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RONDA Une Invitation au Voyage – ESPAGNE *

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ARRIVEE A RONDA une invitation au Voyage

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Ronda est véritablement une invitation au voyage, une ville qui émerveille par son caractère spectaculaire et son histoire millénaire.

Nichée dans un paysage montagneux à environ 50 km de la Costa Del Sol, Ronda est souvent surnommée la « ville des châteaux » en raison de ses impressionnantes fortifications qui surplombent un plateau rocheux. Mais ce qui rend cette ville vraiment unique, ce sont les gorges du Tajo et la rivière Guadalevín qui coupent la ville en deux parties distinctes.

D’un côté, vous avez la Ciudad, la vieille ville aux allures arabes et au tracé médiéval, avec ses ruelles étroites et ses bâtiments historiques imprégnés d’une atmosphère envoûtante. De l’autre côté, le Mercadillo, la « ville des marchands », représente la partie moderne de Ronda, avec ses boutiques, ses restaurants et son ambiance animée.

Mais Ronda ne se résume pas seulement à son paysage époustouflant et à son architecture fascinante. C’est aussi une ville chargée d’histoire, de légendes romantiques sur les bandits, de traditions tauromachiques et d’artistes célèbres qui ont été inspirés par sa beauté captivante.

En visitant Ronda, on plonge dans un véritable voyage à travers le temps, où chaque coin de rue raconte une histoire et où chaque instant est empreint de magie et de mystère.

Ronda est une ville qui ne manque pas de caractère, avec ses murailles imposantes, ses portes historiques et ses ponts majestueux qui relient ses deux moitiés.

Les murailles de la ville et ses portes historiques sont des vestiges fascinants du passé de Ronda. La puerta del Almocábar, datant du XIIIe siècle, servait autrefois de porte d’accès au sud de la ville. La puerta de Carlos I, du XVIe siècle, et la puerta de la Exijara, menant au quartier juif, témoignent de l’histoire riche et mouvementée de la ville.

Quant aux ponts, ils sont tout aussi impressionnants. Trois d’entre eux enjambent un précipice de plus de 100 mètres de profondeur, reliant ainsi les deux parties de Ronda. Le pont Arabe, construit au XIVe siècle, permettait autrefois d’accéder à l’Arrabal Viejo. Le Vieux pont, avec son unique arc d’environ 10 mètres de diamètre, ajoute une touche de charme médiéval à la ville. Enfin, le pont Neuf, datant du XVIIIe siècle, est sans aucun doute le plus spectaculaire de tous. Cette prouesse d’ingénierie relie les quartiers du Mercadillo à la ville, avec ses fondations qui reposent sur la base même du précipice. Avec une hauteur atteignant par endroits 98 mètres et une longueur de 70 mètres, le pont Neuf est véritablement une œuvre monumentale qui impressionne par sa grandeur et sa beauté.

Ronda a toujours captivé les écrivains et les penseurs, depuis les temps anciens jusqu’à nos jours. Des noms illustres tels que Pline, le roi poète de Séville al-Motámid, al-Idrisi, Ibn al-Jatib, Vicente Espinel, Rilke, Juan Ramón Jiménez et Juan Goytisolo ont tous été inspirés par cette ville unique. Pour ceux qui sont nés ici, Ronda est un lieu où la pluie monte et où les oiseaux volent sous les pieds de ceux qui se penchent au-dessus de la Brèche.

Avec ses origines remontant à la préhistoire, Ronda a été un centre commercial florissant sous les Romains avant de devenir la capitale d’un petit émirat arabe, ce qui a laissé une empreinte sur son tracé urbain.

Le centre historique de Ronda, déclaré Bien d’intérêt culturel, regorge de joyaux architecturaux, dont l’église de Santa María, un mélange enchanteur de styles arabes, gothiques et Renaissance.

Mais ce sont peut-être les bandoleros, les bandits, qui ont le plus contribué à la légende de Ronda et de sa région.

