KINDIA Basse GUINEE *
Kindia, située à 135 km de Conakry sur la route du Fouta, est une ville qui a prospéré grâce à l’ouverture de la ligne de chemin de fer Conakry-Kankan en 1905. Autrefois florissante, elle était réputée pour sa production de bananes destinées à l’exportation vers la capitale.
En dépassant Kuriya, où nous avions en vain cherché la cascade, probablement gérée par le ministère des eaux aujourd’hui, nous poursuivons la route en lacets offrant des panoramas splendides sur les montagnes environnantes et leurs forêts de palmiers. Nous longeons par moments la ligne de chemin de fer, aujourd’hui utilisée pour le transport des minerais de bauxite. Nous retrouvons les habitats traditionnels peuls, ou fulari, nom donné en Guinée.
Les maisons traditionnelles du Fouta-Djalon sont souvent construites en matériaux locaux, principalement en terre battue, avec des toits en chaume. Ces habitations sont conçues pour s’adapter au climat de la région, offrant une protection contre la chaleur intense et les pluies abondantes de la saison des pluies.
Les murs en terre battue, souvent fabriqués selon la technique du banco, offrent une excellente isolation thermique, gardant l’intérieur des maisons frais pendant les journées chaudes et relativement chaud pendant les nuits froides. Les toits en chaume, quant à eux, sont construits à partir de paille ou de feuilles de palmier, permettant une bonne évacuation de l’eau de pluie et une ventilation naturelle.
Les maisons sont généralement de forme ronde ou rectangulaire, avec une disposition intérieure simple. Les structures circulaires sont plus courantes et sont souvent regroupées en concessions, qui comprennent plusieurs bâtiments entourés d’une clôture. Une concession typique comprend la maison principale, des greniers pour stocker les récoltes, et parfois des enclos pour le bétail.
Les habitations sont souvent décorées avec des motifs traditionnels, reflétant l’identité culturelle des habitants. Les cours intérieures des concessions sont des espaces de vie importants où se déroulent de nombreuses activités quotidiennes, telles que la cuisine, les réunions familiales et les cérémonies.
Les matériaux naturels utilisés pour la construction et les techniques de construction traditionnelles sont transmis de génération en génération, soulignant l’importance de la transmission des savoir-faire ancestraux. L’architecture de l’habitat traditionnel du Fouta-Djalon est donc un reflet de l’adaptation humaine à l’environnement et de la richesse culturelle de cette région de Guinée.
CHUTES ET CASCADES DE DANKARAN
À Tabili, nous prenons une piste à droite et nous arrêtons un instant pour demander notre route. Nous recherchons les chutes de Dankaran. Le tourisme n’est encore que peu développé en Guinée et bon nombre de points d’intérêt ne figurent pas sur les cartes Google, ou sont mal repérés. Mais nous avons encore aujourd’hui notre âme d’aventurier prête à relever tous les défis pour trouver notre objectif. Le tourisme de masse n’est pas prêt d’être une réalité ici et c’est probablement un bien, car cela permet de conserver intactes la nature et l’environnement. Mais c’est quand même dommage que même les locaux ne connaissent pas les trésors à proximité de chez eux. À Tabili, nous n’avons donc obtenu aucune information. Ni d’ailleurs sur la piste de Dankaran où nous avons croisé bon nombre de locaux, y compris un médecin.
Nous voici donc arrivés à Dankaran avec l’impression d’avoir un peu perdu notre temps sur les pistes. Nous descendons de voiture et nous approchons à pied du centre du village. Le village est magnifique, ayant conservé pour sa plus grande partie toutes les caractéristiques traditionnelles. Les enfants jouent avec un pneu, les femmes manient le pilon avec dextérité, les filles préparent le mélange pour le repas du soir. Un des habitants, al-Hassan, essaie de nous aider. De premier abord, il ne comprend pas ce qu’est une chute d’eau ou une cascade. Il nous emmène au pied de la montagne où les bois sont brûlés. Le terrain est en préparation pour la semence du riz.
Nous lui expliquons que nous ne voyons pas d’eau. Alors il nous emmène jusqu’au ruisseau. La saison des pluies vient juste de commencer et le débit n’est pas puissant. Mais nous pouvons observer quelques chutes d’eau de moins d’un mètre. Nous lui demandons s’il y en a de plus grandes et là, il comprend nos attentes. Il m’emmène à travers un immense champ où sont cultivés les arachides. Quelques baobabs et nérés se distinguent par leur taille. Quelques touracos volent d’arbre en arbre avec leur bruit si caractéristique.
Puis nous commençons à entendre l’eau qui coule. On aperçoit les femmes se laver et laver leur linge. L’eau est cristalline. Nous arrivons soudainement en haut d’une falaise et de la chute d’eau. Le filet d’eau tombe malgré tout avec fracas quelques 50 ou 60 mètres plus bas. La chute doit être impressionnante en saison des pluies lorsque le débit est au plus fort.
