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FLORENCE à la rencontre des Maîtres – ITALIE +

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LA VILLE

Nous voici arrivés à Florence, après quelques péripéties avec notre véhicule qui se retrouve immobilisé pendant quelques jours…

Florence fait partie des villes d’Italie les plus visitées et l’une des plus riches en monuments et en œuvres d’art. Beaucoup la situe parmi les plus belles d’Italie, après Rome

Elle fut pendant très longtemps, un des chefs-lieux de l’art et de la culture européenne, devenue le berceau de la Renaissance italienne qui rayonna sur le monde entier et est devenue une référence incontestée

Partout dans la ville se cachent de véritables trésors. L’un de ses sites les plus emblématiques est le Duomo, magnifique cathédrale dont la coupole en terre cuite a été conçue par Brunelleschi et, le campanile, par Giotto.

Autre emblème : le Ponte Vecchio. Il y a aussi le trio des maîtres : le David de Michel-Ange que l’on admire à la Galleria dell’Accademia, La Naissance de Vénus de Botticelli et l’Annonciation de Léonard de Vinci, visibles à la Galerie des Offices.

À ces œuvres incomparables s’ajoutent les palais, les églises, les places historiques sponsorisés en leur temps par les prestigieux Médicis.

Il faut visiter le Palazzo Vecchio qui abrite la mairie et surtout un immense musée, les chapelles des Médicis et tant d’autres merveilles.

On peut aussi cheminer à travers le marché de San Lorenzo spécialisé dans le cuir puis rejoindre le Mercato centrale, merveilleux marché couvert dans les coulisses de la divine cuisine toscane.

Mais sachez que c’est à la basilique Santa Croce que Stendhal souffrit du mal lié à la vue d’une surcharge d’œuvres d’art, depuis connu sous l’appellation de syndrome de Stendhal, connu aussi sous le nom de syndrome du voyageur. C’est une réaction psychosomatique qui naquit suite à la l’émerveillement que ressentit Stendhal lorsqu’il visita Florence pour la première fois. Il fut touché, frappé en plein cœur par ce qu’il y a découvert : une ville d’une beauté romantique à couper le souffle. Ainsi, il resta pendant longtemps imprégné par ce « battement de cœur » que lui avait suscité Florence. Nous partons assez tôt pour ne pas être écrasé par la chaleur. 35 °C sont annoncée dans l’après-midi

Départ depuis notre appartement le long de l’Arno pour une balade de plus de 16 km : et oui, c’est aussi sportif !

Au vu de l’importance des différents sites visités, nous ferons une publication générale (celle-ci) et des publications spécifiques pour les bâtiments et visites les plus emblématiques.

Voici notre parcours :

BASILICA DI SANTO SPIRITO

L’expérience de découvrir la basilique de Santo Spirito est tout simplement fascinante. En franchissant ses portes, notre regard est immédiatement captivé par la splendeur qui nous entoure.

À l’intérieur, la basilique ne se distingue pas seulement par son élégance et sa fonctionnalité, mais elle abrite également un trésor d’œuvres d’art florentin de style Renaissance. Le spectaculaire autel avec ses marbres polychromes est une œuvre remarquable du sculpteur et architecte Giovan Battista Caccini.

Mais ce qui attire le plus l’attention est sans aucun doute le Christ en croix sculpté par Michel-Ange à l’âge de seulement 18 ans. Cette œuvre, d’une taille imposante, trône au milieu de l’ancienne sacristie de l’église, rappelant le génie précoce de l’artiste.

En parcourant les allées, nous sommes plongés dans un voyage de savoir et de spiritualité, sous la bannière d’artistes renommés tels que Pier Francesco Foschi, Jacopo Sansovino et Giovanni Baratta. Chaque autel, chaque peinture, chaque décor en marbre nous enchante et nous transporte dans un monde de beauté et d’émotion.

Les chapelles de la basilique recèlent également des trésors artistiques. La chapelle de Nerli, avec son célèbre Nerli Pala de Filippo Lippi, offre une vue captivante sur le quartier historique de San Frediano. La chapelle du Frescobaldi, Cini, Dainelli da Bagnano, quant à elle, éblouit par le retable du Christ et de l’adultère d’Alessandro Allori, témoignant du raffinement de l’art florentin de la Renaissance.

Le parcours à l’intérieur de la basilique nous conduit également à travers des œuvres d’artistes prestigieux tels que Michele di Ridolfo del Ghirlandaio, Taddeo Landini et Pier Francesco Foschi, enrichissant notre expérience et éveillant notre admiration pour le génie artistique de la Renaissance florentine.

En fin de compte, la basilique de Santo Spirito offre bien plus qu’une simple visite touristique. C’est une immersion dans l’histoire et la culture de Florence, une rencontre avec les plus grands chefs-d’œuvre artistiques de la Renaissance italienne.

PALAZZO PITTI

Le Palazzo Pitti, une icône de la Renaissance florentine, est le fruit du génie de l’architecte Brunelleschi, dont le projet fut réalisé dans la deuxième moitié du 15ème siècle. Luca Pitti, ambitieux, souhaitait que sa résidence soit la plus majestueuse de la ville. Pour ce faire, il acquit toutes les maisons entre son nouveau palais et le sentier de la colline, donnant naissance aux célèbres Jardins de Boboli.

Un siècle plus tard, Eléonore de Tolède, l’épouse de Cosimo Ier de Médicis, fit l’acquisition du Palazzo. Sous son patronage et celui de ses successeurs pendant deux siècles, le palais fut restructuré et agrandi pour devenir l’édifice imposant que nous connaissons aujourd’hui.

Aujourd’hui, le Palazzo Pitti abrite d’importantes collections d’œuvres d’art, de sculptures, de peintures, de costumes, de porcelaines, et bien d’autres trésors artistiques. Son complexe muséal et monumental comprend plusieurs musées, offrant aux visiteurs une plongée dans l’histoire et la culture de Florence.

L’imposante façade extérieure du Palazzo Pitti est elle-même une œuvre d’art, ornée de sculptures de lions dont les traits semblent changer selon leur humeur, ajoutant une touche de mystère et de fascination à cette résidence historique.

PONTE VECCHIO

Comme le Rialto à Venise, le Ponte Vecchio est l’un des trésors emblématiques de Florence, un lieu qui suscite l’émerveillement à chaque vue.

Construit entre 1335 et 1345, ce pont se distingue par ses trois arcs qui en forment l’ossature. Autrefois, il était le foyer de l’orfèvrerie et de la joaillerie de toute l’Italie, attirant les artisans les plus talentueux de l’époque.