À l’intérieur des remparts, on trouve des constructions fascinantes, comme l’église del Espíritu Santo, un exemple de style gothique et Renaissance commandé par Ferdinand le Catholique pour célébrer la Reconquête de Ronda. L’église de Santa María la Mayor est une autre merveille religieuse, mêlant des influences arabes et chrétiennes. La Grande mosquée de Ronda, construite au XIIIe siècle par les Arabes sur un ancien temple romain, conserve encore des éléments architecturaux remarquables, tels que l’arc du mihrab décoré de stuc et le minaret transformé en clocher. Les bains arabes, datant du XIIIe siècle et bien conservés au bord de la rivière, témoignent également de l’héritage musulman de la ville.

HISTOIRE DE RONDA

L’histoire de Ronda remonte à des temps anciens, où elle aurait été fondée par les Celtes « Bástulos » et nommée Arunda. Les Romains ont ensuite établi leur présence à Arunda et à Acinipo, connue sous le nom de Ronda La Vieja. Acinipo était considérée comme l’une des villes les plus importantes de la Bétique romaine, avec des vestiges tels que son théâtre, l’un des plus importants d’Espagne. Les Romains ont également construit le château de Laurus à Arunda, sur lequel la forteresse musulmane a été érigée plus tard.

Sous la domination musulmane, Ronda est devenue Izna Rand Onda et est devenue l’une des forteresses les plus importantes d’Andalousie du VIIIe au XVe siècle. Sous les émirats d’Al Mondhir et d’Abdallah ben Mohamed, la région a connu une révolte des muladis, dirigée par Omar Ben Hafsún. Omar a établi sa place forte à Bobastro et a étendu son influence sur une grande partie de l’Andalousie orientale jusqu’à sa défaite en 891.

Après la chute de Bobastro en 928, Ronda est passée sous le contrôle du Califat de Cordoue, puis est devenue une taifa gouvernée par la famille berbère des Banu Ifrán. Au XIIIe siècle, la ville a été cédée aux Merines du Maroc avant d’être intégrée au royaume nasride de Grenade en 1439.

 

La présence arabe reste encore visible dans la ville, qui conserve une architecture remarquable.

Les Rois Catholiques ont conquis Ronda en 1485 après une longue bataille et une vive résistance des musulmans.

La ville a été divisée à la suite de cette conquête, marquant la fin de la période musulmane de Ronda.

VISITE DE RONDA

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CARRERA ESPINEL

La Carrera Espinel est une rue commerçante piétonne animée de Ronda, où l’activité commence à s’intensifier vers 10 heures du matin. Les magasins et les restaurants ouvrent leurs rideaux métalliques, et les terrasses sont déjà occupées par des habitués qui partagent des churros, du chocolat chaud et des tapas entre amis.

En continuant le long de la rue, vous arriverez à la Plaza del Soccoro, où se dresse la magnifique Paroquia de Nuestra Señora del Soccoro. Cette place confortable est l’une des plus emblématiques et fréquentées de Ronda. Après la Guerre d’Indépendance contre les Français, elle a été restaurée pour retrouver sa splendeur d’antan.

Les bâtiments environnants sont surmontés du symbole du cercle et de la croix du torero de Ronda, Pedro Romero, considéré comme l’inventeur de la tauromachie à pied.

Il est intéressant de noter que cette place a porté différents noms au fil du temps, y compris Lazareto et Lamiable, avant d’être appelée Plaza del General Franco jusqu’à un décret du 21 avril 1981. Des plaques rendant hommage au dictateur étaient autrefois visibles sur certains murs.

Au centre de la place se trouve une fontaine ornée d’un groupe sculptural représentant le bouclier de l’Andalousie. Ce symbole a été choisi à Ronda pour représenter le sentiment andalou lors de l’Assemblée andalouse. Le groupe sculptural montre deux colonnes et un Hercule presque nu, accompagné de deux lions de chaque côté, l’un levé et l’autre accroupi.