ATTENTION : ne suivez pas le tracé proposé par Google Maps pour rejoindre Kindia. La piste est très difficile et se termine en chemin très étroit. Mieux vaut rebrousser chemin jusqu’à la Nationale
LES CHUTES DE LA MARIEE
Ce matin, nous nous dirigeons vers les Chutes de la Mariée, également connues sous le nom de Voile de la Mariée, un site naturel exceptionnel à Kindia
VISITE DE KINDIA
Aujourd’hui, bien que le train ne passe plus depuis longtemps, Kindia reste au cœur d’une région agricole dynamique, célèbre pour ses fruits, notamment les ananas, et ses légumes. Le centre de recherche de Foulayah et divers groupements de producteurs locaux comme le Groupement Kania Donse Fanyi témoignent de cette vitalité agricole.
La ville, cosmopolite, abrite une population majoritairement composée de Soussous et de Peuls, tous issus de traditions agropastorales. Son climat tropical humide se caractérise par deux saisons égales en durée, avec une température moyenne annuelle de 25°C et une pluviométrie moyenne de 2500 mm. En ce début de saison des pluies, nous ne pouvons que constater la régularité des orages et l’importance des pluies que nous qualifions en France de torrentielles.
La végétation variée comprend des savanes arborées, des savanes boisées et des forêts classées, tandis que les nombreux cours d’eau, tels que le Tokou, le Kolakhouré et le Fissa, alimentent les bassins de la Kolenté et du Konkouré.
Kindia possède un charme indéniable, avec ses marchés colorés, et celui, permanent, qui descend la Nationale depuis la place des Martyrs en est la preuve ; un lieu vibrant et animé, représentant un véritable cœur économique et social de la ville. Ce marché est un point de rencontre essentiel pour les habitants, offrant une diversité de produits locaux et des opportunités d’échanges commerciaux.
Dès les premières heures du matin, le marché s’anime avec les marchands installant leurs étals remplis de fruits, légumes, viandes, poissons, épices, et divers articles ménagers. Les couleurs vives des fruits tropicaux, tels que les mangues, bananes, papayes, et les légumes frais, attirent l’œil et éveillent les sens. On y trouve également des produits transformés comme la farine de manioc, le fonio, et des confitures artisanales, illustrant la richesse des savoir-faire locaux.
Les artisans locaux proposent des objets faits main, tels que des tissus, des vêtements traditionnels, des bijoux, et des articles en bois, qui reflètent la culture et l’artisanat de la région. Ces produits artisanaux sont souvent prisés par les visiteurs à la recherche de souvenirs uniques et authentiques.
Le marché de Kindia n’est pas seulement un lieu de commerce, mais aussi un espace de socialisation où les gens se rencontrent, échangent des nouvelles, et renforcent les liens communautaires. Les négociations et les discussions animées entre acheteurs et vendeurs créent une atmosphère dynamique et conviviale.
Pour les visiteurs, le marché de Kindia offre une immersion complète dans la vie locale et une occasion de découvrir les produits typiques de la région. C’est également un endroit idéal pour apprécier la diversité culinaire guinéenne, avec des stands de nourriture proposant des plats traditionnels préparés sur place, comme le riz jollof, le poulet yassa, et les brochettes de viande.
Le marché de Kindia est essentiel pour l’économie locale, soutenant de nombreux petits commerçants et producteurs. Il joue un rôle crucial dans la sécurité alimentaire de la région en fournissant un accès direct à des produits frais et variés.
Nous plonger dans cette atmosphère vibrante est harassant ; nous sommes sollicités de toutes parts : par les vendeurs ambulants, les habitants pressés qui nous bousculent, les marchands qui crient à haute voix parfois avec sono pour vanter leurs produits, les moto-taxis qui se fraient un chemin dans la foule dense, suivis des voitures et des touk-touks qui klaxonnent vainement pour éviter d’écraser les piétons.
C’est dans ces touk-touks que nous décidons de rejoindre la voiture, traversant cette fois en sens opposé ce marché bruyant et coloré aux mille facettes de la vie quotidienne.
LE C.R.E.D.E.B.
Le Centre de Recherche et de Documentation Environnemental pour le Développement Intégré de la Basse Guinée (CREDEB) à Kindia est une institution spécialisée dans la recherche, la documentation et la promotion des pratiques de développement durable dans la région de la Basse Guinée. Son Directeur Docteur Fodé Salifou Soumah a été formé en France à l’Université de Toulouse Son travail au sein du Centre de Recherche et de Documentation Environnemental pour le Développement Intégré de la Basse Guinée (CREDEB) illustre parfaitement son engagement. À travers le CREDEB, Dr. Soumah contribue à la recherche, à la documentation et à la promotion des pratiques de développement durable. Il joue un rôle clé dans la gestion des projets pilotes qui démontrent de nouvelles approches pour la gestion des ressources naturelles et le développement communautaire.
