Les Gorges et la vallée du ZIZ – MAROC +

Explorer toutes les merveilles de la vallée du Ziz en une seule journée relève de l’impossible. Entre les ksours cachés dans les palmeraies, les sites archéologiques et les autres attractions touristiques, il est préférable de planifier une randonnée sur plusieurs jours.
En vous promenant à pied ou à dos d’âne, vous serez émerveillés par les contrastes saisissants entre la luxuriante verdure des somptueux jardins et la nudité des parois rocheuses abruptes le long des gorges. Vous aurez surtout l’occasion de rencontrer les habitants qui peuplent ces terres depuis des générations. Leur hospitalité traditionnelle et la richesse de leur diversité culturelle leur ont valu une reconnaissance internationale !
La route nationale N°13 offre également une belle opportunité de découvrir la vallée. En effet, la route reliant Midelt à Erfoud longe le Fleuve Ziz sur plus de 200 km, offrant des paysages aussi variés qu’époustouflants : des montagnes aux falaises calcaires, en passant par des étendues de verdure, des monuments et des gorges. Chaque arrêt révèle une nouvelle merveille, témoignant d’une part de l’histoire de la région. Un arrêt avant Aoufouss offre même un point de vue exceptionnel, là où la vallée se resserre autour du lit de la rivière Ziz.
Descendre dans la vallée offre également de belles opportunités de visiter les différents ksours qui la composent. Des scènes de vie oasienne admirablement préservées vous attendent, surtout à cette époque d’octobre, au moment de la récolte des dattes.
À certains endroits, les paysages se transforment en décors dignes des films Western, évoquant le Plateau du Colorado et le Grand Canyon de l’Arizona.
La vallée du Ziz est un exemple parfait de polyculture. Outre les palmiers, les champs abritent une multitude d’autres cultures telles que des arbres fruitiers, du cumin, des céréales, de la luzerne et des légumes.
Depuis le lancement de plusieurs programmes visant à redynamiser l’agriculture, celle-ci a connu un essor remarquable, surtout parmi les jeunes de la région. L’objectif est de les encourager à reprendre les activités de leurs ancêtres et à faire revivre leurs terres. En conséquence, de nombreuses compétences locales sont revenues aux sources, apportant avec elles des technologies et un savoir-faire modernes qui complètent les traditions héritées du passé.
La valorisation de l’agriculture dans la vallée ne se fait pas au détriment des écosystèmes et des ressources hydrauliques. La rationalisation de l’irrigation et le respect de la biosphère sont au cœur de chaque projet. Grâce à ces efforts conjoints, la vallée a métamorphosé son paysage en à peine deux décennies.
LA TRAVERSEE DES GORGES
Le fleuve Ziz traverse une vallée ponctuée de nombreuses villes, formant la plus grande palmeraie du Maroc : l’Oasis du Tafilalet. Les gorges du Ziz, situées au-dessus de falaises imposantes, assurent l’irrigation des palmeraies.
Parmi les étapes incontournables le long des gorges du Ziz, Er Rachidia se distingue comme une escale parfaite pour explorer cette région. Nichée à l’est du pays, Er Rachidia accueille les voyageurs désireux de découvrir les gorges du Ziz. Cette région harmonise ainsi montagne et désert, offrant un panorama d’une beauté exceptionnelle.
Les gorges du Ziz se nichent au cœur de falaises calcaires, alimentant en eau les palmeraies et les oasis environnantes. Les falaises rouges qui bordent les gorges du Ziz sont spectaculaires et offrent des panoramas rares.
Une ancienne route, autrefois empruntée par les caravanes, surplombe la gorge créée par le Ziz, offrant une vue imprenable sur la palmeraie et les villages fortifiés environnants. Elle serpente entre les falaises et le long du Ziz, où vivent les nomades Berbères.
Ces derniers tirent profit de l’eau du Ziz pour leurs cultures et l’élevage de petits animaux. Vivant en parfaite harmonie avec la nature, ces nomades semblent figés dans le temps. Les oasis luxuriantes offrent un contraste saisissant avec le reste du paysage aride, constituant de véritables havres de paix avant le désert saharien.
