles V.
Sous l’épiscopat de Francisco Reinoso, l’architecte Juan de Ochoa a introduit un nouveau style maniériste pour achever les espaces du chœur et du transept. Le transept est couvert d’une voûte ovale décorée des évangélistes, des Pères de l’Église et de la Sainte Trinité, formant un programme iconographique contre-réformiste. Au-dessus du chœur, une voûte en berceau ornée des représentations de l’Assomption et de saints est soutenue par des lunettes décorées de figures bibliques et de vertus théologales.
Cet ensemble architectural témoigne de la richesse artistique et culturelle de l’époque, tout en conservant les traces de l’histoire complexe de la mosquée-cathédrale de Cordoue.
TOUR CLOCHER
La tour-clocher de la cathédrale de Cordoue, depuis son origine en tant que minaret musulman jusqu’à sa forme actuelle, a été un élément emblématique de l’architecture de Cordoue.
Malgré les changements dans ses formes et styles au fil du temps, sa fonction principale de convocation des fidèles est restée constante. Avec ses 54 mètres de hauteur, elle domine le panorama de Cordoue, étant la plus haute construction de la ville.
Après la conquête chrétienne, l’ancien minaret de la mosquée a été converti en clocher.
Cependant, en 1589, un tremblement de terre a endommagé sa structure, incitant la décision de construire une nouvelle tour tout en préservant une partie des vestiges de la tour musulmane.
La conception de la nouvelle tour de la cathédrale a été réalisée par Hernán Ruiz III, qui a achevé le corps des cloches. Par la suite, Juan Sequero de Matilla a ajouté le corps de l’horloge, et Gaspar de la Peña a conçu la lanterne surmontée de la figure de Saint Raphaël.
Cette dernière partie de la tour a été réalisée par Pedro de la Paz et Bernabé Gómez del Río.
COUR DES ORANGERS
La Cour des Orangers, autrefois une cour califale destinée aux ablutions, a vu ses fonctions évoluer à travers les différentes époques de l’histoire de l’édifice. De l’époque musulmane, où elle était utilisée pour la purification préalable à la prière, elle est devenue un lieu essentiel pour les cérémonies catholiques de la cathédrale, servant de cadre aux grandes solennités.
Cette cour a également connu des changements dans sa configuration physique. À l’époque califale, la façade nord était ouverte sur la cour, mais après la conquête chrétienne, elle a été fermée avec la construction de chapelles.
Il y a des divergences quant à la présence de galeries qui bordent cet espace. Alors que certaines sources font référence à un « cloître de Sainte Marie » dès 1236, d’autres, comme Ambrosio de Morales, indiquent l’absence de portiques à l’époque musulmane. Quoi qu’il en soit, les trois galeries ont été reconstruites sous l’épiscopat de Martín Fernández de Angulo (1510-1516), supervisé par l’architecte Hernán Ruiz I.
La dénomination et l’apparence actuelles de la Cour des Orangers sont principalement dues aux travaux entrepris par l’évêque Francisco Reinoso (1597-1601). Il a transformé l’espace en un jardin orné d’orangers, de palmiers et de cyprès, organisés en rangées rappelant les colonnes de la salle de prière. L’eau est également présente dans cet espace, avec les jets d’eau et les fontaines de Sainte Marie et du cinnamome.
LES PORTES
Porte des Palmes
La porte du Pardon
Cette porte tire son nom de sa proximité avec l’ancien couvent de Sainte Catherine, mentionné dans un document datant de 1258. Elle est le passage de certains des principaux actes liturgiques de la cathédrale. Son aspect actuel, de style Renaissance, est le résultat de l’intervention de l’architecte Hernán Ruiz II. La porte est caractérisée par un arc en plein cintre soutenu par deux colonnes, avec un deuxième corps réalisé dans un style serlien. Sa restauration a permis de mettre en valeur les peintures murales représentant Sainte Catherine, ainsi que Saint Assiscle et Sainte Victoire.
LES CHAPELLES
L’adaptation de l’ancien oratoire musulman au culte catholique a entraîné la transformation de l’espace, notamment par l’ajout de chapelles tout autour de l’enceinte. Ces chapelles témoignent d’un processus de sacralisation auquel ont participé les autorités ecclésiastiques et la noblesse locale. Elles servent à divers usages tels que l’établissement d’aumôneries et de lieux d’enterrement. De plus, ces espaces ont été enrichis de nouveaux biens artistiques qui contribuent à la splendeur de l’ensemble monumental.
