VERONE , capitale des amoureux – ITALIE

Départ ce matin pour Venise où nous dormirons avec la visite en cours de route de la magnifique capitale des amoureux de Shakespeare : Vérone !
Vérone, capitale de la Vénétie, est non seulement l’une des plus belles villes d’Italie mais elle est également l’une des plus visitées avec environ 3 millions de personnes par an. Idéalement située en Milan et Venise, proche du Lac de Garde, elle est bordée par le fleuve Adige, aux pieds des monts Lessini
C’est la ville qui a vu naître Roméo et Juliette, mais aussi quelques-uns des plus grands artistes tels que Véronèse mais aussi pour admirer le raffinement des façades des maisons, palais et églises situés dans le vieux centre historique, classé sur la liste du patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO.
LES LIENS VERS LES PHOTOS DE CETTE JOURNEE DE VISITE AUTOUR DE Vérone
VERONE : les arènes et le musée archéologique
VERONE – LA MAISON DE JULIETTE …& ROMEO ?
VERONE – CHIESA GIOVANNI IN FORO
VERONE : BASILICA DI SANTA ANASTASIA
VERONE – LA PIAZZA BRA ET LES ARENES
VERONE – LA BASILIQUE SAN ZENO
VERONE : L’ARCHE DES SCALIGERI
VERONE – le CASTELVECCHIO et l’ARCHE DE I GAVI
VERONE – LA PLAZZA DEI SEIGNORI
HISTOIRE DE Vérone.
Ses origines remontent à la préhistoire mais c’est il y a 2000 ans qu’elle a marqué de son empreinte son environnement. Depuis on peut y voir clairement les différents apports des civilisations et populations qui l’ont occupé, romains, vénitiens, autrichiens, la puissante dynastie Della Scala à l’époque de la Renaissance.

La ville a ainsi conservé de nombreux monuments datant de l’Antiquité, du Moyen-Âge et de la Renaissance. On y trouve ainsi un théâtre romain qui remonte au Ier siècle après J.-C. ou encore les célèbres Arènes de Vérone (l’un des plus importants temples de l’opéra lyrique à ciel ouvert en Italie), qui accueillent chaque année un grand festival d’art lyrique, un arc et deux portes d’époque.
La ville compte aussi des monuments du Moyen Age : ses fameuses églises romanes (comme la basilique San Zeno avec sa célèbre porte de bronze, décorée de scènes de la vie de Zénon, premier évêque de Vérone, et son triptyque de Mantegna), ses églises gothiques ( Sant’Anastasia, la plus grande de la ville) et ses autres édifices gothiques. De belles places comme Piazza dei Signori, Piazza delle Erbe (et les magnifiques palais qui les entourent) , la plus pittoresque, et Piazza Brà, large comme le Liston, la promenade qui côtoie les arènes, catalysent la sociabilité urbaine de Vérone.
A chaque époque et chaque culture son style, Vérone présente donc plusieurs visages. Vérone fonde ses origines dans la cité romaine, on peut ensuite distinguer le centre-ville médiéval avec les quartiers de San Zeno et Veronetta.
Mais Vérone est surtout la ville romantique par excellence, connue pour le mythe de Roméo et Juliette de Skakespeare. Les couples (et les autres…) se pressent devant la Casa di Giulietta, véritable attraction pour les amoureux dont les murs sont couverts de déclarations d’amour. En réalité, la maison de Juliette n’a aucun lien avec des personnages de fiction du dramaturge anglais, même si la maison est ancienne, le balcon a été ajouté en 1936 et a déclaré être «la maison de Juliette » pour attirer les visiteurs ! Vous verrez dans la cour une statue en bronze de Juliette. À en croire la légende dès qu’une femme touche à son sein elle aura l’amour et la fertilité.
Vérone et sa région, la Vénétie, produisent des spécialités culinaires (polenta et risottos) dont il serait dommage de passer à côté. A noter également les viandes d’âne ou de cheval, l’huile d’olive, pêches et cerises, et les vins de Vénétie
DEBUT DE LA VISITE