Les origines du Ponte Vecchio remontent à l’époque romaine, vers 120 après J.-C., lorsqu’il permettait le passage de la via Cassia, une antique voie romaine, au-dessus de l’Arno. Par la suite, des échoppes y furent installées, abritant des bouchers, des poissonniers et des tanneurs, profitant de l’écoulement de l’Arno pour des raisons d’hygiène.

Le corridor de Vasari, surplombant l’une des rangées de boutiques du côté de la colline, fut d’une grande utilité pour la famille de Médicis. Ce couloir protégé leur permettait de se déplacer du palazzo Vecchio au palazzo Pitti sans se mêler à la foule, tout en restant au sec.

Au fil du temps, les odeurs nauséabondes générées par les activités des bouchers ont incité les Ducs de Médicis à séparer leurs étals et à laisser place aux joailliers, bijoutiers et orfèvres en 1593. Ainsi, des joyaux ornent désormais l’environnement de ce pont emblématique.

L’anecdote veut que le terme « banqueroute » provienne de la location de ces étals : si un commerçant ne pouvait pas payer, son banc (« banca ») était « cassé » (« rotta »).

Le Ponte Vecchio est l’un des rares ponts médiévaux encore debout à conserver des maisons étagées en son sein, ajoutant à son charme et à son caractère unique.

En hommage à Benvenuto Cellini, un buste colossal réalisé par Raffaello Romanelli trône au bord aval du pont, soulignant l’importance historique et artistique de cet endroit emblématique. Une visite du Ponte Vecchio est donc une étape incontournable lors d’un séjour à Florence, offrant un voyage à travers l’histoire et l’art de la Renaissance italienne.

PIAZZA DEL SIGNORA

La Piazza della Signoria est bien plus qu’une simple place ; elle est le témoignage vivant de l’histoire de Florence à travers les âges. Jadis, sous l’Empire romain, elle abritait un vaste complexe thermal, symbole de la grandeur de l’époque. Au fil du temps, les thermes ont cédé la place aux artisans qui ont progressivement investi la place, insufflant une nouvelle vie à cet espace urbain.

Au Moyen-Âge, la Piazza della Signoria était le théâtre des grands rassemblements populaires, des insurrections, mais aussi des châtiments publics et des festivités somptueuses. Témoin des tumultes de l’histoire, elle incarne le cœur politique et historique de Florence, contraste saisissant avec la Piazza del Duomo, symbole religieux par excellence de l’archidiocèse.

Aujourd’hui, la Piazza della Signoria demeure un lieu animé, vibrant au rythme des artistes florentins qui s’approprient cet espace, surtout lors des chaudes nuits d’été. Habitants et touristes se retrouvent pour profiter de l’atmosphère unique de cette place emblématique, où se côtoient l’histoire, la culture et la créativité.

LA FONTAINE DE NEPTUNE

La grande fontaine de la Piazza della Signoria, construite par Bartolomeo Ammannati et ses disciples, trouve ses origines dans un événement historique marquant : la cérémonie d’union entre François Ier de Médicis et la grande-duchesse Jeanne d’Autriche en 1565.

Initialement conçu par Baccio Bandinelli, le projet fut repris par Bartolomeo Ammannati après la mort prématurée de Bandinelli. Le résultat est une œuvre imposante où se mêlent l’élégance du marbre blanc et la force évocatrice du bronze.

La figure centrale de la fontaine est Neptune, réalisée en marbre blanc, arborant les traits de Cosme Ier de Médicis, duc de Toscane. Neptune, symbole de la puissance navale de Florence, est représenté dans toute sa majesté, reposant sur un socle orné des statues de Scylla et de Charybde.

L’ensemble est caractérisé par une préciosité artistique remarquable, avec des détails saisissants tels que les chevaux marins irréels, les satyres dansant et les divinités des fleuves. Malgré sa massivité, la fontaine est équilibrée par la présence gracieuse des naïades et des satyres en bronze qui ornent la margelle.

Les Florentins ont affectueusement surnommé la statue de Neptune « le gros blanc », en raison de sa taille imposante et de sa couleur. Cette fontaine demeure un symbole de la grandeur artistique et politique de Florence, captivant les visiteurs par sa beauté et son histoire.

LOGGIA DEI LANZI

Au cœur de Florence, sur la Piazza della Signoria, la Loggia dei Lanzi s’impose comme un véritable musée à ciel ouvert, où l’art et l’histoire se rencontrent dans un cadre majestueux. Construite entre 1376 et 1382 par Benci di Cione et Simone di Francesco Talenti, deux élèves du grand Andrea Orcagna, elle fut initialement conçue comme un espace dédié aux cérémonies publiques de la République florentine. C’est ici que se déroulaient les intronisations des gonfaloniers et des prieurs, figures emblématiques du gouvernement de la ville.

Avec ses élégantes arcades ouvertes sur la place, la Loggia se distingue par son harmonie architecturale et par la richesse des sculptures qu’elle abrite. Parmi elles, deux chefs-d’œuvre captent immédiatement le regard : L’Enlèvement des Sabines de Giambologna, chef-d’œuvre du maniérisme où les corps enchevêtrés semblent s’élever dans un mouvement dramatique, et Persée tenant la tête de Méduse de Benvenuto Cellini, une sculpture en bronze d’une finesse inouïe, représentant le héros mythologique triomphant, brandissant la tête tranchée de la Gorgone.

Mais la Loggia dei Lanzi ne se limite pas à ces pièces iconiques. D’autres sculptures y trouvent leur place, comme Les Lions Médicis, figures imposantes symbolisant la puissance de la famille régnante, ou encore Ménélas soutenant le corps de Patrocle, une sculpture antique qui renforce le caractère héroïque et tragique de cet espace.

Loin d’être un simple décor historique, la Loggia dei Lanzi est aujourd’hui un lieu de contemplation unique. Assis sur ses marches, on peut admirer le ballet des passants, écouter les musiciens de rue et s’imprégner de l’atmosphère vibrante de la Piazza della Signoria. Un endroit parfait pour une pause, entre ombre et lumière, au milieu des chefs-d’œuvre de la Renaissance.

STATUE EQUESTRE DE COSME I

Dominant la Piazza della Signoria, la statue équestre de Cosme Ier de Médicis incarne la puissance et l’autorité du premier grand-duc de Toscane. Commandée par son fils, Ferdinand Ier, et réalisée par le sculpteur flamand Jean Bologne (Giambologna), cette œuvre en bronze fut inaugurée en 1594, devenant l’un des symboles les plus marquants du pouvoir des Médicis à Florence.

