Déserts de l’Adrar hors piste intégral MAURITANIE +

La région de l’Adrar compte de nombreuses pistes sableuses d’exception permettant du hors piste intégral pour le grand bonheur des 4×4 et motos. C’est le cas de la piste blanche entre Chinguetti et Ouadane ou encore de la superbe Vallée blanche plus proche d’Atar
LA PISTE BLANCHE ENTRE CHINGUETTI ET OUADANE hors piste intégral
Traversant environ 120 kilomètres, notre itinéraire débute dans une étendue sablonneuse, agrémentée de touffes d’herbe à chameaux. Puis, empruntant la « piste blanche » à travers les dunes de l’erg Ouarane, une piste bien marquée par endroits, l’aventure prend une toute autre dimension.
Nous entamons notre parcours le long de magnifiques dunes de sable rouge, créant des ondulations fascinantes. Par endroits, les couleurs du paysage changent, offrant une variété visuelle captivante. La piste, incroyablement large, nous permet même de nous aventurer en hors piste intégral, ajoutant à notre bonheur. Quelques pommiers de Sodome ponctuent ce désert de sable, apportant des touches de verdure étonnantes.
Seuls quelques dromadaires isolés animent ce décor désertique, constitué de dunes et plus loin, d’acacias résistants à la sécheresse. Il est étonnant de constater à quel point ces arbres parviennent à prospérer malgré les conditions arides, souvent avec les pieds entièrement ensablés.
Notre périple nous amène à proximité d’un village de nomades. Ces aventuriers plantent leurs tentes, des khaïmas, pour une année, généralement à côté d’un puits et d’un espace verdoyant où paissent leurs animaux.
Leur mode de vie est simple : surveiller les animaux, préparer les repas, et bien sûr, préparer le thé. Nous sommes invités à partager le Zrig, une boisson au lait de chèvre ou de chamelle fermenté, servie dans une calebasse, chaque convive y buvant tour à tour. Souvent additionné de sucre, le Zrig est très apprécié des Mauritaniens.
Ils prennent un morceau de pain pour racler le beurre qui se dépose sur les parois
Plus loin, nous traversons un village où la sédentarité coexiste avec une vie de nomade. Les alentours fournissent suffisamment de nourriture pour les bêtes tout au long de l’année. À l’intérieur de la tente khaïma, tout le village semble réuni autour d’un thé, et les enfants s’approchent de nous, souriants, demandant à être pris en photo.
Nous reprenons notre chemin à travers les dunes et, par endroits, des pistes de rocailles. De temps à autre, nous gravissons quelques dunes, toujours avec cette appréhension de rester ensablés. L’aventure se poursuit, en partie en hors piste intégral et chaque kilomètre parcouru est une découverte excitante.
Enfin, nous atteignons Ouadane, accueillis dans notre auberge par un déjeuner excellent : une salade mixte en entrée avec œufs, thon, carottes, poivrons, pommes de terre, olives, accompagnée de Zrig, et un délicieux yassa de poulet.
LA VALLEE BLANCHE hors piste intégral
Explorer la Vallée Blanche, au sud d’Atar, équivaut à s’aventurer sur un boulevard de sable flanqué de deux imposantes falaises de grès sombre. C’est un appel irrésistible au hors-piste intégral, une véritable aventure dans l’immensité des dunes sahariennes.
Également connue sous le nom d’El Abiod, cette vallée offre le cadre parfait pour une randonnée chamelière mémorable. Imaginez-vous évoluer sur un tapis de sable à perte de vue, encadré par des falaises majestueuses et ponctué de palmeraies dispersées. Le dépaysement est garanti à chaque pas.
Dans la région de l’Adrar, le sable règne en maître, façonnant les reliefs au gré des vents. La colline de Châtou el Kbîr en est un exemple saisissant, mi-dune, mi-montagne, gardant l’entrée de l’oued el-Abiod, cette « vallée Blanche » où le sable s’étend en un boulevard éblouissant, dominé par les falaises imposantes de grès sombre.
Ces Champs-Élysées sahariens portent les traces d’une époque où l’eau coulait ici, il y a plus de 6 000 ans, comme en témoignent les gravures rupestres de girafes et de bovidés à Agrour, découvertes par Théodore Monod en 1928.
Au sud-ouest, l’ascension de la vertigineuse dune d’Azoueiga, haute de 200 mètres, offre une vue imprenable sur l’erg Amatlich, un océan de courbes s’étendant sur 400 kilomètres vers l’Atlantique. Au lever du jour, les vagues de sable jouent avec les premières lueurs, créant un spectacle saisissant.
En traversant des villages qui semblent égarés dans cet océan de sable, on peut être surpris de croiser non seulement des dromadaires, mais aussi d’anciennes Mercedes 180 garées à côté des habitations traditionnelles, témoignant de la vie qui perdure dans cet univers en apparence aride.
VIDEOs DE L’ Adrar
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LE COUSCOUS DE DROMADAIRE – CHEZ JEMAL OASIS DE TERJIT MAURITANIE

