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GRENADE et son ambiance arabe incomparable ESPAGNE +

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ARRIVEE A GRENADE 

L’arrivée à Grenade semble avoir été une immersion dans une atmosphère unique, imprégnée de l’héritage musulman qui caractérise la ville. Malgré les efforts pour christianiser son paysage avec des églises et des cathédrales, l’influence musulmane demeure palpable, transportant les visiteurs dans un autre monde.

La douceur orientale de Grenade est indéniable, offrant une expérience agréable, bien que les dénivelés importants puissent défier même les plus intrépides explorateurs. La ville regorge de trésors architecturaux à découvrir, avec en tête de liste l’Alhambra, un chef-d’œuvre incontournable de l’architecture islamique.

Cependant, il semble que la popularité de l’Alhambra soit telle qu’il est nécessaire de réserver sa visite bien à l’avance, même en dehors des périodes de grande affluence. La demande pour explorer ce site emblématique est donc très forte, ce qui témoigne de son importance historique et de sa beauté intemporelle.

Grenade, avec ses quelque 234 000 habitants, est une ville d’une grande richesse culturelle et historique, située entre les rivières Darro et Genil, au pied majestueux de la Sierra Nevada.

L’arrivée à Grenade, appelée Illiberis à l’époque romaine, est un moment chargé d’émotion, surtout lorsque l’on emprunte la route venant de la côte. En atteignant le Suspiro del Moro, le « Soupir du Maure », on se remémore le triste adieu de Boabdil, dernier roi maure de Grenade, en 1492, alors qu’il contemplait pour la dernière fois sa ville et le magnifique palais de l’Alhambra.

Bien que Grenade ait été reconquise par les Rois Catholiques en 1492, elle conserve encore aujourd’hui une ambiance arabe inimitable. Sa gastronomie, son artisanat et son urbanisme portent tous la marque de son passé glorieux. Malgré les efforts pour la christianiser en construisant églises et monastères, l’essence même de Grenade demeure, imprégnée d’une atmosphère orientale douce et envoûtante.

Grenade est sans aucun doute l’une des villes d’Espagne les plus marquées par la civilisation arabe, non seulement en raison de la durée de la présence maure, mais aussi parce que son héritage perdure encore aujourd’hui. En 2013, la ville a célébré avec fierté les 1000 ans du Royaume de Grenade, rappelant ainsi son passé prestigieux initié par les Zirides en 1013, et faisant d’elle la dernière terre à avoir été mauresque en Espagne.

Les fontaines, les belvédères et les cármenes, ces maisons entourées de jardins caractéristiques de la ville, contribuent à créer un tracé urbain inoubliable. C’est à juste titre, d’ailleurs, que l’un de ses anciens quartiers, l’Albaicín, est inscrit au patrimoine de l’humanité, tout comme l’Alhambra et le Generalife.

Bâtie sur un plateau, à 685 mètres d’altitude à l’abri des montagnes, Grenade jouit d’un climat particulier : il y fait moins chaud en été que dans le reste de l’Andalousie, mais il y fait aussi plus froid en hiver. Les grandes variations de température sont une caractéristique des saisons intermédiaires, où le thermomètre peut osciller du zéro matinal à 25 ºC l’après-midi. La ville est stratégiquement située : à seulement 70 km des plages et à 30 km de Sol y Nieve, la station de ski renommée de la Sierra Nevada.

À certaines périodes de l’année, il est possible de faire du ski dans la Sierra Nevada le matin et de se baigner sur la Costa Tropical l’après-midi.

À son impressionnant héritage Al-Andalus s’ajoutent ses joyaux d’architecture Renaissance et ses installations modernes, représentatives du XXIe siècle.

Depuis l’entrée de l’Alhambra, nous suivons le chemin pédestre qui longe l’est de la muraille, en passant par la Acequia Real de la Alhambra. Nous croiserons en chemin quelques-unes des tours emblématiques comme la Torre de las Infantes, la Torre de la Cautiva, la Torre de Cadi et la Torre de los Picos, avant de franchir la porte Cuesta Del Rey Chico ou de Los Chinos. De cet endroit, vous pourrez profiter d’une vue imprenable sur l’Albaicín.

L’ALBACIN DE GRENADE

L’Albaicín, ancien quartier arabe de Grenade, est perché sur la colline en face de l’Alhambra. Au XIIIe siècle, c’était un quartier prospère, abritant des palais et des villas appelées cármenes. Ces demeures somptueuses, ornées de jardins luxuriants et de fontaines, incarnaient l’élégance de l’art de vivre andalou. Avec ses ruelles pavées, ses places ombragées et ses maisons blanchies à la chaux, ce quartier conservait un charme unique, témoin d’une époque où la civilisation mauresque rayonnait sur la région.

Après la reconquête de Grenade par les Rois Catholiques en 1492, l’Albaicín subit de profonds bouleversements. Les mosquées furent démolies pour laisser place à des églises, modifiant le paysage architectural tout en laissant intacte l’âme du quartier. Aujourd’hui, un seul palais mauresque datant du XVe siècle subsiste, discret mais chargé de mémoire. Les bains arabes, El Bañuelo, comptent parmi les rares vestiges de l’époque d’Al-Andalus. Situés en contrebas du quartier, ces thermes, remarquablement conservés grâce à des habitations construites au-dessus, évoquent la sophistication et l’importance sociale de la culture mauresque.

Se promener dans l’Albaicín est une immersion dans un labyrinthe intemporel. Les ruelles étroites, souvent en pente, bordées de murs immaculés et ponctuées de petites places cachées, invitent à la flânerie et à la contemplation. La montée peut paraître ardue, mais chaque pas révèle de nouveaux trésors. Au détour des chemins pavés, des panoramas inattendus s’ouvrent sur l’Alhambra ou la Sierra Nevada, créant une expérience à la fois visuelle et émotionnelle.

En atteignant la Plaza de la Cruz de Piedra, une place calme où le temps semble suspendu, on peut prendre une pause avant de poursuivre l’ascension. En continuant vers le Mirador Morente, l’effort est récompensé par une vue à couper le souffle. L’Alhambra, avec ses murailles rougeoyantes sous la lumière du soleil, se détache sur un fond spectaculaire de montagnes enneigées. Ce spectacle saisissant est une promesse d’émerveillement pour quiconque gravit les hauteurs du quartier.

Au-delà des murailles de l’Alberzana, la promenade amorce une descente en douceur vers le Mirador de San Cristobal. Ce point de vue offre une perspective différente mais tout aussi captivante, avec des toits de tuiles rouges, des clochers élancés et les lignes sinueuses des ruelles qui s’entrelacent en contrebas. Les escaliers situés sur la gauche conduisent ensuite rapidement au cœur de Grenade, plongeant le promeneur dans un quotidien plus animé et moins touristique.

Bien que l’Albaicín soit très prisé des visiteurs, il conserve une authenticité indéniable. Les scènes de vie quotidienne, comme des habitants discutant sur un banc ou des artisans ouvrant leurs échoppes, ajoutent une dimension humaine et chaleureuse à ce quartier historique. Chaque recoin semble raconter une histoire, chaque pierre portant la mémoire d’un passé où cultures et civilisations se sont croisées. Traverser l’Albaicín, c’est vivre une expérience profondément immersive, où le charme de l’Andalousie d’antan s’entrelace avec la vie moderne.

BASILICA DE SAN JUAN DE DIOS DE GRENADE 

La Basilique de San Juan de Dios de Grenade a une histoire profonde et inspirante. Sa construction a débuté en 1737, lorsque Fray Alonso de Jesús y Ortega a décidé d’édifier une église adjacente à l’hôpital de San de Dios, où les reliques du saint pourraient être vénérées. L’inauguration de l’église a eu lieu le 27 octobre 1759, grâce aux contributions des fidèles dévots. Son titre complet, « Temple de l’Immaculée Conception de Notre-Dame de l’Ordre Sacré de l’Hospitalité de Notre Père Saint Jean de Dieu », reflète l’engagement envers la charité et l’amour, valeurs incarnées par saint Jean de Dieu.

L’idée théologique derrière la basilique est celle du Triomphe de la Charité et de l’Amour, un message laissé par saint Jean de Dieu lui-même. Cette vision a été parfaitement exprimée dans le langage baroque de l’époque, transmettant aux visiteurs une sensation d’illusionnisme et de dynamisme qui captive les sens et les mouvements. Le projet a été façonné par José de Bada y Navajas, rejoint par le talent de José Francisco Guerrero pour les retables, ainsi que par les contributions sculpturales de Diego Sánchez Sarabia et d’autres artistes tels que Tomás Ferrer, Atanasio Bocanegra et La Roldana. La basilique est considérée comme l’un des exemples les plus remarquables du baroque espagnol, non seulement pour sa maîtrise artistique, mais aussi pour sa riche valeur patrimoniale et sa signification spirituelle pour les dévots de San Juan de Dios.

LA SACRISTIE

La sacristie de la Basilique de San Juan de Dios à Grenade est un véritable joyau d’art et d’architecture, qui ne manque pas d’impressionner par la richesse et la minutie de ses détails. Divisée en trois sections distinctes, elle illustre le raffinement de l’art sacré du XVIIIe siècle. Les voûtes, magnifiquement peintes à l’huile par l’artiste Sánchez Sarabia, déploient un éventail de scènes bibliques et ornementales qui captivent le regard. Ces peintures, d’une grande finesse, confèrent à l’espace une dimension céleste et renforcent l’ambiance spirituelle du lieu.

Les tiroirs, véritable pièce maîtresse du mobilier, se distinguent par leurs matériaux luxueux et leur exécution irréprochable. Les couvercles en acajou poli contrastent avec les sculptures en noyer finement ciselées, formant un ensemble harmonieux. Chaque tiroir est orné de bas-reliefs représentant des motifs religieux ou floraux, tandis que les poignées en bronze, travaillées avec une précision remarquable, ajoutent une touche de sophistication. Ces éléments ne sont pas seulement fonctionnels, mais participent également à l’esthétique générale de la sacristie, illustrant l’importance accordée à chaque détail.

La luminosité et l’amplitude de la pièce sont habilement amplifiées par de grands miroirs stratégiquement disposés. Ces miroirs, aux cadres sculptés et dorés, reflètent les jeux de lumière provenant des vitraux et des chandeliers, créant ainsi une atmosphère chaleureuse et majestueuse. Cette mise en scène lumineuse souligne le caractère sacré et solennel de la sacristie, tout en mettant en valeur ses éléments décoratifs.