LA CHAPELLE DE SAINTE THERESE
La chapelle du Cardinal Salazar, dédiée à Sainte Thérèse, est située du côté de l’ancien mur de la Qibla. Construite sous le patronage de Sainte Thérèse, elle représente un exemple mature du style baroque, conçu par Francisco Hurtado Izquierdo. L’espace octogonal est surmonté d’une coupole avec un tambour percé de fenêtres. Pour la première fois, l’architecte utilise une abondante décoration en plâtre imitant le motif des feuilles d’acanthe. Les parois sont formées de piliers et d’arcs aveugles en plein cintre, sur lesquels sont appuyées les peintures d’Antonio Palomino.
Les œuvres de Palomino, notamment « Le martyre de Saint Assiscle et Sainte Victoire », « La conquête de Cordoue par Fernando III le Saint » et « L’Apparition de Saint Raphaël au père Roelas », exposent trois scènes clés de l’histoire religieuse de la ville.
La mémoire du fondateur, l’évêque Pedro de Salazar y Toledo, est également présente, avec son sépulcre et ses armoiries visibles sur le portail en marbre rouge et noir. L’espace est présidé par un retable contenant une superbe sculpture de Sainte Thérèse de Jésus réalisée par José de Mora, ainsi qu’une série de saints sculptés par le même artiste.
La chapelle abrite également d’autres œuvres d’art de premier plan, notamment la Custode Processionnelle de Corpus Christi d’Enrique de Arfe, ainsi que des petites sculptures en argent représentant l’apparition de Jésus à Madeleine et la rencontre de Jésus avec la Samaritaine, d’origine napolitaine.
LA CHAPELLE DE NOTRE DAME DE LA CONCEPTION
La chapelle de Notre Dame de la Conception ne se distingue pas seulement par sa construction, mais aussi par son rôle majeur dans la seconde moitié du XVIIe siècle.
Fondée par l’évêque franciscain Fray Alonso Salizanes, elle a été conçue comme un espace remarquable et somptueux, centré sur la construction de son mausolée.
L’utilisation du marbre rouge de Cabra, du portail en plein cintre à l’intérieur de la chapelle, confère un effet saisissant à l’espace.
La coupole radiale et les figures priantes de l’évêque Salizanes et de Saint Ildefonso, situées dans des niches latérales, captent l’attention du visiteur. Cependant, le retable réalisé par Melchor de Aguirre est l’élément le plus remarquable. Il abrite les sculptures de l’Immaculée Conception, de Saint Joseph et de Sainte Anne, toutes de première qualité et réalisées par Pedro de Mena.
L’avant-chapelle, précédant l’espace principal, est ornée d’un plafond en demi-cercle décoré de peintures murales attribuées à Juan de Alfaro. Ce programme iconographique est centré sur la colombe du Saint-Esprit, entourée de petits anges tenant des attributs mariaux.
Les peintures se prolongent jusqu’aux évangélistes des pendentifs et aux murs, où sont représentés Saint François d’Assise et Saint Antoine de Padoue.
LES STALLES DU CHOEUR
Les stalles du chœur de la cathédrale, créées grâce au legs testamentaire de l’archidiacre José Díaz de Recalde en 1742, remplacent l’ancien ensemble de manière fastueuse.
Après avoir examiné divers modèles et projets, Duque Cornejo est choisi pour réaliser les stalles.
Le travail commence le 14 mars 1748 et comprend 30 sièges hauts et 23 sièges bas, tous minutieusement sculptés et décorés.
Ces stalles représentent une œuvre magistrale tant par la qualité du matériau utilisé que par l’exécution, et leur programme iconographique est riche et diversifié.
Le trône épiscopal, commandé par un acte signé le 26 septembre 1752, est particulièrement spectaculaire. Il intègre trois sièges et est conçu comme un retable, avec deux corps et trois sections horizontales.
Le registre supérieur présente une Ascension du Seigneur remarquable, une figure grandeur nature intéressante d’un point de vue anatomique. Cette composition est surmontée par la présence de l’archange Saint Raphaël.