Dr. Soumah est également un fervent défenseur de l’éducation et de la sensibilisation. Il a organisé et participé à de nombreux ateliers et séminaires destinés à éduquer les communautés sur les meilleures pratiques de santé et de gestion environnementale. Son approche holistique combine des connaissances scientifiques avec une compréhension profonde des traditions et des cultures locales.
En plus de ses activités professionnelles, Dr. Soumah est impliqué dans plusieurs initiatives de développement communautaire. Il collabore avec des organisations non gouvernementales, des institutions académiques et des agences gouvernementales pour promouvoir des projets qui soutiennent le développement économique et social durable.
Le Docteur Soumah a accepté avec gentillesse de nous faire visiter son centre. Accompagné de ses adjoints nous visitons une première salle qui recense toutes les valeurs artisnales et historiques deu territoire de la Basse-Guinée. Nous y trouvons des tableaux emblématiques, des statues qui illustrent la richesse culturelle locale. La visite se poursuit avec la bibliothèqe ui regroupe non seulement quelques livres sur la biodiversité mais également une dizaine d’ordinateur relié à un centre de documentation performant qui donne accès à des millions de titres sur les sujets de l’environnement
Il nous explique mener des études approfondies sur les questions environnementales spécifiques à la Basse Guinée, incluant l’analyse des écosystèmes locaux, l’impact des activités humaines sur l’environnement, et l’identification de solutions durables pour la gestion des ressources naturelles.
Le centre compile et diffuse des informations essentielles sur l’environnement et le développement durable, publiant des rapports, des articles et des guides pratiques accessibles aux chercheurs, aux décideurs politiques et au grand public. Il organise des ateliers, des séminaires et des formations pour éduquer les communautés locales, les étudiants et les professionnels sur les meilleures pratiques environnementales, renforçant ainsi les capacités locales en matière de gestion durable des ressources.
En adoptant une approche de développement intégré, le CREDEB s’efforce de concilier les objectifs économiques, sociaux et environnementaux, promouvant l’agriculture durable, la gestion des ressources en eau et le soutien aux initiatives d’énergie renouvelable. Le centre met en œuvre des projets pilotes pour tester et démontrer de nouvelles approches de développement durable, servant de modèles pouvant être reproduits dans d’autres régions de la Guinée et au-delà.
Le CREDEB collabore avec une variété de partenaires, y compris des organisations non gouvernementales, des institutions académiques, des agences gouvernementales et des communautés locales. Ces partenariats permettent de mobiliser des ressources et d’échanger des connaissances pour maximiser l’impact de leurs initiatives. Un aspect clé du travail du CREDEB est la gestion durable des ressources naturelles, comme les forêts, les sols et l’eau. Le centre développe et promeut des stratégies pour la conservation de la biodiversité et la prévention de la dégradation environnementale.
Le CREDEB à Kindia joue un rôle vital dans la promotion du développement durable en Basse Guinée. Par ses efforts de recherche, de formation et de collaboration, il contribue à la protection de l’environnement tout en soutenant le développement socio-économique de la région.
Nous remercions très chaleureusement le Docteur pour toutes les explications fournies qui nous ont enrichi et permis de mieux comprendre les enjeux communs de l’éco-tourisme, de la biodiversité et du développement économique qui permettront de réaliser un cercle vertueux : une population enrichie, sensibilisée aux enjeux écologiques grâce à un toursime responsable
PEPINIERISTE « ESPACE VERT » KANYA NEMA
Départ ce matin à la recherche du groupement de femmes Kanyanema – Jardins de Kindia. Personne ne semble les connaître. Nous nous arrêtons près d’un pépiniériste de l’Espace Vert qui nous invite à visiter et propose ensuite de nous emmener voir le groupement féminin.
Impossible de se tromper, la pépinière se situe à 3km avant le MASADI juste quelques dizaines de mêtres avant les doubles-ralentisseurs et les marchés fruitiers
Il nous montre ses plants de fruitiers : mangues, oranges, ananas, papayes, corossols et même goyaves.
La visite est intéressante et instructive. Nous voyons de près des fleurs de flamboyants et des plantes médicinales comme le moringa.
Le frangipanier, connu scientifiquement sous le nom de Plumeria, est un arbre tropical qui se distingue par ses fleurs magnifiques et parfumées. Il ajoute une touche de beauté et de sérénité à l’environnement, avec ses fleurs aux couleurs vives qui varient du blanc au jaune, en passant par le rose et le rouge.
La visite chez le pépiniériste nous permet d’en apprendre davantage sur la culture des fruitiers et des plantes médicinales. Observer des espèces locales et des plantes médicinales encourage la conservation et l’utilisation de la biodiversité locale.