Parmi les trésors décoratifs, les facettes en céramique sévillane attirent particulièrement l’attention. Ces carreaux, réalisés avec un soin exceptionnel, présentent une variété de motifs allant de scènes de chasse dynamiques à des paysages bucoliques empreints de sérénité, en passant par des figures guerrières imposantes. Ces ornements céramiques, aux couleurs éclatantes et aux détails minutieux, ajoutent une note artistique unique, témoignant du savoir-faire andalou de l’époque.

Au centre de la sacristie se trouve la table « calicera », véritable symbole d’élégance et de fonctionnalité. Cette table imposante repose sur deux colonnes en marbre de Sierra Elvira, connues pour leur teinte gris-vert unique, tandis que le plateau est réalisé en marbre blanc de Macael, réputé pour sa pureté et son éclat. Utilisée pour la préparation des calices et des ustensiles nécessaires à la messe, la table « calicera » est à la fois un objet utilitaire et une œuvre d’art à part entière, représentant l’équilibre parfait entre praticité et esthétique.

Enfin, la disposition de la sacristie illustre un souci d’harmonie et de fonctionnalité. Deux escaliers latéraux permettent d’accéder directement aux côtés du Retable Principal, assurant une transition fluide entre la sacristie et la Chapelle Principale. Ces escaliers, élégamment conçus, s’intègrent parfaitement dans l’ensemble, témoignant une fois de plus de l’attention portée à chaque détail architectural. Ainsi, la sacristie de la Basilique de San Juan de Dios se révèle être bien plus qu’un simple lieu de préparation liturgique : elle est une véritable œuvre d’art, un témoignage éclatant de la richesse artistique et spirituelle de Grenade.

CHAPELLE SAINT-RAPHAEL

La Chapelle Saint-Raphaël, tout comme celle dédiée à San Juan de Dios, constitue l’un des trésors artistiques les plus impressionnants de la Basilique. Sa richesse ornementale et la qualité de ses œuvres en font un lieu où l’art sacré atteint des sommets de magnificence et de dévotion. Les retables des deux chapelles, conçus dans un style baroque d’une grande sophistication, se distinguent par leur architecture identique : des colonnes torsadées et finement sculptées encadrent une niche centrale, tandis que leur sommet est couronné d’une majestueuse couronne impériale terminée par une croix scintillante, symbole de la souveraineté divine. Ces éléments confèrent une monumentalité et une harmonie visuelle à l’ensemble.

Au cœur de la Chapelle Saint-Raphaël trône une magnifique statue de l’Archange San Rafael. Ce dernier est représenté avec une expression empreinte de sérénité et de force, tenant souvent un bâton de pèlerin, symbole de guidance et de protection. À ses pieds repose une sculpture délicate et émouvante de Bernardo de Mora, représentant une jeune fille vierge. Réalisée avec une finesse remarquable, cette œuvre reflète la pureté et l’innocence, contrastant avec la puissance céleste de l’archange, ce qui crée un équilibre saisissant dans la composition.

Les murs de la chapelle sont également ornés de deux toiles exceptionnelles, enrichissant davantage son patrimoine artistique. La première, une œuvre de Sánchez Sarabia, dépeint San Ildefonso recevant la chasuble de Notre-Dame. Cette scène, empreinte de spiritualité et d’élégance, est magnifiée par un cadre richement travaillé, qui met en valeur les couleurs vibrantes et les détails minutieux de la peinture. La seconde toile, réalisée par Carlos Morata, illustre l’apothéose de San Juan de Dios de Cámara. Dans cette représentation exaltée, le saint est enveloppé de gloire divine, ascendant vers les cieux dans un éclat de lumière et d’or, une composition typique du baroque espagnol qui capte à la fois le dynamisme et la transcendance.

Dans le retable, les sculptures de San Jerónimo et de San Ambrosio, positionnées sur des réceptions élancées, complètent avec grâce l’ensemble. Ces figures, finement sculptées, reflètent la majesté et l’autorité spirituelle des deux saints. Leur posture solennelle et leur placement stratégique contribuent à l’harmonie et à l’équilibre du retable, attirant le regard vers le centre, où trône l’image de l’archange.

À proximité de la chapelle se dresse l’imposante chaire en bois sculpté et doré, une œuvre magistrale de José Francisco Guerrero. Cette chaire, véritable chef-d’œuvre de l’art baroque, est ornée d’incrustations de miroirs finement découpés qui captent et reflètent la lumière, créant un effet éblouissant. Les sculptures et ornements qui la décorent témoignent d’un savoir-faire exceptionnel et d’une attention méticuleuse aux détails. La dorure, appliquée avec soin, confère à cette œuvre une splendeur qui s’accorde parfaitement avec la magnificence des retables des chapelles.

L’ensemble de la Chapelle Saint-Raphaël, avec ses œuvres sculpturales, picturales et architecturales, incarne un dialogue harmonieux entre l’art et la foi. Chaque détail, qu’il s’agisse des retables, des sculptures ou de la chaire, témoigne d’un dévouement extraordinaire à la glorification du sacré. Ce lieu n’est pas seulement un espace de recueillement, mais aussi une célébration artistique d’une rare intensité, un véritable hommage au génie créatif des maîtres baroques espagnols.

CHAPELLE DE SAINT JEAN DE DIEU

Dans la Chapelle dédiée à Saint Jean de Dieu, la sculpture polychrome de Bernardo de Mora occupe une place centrale, incarnant la dévotion et la compassion qui définissent ce saint, co-patron de Grenade. Cette œuvre d’art baroque, d’une finesse remarquable, dépeint Saint Jean de Dieu dans une posture solennelle et empreinte de tendresse, tenant la croix patriarcale dans une main, arborant fièrement le drapeau de l’ordre hospitalier qu’il a fondé. Dans l’autre main, il porte avec révérence un homme crucifié, symbole de la souffrance humaine, qu’il contemple avec un mélange de sollicitude et de ferveur. Ce geste illustre son enseignement essentiel : accorder une importance égale au Christ et aux malades, un message puissant qui résonne dans l’architecture et l’art de toute la Basilique.

La sculpture est riche en détails saisissants. La couronne d’épines posée sur la tête de Saint Jean de Dieu, ainsi que le nimbe lumineux qui l’entoure, reflètent son rôle de martyr de la foi et son dévouement inébranlable à l’amour divin. Son expression douce et bienveillante semble adresser un appel silencieux aux fidèles, les invitant à embrasser les valeurs de dévotion, d’amour et de compassion. Cette œuvre ne se contente pas d’être un hommage à la vie du saint : elle est aussi un miroir spirituel pour ceux qui la contemplent, les guidant vers un idéal de charité et d’humanité.

Au sommet de la chapelle, une toile magistrale évoque un épisode clé de la vie de Saint Jean de Dieu : l’apparition de la Vierge Marie à Guadalupe. Cette peinture représente la Vierge avec l’Enfant, une scène empreinte de douceur et de sérénité, qui sert de rappel visuel du lien profond entre la foi mariale et la mission hospitalière de Saint Jean de Dieu. L’œuvre, tout comme celle du retable de la Chapelle de Saint-Raphaël, témoigne du talent des artistes baroques qui ont su marier la grandeur spirituelle à une exécution technique irréprochable.

Flanquant les extrémités de la chapelle, les figures de San Gregorio et de San Agustín apportent une touche de gravité et de sagesse, leur présence symbolisant les fondations doctrinales solides sur lesquelles repose la foi chrétienne. Ces sculptures, avec leurs détails raffinés et leur posture contemplative, complètent harmonieusement l’ensemble artistique de la chapelle.

Au fil des siècles, cette chapelle a continué d’évoluer, intégrant de nouvelles représentations pour enrichir son message spirituel. Ainsi, des images modernes des saints Ricardo Pampuri et Juan Grande, ainsi que celle du bienheureux Benito Menni, ont été ajoutées dans les angles du transept. Ces sculptures, réalisées par le sculpteur grenadin Zúñiga, sont des œuvres d’une grande sensibilité qui s’inscrivent dans la continuité de la tradition baroque, tout en offrant une perspective contemporaine. Le choix de ces figures souligne la pérennité du message de Saint Jean de Dieu et son adaptation aux défis et aux exigences de l’époque moderne.

L’ensemble de la Chapelle de Saint Jean de Dieu constitue une symphonie visuelle et spirituelle, où chaque élément, qu’il s’agisse des sculptures, des peintures ou de l’architecture, converge vers une célébration de l’amour divin et de la compassion humaine. C’est un espace où l’art et la foi s’unissent pour transmettre un message intemporel, captivant les visiteurs et nourrissant leur âme.

 

VOUTE ET DOME

Les voûtes majestueuses qui surplombent la nef centrale de la Basilique de San Juan de Dios sont une véritable symphonie artistique. Peintes à l’huile par Sánchez Sarabia, elles captivent par leur richesse iconographique et leur exécution minutieuse. Chaque scène dépeinte raconte une histoire, offrant aux visiteurs un parcours spirituel à travers des moments clés de la foi chrétienne. L’Assomption de la Vierge Marie, mise en lumière par des nuances lumineuses et des détails délicats, symbolise la glorification céleste, tandis que la naissance de Saint Jean de Dieu, évoquée avec douceur et simplicité, rappelle l’humilité et la pureté des origines de ce saint vénéré.

D’autres scènes marquent profondément les esprits, comme celle où Saint Jean de Dieu est aidé par la Vierge Marie, un tableau vibrant de compassion et de grâce divine. Le triomphe de la Virginité, quant à lui, exprime une célébration éclatante de la pureté et de la foi inébranlable. Enfin, le chœur de vierges suivant l’agneau, une représentation inspirée du Livre de l’Apocalypse, ajoute une dimension mystique, transportant le spectateur vers une vision de dévotion céleste. Ces peintures, bien plus que de simples ornements, enrichissent la spiritualité du lieu, invitant les fidèles à méditer sur les mystères de la foi dans un cadre empreint de beauté et de majesté.

Au sommet de cette œuvre architecturale se dresse le dôme, un chef-d’œuvre à la fois technique et artistique, qui élève la basilique à un niveau inégalé. Avec une hauteur impressionnante de 52 mètres, il s’impose au cœur du transept, symbolisant l’élévation de l’âme vers le divin. Divisé en trois parties distinctes — l’anneau, le corps de lumière et le dôme proprement dit —, il offre une composition architecturale harmonieuse et riche en significations.

L’anneau, mesurant dix mètres et demi de diamètre, repose sur quatre arcs massifs qui soutiennent son imposante structure. Il est magnifiquement orné de peintures à l’huile représentant les quatre évangélistes, chacun immortalisé dans des poses méditatives et entouré de symboles évocateurs de leur mission divine. Ces figures semblent presque vivantes, dialoguant silencieusement avec les visiteurs, tandis que des boucliers arborant l’emblème de l’Ordre hospitalier de Saint Jean de Dieu ajoutent une touche d’héraldique sacrée, rappelant l’héritage du saint et de son œuvre.

