Les bibliothèques de Chinguetti : trésors du savoir saharien MAURITANIE +

Après des kilomètres de désert rocailleux, au coeur de l’Adrar, l’ancienne cité caravanière de Chinguetti émerge enfin des sables de l’erg Ouarane, «posée comme un bijou sur la nudité vertigineuse du Sahara», comme l’écrivit l’ethnologue française Odette du Puigaudeau, qui documenta le mode de vie des nomades de l’Adrar dans les années 1930-1950.
Pour y parvenir la route qui traverse la passe de l’ould Ebnou est magnifique.
Sur la gauche après la passe, une piste mène aux ruines du Fort Saganne dans un décor somptueusement minéral,.
Ce décor a été construit pour les besoins du film d’Alain Corneau en 1984 avec comme acteurs Gérard Depardieu, Philippe NOIRET, Catherine DENEUVE, et Sophie MARCEAU pour les plus célèbres
L’auteur du roman « Fort Saganne », Louis GARDEL, est le petit-fils de Victor Marie Gabriel GARDEL qui pris part au combat d’Esseyen, véritable lieu du fait historique.
En plein cœur du massif de l’Adrar, elle ressemble à une île entourée de sable.Le nom est issu de Shingît qui signifie « la source aux chevaux ». C’est l’eau qui a décidé de l’établissement de cette cité au milieu des dunes ; eau invisible sous une large batha*, mais permanente en quantité et en qualité. C’est cette eau qui, puisée au moyen de l’echaylal* a fait naître le ksar et ses palmeraies. Trois ou quatre fois par décennie, à la faveur de pluies la batha redevient le puissant fleuve qu’il était jadis et emporte tout sur son passage… mais pendant quelques heures seulement.
Aujourd’hui, Chinguetti, 5 000 habitants, semble endormie dans sa splendeur passée. Fondée au XIIIe siècle, la ville a été inscrite en 1996 sur la liste du patrimoine mondial de l’humanité pour son impressionnant ksar, un village fortifié en banco et en pierre taillée. Sa mosquée au minaret carré rappelle l’époque où Chinguetti était un foyer de la culture islamique. Considérée par certains comme la «septième ville sainte de l’Islam», la cité attira à partir du XVIIe siècle de nombreux pèlerins et savants venus se former dans ses écoles coraniques. Au XIXe siècle, sa renommée était telle que la Mauritanie était connue dans le monde arabe sous le nom de Bilad Shinqit, le «pays de Chinguetti». Au début du XXe siècle, la fin du commerce transsaharien et le choix d’Atar par les Français comme chef-lieu régional la plongèrent dans l’oubli. Mais de sa période foisonnante, la cité a gardé onze bibliothèques, conservées par des familles, qui font la fierté des habitants.
Inexorablement victime de l’ensablement, la ville ancienne dans laquelle il fait bon se perdre date de l’an 660 de l’Hégire (13ème siècle ap. J.C.). Elle a fait suite à la première ville bâtie sur cet emplacement en 777 qui s’appelait alors Aber, « le petit puits » en arabe.
Les murs des maisons sont en grès rouge, et l’argile, présente dans le sous-sol, a favorisé les joints de banco. Du XVIIè au XIXè siécle, les madrasas fleurirent autour de la mosquée.
Les dunes gagnent du terrain : la vieille ville lutte avec difficulté contre l’ensablement et les habitants privilégient le quartier moderne, rive gauche de l’oued. L’épicier, sous son chèche, y tient échoppe.
Des puits profonds alimentent une palmeraie qui, sur des kilomètres, s’étire, longue et opulente. Grâce à des motopompes, potagers et champs de céréales s’épanouissent sous les ombres bienveillantes et le terme d' »éden » n’est pas usurpé. En matière de dattes, à Chinguetti, on est particulièrement fier de la selmedina, un fruit spécifique, très prisé, qui se consomme encore vert.
Elle a autrefois joué un rôle très important dans l’enseignement culturel et religieux. Celle que l’on a rapidement surnommée La Mecque mauritanienne comptait alors douze mosquées pouvant accueillir chacune 1000 hommes. Les pèlerins qui s’y regroupaient chaque année avant de prendre la route de la Mecque venaient de l’ensemble du Sahara Occidental.
