Le Caire , la Mère du Monde- EGYPTE
Nous sommes arrivés au Caire, une ville tentaculaire où l’effervescence de la vie urbaine se mêle à une histoire millénaire. Dès que nous avons posé le pied hors de l’avion, nous avons été frappés par la densité humaine qui caractérise cette métropole grouillante et polluée, où près de 18 millions d’habitants cohabitent dans un espace toujours plus restreint. La chaleur accablante de l’été se fait sentir immédiatement, tandis que la cacophonie des klaxons et le vrombissement incessant des moteurs créent une symphonie étourdissante.
La ville, écrasée par son propre poids, se dresse comme un monstre urbain, hérissé de gratte-ciel et de minarets, où chaque centimètre carré est disputé par la pression démographique. Le défi pour les autorités est immense, alors que la population ne cesse de croître et que la circulation devient un ballet mécanique impétueux et anarchique, où la vitesse semble être la seule règle. Le brouillard marron des soirs d’automne ajoute une couche de mystère à cette cité déjà énigmatique.
Pourtant, au cœur de ce chaos apparent, on découvre un charme insoupçonné. L’anarchie de la ville, loin de rebuter, devient une part essentielle de son attrait. Une fois immergé dans l’activité frénétique du Caire, on s’adapte peu à peu à son rythme effréné, savourant chaque instant de grâce volé au tumulte ambiant.
Les contrastes sociaux sont frappants : la richesse et la pauvreté se côtoient sans complexe, formant des bulles sociales qui se croisent sans jamais vraiment se rencontrer. Certains mènent un train de vie comparable à celui des grandes métropoles occidentales, tandis que d’autres survivent dans des conditions précaires, souvent sans accès à l’eau courante ou à des infrastructures de base.
Le métro du Caire illustre parfaitement cette juxtaposition : il est un microcosme où se mêlent étudiants, employés aux salaires modestes, mais rarement les classes aisées. C’est dans cette coexistence, parfois invisible, que réside l’un des aspects les plus saisissants du Caire moderne.
Alors que nous approchons de notre hôtel, une oasis de calme dans cette mer de mouvements, nous ressentons déjà l’excitation de l’aventure qui s’annonce. Le Caire, avec ses contradictions et ses mystères, nous ouvre les bras, prêt à être exploré.
LES PYRAMIDES DE GYSEH – LE CAIRE
Après un délicieux petit déjeuner sur la terrasse du Glamour Pyramid Hotel, nous nous mettons en route à pied pour rejoindre le site des pyramides, situé à un peu plus d’un kilomètre. La promenade est agréable, et l’excitation monte à mesure que les majestueuses pyramides se dessinent de plus en plus près devant nous. En chemin, nous croisons Saber, un guide local sympathique, qui nous aborde avec un sourire chaleureux et nous propose une expérience unique : un grand tour des pyramides à cheval.
Nous hésitons un instant, car nous avions initialement prévu de faire la visite à pied, mais l’idée d’explorer le site à cheval nous séduit rapidement. Saber nous explique que cette balade offre une perspective différente et permet d’apprécier pleinement l’immensité du plateau de Gizeh. Il nous rassure aussi sur la sécurité et le confort de ses chevaux, bien entraînés pour ce genre de visite.
Avant de nous lancer, nous négocions avec lui un tarif pour notre groupe de quatre. Le tarif officiel affiché à l’intérieur du site est de 500 EGP par personne et par heure, mais Saber nous assure qu’il est possible de négocier ce prix à la baisse. Après quelques échanges amicaux et un jeu de négociation typique de l’Égypte, nous parvenons à un accord raisonnable qui convient à tout le monde. Saber se montre flexible et ouvert, nous laissant le sentiment d’avoir fait une bonne affaire.
Notre aventure prend alors une tournure encore plus excitante. Nous montons à cheval, guidés par Saber, et commençons notre visite grandiose du site des pyramides. La sensation de liberté, le vent chaud du désert et la vue imprenable sur ces monuments millénaires nous transportent littéralement dans le temps. Nous savons déjà que cette journée sera inoubliable.
ITINERAIRE A PIEDS à cheval ou à dos de dromadaire
Les pyramides, situées sur le plateau de Gizeh à environ 18 kilomètres du Caire, sont non seulement les monuments les plus visités d’Égypte, mais aussi parmi les plus anciens du monde. Érigées sous les ordres de pharaons de différentes dynasties, ces majestueuses constructions funéraires symbolisent à la fois le pouvoir, la foi et l’ingéniosité de l’Égypte ancienne.
LA CITADELLE
De retour au Caire après notre vol depuis Louxor, nous nous préparons à explorer les innombrables trésors historiques de la ville. Notre première étape est la majestueuse **Citadelle de Saladin**, perchée sur les hauteurs, offrant une vue panoramique imprenable sur la métropole. Après avoir découvert l’histoire et l’architecture impressionnante de ce site fortifié, nous nous dirigeons vers le **Vieux Caire**, un véritable labyrinthe de ruelles chargées d’histoire.
En passant par la porte monumentale de **Bab Zuweila**, l’une des dernières portes médiévales du Caire encore debout, nous ressentons le poids des siècles et l’atmosphère vibrante de cette partie historique de la ville. Nous suivons ensuite la route jusqu’à **Bab El Nasr**, un autre des célèbres accès fortifiés du Caire, en nous imprégnant de la vie locale qui anime cette zone.
Sur notre chemin, nous traversons le célèbre souk **Khan Al Khalili**, un marché animé où s’entremêlent parfums d’épices, artisanat traditionnel, et trésors orientaux. Ce quartier historique nous plonge dans l’effervescence d’une autre époque, avec ses ruelles étroites et ses échoppes pleines de couleurs.
CITADELLE SALADIN
En poursuivant notre exploration, nous découvrons cette imposante forteresse érigée entre 1176 et 1207 par Saladin, le célèbre souverain ayyoubide. Conçue à l’origine pour contrer les Croisés et affirmer la domination sur les quartiers voisins de Foustat, Ibn Tulun et El-Qahira, la citadelle a joué un rôle stratégique crucial dans l’histoire du Caire.
Au fil des siècles, les Mamelouks prennent possession de la citadelle, y établissant leurs quartiers, un palais, et divers édifices. Ils construisent également un aqueduc impressionnant reliant le Nil à la citadelle, dont une grande partie est encore visible, s’étendant sur environ 3,4 kilomètres. Plus tard, Mohammed Ali fait de la citadelle sa résidence et le siège de l’État, y ajoutant une mosquée de style ottoman qui domine encore la ville.
Traditionnellement, la citadelle se divise en trois sections distinctes. Nous accédons par la partie basse, via Bab-el-Azab, où Mohammed Ali élimina les principaux chefs mamelouks pour asseoir son pouvoir. Depuis l’enceinte sud, nous découvrons l’ancien palais de Mohammed Ali et sa mosquée, offrant une vue imprenable sur la ville. La mosquée Al-Nasir Mohammed Ibn Qalawun, un joyau architectural, attire aussi notre attention.
Nous continuons vers l’enceinte nord, accessible par Bab-el-Qullah, datant du XVIe siècle, autrefois garnison militaire. À l’extrémité nord, la mosquée de Soliman Pacha se distingue par son appareillage de céramiques d’Iznik et son mausolée encore vénéré. Une promenade le long des remparts nous permet d’admirer les systèmes de défense sophistiqués, témoignant de l’importance stratégique de la citadelle.
Le Caire, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1979, abrite de nombreux monuments immortels, dont la citadelle de Saladin. Celle-ci, l’une des plus importantes citadelles militaires de l’ère islamique, a été commandée par le vizir de Saladin, Beha al-Din Qaraqush, et construite en 1176 sur les collines du mont Mokattam, d’où son surnom de « Citadelle de la montagne ».
Bien que non achevée sous Saladin, c’est son neveu, al-Malik al-Kamil, qui en fit sa résidence et la transforma en siège du pouvoir égyptien à travers les époques ayyoubide, mamelouke et ottomane, jusqu’au règne de Mohammed Ali et du Khédive Ismaïl, qui transféra le pouvoir au Palais d’Abdine.
La citadelle, qui s’étend sur environ 62 acres, est divisée en deux parties : la section nord, militaire, entourée de murs, tours et portes massives, et la section sud, résidentielle. Elle abrite un ensemble remarquable de bâtiments, tels que le Palais des Joyaux, les vestiges du Palais d’Ablaq, et plusieurs mosquées majeures comme la célèbre mosquée Muhammad Ali Pacha, la mosquée Al-Nasir Mohammed Ibn Qalawun, et la mosquée Suleiman Pacha al-Khadem.
La Citadelle a été le théâtre d’événements historiques majeurs, notamment le massacre de la Citadelle en 1811, lorsque Mohammed Ali Pacha élimina les dirigeants mamelouks pour asseoir son pouvoir.
MOSQUEE MOHAMED ALI PACHA
En explorant l’esplanade, nous prenons le temps d’admirer les détails architecturaux de la mosquée de Muhammad Ali, également connue sous le nom de Mosquée d’Albâtre. Cette œuvre remarquable de l’architecture ottomane, commandée en 1830 et achevée en 1857, reflète le style de la célèbre Sainte-Sophie d’Istanbul, avec des influences ottomanes marquées de l’époque. Sa construction, perçue comme un acte d’arrogance de la part du vice-roi d’Égypte, visait à rivaliser avec la Sublime Porte.
L’extérieur entièrement blanc de la mosquée lui a valu son surnom de Mosquée d’Albâtre, tandis que l’intérieur impressionne par la grandeur de ses dimensions, son volume imposant et la qualité de sa décoration. Bien que les coupoles aient été démontées dans les années 1930 pour des travaux de restauration, la majesté de l’édifice demeure intacte. Chaque coup d’œil révèle l’habileté des artisans de l’époque, et le mélange de marbre, de dorures et de fines gravures confère à l’ensemble une allure impériale.
L’ingénieur Youssef Bushnaq, qui en est le concepteur, a choisi un style ottoman classique. La mosquée, couvrant 5 000 m², peut accueillir jusqu’à 10 000 fidèles. Elle se distingue par sa forme rectangulaire, menant à une vaste salle de prière ornée de coupoles et de demi-coupoles. Le mihrab est situé près de la chaire en marbre, installée sous le règne de Farouk Ier, tandis que le tombeau de Muhammad Ali repose sous la coupole centrale en bois. Les deux minarets élancés, hauts de 84 mètres, rappellent les formes gracieuses des mosquées ottomanes traditionnelles.
En nous promenant, nous nous arrêtons devant la tour qui abrite l’horloge offerte par Louis-Philippe en 1846. Ce cadeau diplomatique, longtemps défaillant, a finalement été réparé en 2003 grâce à une coopération entre l’Égypte et la France. Ce témoignage tangible des relations historiques entre les deux pays souligne l’importance de la coopération internationale dans la préservation du patrimoine culturel.
La cour ouverte est entourée de quatre couloirs couverts de petites coupoles, et en son centre se trouve une magnifique fontaine utilisée pour les ablutions, avec des robinets introduits pour la première fois à l’époque.
La mosquée abrite également le tombeau de Muhammad Ali, gouverneur d’Égypte envoyé par le calife ottoman. Son règne, de 1805 à 1848, reste marqué par des événements controversés, tels que le Massacre de la Citadelle, mais aussi par des progrès significatifs dans l’agriculture, l’éducation et les relations internationales. C’est sous son règne que l’Égypte a amorcé sa modernisation, posant ainsi les bases de sa prospérité future.
La mosquée de Muhammad Ali a subi des restaurations importantes, notamment sous le règne du roi Fouad Ier entre 1931 et 1939. Le Comité pour la préservation des antiquités arabes a également entrepris une restauration au milieu du XXe siècle, préservant les éléments architecturaux et artistiques de cette œuvre emblématique.