Au-dessus, le corps de lumière, conçu dans un style corinthien élégant, s’élève avec grâce. Divisé en seize niches, il joue un rôle essentiel dans la diffusion de la lumière naturelle, créant une atmosphère céleste et apaisante à l’intérieur de la basilique. Chaque niche contribue à l’équilibre visuel de l’ensemble, soulignant la symétrie parfaite et la finesse des détails architecturaux.

Enfin, le dôme lui-même couronne cette structure monumentale avec éclat. Les peintures qui ornent sa surface intérieure représentent les saints fondateurs des ordres religieux, chacun exécuté avec une précision et une expressivité remarquables. Ces figures, baignées dans une lumière dorée qui semble émaner de l’intérieur du dôme, incarnent l’idéal de sainteté et de dévotion. Leur présence confère à la basilique une aura sacrée et invite les visiteurs à lever les yeux, dans un geste symbolique de contemplation et d’élévation spirituelle.

Ensemble, ces éléments architecturaux et artistiques transforment la Basilique de San Juan de Dios en un sanctuaire où la foi, l’art et l’architecture fusionnent pour offrir une expérience inoubliable. Chaque détail, des voûtes ornées aux niches élégantes en passant par le dôme imposant, témoigne du génie des artistes et des artisans qui ont consacré leur talent à la création de cet édifice exceptionnel. C’est un lieu où la grandeur terrestre s’efface devant la magnificence du divin, inspirant admiration, recueillement et émerveillement.

 

RETABLE PRINCIPAL

Le retable principal de la Basilique de San Juan de Dios à Grenade s’impose comme une pièce maîtresse d’une richesse artistique et spirituelle exceptionnelle. Réalisé par le talentueux José Francisco Guerrero, cet ouvrage se distingue par sa structure magistrale et sa décoration somptueuse. Les sculptures internes, signées Sánchez Sarabia, apportent un raffinement supplémentaire à cet ensemble qui marie harmonieusement architecture, peinture et sculpture.

Au cœur de ce chef-d’œuvre se trouve un arc central doré, majestueusement conçu pour encadrer le vestiaire qui abrite les reliques de San Juan de Dios, saint patron de l’ordre hospitalier éponyme. Ce vestiaire, véritable sanctuaire sacré, devient le centre d’attention du retable, symbolisant le lien intime entre l’art et la dévotion. L’utilisation ingénieuse de miroirs et de dorures dans la composition du retable amplifie l’effet visuel, créant une impression de profondeur et de luminosité qui attire irrésistiblement le regard des visiteurs. La coupole, subtilement intégrée dans la composition, complète l’ensemble en ajoutant une touche aérienne et céleste, incitant à la contemplation.

Le premier registre, situé à la base du retable, est dédié à la représentation du Sacrement de l’Amour. Il met en scène le Tabernacle d’Argent, une œuvre remarquable créée par le maître orfèvre Miguel Moreno. Ce tabernacle, éclatant de finesse et de lumière, est habituellement dissimulé par une toile de Sánchez Sarabia représentant le Bon Pasteur. Cette toile, vibrante de vie et de couleur, invite les fidèles à méditer sur l’image de Jésus comme guide et protecteur de son troupeau. Derrière cette toile précieuse, un ostensoir, spécialement conçu pour célébrer le cinquième centenaire de la naissance de saint Jean de Dieu, est soigneusement conservé, ajoutant une signification historique et spirituelle à cet espace.

Le troisième registre, situé dans la partie supérieure du retable, surplombe le vestiaire avec élégance. Il est dominé par une représentation majestueuse de l’Immaculée Conception, également sculptée par Sánchez Sarabia. Reposant sur un socle de nuages délicatement sculptés et entourée d’anges, cette image illustre la pureté et la grâce de la Vierge Marie. Elle rappelle non seulement l’importance du culte marial dans la tradition catholique, mais également le thème central de la basilique : l’Amour de Dieu, universel et infini. L’Immaculée Conception, placée en hauteur, semble flotter au-dessus de l’ensemble, établissant un lien visuel et spirituel entre le ciel et la terre.

Chaque détail du retable principal a été conçu pour exalter la foi et capturer l’imaginaire des fidèles. Les dorures étincelantes, les sculptures d’une finesse exceptionnelle et les jeux de lumière créés par les miroirs contribuent à une expérience immersive et transcendante. Ce retable ne se limite pas à une simple fonction décorative : il est un témoignage de la foi, une invitation à la prière et une célébration de l’art sacré à son apogée.

Ainsi, le retable principal de la Basilique de San Juan de Dios n’est pas seulement une œuvre d’art monumentale, mais également un symbole puissant de la spiritualité qui imprègne chaque pierre et chaque élément de cet édifice remarquable. Il illustre l’union parfaite entre la grandeur artistique et la profondeur spirituelle, offrant aux visiteurs un moment d’émerveillement et de recueillement inoubliable.

ANTICHAMBRE

L’antichambre de la Basilique de San Juan de Dios à Grenade offre une atmosphère solennelle dès votre arrivée. Après avoir gravi un escalier à quatre volées, vous accédez à la galerie du chœur, où se distinguent les panneaux de céramique sévillane, alternant avec des pilastres en jaspe rose de la Sierra de Cabra et en marbre noir de la Sierra Nevada.

Les murs de l’antichambre sont ornés de soubassements roses et bruns, plaqués de jaspe et de marbre, agrémentés de reliefs en bronze doré. Cette décoration raffinée crée un prélude à la solennité qui règne dans le vestiaire, invitant les visiteurs à plonger dans l’ambiance sacrée et majestueuse de la basilique.

 

MONASTÈRE DE SAN JERÓNIMO DE GRENADE 

Le Monastère de San Jerónimo à Grenade, autrefois connu sous le nom de Monastère Royal de la Conception de Notre-Dame de Grenade, a une histoire riche et ancienne. Fondé par les Rois Catholiques en 1492, il trouve ses origines dans le camp établi à Santa Fe. Cependant, les moines ont rapidement réalisé que cet emplacement n’était pas idéal, et le monastère a donc été transféré à Grenade.

La construction du monastère a débuté en 1503 sur le site actuel. Au fil des ans, il est devenu un lieu emblématique de la ville, témoignant de l’importance de la foi et de la spiritualité dans la région. Aujourd’hui, le Monastère de San Jerónimo est non seulement un site historique, mais aussi un lieu de paix et de recueillement pour les visiteurs.

Les moines hiéronymites ont investi le monastère en 1521, y menant une vie dédiée à la prière et à la méditation jusqu’à ce que la confiscation de Mendizábal en 1835 ne les force à partir. Par la suite, le monastère a été utilisé comme caserne avant d’être rendu à l’Ordre de S. Jerónimo dans les années 1960. Après une période de restauration, le monastère a retrouvé sa vocation originale et accueille désormais la communauté des mères hiéronymites.

 

La visite touristique du Monastère de San Jerónimo de Grenade permet d’explorer divers espaces, dont le Compás, le Cloître Processionnel, le réfectoire, la salle Profundis, deux salles capitulaires, la sacristie et l’église. Dans le Compás, qui marque la transition entre l’agitation de la ville et le calme du monastère, les visiteurs peuvent admirer la magnifique façade de l’église conçue par Diego de Siloé, Martín Díaz de Navarrete et Pedro de Orea, entre autres.

Le cloître processionnel, de style gothique, constituait le cœur de la vie monastique au sein du monastère. Bien que son accès soit désormais restreint en raison de son occupation par les Mères de Jerónimas, nous pouvons l’observer depuis l’extérieur. Ce cloître abrite ce que l’on appelle le cloître de l’Impératrice, ainsi nommé en l’honneur d’Isabelle de Portugal. En effet, c’est dans cet espace qu’elle a résidé pendant la majeure partie de son séjour à Grenade en 1526, aux côtés de son époux, Charles Ier d’Espagne et V d’Allemagne.

Dans la sacristie du monastère de San Jerónimo de Grenade, repose une relique d’une grande importance historique et spirituelle : l’Enfant Jésus des Batailles. Cette image a accompagné le Grand Capitaine, illustre commandant militaire de l’époque, lors de ses nombreuses campagnes victorieuses. Sa présence symbolisait l’espérance et la protection divine dans les moments de conflit.

Depuis le cloître processionnel, nous accédons à l’église du monastère, dédiée à l’Immaculée Conception. Cette église, majestueuse, abrite de remarquables trésors artistiques, dont la chapelle principale, érigée dans un style Renaissance par Doña María de Manrique, duchesse de Sessa, pour servir de sépulture à son époux, le Grand Capitaine. Conçue par Diego de Siloé selon les plans de Jacobo Florentino, cette chapelle est un chef-d’œuvre architectural.

Au cœur de cette chapelle se dresse un magnifique retable de style maniériste, fruit du talent de plusieurs artistes éminents tels que Juan de Aragón, Lázaro de Velasco, Pedro de Orea, Pedro de Raxis, Bernabé de Gaviria, Vázquez el Mozo et Rojas, pour n’en citer que quelques-uns. Ce retable est une véritable œuvre d’art, témoignant de la richesse artistique et spirituelle de l’époque.

TOUTES LES PHOTOS DU MONASTERE

CATHÉDRALE DE GRENADE

La cathédrale de Grenade, dédiée à la Vierge de l’Incarnation, nous a émerveillés par sa majesté et sa beauté. Construite entre 1523 et 1704 sur l’emplacement de l’ancienne grande mosquée, elle est un symbole puissant de l’histoire de la Reconquista, voulue par Isabelle la Catholique. Ce qui frappe d’emblée, c’est l’imposante taille de l’édifice : 115 mètres de long et 67 mètres de large, avec une façade qui marie parfaitement les styles Renaissance et gothique. Les portes sculptées par Diego de Siloé et Alonso Cano apportent une harmonie parfaite entre ces deux influences architecturales.

En entrant, la lumière qui inonde l’intérieur est spectaculaire. Nous nous sommes retrouvés sous une voûte impressionnante, divisée en cinq nefs, entourées de chapelles. La Capilla Mayor, avec ses vitraux magnifiques et son tabernacle en argent posé sur du marbre vert, nous a particulièrement émerveillés par sa splendeur. C’est un véritable trésor architectural. Nous avons aussi eu l’opportunité de visiter la Capilla Real, la chapelle funéraire royale, où reposent des personnalités illustres comme les Rois Catholiques, ce qui ajoute à la solennité du lieu.

En dehors de la beauté architecturale et spirituelle, l’atmosphère autour de la cathédrale est animée, notamment sur la plaza Correo Viejo, où nous avons pu profiter de l’ambiance vivante en soirée, avec des concerts et des rencontres. Ce mélange d’histoire, de culture et de convivialité rend la cathédrale de Grenade encore plus fascinante.