 

LA PLAZA DE TOROS

RETROUVEZ LES PHOTOS DE LA PLAZA DE TOROS EN SUIVANT LE LIEN : 

J 175 LA PLAZA DE TOROS – RONDAINTERIEUR EGLISE LA MAYOR

Les arènes de Ronda sont sans aucun doute parmi les plus emblématiques et les plus anciennes d’Espagne, inaugurées en 1785. De style néoclassique, elles se distinguent par leur porche en pierre de taille et leurs gradins répartis en deux niveaux superposés, soutenus par 136 colonnes en pierre lisse avec 68 arcs. Le toit à deux versants est recouvert de tuiles arabes, et ces arènes peuvent accueillir jusqu’à 6 000 spectateurs, possédant l’une des plus grandes arènes d’Espagne avec un diamètre de 60 mètres.

 

La tauromachie a connu une consécration définitive en tant que fête populaire pendant le règne de Felipe V, et son importance n’a cessé de croître tout au long du XVIIIe siècle. La professionnalisation de la tauromachie a entraîné la construction d’arènes fermées pour accueillir les spectateurs qui couvraient les dépenses par l’achat de billets.

Parmi les cinq maestranzas (Ronda, Séville, Grenade, Valence et Saragosse), les trois andalouses ont joué un rôle clé dans l’établissement du canon esthétique des arènes. La construction des arènes de Ronda témoigne de l’importance de la tradition taurine dans la ville. Les festivités taurines avaient lieu à différents endroits à Ronda, mais la ville se distingue par son arène permanente, sautant l’étape intermédiaire d’une arène en bois utilisée ailleurs.

La plaza de toros de Ronda a été déclarée bien d’intérêt culturel (BIC) en 1993. Sous ses gradins se trouvent les salles d’histoire de la Real Maestranza, le Musée de la Tauromachie et la Sellerie Royale de la Maison d’Orléans.

C’est sur cette place que la majeure partie des règles de la corrida à pied ont été établies par Pedro Romero et ses ancêtres, révolutionnant ainsi cet art tauromachique qui était initialement pratiqué à cheval.

Cette place a également été le lieu de tournage de l’adaptation cinématographique de Carmen réalisée par Francesco Rosi.

En septembre, les arènes accueillent les fameuses corridas goyesca, où toreros, banderilleros et picadores revêtent les habits du Madrid du XVIIIe siècle.

Le musée de la tauromachie occupe un quart de la place à l’ombre. Son parcours illustre de manière didactique les origines mythiques de la tauromachie dans la culture universelle, ses racines dans la péninsule ibérique, et l’évolution de cet art, depuis la tauromachie populaire jusqu’à la tauromachie chevaleresque, devenue un spectacle réglementé. Le musée témoigne également de l’importance de Ronda et de ses dynasties taurines, les Romero et les Ordóñez, dans l’histoire de la tauromachie.

Le Musée Taurin de Ronda, ouvert au public en 1984, se trouve sous les gradins des arènes. Il présente une riche collection comprenant de la peinture, de la sculpture, des arts graphiques, des textiles, des outils, des objets, de la documentation historique et des pièces d’art contemporain. Chaque œuvre est replacée dans son contexte, offrant ainsi un discours homogène.

La collection comprend une variété d’eaux-fortes, de gravures, de lithographies et d’estampes, notamment une édition de « La tauromachie » de Francisco de Goya, ainsi que des œuvres de Lake Price et Edward Orme, et de Victor Adam. On y trouve également des peintures à l’huile datant des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles, des costumes, des bronzes, des bas-reliefs, des outils traditionnels de tauromachie, des affiches historiques, ainsi qu’une collection d’affiches contemporaines signées par des artistes tels qu’Eduardo Arroyo, Barceló, Campano, Pérez Villalta, Félix de Cárdenas, Úrculo, Abraham Lacalle, Darío Villalba ou Guinovart, que la Real Maestranza commande chaque année depuis plusieurs saisons.

Les sujets abordés dans le musée incluent en particulier les grandes dynasties de toréros de Ronda : les Romero et les Ordóñez. Les arènes où le musée est situé ont été inaugurées lors de la feria de mai 1785.