Nous faisons une brève halte à l’entrée des gorges, à Tawahit, et constatons avec tristesse le quasi-assèchement du fleuve. À peine suffisamment d’eau reste-t-il pour permettre aux femmes de laver leur linge… Il y a à peine 20 ans, le fleuve Ziz était bien plus présent, témoignant des changements dramatiques intervenus dans cette région au fil du temps.
Ce constat nous le faisons un peu plus loin, près du barrage, où seules quelques taches bleu-turquoise se détachent du rouge de la pierre environnante… Évidemment, des Darmshan Falls, il ne reste plus rien, mais cela n’entame en rien la beauté saisissante du paysage.
Outre le panorama magnifique qu’elle offre, cette crevasse, sculptée dans un plateau calcaire vieux de plusieurs millions d’années, permet également aux passionnés de géologie d’étudier les différents types de roches qui la constituent.
À la fin du 20e siècle, d’importantes découvertes ont été réalisées sur ce site, notamment des vestiges de dinosaures jusque-là inconnus. Cette trouvaille démontre que dès la préhistoire, les gorges du Ziz étaient un passage fréquenté.
Certains nomades, en revanche, demeurent très farouches et préfèrent éviter les contacts avec les touristes. Les femmes notamment sont réservées et il est rare de pouvoir les approcher de près. Ainsi, les gorges du Ziz conservent encore quelques mystères.
Les villes situées dans la vallée accueillent les vacanciers dans des maisons d’hôtes offrant un hébergement chez l’habitant. Ce type de séjour permet une immersion authentique dans la culture marocaine, offrant aux visiteurs une expérience enrichissante et mémorable.
TUNNEL DU LEGIONNAIRE – TUNNEL ZAABAL
Le Tunnel du Légionnaire, également connu sous le nom de Tunnel Zaabal, constitue un point d’intérêt majeur dans la région.
Juste avant d’atteindre le Tunnel du Légionnaire, creusé dans le calcaire, la vallée se rétrécit, et la route s’engage en corniche dans un corridor étroit, bordé de palmeraies étroites surmontées de ksour et de la kasbah d’Ifri.
Ce tunnel possède une histoire fascinante. Peu de temps après la fin de la guerre du Rif, l’armée française avait entrepris la construction d’une route de 150 km reliant Midelt à Erfoud, traversant ainsi les gorges du Ziz. Confrontés à un massif de granit rouge bloquant le passage, les légionnaires ont dû creuser ce tunnel. Les travaux, débutés en 1927, se sont achevés l’année suivante. Malheureusement, plusieurs hommes ont été blessés, et l’un a même perdu la vie lors d’une explosion.
La sauvage rudesse de ce paysage laisse une impression indélébile. En tournant un virage, on découvre le barrage d’Hassan Addakhil.
La vallée abrite plusieurs kasbahs, parmi lesquelles se distingue la magnifique Kasbah d’Ifri, bordée de palmiers, où le barrage forme un étang splendide. La Porte d’Erfoud marque la fin de la traversée du Ziz, annonçant l’approche du désert.
BARRAGE ALL HASSAN ADDAKHIL
Le Barrage Al Hassan Addakhil marque un tournant dans le paysage de la vallée, qui s’ouvre désormais sur plusieurs villages en pisé, notamment les ksour d’Ifri, Tasma’int, Ayt Youssef ou Dawd, ainsi que Aït Atman et Aït Manzou.
Dans cette région, la palmeraie semble s’étendre à perte de vue, tandis que les falaises dignes du Far West persistent, créant un décor enchanteur.
Des casbahs, principalement construites en pisé, un mélange d’argile et de terre crue tassée selon une technique ancestrale, économique et respectueuse de l’environnement, ponctuent la vallée. Parmi celles-ci, la Kasbah d’Ifri se démarque, où le barrage forme un étang magnifique bordé de palmiers.