Encore une magnifique journée, sous le signe de l’Amour : Vérone, capitale des amoureux bien sûr !
La ville a une histoire qui remonte à l’Antiquité , à l’époque romaine bien entendu pour être plus précis
et nous commençons donc la visite de Vérone par ses vestiges !
TEATRO ROMANO ET MUSEE ARCHEOLOGIQUE

Récupéré dans la seconde moitié du XIXe siècle, l’ancien théâtre romain de Vérone remonte au premier siècle avant JC Il est situé au pied de la colline de San Pietro, dans la partie nord de la ville antique, et chaque été accueille un festival dédié au théâtre shakespearien, fils de l’amour immortel de Roméo et Juliette
Un siècle avant la naissance du Christ, Vérone était une importante colonie romaine proche des frontières italiennes. Une ville où convergent trois routes consulaires, avec un rôle clé dans le réseau routier et commercial. La ville était regroupée dans le coude de l’Adige tandis que le théâtre de la ville se trouvait sur la rive gauche du fleuve, où il constituait une splendide conclusion monumentale de la trame urbaine.

Comme tous les théâtres romains de l’époque, il avait une cavea (gradins) semi-circulaire avec des marches et une scène fermée par un grand fond de maçonnerie ; toile de fond qui pendant les spectacles constituait un morceau de la ville, avec des maisons et des portes d’où sortaient les acteurs. Entre les marches et la scène se trouvait le sol de l’orchestre (les stalles actuelles) destiné à accueillir les personnages les plus autoritaires de l’époque. Il avait une largeur d’environ cent cinquante mètres, une profondeur de cent dix et une hauteur de soixante-dix. Pour le construire, tout le front de la colline a été adapté, creusant un demi-cercle de cône inversé dans la colline pour obtenir les deux niveaux : la basse cavea et la haute cavea. La basse cavea est la mieux conservée ; il comportait vingt-cinq marches en pierre blanche, dont vingt-trois sont encore utilisées aujourd’hui. La haute cavea, qui à l’époque romaine comptait une dizaine de marches, n’a pas été reconstruite mais seulement délimitée par un talus. L’escalier se terminait par deux galeries superposées qui menaient à trois terrasses successives de plus de 120 mètres de long, qui s’ouvraient au-dessus du théâtre.
À l’époque romaine LE HAUT DU COLLE A ÉTÉ OCCUPÉ PAR UN TEMPLE MAJESTIQUE sur lequel une église paléochrétienne dédiée à Saint-Pierre, un grand château médiéval et enfin l’actuelle caserne autrichienne ont été progressivement construits. La scène est rendue encore plus suggestive par deux bâtiments qui, chevauchant les structures du théâtre au cours des siècles, ont survécu aux fouilles pour sa récupération: le couvent de San Girolamo et l’église de SantiSiro e Libera. Le couvent, qui abrite aujourd’hui les riches collections du musée archéologique de Vérone, s’accroche au mur de la colline et occupe ce qui était autrefois la première terrasse du théâtre; L’église domine le côté est des anciennes marches et abrite le tombeau du célèbre peintre véronais Giambettino Cignaroli.
L’entrée de ce musée est d’ailleurs comprise dans le prix du billet et il mérite d’être vu et pas seulement pour la vue panoramique qu’il offre sur la ville. De belles collections de sculptures, de mosaïques , de pierres et d’objets antiques sont offertes aux yeux du visiteur
PONTE PIETRA

À l’époque de l’Empire romain, il y avait sept ponts qui traversaient la rivière Adige en divers points de la ville, et deux le faisaient près du théâtre romain: LE PONT MARMOREUS ET LE PONT POSTUMIUS(Pont Pietra et pont Postumio).
Ponte Pietra est le plus ancien monument romain de Vérone et peut-être aussi le plus impressionnant. Il reliait l’itinéraire original de la Via Postumia avec la colline devant un gué, utilisée depuis la nuit des temps.
De ses cinq arches, seules les deux à gauche, construites en pierre blanche, remontent à l’époque romaine ; l’arc central et le suivant, en briques, appartiennent à une reconstruction réalisée en 1520 ; la dernière arche à droite remonte à une reconstruction médiévale commandée en 1298 par Alberto I della Scala. À cette occasion, le pont était également équipé de la TOUR DE DÉFENSE MENACANTE PLACÉE À SA TÊTE et orné vers la rivière par une arche de pierre surmontée de l’emblème du Scaligeri.
Ponte Pietra est imposant et rustique, doté d’une beauté qui réside dans sa succession originale de matériaux et de styles différents mais toujours harmonieusement assortis les uns aux autres, qui s’harmonisent dans un «ensemble suggestif et scénographique, caractérisé par une palette de couleurs particulière pour les blancs et le des rouges mêlés de hasard ingénieux, afin d’obtenir une construction romantique spectaculaire dans laquelle le classicisme romain et la somptueuse simplicité du roman médiéval se confondent »(P. Fabbri, Art et histoire de Vérone).
Belle le jour, elle offre le meilleur d’elle-même la nuit, quand un éclairage sage et le silence dans lequel on peut entendre l’eau se découper contre les cheminées, en font l’un des endroits les plus romantiques de toute la ville.
CHIESA DI SANT’ANASTASIA