Positionnée stratégiquement à l’angle nord du Palazzo Vecchio, à proximité de la Fontaine de Neptune, la statue s’inscrit dans une tradition héritée de l’Antiquité romaine, où les représentations équestres glorifiaient les empereurs et les généraux victorieux. Ici, Cosme Ier est représenté dans une posture majestueuse, en armure complète, tenant un bâton de maréchal, signe de son autorité militaire et politique. Son cheval napolitain, musclé et imposant, avance d’un pas assuré, conférant à l’ensemble une dynamique qui rompt avec la rigidité des statues médiévales.

Le socle en marbre, réalisé par Pietro Francavilla, est orné de trois bas-reliefs illustrant des épisodes clés du règne de Cosme Ier :

  • Son entrée triomphale à Sienne (1557), marquant la victoire de Florence sur la République de Sienne et l’unification de la Toscane sous son autorité.
  • Son couronnement à Rome en 1570, lorsqu’il fut officiellement reconnu comme grand-duc de Toscane par le pape Pie V, consolidant ainsi son statut dynastique.
  • Une scène militaire, mettant en avant son rôle dans la réorganisation des armées du duché et son ambition d’affirmer Florence sur la scène politique européenne.

Pesant plus de 10 tonnes (environ 23 000 livres), cette statue impressionnante est un chef-d’œuvre du maniérisme tardif, où Giambologna démontre son habileté à capter le mouvement et l’expressivité, à l’image de ses autres sculptures célèbres comme L’Enlèvement des Sabines sous la Loggia dei Lanzi.

L’atelier de Giambologna réalisa plusieurs copies de cette œuvre, ce qui renforça son influence à l’échelle européenne. La statue de Cosme Ier demeure aujourd’hui un symbole incontournable de Florence, témoignage de l’ascension des Médicis et de leur empreinte indélébile sur l’histoire de la ville.

STATUE DE MARZOCCO

Le Marzocco, statue emblématique de Florence, représente un lion majestueux tenant un blason aux armes du lys florentin. Sculpté en pietra serena, une pierre grise typique de la région, il incarne la puissance et la liberté de la République florentine.

Commandée par la ville au sculpteur Donatello entre 1419 et 1420, cette œuvre avait pour vocation de décorer l’escalier des appartements pontificaux de la Basilique Santa Maria Novella, en l’honneur de la visite du pape Martin V à Florence. Ce lion héraldique, symbole du pouvoir populaire et de l’armée florentine, s’imposa rapidement comme un élément central de l’iconographie de la ville.

Le Marzocco tire son nom d’une probable contraction du mot Marte (Mars), divinité protectrice de Florence avant l’adoption du christianisme. Dès la fin du Moyen Âge, le lion devient un symbole républicain fort, utilisé pour représenter l’indépendance et la souveraineté de la ville face aux grandes puissances voisines.

L’original de Donatello, aujourd’hui conservé au Museo del Bargello, fut remplacé par une copie installée sur la Piazza della Signoria, où il continue de trôner fièrement. Son regard sévère et sa posture imposante rappellent la résilience de Florence et son attachement à ses valeurs républicaines.

LE BUCHER DES VANITES

Le Bûcher des Vanités, survenu le 7 février 1497 sur la Piazza della Signoria à Florence, fut un événement majeur de l’histoire florentine, symbolisant la tension entre renouveau spirituel et liberté artistique. Organisé par Girolamo Savonarole, un moine dominicain charismatique et réformateur, il visait à purifier la ville des influences jugées immorales et décadentes.

Un autodafé moral et religieux

Savonarole, après avoir conquis les cœurs des Florentins avec ses prêches enflammés contre la corruption et le luxe, incita ses disciples, les Piagnoni, à collecter et brûler tout objet pouvant éloigner les âmes de la vertu. Parmi les victimes de ce feu purificateur se trouvaient :

  • Livres jugés impies, notamment des ouvrages philosophiques ou païens.
  • Miroirs et cosmétiques, symboles de vanité et de superficialité.
  • Vêtements luxueux, perçus comme des signes d’excès.
  • Œuvres d’art profanes, y compris certaines peintures de Botticelli, qui aurait lui-même contribué à la destruction de ses propres toiles.

Les conséquences et la chute de Savonarole

Ce fanatisme religieux finit par inquiéter les autorités, notamment le pape Alexandre VI, qui excommunia Savonarole en 1497. Un an plus tard, accusé d’hérésie et de sédition, il fut arrêté, torturé, puis exécuté sur cette même Piazza della Signoria, où son corps fut brûlé le 23 mai 1498, au même endroit que son propre bûcher.

Un héritage controversé

L’épisode du Bûcher des Vanités résonne encore aujourd’hui, inspirant de nombreuses œuvres littéraires et artistiques, dont Le Bûcher des Vanités de Tom Wolfe. Il illustre la lutte entre fanatisme et liberté d’expression, un débat toujours d’actualité. Une plaque commémorative marque aujourd’hui l’endroit exact où ces événements se sont déroulés, rappelant aux visiteurs de Florence cette période troublée de son histoire.

LE PERSEE

L’œuvre majeure est le Persée de Benvenuto Cellini, première œuvre en bronze coulée d’une seule pièce qui lui demanda 10 ans de travail. Les originaux des statues du piedestal sont au musée du Bargello.

ENLEVEMENT DES SABINES

Une autre œuvre importante est l’enlèvement des Sabines de Giambologna, taillée dans un seul bloc de marbre. Elle devait, à l’origine représenter la vieillesse, l’âge viril et la beauté féminine.

PALAZZIO VECCHIO

Le Palazzo Vecchio, cet imposant édifice qui domine la Piazza della Signoria, nous a immédiatement captivés par son allure austère et majestueuse. Construit au début du XIVe siècle sous la direction d’Arnolfo di Cambio, il symbolise la puissance politique de Florence à travers les âges. À l’origine siège de la Seigneurie, il devint temporairement la résidence des Médicis avant leur installation au Palais Pitti, laissant ainsi son nom actuel, Vecchio (vieux).

Dès notre arrivée, la tour de 95 mètres, visible de toute la ville, nous a impressionnés. On imagine aisément les sentinelles surveillant Florence du haut de cette forteresse de pierre. En passant sous l’entrée principale, flanquée de statues emblématiques — la copie du David de Michel-Ange, Hercule et Cacus de Bandinelli et un bas-relief marquant le passage de la République — nous avons pénétré dans un véritable chef-d’œuvre d’histoire et d’art.