Quelques belvédères en bordure de la route offrent l’occasion de s’arrêter et d’admirer pleinement le paysage. Nous apercevons également l’oued Ziz à proximité du réservoir. Il semble insignifiant face à l’immensité de ce lac artificiel, le réservoir s’étendant sur une longueur de 6 km.
La construction de ce barrage a débuté en 1968 et s’est achevée trois ans plus tard. Son objectif principal était de réguler l’oued pour prévenir les inondations des terres agricoles dans la vallée du Ziz.
La route serpente ensuite le long des rives sinueuses du lac de retenue, où les parois rouges plongent dans une eau d’un vert émeraude, avant de nous conduire à Er Rachidia.
PORTE D’ERFOUD – Er Rachidia
La Porte d’Erfoud marque la fin de la traversée du Ziz, signalant l’entrée dans le désert.
VIDEOS D’Er Rachidia ET DE SA REGION
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LA GASTRONOMIE MAROCAINE
Toutes les informations, par région sur la gastronomie marocaine en suivant ce lien : LA GASTRONOMIE MAROCAINE
RESTAURANT TIRAME ER RACHIDIA
Nous sommes arrivés à Er Rachidia avec l’envie de découvrir la scène culinaire locale, bien que les options traditionnelles semblent rares. Dans ce contexte où la ville est dominée par les bars, les snacks et les fast-foods, nous avons été agréablement surpris par l’initiative de Restaurant Tirame. Dès notre entrée, nous avons ressenti une ambiance simple et conviviale qui se démarque des établissements plus touristiques. La décoration, quoique modeste, évoque les couleurs chaudes et l’authenticité de la région, et nous plonge immédiatement dans une atmosphère typique de la vie quotidienne locale.
Nous avons choisi de nous installer pour un déjeuner rapide, une option à la fois pratique et économique, parfaitement adaptée à la réalité d’Er Rachidia. La carte, bien que limitée, nous a proposé une sélection de plats qui sortaient des sentiers battus – tacos, paninis et chawarmas – un savoureux contraste avec les classiques tajine ou couscous que l’on pourrait espérer dans d’autres villes marocaines. Cette offre culinaire répondait ainsi à la demande d’un repas à la fois moderne et rapide, tout en restant fidèle aux attentes de ceux qui souhaitent un moment de réconfort après une longue journée de voyage.
Nous avons dégusté notre repas dans un cadre qui, malgré la simplicité du décor, nous a permis de nous imprégner de l’authenticité locale. La présence discrète de quelques clients locaux a ajouté une touche de familiarité, et l’accueil chaleureux du personnel a contribué à transformer ce déjeuner rapide en un moment de pause apprécié. Les plats, savamment préparés, nous ont surpris par leur équilibre de saveurs et par l’attention portée aux textures, prouvant qu’on peut trouver du plaisir gustatif même dans des espaces loin des grandes tables gastronomiques.
Ce choix, qui a permis à notre groupe de rester dans notre budget, s’est révélé être une expérience enrichissante. Nous avons compris que, parfois, s’adapter à l’offre locale, aussi modeste soit-elle, peut ouvrir la porte à une immersion authentique dans la culture d’un lieu. Dans notre cas, ce déjeuner à Tirame a apporté une touche de modernité à notre voyage, tout en nous invitant à apprécier la simplicité et la sincérité de la cuisine de rue d’Er Rachidia. Une expérience qui, malgré les contraintes, nous a permis de continuer notre aventure avec le sourire et une énergie renouvelée pour la suite du périple.
BELADI CAFE RESTAURANT AOUFOUSS
RESTAURANT MAHARA ERFOUD
Nous avons découvert le restaurant Mahara à Erfoud lors d’une halte bien méritée, situé à l’entrée de la ville sur la gauche. Dès notre arrivée, nous avons été accueillis par une ambiance authentique et chaleureuse qui nous a immédiatement immergés dans le cœur du Maroc saharien. La belle terrasse, décorée avec soin et ornée d’une grande carte de la région affichée en façade, nous a invités à nous installer et à profiter du calme qui règne dans ce lieu atypique.
