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Le Peuple des Imraguens MAURITANIE

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Découvrir ce peuple unique se fait à l’instant présent, en famille. Unissant leurs destinées sur les rivages de cette contrée désertique, les Imraguens, ces hommes du poisson, vivent en marge de leur propre pays. Jadis soumis en tant qu’esclaves aux Maures, leur libération était tributaire du paiement de taxes, le ghafer* et le horma*. Les affranchis rachetaient ainsi leur liberté en acquittant ces contributions, tandis que les captifs devaient remettre toute leur production à leurs maîtres, ne préservant que de quoi subvenir à leurs besoins essentiels. Heureusement, cette période sombre de leur histoire a cédé la place au progrès. Profondément attachés à leur mode de vie, les Imraguens ont forgé une réputation légendaire de pêcheurs, collaborant étroitement avec les dauphins pour des prises collectives, tout en demeurant entourés de mystère en raison de leur mode de vie en circuit fermé.

*ghafer : taxe assurant la protection du village. *horma : taxe de pêche, imposant un poisson par homme et par jour de pêche.

Répartis dans de modestes villages le long de la côte nord de la Mauritanie, entre Nouadhibou et Nouakchott, principalement à l’intérieur du banc d’Arguin, mais aussi au sud du cap Timiris jusqu’à la latitude de Nouakchott, les Imraguens pratiquent l’islam malikite.

Leur subsistance repose essentiellement sur le poisson, cuisiné à l’eau de mer, séché, grillé sur les braises, ou mijoté dans le sable. Régulièrement approvisionnés en céréales, riz, pâtes, et parfois en légumes, particulièrement dans les villages proches de Nouakchott, ils font face à des défis tels que l’accès aux soins médicaux et à l’eau potable.

C’est pour répondre à ces besoins cruciaux que nous avons choisi ce lieu pour notre distribution solidaire de lunettes de vue, de médicaments, et de livres scolaires.

Sidi Ely nous a chaleureusement remerciés pour ces dons essentiels à la communauté. À chaque rencontre, que ce soit avec des Mauritaniens ou des étrangers de passage, il ne manque pas de souligner l’impact positif de notre action.

 

Les Imraguens forment une communauté exceptionnelle en Mauritanie, se distinguant par leur pratique de la pêche du mulet jaune, et notre engagement solidaire s’inscrit dans une volonté commune de construire un avenir plus équitable et harmonieux.

Nous reviendrons ultérieurement en vidéo pour mettre en place une action spécifique pour aider les Imraguens à faire face à leurs deux défis :

  • Financer l’installation de cultures céréalières hors sol pour assurer la variété de leur alimentation.
  • Financer l’aide au développement d’un tourisme responsable dans la zone qui permettra de dégager des revenus suffisants pour assurer leur autonomie.

Rappelons que notre objectif est de faire en sorte qu’un euro donné soit un euro perçu par l’association. Et au-delà, nous mettons tout en œuvre pour que cet euro soit totalement investi dans un projet responsable.

 

Pêche au mulet

 

L’activité principale des Imraguens consiste dans la pêche saisonnière à pied du mulet jaune, dont une partie est consommée sur place en frais, mais dont l’essentiel est traité par les femmes pour fabriquer de la poutargue.

La période de pêche la plus importante se déroule d’octobre à décembre, lorsque les mulets migrent du banc d’Arguin vers le delta du fleuve Sénégal où ils pondent.

La technique traditionnelle pour pêcher le mulet jaune consiste pour les hommes d’un même campement à mettre en place un système d’encerclement collectif des bancs de poissons à partir du rivage, à pied ou à la nage.

Jusqu’à la fin du XXe siècle, les pêcheurs Imraguens utilisaient également les dauphins à bosse de l’Atlantique ou sotalies du Cameroun (Sousa teuszii). Repérant un dauphin depuis la plage, les pêcheurs le sifflaient pour l’attirer vers le rivage. Il entraînait alors avec lui les bancs de mulets, que les pêcheurs pouvaient ainsi capturer plus facilement. Cet étonnant mode de pêche a été également observé en utilisant un autre dauphin, le tursiops.

Depuis les années 1930, ils utilisent aussi des bateaux canariens à voile latine appelés lanches.

Les mulets sont ensuite saignés dans la mer afin d’obtenir une chair plus blanche mais aussi pour alléger la charge qu’ils transportent sur leurs épaules jusqu’à des huttes de paille, appelées tikâten (sg. tikît), qui servent à la fois d’habitation et d’abri de transformation des produits de la pêche, où le processus de séchage mené par les femmes est lancé.

Mais ce mode de subsistance est menacé en raison de la raréfaction du poisson liée à la surpêche industrielle et à l’interdiction de la pêche au requin (source de revenu appréciable par la vente des ailerons).

Leurs villages, dont Iwik (nom donné à l’usine mauritanienne de transformation de poissons de Jean-Christophe Mitterrand), se trouvent sur les plages, parfois en zone submersible.