CHEZ SYLVETTE A CHINGUETTI


LE ZRIG – AUBERGE AGOUEIDIR OUADANE MAURITANIE
Après des heures de piste blanche avalées sous un soleil de plomb, nous apercevons enfin la silhouette de Ouadane se dessiner à l’horizon. La chaleur du désert, retenue par les dunes nues, s’évapore peu à peu à mesure que nous approchons de l’oasis. Notre 4×4 poussiéreux traverse un dernier virage : la cité ancienne aux murailles ocres émerge, tranquille et majestueuse. Nous touchons terre au pied d’une palmeraie apaisée qui abrite l’Auberge Agoueidir, havre de fraîcheur tant attendu après la longue traversée.
Dès notre arrivée, nous sommes enveloppés d’une hospitalité empreinte de douceur. Les hôtes, souriants et vêtus de l’indispensable boubou léger, nous saluent d’un chaleureux salam aleikum. L’air, désormais tiède, est ponctué du parfum subtil de menthe et de thé à l’ombre d’une tonnelle. Sous un kiosque de palmes, des nattes et des coussins colorés invitent à la détente. Dans ce jardin suspendu où les oiseaux du désert voltigent sous un feuillage tamisé, nous nous laissons gagner par le calme du lieu. On nous fait comprendre, par quelques gestes bienveillants, que nous faisons partie des invités et non des étrangers.
Un repas partagé nous attend bientôt. Autour d’une grande table en bois brut, sous un ciel devenant pâle, on dépose devant nous une salade mixte locale aux couleurs vives. Elle regroupe des œufs durs tranchés, du thon émietté, des rondelles de carottes fraîches, des lamelles de poivrons jaunes et rouges, des pommes de terre fondantes et des olives noires. Chaque ingrédient raconte la générosité du jardin saharien : la salade est à la fois rustique et pleine de saveurs franches. L’huile d’olive coule doucement, parfumant le plat d’une note chaude et familière.
Alors que nous partageons la salade, une calebasse de zrig fait le tour de la table. Cette boisson laiteuse fermentée, préparée à base de lait de chamelle ou de chèvre, est souvent sucrée et légèrement aigre. Nous observons la coutume : tous s’alignent autour de la calebasse. Le maître de maison la tient et, de sa louche en bois, verse le zrig épais pour chaque convive en une mesure égale. Chacun boit à son tour, toujours de la même louche, en passant discrètement la calebasse. L’odeur acidulée du zrig mêlée au sucre nous rafraîchit et déclenche un sentiment de complicité et d’amitié naissante. La coutume veut en effet que l’on gratte le beurre résiduel collé aux parois de la calebasse avec un morceau de pain, rituel final qui scelle la convivialité.
Après une courte sieste réparatrice au bord de la piscine (où seuls les palmiers osent enfin offrir un peu de fraîcheur), le soir tombe sur Ouadane. Le ciel s’embrase à l’ouest, puis se couvre de millions d’étoiles. Le village s’éteint doucement, rythmé seulement par quelques derniers appels du muezzin. C’est l’heure d’un repas plus festif : on nous sert le leksour, spécialité de l’Adrar. Le leksour est un plat unique : des galettes épaisses de farine (mil ou blé), cuites sur feu de bois, accompagnées d’une sauce riche aux légumes et à la viande.
Autour du feu de l’auberge, la grande platée arrive : les galettes moelleuses sont empilées dans un plat creux, la sauce fumante baigne les morceaux de viande tendre. On nous encourage, d’un large sourire, à nous servir directement avec les doigts. Les traditions commandent de rouler un gros morceau de galette imbibée de sauce dans le creux de la main droite. La table silencieuse, éclairée par la seule lueur vacillante des lanternes, se concentre sur ce geste convivial.
Nous goûtons : le contraste est saisissant entre la farine toastée, presque noisette sous la dent, et la sauce onctueuse aux épices chaudes (cumin, paprika, ail et tomate). Chaque bouchée, mêlant la pâte douce au jus salé, nous rappelle combien ce plat est à la fois humble et noble. Les saveurs se superposent comme un feu d’artifice qui calme la faim du désert. Dans la nuit légère, entre deux gorgées de thé à la menthe – autre rituel bienvenu pour conclure le repas – nous échangeons sur la journée. Les rires résonnent sous les palmes, bercés par le chant lointain d’une flûte touareg.
Peu à peu, les dernières braises s’éteignent, et c’est rassasiés et joyeux que nous nous retirons dans nos chambres. Les étoiles nous accompagnent vers un sommeil doux, riches de cette halte humaine et gourmande. L’Auberge Agoueidir a fait plus que nous nourrir : elle nous a offert un moment suspendu, où le désert et ses habitants se sont révélés dans la saveur d’un repas et la chaleur d’un sourire. Nous nous endormons, encore imprégnés des parfums du zrig sucré et des épices du leksour, ravis de cette parenthèse mauritanienne.
COUSCOUS AU POULET CHEZ JAMAL TERGIT