En nous asseyant, nous avons remarqué que le décor reflétait l’esprit d’Erfoud et de ses environs : des touches de couleurs locales et des objets traditionnels nous rappelaient les voyages à travers le désert. Le jeune homme qui nous a accueilli, parlant un anglais fluide et un français accessible, nous a immédiatement mis à l’aise. Sa bonne humeur et sa connaissance du milieu nous ont permis de découvrir avec enthousiasme non seulement le restaurant, mais également son site internet dédié aux immersions chez les nomades, à l’exploration des fossiles et aux excursions vers le Sahara.
Nous avons dégusté avec plaisir les spécialités de la région. Le Madfouna, plat emblématique originaire de Rissani et véritable refuge des traditions culinaires du terroir, nous a transportés par sa richesse gustative et son assemblage de saveurs savamment orchestré. Nous avons également apprécié le Khlea, préparé avec un soin ancestral, qui se déguste en tajine brûlant avec un œuf. Ces plats, alliant des techniques de préparation traditionnelles à des ingrédients locaux d’exception, ont su éveiller nos papilles et nous offrir un véritable voyage sensoriel.
Au-delà de la table, nous avons été frappés par l’atmosphère conviviale qui règne dans ce lieu. Autour de nous, les discussions animées et le sourire sincère des habitants créent un environnement de partage et de découverte. Le restaurant Mahara se présente ainsi non seulement comme un espace de restauration, mais également comme une porte d’entrée vers la culture et les traditions d’Erfoud. Par son service attentif et ses ambiances qui oscillent entre modernité et authenticité, il nous a permis de vivre un moment de pause délicieux et de nous reconnecter avec l’essence même du voyage au Maroc.
Cet instant passé au Mahara nous a renforcés dans l’idée que, même dans les endroits les plus reculés, on peut trouver des trésors de convivialité et d’authenticité qui nourrissent l’âme et élargissent notre horizon. C’est avec un sentiment de gratitude et d’émerveillement que nous avons quitté le restaurant, prêts à poursuivre notre aventure dans le vaste désert du Sahara.
PALM’S HOTEL CLUB ERFOUD
Nous avons franchi les portes du Palm’s Hotel Club Erfoud avec l’espoir d’une pause gourmande au cœur du désert. Dès notre entrée, nous avons été frappés par l’authenticité du lieu : la structure en pisé rappelle les anciennes kasbahs, et chaque détail du décor, pensé avec soin, nous immerge dans l’atmosphère chaleureuse et rustique propre à cette région. La piscine, véritable oasis au milieu des étendues arides, invite à la détente après une journée de découverte dans le désert d’Erfoud.
Le cadre extérieur se fond parfaitement avec l’esprit de l’hôtel club, alliant modernité et tradition. Nous avons parcouru la terrasse, où de petites tables ombragées offrent un espace de convivialité propice aux échanges, renforçant le sentiment d’appartenance à une communauté où chaque visiteur est accueilli comme un ami. Cependant, nous avons rapidement constaté que malgré la splendeur du décor, la carte du restaurant restait d’une simplicité étonnante, avec des tarifs alignés sur ceux des autres établissements de la ville.
Ce constat nous a conduits à opter pour le couscous, une valeur sûre qui, en dépit de sa simplicité, nous a permis de savourer les riches traditions culinaires locales. Pour un groupe de quatre personnes, ce plat nous était proposé pour 300 MAD, et en ajoutant les boissons, le total montait à 420 MAD. Ce prix, à la fois raisonnable et transparent, nous a confortés dans notre choix, nous assurant un moment de plaisir sans compromis.
Pendant le repas, nous avons apprécié la générosité du service et l’ambiance détendue qui régnait dans le restaurant. Les assiettes soigneusement dressées, la convivialité du personnel et le murmure discret du vent sur la terrasse nous rappelaient que, dans ce lieu, c’est surtout l’expérience et le partage qui priment sur les artifices. Ce déjeuner nous a permis de faire une pause savoureuse, tout en nous offrant un aperçu de la vie quotidienne dans cette partie isolée du Maroc, où traditions et modernité se rencontrent sans heurts.