Chinguetti abritait de nombreuses bibliothèques, et était un point de ralliement des pèlerins. L’importance de la ville était telle qu’elle avait donné son nom à tout le pays. En effet la Mauritanie avait porté le nom de « Biléd Chinguetti » (Le pays de Chinguetti). Haut lieu de l’Islam (7ème ville de l’islam sunnite), la ville est très religieuse. Elle a gagné ce titre grâce à son ancienneté, à l’abondance des livres religieux que renferment ses bibliothèques. Chinguetti est l’un des premiers berceaux du savoir de l’Islam, ayant abrité une université islamique.Ne ratez pas une visite à la mosquée de Chinguetti au centre de la ville. Le petit édifice en pierre, très modeste, de la mosquée possède un haut minaret qui peut être aperçu de très loin avec ses 10 mètres de haut. Sobre, mais cependant très belle, la mosquée est très bien conservée et mise à l’abri du sable. Un gardien y veille jour et nuit. L’intérieur de la mosquée n’est malheureusement pas visitable par les non-musulmans.
La ville, avant qu’elle ne tombe dans l’oubli, était au carrefour du commerce transsaharien entre le Maroc, l’Algérie, le Sénégal, le Mali et le Soudan. Elle pouvait voir transiter jusqu’à 20 000 chameaux dans une seule journée et offrait une halte propice aux caravanes. * batha : fleuve souterrain recouvert de sable. * echaylal : puits à balancier.
LA VIEILLE VILLE & LES BILBIOTHEQUES DU DESERT
Pour véritablement plonger dans l’histoire de cette cité, nous devons déambuler à travers les ruelles ensablées de Chinguetti, souvent obstruées par des éboulis. En nous promenant dans ces ruelles, nous respirons l’essence même de Chinguetti, et la menace imminente que représente le paysage des dunes de l’erg Ouarâne, révélé à l’angle d’une rue, devient palpable. Malgré l’apparence extérieure décrépite de certaines maisons, ne nous fions pas aux apparences : certaines sont encore occupées en juillet et en août, en particulier pendant la Guetna, la fête des Dattes.
Au cœur du dédale de ruelles de la vieille cité, parmi ses demeures de pierre, nous tombons sur l’une des bibliothèques réputées qui abritent des livres millénaires consacrés aux arts, aux sciences et à la culture de cette civilisation. Ces ouvrages, collectés à l’époque des caravanes par des familles d’érudits, dévoilent une part précieuse de l’héritage de Chinguetti. Lors de notre exploration, Saïf Islam, un descendant d’une de ces familles, nous ouvrira les portes de son domicile, partageant ainsi les trésors transmis par ses ancêtres. La famille Saïf Islam fait partie des quelques familles préservant ces bibliothèques dans la vieille ville, bien qu’elles aient été une trentaine dans les années 50. L’exode massif dû à la sécheresse a conduit certaines de ces familles à partir, emportant avec elles leurs précieux livres. La famille Saïf Islam, ayant des origines parmi les cadis*, possède une collection d’ouvrages anciens liés au domaine juridique, au droit musulman et au code pénal.
Paradoxalement, Saïf Islam, économe dans un lycée et poète à ses heures, se trouve contraint de montrer ses livres aux visiteurs de passage pour financer l’entretien de cette précieuse collection, même si cela signifie les exposer chaque jour un peu plus à la lumière et à la poussière. Un équilibre subtil entre la préservation du patrimoine familial et la nécessité économique.
Mais la transmission de son savoir est son véritable guide. Et Saïf se lance dans une diatribe passionnante, mêlant l’histoire ancienne et la vie quotidienne actuelle, n’hésitant pas à faire quelques parallèles et raccourcis avec le monde moderne pour mieux captiver l’attention de son auditoire et des enfants en particulier.
*Cadi : juge en droit musulman.
LES DUNES DE CHINGETTI
Une piste s’étire hors de la ville en direction de Ouadane. Très rapidement, le sable atténue les secousses de la piste ondulée, et nous nous engageons dans une progression marquée par un silence absolu. La plus grande dune de Chinguetti se profile devant nous.
Certains, avec succès d’ailleurs, se lancent dans l’ascension au volant de leurs 4×4 Hilux jusqu’au sommet. Nous hésitons à tenter l’expérience, nos 3,5 tonnes de charge nous laissant perplexes, d’autant plus que nous n’avons pas dégonflé fortement les pneus.
Finalement, nous optons pour la montée à pied.
Malheureusement, le spectacle tant attendu n’est pas au rendez-vous : le coucher de soleil reste voilé derrière une épaisse couche de brume de sable.
Toutefois, la promesse d’une météo clémente demain éveille notre anticipation !
LA PISTE BLANCHE ENTRE CHINGUETTI ET OUADANE
Traversant environ 120 kilomètres, notre itinéraire débute dans une étendue sablonneuse, agrémentée de touffes d’herbe à chameaux. Puis, empruntant la « piste blanche » à travers les dunes de l’erg Ouarane, une piste bien marquée par endroits, l’aventure prend une toute autre dimension.