AUTELS DU GRAND TRANSEPT

Les autels du grand transept de la cathédrale de Grenade offrent une expérience saisissante tant sur le plan iconographique que sur le plan architectural. Initié en 1528 selon le projet Alba-Siloe, cet espace se distingue par son unicité parmi toutes les cathédrales espagnoles. Il est le fruit d’une intention iconologique particulière, tissée à travers l’histoire du salut, qui résonne comme une mémoire vivante, une transmission et une célébration pour la communauté qui se rassemble dans ce temple.

Avant même de pénétrer dans cette chapelle principale, il est essentiel de s’arrêter à son seuil, où chaque détail raconte une histoire. L’architecture elle-même devient un récit, tandis que les symboles et les ornements guident le visiteur vers une expérience spirituelle profonde. Une fois à l’intérieur, chaque autel, chaque recoin, est imprégné de significations et d’allégories, invitant à la contemplation et à la méditation.

La chapelle principale de la cathédrale de Grenade est bien plus qu’un simple espace religieux. C’est un lieu où l’histoire se mêle à la spiritualité, où l’architecture dialogue avec la foi, créant ainsi une expérience visuelle et émotionnelle inoubliable pour tous ceux qui franchissent son seuil.

ARCHITECTURE DES RETABLES

 

L’architecture des retables dans le transept principal de la cathédrale de Grenade est une œuvre remarquable attribuée à Siloé. Chacun des deux autels en pierre présentent une structure en deux corps, offrant une esthétique imposante et majestueuse.

Dans le corps inférieur, un arc en plein cintre orné d’anges et d’ornements encadre une grande peinture à l’huile centrale, reposant sur des piliers flanqués de colonnes corinthiennes aux chapiteaux dorés. Les entablements affichent des textes latins, ajoutant une dimension symbolique et spirituelle à l’ensemble.

Au-dessus, le corps supérieur présente un autre arc en plein cintre plus petit, soutenu par des pilastres cannelés, avec des médaillons ornant les écoinçons. Un second entablement et un tympan orné d’un médaillon central complètent l’ensemble, ajoutant une touche d’élégance supplémentaire à la structure.

Chaque détail de ces retables, de leur composition architecturale à leur décoration minutieuse, contribue à créer une atmosphère de solennité et de sacralité dans le transept principal de la cathédrale, invitant les fidèles à la contemplation et à la prière.

ÉPIGRAPHIE DES AUTELS

L’épigraphie des autels dans la cathédrale de Grenade est particulièrement significative, invitant les fidèles à une attitude de respect et d’adoration envers le divin. Les textes latins choisis, traduits respectivement comme « Yahweh est en ce lieu » pour l’autel côté évangile et « Ceci n’est rien d’autre que la maison de Dieu et la porte du ciel ! » pour l’autel de l’épître, sont tirés du livre de la Genèse de l’Ancien Testament.

Ces inscriptions soulignent la sacralité du lieu et la proximité de la présence divine, rappelant aux fidèles la transcendance de l’espace dans lequel ils se trouvent et les invitant à vivre pleinement l’expérience spirituelle offerte par la chapelle principale de la cathédrale.

AUTEL DU SAINT-CHRIST

L’autel du Saint-Christ dans la cathédrale de Grenade présente une composition artistique remarquable, mettant en valeur deux peintures à l’huile sur toile réalisées par les disciples d’Alonso Cano, Pedro Atanasio Bocanegra et Juan de Sevilla.

Au bas du corps de l’autel, du côté évangile, se trouve la peinture « Flagellation de Jésus », exécutée par Juan de Sevilla. Cette œuvre, considérée comme l’une des meilleures peintures d’Andalousie, représente Jésus attaché à la colonne de façon intense et digne. La scène est rendue dans un espace grandiose, avec une hauteur et une profondeur saisissantes, grâce à la perspective ouverte du plafond.

Dans la partie supérieure de l’autel, on peut admirer « Le martyre et le triomphe de San Cecilio », patron de Grenade, œuvre de Bocanegra. Cette représentation met en scène le fondateur de l’Église de Grenade recevant le martyre avec ses disciples sur le mont Valparaíso. Le triomphe souligne la présence glorieuse de Jésus-Christ, de Marie et de Saint-Jacques parmi les nuages, symbolisant la victoire spirituelle et la protection divine sur la ville et ses habitants.

AUTEL DE SAN BERNARDO

L’autel de San Bernardo, situé du côté épître de la cathédrale de Grenade, présente une composition artistique riche, avec les peintres Bocanegra et Sevilla échangeant leurs positions entre le tableau supérieur et celui du bas.

Dans la partie supérieure de l’autel, le tableau « Le Miracle de saint Benoît » par Juan de Sevilla met en scène deux moines agenouillés tentant de remplir une cruche avec de l’eau de source, tandis que saint Benoît, accompagné de trois autres moines, observe la scène depuis les portes du monastère. Dans le ciel, encadrant la Trinité, on voit le Père créateur, le Fils portant sa croix et l’Esprit Saint rayonnant de lumière.

Le tableau du bas, réalisé par Bocanegra, représente « L’Allaitement de la Vierge à Saint Bernard ». Cette scène est caractérisée par un éclat chromatique vibrant et une profusion de détails. Au centre, la Vierge Marie nourrit l’Enfant Jésus, tandis que Saint Bernard, coiffé d’une couronne, est représenté en position verticale, recevant la grâce divine. Des anges aux attitudes variées ornent la composition, mettant en valeur le donateur de l’autel, l’archevêque de Grenade, Fray Francisco de Rois y Mendoza.

CHAPELLE SANTA-LUCIA

La chapelle de Santa Lucía, autrefois appelée Jesús a la Columna, est la deuxième chapelle du déambulatoire côté évangile de la cathédrale de Grenade. Elle est actuellement ornée de trois retables : celui au centre, dédié au propriétaire, et deux plus petits sur les côtés dédiés à San Francisco de Borja et San Luis Gonzaga.

Le retable central, réalisé par Gaspar Guerrero entre 1620 et 1624, appartient au style du premier baroque et est contemporain des retables voisins de Santa Ana et Santa Teresa dans le même déambulatoire. Son architecture privilégie la vénération de l’image du saint titulaire, avec une rue centrale avancée ornée de colonnes cordées sur les côtés et des panneaux latéraux fermés par de fausses sculptures.

L’architrave, décorée de têtes et de branchages angéliques, introduit la plasticité de l’attique, ornée de modillons feuillus, d’anges porteurs de symboles passionnistes et de sculptures représentant l’Esprit Saint et Dieu le Père Créateur.

Le retable présente Santa Lucía de Siracusa, vierge et martyre, accompagnée de ses symboles traditionnels de palme du martyre et d’yeux sur une plaque rappelant sa torture sous Dioclétien. Elle est flanquée des statues de San Roque et de Fernando III, le saint, complétées par des reliefs représentant l’Esprit Saint, le buste de Dieu le Créateur et deux anges de la passion.

 CHAPELLE ROYALE – CAPILLA REAL

La Chapelle Royale de Grenade, ou Capilla Real, est un lieu chargé d’histoire et de symbolisme, situé juste à côté de la cathédrale. Construite entre le début du XVIe et du XVIIe siècle, cette chapelle baroque a été commandée par les Rois Catholiques, Ferdinand et Isabelle, qui souhaitaient y reposer. Cependant, n’ayant pas vécu pour voir son achèvement, leurs corps ont été provisoirement placés dans le couvent Saint-François de l’Alhambra. Ce n’est qu’en 1521, sous l’ordre de Charles Quint, que leurs restes ont été transférés dans cette chapelle, où ils reposent toujours aujourd’hui.

Lorsque nous entrons dans la Chapelle Royale, la première chose qui capte notre attention est la copie du célèbre tableau de Pradilla, « La Reddition de Grenade », qui occupe une place centrale. Mais c’est surtout la majesté des tombeaux royaux qui fascine. Cette crypte abrite les tombes de Ferdinand et Isabelle, mais aussi celles de leurs héritiers, comme Jeanne la Loca et Philippe le Beau, ainsi que d’autres membres de la famille royale, tels que la princesse Marie du Portugal, épouse de Philippe II. C’est ici que repose aussi Isabelle dans son cercueil en plomb.

Cependant, bien que Philippe II ait fait transférer la majorité des tombes royales au monastère de l’Escorial, la Chapelle Royale conserve ces sépultures emblématiques et quelques artefacts précieux. Nous avons eu l’occasion d’admirer des objets personnels de la reine Isabelle, tels que sa couronne, son sceptre, ainsi que l’épée de Ferdinand, qui témoignent de leur pouvoir et de leur majesté.

Le retable mayor, datant du XVIe siècle, nous a aussi impressionnés par sa taille et sa beauté. Il représente des scènes de la vie du Christ, ainsi que le martyre de saint Jean-Baptiste, et ajoute une dimension spirituelle à cette chapelle déjà chargée d’histoire.

En visitant la Chapelle Royale, on ressent profondément l’importance de ce lieu, non seulement pour l’histoire du royaume de Grenade, mais aussi pour la mémoire de la Reconquista et l’héritage laissé par les Rois Catholiques. C’est une véritable plongée dans le passé royal et spirituel de l’Espagne.

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PALACIO DE LA MADRAZA

Le Palacio de la Madraza, situé rue de la Chapelle Royale à Grenade, est un édifice fascinant qui témoigne de l’histoire riche et diversifiée de la ville. D’un style baroque, il se distingue par un patio élégant orné de colonnes toscanes, qui dénote une certaine majesté tout en conservant une touche d’héritage islamique. Ce palais était à l’origine un centre d’enseignement islamique, un lieu dédié à la madraza – une école supérieure d’enseignement coranique.

La Madraza de Grenade est une madrassa de grande importance historique, ayant joué un rôle central dans l’éducation islamique au XIVe et XVe siècles. L’enseignement qui y était dispensé reposait principalement sur l’étude du Coran, essentiel dans l’éducation des enfants musulmans de l’époque, souvent enseigné à domicile ou dans des écoles coraniques. Mais ce qui distingue cette madraza des autres établissements d’enseignement de l’époque, c’est sa capacité à s’adapter et à évoluer : elle a introduit des innovations pédagogiques en incluant l’étude de la poésie et de la prose rimée, ce qui en faisait un centre culturel à part entière, bien loin de l’enseignement traditionnel, encore centré sur la religion pure.