En somme, notre passage au Palm’s Hotel Club Erfoud a été une parenthèse de calme et de dépaysement, où l’architecture authentique du lieu, la douceur d’une piscine invitante et la simplicité d’une carte bien pensée ont su offrir une expérience culinaire mémorable au cœur du désert.
RESTAURANT DAKAR ERFOUD
L’omelette berbère marocaine, également connue sous le nom de chakchouka, est une délicieuse spécialité que nous avons eu le plaisir de déguster au restaurant Dakar à Erfoud. Inspirée d’un plat berbère traditionnel, cette omelette parfumée est une alternative merveilleuse aux tajines et couscous plus traditionnels.
Originaire des déserts d’Afrique du Nord, cette omelette est un plat polyvalent qui peut être apprécié à tout moment de la journée. Souvent préparée dans une poêle en fonte ou un tajine, elle fait régulièrement son apparition sur les menus au Maroc, en Algérie, en Libye, en Tunisie et en Egypte.
L’omelette berbère est généralement épicée et composée d’œufs pochés dans une sauce savoureuse à base de tomates, d’oignons, d’épices et de poivrons. Les ingrédients tels que les tomates, les oignons, le cumin, le paprika rouge sucré, le poivre, le ras el hannout et le safran sont des éléments courants dans la cuisine marocaine et ajoutent une profondeur de saveur à ce plat.
La préparation de l’omelette berbère implique souvent de cuire la sauce de tomates dans un tajine, puis d’ajouter les œufs et de les pocher dans la sauce jusqu’à ce qu’ils soient cuits. Ce plat polyvalent peut être apprécié au petit déjeuner, au brunch, en accompagnement ou même en plat principal pour le déjeuner ou le dîner.
Le coût total de notre repas, comprenant une salade marocaine, un tajine de keftas aux œufs, des brochettes de dinde, ainsi que des boissons comme des Oulmes et des thés, s’est élevé à 320 MAD. Un prix raisonnable pour une expérience culinaire authentique et délicieuse au cœur du Maroc.
LE KHLEA DU RESTAURANT DES DUNES ERFOUD
Lors de notre passage au Restaurant des Dunes à Erfoud, nous avons eu l’occasion de goûter un khlea qui nous a véritablement transportés dans les traditions culinaires du désert marocain. Nous avons été fascinés par l’histoire et le savoir-faire qui se cachent derrière ce plat emblématique. La préparation minutieuse nous a rappelé combien chaque étape, du soin apporté à la découpe de la viande en fines lanières jusqu’au temps patiemment consacré à la marinade dans un subtil mélange d’épices, est essentielle pour obtenir cette texture et cette intensité de goût caractéristiques. Nous avons appris que, après avoir été marinée avec de l’ail, de la coriandre et du cumin, la viande est laissée à sécher au soleil, étape qui accentue son arôme et sa dureté, avant d’être cuite dans un savant mélange d’eau, d’huile et de graisse animale. Ce procédé, repris ensuite une fois la viande refroidie, permet de la conserver pendant longtemps, une prouesse qui nous a semblé presque magique tant elle assure une explosion de saveurs après des mois voire des années de préservation naturelle.
Lorsque le khlea nous a été servi dans un tajine brûlant accompagné d’un œuf, nous avons tout de suite compris la richesse et la profondeur des traditions qui animent ces recettes ancestrales. La chaleur du tajine, la tendreté de la viande et le contraste apporté par l’œuf créaient une harmonie surprenante, transformant chaque bouchée en une véritable célébration du terroir et de l’histoire locale. Ce repas, auquel se joignaient d’autres plats tels que des pizzas et un tajine de poulet au citron, était proposé à un tarif qui nous a semblé tout à fait raisonnable, nous permettant de savourer ce moment de convivialité et de découverte sans contrainte.
Au-delà des aspects gustatifs, ce khlea nous a raconté l’histoire d’un peuple qui a su conserver et transmettre son patrimoine culinaire avec fierté et ingéniosité. Nous avons quitté le Restaurant des Dunes avec le sentiment d’avoir participé, ne serait-ce qu’un instant, à une tradition millénaire, enrichissant notre voyage de souvenirs authentiques et de saveurs inoubliables.