et cette basilique est un exemple splendide du gothique italien.

Elle conserve le nom d’une petite église pré-existante d’époque lombarde, dédiée à la martyre Anastasie, église construite sur un site très scénographique et qui était située ç la fin du decumanus maximus : la principale route romaine de Vérone qui reliait Porto Barsari à l’ancien forum et continuait vers le fleuve Adige
Vers 1290 l’ordre des Dominicains s’y installa et commença la construction d’un couvent et de la basilique, dédiée à Saint Pierre Martyr, dominicain originaire de Vérone et Saint Patron de la ville, avec Saint Zénon
La réalisation de l’œuvre fut possible grâce à la contribution d’illustres familles de Vérone, en particulier des Scaliger et se termina après environ 2 siècles
Le seul élément resté inachevé fut la façade.

Le dallage (1462) a trois couleurs : le blanc et le noir rappellent l’habit des frères dominicains, le rouge rappelle le sang de la passion du Christ et le martyre de Saint Pierre de Vérone.
La basilique conserve d’importantes œuvres d’art, notamment la célèbre fresque de Pisanello « Saint Georges et la Princesse » qui décore la partie externe de la chapelle Pelligrini
ARCHE SCALIGERE

Près de l’église de St Maria Antica, sur une petite placette adjacente à la place des Signori, on peut admirer les imposantes tombes monumentales des Scaligeri, seigneurs de Vérone de 1260 à 1387.
Dans un splendide enclos de fer battu, avec de riches décorations sur lesquelles se détache le motif de l’escalier (symbole des seigneurs) sont refermés divers sarcophages posés au sol ou sur des consoles (le premier qui fut enterré ici semble être celui de Mastino I en 1277), mais surtout les trois tombes monumentales de marbre et à baldaquin de Cangrande I, de Mastino II et de Cansignorio.
Les sarcophages, de vraies sculptures gothiques représentant les faits d’armes de la famille, portent les statues équestres de ses plus importants représentants, des personnages aux noms originaux tels que
Cangrande Ier (grand chien – suspendu, au dessus du portail de l’église, est la première des tombes monumentales à être construite, œuvre du Maître de St Anastasia.). Le sarcophage est soutenu par des chiens qui rapportent les armoiries scaligeri et est protégé d’un tabernacle gothique ; sur le couvercle se trouve la statue étendue de Cangrande I, alors que sur les faces on peut observer des haut-reliefs de sujets religieux et des bas-reliefs qui racontent les exploits militaires du seigneur ; sur le sommet du baldaquin est placée la statue équestre de Cangrande I, copie de l’originale de nombreuses fois restaurée et aujourd’hui conservée au musée de castevecchio avec le trousseau funéraire, récupéré quand le sarcophage fut ouvert en 1921.
Mastino II (chien de garde). Le sarcophage, commencé en 1345, avant la mort du commettant, était originellement peint et doré. Il est entouré d’une enceinte, aux angles de laquelle se trouvent quatre statues des vertus. Les faces de l’urne présentent des décorations sculptées de motifs religieux et, sur le couvercle se trouve la statue de Mastino II étendue, veillée par des anges. Le riche baldaquin aux arcs tréflés présente sur le devant de précieux haut-reliefs de scènes d’histoire sacrée. Sur la pointe se trouve la statue équestre de Mastino II, complètement fermée dans son armure et raide en position de commandement.
Cansignorio Ier (chien noble). Le sarcophage (1375) est le plus riche de décorations, peut-être trop élaboré. Conçu d’après les dessins de Bonino da Campione, les sculptures ont été réalisées par cet artiste et par d’autres ouvriers de la région de Campione ou de Vérone. La base hexagonale est entourée d’une enceinte ornée de six statues de saints guerriers ; six colonnes soutiennent l’étage de marbre rose sur lequel est apposé le sarcophage décoré de bas-reliefs qui retracent des histoires tirées des évangiles (quelques-unes de ces décorations rappellent des traces originellement colorées).
Les Scaligeri avaient en effet l’habitude de prendre des appellations se référant à la figure du chien, symbole de fidélité.
On remarquera l’emblème de la famille, l’échelle (la scala) revenir à plusieurs reprises en tant que symbole et sur les bas-reliefs sculptés et sur la grille qui cerne ce curieux cimetière urbain.
Parmi les autres sépultures scaligere présentes à cet endroit, il faut rappeler le sarcophage de Alberto I (1301), richement gravé et le sarcophage suspendu de Giovanni della Scala (1359), œuvre de Andriolo de’ Santi précédemment placé près de l’église de S Fermo Maggiore
PIAZZA DEI SEIGNORI OU PIAZZA DANTE