L’édifice conserve aujourd’hui une dépendance d’époque, un oratoire de style mudéjar datant du XVIe siècle, qui a survécu aux transformations ultérieures du bâtiment. Cet oratoire rappelle l’importance de la religion et de l’éducation dans la société islamique de Grenade, où les mosquées servaient traditionnellement de lieux d’enseignement, aussi bien primaire que supérieur. Avec la création des madrassas, comme celle du Palacio de la Madraza, l’enseignement a franchi un cap important en s’installant dans des bâtiments dédiés, plus adaptés et plus prestigieux.

La Madraza de Grenade a attiré des enseignants exceptionnels et est rapidement devenue un centre de culture et d’intellect, attirant des érudits de toute la région d’al-Andalus. À son apogée, elle a non seulement servi à protéger et transmettre le savoir scientifique et littéraire, mais aussi à rehausser le prestige de la ville de Grenade. En ce sens, le Palacio de la Madraza est un symbole de l’âge d’or culturel et intellectuel de la ville sous la dynastie nasride.

Aujourd’hui, bien que le palais ait subi des transformations au fil des siècles, il reste l’un des monuments les plus emblématiques de l’héritage nasride dans la ville, conservant l’âme et l’esprit d’une époque où Grenade était un centre de savoir et de culture pour tout le monde musulman.

CORRAL DEL CARBÓN

Le Corral del Carbón, également connu sous le nom d’al-fundaq al-yadida en arabe, ce qui signifie Alhóndiga Nueva, a été érigé dans la première moitié du XIVe siècle dans le but de servir d’entrepôt et de point de vente de blé, ainsi que de logement pour les marchands qui arrivaient à Grenade.

Cet ancien caravansérail nasride du XIVe siècle, unique en son genre en Espagne, se distingue par son entrée caractéristique et ses balcons sur deux étages. Aujourd’hui, il accueille divers événements et festivals de Grenade, dont les étés flamencos.

Après la Reconquista en 1494, les monarques catholiques nommèrent Juan de Arana leur lieutenant, lui attribuant des biens en 1500. À sa mort sans héritiers en 1531, l’alhóndiga fut vendu aux enchères publiques, devenant alors un corral de comédie.

Au XVIIe siècle, il devint également le corral d’un voisin, les pièces du rez-de-chaussée servant d’entrepôt à charbon, d’où son nom actuel est dérivé.

L’accès au Corral del Carbón se fait par une seule porte qui imite celle de l’Iwan oriental, avec un grand arc en fer à cheval pointu en brique festonnée, orné d’écoinçons d’atauriques sculptés dans le plâtre. La porte est surmontée de la sourate 112 du Coran et comporte deux fenêtres jumelles, une au premier étage et une en haut, couronnée de beaux avant-toits soutenus par des corbeaux inclinés vers le haut.

Derrière la façade du Corral del Carbón à Grenade, le couloir s’étendant sur les deux premiers étages présente un magnifique plafond en muqarnas et deux arcades aveugles de chaque côté, équipées de sièges. L’intérieur de l’alhóndiga, centré autour d’un grand patio presque carré avec un pilier central, était divisé en trois étages. Le rez-de-chaussée était réservé aux marchandises et aux animaux de bât, tandis que les deux étages supérieurs, comprenant chacun 22 petites chambres, étaient destinés au repos des marchands. Ces chambres étaient équipées de grandes nattes mais pas de lits. Deux tuyaux différents partant du pilier central du patio alimentaient les réserves en eau : l’un provenait de la rivière Darro via le canal Romayla, et l’autre de la rivière Genil à travers une branche urbaine du canal Gorda.

Les étages reposaient sur des piliers en pierre au rez-de-chaussée et en brique aux étages supérieurs, avec des semelles en bois, similaires à celles du Maristan. L’ensemble du bâtiment était dépourvu de fenêtres pour éviter le vol de la marchandise. Le responsable, l’alhondiguero (fundeqayr), habitait dans les pièces situées au-dessus de la porte, contrôlant ainsi l’entrée et la sortie des marchandises. La porte était hermétiquement fermée au coucher du soleil, et les marchands ne pouvaient partir qu’à l’aube. Peu de temps avant le lever du soleil, ils étaient avertis de rassembler leurs biens et leurs animaux, puis les portes étaient ouvertes, empêchant ainsi tout vol.

L’ALHAMBRA DE GRENADE

L’Alhambra de Grenade est bien plus qu’un simple site touristique ; c’est une immersion dans la culture andalouse. À travers ses jardins, ses palais, ses tours et ses portes, on est transporté à une époque de grande splendeur, connecté à une civilisation qui a profondément marqué la ville et contribué à son essence actuelle.

Trois entrées permettent d’accéder à l’enceinte : par le Nord, le Sud et l’Est. L’entrée Est est la principale pour les visiteurs, reliant au Generalife, avec un accès réservé pour ceux sans laissez-passer. L’entrée Nord, quant à elle, est marquée par la Puerta del Arrabal, sous la tour du même nom, et était historiquement utilisée pour rejoindre le Generalife depuis le versant chinois.

L’entrée Sud est recommandée pour commencer la visite. Depuis la Plaza Nueva, elle offre une vue majestueuse sur l’architecture de l’Alhambra. À l’extérieur, plusieurs points valent le détour : la Porte Bib-Rambla, la Porte de Carros, la Porte de Grenades, la Porte de la Justice, le Pilier de Carlos V et le Monument de l’Ange Ganivet, chacun avec sa propre histoire et particularités.

Une fois à l’intérieur, plusieurs sites incontournables s’offrent à la visite : l’Alcazaba, le Bain de la Mosquée, le Generalife, le Partal, le Palais de Carlos V et les Palais Nasrides. Chacun de ces lieux témoigne de la grandeur et de la beauté de l’Alhambra, offrant une expérience captivante de l’histoire et de l’art islamiques.

L’ALCAZABA


L’Alcazaba est l’une des premières impressions que l’on reçoit en arrivant à Grenade, dominant majestueusement l’Alhambra. Remplissant son rôle de forteresse, elle dissimule en réalité toute la splendeur des Palais Nasrides à l’intérieur.

Cette structure remonte à des temps anciens, considérée comme l’une des parties les plus anciennes du complexe, remontant au 9ème siècle, bien avant que le roi Muhammad ne commande la construction du fort et de la résidence de sa famille au 12ème siècle.

« Alcazaba » est un terme arabe signifiant château ou forteresse, souvent utilisé pour décrire un périmètre fortifié servant de refuge. En Espagne, les alcazabas sont courantes, mais celle de l’Alhambra est la plus grande et la mieux conservée d’Espagne et du Portugal. Son rôle principal était de protéger et de servir de refuge lors des attaques, en abritant la résidence principale des sultans et de la noblesse, tout en démontrant le pouvoir de la ville.

Dans les conquêtes, l’Alcazaba est souvent mentionnée comme le dernier bastion de résistance et le lieu de conservation des trésors. À l’Alhambra, l’Alcazaba est la construction la plus ancienne. En plus de protéger le sultan, elle abritait une petite ville comprenant le personnel de la famille royale et la garde du sultan.

L’Alcazaba, la forteresse de l’Alhambra, est la partie la plus visible du monument depuis n’importe quel point d’observation de la ville. Sur une carte de l’Alhambra, elle occupe l’extrémité ouest.

La Torre de la Vela se dresse à l’extrême gauche, suivie de la Médina un peu plus à droite, tandis que la porte principale est flanquée de la Torre del Homenaje et de la Torre Quebrada.

La Tour de la Vela est le point central de la forteresse de l’Alhambra. Son nom vient de la première cloche chrétienne à avoir sonné dans la tour, signalant la conquête chrétienne de la ville. Elle était alors appelée La Vela.

Autrefois, la Médina abritait les maisons des employés et des serviteurs, ainsi que divers bâtiments de service tels que les cuisines, les fours et les ateliers.

LE PARTAL


Le Partal, situé dans l’Alhambra de Grenade, offre une vue spectaculaire sur le Sacromonte. En empruntant un chemin paysager étroit, on longe le mur nord de l’Alhambra, apercevant les vestiges de murs et quelques trottoirs marquant l’emplacement de la Cour du Figuier. Une petite pergola mène ensuite à une large esplanade, la terrasse inférieure du Partal.

À gauche de cette esplanade se dresse le portique du Palais Partal, qui a donné son nom à cet endroit. Ce palais, ordonné par le monarque nasride Muhammad IV, est le plus ancien des palais encore debout aujourd’hui, datant du 14ème siècle.

Situé le long du mur de l’enceinte, le portique du Partal se compose de cinq arches donnant sur un grand bassin central dans le jardin. Derrière le portique se trouve la salle principale, située à l’intérieur de la tour connue sous le nom de Las Damas.

La décoration murale du Partal est remarquable, avec un socle en carrelage et de vastes étendues de plâtrerie qui, à l’origine, étaient ornées de frises polychromes encadrées de bois. Son style décoratif suggère qu’il a été construit sous le règne du sultan Muhammad III (1302-1309), ce qui en fait le plus ancien des palais partiellement debout de l’Alhambra.


Le Palais du Partal, adjacent à la Tour des Dames, possède un charmant petit balcon de style nasride, tout comme les balcons d’autres palais tels que les Comares et le Generalife, souvent appelés observatoires en raison de leurs vues magnifiques.

Ce palais se distingue de ses voisins, les palais de Comares et des Lions, par le fait qu’il n’a été inclus dans l’Alhambra que relativement récemment, il y a un peu plus d’un siècle. En 1891, son propriétaire, Arthur Von Gwinner, a cédé la propriété à l’État. À cette époque, le bâtiment n’était guère plus qu’une simple maison avec quelques plantes, ses murs intérieurs recouverts, cachant ainsi une grande partie de sa structure et de sa décoration d’origine.

Un détail intéressant est que le plafond en bois de la Tour des Dames a été démonté par son dernier propriétaire et retrouvé au début du XXe siècle à Berlin. Il est actuellement exposé au Museum für Islamische Kunst des Staatliche Museen Preussischer Kulturbesitz.

En outre, deux grands lions en marbre datant du 14ème siècle, qui se dressaient devant la galerie, étaient originaires du Maristan, dans l’Albaycin. En 1995, ces lions ont été transférés au Musée de l’Alhambra pour être restaurés et préservés. Au milieu du XIXe siècle, ils se trouvaient dans le Partal, mais leur préservation, leur chronologie, leur fonction et leur contexte étaient alors méconnus.

Les jardins partiels

Les jardins partiels du Partal constituent une des sections les plus remarquables de l’ensemble monumental de l’Alhambra, en Espagne. Ce parc paysager, qui s’intègre parfaitement à l’architecture historique du site, est le fruit d’une planification soignée réalisée dans les années 1930. Cette initiative a eu un impact considérable sur la manière dont l’Alhambra est perçue aujourd’hui, tant sur le plan esthétique qu’historique. En créant une harmonie parfaite entre le paysage et l’architecture, les jardins ont non seulement embelli le site, mais ont aussi joué un rôle central dans le développement du tourisme à Grenade, contribuant à l’essor de la renommée mondiale de l’Alhambra.