Cette visite nous plonge non seulement dans l’histoire architecturale et politique de l’Égypte, mais aussi dans une période charnière de son développement, entre tradition et modernité, grandeur et complexité.
MOSQUEE DU SULTAN AL-NASIR MUHAMMED IBN QALAWUN
Nous continuons notre visite à la citadelle du Caire, et nous arrivons devant la mosquée du Sultan Al-Nasir Muhammad Ibn Qalawun, un édifice qui témoigne de la grandeur de l’époque mamelouke. Sultan Al-Nasir Muhammad, le plus célèbre des sultans mamelouks et celui qui a régné le plus longtemps, a ordonné la construction de cette mosquée en 718 AH / 1318 après J.C., et elle a été achevée en 735 AH / 1335 après J.C., comme le rappelle l’inscription sur la dalle de fondation placée au-dessus de la porte nord. Une autre inscription a également été gravée au-dessus de la porte est.
En entrant dans la mosquée, nous découvrons une cour ouverte, entourée de quatre couloirs, une conception similaire à celle de la mosquée du Prophète à Médine. Le couloir le plus grand, qui est celui de la qibla, se distingue par son importance et son emplacement au milieu du dôme caractéristique. Le mihrab principal se trouve dans le mur sud-est, encadré par deux plus petits mihrabs, créant une symétrie harmonieuse.
L’architecte a également pris soin de construire deux minarets magnifiquement ornés de carreaux de faïence. L’un est dirigé vers la partie militaire de la citadelle, tandis que l’autre fait face à la partie résidentielle, ce qui reflète l’organisation stratégique et fonctionnelle du lieu. Ces minarets, avec leurs motifs complexes, attirent immédiatement l’attention et ajoutent une touche unique à l’ensemble de l’architecture.
La mosquée possède deux entrées distinctes. L’entrée principale, située sur le côté nord, est richement décorée et faisait face au grand palais royal. Elle était destinée au sultan et à sa cour. En revanche, la porte est, plus simple, servait aux chefs de l’armée et aux soldats. On imagine aisément l’effervescence de l’époque, avec les princes et les militaires entrant et sortant de ces portes monumentales.
Après des années de négligence, la mosquée a bénéficié d’un grand projet de restauration en 1949, mené par le Comité de préservation des antiquités arabes. Cette rénovation a permis de redonner vie à ce joyau architectural, qui reste l’un des monuments les plus remarquables de la citadelle.
MUSEE DES ARMEES
Nous poursuivons notre exploration de la citadelle du Caire et arrivons maintenant au musée des armées, un lieu chargé d’histoire qui retrace l’évolution des forces militaires égyptiennes à travers les siècles. En entrant, nous sommes tout de suite captivés par l’impressionnante collection d’armes, d’armures et d’équipements militaires exposés. Chaque pièce raconte une histoire, depuis l’époque des pharaons jusqu’à l’ère moderne, en passant par les périodes mamelouke et ottomane.
Le musée, installé dans une partie de la citadelle qui servait autrefois de bâtiment militaire, présente aussi des uniformes de différentes époques, des maquettes de batailles historiques, ainsi que des portraits de grands leaders militaires qui ont marqué l’histoire de l’Égypte. On y découvre l’évolution des techniques de guerre, des premières armes en bronze aux canons utilisés pendant les guerres napoléoniennes, et jusqu’aux équipements modernes.
Une section du musée est dé
diée à la célèbre bataille d’El Alamein, une des confrontations clés de la Seconde Guerre mondiale, dans laquelle l’Égypte a joué un rôle stratégique en tant que terrain de bataille. Les visiteurs peuvent voir des objets authentiques de cette période, comme des cartes, des documents militaires et des véhicules utilisés pendant la guerre.
Mais ce qui nous frappe le plus en arrivant au musée des armées, c’est la beauté de l’esplanade qui s’étend devant nous. Cet espace majestueux, avec ses vastes jardins soigneusement entretenus, offre une vue à couper le souffle. Les allées bordées de fleurs et d’arbustes bien taillés créent une atmosphère paisible et contrastent magnifiquement avec l’histoire militaire que l’on découvre à l’intérieur du musée.
Ce lieu est également orné de plusieurs statues imposantes, représentant des figures emblématiques de l’histoire militaire égyptienne. Chacune d’elles semble veiller sur cet endroit chargé d’histoire, rendant hommage aux héros et aux batailles qui ont marqué le passé de l’Égypte. L’ensemble crée une harmonie entre la nature et la mémoire historique, nous invitant à prendre un moment pour contempler la grandeur de ces lieux.
Depuis l’esplanade, on peut aussi profiter d’une vue panoramique sur le Caire, avec les minarets des mosquées qui percent l’horizon et les collines du désert qui s’étendent au loin. C’est un lieu qui inspire à la fois admiration et réflexion, et qui nous rappelle la richesse du patrimoine égyptien. Au fur et à mesure de notre visite, nous réalisons à quel point l’histoire militaire de l’Égypte est riche et complexe. Le musée ne se contente pas de montrer des objets, il permet aussi de comprendre les enjeux géopolitiques et les stratégies qui ont façonné le pays. L’esplanade, avec sa beauté naturelle et son agencement élégant, est un véritable joyau au cœur de la citadelle, complétant parfaitement cette plongée dans l’histoire des forces armées égyptiennes.
PARC AL AHZAR
Après notre immersion dans l’histoire et l’architecture du Caire, nous profitons d’un moment de détente en traversant le parc Al-Azhar. Ce parc, ouvert en 2005, est une véritable oasis de verdure au cœur de l’agitation urbaine, offrant une évasion bienvenue.
Nichée entre des sites historiques emblématiques comme la mosquée Al-Azhar, les murailles ayyoubides, la cité des morts et la citadelle, la parc Al-Azhar offre une vue panoramique exceptionnelle sur la ville historique et islamique du Caire. Il se révèle être un espace de détente parfait, avec ses pelouses verdoyantes, ses jardins soigneusement entretenus et ses lacs artificiels, qui contrastent agréablement avec le béton environnant.
Les anciens remparts du XIIe siècle, intégrés dans le parc, ne fournissent pas seulement un panorama impressionnant, mais offrent également un itinéraire pittoresque à travers le quartier islamique. En entrant par la porte Bab al-Mahruq, nous avons l’opportunité de nous promener à travers ce parc bien aménagé, tout en découvrant la beauté de l’architecture historique qui l’entoure.
Les sentiers balisés et le plan disponible sur place facilitent la découverte des différentes zones du parc. Que ce soit pour une promenade tranquille, une séance photo ou simplement pour profiter de la nature en plein cœur de la ville, le parc Al-Azhar nous offre une facette différente du Caire, marquée par la sérénité et la verdure. Cette escapade rafraîchissante nous permet de nous ressourcer avant de poursuivre notre exploration urbaine.
AL MUIZZ STREET – LE VIEUX CAIRE
Notre chauffeur nous dépose à une centaine de mètres en amont ; s’ouvre devant nous une belle rue commerçante et animée. En flânant, nous ne manquons pas de nous régaler avec les pâtisseries locales, les pains fourrés et les autres délices culinaires proposés par les vendeurs. Nous sommes également tentés par les falafels, offerts gentiment lors de notre passage.
Ces dégustations ajoutent une touche savoureuse à notre exploration, nous permettant de goûter aux saveurs authentiques de la cuisine égyptienne tout en découvrant les trésors historiques de cette rue emblématique.
Nous poursuivons notre visite du Vieux Caire en nous dirigeant vers la rue Al-Muizz, en partant de Bab Zuweila.
Cette rue, considérée comme le plus grand musée en plein air de monuments islamiques au monde, s’étend d’al-Futch au nord jusqu’à Zuwayla au sud.
La rue Al-Muizz est une artère principale traversée par plusieurs petites rues historiques, parmi les plus célèbres : Amir al-Gayush, al-Darb al-Asfar, Harat Bargawan, al-Khurunfush, Bayt al-Qadi, Khan al-Khalili, Ghurivya et al-Aqaddin.
La rue retrace l’histoire du Caire et offre un aperçu complet de l’Égypte islamique, depuis la période fatimide jusqu’à la dynastie de Muhammad Ali. Les monuments qui bordent cette rue sont remarquables pour leur attention aux détails et leur solidité, qu’il s’agisse de bâtiments religieux, civiques, militaires, funéraires, caritatifs ou commerciaux.
Cette richesse architecturale est également le cadre d’un réseau vibrant de marchés et de boutiques vendant des produits d’artisanat traditionnel, tels que des bijoux en or et en argent, des objets en cuivre et en laiton, et des textiles.
La rue Al-Muizz a porté de nombreux noms au fil des siècles et a été nommée en 1937 en l’honneur du calife fatimide al-Muizz li-Din Allah, fondateur des califats fatimides en Égypte.
En déambulant dans ses ruelles, nous découvrons non seulement l’architecture historique mais aussi la vitalité continue de cette zone animée par les marchés et les artisans.
BAB ZUWEILA
Nous arrivons à Bab Zuweila, l’une des dernières portes médiévales du Caire encore debout. Cette porte faisait partie des murs du Caire fatimide situés sur les côtés sud et a été construite par le vizir fatimide Badr al-Gamali sous le règne du calife fatimide al-Mustansir en 485 AH / 1092 après J.C., environ cinq ans après la construction de Bab al-Nasr et Bab al-Futuh sur le côté nord. Ensemble, ces portes témoignent de la grandeur de l’architecture militaire en Égypte à l’époque fatimide.
Bab Zuweila se compose de deux tours semi-circulaires, avec l’entrée située entre elles, mesurant environ 4,82 mètres de large. Trois cents ans plus tard, le sultan mamelouk al-Mu’ayyad Shaykh a utilisé les bases de ces tours pour construire les deux minarets de sa mosquée adjacente à la porte, en 818-824 AH / 1415-1421 après J.C. La porte fut baptisée Zuweila en hommage à la tribu des Zawayla, venue d’Afrique du Nord avec Jawhar al-Siqilli et cantonnée à proximité. Elle était également connue sous le nom de Bawabat al-Mitwalli, en hommage à Mitwalli al-Hesba, le fonctionnaire chargé des finances et de la collecte des impôts basé ici.
Bab Zuweila a également été témoin de la fin du règne mamelouk lorsque le sultan ottoman Selim Ier a pendu le dernier sultan mamelouk Tumanbay en 923 AH / 1517 après J.C. La porte a fait l’objet d’une première restauration dans les années 1990 par le Comité pour la conservation des monuments arabes, suivie d’une restauration réussie par le Conseil suprême des antiquités, en collaboration avec le Centre de recherche américain en Égypte, dans le cadre d’un projet de conservation de cinq ans entre 1998 et 2003.
En passant sous cette imposante porte, nous ressentons le poids de l’histoire et l’atmosphère vibrante de cette partie ancienne de la ville. Bab Zuweila, avec ses tours massives et son architecture défensive, servait autrefois de point d’entrée stratégique dans le Caire médiéval. La porte est non seulement un monument historique majeur, mais aussi un lieu d’animation avec les marchés et les restaurants de rue qui l’entourent. Ce site emblématique marque le début de notre exploration dans le Vieux Caire, où nous nous immergeons dans l’histoire tout en profitant de l’effervescence locale et des saveurs délicieuses proposées par les vendeurs.
Nous décidons alors de grimper jusqu’au sommet des tours pour profiter d’une vue imprenable sur la ville. La montée est un peu ardue, mais le panorama qui nous attend en vaut la peine. Une fois arrivés en haut, nous sommes récompensés par une vue spectaculaire sur le Caire, avec ses rues animées, ses monuments historiques et les toits des bâtiments qui s’étendent à perte de vue. Depuis cette hauteur, nous pouvons admirer l’architecture variée de la ville, les minarets des mosquées qui s’élèvent majestueusement et les paysages urbains qui se déploient sous nos yeux. C’est un moment de contemplation unique qui nous permet de saisir la grandeur et la complexité du Caire tout en nous offrant une perspective différente sur le Vieux Caire et ses trésors historiques.