CAFE SNACK HAMID MERZOUGA
Nous avons découvert le Café Snack Hamid à Merzouga, une petite adresse qui, de prime abord, ne fait pas de promesses extravagantes, mais qui s’est révélée être une véritable perle pour les amateurs de cuisine simple et authentique. Dès l’instant où nous y sommes entrés, l’ambiance décontractée et l’accueil chaleureux nous ont immédiatement mis à l’aise. L’établissement, modeste dans sa structure, possède un certain charme rustique qui témoigne de l’esprit des lieux, mêlant des influences locales et le style épuré des établissements de la région du désert.
La décoration, sans fioritures, laisse toutefois place à la convivialité et à la praticité. Des tables en bois usé, quelques touches de couleurs apportées par des objets artisanaux et des affiches colorées sur le mur rappellent la vie quotidienne d’une ville authentique du désert. Ici, loin de l’extravagance touristique, l’essentiel est offert : de bons plats à des prix raisonnables, un véritable bonheur pour ceux qui cherchent à goûter aux saveurs locales sans se ruiner.
Nous avons opté pour une formule qui nous permettait de profiter pleinement de l’offre culinaire proposée. Le menu à 55 MAD, composé de brochettes accompagnées d’un dessert, nous a séduits par sa simplicité et sa qualité, tandis que pour ceux d’entre nous qui avaient envie d’une touche plus traditionnelle, le menu à 70 MAD, avec son option de tajine ou de dessert, s’est avéré une alternative savoureuse. La spécialité du kalya, à seulement 35 MAD, qui s’inscrit dans la continuité d’une tradition culinaire locale, a également trouvé sa place sur nos tables. Finalement, en partageant trois menus et trois portions de kalya avec nos boissons, nous avons obtenu pour un groupe de six un repas complet et équilibré, le tout pour 285 MAD, un tarif qui nous a semblé être une excellente affaire compte tenu du rapport qualité-prix.
Au-delà du simple aspect gastronomique, cette expérience nous a permis de ressentir l’âme de Merzouga. En dégustant ces plats, nous avons eu le sentiment de participer à une tradition culinaire qui, malgré la modernité des lieux, reste profondément ancrée dans le terroir et dans le quotidien des habitants. Chaque bouchée nous rappelait que, parfois, l’authenticité et la simplicité sont les meilleures recettes pour voyager par le goût. Ce déjeuner s’est imposé comme une escale de fraîcheur et de partage, où l’on se rend compte que l’expérience culinaire n’est pas uniquement une affaire de haute gastronomie, mais surtout un moment de convivialité qui renforce le lien entre les cultures et enrichit notre voyage de souvenirs chaleureux.
RESTAURANT RUE PRINCIPALE DE MERZOUGA
Nous n’avons pas retenu le nom de ce restaruant... Pourtant nous y avons bien mangé. Belle terrasse à l’arrière avec fontaine, patios individuels confortables et bon repas !
LES LOGEMENTS
APPARTEMENT CHEZ MOULAY EL HASSAN– ER RACHIDIA– MAROC
Nous avons découvert l’appartement chez Moulay El Hassan à Er Rachidia, et dès notre arrivée, nous avons senti que nos attentes en matière de confort se transformaient à mesure que nous descendions vers le sud. Les installations, bien que modestes, témoignaient d’une vie authentique où la simplicité prime sur le luxe moderne. Ici, les douches se présentent sous une forme ouverte, juxtaposées aux toilettes et au lavabo, rappelant un mode de vie où les routines quotidiennes sont vécues avec efficacité sans artifices superflus. Les ustensiles de cuisine, tout aussi basiques, et la qualité des lits, qui laissent parfois à désirer, nous rappellent que le confort matériel n’est pas toujours l’essence même de l’hospitalité.