Les édifices de styles différents qui s’y élèvent sont reliés entre eux par des portiques et des arcades datant du XIVe siècle créant presque une cour intérieure.
Le centre de la place est orné d’une statue de Dante Alighieri (1865), de trois mètres de hauteur en marbre blanc de Carrara, érigé à l’occasion des célébrations du six centenaire de la naissance du poète, qui auprès de la cour de Cangrande trouve son premier refuge après l’exile de Florence.
Sur la droite de la statue, quand on lui fait face, se trouve le Palazzo del Comune ou della Ragione, construit au XIIesiècle. Il conserve une cour à portique romain, où se tenait autrefois un marché aux grains, et un bel escalier gothique extérieur.
Entrant sur la place passant sous l’Arc della Costa à gauche on peut admirer la façade du Domus Nova. Déjà cité dans les documents de la moitié du XIIe siècle, il fut le siège premièrement du podestat et des conseils mineurs, puis (à partir du XVe siècle) habitations des juges vénitiens. En 1511 une grande partie du palace s’écroula, et fut reconstruit plus d’un siècle plus tard.
Poursuivant le long du périmètre de la place, en sens horaire, admirons la Loge du Conseil (Loggia delConsiglio) de la Renaissance, et le Palais des Scaligeri, qui furent Seigneurs de Vérone de 1260 à 1387. Le palace est aujourd’hui le siège de la Préfecture et de la Province.
A côté du Palazzo della Ragione s’élève la Torre dei Lamberti
De la place on aperçoit Santa Maria Antica, la chapelle privé du palace, dans la cour de cette petite église romane, s’élèvent les Arche Scaligere, ensemble funéraire, exemple de l’architecture et de la sculpture gothique en Italie, où se trouvent des sépultures de certaine représentants de la Scala comme Cangrande et Cansignorio.
À suivre le Palace del Capitanio, autre palace scaligero, à la caractéristique tour angulaire qui domine la place, relié par un arc qui surplombe une rue d’époque romaine, au Palace del Comune, à couches alternées de tufeau et de briques. Depuis l’arc on accède à la cour du Mercato Vecchio, au splendide escalier gothique à deux rampes, dit Escalier della Ragione, du XVe siècle. Tournant sur la place à droite nous trouvons l’accès à la Tour des Lamberti, de laquelle on peut admirer un panorama de la ville.
TORRE DEI LAMBERTI