MOSQUEE MADRASA OF SULTAN AL-MUIAYYAD
En continuant notre exploration dans le Vieux Caire, nous nous dirigeons vers la **Mosquée-Madrasa de Sultan al-Mu’ayyad**, située à une centaine de mètres de Bab Zuweila. Cette mosquée impressionnante a été construite au début du XVe siècle par le sultan mamelouk al-Mu’ayyad Shaykh, qui a réalisé une promesse faite lorsqu’il était encore émir. En effet, al-Mu’ayyad, emprisonné dans l’un des pires quartiers du Caire médiéval, avait juré que s’il survivait, il construirait un centre d’enseignement religieux sur le site de sa prison. Devenu sultan, il tint sa promesse en démolissant la prison et en établissant ce complexe, qui inclut une mosquée du vendredi, deux mausolées, et une madrasa pour les quatre rites de la loi islamique, dédiée aux étudiants soufis. La madrasa devint l’une des institutions universitaires les plus importantes du XVe siècle, réputée pour ses érudits distingués et sa grande bibliothèque.
En nous approchant de l’édifice, nous remarquons que l’extérieur du complexe est dominé par un portail massif, agrémenté d’un pishtaq (un mur au-dessus de l’entrée plus haut que les côtés). La grande voûte au-dessus de l’entrée est décorée de neuf rangées de stalactites dégoulinantes, tandis que la porte en bronze, d’origine, était autrefois installée dans la mosquée du sultan Hassan.
À l’intérieur, l’un des éléments les plus remarquables est le vestibule, orné d’une magnifique voûte d’arêtes flanquée de deux demi-coupoles sur stalactites. Pour accéder à la mosquée, nous passons par le mausolée où reposent le sultan al-Mu’ayyad et son fils. Ce mausolée présente un beau panneau d’inscriptions coufiques sculpté dans le marbre, provenant d’un édifice antérieur. Un couloir coudé nous conduit à l’iwan (sanctuaire de la qibla) de la mosquée, richement décoré d’un lambris de marbre, d’un mihrab (niche de prière) en marbre polychrome, d’un plafond en bois peint et doré, de fenêtres grillagées en stuc, et de portes incrustées de bois et d’ivoire. Le minbar (chaire) en bois et ivoire est également d’origine.
Autrefois, la mosquée était dotée de trois minarets : deux identiques placés sur les tours de Bab Zuweila, et un troisième distinct. L’architecte Muhammad Ibn al-Qazzaz a signé et daté les deux minarets restants au-dessus de l’entrée de chaque minaret, faisant d’eux les seuls exemples connus de la signature d’un architecte mamelouk sur un bâtiment. Bien que les minarets jumeaux ne soient pas particulièrement innovants, ils sont remarquables par leurs fûts élancés ornés de fins zigzags, et sont devenus un point de repère du Caire moderne. À l’époque mamelouke, ces minarets étaient les plus en vue de la vieille ville, intégrés à la porte sud et faisant face aux processions entrant dans la capitale.
MADRASA OF SULTAN AL-GHURI
Nous continuons notre découverte du Vieux Caire avec la **Madrasa de Sultan al-Ghuri**, un chef-d’œuvre de l’architecture mamelouke. Ce complexe a été fondé par le sultan Qansuh al-Ghuri, l’un des plus célèbres sultans mamelouks circassiens. Monté sur le trône en 1501, il régna jusqu’à sa mort en 1516 lors de la bataille de Marg Dabiq contre les Ottomans.
Construit entre 1503 et 1504, le complexe de al-Ghuri est un exemple remarquable d’architecture intégrée, répondant à divers besoins sociaux dans une structure cohérente. Ce monument se distingue non seulement par sa beauté mais aussi par son plan unique qui inclut une mosquée, une madrasa pour l’étude de la jurisprudence islamique et des hadiths, un mausolée, une khanqah (auberge pour les soufis), un sabil (fontaine publique), un kuttab (école coranique) et un dortoir. Un toit en bois, qui surplombe la rue, relie les deux parties du complexe et abrite un marché de textiles et de vêtements.
L’une des caractéristiques les plus impressionnantes de la madrasa est son emplacement « suspendu », avec une rangée de boutiques situées en dessous. La cour centrale est entourée de quatre iwans (espaces voûtés ouverts sur un côté), offrant un espace ouvert et majestueux. Le minaret carré, orné de décorations géométriques en forme d’échiquier, est l’un des premiers à être couronné de quatre pinacles dans l’architecture islamique du Caire.
L’intérieur de la madrasa est tout aussi époustouflant. Les lambris en marbre des iwans, les motifs végétaux sculptés dans la pierre et le marbre, et les plafonds en bois ornés d’inscriptions dorées et de motifs géométriques et végétaux témoignent de la richesse de l’art et de l’architecture mamelouks. Le minbar (chaire) en bois, ainsi que le siège du récitant du Coran, sont incrustés d’ivoire et d’ébène, ajoutant une touche de luxe et de raffinement au complexe.
La **Madrasa de Sultan al-Ghuri** est un exemple spectaculaire de l’architecture mamelouke, offrant un aperçu fascinant de la grandeur du Caire à l’époque. Sa visite nous permet de découvrir un monument où chaque détail, chaque décor, raconte l’histoire d’une époque de splendeur et de sophistication.
WIKALAT EL GHOURI
Avant de pénétrer dans l’effervescence du célèbre quartier des souks de **Khan El Khalili**, nous faisons une halte pour découvrir la splendide **Wikalat El-Ghouri**, un complexe historique qui témoigne du riche patrimoine architectural mamelouk.
Le fondateur de ce complexe, **le sultan Qansuh al-Ghuri**, fut l’un des sultans mamelouks les plus célèbres de la dynastie des Burji. Il monta sur le trône en 906 AH/1501 après J.-C. et régna jusqu’à sa mort en 922 AH/1516 lors de la bataille de **Marj Dabiq** contre les Ottomans. Ce fut une bataille décisive dans le nord de la Syrie qui marqua la fin de son règne, bien que son corps n’ait jamais été retrouvé.
Le complexe al-Ghouri fut construit entre 909 et 910 AH (1503-1504 après J.-C.). Il reflète l’ambition du sultan Qansuh al-Ghuri de centraliser les fonctions sociales, économiques et religieuses dans une structure holistique. Ce plan architectural unique intègre une mosquée, une madrasa pour les quatre écoles de jurisprudence islamique, un mausolée, une khanqa (auberge pour les soufis), un sabil (fontaine publique), un kuttab (école coranique) et un dortoir pour les étudiants. Un toit en bois qui enjambe la rue relie les deux moitiés du complexe, abritant un marché de textiles et de vêtements.
La **Wikalat El-Ghouri** est une partie du complexe dédiée aux activités commerciales. Son plan repose sur une cour rectangulaire ouverte entourée de salles réparties sur cinq niveaux, dont un rez-de-chaussée et quatre étages supérieurs. Le rez-de-chaussée et le premier étage abritaient des alvéoles, utilisées comme entrepôts pour les marchandises des marchands résidents. Les étages supérieurs, quant à eux, étaient composés de pièces modulaires qui servaient de loges aux commerçants.
Cette **wikala** illustre les chefs-d’œuvre des arts de la pierre et du bois caractéristiques de la fin de l’ère mamelouke. Le travail du bois est particulièrement impressionnant dans les moucharabiehs et les toits des espaces résidentiels. De plus, la façade extérieure arbore des pierres de différentes couleurs, créant un effet visuel saisissant. Le rang (emblème) du sultan al-Ghuri est gravé sur les façades en pierre du premier étage, témoignant de son prestige.
La **Wikalat El-Ghouri** faisait office de lieu de vie et de travail pour les marchands venus des quatre coins du monde. Ils exposaient leurs marchandises dans les galeries et réalisaient des transactions commerciales dans cette cour autrefois animée. Il faut imaginer la scène de l’époque où les acheteurs et les vendeurs s’affairaient, recréant ainsi l’effervescence que l’on retrouve encore aujourd’hui dans les souks environnants.
KHAN EL KHALILI
Nous plongeons dans l’effervescence du Khan el-Khalili, bien plus qu’un simple marché; c’est un lieu emblématique du Caire, chargé d’histoire et de culture. Construit en 1380 par le prince Djaharks el-Khalili, ce souk ancien déborde de trésors artisanaux, reflétant le savoir-faire égyptien à travers les âges.
Nous nous laissons emporter par la foule animée, déambulant au milieu des étals colorés. Les marchands, avec leur enthousiasme débordant, essaient d’attirer notre attention, mais nous restons concentrés sur l’expérience. Quand vient le moment de faire quelques achats, nous nous lançons dans l’art du marchandage, bien conscients que les prix peuvent être gonflés. Avec un peu de négociation, nous parvenons souvent à trouver un terrain d’entente satisfaisant, tout en savourant l’échange typiquement égyptien.
Au détour d’une ruelle, nous faisons une pause au légendaire café El-Fishawi. Ce lieu mythique, où des générations d’intellectuels égyptiens, dont le célèbre Naguib Mahfouz, ont trouvé l’inspiration, nous offre un moment de répit. L’atmosphère y est imprégnée de l’héritage littéraire et culturel de l’Égypte, et nous savourons chaque instant passé ici, entre discussions animées et contemplation silencieuse.
Nous plongeons dans l’effervescence du **Khan el-Khalili**, bien plus qu’un simple marché; c’est un lieu emblématique du Caire, chargé d’histoire et de culture. Construit en 1380 par le prince Djaharks el-Khalili, ce souk ancien déborde de trésors artisanaux, reflétant le savoir-faire égyptien à travers les âges. Nous nous laissons emporter par la foule animée, déambulant au milieu des étals colorés. Les marchands, avec leur enthousiasme débordant, essaient d’attirer notre attention, mais nous restons concentrés sur l’expérience.
Quand vient le moment de faire quelques achats, nous nous lançons dans l’art du marchandage, bien conscients que les prix peuvent être gonflés. Avec un peu de négociation, nous parvenons souvent à trouver un terrain d’entente satisfaisant, tout en savourant l’échange typiquement égyptien.
L’ambiance est à la fois légère et énergique, chaque transaction devenant un petit jeu dans lequel les sourires échangés font partie du processus.
Au détour d’une ruelle, nous faisons une pause au légendaire **café El-Fishawi**. Ce lieu mythique, où des générations d’intellectuels égyptiens, dont le célèbre Naguib Mahfouz, ont trouvé l’inspiration, nous offre un moment de répit. L’atmosphère y est imprégnée de l’héritage littéraire et culturel de l’Égypte, et nous savourons chaque instant passé ici, entre discussions animées et contemplation silencieuse.
Notre curiosité nous pousse à explorer la ruelle el-Badistan, où nous découvrons un monde à part, celui des antiquités. En montant quelques marches dans un wakala, nous tombons sur des brocanteurs proposant une collection fascinante d’objets historiques : des appareils photo d’époque, des gramophones, et même des fioles de khôl, chaque objet semble avoir une histoire à raconter. Nous repartons avec l’impression d’avoir touché du doigt une part de l’histoire égyptienne.
Chaque coin du **Khan el-Khalili** résonne d’histoires, et chaque ruelle nous dévoile une nouvelle découverte, rendant notre visite à ce marché légendaire un voyage inoubliable au cœur de la culture égyptienne.