GROUPEMENT FEMININ KANYANEMA –JARDINS DE KINDIA:
Nous rebroussons chemin avec le pépiniériste comme guide sur quelques centaines de mètres et nous trouvons sur la droite le panneau illisible indiquant les jardins de Kindia. Le bâtiment semble totalement abandonné, vestige d’un passé pourtant florissant. Cette coopérative rassemblait près de 100 femmes issues des zones rurales environnantes. Depuis plus de deux décennies, elles transformaient avec passion les produits agricoles locaux en une gamme variée de délices. De ces produits, il ne reste quasiment rien, seulement quelques conserves d’ananas aux dates probablement périmées.
Plus aucune activité régulière sur place n’est à noter depuis bien longtemps et l’état des infrastructures l’établit. Sur place, les personnes interrogées le confirment aussi.
Nous décidons en conséquence de prendre les pistes pour observer le travail dans les plantations environnantes, et tout particulièrement d’ananas que nous n’avions pas encore observé jusqu’à présent.
Les plantations d’ananas à Kindia sont une part importante de l’économie locale. La région de Kindia, avec son climat tropical et son sol fertile, offre des conditions idéales pour la culture de l’ananas. Cette activité agricole constitue une source de revenu essentielle pour de nombreux agriculteurs de la région.
Les pratiques de culture incluent l’utilisation de techniques traditionnelles et modernes, telles que la préparation du sol, la plantation de rejets ou de couronnes, le désherbage régulier et l’irrigation adéquate. Plusieurs variétés d’ananas sont cultivées, chacune ayant des caractéristiques uniques en termes de taille, de douceur et de durée de conservation.
Les ananas sont généralement récoltés lorsqu’ils sont mûrs pour garantir la meilleure saveur et qualité. Après la récolte, ils sont nettoyés, emballés et parfois transformés en conserves ou en jus pour ajouter de la valeur.
Les agriculteurs de Kindia peuvent rencontrer des défis tels que les ravageurs et les maladies, qui peuvent affecter les rendements des cultures. L’accès au marché et les fluctuations des prix peuvent également impacter la rentabilité de la culture de l’ananas. Des initiatives de soutien, provenant du gouvernement ou d’ONG, peuvent aider les agriculteurs en leur fournissant des formations, des ressources et des infrastructures nécessaires.
Les plantations d’ananas créent des opportunités d’emploi pour les habitants locaux, contribuant ainsi à la réduction de la pauvreté. L’implication des femmes et des groupes communautaires dans la culture de l’ananas peut les autonomiser économiquement et socialement. Mettre l’accent sur des pratiques agricoles durables garantit une productivité à long terme et la conservation de l’environnement.
GROUPEMENT FEMININ KANIA DONSE FANYI KINDIA
Notre hôte au BZ Hôtel nous communique une autre adresse de groupement féminin, toujours en activité. Le groupement féminin Kania Donse Fanyi à Kindia en Guinée est une organisation communautaire composée de femmes engagées dans diverses activités économiques et sociales. Ce type de groupement joue un rôle crucial dans le développement local et l’autonomisation des femmes.
Nous prenons rendez-vous pour 10h avec la responsable. Absente à notre arrivée, nous avons été néanmoins accueillis par sa collègue très sympathique qui nous a conduits à l’intérieur du bâtiment, en commençant par la boutique de vente des produits qu’elles transforment sur place : mangue séchée, fonio, farine de manioc, citronnelle tikale, et en fonction des commandes, confitures d’ananas, de mangue ou encore de goyave, le tout complété par un vaste choix d’épices et de piments.
Les femmes de Kania Donse Fanyi se concentrent sur plusieurs domaines d’activité, souvent en lien avec l’agriculture, l’artisanat, et la transformation des produits locaux. Ces initiatives permettent non seulement de générer des revenus pour les membres, mais aussi de renforcer la solidarité et l’entraide au sein de la communauté.
L’objectif principal de ce groupement est de promouvoir l’indépendance économique des femmes, en leur offrant des formations, des ressources et des opportunités pour améliorer leurs compétences et leur accès au marché. Les femmes participent à des ateliers de formation sur des sujets variés comme la gestion financière, les techniques agricoles modernes, et la transformation des produits alimentaires.
En plus des activités économiques, Kania Donse Fanyi s’implique également dans des initiatives sociales et environnementales, telles que la sensibilisation à la santé et à l’hygiène, l’éducation des jeunes filles, et la protection de l’environnement. Ces actions contribuent à améliorer la qualité de vie dans la région et à promouvoir un développement durable.
L’impact de ce groupement féminin est significatif, car il permet aux femmes de Kindia de prendre une place active dans le développement de leur communauté, de renforcer leur pouvoir de décision, et de mieux soutenir leurs familles. Ces initiatives sont souvent soutenues par des partenariats avec des ONG, des organisations gouvernementales, et d’autres acteurs du développement, qui apportent des ressources et un soutien technique.