En commençant la visite par le côté est de la place, celui de droite venant de via Mazzini, nous trouvons tout d’abord le Palazzo della Ragione du XIIIe siècle(également connu sous le nom de Del Comune), qui pendant des siècles a été le centre du pouvoir politique de la ville.
Dans ses salles, il y avait le Collegio dei Notai, le DaziodellaSeta, le tribunal de première instance, la cour d’assises et les prisons, mais toujours au rez-de-chaussée il y avait des magasins et des magasins.
Dévastée par de nombreux incendies, elle doit son aspect actuel à l’architecte Giuseppe Barbieri qui, au XIXe siècle, fit rénover la façade face à la place dans un style néoclassique très différent de la structure romane d’origine.
Le bâtiment est dominé par la Toree del Lamberti , construite en 1172 par la famille du même nom suivant le style roman typique de l’époque et encore visible aujourd’hui dans la partie basse, réalisée avec des briques alternant avec du tuf.
C’est la tour la plus haute de la ville (83m).
Depuis la cour arrière du Mercato Vecchio, vous pouvez accéder au sommet par ascenseur, bénéficiant d’une vue incomparable sur la ville.
Son sommet abrite deux cloches, Rengo et Marangona.
PIAZZA DELLE ERBE

La Piazza delle Erbe est un coin enchanté de Vérone, peut-être le plus vraie, en tout cas la plus animée. Depuis des siècles s’y tient un marché coloré, qui rend plus pittoresque encore le cadre architectural des maisons du XIVe siècle et des palais Renaissance.
En arrivant de la via Mazzini, on remarquera des édifices hauts et sombres : il s’agit de l’ancien ghetto juif.
Au fond de la place se trouve l’imposant Palazzo Maffei (1668), sur la gauche duquel s’élève la tour carrée en brique del Gardello, construite en 1370 par les Scaligeri. Le côté nord-est de la place commence avec la Casa Mazzanti, ornée de belles fresques du XVIe siècle reprenant des thèmes de la mythologie. Au centre de la place s’élève la Colonna del Mercato (la colonne du marché), dite la Berlina (pilori), en raison du fait qu’autrefois on y attachait les détenus pour les lapider avec… des fruits. On aperçoit ensuite la fontaine de la Madonna Verona (1368). La statue qui orne cette fontaine est une sculpture romaine que les Scaligeri firent » déguiser » en Vierge. Enfin, plus loin, se dresse la Colonna di San Marco, symbole de la domination vénitienne.
Pendant de nombreux siècles, la Piazza Erbe a été le centre de la vie sociale, économique et religieuse de Vérone. À l’époque romaine, il abritait le Forum, dont la place actuelle est la longueur d’origine: il y avait le Campidoglio, les temples et les thermes, reliés par un portique qui abritait de nombreux magasins.
Pendant la période communale, c’était le siège du pouvoir politique et avec les Scaligeri, il est devenu un centre animé des arts et du commerce. Sous la domination vénitienne d’abord, puis autrichienne, elle accueillit le tribunal civil et pénal, mais elle resta toujours le lieu de rencontre et le marché favori des Véronais.
CASA DI GIULETTA