SAINT-RAPHAEL
Saint Raphaël est une œuvre majeure réalisée par Damián de Castro pour la Cathédrale de Cordoue, aux côtés de Notre Dame de la Chandeleur. Cette œuvre incarne une collaboration entre deux artistes, mêlant sculpture et orfèvrerie. D’un côté, le sculpteur façonne l’effigie en bois, tandis que de l’autre, l’orfèvre cisele et repousse les feuilles de métal noble pour leur donner leur aspect final. Il est possible que le modèle sculptural ait été réalisé par Alonso Gómez de Sandoval.
D’un point de vue iconographique, cette représentation de Saint Raphaël correspond à un modèle populaire à Cordoue à partir de la moitié du XVIIe siècle, le montrant sous les traits d’un pèlerin. Saint Raphaël est représenté en marche, tenant un bâton dans sa main droite. D’autres attributs sont présents dans le nuage à ses pieds, comme un poisson, symbolisant son rôle de protecteur et de guérisseur.
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PLACE DE LA CORREDERA
La Place de la Corredera, avec sa forme rectangulaire, suit le modèle de la Plaza Mayor ou Grande Place de Castille, ce qui en fait une singularité en Andalousie.
Pendant les travaux de reconstruction de cette place, de magnifiques mosaïques datant de l’époque ont été découvertes.
Ces mosaïques peuvent aujourd’hui être admirées dans l’Alcazar des Rois Chrétiens.
TEMPLE ROMAIN
Egalement connu sous le nom de Temple d’Auguste et de Livie.
Ce temple est situé près de l’Hôtel de Ville de Cordoue, en Espagne. Il s’agit d’un temple romain bien préservé, dédié initialement au culte de l’empereur Auguste et de son épouse Livie.
Les vestiges de ce temple indiquent effectivement une construction imposante. Il est situé au centre d’une grande place entourée d’arcades.
Le temple repose sur un podium élevé, soutenu par des colonnes corinthiennes. Sa construction a commencé pendant le règne de l’empereur Claude de la dynastie julio-claudienne, mais il a été achevé sous le règne de Domitien de la dynastie flavienne.
PALAIS DES DUCS DE VIANA
Le palais des Ducs de Viana, situé non loin de la Plaza Corredera à Cordoue, est un édifice du XIVe siècle qui s’étend sur une surface impressionnante de 6 500 m². Plus de la moitié de cette superficie est dédiée à douze patios et à un magnifique jardin.
À l’origine, le palais était habité par différentes familles de la noblesse cordouane, notamment par celle du marquis de Viana. En 1980, il a été racheté par la Caisse provinciale d’épargne de Cordoue et transformé en musée.
À l’intérieur du palais, vous trouverez pas moins de douze patios aux influences romaines et arabes, qui offrent un cadre magnifique pour une promenade à travers le jardin luxuriant. La collection du musée comprend une superbe sélection de vaisselles, peintures et tapisseries, réparties dans tout le palais, offrant un véritable voyage dans le temps à travers des styles et des symboles éclectiques.
Les patios et le jardin sont agrémentés de rosiers, de bougainvilliers et d’orangers, créant une explosion de couleurs et de parfums, tandis que les fontaines ajoutent une ambiance apaisante.
Le palais-musée abrite également de riches collections de produits manufacturés de Cordoue, de meubles et de plafonds à caissons. L’escalier menant au premier étage est également remarquable, témoignant de la grandeur de cette demeure seigneuriale qui s’est étendue au fil du temps pour devenir l’un des joyaux architecturaux de Cordoue, dominé par ses magnifiques patios et jardins.
MEDINA AZAHARA
À quelques kilomètres de notre villa, nous avons été fascinés par les ruines d’un des palais musulmans les plus somptueux d’Occident.
Cependant, lorsqu’on a suivi les indications du GPS, nous nous sommes retrouvés devant le musée. Heureusement, l’accès était gratuit pour les résidents européens. Après avoir exploré le musée et appris beaucoup sur l’histoire fascinante de ce palais, nous avons décidé de continuer notre aventure.
Un bus, au tarif modique de 2,5 € l’aller-retour, nous a ensuite emmenés vers le site archéologique proprement dit. Là, nous avons pu déambuler parmi les ruines de cette ancienne cité, imprégnant nos esprits de la grandeur passée de Medina Azahara.