Ce qui a véritablement rehaussé notre séjour, c’est l’accueil chaleureux et généreux de Moulay El Hassan. Dès que nous avons franchi le seuil de l’appartement, il nous a accueillis avec un sourire sincère et un esprit de partage qui a immédiatement compensé les petites contraintes du lieu. Nous avons été conviés à déguster de délicieuses crêpes, servies avec des accompagnements traditionnels – confiture artisanale, miel doré et amlou riche et onctueux – qui ont su raviver nos papilles et nous transporter dans un univers de saveurs authentiquement marocaines. Ce moment de gourmandise a illuminé notre journée, nous rappelant que la véritable richesse d’un voyage réside souvent dans des gestes simples et sincères.
Au-delà de ces délices culinaires, notre hôte a su nous surprendre en nous fournissant un barbecue accompagné de charbon, nous offrant ainsi la possibilité de prolonger notre rencontre dans une atmosphère conviviale en plein air. Nous avons partagé autour de ce feu improvisé, appréciant la quiétude du désert et le calme qui s’impose à l’instant, ponctué par le bruissement du vent sur la campagne environnante. Ce geste, à la fois inattendu et précieux, était le reflet d’une hospitalité qui valorise le partage et les relations humaines, bien plus que l’obsession du confort moderne.
Au fil de notre séjour, nous avons également pris le temps de contempler le caractère architectural de l’appartement, qui évoque avec simplicité l’histoire et les traditions locales. Les murs en pisé et la décoration authentique racontent un passé où la construction se faisait main dans la main avec la nature, et où chaque pierre semblait imprégnée de souvenirs et de savoir-faire ancestral. Ce cadre, empreint d’une atmosphère méditative, nous a permis de nous reconnecter à l’essence même de la vie quotidienne dans cette région.
Ainsi, malgré l’absence des équipements modernes auxquels nous étions habitués, nous avons trouvé dans cet humble appartement une véritable leçon de convivialité et d’humanité. Chaque moment passé chez Moulay El Hassan a été une invitation à apprécier la beauté des choses simples et à comprendre que, parfois, c’est le geste chaleureux d’un hôte qui fait toute la différence. Ce séjour nous a rappelé que le confort ne réside pas uniquement dans les matériaux, mais surtout dans les échanges sincères et les souvenirs que l’on rapporte au cœur, bien plus précieux que tout le luxe du monde.
MAISON CHEZ FATIMA ZAHRA– ERFOUD– MAROC
Nous avons séjourné chez Fatima Zahra à Erfoud et, dès notre arrivée en plein cœur du centre-ville, nous avons tout de suite perçu le charme authentique de cette maison qui respire la tradition marocaine. Les espaces généreux et le grand salon marocain, aux allures de kasbah, nous ont séduits par leur décoration typiquement locale et leurs ambiances chaleureuses, invitant à partager des moments de détente authentiques. Le coin repas, agrémenté d’une télévision, offrait un espace convivial où se mêlent les souvenirs d’un passé empreint de tradition et la modernité discrète du quotidien.
Pourtant, malgré l’accueil chaleureux de Fatima et l’atmosphère qui nous transportait dans l’art de vivre local, nous avons aussi constaté quelques imperfections. Les deux chambres, bien que décorées avec soin et reflétant la simplicité du style traditionnel, nous ont paru manquer cruellement de confort ; nous avons trouvé, notamment, que les lits simples dans le salon marocain étaient très durs et peu propices à des nuits reposantes. La salle de bains, quant à elle, ne laissait guère de place au luxe malgré une douche qui compensait en partie par la qualité de l’eau chaude et une pression bien maîtrisée.
La cuisine, qui se voulait fonctionnelle et ancrée dans le quotidien modeste du lieu, manquait malheureusement d’équipements essentiels. L’absence d’un four et le nombre insuffisant d’assiettes et de verres ont forcé notre groupe à improviser et à apprécier les plats, malgré tout, grâce à la générosité de nos hôtes. Ce séjour chez Fatima Zahra nous a permis de vivre une expérience authentique, marquée par des échanges sincères et une hospitalité sans pareil, même si le confort matériel pourrait être amélioré pour offrir un repos plus serein. En dépit de ces quelques contraintes, nous sommes repartis avec le souvenir d’une immersion vraie dans l’âme d’Erfoud, où la chaleur humaine et le partage ont su transformer les petits défauts en une aventure mémorable, révélatrice de l’authenticité de la vie marocaine.