Notre curiosité nous pousse à explorer la ruelle el-Badistan, où nous découvrons un monde à part, celui des antiquités. En montant quelques marches dans un wakala, nous tombons sur des brocanteurs proposant une collection fascinante d’objets historiques. Des appareils photo d’époque, des gramophones, et même des fioles de khôl, chaque objet semble avoir une histoire à raconter. Nous repartons avec l’impression d’avoir touché du doigt une part de l’histoire égyptienne.
Chaque coin du Khan el-Khalili résonne d’histoires, et chaque ruelle nous dévoile une nouvelle découverte, rendant notre visite à ce marché légendaire un voyage inoubliable au cœur de la culture égyptienne.
BAB EL NASR
Après notre visite de Khan El Kalilli nous poursuivons notre exploration du Caire en nous dirigeant vers Bab el-Nasr, la « Porte de la Victoire. » Érigée en 1087 par Badr el-Gamali, cette porte monumentale est un élément clé des murailles fatimides qui entouraient autrefois la ville.
Ces murailles en pierre, construites pour remplacer les premières fortifications en briques édifiées en 969 par Jaouhar, témoignent de l’évolution des techniques de défense de l’époque. Bab el-Nasr se distingue par ses deux imposantes tours carrées, chacune mesurant 8 mètres de largeur, qui encadrent la porte centrale. La partie supérieure de ces tours abrite des chambres de tir, soulignant leur fonction militaire.
Un détail architectural remarquable est l’écu fatimide sculpté sur la porte, représentant un écu et une épée, symbole de la puissance et de la protection assurée par ces fortifications.
La mosquée el-Hakim, qui se dressait initialement à l’extérieur de la première enceinte, fut englobée dans ce nouvel ensemble fortifié, marquant ainsi l’importance stratégique de ce lieu.
En passant sous les arcs de Bab el-Nasr, on est transporté dans le temps, imaginant les caravansérails et les armées qui franchissaient autrefois cette porte, entrant dans une ville alors en pleine effervescence.
Aujourd’hui, Bab el-Nasr n’est pas seulement un vestige historique, mais aussi un témoignage vivant de l’ingéniosité et de la grandeur de l’architecture islamique médiévale, offrant aux visiteurs un regard fascinant sur l’histoire riche et complexe du Caire.
MUSEE DU CAIRE
Nous nous déplaçons en Uber, filant à travers les rues de la ville jusqu’à arriver sur la vaste place Tahrir, dont le nom signifie « libération ». Dès notre arrivée, nous sommes frappés par son importance historique et son rôle central dans la vie du Caire. Cette place, redessinée sous l’ère de Nasser, s’étend bien au-delà de l’ancienne petite place Ismailieh, autrefois située au début de la rue Talaat Harb. Il est difficile d’imaginer qu’autrefois, entre le musée égyptien et le pont Qasr el-Nil, se dressait la caserne Qasr el-Nil, où une garnison militaire protégeait cette partie stratégique de la ville.
Face à nous, l’imposant Musée égyptien domine la place avec sa façade rose emblématique. Inauguré en 1902, ce musée abrite une collection inestimable retraçant plus de 5 000 ans d’histoire égyptienne, avec des trésors comme le masque funéraire en or de Toutankhamon. Cependant, à l’horizon, une nouvelle ère se prépare. Le Grand Musée Égyptien, près des pyramides de Gizeh, est bientôt prêt à ouvrir ses portes. Ce sera le plus grand musée au monde dédié à une seule civilisation, et il accueillera bientôt la collection complète de Toutankhamon et bien d’autres merveilles. Mais pour l’instant, nous sommes impatients de plonger dans l’histoire et la richesse culturelle de cet ancien musée, en plein cœur de la place Tahrir.
Le Musée égyptien du Caire est, à l’image du reste du pays, à l’étroit dans ses murs. En entrant, notre première impression est celle de la déception. Manifestement, le musée a déjà été vidé de nombre de ses trésors, et les espaces vides en témoignent. Pire encore, le mobilier envahi de poussière montre clairement que la priorité n’est plus à l’entretien du bâtiment. Néanmoins, en nous promenant à travers les salles, nous découvrons quelques pièces magnifiques qui justifient à elles seules la visite. Ces trésors restants parviennent à illuminer l’endroit malgré les conditions dégradées.
Si vous êtes passionné, une seule visite ne suffira pas pour explorer les quelque cent mille antiquités exposées.
Cependant, le manque d’espace et la profusion de pièces peuvent rendre la visite stressante, et au-delà de deux heures, il peut être difficile de maintenir son attention sur les œuvres. Il est possible de se sentir submergé par la quantité de trésors présentés. Après cette visite, les temples et les tombes de Haute-Égypte peuvent sembler bien vides en comparaison.
La façade et les jardins du Musée égyptien du Caire offrent une plongée dans l’histoire et l’architecture de l’Égypte moderne. Construit en 1896 par Marcel Dourgnon, cet édifice peut être considéré comme le premier vrai musée égyptien de la ville. L’initiative de sa construction revient à Auguste Mariette, qui dirigeait le premier service des antiquités, et qui consacra une grande partie de sa vie à ce projet. Bien qu’il décède en 1881, son successeur commanda à Dourgnon le bâtiment que nous connaissons aujourd’hui. Gaston Maspero, quant à lui, transféra les collections dans ce nouveau musée en 1902, année de son inauguration.
Dans les jardins, à l’ouest du musée, se trouve le mausolée d’Auguste Mariette, surmonté d’une statue de bronze le représentant, coiffé d’un tarbouche. Mariette, souvent considéré comme le père de la protection patrimoniale des antiquités égyptiennes, veille sur les lieux où sont conservées les richesses de l’ancienne civilisation égyptienne. Le jardin est parsemé de statues monumentales et agrémenté d’un bassin planté de papyrus, offrant ainsi un cadre paisible et évocateur aux visiteurs.
Le rez-de-chaussée du Musée égyptien du Caire offre une plongée fascinante dans les périodes prédynastique (4000 – 3000 av. J.-C.) et protodynastique (2920 – 2770 av. J.-C.). La Salle 43 présente quelques-uns des rares objets de Nagada I, Nagada II et Nagada III, tels que des stèles gravées sur ivoire et des bols en terre cuite. Un exemple remarquable est un bol décoré de crocodiles en relief.
Cependant, la pièce maîtresse de cette salle est la palette de Narmer, datée de la période de transition entre la prédynastie et la dynastie 1, souvent désignée comme la dynastie « 0 » dans l’égyptologie. Cette palette en schiste, décorée des deux côtés, célèbre la réunification des royaumes de Haute et de Basse-Égypte. Elle présente une représentation élaborée de Pharaon, avec des symboles de puissance et d’autorité.
Sur une face de la palette, Pharaon est représenté coiffé de la couronne de Haute-Égypte, tenant une masse d’arme sur le point de frapper un ennemi à genoux. Sur l’autre face, il est coiffé des attributs de la Basse-Égypte et domine des ennemis décapités. Les têtes de taureau entourant le nom de Pharaon sont des représentations de la déesse Hathor.
La période protodynastique, avec ses deux premières dynasties, est également bien représentée dans cette salle.
Les visiteurs peuvent noter l’utilisation des mêmes matériaux que les successeurs des premiers pharaons, notamment l’or, la faïence, la cornaline et l’améthyste pour les bijoux, ainsi que l’ivoire, le bois, l’argile, le schiste, la stéatite et d’autres pierres pour les objets quotidiens et les statues. Cette continuité dans les matériaux reflète la tradition artistique et l’artisanat de l’Égypte antique.
L’Ancien Empire égyptien (2649 – 2065 av. J.-C.) est une période de grande importance historique et artistique, marquée par huit dynasties puissantes qui ont consolidé la position de l’Égypte en tant que puissance régionale. Les salles 31, 32, 36, 37, 41, 42, 46, 47 et 48 du Musée égyptien du Caire mettent en lumière cette époque fascinante à travers une sélection d’œuvres remarquables.
Dans la salle 47, la statue assise de Djoser, le constructeur du complexe funéraire de Saqqarah, attire l’attention. Aidé par l’architecte génial Imhotep, Djoser est représenté avec une fausse barbe et une perruque, symboles de sa royauté. La salle met également en avant les triades en schiste vert de Menkaura, illustrant Pharaon au milieu de déesses et de nomes, symboles de son autorité et de son pouvoir juridictionnel.
La salle 46 présente des sculptures qui témoignent de l’humanité des personnes représentées, qu’il s’agisse de Pharaon et de sa famille ou de simples ouvriers. Les mastabas de Saqqarah ont livré des statuettes en calcaire peint d’une grande finesse, préservant les couleurs malgré l’usure du temps.
La salle 41 expose la statue en albâtre de Menkaura, ainsi que des bas-reliefs en calcaire peint provenant des mastabas de Meïdoum. Les sculptures illustrent la vie quotidienne et la royauté de cette période.
La salle 42 est dominée par la statue en diorite de Képhren, reconnaissable comme le visage ornant les billets de 10 livres égyptiennes. La statue assise du roi témoigne de la maîtrise artistique et de l’humanité exprimée à travers la pierre.
Dans la salle 32, les statues assises de Rahotep et de son épouse Nofret, ainsi que la représentation humoristique du nain Seneb avec sa famille, offrent un aperçu charmant de la vie quotidienne et de la diversité des personnages représentés.
La salle 37 est dédiée au règne de Khéops, le constructeur de la grande pyramide de Guiza. Les objets funéraires exposés, bien que ne provenant pas directement de la chambre funéraire de Pharaon, apportent des éclairages sur sa mère et son entourage familial.
Ces salles offrent un voyage captivant à travers l’art et l’histoire de l’Ancien Empire égyptien, mettant en lumière la richesse culturelle et la grandeur de cette civilisation antique.
Le Moyen Empire égyptien (2040 – 1550 av. J.-C.) marque une période de raffinement artistique et politique, où Thèbes devient la capitale politique et religieuse de l’empire. Les salles 26, 21, 22, 16 et 11 du Musée égyptien du Caire offrent un aperçu captivant de cette époque de transition.
Dans la salle 26, la statue monumentale de Mentouhotep II, en grès peint, illustre la majesté royale avec ses bras croisés et sa double couronne. Sa position assise rappelle celle d’Osiris, le dieu de la mort, symbolisant le pouvoir du pharaon sur la vie et la mort.
La salle 21 présente différents trésors de bas-reliefs, notamment le pilier de Sésostris Ier provenant du temple d’Amon à Karnak. La stèle funéraire de Dedusobek offre une scène familiale touchante, tandis que la statue en calcaire de Sésostris Ier témoigne de l’unité de la Basse et de la Haute-Égypte.
Dans la salle 22, la statue en bois de cèdre doré de Sésostris Ier témoigne du savoir-faire des artisans égyptiens dans le travail du bois et de l’or, créant un ensemble harmonieux et majestueux.
La salle 16 met en valeur des statues imposantes en granite noir, telles que le sphinx d’Amenemhat III, découvert à Tanis. La représentation du pharaon avec la personnification du dieu Nil démontre la maîtrise artistique de l’époque.
Enfin, dans la salle 11, la statue en bois du ka d’Amenemhat III, recouverte de feuille d’or et de pierres semi-précieuses, offre un témoignage poignant de la croyance égyptienne en l’immortalité de l’âme. Cette statue servait à nourrir la force vitale du pharaon dans l’au-delà, reflétant les croyances religieuses et funéraires de l’époque.
Ces salles offrent un aperçu fascinant de l’art et de la culture de l’Égypte ancienne pendant le Moyen Empire, témoignant de la grandeur et de la spiritualité de cette civilisation millénaire.
Le Nouvel Empire égyptien (1550 – 664 av. J.-C.) est une période de splendeur artistique et politique, marquée par des personnages emblématiques tels que Hatchepsout, Aménophis IV, Seti Ier et Ramsès II. Les salles 12, 11, 3, 9, 10, (14, 15, 20, 25) du Musée égyptien du Caire offrent un aperçu fascinant de cette époque faste de l’histoire de l’Égypte ancienne.