La collection de la Sellerie Royale expose l’ensemble des harnais, des chaises et des vêtements donnés par le roi de France, Louis-Philippe d’Orléans, à son fils Antonio, duc de Montpensier. La qualité extraordinaire de toutes les pièces en fait une collection unique en matière d’aménagements de calèches. Différents styles sont représentés dans cette assemblée, comprenant les garnisons orientales, la gala française, la calesera andalouse et la promenade anglaise.

La collection comprend des pièces remarquables telles que les spectaculaires fauteuils mamelouks, le harnais d’apparat utilisé à Versailles, celui du mariage royal du duc de Montpensier avec l’infante Luisa Fernanda, le fauteuil de la reine Elizabeth II d’Espagne, ainsi que les vêtements des garnisons de campagne et de promenade des palais andalous de la famille Montpensier. En outre, elle présente une sellerie raffinée à la turque, inspirée par les sultans de la Grande Porte et d’Égypte, qui fut introduite dans les ateliers parisiens du XIXe siècle.

La Maestranza Royale présente l’histoire de la Real Maestranza de Caballería de Ronda, une confrérie de chevaliers créée au XVIe siècle pour défendre la ville et son territoire. Elle illustre également l’évolution de la plus ancienne école d’équitation d’Espagne, passant de son origine guerrière à son orientation actuelle vers le dressage. La Real Maestranza a également contribué au développement de la tauromachie et à l’expansion urbaine de Ronda au siècle des Lumières.

Aujourd’hui, la Real Maestranza est une institution à but non lucratif présidée par Sa Majesté le Roi, dédiée à la préservation, à la diffusion et à la recherche de son patrimoine historique et archivistique, ainsi qu’à la promotion culturelle et à l’enseignement de l’équitation.

La galerie équestre de la manège Real Maestranza de Ronda est dédiée à l’histoire du cheval de race pure espagnole et au développement de la pratique du dressage classique.

Au sein de la galerie se trouve le Cavalier Ibérique, une sculpture représentant la partie frontale d’un cavalier ibérique monté sur un cheval et armé d’une lance, datant du Ve siècle avant J.-C. Cette pièce témoigne de la valeur symbolique du cheval dans l’aristocratie de l’Antiquité, avant même l’existence officielle de la cavalerie en tant que corps militaire.

Cet espace est également ouvert à l’école d’équitation de la Real Maestranza de Caballería de Ronda, où les visiteurs ont parfois l’occasion d’assister aux exercices quotidiens des élèves avec leurs chevaux.

RETROUVEZ TOUTES LES AUTRES PHOTOS DE LA VILLE  EN SUIVANT LE LIEN : J175 – VISITE DE RONDA ANDALOUSIE

PASEO DE BLAS INFANTE

Le Paseo de Blas Infante est un endroit spectaculaire situé à la sortie des arènes sur la droite. Le belvédère, situé au fond des jardins de Blas Infante, offre des vues imprenables sur le bord du Tage.

Une enclave remarquable en pleine nature, le Balcón del Coño est un lieu incontournable pour tout visiteur de la ville de Ronda. Situé le long de la promenade de l’Alameda, son nom expressif de ¡Coño! reflète la grande surprise que l’on ressent en découvrant quelque chose d’incroyable. Perché sur un point extrêmement élevé, cet endroit offre des panoramas à couper le souffle sur la gorge de Ronda et au-delà.

En plus de sa valeur paysagère, le Balcón del Coño est également un lieu privilégié pour l’observation des oiseaux. La hauteur impressionnante de la falaise, atteignant jusqu’à 140 mètres, ainsi que les différents points de vue à différentes hauteurs, offrent une excellente opportunité d’observer les oiseaux en vol et les nids de faucons pèlerins ou de choucas à bec rouge à travers des télescopes.