VIDEOs DE L’ Adrar
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LE COUSCOUS DE DROMADAIRE – CHEZ JEMAL OASIS DE TERJIT MAURITANIE

CHEZ SYLVETTE A CHINGUETTI


LE ZRIG – AUBERGE AGOUEIDIR OUADANE MAURITANIE
Après des heures de piste blanche avalées sous un soleil de plomb, nous apercevons enfin la silhouette de Ouadane se dessiner à l’horizon. La chaleur du désert, retenue par les dunes nues, s’évapore peu à peu à mesure que nous approchons de l’oasis. Notre 4×4 poussiéreux traverse un dernier virage : la cité ancienne aux murailles ocres émerge, tranquille et majestueuse. Nous touchons terre au pied d’une palmeraie apaisée qui abrite l’Auberge Agoueidir, havre de fraîcheur tant attendu après la longue traversée.
Dès notre arrivée, nous sommes enveloppés d’une hospitalité empreinte de douceur. Les hôtes, souriants et vêtus de l’indispensable boubou léger, nous saluent d’un chaleureux salam aleikum. L’air, désormais tiède, est ponctué du parfum subtil de menthe et de thé à l’ombre d’une tonnelle. Sous un kiosque de palmes, des nattes et des coussins colorés invitent à la détente. Dans ce jardin suspendu où les oiseaux du désert voltigent sous un feuillage tamisé, nous nous laissons gagner par le calme du lieu. On nous fait comprendre, par quelques gestes bienveillants, que nous faisons partie des invités et non des étrangers.
Un repas partagé nous attend bientôt. Autour d’une grande table en bois brut, sous un ciel devenant pâle, on dépose devant nous une salade mixte locale aux couleurs vives. Elle regroupe des œufs durs tranchés, du thon émietté, des rondelles de carottes fraîches, des lamelles de poivrons jaunes et rouges, des pommes de terre fondantes et des olives noires. Chaque ingrédient raconte la générosité du jardin saharien : la salade est à la fois rustique et pleine de saveurs franches. L’huile d’olive coule doucement, parfumant le plat d’une note chaude et familière.
Alors que nous partageons la salade, une calebasse de zrig fait le tour de la table. Cette boisson laiteuse fermentée, préparée à base de lait de chamelle ou de chèvre, est souvent sucrée et légèrement aigre. Nous observons la coutume : tous s’alignent autour de la calebasse. Le maître de maison la tient et, de sa louche en bois, verse le zrig épais pour chaque convive en une mesure égale. Chacun boit à son tour, toujours de la même louche, en passant discrètement la calebasse. L’odeur acidulée du zrig mêlée au sucre nous rafraîchit et déclenche un sentiment de complicité et d’amitié naissante. La coutume veut en effet que l’on gratte le beurre résiduel collé aux parois de la calebasse avec un morceau de pain, rituel final qui scelle la convivialité.
Après une courte sieste réparatrice au bord de la piscine (où seuls les palmiers osent enfin offrir un peu de fraîcheur), le soir tombe sur Ouadane. Le ciel s’embrase à l’ouest, puis se couvre de millions d’étoiles. Le village s’éteint doucement, rythmé seulement par quelques derniers appels du muezzin. C’est l’heure d’un repas plus festif : on nous sert le leksour, spécialité de l’Adrar. Le leksour est un plat unique : des galettes épaisses de farine (mil ou blé), cuites sur feu de bois, accompagnées d’une sauce riche aux légumes et à la viande.
Autour du feu de l’auberge, la grande platée arrive : les galettes moelleuses sont empilées dans un plat creux, la sauce fumante baigne les morceaux de viande tendre. On nous encourage, d’un large sourire, à nous servir directement avec les doigts. Les traditions commandent de rouler un gros morceau de galette imbibée de sauce dans le creux de la main droite. La table silencieuse, éclairée par la seule lueur vacillante des lanternes, se concentre sur ce geste convivial.
Nous goûtons : le contraste est saisissant entre la farine toastée, presque noisette sous la dent, et la sauce onctueuse aux épices chaudes (cumin, paprika, ail et tomate). Chaque bouchée, mêlant la pâte douce au jus salé, nous rappelle combien ce plat est à la fois humble et noble. Les saveurs se superposent comme un feu d’artifice qui calme la faim du désert. Dans la nuit légère, entre deux gorgées de thé à la menthe – autre rituel bienvenu pour conclure le repas – nous échangeons sur la journée. Les rires résonnent sous les palmes, bercés par le chant lointain d’une flûte touareg.