Fabrication de la poutargue

OEUFS FRAIS DE MULET JAUNE

C’est la Société industrielle de la Grande pêche (SIGP) qui encourage les Imraguens à partir des années 1930 à produire de la poutargue pour l’exporter. La SIGP modifie les techniques de conservation traditionnelles en introduisant le sel alors que les ovaires de mulet étaient jusqu’ici séchés dans le sable

La poutargue, également appelée boutargue en provençal, botarga en espagnol, ou bottarga en italien, est une délicatesse culinaire présente dans plusieurs pays méditerranéens tels que la France, l’Égypte, l’Italie, la Turquie, la Grèce, le Portugal, la Tunisie, la Corse et la Sardaigne. Au Japon, elle est connue sous le nom de karasumi.

Ce mets exquis est constitué d’une poche d’œufs (rogue) provenant de la femelle du mulet, du thon rouge ou du thon jaune. Ces œufs sont pressés, salés et séchés avec soin, généralement récoltés lorsque les femelles sont pleines.

À l’instar du caviar, la poutargue a acquis une renommée en tant que mets recherché et onéreux. En raison de la demande croissante, les poches d’œufs sont souvent importées depuis des régions telles que la Mauritanie, le Sénégal et le Brésil. Malheureusement, la surpêche des mulets a transformé la poutargue en un produit de luxe rare et prisé.

L’étymologie du nom remonte au copte outarakhon, passant par le grec ancien (αυγοτάραχο) pour devenir en arabe boutharkha ou bitarikha, signifiant « œufs de poisson salés et séchés ». Cette racine arabe est également à l’origine du terme provençal « boutargo » ou « botarga » selon les normes classique et mistralienne. L’influence provençale s’étend à l’italien « bottarga » et à l’espagnol « botarga ».

L’histoire de la poutargue remonte à plus de 3 000 ans, avec des Égyptiens maîtrisant l’art de la salaison et de la momification. Des tombes et mastabas égyptiens témoignent du processus de fabrication, montrant des mulets distincts, des scènes de préparation et le produit final. Les Phéniciens et leurs colonies sardes ont également contribué à la production de boutargue, diffusant cette spécialité en Méditerranée via les Arabes et les juifs.

Aujourd’hui, la majorité de la matière première utilisée pour la fabrication de la boutargue de mulet provient d’Afrique, d’Israël, des Philippines ou d’Australie. La production locale en Méditerranée occidentale reste limitée, satisfaire la demande croissante demeure un défi.

Le processus de préparation implique le retrait minutieux à la main de la double poche d’œufs mûrs, suivie d’un rinçage et d’une période de salage d’environ une semaine. Enfin, la poche est pressée entre deux planches de bois et séchée avec précaution, créant ainsi cette délicatesse prisée qu’est la poutargue.

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RESTAURANT CASANOVA NOUADHIBOU

Le test du restaurant Casanova à Nouadhibou semble prometteur. La belle devanture et la variété de la carte, qui propose des snacks mais aussi le célèbre poisson Thiof, attirent l’attention. Déguster le thiof est une expérience culinaire appréciée dans plusieurs régions d’Afrique de l’Ouest, et il est intéressant de constater que ce poisson est également très prisé en Mauritanie.

Le thiof, également appelé mérou, est vanté pour sa chair savoureuse et sa texture ferme. La manière dont il est préparé, ici grillé et accompagné de frites, de légumes et d’une sauce à base d’oignons et d’épices, semble délicieuse. La présence d’un chef cuisinier prêt à conseiller sur le choix des plats ajoute une touche personnalisée à l’expérience culinaire.

L’aspect commercial et sympathique du service est également un point positif, et l’offre d’un thé mauritanien en complément est une attention appréciée. De plus, des prix très corrects, comme indiqué (1560 MRU pour 6 personnes), ajoutent une dimension économique favorable à cette expérience culinaire.

En résumé, le restaurant Casanova offre une combinaison attrayante de bonnes saveurs, d’un service attentionné et d’une ambiance conviviale, ce qui en fait un lieu à considérer pour ceux qui souhaitent explorer la scène culinaire de Nouadhibou !

REPAS CHEZ LES IMRAGUENS

LE RIZ AU POISSON

LES LOGEMENTS

NOUADHIBOU GUESTHOUSE

Une belle adresse au sud de l’aéroport, assez bien centralisée à Nouadhibou. Une ésidence hotelière qui offre tout le confort attendu pour une famille avec enfant

Un accueil très chaleureux de Ricardo et Peter qui sont aux petits soins avec leurs invités. Accueil avec un jus de Bissap excellent. Petit déjeuner très copieux.

Les chambres sont spacieuses, les lits très confortables. Certaines offrent également une terrasse, une cuisinière.

PHOTOS

Prix 30 € la nuit

 

CAMPEMENT CHEZ LES IMRAGUENS

notre périple commence, guidés vers le campement. Ce dernier se dévoile dans toute sa rusticité saisissante : douches glaciales, matelas rudimentaires à même le sol, et une aire commune pour partager nos repas, paraissant presque négligée.
Nous sommes cordialement accueillis autour d’un succulent riz au poisson, que nous dégustons au centre de la table commune. C’est là le plat emblématique du banc d’Arguin, où le poisson règne en souverain, reléguant toute idée d’élevage, de viande ou de volaille.

CONDITIONS D’ENTREE DANS LE PAYS

La Mauritanie Entrée Séjour

LES LIENS

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