PUENTE NOVO DE RONDA

Le Puente Nuevo de Ronda est un symbole emblématique de la ville, tout comme les arènes. Ce chef-d’œuvre architectural, culminant à 98 mètres de hauteur, repose sur des pierres de taille extraites des profondeurs de la gorge du ravin. Il relie le quartier moderne, le « Mercadillo », au quartier ancien de la ville, favorisant ainsi son expansion urbaine. Les maisons suspendues aux balcons offrent des vues spectaculaires sur le précipice.

Ce monument majestueux abrite un centre d’interprétation moderne qui explore les différentes facettes de ce remarquable ouvrage d’ingénierie du XVIIIe siècle, ainsi que son environnement naturel, notamment la faune, la végétation, la géologie, l’histoire urbaine, etc.

Finalisé en 1793, le Puente Nuevo, avec sa prouesse technique vertigineuse, surplombe la gorge du Tajo, qui s’étend sur plus de 100 mètres de profondeur, reliant ainsi la nouvelle ville à la vieille ville.

Il y a eu deux grands projets pour la réalisation de ces travaux.

Au XVIe siècle, la ville de Ronda entreprit sa première tentative de construction d’un pont dans la partie la plus profonde de la gorge formée par la rivière Guadalevín. Cette initiative visait à répondre aux besoins de développement de la ville et aboutit à la création du Pont Romain, malgré son nom, érigé pendant la période de domination arabe.

En 1616, la construction du ce qui est désormais appelé le « Vieux Pont » débuta. Il s’agissait d’une seule arche imposante de 35 mètres de diamètre, reposant directement sur la roche de chaque côté de la gorge. Bien que ce pont soit le deuxième de la ville, les travaux furent réalisés rapidement, en seulement huit mois, sous le règne de Felipe V. Malheureusement, en raison d’une exécution défectueuse, le pont s’effondra six ans plus tard au-dessus de la rivière, entraînant la mort d’environ cinquante personnes.

Les travaux sur l’actuel Puente Nuevo, chef-d’œuvre de 98 mètres de hauteur, débutèrent en 1759 sous la direction de l’architecte José Martín de Aldehuela. Ils furent achevés en 1785, coïncidant avec la célébration de la foire royale de mai à Ronda. Ce pont monumental, construit avec des blocs de pierre extraits du fond de la gorge, permit de relier le quartier moderne du Mercadillo au vieux quartier de la ville, favorisant ainsi l’expansion urbaine. Les vues depuis les balcons surplombant le précipice offrent un spectacle saisissant.

Il est intéressant de noter qu’au-dessus de l’arche principale du Puente Nuevo se trouve une petite fenêtre qui abritait autrefois une pièce cachée. Cette pièce a d’abord été utilisée comme prison, puis transformée en auberge. Aujourd’hui, elle a été réaménagée en un centre d’interprétation de l’environnement, de l’histoire et de la ville de Ronda. Ce centre projette des photos et des vidéos retraçant l’histoire fascinante du Puente Nuevo.

Malheureusement, le Guadalevín, la rivière qui serpente en bas du pont, est aujourd’hui réduit à un petit filet d’eau. Malgré cela, ce monument majestueux abrite un concept moderne de centre d’interprétation, mettant en lumière le grand ouvrage d’ingénierie du XVIIIe siècle ainsi que les différents aspects de son environnement, y compris la faune, la végétation, la géologie, l’urbanisme et l’histoire.

Juste après le pont, sur la gauche, se trouve un autre point de vue impressionnant qui mérite d’être visité : el Tajo de Ronda.

RUE ARMINAN

La rue Armiñán est située dans le quartier historique et monumental de Ronda.

Elle est célèbre pour ses magasins de fourrure, de meubles, de souvenirs, ainsi que quelques bars incontournables.

C’est incontestablement la rue la plus importante du centre historique, reliant le Puente Nuevo au quartier de San Francisco. Cette rue, la plus longue de la vieille ville, divise pratiquement la zone en deux, la traversant du nord au sud. En parcourant cette rue, vous trouverez divers points d’intérêt tels que le couvent de Santo Domingo, le Tabanco los Arcos, le musée Lara, la mosaïque pour les voyageurs romantiques, le minaret de Saint-Sébastien sur la Plaza de Abul Beka, ainsi que le restaurant Luciano, réputé pour sa délicieuse soupe de riz au homard sur demande. Vous pourrez également accéder aux remparts de Carmen ou à la Plaza Duquesa de Parcent, où se trouvent la mairie de Ronda, l’église de Santa Maria La Mayor et le restaurant Carmen La de Ronda.