Dans la salle 12, on peut admirer des œuvres évoquant la tendresse et la majesté de la statuaire du Nouvel Empire. Des statues comme le groupe assis de Touthmosis IV avec sa mère et la statue de Touthmosis III en diorite témoignent de la qualité artistique de cette période.
La salle 11 présente la tête majestueuse de la reine Hatshepsout, ainsi que des éléments du temple qu’elle a construit à Dar al-Bahari. Ces pièces illustrent l’utilisation de l’art à des fins politiques et religieuses pendant son règne controversé.
La salle 3 rend hommage à l’art amarnien sous le règne d’Aménophis IV, également connu sous le nom d’Akhenaton. Les bas-reliefs représentant Néfertiti et Aménophis IV reflètent les nouveaux canons de la statuaire de cette période monothéiste.
Les salles 9 et 10 abritent différentes statues de Ramsès II et de son père Seti Ier, mettant en valeur leur style artistique distinct. Des œuvres telles qu’un buste de Ramsès II en roc granitique noir et un fragment de bas-relief le représentant plus grand que ses ennemis démontrent la puissance et la grandeur de ce pharaon guerrier.
Ces salles offrent un aperçu captivant de l’art et de la culture du Nouvel Empire égyptien, témoignant de la grandeur et de la diversité de cette période de l’histoire de l’Égypte ancienne.
Le hall du Musée égyptien du Caire est une véritable vitrine de la grandeur et de la diversité de l’art égyptien à travers les âges. Les pièces exposées ici, bien que provenant de différentes époques, partagent toutes une caractéristique commune : leur monumentalité.
Au centre de ce hall imposant se dresse un groupe colossal représentant Aménophis III et sa femme, mesurant sept mètres de hauteur. Sculpté dans un magnifique calcaire blond, ce groupe met en scène le pharaon enlacé par le bras droit de son épouse, avec leurs filles à leurs pieds, exprimant ainsi la puissance et la majesté de la royauté égyptienne.
Deux sarcophages en grès de la reine Hatshepsout sont également exposés dans ce hall. Le fait qu’il y ait deux caveaux pour une seule personne s’explique par le fait que le premier a été construit lorsqu’elle était épouse royale, tandis que le second a été réalisé après son accession au trône en tant que reine. Un troisième sarcophage avait également été prévu pour contenir les restes de la régente, témoignant de la complexité de son histoire et de son règne.
Parmi les pièces exposées, on trouve également le magnifique tombeau en granite rose de Merenptah, qui avait été initialement destiné à Psusennes Ier mais lui avait été refusé. Ce tombeau, rapporté de Tanis, est une œuvre remarquable de l’artisanat égyptien, témoignant de la richesse et de la sophistication de la culture funéraire de l’Égypte ancienne.
Le premier étage du Musée égyptien du Caire abrite le trésor funéraire de la tombe de Toutankhamon, découvert en 1922 dans la vallée des Rois. Cette collection exceptionnelle offre un aperçu fascinant de la magnificence et de la richesse des objets rituels destinés à accompagner le pharaon dans l’au-delà.
Dans la salle 45, deux statues en bois doré représentant le ka (force vitale) du défunt accueillaient les visiteurs à l’entrée de la chambre mortuaire. D’autres statues en bois doré, représentant le pharaon coiffé des couronnes de Haute et Basse-Égypte, ainsi qu’un bouclier votif en bois doré, sont également exposées dans cette salle.
La salle 40 présente divers objets, dont un magnifique coffre en bois peint représentant le pharaon sur son char combattant des ennemis, ainsi que des ouchebtis en faïence bleue, destinés à assister le roi dans ses tâches quotidiennes dans l’au-delà.
La statue de TOUTANKHAMON et son pendant ont été retrouvées dans l’antichambre du tombeau, flanquant l’entrée de la chambre funéraire comme deux sentinelles. Le roi porte la coiffure khat et le pagne shendyt. Il tient le bâton mekes dans sa main gauche et la masse hedi dans sa main droite. Ces deux insignes sont portés par le roi lorsqu’il accomplit certains rituels devant les dieux. La couleur noire de la peau symbolise le limon noir riche de l’inondation du Nil, suggérant à la fois la renaissance et la résurrection cyclique d’Osiris pour les anciens Égyptiens. Les oreilles percées du roi, son ventre proéminent et ses membres élancés rappellent l’art de la période amarnienne. De telles statues semblent avoir été typiques des sépultures royales du Nouvel Empire ; des exemples similaires incluent deux exemplaires de la tombe d’Horemheb, situés au Musée égyptien (salle 12, galeries supérieures), et d’autres provenant des tombes de Ramsès Ier et IX, aujourd’hui conservées au British Museum.
La salle 35 abrite le trône du roi, une splendide réalisation en bois couvert de feuilles d’or, d’argent, de pâte de verre et de pierres semi-précieuses.
Ce trône, accompagné d’un repose-pieds, représente le pharaon assis tandis que son épouse lui touche tendrement le bras, symbolisant la puissance royale et l’harmonie conjugale. La richesse de la décoration et le savoir-faire inégalé de cette pièce font du trône de Toutankhamon l’un des objets les plus emblématiques connus de l’Égypte ancienne. La pièce a été largement retravaillée après sa fabrication originale, et on a supposé qu’elle aurait été fabriquée à l’origine pour Akhenaton. Quoi qu’il en soit, sa forme actuelle remonte aux premières années de Toutankhamon, le panneau arrière portant encore des traces du nom de naissance du roi, Toutankhaton (l’image vivante d’Aton) et du nom de naissance de sa reine, Ankhesenpaaten (sa vie est Aton). Des icônes de la période amarnienne sont encore visibles sur le trône, en particulier le disque solaire qui domine la scène principale. Moins visiblement, les canards volants parmi les marais à l’arrière du dossier sont typiques de cette période. Sous l’Aton, Toutankhamon est représenté allongé sur son trône tandis qu’Ankhsenamon lui applique du parfum à partir d’une coupe qu’elle tient sur l’épaule gauche. Les cobras ailés qui forment les accoudoirs, les deux têtes de lion de chaque côté de la partie avant et la frise de cobras à l’arrière servaient d’insignes de protection au pharaon régnant. Entre les pieds du siège, le motif sema-tawy était autrefois présent. Les tiges de lotus et de papyrus entrelacées symbolisaient la Haute et la Basse Égypte unifiées reposant sous le souverain pharaon. Le repose-pieds qui accompagne l’exposition a été trouvé sur le siège entre les accoudoirs et est présumé avoir été utilisé à l’origine avec ce trône.
Dans la salle 20, des objets plus rares sont exposés, notamment un ensemble d’albâtres comprenant une lampe en forme de coupe et un récipient à parfum, ainsi que des éléments de la flotte miniature en bois doré que le pharaon devait emporter dans son voyage vers l’éternité.
Ces salles offrent ainsi un témoignage saisissant de l’art et de la culture de l’Égypte ancienne, ainsi que de la croyance en la vie après la mort qui imprégnait la société égyptienne.
Dans les salles 10 et 9, une collection de trois lits funéraires en bois doré est exposée, chacun ayant une forme zoomorphe différente. Ces lits, représentant respectivement un lion, une vache symbolisant le Tertre originel de la vie sur terre, et un hybride composé de têtes d’hippopotames, d’un corps de léopard et de queues de crocodiles, offrent un aperçu fascinant des croyances religieuses égyptiennes sur la vie après la mort. Également exposés dans ces salles se trouvent un mannequin sans bras de Toutankhamon, ainsi qu’une statue en bois noir et doré d’un chien aux allures d’Anubis, dieu des morts.
La salle 8 abrite quatre châsses en bois doré qui couvraient le sarcophage de Toutankhamon. Ces châsses, disposées l’une à la suite de l’autre, étaient ornées d’inscriptions magiques tirées du Livre des Morts et avaient des formes symboliques représentant des éléments de l’au-delà égyptien.
Dans la salle 13, un char de cérémonie en bois couvert d’or et de pierres semi-précieuses est exposé, illustrant la puissance royale de Toutankhamon.
La salle 3 présente des pièces d’orfèvrerie contenues dans le sarcophage et le trésor en or de Toutankhamon, notamment son célèbre masque funéraire en or, lapis-lazuli, cornaline, quartz, obsidienne, turquoise et pâte de verre. Ce masque, avec ses détails minutieux et ses riches matériaux, est l’un des trésors les plus emblématiques de l’Égypte ancienne.
Enfin, deux des trois sarcophages en bois doré de Toutankhamon sont exposés dans cette salle, offrant un aperçu de l’art funéraire raffiné de l’époque. Le sarcophage intérieur entièrement en or et le deuxième sarcophage recouvert d’une mosaïque de pierres précieuses illustrent la richesse et la sophistication de l’artisanat égyptien de l’époque.
La salle 4 abrite une collection d’orfèvrerie appartenant à deux princesses, Sarthathor et Mereret, trouvée à Dachour. Ces pièces, telles qu’une tête d’Horus en or et en obsidienne, ainsi qu’un magnifique miroir en argent orné d’un manche en or, obsidienne et pierres semi-précieuses, offrent un aperçu remarquable de l’artisanat et de la joaillerie royale de l’époque.
Dans la salle 2, le trésor de Tanis est exposé, comprenant notamment le célèbre masque de Psusennes Ier, réalisé en or, lapis-lazuli et pâte de verre. Ce masque, orné du nemes de lin blanc et bleu ainsi que de l’uraeus protecteur de la Basse-Égypte, est l’une des pièces maîtresses de la collection. Un autre trésor remarquable est le sarcophage en argent du même roi, une pièce d’orfèvrerie exceptionnelle.
Dans la salle 14, vous pourrez admirer les portraits du Fayoum, des portraits funéraires peints sur du bois et placés sur la tête du défunt, qui offrent un témoignage saisissant de la vie et de l’art de cette époque.
Les autres salles du musée du Caire présentent une variété d’expositions fascinantes, allant des sarcophages aux objets de la vie quotidienne, des dieux de l’Égypte ancienne aux ostraka et aux papyrus, offrant ainsi une expérience immersive dans l’histoire et la culture de l’Égypte antique.
MUSEE DE LA CIVILISATION EGYPTIENNE
En poursuivant notre visite au Musée de la Civilisation Égyptienne, nous sommes accueillis par une présentation moderne et soignée des trésors de l’Égypte ancienne. Dès notre entrée, l’architecture contemporaine du bâtiment nous frappe, contrastant agréablement avec les anciens musées que nous avons pu voir.
Les espaces vastes et lumineux, avec leurs vitrines bien entretenues, mettent en valeur des artefacts remarquables. La disposition des expositions nous plonge dans l’histoire égyptienne, des dynasties pharaoniques jusqu’à la période gréco-romaine. Les détails sont impeccablement expliqués grâce à des panneaux informatifs et des écrans interactifs, enrichissant notre compréhension.
Nous découvrons des sculptures impressionnantes, des momies fascinantes et des objets du quotidien qui témoignent de la richesse culturelle de l’Égypte antique. Les pièces pharaoniques sont particulièrement captivantes, offrant un aperçu précieux de la vie et des croyances des anciens Égyptiens. La muséographie moderne permet de voir de près les objets tout en préservant leur intégrité, et les efforts de conservation sont évidents.
En poursuivant notre exploration, nous descendons au sous-sol pour visiter le site des momies royales. L’interdiction de photographier renforce la solennité du lieu. Les momies, minutieusement préservées, nous révèlent les pratiques funéraires complexes des Égyptiens antiques. Leur objectif était de préserver les corps pour que l’âme puisse habiter le corps éternellement. Les techniques de momification incluaient le retrait des organes internes et souvent du cerveau, le dessèchement du corps avec du natron pendant environ 70 jours, l’oinement d’huiles, d’herbes et de résines, et l’enveloppement dans des bandages entrecoupés d’amulettes.