Juliette: « Oh! Comment êtes-vous entré ici? Et dans quel but? Les murs qui entourent ce jardin sont difficiles, et presque inaccessibles; et l’endroit où vous êtes sera votre tombe, si l’un des miens vous surprend ». Roméo: « Avec les ailes de l’Amour j’ai franchi la hauteur de ces murs, car il n’y a pas de barrière à l’Amour dominateur: tout ce que l’Amour peut tenter, l’Amour ose; donc je n’avais aucune considération pour le vôtre quand je suis venu ici » …
William Shakespeare: Roméo et Juliette. Acte II ° scène II
Au numéro 23 de la via Cappello, prolongement naturel de la via Mazzini à quelques dizaines de mètres de la place centrale delle Erbe, se trouve la maison où, selon la tradition, vivait Giulietta Capuleti. Un imposant portail en fer forgé sur lequel se dresse le blason de la famille Dal Cappello sépare son hall d’entrée, où les amoureux de tous lieux et de tous âges laissent témoignage de leur amour, de la voie publique. Au-delà, vous entrez dans une petite mais LUMINEUSE COUR INTÉRIEURE QUI ACCUEILLE LES VISITEURS désireux de connaître les lieux de l’amour éternel. On y trouve la splendide statue en bronze de Juliette, réalisée par le sculpteur véronais NereoCostantini, et une plaque sur laquelle sont rapportés quelques vers de la tragédie de Shakespeare.
La maison est un édifice médiéval sévère du XIIIe siècle, dont la façade en briques apparentes est adoucie par d’élégantes fenêtres en trèfle. À l’avant se détache LE CÉLÈBRE BALCON DONT, SELON LA TRADITION, GIULIETTA REGARDAIT parler à son Roméo. C’est un bel exemple d’une insula romane structurée, à travers la subdivision du lot gothique, en une cour avec des espaces intérieurs libres et des passages à portiques vers la rue. Aménagé sur plusieurs étages et visité à l’achat d’un billet, il offre une reconstitution probable des demeures nobles vénitiennes typiques du XIVe siècle, rehaussée d’une copieuse sélection de céramiques médiévales. Grâce au travail habile de restauration des intérieurs effectué en 1935 par Antonio Avena, il est maintenant possible d’apprécier l’élégance raffinée des fresques qui embellissaient les murs dans lesquels se distinguent les coffres incrustés, les cheminées en briques, les escaliers en bois avec balustrades et les allées. leur austère simplicité.
L’histoire des deux jeunes amants de Vérone et la tragédie qui s’ensuivit, on la connaît et il est communément admis que ce balcon est celui de l’héroïne de Shakespeare. Rappelons cependant que Roméo et Juliette sont des personnages de légende et que Shakespeare n’a jamais mis les pieds à Vérone ! Et surtout, la légende des amants dont il s’est inspiré provient d’un texte de Luigi Da Porto, un auteur vicentin, dont l’histoire des deux amants maudits se déroule à Montecchio-Maggiore et pas à Vérone… En tout cas, des millions de visiteurs et de coeurs brisés se retrouvent tous les ans sous les fenêtres de Juliette.
Au fond de la cour, les superstitieux ne manqueront pas de poser leur main sur le sein droit de la statue de Juliette s’ils veulent être heureux en amour mais il faudra s’armer de patience car il y a la queue… Eh oui, tout le monde veut sa petite photo avec Juliette et l’amour qui va avec !
Informations et horaires sur CASA DI GIULIETTA
Tous les jours de 8h30 à 19h30, lundi de 13h30 à 19h30. Entrée 6 €, réduit 4,50 €. Billet combiné maison + tombeau 7 €, réduit 5 €. Accès gratuit à la cour de la maison.
PIAZZA BRA

Cette vaste place offre une superbe vue sur les célèbres arènes et à l’occasion des spectacles elle rassemble des milliers de badauds.
Son nom provient de la contraction de Braida, toponyme dérivé de l’allemand breit, qui signifie » large « .
A partir du XIIe siècle cette place, dallée de marbre rose de la Volpolicella, le même utilisé que pour construire l’amphithéâtre romain, était le siège d’un grand marché de bois, foin et bestiaux, qui en 1633 est devenu la grande Foire des marchandises, avec plus de 250 exposants de différents produits. Certains écrits mentionnaient Piazza Bra comme marché aux bœufs Ensuite, en 1897, Piazza Brà est devenue le siège de la Foire des chevaux. De nos jours elle est l’une des plus importante en Europe
C’est le lieu où l’on se rencontre pour discuter de faits quotidiens, boire un café ou encore un apéritif dans un des nombreux bars, ouverts même durant l’hiver. Témoin de la vitalité citadine et cadre de nombreux événements qui ont lieu Piazza Bra ou dans les Arènes, les nouvelles structures en fonte l’ont rendue scénographique par la suite ; en support des stores bannes colorés, imaginés par l’artiste Franco Zeffirelli et conçus par l’architecte Gualtiero Rizzi. Le Palazzo della Gran Gardia qui héberge d’importants événements culturels, alors que le Palazzo Barbieri accueille aujourd’hui la Mairie de la ville.
La place est délimitée sur le côté sud (celui donnant sur le Corso di Porta Nuova) par deux grands arcs qui faisaient partie des enceintes du XIVe siècle. Une vieille horloge, donnée en 1871 par le conte Antonio Nogarola se trouve entre les deux arcs des Portoni della Bra datant du XIVème, continue à donner l’heure aux passants
Sur la droite de ses deux grands arcs se trouve le MuseoLapidario Maffeiano, où est conservée une belle collection de stèles romaines.
Ces deux grandes arcades, construites à la fin du XVIe siècle par Gian Galeazzo Visconti, sont appelées I Portoni della Brà.
Juste à côté, on reconnaît la Torre Pentagona, une tour du XIIIe siècle qui faisait partie de la Cittadella (citadelle) désormais détruite, et, sur la droite, le palais Barbieri, ou de la Gran Guardia Nuova, actuel siège municipal. Enfin, sur le côté ouest de la place s’étend le long Liston, un trottoir aux nombreux cafés.
ARENA