MAISON CHEZ HASSAN– MERZOUGA– MAROC
Nous avons découvert la Maison chez Hassan à Merzouga, une véritable pépite nichée au cœur du village. Dès notre arrivée, nous avons été charmés par cette maison typique en pisé, où l’architecture traditionnelle se marie parfaitement avec un confort moderne. La façade, construite en terre battue et ornée de motifs locaux, évoque l’histoire et l’âme des habitations marocaines, tandis que le parking pratique à l’avant témoigne d’une attention particulière aux détails pour les visiteurs arrivant de loin.
En franchissant le seuil, nous avons été accueillis par un intérieur magnifiquement décoré qui respire la chaleur et l’hospitalité. Le grand salon marocain, orné de tapis et de lampes artisanales, s’articule autour d’une cheminée qui diffuse une douce chaleur, rappelant les soirées conviviales passées en famille ou entre amis dans le désert. Les deux chambres, spacieuses et décorées dans une palette de couleurs chaudes, offrent un espace de repos agréable, où chaque détail semble avoir été pensé pour allier tradition et confort contemporain.
La maison se distingue également par sa salle de bains élégante, où la modernité se fond harmonieusement avec le style local, et une cuisine bien équipée qui invite à préparer des plats inspirés des saveurs du Maroc. Chaque recoin de cette demeure raconte une histoire de savoir-faire artisanal et de respect des traditions : les murs en pisé, les voûtes discrètes et même la disposition des espaces rappellent les principes de l’architecture vernaculaire, conçue pour résister aux rigueurs du désert tout en offrant une atmosphère apaisante.
Mais ce qui nous a particulièrement conquis, c’est la superbe terrasse qui s’ouvre sur l’immensité du désert. Allongés sur les coussins, nous avons pu admirer le coucher de soleil sur les dunes, un spectacle immuable qui, chaque soir, renouvelait notre émerveillement. Le calme environnant, ponctué par le murmure du vent sur le sable et les échos lointains d’une faune discrète – peut-être le passage furtif d’un fennec ou le chant des oiseaux migrateurs – ajoutait une dimension presque méditative à notre séjour.
La Maison chez Hassan n’est pas seulement un lieu de repos, c’est aussi une invitation à vivre l’expérience authentique de Merzouga. Louée en direct pour 300 MAD la nuit, elle permet de se plonger dans le rythme tranquille du village, de partager des moments de convivialité et de s’imprégner de l’atmosphère unique du sud marocain. Nous avons quitté ce havre avec la sensation d’avoir découvert un véritable trésor, une adresse où l’histoire, l’architecture et l’âme du désert se rencontrent pour offrir une expérience inoubliable.
LIEN VERS LES PHOTOS D’Er Rachidia et ses environs
J 453 LES GORGES ET VALLEE DU ZIZ ER RACHIDIA – MAROC
J 454 LA VALLEE DU ZIZ – SOURCES BLEUES ET AOUFOUSS – MAROC
J 455 LA VALLEE DU ZIZ – DE LA PALMERAIE DE TAFILALET A ERFOUD – MAROC
Le Festival de la datte d’Erfoud DRAA TAFILALET MAROC
J 456 LES SCULPTURES GEANTES DE VOTH – ERFOUD – MAROC
J 457 ERFOUD MARCHES ET SOUKS DU SAMEDI- MAROC
RESTAURANT DAKAR ET OMELETTE BERBERE
COUCHER DE SOLEIL SUR LE BORJ EST ERFOUD
LE KHLEA DU RESTAURANT DES DUNES ERFOUD
J 458 SOUK DU DIMANCHE A RISSANI
J 458 ARRIVEE A MERZOUGA- MAROC
RESTAURANT CHEZ AHMAD MERZOUGA
J 459 LES PISTES DE SABLE AUTOUR DE L’ERG CHEBI MERZOUGA- MAROC
LES LIENS
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