Étudier ces momies nous permet de mieux comprendre le régime alimentaire, les maladies, les croyances funéraires, l’économie et les connaissances scientifiques et médicales des Égyptiens antiques. Les momies royales du Nouvel Empire, parmi les plus belles jamais réalisées, ont survécu grâce aux prêtres qui les ont déplacées dans une tombe cachée au sommet des falaises voisines de Deir el-Bahari au Xe siècle avant J.-C. Découverte à la fin du XIXe siècle après J.-C. par des voleurs, cette tombe a été retrouvée en 1881 par le Service des antiquités, qui a récupéré les momies, leurs cercueils et leurs objets funéraires. Ces trésors ont été ramenés au Caire pour être exposés et étudiés.
Parmi les pièces majeures, nous découvrons la tombe d’Amenhotep II, l’une des rares tombes de la Vallée à contenir le corps de son propriétaire. D’autres corps royaux, dont ceux de Merenptah, Thoutmosis IV, Séthi II, Ramsès IV, V et VI, ont également été cachés et sont exposés ici pour la première fois en tant que groupe.
Cette visite nous laisse un sentiment de satisfaction et d’émerveillement. Le Musée de la Civilisation Égyptienne, en combinant respect du passé et innovations, nous offre une expérience éducative et immersive, nous laissant l’impression d’avoir fait un véritable voyage dans le temps.
LE QUARTIER COPTE
Nous déambulons dans les ruelles du quartier copte, et dès les premiers pas, nous sentons l’histoire vibrer autour de nous. Les pierres anciennes, les édifices majestueux nous transportent dans un autre temps. Devant nous se dresse l’église Saint-Sergius et Saint-Bacchus. En entrant, nous sommes frappés par la solennité du lieu. Nous savons que cette crypte a abrité la Sainte Famille lors de leur fuite en Égypte. L’air y est empreint de mystère, et nous marchons doucement, comme pour ne pas troubler cette atmosphère sacrée.
En sortant, nous levons les yeux vers l’église suspendue, perchée au-dessus des vestiges de la forteresse romaine de Babylone. C’est fascinant de voir comment cette église tient en équilibre, et lorsque nous franchissons ses portes, nous sommes entourés par la beauté des icônes, des boiseries et des motifs finement sculptés. Chaque détail raconte une histoire ancienne, et nous nous sentons témoins de quelque chose de plus grand que nous.
Nous continuons notre exploration et arrivons à la synagogue Ben Ezra. Elle se dresse humblement, mais dès que nous franchissons le seuil, nous sommes plongés dans une autre dimension de l’histoire. Nous nous souvenons que cette synagogue est l’une des plus anciennes du Caire, et nous sommes impressionnés par sa simplicité et sa richesse intérieure.
Nous finissons par explorer les ruines de la forteresse romaine, où nous marchons entre les pierres qui semblent murmurer les histoires de l’Empire romain en Égypte. C’est incroyable de penser que ces vestiges ont survécu à tant d’époques.
Pour terminer, nous rejoignons le marché animé de Khan El-Khalili. Les étals colorés et l’effervescence des marchands contrastent avec la quiétude des lieux saints que nous venons de visiter, mais c’est là tout le charme du Vieux Caire, un lieu où l’histoire et la vie moderne se mêlent harmonieusement.
Notre découverte du quartier copte nous laisse à la fois fascinés et humbles face à tant de richesse culturelle et spirituelle.
COUVENT SAINT GEORGES
Nous commençons notre visite par le couvent Saint-Georges, l’un des plus anciens couvents du Caire, situé dans la forteresse de Babylone. Ce monastère des religieuses est considéré comme l’un des plus anciens couvents en activité, un véritable témoin de l’histoire chrétienne en Égypte.
Le couvent Saint-Georges est reconnu pour ses sanctuaires historiques importants, qui ont subi de nombreuses restaurations à travers les âges tout en conservant leur style ancien. L’édifice fait partie des pièces archéologiques les plus précieuses du monastère, avec des rénovations ayant préservé son importance historique.
Le hall principal du sanctuaire, datant du IXe siècle, est une pièce rectangulaire mesurant 23 mètres de long sur 9 mètres de large. Nous découvrons avec admiration l’entrée majestueuse, ornée d’une immense porte sculptée, entourée de sept portes menant à des pièces latérales. Un placard et un plafond en bois décoré ajoutent au charme ancien de l’espace.
L’une des caractéristiques les plus impressionnantes du couvent est la porte en bois de cèdre, datant du Xe siècle. Située du côté sud de la salle principale, cette porte mesure 7,6 mètres de haut et 2,22 mètres de large. Elle est composée d’un cadre extérieur et de quatre volets, ornés de 78 panneaux sculptés avec des motifs humains, animaux et floraux. Chaque panneau mesure 47 x 22 cm, et les gravures délicates témoignent du savoir-faire de l’époque fatimide.
En explorant le couvent, nous admirons également les portes qui séparent les trois compartiments intérieurs de la salle principale. Ces portes, décorées de belles gravures, mènent à la chambre intérieure du martyr. Elles mesurent également 7,60 mètres de haut et 2,22 mètres de large, avec des unités de 78 garnitures décoratives, chacune présentant des motifs raffinés.
Le couvent Saint-Georges, avec son riche patrimoine architectural et ses éléments décoratifs uniques, nous offre une immersion fascinante dans l’histoire et l’art religieux copte. C’est un lieu où chaque détail raconte une histoire ancienne, et nous sommes ravis de découvrir cet héritage précieux.
EGLISE SAINT GEORGES
Nous poursuivons notre visite avec l’église Saint-Georges, un autre lieu emblématique du quartier copte. Cette église, aussi connue sous le nom d’église Saint-George ou église de Saint-George, est l’une des principales attractions du Vieux Caire.
En arrivant, nous sommes accueillis par l’architecture distinctive de l’église, qui se distingue par ses éléments traditionnels et son ambiance spirituelle. L’église Saint-Georges est particulièrement célèbre pour son plan circulaire unique, ce qui la différencie des autres églises coptes qui ont généralement une disposition rectangulaire.
À l’intérieur, nous découvrons un intérieur richement décoré. Les murs sont ornés de fresques anciennes et d’icônes religieuses qui racontent des scènes bibliques et des histoires de saints. Le plafond est soutenu par des colonnes élégantes, et la lumière qui filtre à travers les fenêtres crée une atmosphère de sérénité.
Nous nous rendons également au sanctuaire, où se trouve le célèbre autel en bois sculpté, qui attire notre attention avec ses détails minutieux et son raffinement. L’autel est le cœur du culte, et sa beauté est accentuée par les chandeliers et les objets liturgiques qui l’entourent.
L’église est aussi connue pour ses reliques et objets sacrés, que nous avons la chance d’admirer. Les reliques de saints et les manuscrits anciens exposés dans l’église ajoutent une dimension historique et religieuse à notre visite.
Nous prenons le temps d’apprécier l’ambiance paisible de l’église et de réfléchir à l’importance de ce lieu dans la communauté copte. L’église Saint-Georges est non seulement un centre de culte, mais aussi un témoignage vivant de la riche tradition chrétienne de l’Égypte.
En sortant de l’église, nous sommes impressionnés par la façon dont elle combine architecture, art et histoire, offrant une expérience spirituelle et culturelle inoubliable.
EGLISE SAINT SERGE
Nous arrivons ensuite à l’église Saint-Sergius et Saint-Bacchus, un lieu emblématique du quartier copte du Vieux Caire. Cette église, aussi connue sous le nom d’église de la Sainte Famille, se trouve au-dessus d’une caverne où la Sainte Famille aurait séjourné pendant son voyage en Égypte. La caverne est un point important du parcours de la Sainte Famille, ajoutant une dimension sacrée à notre visite.
L’église a été construite au IVe siècle par ordre de Sainte-Hélène, l’impératrice, en l’honneur des saints Serge et Bacchus, deux soldats romains martyrisés à la fin du IIIe siècle sous l’empereur Maximien. À l’intérieur de l’église, nous découvrons un compartiment dédié aux reliques des deux martyrs, situé en face de la porte ouest de l’église.
Nous sommes impressionnés par l’architecture de l’église, qui est de style basilical et construite sous la forme de l’arche de Noé, un symbole du salut. L’église est divisée en trois parties : le narthex, la nef et le sanctuaire, séparées par deux rangées de piliers. Le plafond est soutenu par douze piliers, symbolisant les douze disciples. Onze piliers sont en marbre avec une couronne et une base de l’ordre corinthien, tandis qu’un pilier, situé derrière la chaire, est en granit sans couronne ni base, symbolisant Judas.
Nous découvrons les six autels de l’église, chacun ayant une signification particulière. Le premier autel est dédié à la Sainte Famille dans la caverne. Le deuxième est consacré à l’Archange Michel, tandis que le troisième est l’autel principal, dédié à la Sainte Vierge Marie. Le quatrième autel est dédié à l’Archange Gabriel. Au deuxième étage, le cinquième autel est consacré aux saints Serge et Bacchus, et le sixième autel est dédié aux trois patriarches : Abraham, Isaac et Jacob.
En explorant l’église, nous ressentons la profondeur historique et la beauté architecturale de ce sanctuaire, un lieu où l’histoire chrétienne et l’art religieux se rencontrent, offrant une expérience spirituelle et culturelle profondément enrichissante.
EGLISE SUSPENDUE SAINTE MARIE
Après avoir exploré le souk el-Foustat, nous continuons notre immersion dans l’histoire du Vieux Caire avec la visite de l’**Église Suspendue Sainte-Marie**, aussi connue sous le nom d’**Église de la Vierge Marie**.
Érigée au-dessus des vestiges d’un ancien temple romain, l’église Suspendue est un témoignage fascinant de l’architecture copte. Conçue pour s’élever à environ 10 mètres au-dessus du sol, elle repose sur des tours sans fondations traditionnelles, ce qui accentue son effet de suspension. Bien que l’église ait été agrandie à plusieurs reprises au fil des siècles, la dernière intervention significative date de 1775.
L’intérieur de l’église est tout aussi impressionnant. Le plafond en bois, en forme d’arche de Noé, est un élément architectural remarquable qui attire immédiatement l’attention. La chaire, soutenue par des colonnes élégantes et ornée de marbres multicolores, date du XIe siècle et est un exemple précieux de l’art religieux copte. Les iconostases, finement sculptées et incrustées d’ivoire, abritent pas moins de 110 icônes, dont certaines remontent au début du Xe siècle.
Les visiteurs de l’église Suspendue sont souvent frappés par la beauté de ses ornements et la richesse de son patrimoine historique et artistique. En plus de son architecture unique, l’église offre un espace de réflexion et de paix, tout en offrant une vue panoramique imprenable sur le Vieux Caire. La visite de cette église emblématique nous permet de nous connecter avec la profondeur spirituelle et l’héritage culturel du christianisme copte.
EGLISE SAINTE BARBARA
Nous terminons notre exploration du Vieux Caire par la visite de l’**Église copte Sainte-Barbara**, un véritable trésor historique et architectural.
L’**Église Sainte-Barbara**, construite aux IVe et Ve siècles, partage une structure similaire avec l’église Saint-Serge. Cependant, elle a été détruite et reconstruite au XIe siècle, conservant ainsi une partie de son riche passé tout en intégrant des éléments plus récents. À l’intérieur, l’église abrite les précieuses reliques de Sainte Barbara, une martyre chrétienne dont l’histoire poignante évoque la persécution qu’elle a subie de la part de son propre père, un païen.