D’une hauteur de 32m, il tire son nom du mot latin pour sable » arena » avec lequel était recouvert le sol autrefois. Il fut construit au Ier siècle ap. J.-C. pour y organiser les spectacles de combats des gladiateurs, et les chasses aux animaux sauvages. A l’époque il se trouvait en dehors de l’enceinte de la ville.
A l’intérieur, la cavea comporte 45 rangs de gradins permettant d’accueillir environ 30 000 spectateurs sur une longueur de 138 mètres et une largeur de 110 mètres. L’acoustique y est remarquable
Ses pierres furent longtemps employées en tant que matériel de construction, en provocant son successif démantèlement. En 1117 un tremblement de terre détruisit définitivement l’enceinte extérieure, dont on peut observer aujourd’hui les restes sur le côté nord du monument.
Au dessous du théâtre, ont été trouvées des traces d’un complexe système d’implantation hydrique, afin d’introduire l’eau pour les jeux aquatiques. Depuis 1913, pendant les mois d’été, l’Arena prête son cadre évocateur au festival d’opéra lyrique, un spectacle unique en son genre.
Informations et horaires sur ARENA
Ouvert du mardi au dimanche de 8h30 à 19h30, lundi de 13h30 à 19h30 (dernière entrée à 18h30). Entrée 10 €, réduit 7,50 €. Représentations : de mi-juin à fin août. Places à partir de 25 €. Billets en vente à l’office de tourisme ou à la billetterie des Arènes.
PALAZZO DE LA GRAN GUARDIA

La Gran Guardia est un bâtiment monumental qui occupe le côté sud de la Piazza Bra centrale et qui semble presque chaque jour vouloir rivaliser avec la puissante Arena. Il a été conçu comme un bâtiment d’armes, avec une vaste arcade qui pouvait être utilisée pour passer en revue les troupes les jours de mauvais temps
Aménagé sur deux étages et un grenier, le bâtiment a une longueur de plus de quatre-vingt-six mètres . Le rez-de-chaussée se compose de treize arches majestueuses en pierre de taille rustique robuste, chacune d’un diamètre dépassant trois mètres et demi, qui rappellent et semblent presque vouloir défier les arches de l’arène en face.
Le rez-de-chaussée, qui s’élève sur une architrave avec métopes et triglyphes, est finement ponctué de grandes fenêtres rectangulaires séparées par de doubles demi-colonnes doriques, encadrées par une alternance harmonique de tympans triangulaires et curvilignes, au-delà desquels correspondent de simples ouvertures de taille modeste. Cinq ouvertures qui sont également prises dans le plancher des combles, sorte de couronne précieuse posée sur la tête du bâtiment. Les deux côtés qui rejoignent les murs médiévaux sont élégants et ont les mêmes caractéristiques que la façade centrale: une face rustique au rez-de-chaussée qui mène au portique et trois grandes fenêtres au rez-de-chaussée. Informations et horaires sur PALAZZO DELLA GRAN GUARDIA
Ouvert à l’occasion d’expositions temporaires.
ARCO DEI GAVI

Placé à l’origine devant le Castelvecchio, près de la Tour dell’Orologio (comme on peut en observer encore aujourd’hui la trace), au Moyen Age il fut déplacé et utilisé comme porte de la ville.
Il est en pierre de calcaire blanc et présente une structure avec deux fronts principaux tournés vers la Via Postumia et deux fronts secondaires. Sur les fronts principaux, il y a quatre colonnes corinthiennes; les deux médianes encadrent l’ouverture tandis que les angulaires délimitent les côtés du monument. Dans les espaces entre les colonnes médiane et d’angle, il y a des niches qui abritaient autrefois les statues des personnages honorés: Massimo, Stabone, Lucio, Macro et Vibio.
Bien que sa forme ressemble à celle des arcs de triomphe, il s’agit en fait d’un arc de fête qui a été fait POUR HONORER CERTAINES COMPOSANTES DE LA FAMILLE GAVIA, qui, en raison de ses mérites particuliers, a obtenu de la municipalité l’autorisation de la faire construire à ses frais sur des terres publiques.
BASILIQUE SAN ZENO