À l’intérieur, nous avons été émerveillés par la Salle des Cinq-Cents (Salone dei Cinquecento). C’est là que le Conseil de la République se réunissait, notamment sous l’influence du moine réformateur Savonarole. Mais ce sont surtout les immenses fresques de Vasari, représentant les batailles victorieuses de Florence contre Sienne et Pise, qui nous ont laissés bouche bée. Nous avons pris le temps d’admirer les plafonds richement décorés et d’imaginer Michel-Ange et Léonard de Vinci, autrefois missionnés pour peindre ces murs, mais dont les œuvres sont aujourd’hui perdues ou cachées sous d’autres fresques.

Chaque pièce traversée nous a transportés dans une époque différente : le studiolo secret de François Ier, aux parois recouvertes de boiseries et de peintures énigmatiques, la salle des Cartes Géographiques, qui nous a fascinés par ses cartes du monde connu à la Renaissance, et les appartements somptueux de Éléonore de Tolède, épouse de Cosme Ier.

En ressortant, le regard toujours attiré par la silhouette du palais, nous avons savouré la chance d’avoir exploré ce lieu où l’histoire florentine s’est écrite. Se tenir là, devant cette façade massive, en observant la vie animée de la Piazza della Signoria, nous a donné l’impression de traverser les siècles, entre République, Médicis et Renaissance. Une visite incontournable, à la hauteur de la légende de Florence.

BASILICA SANTA CROCE

La basilique Santa Croce, souvent considérée comme le Panthéon des grands Italiens, abrite les tombeaux de nombreuses figures éminentes telles que Michel-Ange, Galilée, Dante, et bien d’autres. Sa construction a débuté en 1294 pour rivaliser avec l’église des Dominicains, Santa Maria Novella, et s’est achevée à la fin du XIVe siècle. Bien que sa façade actuelle date du XIXe siècle, elle demeure la plus grande des églises franciscaines du monde.

L’architecture gothique de Santa Croce est ornée de fresques de Giotto et de ses disciples, ainsi que de sculptures de la Renaissance attribuées à des artistes tels que Donatello, Rossellino et Desiderio. Le plan en T de l’église, avec ses trois nefs séparées par des piliers octogonaux, est impressionnant.

Pour financer sa construction, les Franciscains ont sollicité la générosité des riches familles florentines, qui ont ensuite demandé à être enterrées dans les somptueuses chapelles du transept, portant ainsi leurs noms. La chapelle Baroncelli, décorée par Taddeo Gaddi, conduit à la chapelle Rinuccini, tandis que les chapelles Bardi et Peruzzi, peintes par Giotto lui-même, témoignent de son talent, bien que les fresques aient été partiellement altérées au XVIIIe siècle. Une autre chapelle Bardi abrite le crucifix en bois de Donatello.

 

La chapelle Pazzi, conçue par Brunelleschi, est l’un des chefs-d’œuvre architecturaux de l’église. Dans le transept, la Capella Maggiore présente des fresques d’Agnolo Goddi illustrant la légende de la Sainte Croix.

Santa Croce est également le lieu de repos de nombreuses personnalités des arts et des sciences, telles que Michel-Ange, Machiavel, Rossini, Galilée et Dante (bien que Dante soit enterré à Ravenne). Avec son histoire riche et son architecture remarquable, cette église représente l’une des pages les plus importantes de l’histoire de l’art florentin dès le XIIIe siècle.

L’accès au musée de la basilique Santa Croce se fait par le premier cloître, où l’on peut admirer le Christ de Cimabue, bien que fortement abîmé par la crue de l’Arno en 1966. Cette œuvre témoigne du passage du peintre des contraintes de la peinture byzantine, abandonnant sa raideur et son hiératisme.

Dans l’ancien réfectoire, la paroi du fond présente une Sainte Cène de Taddeo Gaddi, surplombée par un arbre de vie. Chaque branche de cet arbre, partant du crucifix, porte la figure d’un prophète de l’Ancien Testament.

Pour visiter la basilique Santa Croce et son musée, les horaires sont les suivants : du lundi au samedi de 9h30 à 17h, et le dimanche de 14h à 17h. Le prix d’entrée est de 8 € pour la basilique et le musée, et la billetterie se trouve à Largo Bargellini.

CHIESA SAN TRINITA

La basilique Santa Trinita, nichée sur la place du même nom, est une véritable perle méconnue de Florence. En remontant la via de’ Tornabuoni, l’une des rues les plus élégantes de la ville, bordée de boutiques de luxe et de palais historiques, nous avons découvert cette église qui, derrière sa façade sobre, cache de véritables trésors artistiques.

Sa fondation remonte à 1070, faisant d’elle l’une des plus anciennes églises de Florence. Elle fut acquise par les moines bénédictins de Vallombrosa, un ordre particulièrement actif dans la lutte contre la corruption ecclésiastique de l’époque. Au fil des siècles, l’église a été remodelée et enrichie, jusqu’à recevoir en 1593 sa façade baroque actuelle, œuvre de Bernardo Buontalenti. Contrairement à d’autres églises florentines, son style est moins ostentatoire, avec une corniche séparant distinctement les parties haute et basse, donnant à l’ensemble un équilibre harmonieux.

L’intérieur nous a immédiatement plongés dans une atmosphère gothique austère, où la sobriété de l’architecture contraste avec la richesse des œuvres qui ornent les chapelles latérales. Parmi elles, la chapelle Sassetti, sans doute l’un des joyaux de la basilique. Commandée par Francesco Sassetti, un riche banquier florentin proche des Médicis, elle fut entièrement décorée par Domenico Ghirlandaio, le maître de Michel-Ange. Ses fresques, datant des années 1480, illustrent des scènes de la vie de saint François d’Assise dans un cadre qui mêle habilement histoire et contemporanéité. Nous avons été fascinés par la représentation de la Florence du XVe siècle, avec ses palais et ses personnages vêtus à la mode de l’époque. Le détail le plus surprenant ? Ghirlandaio lui-même, se représentant dans la fresque de l’Adoration des Bergers, pointant du doigt l’Enfant Jésus, comme pour marquer sa signature à travers l’histoire.

D’autres trésors se cachent dans l’église, notamment des œuvres de Luca della Robbia et Lorenzo Monaco, qui ont laissé leur empreinte à travers des sculptures et des peintures d’une finesse exquise.

En ressortant de Santa Trinita, nous avons eu le sentiment d’avoir plongé dans un livre d’histoire grandeur nature, où chaque fresque, chaque pierre raconte un pan du glorieux passé florentin. Un lieu à l’abri de la foule des grandes attractions touristiques, mais qui mérite une visite pour son atmosphère intime et son incroyable richesse artistique.