POUR RETROUVER TOUTES LES PHOTOS DE LA MEDINA CLIQUEZ SUR LE PLAN CI DESSOUS
Medina Azahara, palais construit au Xe siècle sous le règne du calife Abd al-Rahman III pour sa femme éponyme, est une merveille architecturale et historique. Ce calife, grand mécène et politicien habile, a fait prospérer ses domaines jusqu’à les rendre comparables aux plus grandes villes de l’époque, comme Bagdad et Byzance.
Située à quelques kilomètres de Cordoue, la forme presque rectangulaire de Medina Azahara s’élève sur des terrasses échelonnées, suivant la pente de la montagne. La ville était divisée en trois niveaux, avec la mosquée, la résidence du calife et de splendides jardins. Malheureusement, en 1010, les Berbères l’ont mise à sac. Aujourd’hui, le site est en cours de restauration.
L’alcazar royal dominait les parties supérieure et intermédiaire, tandis que la zone inférieure abritait des habitations et la mosquée, située hors des murs.
On peut encore voir les vestiges des fondations, des peintures et des colonnes de style composite et corinthien. La visite des deux salles restaurées est un incontournable pour les visiteurs. Le site a été classé monument national en 1923.
Un centre d’interprétation sur le site fournit une introduction à la visite.
Ce bâtiment, conçu pour ressembler à un site de fouilles, présente une collection d’objets datant des périodes clés de Medina Azahara. La visite du centre, avec ses montages audiovisuels, dure environ une heure. Un bus, au départ du centre, assure la navette jusqu’au site archéologique.
LES VILLAGES TYPIQUES DE LA REGION DE CORDOUE SUR LA ROUTE DE GRENADE
C’est sous une fine bruine que nous entamons notre voyage vers Grenade, avec pour ambition de découvrir quelques-uns des villages typiques qui parsèment les environs de Cordoue. L’Andalousie, terre d’histoire et de traditions, regorge de trésors : des habitants chaleureux, des paysages à couper le souffle, une cuisine délicieuse et des villages blancs au charme incomparable, dont l’architecture si singulière évoque un passé riche en histoires. Si certains de ces villages ont été récemment découverts par les touristes et ont vu leur popularité croître, d’autres demeurent encore préservés du monde extérieur, préservant ainsi leur authenticité et leur atmosphère pittoresque.
Parmi ceux que nous avons choisis sur notre route vers Grenade, se trouvent Zuheros et Priego de Cordoba.
Bien sûr, nous avons hâte d’arriver à destination avant 16 heures pour pouvoir regarder le match de huitième de finale entre la France et la Pologne…
POUR RETROUVER TOUTES LES PHOTOS DES ENVIRONS DE CORDOUE SUIVEZ LE LIEN : J 150 – LES VILLAGES BLANCS AUTOUR DE CORDOUE
Sinon, nous aurions également pu prendre le temps de faire un arrêt à Montilla, une ville de 23 000 habitants qui surplombe, aux côtés de Puente Genil, la comarque cordouanne de Campiña Sur. Ce qui rend Montilla si spéciale, c’est la qualité de son raisin, en particulier la variété Pedro Ximénez, qui permet de produire les vins renommés de la Denominación de Origen (Appellation d’Origine) Montilla-Moriles. Ce lien étroit avec le vin a donné naissance à de nombreux musées dédiés au vin, tels que le Museo del Vino de Montilla en 1997 et le Centre d’Interprétation de l’art et du vin. De plus, vous pourrez admirer des monuments tels que le Palacio de los Duques de Medinaceli, le château Alhori, la Casa del inca Garcilaso de la Vega ou encore la Casa de las Carnachas.
À Baena, située à quelques dix kilomètres de là, on rend hommage à ses racines romaines, puisque son nom dérive du romain Baius, le nom d’un ancien riche propriétaire terrien. D’ailleurs, de nombreux vestiges de cette époque sont encore présents à Baena, et vous passerez un moment fascinant à les découvrir : le Cerro de Minguillar, une colline fortifiée déclarée Patrimonio Inmueble de Andalucía ; le site archéologique de Torreparedones, ouvert du lundi au dimanche de 10h à 14h (fermé le mardi) ; et pour couronner le tout, les murs fortifiés de ce qui fut autrefois le Cortijo de Izcar.
Mais c’est à Zuheros que nous avons décidé de faire un arrêt, notamment pour visiter la spectaculaire Cueva de los Murciélagos, l’une des grottes néolithiques les plus importantes d’Andalousie.