LES LOGEMENTS
CHEZ JAMAL OASIS DE TERJIT

Les khaïmas traditionnelles, de tailles diverses, sont installées à même le sable. À l’intérieur, un simple matelas d’environ 5 cm posé sur une natte fait office de lit. Le confort est minimal, mais l’ambiance est magique : la tente laisse filtrer la brise du soir, les sons de la nature enveloppent doucement la nuit, et l’absence totale de Wi-Fi renforce le sentiment d’isolement total, au milieu d’un havre de paix.
Les commodités sont basiques : des douches fraîches, parfaites pour se rafraîchir après une randonnée ou une sieste à l’ombre des palmiers. Les repas, partagés autour d’une grande table commune, sont simples mais savoureux. Pour notre première soirée, un couscous de dromadaire nous est servi, mijoté avec soin et débordant de saveurs locales.
À deux pas du campement, la vie suit son cours : quelques chèvres, un dromadaire, une vieille case à palabre, posée sous l’arbre du même nom, où les anciens se réunissaient autrefois pour discuter des affaires du village.
Pour les plus curieux ou les amoureux de panoramas, un sentier pierreux permet de grimper jusqu’à un sommet voisin. Là-haut, la vue sur l’oasis de Terjit est simplement saisissante. On contemple d’un regard l’étroite bande verte de la palmeraie nichée dans la faille désertique. Un instant suspendu, dans une Mauritanie à la fois rude et profondément belle.
AUBERGE CHEZ SYLVETTE « La Française » à CHINGUETTI
Nous sommes enfin arrivés à Chinguetti, après un voyage fascinant à travers la passe de l’Ould Ebnou, la visite de Fort Saganne et une escapade sur les dunes de Chinguetti au coucher du soleil. Notre choix d’auberge se révèle être un véritable refuge gastronomique, avec des chambres spacieuses, une douche offrant une eau chaude à pression, des toilettes séparées impeccables et des lits d’un confort exquis. Ce lieu devient un havre de fraîcheur, de tranquillité et de luxe bienvenu, surtout après notre étape relativement rustique à Tergit !
L’ambiance dans l’auberge évoque un charme d’époque, rappelant les établissements prestigieux de l’ère coloniale. La bibliothèque regorge de livres soigneusement sélectionnés, et les fauteuils confortables attendent avec élégance leurs invités. Sylvette, la propriétaire, se joint gracieusement à nous, partageant des récits passionnants sur le passé, les trésors incontournables de la région, ainsi que les défis qu’elle relève pour maintenir le prestige de son auberge.
Un festin gastronomique nous est offert, débutant par une soupe exquise en entrée, suivie d’un couscous de dromadaire et d’un flan aux dattes d’une finesse remarquable. Les graines de couscous au blé complet, agrémentées d’un mélange d’herbes aux vertus diurétiques, ajoutent une touche de raffinement. Une tisane bien-être vient parfaire cette expérience culinaire.
Le lendemain matin, un petit-déjeuner opulent est présenté, mettant en avant des délices locaux tels que la confiture de lait de chamelle, la crème de dattes, la confiture d’hibiscus, du miel et des yaourts maison préparés avec des ferments importés de France. Une expérience gastronomique qui sublime notre séjour à Chinguetti.
AUBERGE AGOUEDIR OUADANE
Une belle auberge qui propose tentes, chambres et même un petit appartement avec deux chambres,cuisine et salon
L’auberge est propre, le service soigné et les repas sont corrects. Une belle entrée de salade mixte suivie d’une crèpe servie avec un ragout de dromadaire. Un peu spécial
Petit déjeuner copieux
LES LIENS VERS LES PHOTOS de l’ Adrar et ses environs
j 566 OASIS DE TERJIT REGION DE L’ADRAR MAURITANIE *
j 567 ATAR REGION DE L’ADRAR MAURITANIE *
J 566 D’ATAR A CHINGUETTI PAR LE FORT SAGANNE MAURITANIE *
J 567 CHINGUETTI La vieille ville et les bibliothèques du désert MAURITANIE *
J 568 LA PISTE BLANCHE CHINGUETTI- OUADANE MAURITANIE *
J 569 LA VIEILLE VILLE DE OUADANE MAURITANIE *
J 569 OASIS DE MHAÏRETH ET SES GUELTAS MAURITANIE *
LES LIENS
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