CASA DI DANTE

Nous avons remonté les ruelles médiévales de Florence pour atteindre la Casa di Dante, un lieu incontournable pour mieux comprendre la vie et l’œuvre de Dante Alighieri, l’un des plus grands poètes de l’histoire. Située Via Dante Alighieri, non loin de l’oratoire dei Buonomini di San Martino, cette maison-musée a été reconstruite en 1910 sur les lieux supposés de sa naissance. Même si la demeure d’origine n’existe plus, elle permet d’imaginer l’environnement dans lequel Dante a grandi et s’est formé, avant d’être contraint à l’exil.

La visite nous plonge dans l’époque médiévale de Florence, avec une reconstitution des intérieurs d’une demeure du XIIIe siècle. Les différentes salles exposent des manuscrits, des reproductions de lettres et des objets évoquant son parcours. On y découvre notamment les conflits entre guelfes et gibelins, qui marquèrent son destin et influencèrent profondément son œuvre. Dante, né en 1265, fut non seulement un poète, mais aussi un homme politique engagé, pris dans les luttes intestines de Florence. Son exil en 1302, après avoir été accusé de corruption et condamné à mort en son absence, changea le cours de sa vie et lui inspira son chef-d’œuvre absolu : La Divine Comédie.

Ce poème, écrit en tercets enchaînés, est divisé en trois parties : l’Enfer, le Purgatoire et le Paradis. À travers ce voyage imaginaire, Dante explore les mystères de l’au-delà, rencontrant des figures historiques et mythologiques tout en livrant une critique de la société de son temps. Son utilisation de la langue vulgaire (l’italien florentin) au lieu du latin a contribué à poser les bases de l’italien moderne, faisant de lui l’un des pères fondateurs de la littérature italienne.

Au fil de la visite, nous avons été impressionnés par la richesse documentaire, notamment les cartes illustrant le Florence médiéval, les représentations des cercles de l’Enfer inspirées des descriptions dantesques, ainsi que des portraits du poète à travers les âges. Cette immersion dans son univers nous a permis de mieux saisir l’impact colossal de La Divine Comédie, un texte qui continue d’influencer la littérature, l’art et même la culture populaire.

En sortant de la Casa di Dante, nous avons levé les yeux vers les ruelles étroites qui l’entourent et avons imaginé le jeune Dante arpentant ces mêmes pavés, avant que le destin ne le contraigne à l’exil. Une visite courte mais intense, qui nous rappelle à quel point Florence est une ville façonnée par les génies qu’elle a vus naître.

PIAZZA DEL DUOMO

La Piazza del Duomo est sans conteste l’un des lieux les plus emblématiques de Florence, et une étape essentielle de toute visite dans la ville. Située au cœur de l’ancien centre médiéval, cette place incarne à la fois la grandeur de l’art florentin et l’importance de la religion dans l’histoire de la ville. Avec la majestueuse Cathédrale de Santa Maria del Fiore, le Battistero di San Giovanni et le Campanile de Giotto, la Piazza del Duomo est un véritable concentré de splendeurs architecturales.

Au centre de la place trône la Cathédrale, avec son imposant dôme conçu par Filippo Brunelleschi. Ce dôme est l’une des plus grandes réalisations architecturales de la Renaissance et reste un exploit technique qui a façonné l’horizon florentin. Il offre une vue imprenable sur la ville à ceux qui osent monter les centaines de marches de son sommet. À côté, le Campanile de Giotto, haut de 82 mètres, est une autre merveille de l’architecture florentine. Ce campanile, orné de sculptures et de motifs géométriques, représente la perfection de l’art gothique et nous invite à admirer la ville sous un autre angle. Juste en face de ces deux monuments se trouve le Battistero di San Giovanni, un bâtiment octogonal et l’un des plus anciens de Florence, réputé pour ses portes en bronze et ses somptueuses mosaïques au plafond.

En flânant autour de la place, on découvre de petites merveilles, dont la Loggia del Bigallo, un édifice remarquable à l’angle de la Via dei Calzaioli. Il servait autrefois de lieu d’exposition pour les enfants abandonnés et les orphelins, symbolisant la compassion et l’engagement social des habitants de Florence. Cette loggia fut érigée par la Compagnia della Misericordia, une confrérie caritative florentine, et elle porte un témoignage poignant de la solidarité médiévale.

La Piazza del Duomo n’est pas seulement un site touristique majeur mais aussi un centre spirituel de Florence. En effet, cette place constitue le cœur religieux de la ville, bien que la Piazza della Signoria soit davantage le centre politique et civique. Tout autour de la place, on trouve des boutiques et des cafés où l’on peut prendre un instant pour admirer la beauté des monuments qui l’entourent, mais aussi des musées qui en renforcent l’importance culturelle.

L’un des plus intéressants est le Museo dell’Opera del Duomo, un musée fascinant qui abrite une riche collection d’œuvres d’art et de sculptures originales ayant décoré les bâtiments de la place, telles que les célèbres sculptures de Donatello et de Luca della Robbia. Ce musée permet d’approfondir l’histoire de ces chefs-d’œuvre et d’apprécier leur évolution au fil des siècles. Vous pourrez y voir, entre autres, des maquettes du dôme de Brunelleschi, des modèles et des esquisses du campanile, ainsi que des vitraux et des détail du décor architectural de la cathédrale.

La Piazza del Duomo est donc bien plus qu’un simple site touristique. C’est un lieu vivant, où la religion, l’art et l’histoire se rencontrent, et qui continue de fasciner les visiteurs du monde entier par sa majesté et la profondeur de ses monuments. Elle symbolise l’âme de Florence, une ville bâtie sur des siècles de tradition, d’innovation et de spiritualité.

LE DUOMO

Le Duomo de Florence, officiellement connu sous le nom de Santa Maria del Fiore, est sans aucun doute l’un des monuments les plus emblématiques de la ville et un chef-d’œuvre de l’architecture de la Renaissance. Sa construction a débuté au XIIIe siècle, mais c’est en 1436 que la cathédrale fut enfin achevée et consacrée, marquant l’aboutissement d’une œuvre magistrale, à la fois par sa taille impressionnante et la complexité de sa conception.

Ce qui frappe immédiatement le visiteur, c’est la façade de la cathédrale, qui est un véritable spectacle de marbre sculpté. Le marbre se décline en plusieurs teintes : blanc, rose et vert, créant un contraste saisissant. Ces couleurs sont particulièrement mises en valeur sous le soleil toscan, et la façade elle-même semble presque en relief, avec des éléments sculptés représentant des scènes religieuses. En particulier, au niveau du tympan, une représentation de l’Assomption de la Vierge attire l’attention, un détail iconographique qui témoigne de la grandeur et de l’importance spirituelle de l’édifice.