Le groupement féminin Kania Donse Fanyi à Kindia est donc un exemple inspirant de comment l’organisation et la collaboration peuvent conduire à l’autonomisation des femmes et à des améliorations concrètes dans le bien-être des communautés locales.
LA FETE DE TABASKI, Association Kania Soly et Danse SOLY
L’Aïd el-Kebir, la plus grande fête de l’islam, est actuellement célébrée les 16 et 17 juin 2024 dans les pays musulmans, y compris en Guinée et à travers le monde. Connu sous le nom de Tabaski en Afrique de l’Ouest, notamment au Mali, au Sénégal et en Guinée, où plus de 85% de la population est musulmane, cet événement est traditionnellement marqué par la splendeur des célébrations. Cependant, cette année, comme souvent, les finances sont serrées et les dépenses pour marquer la Tabaski pèsent lourdement sur les ménages. En Guinée, par exemple, le prix d’un mouton peut atteindre jusqu’à 200 euros, dépassant parfois le salaire de certains fonctionnaires, selon l’économiste Safayiou Diallo. Cette charge financière est particulièrement difficile à supporter pour de nombreux Guinéens. « Préparer cette fête exige beaucoup de ressources financières. Pour certains, cela nécessite même de s’endetter auprès de proches, de la famille ou des institutions bancaires pour acheter les vêtements festifs pour les enfants et tout ce qui s’ensuit », déplore-t-il.
Malgré ces défis économiques, l’enthousiasme est palpable à Kindia depuis hier. Les femmes se parent de leurs plus beaux habits traditionnels, souvent assortis à ceux des enfants. En parcourant les villages, nous sommes chaleureusement accueillis alors que nous leur souhaitons une joyeuse fête, accompagnés de « Footé » (« le blanc ») et de mots de bienvenue sincères. Souvent, ils nous demandent même de prendre des photos ou des vidéos, partageant ainsi leur bonheur avec le monde.
Dans le cadre des festivités des 72h du Kania Soly, une danse traditionnelle et culturelle, l’Association Kania diyé (AKD), en collaboration avec l’Office national du tourisme, a organisé ce samedi 15 juin des activités d’assainissement et de formation en teinture, ainsi que la distribution de dons aux plus démunis de la cité des agrumes.
À l’image de la grande Mamaya de Kankan, les ressortissants de Kindia, réunis au sein de l’Association Kania diyé (AKD), perpétuent leur danse traditionnelle et culturelle appelée Kania Soli.
Pour cette 5ème édition des 72h du Kania Soli, qui se tient du 13 au 18 juin, l’AKD, soutenue par l’Office national du tourisme (ONT), a organisé diverses activités dans la commune urbaine de Kindia.
« Kania Soli, c’est aussi la promotion de l’artisanat guinéen et du savoir-faire local. Le textile guinéen est reconnu à travers le monde grâce au Kindely et au travail remarquable des femmes. C’est pourquoi je suis heureux d’assister aujourd’hui à cette formation des jeunes filles. Je les encourage à suivre les traces de leurs mamans, toutes ces femmes qui honorent la Guinée par leur talent artisanal », a déclaré avec enthousiasme le conseiller national Sorel Keïta.
Aujourd’hui, au programme des festivités, une démonstration de la danse Soly est prévue sur la place des Martyrs à Kindia.
Nous décidons d’y aller en taxi moto afin d’éviter les problèmes de parking et la circulation
L’ambiance est festive et nous sommes invités à y participer gratuitement. Nous sommes impressionnés par la beauté des costumes des participants, principalement composés d’un tissu aux tons violacés et aux motifs floraux. Plus de 90% des participants arborent le même habillement.
Nous assistons avec grand plaisir aux démonstrations de la danse Soly, exécutées par les différents quartiers de Kindia.
INSTITUT DE RECHERCHE EN BIOLOGIE APPLIQUEE DE GUINEE – IRBAG
Pour notre dernier jour à Kindia, nous avons décidé de visiter l’Institut en Recherche Biologique Appliquée, souvent désigné localement sous le nom d’Institut Pasteur en raison de ses locaux hérités de l’institution éponyme.
e 20 novembre 1922 suite à une convention entre le Gouvernement Général de de l’Afrique occidentale Française et l’institut pasteur de Paris fut créé un laboratoire de recherche biologique et un centre d’élevage de singe anthropoïdes qui deviendra plus tard institut pasteur de Guinée dans la Zone périurbaine de Kindia entre les rivières Béké et Tougandé à l’Ouest de la route Kindia-Télemèlé. La pose de la première pierre de ce laboratoire a eu lieu le 6 septembre 1923 et l’inauguration le 16 juillet 1924.