Le processus de préservation et de mise en valeur des jardins partiels a débuté dans la première moitié du XXe siècle, lorsque des acquisitions et des expropriations de petites propriétés privées autour du complexe ont permis de réaliser des fouilles archéologiques. Ces fouilles ont permis de récupérer des éléments architecturaux précieux, tels que des murs et des trottoirs, qui ont été intégrés dans le nouvel aménagement paysager. Les découvertes archéologiques ont ainsi été méticuleusement restaurées et harmonisées avec la flore locale, afin de préserver le caractère historique du site tout en le rendant accessible et agréable aux visiteurs.

L’aménagement des jardins a suivi un processus de terrains en terrasse, permettant une urbanisation soigneusement planifiée des niveaux de terrain autour du Partal, situé à proximité de la rive gauche du fleuve Darro. Ces aménagements ont permis de créer une vue spectaculaire sur la forteresse de l’Alhambra, qui surplombe le fleuve, tout en respectant les contours naturels du site. Cette approche a donné naissance à une série de terrasses verdoyantes et de murs décoratifs, constituant ainsi une continuité entre la nature et les bâtiments historiques, tout en offrant un lieu de promenade et de contemplation.

Il est probable que cet aménagement ait eu lieu sur le site de l’ancien palais nasride, ajoutant ainsi une dimension historique supplémentaire à ces jardins. En effet, le Partal était un espace important du palais et ses jardins étaient déjà appréciés à l’époque des Nasrides pour leur beauté et leur fonction dans l’architecture de l’Alhambra. Ce processus de réaménagement a donc non seulement mis en valeur les aspects historiques du site, mais aussi enrichi sa lecture contemporaine, en montrant comment l’urbanisme et l’aménagement paysager peuvent coexister pour créer un lieu de mémoire vivant et accessible.

Aujourd’hui, les jardins du Partal ne sont pas seulement un espace de détente, mais aussi un exemple de préservation historique et un témoignage de l’engagement de la ville à protéger son patrimoine tout en le rendant accessible aux générations futures.

LA CHAPELLE DU PARTAL

La chapelle de forme carrée qui jouxte le Partal est un élément remarquable de l’ensemble architectural. Sa décoration suggère qu’elle a été construite sous le règne de Yusuf I.

Conformément à la tradition de l’Alhambra, le mihrab est positionné de manière appropriée, offrant un espace propice aux prières et méditations du sultan sur la nature et la création. Structuralement intégrée au mur principal, la chapelle se fond harmonieusement dans le paysage environnant, ajoutant à son aura de spiritualité et de connexion avec l’environnement.

LES LOGEMENTS DU PARTAL

Les logements du Partal, un ensemble de maisons construites sur le mur au XIVe siècle, font partie intégrante du portique du palais. Composées de quatre habitations partielles indépendantes à deux étages – la maison González Pareja, la maison Villoslada, la maison des Balcons et la maison des Peintures – ces résidences se distinguent par leurs intérieurs ornés de plâtres et d’armures, mais surtout par leurs peintures murales de cour.

Selon certains auteurs, ces peintures sont considérées comme les seuls exemples de peinture nasride présents dans l’ensemble des monuments historiques et artistiques, les autres étant attribués à des peintres chrétiens.

GENERALIFE

Le Generalife a été construit sous le règne du sultan Muhammad II, au XIIIe siècle, comme un espace dédié aux plaisirs et à la détente de la royauté. C’était un lieu où les souverains de Grenade venaient se retirer, loin des préoccupations du palais et des affaires officielles. Situé sur la Colline du Soleil, il offrait une vue panoramique exceptionnelle sur la ville de Grenade et les vallées des rivières Genil et Darro. Ce cadre unique, à la fois isolé et proche de l’Alhambra, témoignait de son rôle de refuge pour les rois nasrides.

L’origine du nom « Generalife » reste entourée de mystères. Certains pensent qu’il signifie « jardin de l’architecte » ou « jardin du gouverneur », tandis que d’autres évoquent un « potager paradisiaque » ou même le jardin de celui qui organisait les fêtes gitanes. Ces interprétations reflètent à la fois la fonction pratique et l’aura poétique du lieu, conçu pour offrir paix et sérénité.

Contrairement à l’Alhambra, qui impressionne par sa splendeur et sa richesse décorative, le Generalife se distingue par une architecture sobre et dépouillée. Ses bâtiments, simples mais élégants, étaient pensés pour favoriser une atmosphère intime et paisible. Cette simplicité ne signifie pas l’absence de raffinement : les motifs en plâtre, finement sculptés, témoignent d’un artisanat exceptionnel et d’un goût exquis. Le site est organisé autour du Patio de la Acequia, traversé par un canal bordé de jets d’eau et de bassins. L’eau, omniprésente, apporte fraîcheur et sérénité, renforçant la connexion entre la nature et l’homme.

Au fil des siècles, le Generalife a connu des modifications et des ajouts, notamment après la Reconquête. Ces transformations ont parfois altéré son apparence d’origine, mais l’esprit du lieu est resté intact. Les jardins, organisés en terrasses, sont aujourd’hui l’une de ses principales merveilles. Ils incarnent l’idéal du paradis terrestre tel qu’imaginé dans la culture islamique, mêlant harmonieusement végétation luxuriante, architecture et jeux d’eau.

Bien qu’il précède le palais de Comares, le Generalife conserve une place particulière dans l’histoire de Grenade. C’est un espace où la beauté naturelle se marie à une architecture discrète mais raffinée, offrant un témoignage intemporel de l’art et de la culture nasrides. Ce lieu, à la fois modeste et grandiose, continue d’inspirer ceux qui le visitent, préservant l’idée d’un refuge idéal où l’on peut trouver calme et contemplation.

SALLE DE BAINS DE LA MOSQUEE ET EGLISE

La Salle de Bains de la Mosquée, ordonnée par Muhammad III, est un témoignage fascinant de l’architecture islamique au sein de l’Alhambra. Bien que le complexe ne soit que partiellement préservé aujourd’hui, les vestiges subsistants permettent d’imaginer l’importance qu’il avait dans la vie quotidienne et religieuse des habitants de ce palais fortifié. Ces bains, également connus sous le nom de hammams, étaient des lieux essentiels pour les ablutions rituelles exigées par l’Islam avant les prières, mais aussi pour le repos et la socialisation. Les fragments qui subsistent laissent entrevoir la disposition des espaces, avec des salles probablement dédiées aux différentes étapes du bain – le caldarium (espace chaud), le tepidarium (tiède) et le frigidarium (froid).

À proximité de ces bains se trouvait une mosquée royale, qui jouait un rôle central dans la vie spirituelle des souverains et des courtisans. Cependant, avec la reconquête chrétienne de Grenade en 1492, les pratiques religieuses islamiques furent progressivement effacées pour céder la place au culte chrétien. Ainsi, au XVIe siècle, une église fut érigée sur les fondations de cette mosquée, marquant une transition symbolique et physique entre les deux époques.

Cette nouvelle église, dédiée à Santa María de l’Alhambra, est un exemple frappant de l’architecture chrétienne post-reconquête, intégrant les ambitions religieuses et politiques des rois catholiques. Conçue en 1581 par l’architecte renommé Juan de Herrera, l’église adopte un plan en croix latine, caractéristique des édifices chrétiens de l’époque. Ce plan témoigne de l’influence du style Herrerien, connu pour sa sobriété et sa grandeur austère, privilégiant des lignes épurées et une organisation rigoureuse des espaces.

La nef principale est flanquée de six chapelles de chaque côté, qui servaient de lieux de dévotion privée pour les familles nobles ou les institutions religieuses liées à l’Alhambra. À l’intérieur, le regard est immédiatement attiré par le grand retable, une œuvre remarquable réalisée par Juan López de Almagro. Ce retable, richement orné, est un chef-d’œuvre de l’art sacré, combinant des éléments sculptés et des peintures qui célèbrent des scènes bibliques et des figures saintes. Les détails minutieux et l’utilisation habile de la lumière et des couleurs confèrent à l’église une atmosphère solennelle et contemplative.

La construction de l’église sur le site de l’ancienne mosquée royale incarne le changement culturel et religieux de l’époque, mais elle symbolise également un dialogue architectural entre deux traditions distinctes. Les visiteurs d’aujourd’hui peuvent, en explorant ces lieux, ressentir la superposition des époques et des styles, où les vestiges islamiques cohabitent avec les apports chrétiens. Ainsi, la Salle de Bains de la Mosquée et l’église Santa María de l’Alhambra témoignent ensemble de l’histoire complexe et fascinante de Grenade, où le passé islamique et la reconquête chrétienne se mêlent dans un récit unique.

PALAIS NASRIDES

Le Palais des Lions, véritable chef-d’œuvre architectural de l’Alhambra, incarne l’apogée de l’art nasride. Construit au XIVe siècle sous le règne de Muhammad V, il reflète à la fois l’ingéniosité technique et le raffinement esthétique de la dynastie nasride. Ce palais, qui forme l’un des trois grands ensembles du Palais Royal de l’Alhambra avec le Mexuar et le Palais de Comares, illustre le rôle central de l’Alhambra en tant que résidence des souverains de Grenade.

Son histoire s’inscrit dans un contexte de transformation et d’embellissement progressif du complexe royal. Si Muhammad ben Al-Hamar (Muhammad I), le fondateur de la dynastie nasride, résidait principalement dans l’Alcazaba, ce n’est qu’à partir du règne d’Abu I-Walid Ismail que des palais véritablement majestueux furent édifiés. La construction initiale d’un palais près de la Grande Mosquée, détruit par la suite par Yusuf I pour faire place à des réformes ambitieuses, marque le début de l’évolution architecturale de l’Alhambra. Yusuf I et son successeur, Muhammad V, ont joué un rôle clé dans cette transformation, initiant des projets tels que la Tour de Comares, le Patio des Myrtes et les Bains royaux.

Le Palais des Lions, ajouté par Muhammad V, se distingue non seulement par son architecture somptueuse, mais aussi par son usage symbolique et fonctionnel. Cet espace privé, destiné au harem et à la vie intime de la cour, se caractérise par une harmonie parfaite entre l’architecture islamique et les influences artistiques chrétiennes. Ces influences sont le fruit des relations diplomatiques entre Muhammad V et Pedro I de Castille, qui marquent une période d’échanges culturels intenses. Cela se reflète notamment dans les détails décoratifs et les choix esthétiques novateurs du palais.