En pénétrant à l’intérieur de la cathédrale, le changement de style est immédiatement perceptible. L’extérieur regorge de détails et de couleurs, mais à l’intérieur, l’atmosphère est plus sobre, dominée par la majesté de l’espace et de la lumière qui pénètre par les grandes fenêtres. Le style gothique se fait sentir dans l’architecture, mais l’intérieur reste dépouillé et minimaliste par rapport à la richesse extérieure. Cela crée un contraste fascinant, accentué par les nombreuses fresques qui décorent les murs. Parmi elles, l’une des plus marquantes est une fresque représentant Dante Alighieri, l’auteur de la Divine Comédie, en visite sur la place devant la cathédrale, un hommage au lien profond entre Florence et l’un de ses plus grands poètes.

Cependant, ce qui fait vraiment la renommée de la cathédrale, c’est son dôme, œuvre de Filippo Brunelleschi, un génie de l’architecture et de l’ingénierie. Le dôme, avec un diamètre de 45 mètres, est le plus grand du monde non soutenu par des structures extérieures. Ce dernier est orné d’une fresque spectaculaire du Jugement dernier, réalisée par Vasari et Federico Zuccari, une œuvre vibrante qui recouvre l’intérieur du dôme et vous plonge dans une réflexion spirituelle sur la fin des temps. La fresque, avec ses teintes flamboyantes et sa représentation dynamique des âmes en jugement, transforme l’espace en une sorte de théâtre céleste.

Pour découvrir pleinement cette merveille architecturale, il est indispensable de monter dans le dôme. 450 marches vous attendent, et il n’y a pas d’ascenseur, ce qui rend l’expérience d’autant plus gratifiante. La montée peut sembler éprouvante, surtout dans les dernières sections, qui deviennent plus étroites et sinueuses. Cependant, une fois au sommet, la vue panoramique sur Florence est tout simplement spectaculaire. De là, vous pourrez admirer la ville dans toute sa splendeur, avec une vue imprenable sur les toits en terre cuite, les colline environnantes, et bien sûr, les autres monuments emblématiques de Florence. Ce point de vue est l’un des plus prisés par les visiteurs de la ville.

Avant de vous lancer dans l’ascension, il est conseillé de prendre en compte vos capacités physiques. La montée est assez exigeante et peut ne pas convenir à ceux qui souffrent de problèmes de santé. Mais si vous êtes prêts à relever le défi, l’effort est amplement récompensé par le spectacle qui vous attend au sommet.

En somme, le Duomo n’est pas seulement une église, mais un véritable symbole de la grandeur de Florence et de l’art de la Renaissance. Il incarne l’innovation architecturale, l’ambition spirituelle et artistique de la ville, et reste un incontournable pour toute visite à Florence.

EXTERIEUR

La façade du Duomo de Florence, bien qu’achevée à la fin du XIXe siècle, reste un exemple frappant de l’art et de l’architecture de la Renaissance. Le mélange des marbres verts, rouges et blancs, typiques des monuments florentins, crée une harmonie visuelle unique qui capte immédiatement l’attention. La façade est ornée de sculptures impressionnantes qui, entre autres, représentent des saints et des scènes religieuses. Des artistes célèbres comme Donatello, Nanni di Banco et Ghirlandaio ont contribué à ces œuvres, donnant à la cathédrale une dimension presque vivante. Ces statues, magnifiquement réalisées, ajoutent un profond sens spirituel à l’édifice.

Les vitraux, confiés à des maîtres comme Lorenzo Ghiberti, ne sont peut-être pas aussi visibles de l’extérieur, mais ils complètent l’intérieur avec leurs couleurs et leur symbolisme. Le tympan au-dessus de l’entrée sud, représentant l’Assomption de la Vierge, est l’une des pièces maîtresses de l’iconographie de la cathédrale, une scène pleine de mouvement et de lumière. À côté, la mosaïque de Ghirlandaio, mettant en scène David et Saint-Dominique, complète magnifiquement ce tableau sacré.

Les portes de bronze, avec leurs reliefs minutieux et leurs scènes religieuses sculptées, font écho à l’importance de la cathédrale. Ces portes ne sont pas simplement une entrée, mais un véritable chef-d’œuvre de l’art sculptural qui invite à la réflexion.

Enfin, en faisant le tour de la cathédrale, on peut apprécier la grandeur de son architecture, la richesse de ses détails sculptés, et la beauté de ses marbres. C’est une œuvre d’art totale, aussi impressionnante de l’extérieur que de l’intérieur.

LA COUPOLE

De forme octogonale, c’est la plus grande coupole en maçonnerie au monde avec ses 37 000 tonnes de briques et de tuiles qui culminent à 115 m et fut construite entre 1420 et 1436. Le nom que porte cet immense lieu de culte, Santa Maria del Fiore (Sainte-Marie-de-la-Fleur), fait référence à la Madone de Florence ainsi qu’au lys des armes florentines. D’une longueur de 153 m, soit 23 m de plus que Notre-Dame-de-Paris, et d’une largeur de 38 m, elle défie les limites architecturales de l’époque. Élément caractéristique de l’architecture romaine, le dôme de la cathédrale Santa Maria del Fiore illustre la volonté de Florence d’être la nouvelle Rome, en même temps qu’elle symbolisera la domination de la ville sur la Toscane. Ses particularités sont nombreuses : huit arcs qui se rejoignent parfaitement au sommet, un double toit (la coupole externe protège la coupole interne des variations atmosphériques, et les deux sont reliées par des branches), des voûtes décorées par Giorgio Vasari (1511-1574) et Federico Zuccari (1540-1609) d’une immense fresque représentant le Jugement Dernier.

Ne vous étonnez pas de voir la base de la coupole qui, pour un problème esthétique, laisse la brique à nu, suite aux railleries de Michel-Ange trouvant qu’une première galerie ressemblait à « une cage à grillon ». Au sommet du dôme, le globe en cuivre doré d’origine fut dessiné, fondu et installé entre 1466 et 1471, après le décès de Brunelleschi. La foudre le fit tomber le 16 février 1600, et sa chute provoqua des dégâts à la cathédrale (l’endroit est indiqué par une plaque). Un nouveau globe, de 1 980 kg, fut remis en place deux ans plus tard, dorénavant protégé par un système moderne de paratonnerre.