À seulement 10 mètres de l’église Sainte-Barbara se trouve un portail métallique menant au **cimetière copte**. Ce lieu offre un havre de paix et de sérénité, avec ses allées ombragées par des eucalyptus. Le cimetière est caractérisé par des tombes en architecture pavillonnaire, offrant aux familles un espace pour se recueillir et passer des moments de contemplation en mémoire de leurs défunts. C’est un endroit empreint de calme et de respect, complétant parfaitement la visite de l’église.
LA FORTERESSE DE BABYLONE
Nous arrivons à la forteresse de Babylone, un site emblématique du Vieux Caire, riche en histoire et en patrimoine. Cette forteresse, construite à l’époque romaine, est l’une des structures les plus anciennes de la ville et a joué un rôle crucial dans la défense de l’Égypte contre les invasions.
La forteresse de Babylone est impressionnante avec ses remparts imposants et ses tours robustes. En nous promenant parmi les vestiges, nous pouvons admirer les structures défensives qui ont été renforcées au fil des siècles, notamment pendant les périodes byzantine et islamique. Les murs épais et les portes massives témoignent de l’importance stratégique de la forteresse dans l’histoire militaire du Caire.
Nous explorons également les vestiges de la forteresse romaine, qui sont intégrés dans le site et nous rappellent les origines anciennes de la forteresse. Les ruines de l’ancienne forteresse romaine nous offrent un aperçu fascinant de l’architecture militaire de l’époque et de la façon dont elle a évolué au fil du temps.
La forteresse de Babylone est également le site de plusieurs édifices religieux importants, notamment l’église Saint-Georges et le couvent Saint-Georges, que nous avons visités plus tôt. Ces bâtiments religieux sont situés à l’intérieur de la forteresse et ajoutent une dimension spirituelle à l’histoire militaire du site.
En nous promenant dans la forteresse, nous ressentons la grandeur et l’importance historique de cet endroit. C’est un lieu où l’histoire ancienne et la spiritualité se rencontrent, offrant une perspective unique sur le passé de cette région. La forteresse de Babylone est un véritable témoignage de l’histoire et du patrimoine du Caire, et nous sommes fascinés par la richesse de son passé.
SOUK EL FOUSTAT
Pour débuter notre exploration du Vieux Caire, nous nous dirigeons vers le **souk Foustat**, un marché animé qui reflète l’essence authentique de la vie quotidienne dans cette partie historique de la ville.
Le souk el-Foustat est un espace architectural qui s’inspire des constructions traditionnelles du Vieux Caire. Il abrite quarante-huit boutiques où l’on peut découvrir le meilleur de l’artisanat traditionnel égyptien. En flânant dans les allées du marché, nous découvrons une riche variété de produits artisanaux, allant des tissus imprimés de la maison Tanis aux créations en cuivre et en tissu d’Al Khatoum. Les cosmétiques, savons et khôl de la boutique Néfertari sont également prisés, tout comme l’argenterie élégante proposée par Atef Wassef.
À proximité du souk, nous trouvons également le village des potiers, un lieu fascinant où 32 artisans travaillent sur place et vendent leurs productions. Ce village est un véritable centre de la poterie traditionnelle, offrant une occasion unique d’observer le processus de fabrication et d’acheter des pièces uniques directement auprès des créateurs.
Le souk Foustat est aussi un lieu où certaines boutiques sont gérées par des associations humanitaires, ajoutant une dimension sociale à notre visite. Ces associations contribuent à la préservation des traditions tout en soutenant des causes importantes au sein de la communauté locale.
En explorant le souk Foustat, nous sommes immergés dans une atmosphère vibrante et authentique, où l’artisanat égyptien traditionnel est à l’honneur. Cette visite enrichissante nous permet de nous connecter avec le passé historique du Vieux Caire tout en appréciant le savoir-faire et la créativité des artisans locaux.
EXCURSION DANS LE DESERT BLANC AVEC SUN PYRAMIDS
Nous partons tôt ce matin avec Mohammed de Sun Pyramids pour une aventure inoubliable à travers une partie du grand désert égyptien, avec pour destination finale le fabuleux désert blanc. L’organisation par Sun Pyramids est au top. Le véhicule climatisé, mis à disposition jusqu’à l’oasis, est très confortable pour nous quatre, plus Mohammed, notre guide. Bien que le 4×4 puisse sembler vétuste, Lhamoud, notre chauffeur, est un expert du hors-piste. Il nous fait vivre des descentes de dunes impressionnantes et une conduite sportive haletante, ajoutant une bonne dose d’adrénaline à notre aventure.
Notre première étape pour le déjeuner est à l’oasis de Barihiya. Pas de fraîcheur ici, mais un billard sur lequel nous mesurons notre capacité à jouer sur une table peu stable ! C’est un moment amusant qui nous permet de nous détendre avant de poursuivre notre exploration.
Ensuite, nous explorons le désert noir avec ses collines volcaniques recouvertes de pierres sombres, créant un contraste fascinant. La montagne de cristal, une formation naturelle faite de quartz scintillant, brille sous le soleil. Nous faisons une halte aux sources d’El Heiz, puis continuons vers la région d’Agabat, où les dunes dorées et les montagnes calcaires se dressent majestueusement.
Mohammed, notre guide, est un véritable expert de l’animation. Il rend le voyage vivant et captivant, toujours curieux d’en apprendre davantage sur la civilisation européenne. De plus, il parle très bien le français, ce qui enrichit nos échanges. Enfin, nous arrivons au fabuleux désert blanc, où les formations de calcaire, sculptées par le vent, créent un paysage presque surréaliste. Nous passons la nuit à la belle étoile, sous un ciel infini, tandis que le coucher et le lever du soleil illuminent ces incroyables structures. Grâce à cette organisation impeccable, chaque moment de notre voyage est unique et mémorable.
DINER CROISIERE SUR LE NIL AVEC SUN PYRAMIDS
Notre dîner-croisière sur le Nil, organisé par Sun Pyramids, commence sous les meilleures auspices. En naviguant paisiblement sur les eaux du Nil, nous profitons d’une vue imprenable sur les monuments illuminés du Caire. Les lumières scintillantes de la ville se reflètent sur l’eau, créant une ambiance magique.
Le repas est délicieux : un buffet varié composé de plats traditionnels égyptiens et de mets internationaux, accompagné d’un service attentif. Tandis que nous savourons nos plats, le spectacle commence. Un mélange captivant de musique live, de danse du ventre, et surtout, la danse Tanoura – ce tourbillon coloré où les artistes, vêtus de costumes lumineux, exécutent des rotations hypnotiques qui semblent défier la gravité.
Mais ce qui rend la soirée véritablement spéciale, c’est l’interaction. Le spectacle devient vite participatif et nous sommes sollicités pour rejoindre les artistes sur scène. Le moment est aussi inattendu que joyeux : nous nous retrouvons à danser aux côtés des performeurs, essayant tant bien que mal de suivre leurs mouvements gracieux et énergiques. Que ce soit lors de la danse du ventre ou au rythme de la Tanoura, chacun y met du sien, dans une ambiance pleine de rires et de convivialité.
Ce passage de spectateurs à acteurs ajoute une dimension festive à la soirée. Les artistes partagent leur passion avec nous, et nous devenons, pour quelques instants, partie intégrante de la fête. C’est une expérience unique et immersive qui nous permet de nous connecter à la culture égyptienne de manière ludique et personnelle.
Après ces moments de danse partagée, nous retournons à notre table, un sourire aux lèvres et des souvenirs précieux déjà gravés dans nos esprits.
Tandis que le bateau continue sa route sur le Nil, bercés par la douce brise du soir, nous terminons cette croisière avec un sentiment de joie et d’émerveillement. Le Nil, les lumières, la musique et la danse se sont harmonieusement combinés pour offrir une soirée inoubliable, pleine de vie et de chaleur.
LES PYRAMIDES DE SAQQARAH – LE CAIRE
Aujourd’hui, pour notre dernier jour au Caire avant de prendre l’avion pour Abidjan, nous partons à la découverte des pyramides de Saqqarah, un site incontournable qui nous plonge au cœur de l’Égypte ancienne. Située au sud du Caire, cette vaste zone archéologique était autrefois la nécropole la plus importante de Memphis, perdurant jusqu’à l’ère chrétienne. Dès notre arrivée, nous ressentons l’importance historique de ce lieu, véritable témoignage impressionnant de la grandeur de cette civilisation.
Au centre de Saqqarah, la pyramide à degrés de Djéser se dresse fièrement, monument emblématique de la région. Construite sous le règne du pharaon Djéser de la IIIe dynastie, vers 2630 avant notre ère, elle est l’œuvre du célèbre architecte Imhotep, considéré comme le premier architecte de l’histoire. Sa structure unique en son genre, composée de six mastabas superposés, marque un tournant décisif dans l’architecture funéraire égyptienne. Mesurant 140 mètres de long, 118 mètres de large et 60 mètres de haut, elle est constituée de petits blocs de calcaire, une technique de construction innovante pour l’époque. On se tient devant la toute première pyramide de l’histoire, et on ne peut s’empêcher d’admirer ce chef-d’œuvre qui a servi de modèle aux futures pyramides, dont celles de Gizeh.
Nous poursuivons notre exploration au-delà de la pyramide de Djéser, déambulant parmi les autres monuments fascinants que Saqqarah a à offrir. Cette nécropole abrite non seulement des pyramides plus petites, mais aussi des tombeaux de nobles et de souverains prestigieux. Nous découvrons les tombes de Mereruka, Kagemni, Ankhmahor, Idut et Ti, chacun de ces sites étant une véritable plongée dans le passé, avec des fresques et des sculptures qui racontent la vie quotidienne et les croyances de l’époque.
La journée avance, et après avoir exploré les merveilles de Saqqarah, nous levons les yeux pour contempler la vue panoramique sur le désert environnant. Le contraste entre les structures millénaires de Saqqarah et l’immensité du désert qui s’étend à perte de vue est tout simplement saisissant.
C’est une manière exceptionnelle de terminer ce voyage au Caire, en immersion totale dans l’histoire antique, juste avant de prendre notre vol pour Abidjan. Nous repartons profondément marqués par la grandeur de l’Égypte ancienne, impatients de débuter notre prochaine aventure en Côte d’Ivoire.
ITINERAIRE
LIEN VERS LES PHOTOS
J 790 HORSE AND CAMEL RIDE PYRAMIDES DE GYZEH LE CAIRE EGYPTE
J 790 LE SITE DES PYRAMIDES DE GYZEH LE CAIRE EGYPTE
J801 LA CITADELLE DU CAIRE ÉGYPTE
J801 AL MUIZZ STREET – LE VIEUX CAIRE ÉGYPTE
J801 WIKALAT EL GHOURI – LE VIEUX CAIRE ÉGYPTE
J 801 KHAN EL KHALILI- LE VIEUX CAIRE ÉGYPTE
J 802 MUSEE EGYPTIEN DU CAIRE ÉGYPTE
J 802 MUSEE DE LA CIVILISATION EGYPTIENNE DU CAIRE ÉGYPTE
J 802 QUARTIER COPTE DU CAIRE ÉGYPTE
J 803 EXCURSION AVEC SUN PYRAMIDS – OASIS DE BARAHIYA ÉGYPTE
J 803 EXCURSION AVEC SUN PYRAMIDS – LE DESERT NOIR & LA SOURCE D’EL HEIZ ÉGYPTE
J 803 EXCURSION AVEC SUN PYRAMIDS – LA MONTAGNE DE CRISTAL ÉGYPTE
J 803 EXCURSION AVEC SUN PYRAMIDS – AGABAT ÉGYPTE
J 803 EXCURSION AVEC SUN PYRAMIDS – DESERT BLANC ÉGYPTE
J 803 DINER CROISIERE SUR LE NIL AVEC SUN PYRAMIDS LE CAIRE ÉGYPTE
J 804 LES PYRAMIDES DE SAQQARAH – LE COMPLEXE FUNERAIRE DE DJOSER LE CAIRE ÉGYPTE
J 804 LES PYRAMIDES DE SAQQARAH -LA NOUVELLE NECROPOLE LE CAIRE ÉGYPTE
J 804 LES PYRAMIDES DE SAQQARAH -LA MASTABA DE TETI & LE MUSEE D’IMHOTEP LE CAIRE ÉGYPTE
VIDEOS DU CAIRE ET DE SA REGION
AUTRES ARTICLES SUR L’EGYPTE A DISPOSITION :
LA GASTRONOMIE EGYPTIENNE
Toutes les informations, par région sur la gastronomie egyptienne en suivant ce lien : LA GASTRONOMIE EGYPTIENNE
RESTAURANT DE L’HOTEL GLAMOUR PYRAMIDS GYSEH
Nous sommes installés sur la terrasse du Glamour Pyramid Hotel, profitant de la douce brise du soir et d’une vue spectaculaire sur la pyramide qui se dresse majestueusement devant nous, illuminée sous le ciel nocturne. Les lumières soulignent ses formes et la rendent presque irréelle, une véritable carte postale en direct.