Cette grotte, formée il y a environ 60 millions d’années, se compose de deux grands blocs de pierre. À l’entrée, le vestibule a été occupé par l’homme ; c’est le seul endroit où pénètre la lumière du soleil et où la température reste constamment agréable, à environ 18°C.
À Zuheros, vous trouverez également l’Iberfauna, un centre de sauvetage pour la faune sauvage ibérique (fermé le dimanche), ainsi que le Musée archéologique qui complète la visite de la Cueva de los Murciélagos. Ne manquez pas l’Église paroissiale de Notre-Dame de Remedios, dont on dit qu’elle a été construite sur les restes d’une ancienne mosquée.
Notre dernière étape sur la route vers Grenade est Priego de Cordoba, également connue sous le nom de Ville de l’Eau en raison du nombre de sources naturelles qui l’entourent.
C’est sans aucun doute l’une des villes les plus charmantes de la province de Cordoue, avec de nombreux édifices et bâtiments au style baroque disséminés dans ses différents quartiers. Parmi eux, le Barrio de la Villa et le Balcón del Adarve, ainsi que le Château du XVème siècle, dont la Torre del Homenaje de 30 m de haut a été déclarée Groupe Historico-artistique en 1943. Les Carnicerías Reales, un marché datant du XVIème siècle de la Renaissance italienne, et l’abattoir avec son escalier en spirale pittoresque sont également des sites à ne pas manquer.
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LES LOGEMENTS
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LA GASTRONOMIE
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J 148 – LA CUISINE CORDOUANE
La visite de **Cordoue** ne serait pas complète sans s’immerger dans ses saveurs authentiques ! Dès notre arrivée, nous sommes partis à la découverte des spécialités sucrées locales. En tête de liste : les **churros** et les **porras**, de délicieux bâtonnets de pâte à crêpe frits qui trouvent leurs origines dans l’influence arabe sur la gastronomie espagnole. Les churros, plus fins, et les porras, plus gros, sont vendus bien chauds dans la rue, souvent accompagnés d’un épais chocolat chaud dans lequel on les trempe. C’est un pur régal qui se déguste sur le pouce et qui évoque le charme des ruelles animées de Cordoue.
Pour découvrir les plats régionaux, nous avons fait une halte au **restaurant Manuela**, qui propose des classiques de la cuisine andalouse. L’un des incontournables est le **Flamenquín de Córdoba**, un plat traditionnel qui nous transporte au cœur de l’Andalousie. Le flamenquín est une délicieuse roulade de jambon serrano et de filet de porc, panée et frite, souvent accompagnée de pommes de terre ou de salade. Ce plat riche et croustillant, qui trouve ses racines entre les provinces de Jaén et de Córdoba, est une véritable institution de la région, alliant simplicité et générosité.
Autre découverte gourmande : les **albondigas**, ces boulettes de viande hachée d’origine castillane. Elles sont souvent mijotées dans une sauce tomate onctueuse et parfumée, et raviront à coup sûr les plus jeunes, toujours friands de plats généreux. Nous avons adoré déguster cette recette familiale, pleine de saveurs et de convivialité.
D’ailleurs, pour ceux qui souhaiteraient recréer ces délicieuses albondigas à la maison, vous pouvez retrouver la recette sur notre site : [La cuisine espagnole](https://www.voyageavecnous.com/post/la-cuisine-espagnole).
NOS REPAS A CORDOUE DANS LA VILLA DE MERCEDES
Lors de notre séjour à **Cordoue**, nous avons eu le bonheur de loger dans la charmante **Villa de Mercedes**. Avec une cuisine bien équipée et un espace barbecue extérieur, l’endroit était idéal pour explorer les saveurs locales dans le confort de notre propre table. Nous avions tout ce qu’il fallait : des ustensiles de qualité, des appareils modernes et même un grand barbecue, parfait pour des repas en plein air sous le doux climat andalou.
Nous avons commencé notre aventure culinaire avec une spécialité que nous étions impatients de découvrir : les **Anguriñas al ajillo**. Ce plat, fait de petites anguilles cuisinées avec de l’ail, est originaire de Galice mais se retrouve dans toutes les régions d’Espagne. Toutefois, nous avons appris à faire attention à la provenance des anguriñas, car il existe des versions plus économiques faites à partir de surimi. Nous avons réussi à trouver de véritables anguriñas, et leur goût subtil rehaussé par l’ail était une entrée parfaite pour débuter nos repas espagnols.