Vinrent ensuite des destructions causées par les invasions barbares et la basilique fut reconstruite à partir de 963, mais la structure actuelle est principalement l’œuvre d’un agrandissement datant de la fin du XI -ème
Le tremblement de terre de 1117 compromit en grande partie l’œuvre déjà réalisée : le cloître, la partie supérieure du clocher ainsi que certaines pièces du monastère furent détruits.
Les travaux. reprirent tout de suite et continuèrent jusqu’en 1138 : l’église fut allongée vers l’ouest et complétée avec la façade et le prothyron de Nicolo.

Le clocher fut restauré en 1120 et complété en 1178, et le cloître fut restauré une première fois en 1123., puis de nouveau entre 1217 et 1225 avec l’insertion d’une splendide rosace, œuvre du maître Brioloto. en 1387 l’abside et le plafond en bois, en arène de bateau, furent refaits, leur réalisation comporta le rehaussement des murs de la nef centrale
CHIESA GIOVANNI IN FORO

Les murs romans ont été mis au jour en 1905, lorsque des morceaux de décombres se sont détachés de l’extérieur de l’église le long du Corso Porta Borsari, la Mairie a dû intervenir. Sur les conseils du recteur de l’époque, tout le mur a été écorcé : ainsi le mur sous-jacent est apparu en couches isodomiques de tuf et de galets à chevrons avec une fenêtre basilicale. L’extérieur présente une sépulture en marbre, avec une croix et des armoiries et un triptyque superposé. Le clocher est en brique : la base est du XIVe siècle, tandis que la partie supérieure est beaucoup plus récente. A l’intérieur, vous pouvez voir le bas-relief de la Vierge à l’Enfant, signé par Maestro Pulia et attribué à la fin du XIIIe siècle. Gemma de l’église est considérée comme la porte Renaissance, sculptée par Gerolamo Giolfino, portant des statues de saints Jean l’Évangéliste, Pierre et Jean-Baptiste sur les côtés de l’arc et à son sommet, et dans la niche la fresque de Nicola Giolfino avec St Jean dans l’île de Patmos.
DUOMO


Dans la zone où se trouve aujourd’hui le Duomo, il y avait, à l’époque romaine, des villas avec des bains privés et, probablement, de petits temples pour le culte.
La première basilique paléochrétienne a été construite dans la zone actuellement occupée par l’église de S. Elena.
Consacrée par San Zeno, évêque de Vérone entre 362 et 380, elle fut bientôt trop petite et, quelques décennies plus tard, une basilique plus grande fut construite.

De grands vestiges du sol en mosaïque des deux basiliques paléochrétiennes sont visibles sous l’église de S. Elena et dans le cloître canonique. La deuxième basilique paléochrétienne s’est effondrée, probablement au VIIe siècle, à cause d’un violent incendie ou, peut-être, d’un tremblement de terre. Le chantier de restauration a duré au moins vingt ans : le bâtiment a pris sa taille actuelle et les deux porches romans ont été construits.

La façade de la cathédrale de Vérone présente une variété de matériaux et de styles où se mêlent roman et gothique.
Le majestueux portail est l’oeuvre d’un artiste padouan du XIIe siècle. Le flanc de droite, avec son portail mineur, et l’abside, finement décorée, sont également très intéressants.
Le campanile, dont une partie fut construite par Sanmicheli, fut continué mais non achevé au XXe siècle. A l’intérieur, vous pourrez admirer de nombreuses oeuvres importantes comme L’Assomption du Titien (1530) ornant le maître-autel et, à gauche de l’entrée, le monument funéraire de Nichelosa, oeuvre de Jacopo Sansovino.
Informations et horaires sur DUOMO
Mars-octobre 10h-17h30, novembre-février 10h-13h puis 13h30-17h, dimanche 13h30-17h (17h30 de mars à octobre). Entrée incluse dans le pass chiese Verona à 6 €. Entrée sans pass : 3 €.
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