ÉGLISE SANTA MARÍA LA MAYOR

L’église de « Santa María la Mayor » (la Grande Sainte Marie) est sans aucun doute l’un des monuments religieux les plus importants de Ronda.

Sa construction a été ordonnée par les Rois Catholiques en 1485, mais elle n’a été achevée qu’au XVIIe siècle, ce qui explique son mélange de plusieurs styles artistiques.

Selon les études archéologiques menées dans la région, ce bâtiment aurait été érigé très près des ruines d’une basilique paléochrétienne, bien que certains historiens la situent à l’époque romaine où elle aurait eu la fonction de temple. Cependant, cette dernière hypothèse n’a pas été vérifiée archéologiquement.

Plus tard, sous la domination islamique, une grande mosquée a été construite au même endroit. Seule l’arc du Mihrab et une partie du mur orné d’ataurique ont été conservés, cachés derrière le retable de l’autel du Sanctuaire.

Après la conquête de la ville par les Rois Catholiques, ils ont ordonné la construction du temple sur l’emplacement de la mosquée. Les travaux ont débuté en 1485 et, après de nombreuses vicissitudes, ont été achevés à la fin du XVIIe siècle.

Les trois nefs de l’église conservent des colonnes et des ogives gothiques, bien que celles-ci aient été fortement endommagées lors d’un tremblement de terre en 1580, qui a détruit une partie de l’église. Malgré cela, on peut encore apprécier les colonnes exemptes ou adossées et les ogives des arcs qui les soutiennent, ornées de chapiteaux supérieurs avec une décoration végétale et anthropomorphe.

La zone Renaissance de l’église est remarquable, conservant un magnifique chœur à deux étages en bois de noyer et de cèdre. Les stalles, dans leur partie basse, sont composées de 12 sièges avec des dossiers ornés des symboles des litanies de la Vierge Marie, tandis que la partie supérieure est composée de 24 sièges avec des dossiers décorés de belles sculptures du Sacré-Cœur, d’apôtres et de saints.

 MURAILLES DE RONDA

Les murailles de Ronda remontent à la période musulmane et sont remarquablement bien préservées. Associées à la gorge et à la rivière Guadalevín, ces murailles ont protégé Ronda contre les attaques.

La position stratégique de Ronda n’a pas échappé à l’attention de la civilisation musulmane. Les Arabes ont érigé la médina et l’ont entourée de murs imposants pour protéger l’enclave urbaine. La vieille ville était accessible par différentes portes, qui portent aujourd’hui des noms tels que Cíjara, Puerta del Viento ou Almocábar.

Un élément clé de l’enceinte fortifiée se trouve dans le secteur est de la ville : les murs et les portes de La Cijara. Cette zone se compose d’une double ligne de défense qui abritait le quartier islamique de Ronda, où se trouvaient également les bains arabes.

Enfin, dans le secteur ouest de la ville, se distinguent les murailles de l’Albacara, dont le rôle était de protéger les zones productives de la ville (moulins) et de servir de refuge pour le bétail en cas de danger.

BAINS ARABES

Les bains arabes de Ronda, situés dans un coin des anciens faubourgs de la ville, dans le quartier actuel de San Miguel, remontent à l’époque nasride et sont les mieux préservés de la péninsule ibérique. Ils sont situés dans l’ancien quartier islamique de la ville, dans le quartier juif, à l’extérieur de ce qui était autrefois la médina musulmane.

 

Construits à proximité de l’Arroyo de las Culebras, ces bains étaient idéalement situés pour l’approvisionnement en eau, avec un système d’irrigation parfaitement conservé à ce jour. Cependant, la moralité chrétienne et les crues de la rivière Guadalevín ont fini par les enfouir.