Le dîner est servi : des assiettes de kebab et de kofta, parfaitement grillées, accompagnées d’une salade mixte fraîche et de houmous onctueux. Les saveurs se mélangent parfaitement, entre les épices des viandes et la fraîcheur des légumes. À côté, Bastien savoure sa pizza crispy chicken, une pâte fine et croustillante recouverte de morceaux de poulet et de fromage fondant. Le calme de la nuit et la beauté du paysage transforment ce repas en un moment presque magique, malgré les contretemps de notre voyage.
On profite de chaque bouchée, de chaque instant, laissant la vue incroyable sur la pyramide nous rappeler pourquoi nous sommes là. C’est une belle façon de terminer la journée, et pour un moment, tous les soucis disparaissent, remplacés par la simple joie d’être ici, ensemble, face à l’une des merveilles du monde.
Dès 8 heures le lendemain, nous sommes prêts à attaquer notre journée de visite des pyramides de Gizeh. Nous nous installons sur la terrasse du Glamour Pyramid Hotel, où un superbe petit déjeuner nous est servi à table, face à la vue spectaculaire sur la pyramide de Khéops. Le service est impeccable et les assiettes généreusement garnies.
Au menu, pas de fruits frais, mais une sélection appétissante de charcuterie, de viennoiseries dorées et croustillantes, de biscuits au chocolat, de confitures variées, de légumes frais, de fromages locaux, ainsi que des spécialités égyptiennes comme les falafels et la purée de lentilles, une véritable invitation au voyage culinaire.
La purée de lentilles, appelée « Shorbat Ads » en Égypte, est un plat réconfortant et nourrissant qui occupe une place spéciale dans la cuisine locale. Préparée à partir de lentilles rouges, elle est cuisinée avec des oignons, de l’ail, des carottes et parfois des tomates, le tout mijoté dans un bouillon parfumé de cumin, de coriandre, et d’une pointe de curcuma, pour une explosion de saveurs et une couleur dorée. Les ingrédients sont cuits doucement jusqu’à ce qu’ils deviennent tendres, puis mixés pour obtenir une texture veloutée et onctueuse.
Servie bien chaude, la purée est accompagnée d’un filet de jus de citron frais qui relève les saveurs et ajoute une touche de fraîcheur. Elle s’accompagne traditionnellement de pain pita chaud, parfait pour tremper et savourer chaque bouchée. Ce plat simple mais savoureux est aussi apprécié comme entrée que comme plat principal, particulièrement durant les périodes de jeûne ou par temps froid.
En dégustant cette purée de lentilles, nous sommes plongés au cœur des saveurs authentiques de l’Égypte, où les ingrédients de base et les épices occupent une place centrale. Ce moment de partage autour de la table incarne l’essence de la cuisine égyptienne : simplicité, chaleur et convivialité, le tout sublimé par un cadre exceptionnel qui nous laisse déjà rêver aux merveilles à découvrir au cours de la journée.
DEJEUNER El Dar Darak
Après avoir passé la matinée à explorer les Pyramides de Gizeh, nous décidons de nous accorder une pause bien méritée pour déjeuner au restaurant El Dar Darak, situé non loin du site. Dès que nous entrons, l’accueil chaleureux nous met tout de suite à l’aise. L’ambiance est simple mais authentique, avec des touches de décoration qui rappellent la richesse de la culture égyptienne.
Le menu propose une variété de plats égyptiens traditionnels, et nous avons hâte de goûter à cette cuisine locale. La carte offre une multitude menus tous plus alléchants les uns que les autres
Nous choisissons de commencer par des mezze, une sélection d’entrées qui nous permet de découvrir différentes saveurs : houmous, tahini, baba ganoush, falafels croustillants et feuilles de vigne farcies. Chaque bouchée est un régal, pleine de saveurs et d’épices bien dosées.
Pour le plat principal, nous optons pour des classiques : calamars frits pour Bastien, précédé d’une soupe de poisson, une casserole de poulet au Molokhia pour Margot précédée comme nous d’une soupe de légumes et des Shish Tawook pour Nadège et moi, le tout accompagné de riz parfumé et de légumes mais aussi de quelques frites. La viande est tendre, cuite à la perfection, et le mélange d’épices utilisé est juste exquis. L’assiette est généreuse, et nous prenons le temps de savourer chaque morceau, tout en discutant de nos impressions sur la visite des pyramides.
Le service est attentif et convivial, les serveurs prennent plaisir à nous expliquer les plats et à nous recommander des spécialités. Pour finir en beauté, le repas se termine avec un bissap, accompagné d’un baklava sucré et croustillant, et quelques fruits de saison dont de la goyave.
Ce déjeuner à El Dar Darak est un véritable moment de détente, qui nous permet de recharger nos batteries avant de poursuivre notre exploration. Nous sortons du restaurant rassasiés et satisfaits, prêts à continuer notre aventure sous le soleil égyptien.
DEJEUNER ZEEYARA RESTAURANT
Après notre visite du Khan el-Khalili, nous décidons de faire une pause et de déjeuner au **Restaurant Zeeyara**, installé sur une terrasse-toit offrant une vue inégalable sur le Vieux Caire et le souk animé. L’air est chaud, et malgré notre appétit diminué, nous ne pouvons que profiter de cet instant suspendu au-dessus de la ville, observant les ruelles grouillantes de vie en contrebas.
Malgré les **mezzes** tentants qui défilent devant nos yeux avec leurs arômes envoûtants, nous optons pour des spécialités maison qui semblent plus légères sous cette chaleur. Les **koftas en sauce à la cerise** captent rapidement notre attention. Chaque bouchée est un mariage inattendu mais parfait entre la richesse épicée de la viande et la douceur acidulée des cerises. Un délice surprenant qui mêle tradition et créativité culinaire.
Nous continuons notre repas avec le fameux **Baldi duck**, un canard tendre et juteux, subtilement relevé par des épices locales. Ce plat nous transporte à travers les saveurs authentiques de l’Égypte, à la fois simple et sophistiqué, un vrai hommage à la gastronomie locale.
Malgré la chaleur qui ralentit notre appétit, ces plats nous régalent, chaque saveur nous envoûtant davantage. La vue imprenable sur le Caire et l’atmosphère paisible de la terrasse créent un cadre idéal pour savourer ce moment, à la fois intime et imprégné de la magie de cette ville historique.
RESTAURANT OLD CAIRO QUARTIER COPTE
Nous faisons une pause déjeuner au restaurant Old Cairo, situé dans le quartier copte. Le restaurant, reconnu pour sa cuisine locale, nous offre un moment agréable pour recharger nos batteries.
En entrant, nous remarquons que le personnel est très affairé, ce qui limite leur disponibilité pour les échanges. Cependant, le service reste rapide et efficace, ce qui est appréciable. Nous profitons de plats de bonne qualité, préparés avec soin. Les saveurs sont au rendez-vous, et nous avons l’occasion de goûter des spécialités égyptiennes comme le koshari et les dolmas, bien préparés et savoureux.
Bien que le personnel soit moins disponible en raison de son emploi du temps chargé, la qualité des plats compense largement. Ce déjeuner nous permet de nous reposer tout en continuant à nous imprégner de l’atmosphère unique du Vieux Caire.
LES LOGEMENTS
HOTEL GLAMOUR PYRAMIDS
Au cœur de Gizeh, à quelques pas des célèbres pyramides et du Sphinx, le Glamour Pyramid Hotel and Restaurant est notre havre de luxe et de détente pendant notre aventure en Égypte. Niché dans un quartier historique du Caire, l’établissement offre une vue imprenable sur l’une des merveilles du monde antique, mêlant modernité et charme traditionnel.
Dès notre arrivée, nous sommes accueillis dans un cadre raffiné où chaque détail est soigneusement pensé pour nous offrir une expérience inoubliable. Les chambres, spacieuses et élégamment décorées, nous enveloppent dans un confort ultime, alliant mobilier contemporain et touches orientales. Les grandes baies vitrées laissent entrer une lumière dorée, et nous avons une vue directe sur les pyramides, créant une ambiance magique, surtout lorsque le soleil se couche.
Le restaurant du Glamour Pyramid Hotel nous promet une expérience gastronomique à la hauteur de son cadre majestueux. Nous dégustons une cuisine égyptienne authentique aux saveurs riches, préparée avec des ingrédients locaux et des épices typiques. Les chefs, passionnés par leur métier, nous proposent des plats raffinés qui mélangent traditions locales et influences internationales. En soirée, nous savourons des plats exquis tout en admirant les pyramides éclairées, un spectacle unique et captivant.
Le service, attentif et personnalisé, rend le Glamour Pyramid Hotel encore plus accueillant. Le personnel, toujours souriant et disponible, se montre aux petits soins pour répondre à tous nos besoins, rendant notre séjour aussi agréable que possible.
Que ce soit pour explorer les merveilles de Gizeh ou pour se détendre au bord de la piscine sur le toit avec une vue panoramique sur l’histoire, le Glamour Pyramid Hotel and Restaurant est le cadre idéal pour vivre une expérience à la fois luxueuse et profondément ancrée dans l’atmosphère envoûtante de l’Égypte ancienne.
APPARTEMENT AL AGOUZAH – LE CAIRE
Nous nous installons au Caire dans un magnifique appartement meublé avec du mobilier d’époque, comprenant 3 chambres et 3 salles de bain, offrant une vue imprenable sur le Nil. Une des chambres offre une belle vue sur le fleuve, tandis que deux autres chambres ne disposent pas de vue.
L’appartement, situé au 7e étage, est sécurisé, avec une entrée d’immeuble verrouillée et un accès exclusif aux ascenseurs résidents. Cela nous donne un sentiment de sécurité très apprécié. De plus, nous avons un accès facile au pont du 6 octobre, qui relie la majeure partie du Caire.
Nous sommes également à quelques minutes de la place Tahrir et des nombreux restaurants environnants. Cependant, l’entretien de l’appartement laisse à penser qu’il n’est pas souvent utilisé. La cuisine, en particulier, manque cruellement d’équipement pour permettre à une famille de préparer ses repas. Heureusement, l’hôte est serviable et apporte le nécessaire pour compenser ce manque.
Le prix des restaurants à proximité est très abordable, ce qui rend les sorties au restaurant faciles et agréables. Cela nous donne l’opportunité de découvrir la cuisine locale sans trop dépenser, ce qui est un bon compromis pendant notre séjour. Nous réservons notre séjour en plein cœur du Caire, impatients de découvrir tout ce que cette ville vibrante a à offrir.
LES LIENS
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