Ainsi le 100e anniversaire de la fondation de l’IRBAG-PASTORIA sous l’impulsion du Pr Albert Calmette alors directeur de l’institut Pasteur de Lille constitue le moment opportun pour mettre en lumière la contribution de cet institut de recherche au développement de la science en Guinée et dans le monde.
Historiquement, l’Institut Pasteur extrayait des primates pour des tests cliniques qu’ils transportaient par bateau jusqu’en métropole. Cependant, la mortalité élevée des animaux peu habitués à l’homme a poussé à la création d’un centre sur place, ici à Kindia. Le premier objectif était d’acclimater les singes à l’homme, puis de réaliser les tests sur place. Aujourd’hui, les singes ne sont bien entendu plus utilisés pour les essais cliniques, mais en mémoire de cette histoire, plusieurs spécimens sont toujours conservés dans des enclos.
Cet institut de recherche est à l’origine de découvertes essentielles.
Bien des travaux de recherche ayant permis des avancées historiques dans le domaine biomédical et dans la lutte contre les maladies ont été menés dans cette institution. Pour mémoire, c’est à l’institut Pasteur de Kindia que Calmette et Guérin démontrent dans le modèle animal l’efficacité du BCG ! Rose, une femelle chimpanzé, est en effet le premier être vivant à ne pas être touché par la tuberculose grâce à une vaccination au BCG. D’autres travaux portant sur la variole, la rage, la poliomyélite, les maladies hémorragiques virales, les maladies tropicales négligées ont jalonné l’histoire de Pastoria.
Le centre était également spécialisé dans la production de sérums antivenimeux avec une production locale importante. Mais l’absence de subventions suffisantes a rendu cette pratique impossible. Un accord avec la France permettait alors de transmettre le venin, qui sert de base à sa fabrication, en échange d’antivenin. Aujourd’hui, les Européens ont développé leurs propres points de prélèvement, notamment grâce à la multiplicité des parcs reptiliens, mais l’accord subsiste toujours.
Le docteur en charge du centre de soins, spécialisé dans le traitement des morsures de serpents, nous donne quelques conseils sur la tenue vestimentaire à adopter dans les zones reptiliennes. Si les serpents sont tous peureux et fuient à l’approche de l’homme (à l’exception toutefois du mamba noir), ils constituent néanmoins un danger. Il convient de veiller à ne pas les déranger, déplacer des pierres ou marcher dessus notamment. Une protection minimale avec des chaussures hautes, des chaussettes hautes et des pantalons en jean est recommandée, ainsi que des vêtements foncés.
Le centre, indépendant depuis 1964, se consacre principalement à l’étude des maladies bactériennes, virales et parasitaires qui sévissent en Guinée. Son objectif premier est de proposer des méthodes de traitement pour lutter efficacement contre ces fléaux. Le centre dispose également d’une école qui permet aux étudiants d’obtenir un niveau doctorat.
Si autrefois on le visitait pour ses recherches sur les maladies, aujourd’hui, il attire principalement les visiteurs pour sa fascinante collection de reptiles. À notre arrivée, nous sommes accueillis par une salle étonnante, où sont exposées dans des bocaux transparents les 105 espèces de serpents identifiées et collectées en Guinée. C’est une plongée intrigante dans le monde mystérieux de ces reptiles, dont les différentes espèces et couleurs captivent l’attention des visiteurs.
Le clou de la visite réside dans une autre pièce, où les serpents sont présentés vivants, dans des cages grillagées ou vitrées pour les espèces cracheuses de venin. C’est une expérience immersive qui permet de mieux connaître ces créatures fascinantes, souvent aperçues le long des chemins et pistes à travers tout le pays. Pouvoir identifier les serpents que l’on croise en chemin est un atout précieux pour tous ceux qui explorent la nature guinéenne.
Tout particulièrement, l’opérateur a sorti un python royal de sa cage et nous l’a présenté. Nous avons eu l’opportunité de le tenir dans nos bras, puis de le poser autour de notre cou.
Le python royal est inoffensif, mais cette expérience reste néanmoins impressionnante. Sentir le poids et la texture de ce serpent majestueux tout en observant ses mouvements lents et gracieux a été à la fois captivant et intimidant. Avoir un python royal si près de nous, enroulé autour de notre cou, nous a fait ressentir une connexion unique avec ce magnifique reptile. C’était une expérience incroyable et inoubliable, qui a changé notre perception des serpents.
Dans une salle spécifique, un exemplaire de mamba noir, collecté il y a un peu plus de six mois, attire la curiosité. Ce serpent, pourtant d’apparence inoffensive avec ses teintes grisâtres, mais à l’intérieur de la gueule noir, est pourtant le plus dangereux pour l’homme
Retrouvez ici l’ .ETAT DES LIEUX – IRBAG–compressé
LES CHUTES DE KILISSI
La proximité des chutes de Kilissi par rapport à Kindia et la rapidité des visites de ce matin aux pépinières et coopératives pour femmes nous incitent à rejoindre cet endroit décrit comme un petit paradis et comportant un endroit pour se restaurer. Et cela tombe bien, car nous approchons de midi.