Le dôme de la cathédrale Santa Maria del Fiore, qui a nécessité près de 4 millions de briques et pesant 37 000 tonnes, est devenu l’emblème de Florence mais aussi le symbole même de la Renaissance. En volume, il représente le plus important bâtiment jamais construit par l’homme. Comment Filippo Brunelleschi, qui était orfèvre et non architecte, a-t-il pu concevoir un tel édifice, aussi solide qu’élégant ? Encore aujourd’hui, cette coupole demeure un des grands mystères de l’histoire de l’art. Informations et horaires sur CUPOLA En semaine 8h30-18h20, jusqu’à 17h samedi, dimanche 13h-16h. L’accès se fait par le flanc gauche de la cathédrale (porta della Mandorla). Compter 463 marches à gravir ! Billet groupé 18 € (réservation obligatoire, en billetterie ou en ligne).

CAMPANILE

À droite de la façade du Duomo, se dresse à près de 85 mètres de hauteur le campanile, clocher de la cathédrale de Florence, et témoignage éloquent du gothique florentin du XIVe siècle, dessiné par Giotto mais achevé par Francesco Talenti.

Symbole ecclésiastique et point de repère visible de toute la cité, le campanile, considéré comme le plus beau d’Italie, se dresse fièrement vers le ciel. Edifice svelte et élancé, dont la façade est revêtue de marbre toscan vert, rose et blanc.

Il est composé de sept panneaux hexagonaux sur les côtés ouest, sud et est, représentant la marche de l’homme vers la perfection (le chiffre 7 en est le symbole biblique). Andrea Pisano, jusqu’en 1348, et enfin Francesco Talenti le terminèrent en 1359 en y ajoutant de magnifiques bas-reliefs et une terrasse originale.

Il est décoré de bas-reliefs et de statues, œuvres des plus grands maîtres de la Renaissance, les originaux se trouvent au musée du Duomo. Les 28 panneaux hexagonaux de Andrea Pisano et Luca della Robbia illustrent la création et diverses activités humaines. L’accès au sommet (414 marches) offre une vue remarquable sur Florence.

Vous trouverez la tour du côté opposé à la cathédrale, mais elle se situe sur la même aire retenue par l’UNESCO. La visite du campanile représente une étape entièrement à part. Il se dresse sur une élévation de 85 m. Vous découvrirez en le montant des statues remarquables, de merveilleuses et abondantes mosaïques. La tour est incrustée par endroits de magnifiques médaillons qui ont mille histoires à vous narrer !

INTERIEUR DE LA CATHEDRALE

Lorsque l’on entre dans la cathédrale, on éprouve une certaine déception en pénétrant dans cette immense nef car la sobriété des décorations et l’ampleur de l’espace contrastent vivement avec l’exubérance de l’extérieur Le plan en croix latine, avec un sanctuaire octogonal au croisement, est entouré de trois absides. La voûte est au-dessus du choeur et du maître-autel. L’intérieur est orné de fresques de Paolo Uccello et Andrea del Castagno. Les 44 vitraux représentent des saints de l’Ancien et du Nouveau Testament (dans la nef et les transepts), ainsi que des scènes de la vie du Christ et de Marie.

Le sol en marbre coloré date des années 1526-1660. Son plan est particulier, composé d’un corps de basilique à trois nefs soudé à un chevet en arc trilobé qui soutient l’immense coupole. Exécutée en 1443 par Paolo Uccello, la colossale horloge qui surmonte le portail principal est une horloge liturgique qui calcule les 24 heures diurnes à partir du coucher de soleil du jour précédent : la grande aiguille tourne à l’envers indiquant les heures de prière commençant à la nuit.

Les deux fresques des condottieris Nicolo da Talentino et John Hawkwood imitent, certainement par économie, le bronze. Pour les amateurs de la Divine Comédie, une fresque représente Dante devant la ville et ses monuments. La coupole de Brunelleschi est décorée d’une immense fresque du Jugement Dernier peinte pas Vasari.

Les tribunes des chantres, qui surplombaient les entrées des deux sacristies, se trouvent actuellement au musée du Duomo. Il est possible de descendre à la crypte pour y voir les fondations de l’ancienne cathédrale et de monter à la coupole (463 marches) pour y voir l’exploit technique de la construction de la coupole.

BATTISTERO SAN GIOVANNI

Il est indéniable que le baptistère revêt une importance significative dans l’histoire et le patrimoine de Florence. Sa structure octogonale, érigée dès le Ve siècle, en fait l’un des plus anciens édifices de la ville. Autrefois, il fut le lieu de baptême de tous les Florentins jusqu’au XXe siècle, ce qui témoigne de son rôle central dans la vie religieuse de la communauté.

La beauté de ses portes est légendaire, chacune racontant des récits bibliques et des épisodes de la vie de saint Jean-Baptiste. Les portes orientales, notamment, sculptées par Lorenzo Ghiberti sur une période de 25 ans, sont considérées comme des chefs-d’œuvre du bronze. Elles sont si exquises que Michel-Ange lui-même aurait proclamé qu’elles pourraient être l’entrée du paradis.

À l’intérieur du baptistère, les visiteurs sont accueillis par une splendide coupole à huit pans, ornée de mosaïques remarquables d’inspiration byzantine. Les fonts baptismaux, réalisés au XIVe siècle par des artistes renommés tels que Donatello et Michelozzo, ajoutent à la grandeur de cet espace sacré.

Au fil des siècles, le baptistère a subi des transformations et des restaurations, mais sa magnificence perdure, en faisant l’une des merveilles incontournables de Florence et un témoignage précieux de son histoire religieuse et artistique.

BASILICA SANTA MARIA NOVELLA

La basilique Santa Maria Novella, l’une des églises les plus emblématiques de Florence, est un véritable chef-d’œuvre d’architecture et d’art. Située près de la gare, cette église représente un témoignage impressionnant de l’histoire florentine, avec une fusion parfaite de l’architecture gothique florentine et des influences renaissantes.

Le point culminant de la basilique est sans doute sa façade majestueuse, conçue par le maître de la Renaissance Leon Battista Alberti. Cette façade élégante et symétrique, réalisée en marbre blanc et vert, est un exemple de la recherche de la perfection esthétique propre à la Renaissance. Les lignes géométriques et les éléments architecturaux qui la composent soulignent la grandeur de l’édifice et en font l’une des plus belles façades d’église de Florence.

À l’intérieur de Santa Maria Novella, l’art religieux s’exprime dans toute sa splendeur. L’église est décorée de nombreuses fresques et peintures de maîtres florentins célèbres. La Trinité de Masaccio, située sur le mur gauche de l’église, est l’une des œuvres les plus célèbres et les plus remarquables. Cette fresque de la Renaissance représente une parfaite maîtrise de la perspective, un effet tridimensionnel qui a révolutionné l’art de son époque.