Les fouilles menées depuis 1935 ont permis de mettre au jour les trois salles de bains (froides, tièdes et chaudes), surmontées de voûtes en berceau percées de lucarnes en forme d’étoiles et reliées par des arcs en plein cintre. Une partie des chaudières et des systèmes de conduite d’eau a également été préservée.

Les bains reçoivent les eaux du torrent des Culebras via un ingénieux système hydraulique reposant sur la traditionnelle noria arabe.

Les trois zones habituelles de ce type de complexes thermaux sont conservées : les salles des bains froids, tièdes et chauds. La salle centrale, la plus grande, présente de superbes arcs en fer à cheval reposant sur la brique et la pierre, soutenant des voûtes en berceau ponctuées de lucarnes en forme d’étoiles obstruées par des vitres. Chacune de ces chambres est en parfait état, permettant aux visiteurs de profiter pleinement de cette pièce d’histoire sans manquer un seul détail.

La zone des chaudières servant à chauffer l’eau a également été conservée. Après la Reconquête chrétienne de la ville, des tanneries y avaient été installées pour le traitement du cuir.

Une petite démonstration audiovisuelle montre le fonctionnement du lieu à l’époque andalouse, offrant aux visiteurs une idée du fonctionnement de ces bains et des coutumes de l’époque.

PUENTE VIEJO

Le Vieux Pont de Ronda, situé près du Barrio de Padre Jesús, était le deuxième des ponts dont bénéficiait la ville jusqu’à la construction du Pont Neuf au XVIIIe siècle, d’où son nom actuel.

Construit au XVIe siècle, il ne remonte pas à l’époque musulmane, à laquelle est attribué le pont dit romain, bien que son origine puisse remonter à cette période. La construction du Vieux Pont avait pour objectif de relier l’ancienne médina islamique avec le nouveau quartier qui a émergé après la conquête de la ville, dans la région de Mercadillo, connue aujourd’hui sous le nom de Barrio de Padre Jesús.

Ce pont se caractérise par une seule arche avec un double fil de brique. Cependant, des vestiges à proximité de ses fondations suggèrent l’existence probable d’un pont antérieur au même endroit. Quoi qu’il en soit, sa construction a probablement eu lieu à la même époque.

Les balcons et le parapet qui ornent le pont aujourd’hui sont le résultat de sa dernière restauration, effectuée dans les années 1960.

PALAIS ET JARDINS DU REY MORO DE RONDA

La Casa del Rey Moro, située au-dessus du célèbre ravin de Ronda dessiné par le Guadalevín, a finalement été rouverte au public après plus de trente ans de fermeture. Les jardins, avec leur principale attraction, la Mine, ont été partiellement restaurés, mais malheureusement, le magnifique palais aménagé par la duchesse de Parcent vers 1910 reste fermé.

La structure de la Casa del Rey Moro s’adapte aux particularités du terrain avec ses escaliers, couloirs et différents niveaux. À l’intérieur se trouve une ancienne mine d’eau datant de l’époque arabe, accessible en descendant un grand escalier taillé dans la roche.

Pour accéder au fond de la gorge et profiter d’une vue spectaculaire, il faut descendre environ 200 marches.

La partie arrière de la Casa del Rey Moro abrite les magnifiques jardins de Forestier, une création du paysagiste français Jean-Claude Forestier (1923).

Ces jardins, aménagés en terrasses disposées le long du talus du ravin, évoquent les espaces verts traditionnels hispano-musulmans ainsi que ceux de l’Europe occidentale. Ils sont agrémentés d’azulejos, de sources, d’étangs et d’autres éléments décoratifs, créant un véritable catalogue botanique. Les cèdres, lauriers roses, palmiers, lauriers et myrtes, entre autres espèces, ajoutent des couleurs et des parfums à la fois intimes et exotiques.

Les trois terrasses qui composent le jardin sont aménagées de manière différente : la première, entourant la maison, présente un style typiquement andalou avec des bancs d’azulejos, une fontaine-bassin et un pavage d’olambrillas.