En résumé, les chutes de Kilissi, situées à proximité de Kindia, sont une destination idéale pour une excursion d’une journée, surtout après des visites rapides et enrichissantes aux pépinières et coopératives pour femmes.
LAC DE SAMAYA
Le Lac de Samaya, un réservoir d’eau entouré par le majestueux Mont Gangan, est un lieu enchanteur où se mêlent histoire, marché animé et paysages à couper le souffle.
Départ ce matin pour cette superbe destination. À Koliagbé, nous empruntons une piste à droite en latérite. Les paysages environnants sont splendides, alternant des vues sur le lac ou sur des rivières au débit rapide avec en toile de fond le magnifique Mont Gangan, des palmiers, des nérés et quelques huttes traditionnelles en toit de palme.
CASCADE DE TABOUNA
Nous partons de l’hôtel Grand Syli de Kindia en direction des cascades de Tabouna, et traversons tout d’abors les quatiers pauvres de Gadha Wava au nord est de la ville. La piste cahotique nous fit prendre ensuite un peu de hauteur nous permettant d’observer les plantations, les palmiers dominés par le Mont Gangan. A la sortie de la ville la piste devient plus complqiuée au fur et à mesure d enotre avancée avec de nombreux passages accidentés, des pierres glissantes alternant montées et descentes.
LES LIENS VERS LES PHOTOS de Kindia et de ses environs
J 706 LES CHUTES DE DANKARAN KINDIA BASSE GUINEE
J 707 LE VOILE DE LA MARIEE – KINDIA BASSE GUINEE
J 707 LE CREDEB – KINDIA BASSE GUINEE
J 708 PEPIMINIERE ESPACE VERT KANYA NEMA – KINDIA BASSE GUINEE
J 708 LES JARDINS DE KINDIA KANYA NEMA – KINDIA BASSE GUINEE
J 708 LES CHUTES DE KILISSI – KINDIA BASSE GUINEE
J 709 GROUPEMENT FEMININ KANIA DONSE FANYI – KINDIA BASSE GUINEE
J710 LAC DE SAMAYA KINDIA BASSE GUINEE
J711 LA FETE DE TABASKI, Association Kania Soly et Danse SOLY KINDIA BASSE GUINEE
J711 LA CASCADE DE TABOUNA KINDIA BASSE GUINEE
J 712 INSTITUT DE RECHERCHE EN BIOLOGIE APPLIQUEE KINDIA BASSE GUINEE
VIDEOS sur Kindia et ses environs
AUTRES ARTICLES SUR LA GUINEE A DISPOSITION :
La Cuisine Guinéenne
Toutes les informations, par région sur la gastronomie sénégalaise en suivant ce lien : La Cuisine Guinéenne
J 706 RESTAURANT SEMBEGOU RAMA KINDIA BASSE GUINEE
RESTAURANT NITHA A KINDIA
Le restaurant Nitha à Kindia propose une sélection de plats simples mais délicieux, appréciés par les habitants et les visiteurs. Parmi les options populaires, on trouve une très bonne pizza à la pâte à pain, qui se distingue par sa texture moelleuse et son goût savoureux. Les hamburgers de poulet sont également très appréciés, offrant une alternative savoureuse pour ceux qui cherchent à éviter la viande rouge.
En ce qui concerne les sandwichs, Nitha excelle avec des garnitures généreuses et fraîches. Les sandwichs au thon sont particulièrement recommandés, garnis de frites, de salade, de mayonnaise et d’oignons, offrant un mélange parfait de saveurs et de textures. Ces plats sont parfaits pour un repas rapide mais satisfaisant.
Malgré l’absence de viande rouge au menu, le restaurant Nitha réussit à offrir une variété d’options savoureuses qui satisferont différents goûts et préférences alimentaires. L’atmosphère accueillante et le service chaleureux font de chaque visite une expérience agréable, idéale pour les repas en famille ou entre amis.
LES LOGEMENTS
BZ HOTEL
Le BZ Hôtel à Kindia est un établissement hôtelier situé dans cette ville dynamique de Guinée. Connu pour son hospitalité chaleureuse, le BZ Hôtel offre un cadre agréable et confortable pour les voyageurs, qu’ils soient en visite pour affaires ou pour le plaisir.
Dès notre arrivée, nous avons été accueillis par un personnel chaleureux et attentif, prêt à répondre à nos besoins. L’ambiance était tout de suite plaisante, malgré quelques imperfections notables.