Mais c’est le barbecue qui a vraiment volé la vedette ! Avec des températures autour de 20 °C à midi, nous avons profité pleinement de cette option conviviale. Nous avons fait griller des **chorizos** et des saucisses espagnoles, qui ont embaumé l’air avec leurs épices riches. Cependant, les stars incontestées étaient les pièces de **porc ibérique**. Nous avons préparé de la **pluma ibérica** et du **solomillo de porc** mariné, des morceaux tendres et juteux issus de cette race ibérique réputée pour sa qualité exceptionnelle.
Le porc ibérique est une véritable révélation. Contrairement au porc que nous avons l’habitude de consommer, celui-ci est tendre et savoureux, et peut être servi rosé sans aucune inquiétude. Les nuances de saveurs, liées au régime particulier des porcs ibériques (souvent nourris de glands), rendent chaque bouchée délicieusement unique. Nous avons adoré l’équilibre entre le moelleux de la viande et le léger croquant des parties grillées au barbecue, offrant une expérience culinaire presque festive à chaque repas.
La Villa de Mercedes nous a vraiment permis de savourer pleinement l’Espagne, en conjuguant plaisirs de la table et douce atmosphère andalouse.
J150 – LA CUISINE ANDALOUSE
Au cœur de la **Sierra Subbética**, entre Cordoue et Grenade, nous avons fait une belle escale à **Priego de Córdoba**, un charmant village andalou entouré de montagnes. C’est ici que nous avons découvert un restaurant offrant un véritable voyage culinaire, avec un service attentionné et des plats aussi copieux que bien présentés. Chaque plat a été soigneusement pensé pour capturer l’essence des produits locaux, et nous avons été ravis par la qualité et la générosité des portions.
Pour débuter, nous avons goûté plusieurs entrées typiques, chacune reflétant l’authenticité de la région. Le **Tartar de Salchichón Ibérico** (tartare de saucisse ibérique) était audacieux et plein de caractère, mettant en avant le goût riche et fumé de cette saucisse emblématique. Les **Croquetas de Jamón** étaient quant à elles légères et croustillantes à l’extérieur, fondantes à l’intérieur, et sans aucun doute parmi les meilleures que nous ayons goûtées dans la région. Puis vint la **Toasta de Lomo en Manteca con Mayonesa de Pimiento y Crujiente de Jamón** : une tartine de longe de porc tendre, rehaussée par une mayonnaise légèrement pimentée et des éclats de jambon croustillants. Cette combinaison de saveurs et de textures a enchanté nos papilles dès la première bouchée.
Pour les plats principaux, chacun a trouvé son bonheur avec des options variées et toutes aussi alléchantes. **Bastien** a opté pour une **Hamburguesa Black Angus de 200g**, juteuse et parfaitement assaisonnée, un choix parfait pour les amateurs de viande de qualité. **Margot** a choisi un **Tartar de Atún Rojo con Aguacate** (tartare de thon rouge à l’avocat), frais et délicat, une assiette colorée et bien équilibrée qui apportait une touche marine raffinée. **Nadège** a craqué pour les **Costillas de Ternera a Baja Temperatura con Salsa Bourbon**, une côte de bœuf cuite lentement à basse température jusqu’à être incroyablement fondante, accompagnée d’une sauce bourbon douce et légèrement sucrée qui rehaussait parfaitement la viande.
Quant à moi, j’ai choisi un plat typique de la région et absolument délicieux : une **Pierna de Cochinillo Lechal al Horno** (cuisse de cochon de lait rôti). La viande, dorée et croustillante à l’extérieur, était d’une tendreté remarquable, se détachant facilement sous la fourchette. Ce plat était un hommage à la tradition andalouse, mettant en avant un cochon de lait nourri au lait pour une texture tendre et une saveur subtile.
En somme, cette halte à Priego de Córdoba a été l’une des plus belles expériences de notre voyage en Andalousie. La combinaison de produits de qualité, de techniques culinaires raffinées et d’une présentation soignée a fait de ce repas un moment inoubliable. Nous avons quitté le restaurant repus et ravis, avec l’impression d’avoir goûté un morceau authentique de la Sierra Subbética.
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