La chapelle Tornabuoni, située dans l’abside, est un autre joyau artistique de l’église. Ornée de fresques splendides réalisées par Domenico Ghirlandaio, cette chapelle raconte des scènes de la vie de la Vierge et de Saint Jean-Baptiste, avec des personnages contemporains intégrés dans les scènes, offrant ainsi une fusion parfaite entre sacré et quotidien. Ces fresques sont vivantes, lumineuses et d’une grande finesse, capturant l’esprit de la Florence de la Renaissance.

Le cloître de l’église, connu sous le nom de Cloître Vert, mérite également une mention spéciale. Ce cloître, décoré par Paolo Uccello, présente des fresques racontant des épisodes de la vie de saint Dominique et des scènes de l’Ancien Testament. Ces fresques, avec leur style unique et leur symbolisme religieux, ajoutent une dimension spirituelle à la visite.

Le musée de Santa Maria Novella, situé à l’intérieur de l’église, offre aux visiteurs un aperçu enrichissant de l’histoire de la basilique, ainsi que des œuvres d’art et des objets liturgiques précieux. La chapelle des Espagnols et le cloître Vert, décoré de fresques exceptionnelles, complètent l’expérience de la visite.

En résumé, la basilique Santa Maria Novella est bien plus qu’une simple église. C’est un voyage à travers l’histoire, l’art et la spiritualité de Florence. La richesse de son architecture, de ses fresques et de ses sculptures en fait un lieu incontournable pour toute personne souhaitant découvrir l’art florentin dans toute sa magnificence.

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LA GASTRONOMIE ITALIENNE

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SUPERMARCHE PENNY MARKET FLORENCE

Le supermarché Penny Market de Florence, situé Via del Palazzo dei Diavoli, se trouve dans un emplacement très pratique à quelques pas de l’Arno, parfait pour ceux qui séjournent à proximité, comme dans l’appartement Casa Olivia. Ce supermarché est idéal pour faire des courses rapides, surtout en fin de journée quand on arrive un peu tard, comme cela a été notre cas hier soir. Il ferme à 20h, ce qui permet encore de faire ses achats sans pression.

Ce qui distingue ce Penny Market, c’est sa sélection de produits frais, qui comprend non seulement des fruits et légumes de qualité, mais aussi une gamme de plats préparés parfaits pour un repas rapide et délicieux. Lors de notre visite, nous avons opté pour un repas simple mais savoureux : un carpaccio de bœuf accompagné de tortellinis épinards-ricotta et tortellini jambon cru. Nous avons aussi pris des tomates et de la mozzarella pour compléter le tout, ainsi qu’un morceau de pécorino au piment pour une touche locale. Un petit Chianti, bien entendu, pour accompagner ce repas typiquement italien.

Le tout pour moins de 20 €, une excellente affaire compte tenu de la qualité et de la quantité des produits choisis. Ce Penny Market offre un excellent rapport qualité-prix et est un choix pratique pour ceux qui cherchent à préparer un bon repas sans se ruiner. C’est aussi un super endroit pour découvrir les saveurs locales de la région tout en profitant de la simplicité d’un supermarché de proximité.

CHIANINERIA TRATTORIA DALL’OSTE – DUOMO

La Chianineria Trattoria dall’Oste, située près du Duomo, est un véritable paradis pour les amateurs de viande, et surtout pour ceux qui sont en quête d’une expérience culinaire unique autour du bœuf de qualité. Dès que l’on entre, l’atmosphère nous plonge dans un univers où la viande est reine. Le restaurant se distingue particulièrement par sa spécialisation dans la viande de Kobe et d’autres races japonaises, un choix qui ne laisse personne indifférent.

Il est fascinant de constater que la clientèle ici est majoritairement asiatique, un fait qui témoigne de la reconnaissance internationale de la qualité exceptionnelle de la viande servie. La viande de Kobe, connue pour son incroyable tendreté et son marbrage parfait, est l’une des grandes vedettes de l’établissement, et ce n’est pas sans raison : le goût, la texture et la cuisson de chaque morceau sont simplement irréprochables.

L’un des plats incontournables à ne pas manquer est le tartare au couteau, qui vous laisse littéralement sans voix. Préparé sur place avec des morceaux de viande sélectionnés avec soin, il est d’une fraîcheur absolue, parfaitement assaisonné et coupé avec une précision digne des meilleurs chefs. Chaque bouchée révèle la qualité supérieure de la viande, offrant une explosion de saveurs qui en fait une véritable expérience gustative.

Quant aux pièces de bœuf, elles sont tout simplement incroyables. Chaque morceau est cuit à la perfection, respectant l’art de la cuisson de la viande de qualité. Que ce soit un steak de Kobe ou une autre spécialité, chaque plat propose une viande fondante et savoureuse, sublimée par un assaisonnement juste et des accompagnements qui complètent merveilleusement le tout.

La Chianineria Trattoria dall’Oste est donc un endroit à recommander sans hésiter pour les amateurs de viande de qualité, notamment pour ceux qui veulent goûter à des morceaux exceptionnels dans un cadre chaleureux et authentique. La passion et l’expertise qui se cachent derrière chaque plat en font une adresse incontournable pour les gourmets en quête de sensations culinaires fortes.

LES LOGEMENTS

FLORENCE CASA OLIVIA

Après une journée bien remplie à explorer Florence, nous arrivons enfin à notre appartement, situé à deux pas de l’Arno, dans un quartier calme et agréable de la ville. Casa Olivia est un véritable havre de paix, offrant tout le confort nécessaire pour se détendre après avoir arpenté les rues de cette ville magnifique.

L’appartement est spacieux et fonctionnel, parfait pour un séjour prolongé. La belle cuisine équipée nous permet de préparer nos repas à notre rythme, et le salon, avec sa télévision, est l’endroit idéal pour se reposer le soir. La petite salle de bains, avec une baignoire, est un vrai plus, permettant de se détendre après une journée de visites, et la chambre, dotée de la climatisation, assure une bonne nuit de sommeil même pendant les chaudes nuits d’été.

Mais ce qui rend cet appartement vraiment spécial, c’est sa décoration vintage, qui lui donne un charme unique. Les meubles, les couleurs et les objets décoratifs créent une atmosphère chaleureuse et accueillante. Chaque détail semble avoir été choisi avec soin, offrant une belle touche rétro qui ajoute du caractère à l’ensemble. C’est une véritable immersion dans une ambiance florentine authentique, où le passé rencontre le présent dans une harmonie parfaite.

En somme, Casa Olivia n’est pas seulement un endroit où séjourner, mais un petit chez-soi en plein cœur de Florence. Son confort, sa localisation idéale et sa déco vintage en font un lieu de séjour parfait pour ceux qui souhaitent profiter de la ville tout en ayant un espace agréable pour se ressourcer.

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