Les chambres sont bien équipées, avec des lits confortables, une salle de bain privée et la climatisation. Cependant, nous avons regretté l’absence d’eau chaude et la faible pression dans les salles de bain. La climatisation, quant à elle, est assujettie au fonctionnement de l’électricité urbaine, ce qui rend son utilisation rare. Bien que le gérant fasse de son mieux pour maintenir les groupes électrogènes en marche, ces derniers s’éteignent souvent dès 1h ou 2h du matin. Cela fait partie des défis d’infrastructure en Guinée, mais les efforts déployés pour pallier ces manques sont louables.
Un autre point faible est l’absence de WIFI et les difficultés de connexion 4G, ce qui peut être un inconvénient pour ceux qui doivent rester connectés. Toutefois, la propreté et l’accueil chaleureux du personnel compensent en partie ces manques.
La piscine est un véritable atout, offrant un espace de détente agréable, bien que nous y ayons aperçu quelques nèpes, heureusement sans danger pour l’homme. Cela n’a pas gâché notre plaisir de profiter de cet espace rafraîchissant.
L’hôtel est idéalement situé pour explorer les attractions locales de Kindia. Nous avons pu découvrir les marchés colorés de la ville, goûter à la cuisine locale et explorer les sites touristiques. La ville de Kindia est réputée pour ses paysages naturels magnifiques, notamment ses montagnes, ses rivières et ses forêts luxuriantes.
Le restaurant de l’hôtel propose une variété de plats locaux et internationaux. Le menu, qui met en avant la richesse de la cuisine guinéenne, est préparé à partir de produits frais et locaux. Nous avons appris qu’il est préférable de prévoir le menu à l’avance pour permettre au restaurant de s’organiser, surtout en période d’hivernage où le choix devient plus limité. Le petit-déjeuner, généralement inclus dans le séjour, est copieux et délicieux, offrant un bon départ pour la journée avec des omelettes, de la confiture et du miel.
Nous avons également profité du BZ Hôtel comme point de départ pour des excursions dans la région. Les visites guidées nous ont permis de découvrir les merveilles naturelles et culturelles de Kindia, comme les chutes de Voile de la Mariée, les montagnes de Gangan et les plantations de fruits tropicaux. Ces excursions ont été des moments forts de notre séjour, nous offrant un aperçu authentique de la beauté et de la diversité de cette région.
En somme, malgré quelques défis, notre expérience au BZ Hôtel a été enrichissante et mémorable. La chaleur de l’accueil, la beauté des environs et les efforts du personnel pour rendre notre séjour agréable ont largement contribué à faire de ce voyage une belle aventure.
TARIF 300000 FG la nuit pour une chambre double avec petit déjeuner inclu
GRAND SYLI HOTEL KINDIA
Le Grand Syli Hôtel à Kindia est l’un des établissements hôteliers les plus réputés de la région. Il offre une gamme de services et d’installations destinés à garantir un séjour confortable et agréable pour ses clients.
Situé dans un cadre charmant, le Grand Syli Hôtel propose des chambres bien aménagées, équipées de toutes les commodités modernes telles que la climatisation, la télévision par satellite, le Wi-Fi et des salles de bains privatives. Les chambres sont conçues pour fournir un maximum de confort aux visiteurs, proposant même pour le prix de 500000 fg la nuit, petit déjeuner inclus, un espace de travail confortable dans chaque chambre. Les lits sont toutefois un peu trop fermes.
Le restaurant de l’hôtel n’offre que peu d’options, avec un menu unique lors de notre passage, ce qui ne donne pas vraiment envie de s’y installer pour chaque repas. Cependant, il est possible de se faire livrer depuis les quelques restaurants de qualité du centre-ville. Les clients peuvent profiter d’un petit-déjeuner buffet chaque matin. Le bar de l’hôtel est un endroit idéal pour se détendre.
Parmi les autres installations, le Grand Syli Hôtel dispose d’une piscine extérieure, parfaite pour se rafraîchir sous le climat tropical de Kindia. L’accès est gratuit 24h/24 pour ceux qui séjournent à l’hôtel. Elle est ouverte aux non-résidents moyennant paiement. En ce jour spécial de Tabaski, la piscine est bondée, avec une ambiance très attrayante. De la musique invite à danser tandis que les enfants profitent de la piscine. Un parking fermé est disponible gardé nuit et jour
Il y a aussi des salles de conférence et de réunion disponibles pour les événements professionnels, avec tout l’équipement nécessaire pour assurer leur bon déroulement.
Le personnel de l’hôtel est courtois et professionnel, toujours prêt à aider les clients avec leurs besoins et à fournir des informations utiles sur les attractions locales et les activités à faire dans la région.
Le Grand Syli Hôtel constitue une base idéale pour explorer Kindia et ses environs, y compris des sites naturels comme la cascade de Tabouna et les divers parcs et réserves naturelles de la région. Que vous soyez en visite pour affaires ou pour le plaisir, le Grand Syli Hôtel à Kindia offre tout ce dont vous avez besoin pour un séjour mémorable.
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