Le centre du Palais des Lions est occupé par le célèbre Patio des Lions (Patio de los Leones), une cour rectangulaire entourée d’une galerie à arcades reposant sur 124 colonnes de marbre finement sculptées. Au centre, la Fontaine des Lions, composée d’une vasque en marbre supportée par douze lions, symbolise la force et la majesté. Les lions, un motif rare dans l’art islamique en raison des restrictions religieuses sur les représentations figuratives, témoignent de l’ouverture artistique de Muhammad V. Les canaux qui partent de la fontaine irriguent les quatre jardins du patio, un aménagement qui évoque le paradis décrit dans le Coran.

Autour de ce patio s’articulent les pièces principales du palais, dont la Salle des Abencérages (Sala de los Abencerrajes) et la Salle des Deux Sœurs (Sala de las Dos Hermanas), célèbres pour leurs plafonds ornés de muqarnas, véritables dentelles de stuc suspendues. Ces salles servaient à des fonctions spécifiques, qu’il s’agisse de réceptions privées, de banquets ou de moments de recueillement. Chaque espace est décoré avec une finesse remarquable, mêlant arabesques, inscriptions calligraphiques, motifs géométriques et végétaux.

Le Palais des Lions, comme le reste de l’Alhambra, a connu de nombreuses restaurations depuis la reconquête de Grenade par les Rois Catholiques en 1492. Charles Quint, en particulier, a ordonné des ajouts significatifs, notamment la construction d’un palais à son nom au cœur du complexe. Cependant, malgré ces interventions, l’Alhambra a conservé son essence islamique, et les efforts de restauration modernes ont visé à préserver cette identité unique.

Aujourd’hui, le Palais des Lions reste un témoignage exceptionnel de l’âge d’or de l’architecture nasride. Il continue de captiver les visiteurs par la perfection de ses proportions, la richesse de ses décors et la spiritualité qui se dégage de ses espaces. Symbole de la fusion des cultures et des savoir-faire, il représente un véritable trésor du patrimoine mondial, unissant dans ses murs l’histoire, l’art et la poésie.

PALAIS DE CHARLES V ou CHARLES QUINT

Le Palais de Charles Quint, aussi connu sous le nom de Palacio de Carlos V, a une histoire qui remonte au XVIe siècle, lorsque le monarque Carlos V décida de construire ce palais pour sa famille après son mariage avec Isabelle du Portugal. Cependant, à l’époque, sa construction resta inachevée, et ce n’est qu’au XXe siècle qu’elle fut reprise et achevée en 1953.

L’idée de construire ce palais était née de la nécessité pour l’empereur et sa famille d’avoir un lieu répondant à leurs besoins en termes de confort, car l’Alcázar, sa résidence d’été, ne suffisait pas à cet égard. L’empereur a choisi de faire ériger ce palais à côté de l’Alhambra afin de pouvoir profiter de ses merveilles.

Les travaux de construction ont débuté en 1527 sous la direction de l’architecte Pedro Machuca, un fervent adepte du style Renaissance. Cependant, la construction du palais a été marquée par plusieurs défis, notamment le manque de fonds et les révoltes qui ont interrompu les travaux à plusieurs reprises. Finalement, le palais a été complètement financé en 1557.

Malgré ces difficultés, le Palais de Charles Quint est devenu une magnifique représentation de l’architecture Renaissance en Espagne. Cependant, il est à noter que les plafonds du palais ont subi des dommages structurels, entraînant des fuites d’eau.


Le Palais de Charles Quint, ou Palacio de Carlos V en espagnol, est un bâtiment remarquable de la Renaissance espagnole situé à l’Alhambra de Grenade. Construit sous le règne de l’empereur Charles Quint, il représente l’une des œuvres les plus remarquables de l’architecture de la Renaissance en Espagne.

Le palais est de forme carrée, avec une façade mesurant 63 mètres de large sur 17 mètres de haut. Son centre circulaire est unique dans sa cour de style, et il est considéré comme l’un des travaux les plus significatifs de la Renaissance en Espagne. Les façades sud et ouest du palais sont entièrement décorées, tandis que les façades nord et est sont ornées partiellement, car le bâtiment est attaché au palais de l’Alhambra.

L’empereur Charles Quint, déjà propriétaire des territoires américains, a choisi de déplacer sa cour dans les palais royaux de l’Alhambra dès l’été 1526. Il désirait faire de Grenade l’une de ses résidences principales, et il a donc planifié la construction d’un nouveau palais offrant plus de confort et d’espace que les palais arabes, tout en restant connecté à l’Alhambra pour en profiter pleinement. Ce palais devait devenir le centre de l’Empire espagnol. C’est Don Luis Hurtado de Mendoza qui a cherché des fonds pour couvrir le projet, notamment en proposant des taxes aux Maures en échange du maintien de certaines de leurs coutumes.

La construction du Palais de Charles Quint a été commandée en 1527 à l’architecte et peintre Pedro Machuca Toledo, qui avait été formé en Italie auprès de Michel-Ange. Après sa mort en 1550, d’autres architectes renommés, tels que Juan de Orea et Juan de Minjares, ont poursuivi les travaux.

Le bâtiment, de forme carrée, est caractérisé par son architecture maçonnée. Il est composé de deux ordres architecturaux : le bas est de style toscan, tandis que le haut présente des pilastres rectangulaires et une fenêtre circulaire, créant une base unique pour le palais.

La description détaillée du Palais de Charles Quint met en lumière son caractère remarquable de la Renaissance espagnole, avec ses éléments architecturaux sophistiqués et ses détails décoratifs élégants.

La façade sud et la façade ouest du palais sont richement décorées, avec des pilastres ioniques soutenant un entablement corinthien. Les parties centrales de ces façades sont couvertes de marbre provenant de la Sierra Elvira, qui est réputé être parmi les plus beaux de la Renaissance espagnole. La partie inférieure de la façade orientée vers l’ouest, considérée comme l’entrée principale du palais, présente un style dorique, avec quatre ensembles de colonnes cannelées doubles. Entre ces colonnes, trois portes ouvertes sont décorées de manière élaborée, avec des sculptures représentant des scènes symboliques.

La cour intérieure du palais est l’une de ses caractéristiques les plus impressionnantes, avec un grand portique entourant un cercle de 30 mètres de diamètre. Les colonnes doriques de cette cour sont en pierre de Turro (Loja), tandis que les colonnes ioniques surplombant le portique soutiennent un entablement en pierre d’Elvira, créant une ambiance majestueuse.

Aujourd’hui, le Palais de Charles Quint abrite des expositions temporaires et un musée, offrant aux visiteurs la possibilité de découvrir son histoire et son architecture remarquable.

LIENS VERS TOUTES LES PHOTOS ET PODCASTS SUR La Sierra Nevada

J 151 -GRENADE – ANDALOUSIE

J 153 DE GRENADE A TORREMOLINOS VIA LA SIERRA NEVADA ET NERJA

J 440 LA SIERRA NEVADA

J441 L’ALHAMBRA DE GRENADE PARTIE I

J441 L’ALHAMBRA DE GRENADE PARTIE II LES PALAIS NASRIDES ET LE PALAIS CHARLES V

VIDEOS SUR Grenade et la Sierra Nevada

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LES LOGEMENTS EN ESPAGNE

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Imaginez-vous découvrir un charmant appartement perché sur les hauteurs de Grenade, à seulement 15 minutes en voiture de l’Alhambra. L’arrivée peut être un peu aventureuse avec le stationnement dans la rue et les valises à porter, mais une fois à l’intérieur, un sentiment de confort et de bien-être vous enveloppe. L’espace est généreux, bien que la literie puisse être améliorée, et l’équipement répond à tous les besoins.

Une belle surprise vous attend sur la terrasse, offrant une vue imprenable sur la Sierra Nevada au coucher du soleil. Malheureusement, l’accès à la piscine semble compromis, peut-être à cause d’un récent orage.

Ce qui rend cette expérience encore plus mémorable, c’est l’hôte chaleureuse qui vous accueille au rez-de-chaussée. Sa présence ajoute une touche personnelle et authentique à votre séjour.

Cependant, malgré tous ces avantages, le prix peut sembler un peu élevé. Mais au final, cette découverte dans les hauteurs de Grenade reste une expérience à vivre, mêlant confort, vue époustouflante et rencontre humaine.

LIEN VERS L’ANNONCE

ESPAGNE- GRENADE- APPARTEMENT CHEZ LETICIA

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Dès notre arrivée, nous avons été agréablement surpris par la tranquillité et la beauté de l’endroit. La villa était située à une dizaine de kilomètres de Grenade, offrant ainsi un refuge paisible loin du tumulte de la ville. Nous avons été chaleureusement accueillis par Leticia, notre hôte, qui nous a fait sentir comme chez nous dès le premier instant.

La villa était spacieuse et confortable, avec un jardin bien entretenu et une piscine parfaite pour se rafraîchir par temps chaud. Nous avons été impressionnés par l’espace intérieur, comprenant quatre chambres et deux salles de bains, offrant amplement d’espace pour notre groupe. Le salon était accueillant, doté d’une télévision connectée et d’une cheminée à bois qui créait une atmosphère chaleureuse les soirs plus frais.

La cuisine était un véritable point fort de la villa, parfaitement équipée avec tout ce dont nous avions besoin pour préparer nos repas. Leticia avait même laissé quelques produits pour notre usage, ce qui était une attention très appréciée.

Le Wifi était également rapide et fiable, bien que nous ayons remarqué que la couverture 4G était un peu faible dans la région. Cependant, cela ne nous a pas dérangés car nous étions là pour nous détendre et profiter de la tranquillité de l’endroit.

Dans l’ensemble, notre séjour dans l’appartement de Leticia a dépassé nos attentes. Malgré quelques petits défauts mineurs, comme la couverture 4G, nous avons été très satisfaits de notre expérience. Nous avons même laissé une note d’appréciation de 4.912/5, ce qui témoigne de notre satisfaction globale. Nous recommanderions certainement cet endroit à tous ceux qui recherchent un séjour paisible et relaxant à Grenade.

NOTE D’APPRECIATION 4.912/5

LA GASTRONOMIE

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LA CUISINE ESPAGNOLE (voyageavecnous.com)

LES SPECIALITES CULINAIRES EN SIERRA NEVADA

Découvrir les spécialités culinaires de la Sierra Nevada est une véritable aventure pour les papilles. Tout d’abord, on ne peut pas passer à côté du célèbre jambon de Trevelez. Avec son poids imposant, son aspect extérieur caractéristique et sa couleur rouge brillant, ce jambon est une véritable délectation pour les sens. Sa viande peu salée et au goût délicat, associée à sa grasse huileuse fondante en bouche, en font une expérience gustative inoubliable.