Peu à peu, les dernières braises s’éteignent, et c’est rassasiés et joyeux que nous nous retirons dans nos chambres. Les étoiles nous accompagnent vers un sommeil doux, riches de cette halte humaine et gourmande. L’Auberge Agoueidir a fait plus que nous nourrir : elle nous a offert un moment suspendu, où le désert et ses habitants se sont révélés dans la saveur d’un repas et la chaleur d’un sourire. Nous nous endormons, encore imprégnés des parfums du zrig sucré et des épices du leksour, ravis de cette parenthèse mauritanienne.
COUSCOUS AU POULET CHEZ JAMAL TERGIT

LES LOGEMENTS
CHEZ JAMAL OASIS DE TERJIT

Les khaïmas traditionnelles, de tailles diverses, sont installées à même le sable. À l’intérieur, un simple matelas d’environ 5 cm posé sur une natte fait office de lit. Le confort est minimal, mais l’ambiance est magique : la tente laisse filtrer la brise du soir, les sons de la nature enveloppent doucement la nuit, et l’absence totale de Wi-Fi renforce le sentiment d’isolement total, au milieu d’un havre de paix.
Les commodités sont basiques : des douches fraîches, parfaites pour se rafraîchir après une randonnée ou une sieste à l’ombre des palmiers. Les repas, partagés autour d’une grande table commune, sont simples mais savoureux. Pour notre première soirée, un couscous de dromadaire nous est servi, mijoté avec soin et débordant de saveurs locales.
À deux pas du campement, la vie suit son cours : quelques chèvres, un dromadaire, une vieille case à palabre, posée sous l’arbre du même nom, où les anciens se réunissaient autrefois pour discuter des affaires du village.
Pour les plus curieux ou les amoureux de panoramas, un sentier pierreux permet de grimper jusqu’à un sommet voisin. Là-haut, la vue sur l’oasis de Terjit est simplement saisissante. On contemple d’un regard l’étroite bande verte de la palmeraie nichée dans la faille désertique. Un instant suspendu, dans une Mauritanie à la fois rude et profondément belle.
AUBERGE CHEZ SYLVETTE « La Française » à CHINGUETTI
Nous sommes enfin arrivés à Chinguetti, après un voyage fascinant à travers la passe de l’Ould Ebnou, la visite de Fort Saganne et une escapade sur les dunes de Chinguetti au coucher du soleil. Notre choix d’auberge se révèle être un véritable refuge gastronomique, avec des chambres spacieuses, une douche offrant une eau chaude à pression, des toilettes séparées impeccables et des lits d’un confort exquis. Ce lieu devient un havre de fraîcheur, de tranquillité et de luxe bienvenu, surtout après notre étape relativement rustique à Tergit !
L’ambiance dans l’auberge évoque un charme d’époque, rappelant les établissements prestigieux de l’ère coloniale. La bibliothèque regorge de livres soigneusement sélectionnés, et les fauteuils confortables attendent avec élégance leurs invités. Sylvette, la propriétaire, se joint gracieusement à nous, partageant des récits passionnants sur le passé, les trésors incontournables de la région, ainsi que les défis qu’elle relève pour maintenir le prestige de son auberge.
Un festin gastronomique nous est offert, débutant par une soupe exquise en entrée, suivie d’un couscous de dromadaire et d’un flan aux dattes d’une finesse remarquable. Les graines de couscous au blé complet, agrémentées d’un mélange d’herbes aux vertus diurétiques, ajoutent une touche de raffinement. Une tisane bien-être vient parfaire cette expérience culinaire.
Le lendemain matin, un petit-déjeuner opulent est présenté, mettant en avant des délices locaux tels que la confiture de lait de chamelle, la crème de dattes, la confiture d’hibiscus, du miel et des yaourts maison préparés avec des ferments importés de France. Une expérience gastronomique qui sublime notre séjour à Chinguetti.
AUBERGE AGOUEDIR OUADANE
Une belle auberge qui propose tentes, chambres et même un petit appartement avec deux chambres,cuisine et salon
L’auberge est propre, le service soigné et les repas sont corrects. Une belle entrée de salade mixte suivie d’une crèpe servie avec un ragout de dromadaire. Un peu spécial
Petit déjeuner copieux
LES LIENS VERS LES PHOTOS de l’ Adrar et ses environs
j 566 OASIS DE TERJIT REGION DE L’ADRAR MAURITANIE *
j 567 ATAR REGION DE L’ADRAR MAURITANIE *
J 566 D’ATAR A CHINGUETTI PAR LE FORT SAGANNE MAURITANIE *
J 567 CHINGUETTI La vieille ville et les bibliothèques du désert MAURITANIE *
J 568 LA PISTE BLANCHE CHINGUETTI- OUADANE MAURITANIE *
J 569 LA VIEILLE VILLE DE OUADANE MAURITANIE *
J 569 OASIS DE MHAÏRETH ET SES GUELTAS MAURITANIE *
LES LIENS
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