Un double escalier relie ce niveau à la terrasse inférieure, le long de laquelle s’étend un axe orné d’une fontaine en azulejo blanc, d’où part un canal longeant toute la terrasse de forme rectangulaire. Une simple pergola est adossée à un mur latéral. On y trouve également les parterres de roses caractéristiques de Forestier. Pour accéder au troisième niveau, un double escalier longe un étang. Des chemins de gravier entre des carrés de haies taillées permettent de rejoindre une ancienne margelle de puits située au point culminant du terrain, offrant ainsi un panorama spectaculaire.

LES JARDINS DE CUENCA

Les Jardins de Cuenca, situés en bordure du Tajo, sont un hommage à la ville de Cuenca, jumelle de Ronda. Les deux villes partagent des similitudes dans leur configuration géographique, et le lien entre elles a été renforcé par un accord de jumelage signé en 1975 par leurs maires respectifs.

 

Depuis ces jardins, on peut profiter de vues imprenables sur la gorge et la rivière Guadalevín, ainsi que sur le Puente Nuevo qui domine le paysage. Les jardins abritent également de nombreuses caractéristiques intéressantes, notamment de magnifiques roseraies, offrant ainsi un cadre paisible et pittoresque pour se détendre et admirer le paysage spectaculaire de Ronda. L’entrée est libre, permettant à tous les visiteurs de profiter de cette oasis de verdure au cœur de la ville.

LA SIERRA DE GRAZALEMA

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LA SERRANIA DE RONDA

 

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LES LOGEMENTS

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retrouvez notre article sur la visite de la ville de RONDA

LA GASTRONOMIE

LA CUISINE ESPAGNOLE (voyageavecnous.com)

J176 – ABACERIA EL PUENTE

Nous ne reviendrons pas sur le plaisir que nous avons eu à arpenter les rues de cette ville troglodyte (vous en trouverez le descriptif sur notre site https://www.voyageavecnous.com/post/la-sierra-de-grazalema
Mais la balade n’aurait pas été plus parfaite qu’en choisissant cette petite table ensoleillée, en terrasse de l’ABACERIA EL PUENTE
Un service rapide, mais et c’est fondamental nous n’avons pas été pressé pour terminer nos bières ou nos plats.
Et l’occasion de déguster encore quelques spécialités locales : des croquettes variées (à la queue de taureau, aux crevettes et ail et au fromage) ou encore le lézard ibérique…. Je vous laisse découvrir sur notre site https://www.voyageavecnous.com/post/la-cuisine-espagnole de quoi il s’agir !

J 175 – PIZZERIA DA VINCI

Beaucoup de restaurants à Ronda et il n’est pas facile de faire son choix
Il convient d’enlever de facto tous les restaurants aux prix prohibitifs qui facturent les paellas individuelles 20 € et servent des produits congelés comme le restaurant Terraza Chill Out Rey Moro. Nous y prenons un verre mais fuyons à la vue de la préparation de la paella… Sans oublier de vérifier l’addition car les sodas à 2.5 € se sont transformés en jus frais à 4 € !
Il faut ensuite supprimer les restaurants complets et malgré le nombre de restos, et somme toute le peu de touriste, cela arrive malgré tout. Rançon de la gloire probablement
Mais il reste encore quelques adresses un peu à l’écart, très bien notées et dans lesquelles il reste de la place
C’est le cas de la Pizzeria Da Vinci qui offre de surcroit quelques belles surprises
Comme ce Pan de Ajo con Virutas de Jamon, une baguette prédécoupée imbibée d’huile, d’ail et de persil et de cubes de hambon ibérique,
ou encore le Saltimbocca (Milanèse) Pollo empanado, tomate, jamón york, queso y salsa verde, gratinado al horno
Mais le plus surprenant restera les Macarrones au forno
Macarrones especial de la casa al horno con boloñesa, nata, champiñones, jamón york, huevo duro, peperoni y queso

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