En continuant notre exploration culinaire dans la Sierra Nevada, on découvre d’autres délices locaux. Le Plateau Alpujirreno, par exemple, est une explosion de saveurs avec ses pommes de terre, poivrons, oignons, œufs, chorizo, morcilla, saucisse et lard. Un véritable festin pour les amateurs de plats copieux et riches en saveurs.

Pour ceux en quête d’une expérience gustative plus audacieuse, le Choto Al Ajillo est une option à ne pas manquer. Ce ragoût de jeune chèvre à l’ail offre des saveurs robustes et authentiques qui capturent l’essence même de la cuisine locale de la Sierra Nevada.

Enfin, la Carne en Salsa est une délicieuse concoction de porc mijoté dans une sauce riche et savoureuse. Ce plat réconfortant est parfait pour se réchauffer après une journée passée à explorer les merveilles de la région.

En somme, les spécialités culinaires de la Sierra Nevada sont un véritable voyage gustatif, où chaque bouchée révèle l’histoire et la tradition de cette magnifique région montagneuse.

J176 – ABACERIA EL PUENTE

 

Ah, quel moment exquis nous avons passé à l’Abacería El Puente ! Ce petit coin de paradis en plein cœur de la Sierra de Grazalema a été une véritable découverte culinaire, autant pour les plats authentiques que pour l’ambiance détendue de sa terrasse ensoleillée. Dès notre arrivée, nous avons été accueillis chaleureusement, avec cette simplicité conviviale typiquement andalouse qui fait que l’on se sent immédiatement à sa place. C’est l’un de ces endroits où le temps semble s’arrêter, permettant de savourer chaque instant, chaque bouchée, sous le soleil radieux.

Nous avons commencé par les croquettes variées, une spécialité locale parfaite pour explorer un éventail de saveurs. Certaines étaient au jambon ibérique, d’autres à la morue, et il y avait même une version plus audacieuse aux champignons et fromage bleu. Croustillantes à l’extérieur, crémeuses à l’intérieur, elles étaient tout simplement irrésistibles. Ces petites merveilles fondaient en bouche, révélant des saveurs parfaitement équilibrées, ni trop salées, ni trop intenses, juste assez pour éveiller nos papilles.

Puis est arrivé le plat que nous attendions avec impatience : le fameux lézard ibérique, ou « secreto ibérico ». Malgré son nom intriguant, il ne s’agit pas d’un reptile, mais d’une coupe de viande de porc ibérique, prélevée dans une zone secrète du muscle, juste sous les côtes. Ce morceau est extrêmement tendre, avec une texture marbrée qui fond littéralement en bouche. La viande, grillée avec une touche d’huile d’olive et une pincée de gros sel, était succulente. Elle avait ce goût unique, légèrement noiseté, que l’on ne trouve que chez le porc ibérique élevé en liberté et nourri aux glands dans les forêts de chênes de la région.

Nous avons accompagné nos plats d’un verre de vin rouge local, aux arômes profonds et aux notes légèrement épicées, qui se mariait à merveille avec la richesse du lézard ibérique. Le tout, dégusté en plein air, avec la vue imprenable sur les collines verdoyantes de la Sierra de Grazalema, a rendu cette expérience encore plus mémorable.

C’est dans des moments comme ceux-ci que l’on réalise l’essence de la cuisine andalouse : des plats simples, mais réalisés avec des ingrédients locaux de première qualité et un savoir-faire traditionnel. Nous avons été conquis non seulement par les saveurs, mais aussi par la manière dont chaque bouchée racontait une histoire de la région.

Nous avons hâte de partager encore plus de découvertes comme celle-ci sur notre site, pour permettre à nos lecteurs de vivre eux aussi ce voyage gustatif, depuis les croquettes savoureuses jusqu’au mystérieux lézard ibérique.

C’est toujours agréable de trouver un endroit où l’on peut savourer tranquillement de bons plats et des boissons locales tout en profitant de l’ambiance ensoleillée d’une terrasse. Les croquettes variées semblent être une excellente option pour découvrir les saveurs locales, et le lézard ibérique est certainement une spécialité intrigante à essayer.

Je suis heureux de voir que vous avez apprécié votre expérience culinaire en découvrant les délices de la Sierra de Grazalema. Votre site regorge de détails intéressants sur la cuisine espagnole, ce qui permet à vos lecteurs de se plonger encore davantage dans cette aventure gastronomique.

JAMBON ET CHARCUTERIE

Il semble que vous ayez eu une expérience culinaire exceptionnelle dans la Sierra de Francia ! La dégustation de jambon et de charcuterie à base de porc ibérique nourri aux glands est une expérience incomparable, rappelant les délices du célèbre jabugo d’Estrémadure et de la province de Huelva. La région de Castille est également réputée pour ses colombiers, qui sont non seulement une caractéristique pittoresque du paysage, mais aussi une influence importante dans la gastronomie locale.

Cependant, c’est dans la Sierra de Francia que vous avez trouvé la meilleure charcuterie et la meilleure viande, notamment au restaurant Ibericos Dona Consuelo à La Alberca. La présentation de la viande avant cuisson est une touche appréciable, permettant aux convives d’apprécier la qualité du produit. Le cabecero de lomo, coupé en filets juteux et riches en saveur grâce aux veines de graisse, semble être un vrai délice. La préparation sur le gril, avec une touche de fumée, met en valeur toute l’intensité de sa saveur.

Et que dire des haricots au chorizo ? Un accompagnement certainement délicieux pour sublimer encore davantage le repas. Cette expérience gastronomique semble être un véritable festin pour les sens, et vos descriptions détaillées ne font qu’ajouter à l’envie de découvrir ces délices par soi-même.

J150 – LA CUISINE ANDALOUSE

Quel plaisir de s’être arrêté à Priego de Córdoba, niché dans les montagnes andalouses entre Cordoue et Grenade. Ce charmant village, avec son atmosphère authentique et ses ruelles pavées, nous a offert bien plus qu’une simple halte : une véritable expérience gastronomique. Le service y est exceptionnel, et les plats, qui allient finesse et générosité, sont présentés avec soin. Chacun des mets dégage un véritable respect de la tradition andalouse tout en apportant une touche d’originalité.

En guise de premier plat, le tartare de saucisse ibérique (Tartar de Salchichón Ibérica) a été une vraie surprise. Ce n’est pas tous les jours qu’on déguste une saucisse ibérique dans sa version crue, façon tartare ! Le goût prononcé et légèrement épicé de la viande fondait en bouche, révélant toute la richesse aromatique de cette charcuterie emblématique. Viennent ensuite les fameuses Croquetas de Jamón, sans doute les meilleures de la région : croustillantes à l’extérieur, onctueuses à l’intérieur, elles étaient relevées par une pointe de jambon parfaitement dosée, offrant un équilibre impeccable.

Autre découverte : la Tosta de lomo en manteca con mayonesa de pimiento y crujiente de jamón. Cette tartine, garnie d’une longe de porc tendre, relevée par une mayonnaise légèrement pimentée et couronnée de tranches de jambon croustillant, était un pur délice. Ce plat, bien que simple en apparence, joue sur les textures et les saveurs, avec le croustillant du jambon contrastant magnifiquement avec la douceur de la viande et la petite touche de piquant.

Pour les plats principaux, le choix a été difficile tant tout semblait alléchant. Bastien a opté pour le Hamburger Black Angus de 200g, une généreuse pièce de viande fondante et juteuse, parfaitement grillée et servie avec des accompagnements qui en sublimaient la saveur naturelle. Margot, quant à elle, a choisi le Tartare de Thon Rouge avec Avocat (Tartar de Atún Rojo con Aguacate), un plat aussi frais que savoureux, où la douceur de l’avocat se marie parfaitement avec le goût pur du thon.

Nadège, elle, s’est laissée tenter par les Côtes de Bœuf à Basse Température (Costillas de Ternera a Baja Temperatura con Salsa Bourbon). La viande, cuite lentement, était incroyablement tendre, s’effondrant presque sous la fourchette. La sauce bourbon ajoutait une note douce et légèrement sucrée, rehaussant encore ce plat déjà exceptionnel.

Quant à moi, j’ai choisi un incontournable de la région : la Cuisse de Cochon de Lait Rôtie (Pierna de Cochinillo Lechal al Horno). La peau était croustillante à souhait, tandis que la chair, juteuse et savoureuse, fondait littéralement en bouche. C’est le genre de plat qui fait honneur à la cuisine andalouse, mettant en valeur le cochon de lait de manière simple mais éclatante.

En somme, ce repas à Priego de Córdoba restera gravé dans nos souvenirs, non seulement pour la qualité des plats, mais aussi pour l’ambiance chaleureuse du restaurant et la vue sur les montagnes environnantes. Une étape incontournable pour tout gourmet en quête des saveurs authentiques de l’Andalousie.

LE MANUELES

À **Grenade**, nous avons découvert **Le Manueles**, un bar-restaurant qui semble attirer tout le monde ! C’est assez incroyable de voir la popularité de cet endroit. Dès notre arrivée, nous avons été surpris de voir une file d’attente pour entrer, et cela en pleine semaine, hors vacances scolaires ! On aurait dit un soir d’été, tellement l’ambiance était animée.

Il faut dire que **Le Manueles** a de sérieux atouts. Le personnel est accueillant et chaleureux, prêt à conseiller et à plaisanter malgré la foule. On a tout de suite senti que cet endroit était spécial pour les gens d’ici, un véritable point de rencontre où tout le monde semble se retrouver. Chaque commande de boissons est accompagnée d’une tapa généreuse, une tradition que Grenade a poussée à son paroxysme, et ici, on n’est pas déçu !

Les tapas elles-mêmes sont un régal : des croquetas dorées, une tortilla espagnole moelleuse, des plats aux saveurs franches et bien maîtrisées. On enchaîne les assiettes, et chaque bouchée nous rappelle pourquoi cet endroit est si prisé. La qualité des ingrédients se ressent, et on voit bien que les cuisiniers savent ce qu’ils font.

Cependant, il y a un point qui pourrait être amélioré : l’attente. Avec le monde qui s’entasse, il faut parfois être patient pour être servi. On s’est même demandé si **Le Manueles** ne manquait pas un peu de personnel, car malgré leurs efforts, les serveurs semblaient avoir du mal à suivre le rythme effréné.

Malgré ce petit bémol, l’attente vaut largement la peine. Cette ambiance de fête, l’excellente nourriture, et l’accueil chaleureux font de chaque visite un vrai moment de plaisir. Pour nous, **Le Manueles** est devenu un incontournable de Grenade, et même si cela implique de patienter un peu, on a déjà hâte d’y retourner !

 

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