Les Météores – « Entre Ciel et Terre » GRECE
Ouah ! Si ce n’est pas une des 7 merveilles du Monde ce n’en est pas loin…
Les Météores sont en effet un site remarquable, presque digne d’être classé parmi elles. Bien que nous maintenions les Gorilles d’Ouganda comme notre meilleur souvenir, ainsi que le Parc du Lençois au Brésil et les chutes d’Iguaçu, les Météores occupent une place de choix dans notre liste de destinations inoubliables.
Composées à l’origine de calcaire, les falaises des Météores ont été sculptées au fil du temps par l’érosion fluviale, donnant naissance à ces formations rocheuses étonnantes aux formes et aux dimensions improbables.
Mais ce qui rend les Météores encore plus fascinants, ce sont les monastères perchés au sommet de ces montagnes, construits autrefois pour échapper aux invasions turques. Ces monastères sont véritablement remarquables, non seulement pour leur emplacement spectaculaire, mais aussi pour le travail colossal accompli par les moines qui les ont érigés. Imaginez le courage et la détermination nécessaires pour bâtir ces structures à flanc de falaise, en utilisant simplement des échafaudages rudimentaires et des poulies pour hisser les matériaux et les travailleurs jusqu’aux sommets. Ces moines ont véritablement démontré une force et une ingéniosité extraordinaires, témoignant de leur dévotion religieuse et de leur engagement envers leur foi. Et bien que des escaliers aient été construits plus tard pour faciliter l’accès, l’histoire de ces monastères reste un témoignage émouvant du travail humain et de la persévérance face à l’adversité.
LIENS VERS LES PHOTOS DES Météores
LES METEORES – KALEMPAKA – GRECE
MONASTERE AGHIA TRADA – Météores
La visite de notre premier monastère nous a conduits à explorer celui de la Sainte-Trinité, une expérience captivante. Ce monastère, probablement érigé au XVe siècle par le moine Dometius, est une véritable merveille architecturale. Décoré de peintures murales exquises réalisées par les frères Antonios et Nikolaos, il témoigne de l’extraordinaire talent artistique de l’époque.
L’approche du monastère depuis la route en corniche offre une vue à couper le souffle. Perché sur son rocher, semblant surgir majestueusement de la vallée du Pinion, il offre sans aucun doute l’une des vues les plus emblématiques et impressionnantes des Météores. La perspective depuis cette route offre un panorama saisissant, mettant en valeur la magnificence et la grandeur de ce site remarquable. Chaque détail, chaque contour de ce monastère semble témoigner d’une époque révolue, où la foi et la dévotion ont inspiré des œuvres d’art et des réalisations architecturales incomparables.
L’accès à ce sommet autrefois se faisait par une échelle de corde ou une nacelle, témoins d’une époque révolue que l’on peut encore observer à l’entrée du monastère.
À partir des années 1920, un escalier de 140 marches a été creusé dans la roche pour faciliter l’accès au monastère. Cependant, même aujourd’hui, les moines ont recours à une méthode plus moderne pour le transport des marchandises : une nacelle électrique, semblable à un funiculaire, leur permet de franchir facilement le dénivelé et d’atteindre le sommet. Cette modernisation témoigne de l’adaptabilité des moines aux évolutions technologiques tout en préservant le caractère sacré et isolé de leur lieu de vie.
Pour les visiteurs, la seule option est de gravir les 140 marches qui mènent aisément à la porte du monastère. Il est à noter que l’ouverture effective du monastère à 10 heures peut différer des affirmations trouvées dans certains guides touristiques qui mentionnent 9 heures.
Une fois arrivé à la porte, après avoir payé le droit d’entrée (3 € par adulte) et éventuellement revêtu des voiles ou des robes fournis sur place, vous accédez à la première église, située juste à gauche, dédiée à Saint Jean Prodome. Il s’agit d’une chapelle de forme circulaire taillée dans le roc, décorée de peintures murales et religieuses datant de 1862.
Avant d’entrer dans l’oratoire de l’église, vous découvrirez la sacristie, érigée en 1684 selon l’épigraphe visible sur le mur de droite. Cet espace servait à ranger les objets de culte tels que des croix précieuses ou des vêtements sacerdotaux.
L’oratoire lui-même est d’une grande beauté. Vous y trouverez un évangile recouvert d’argent imprimé à Venise en 1539, ainsi que des représentations du Christ sur la coupole et des évangélistes aux quatre coins. Une icône dépeignant la décapitation de saint Jean Prodome orne également le mur de droite de l’oratoire.
En reprenant la route en direction des monastères de Varlaam et du grand Météores, plusieurs points de vue vous offriront des panoramas saisissants sur les ensembles monastiques.
Ces points de vue constituent des haltes incontournables pour apprécier la majesté de ces constructions perchées au sommet des rochers.
En longeant la route, vous aurez la chance d’admirer les monastères depuis différents angles, mettant en valeur leur architecture remarquable et leur intégration spectaculaire au paysage rocheux des Météores.
Ces moments sont l’occasion parfaite pour immortaliser ces vues à couper le souffle et apprécier pleinement la beauté et la grandeur de ce site classé au patrimoine mondial de l’UNESCO.
MONASTERE DE VARLAAM
Le monastère de Varlaam, étant le deuxième monastère le plus imposant de la région, offre une vue spectaculaire sur la gorge environnante. Son accès se fait par une passerelle impressionnante qui relie les rochers, ajoutant une dimension presque mythique à la visite.
Une fois à l’intérieur, les visiteurs peuvent être émerveillés par la fresque du Jugement Dernier, une œuvre artistique impressionnante qui témoigne du talent des artistes ayant décoré les monastères des Météores. Cette fresque, parmi d’autres trésors artistiques et religieux, constitue une véritable immersion dans l’histoire et la spiritualité de ce lieu extraordinaire.
MONASTERE DU GRAND METEORES
Le Grand Météore, ou monastère de la Transfiguration du Sauveur, est non seulement le plus ancien mais aussi l’un des plus célèbres des monastères des Météores. Fondé par le moine Athanase sur le plus gros rocher de la région, culminant à 613 mètres au-dessus du niveau de la mer, il offre une vue imprenable sur les environs.
À l’intérieur, les murs sont ornés de multiples fresques représentant des martyrs torturés, témoignant de la riche histoire religieuse et artistique de ce lieu exceptionnel.
En saison, il peut être difficile de trouver un stationnement à proximité du monastère, il est donc préférable de prendre un taxi ou de rejoindre le site via une agence de voyage.
Historiquement, l’approvisionnement en vivres, en visiteurs et en bagages se faisait à l’aide d’un filet suspendu à une corde, une méthode utilisée jusqu’en 1923. À cette date, un escalier de 46 marches a été construit, permettant un accès plus pratique au monastère.
L’église elle-même présente une architecture typique des églises que l’on trouve sur le mont Athos : de forme cruciforme et surmontée d’une coupole soutenue par douze pans.
Au rez-de-chaussée, vous découvrirez deux musées fascinants abritant les trésors du monastère, témoignant de son riche patrimoine historique et culturel.
En montant à l’étage, vous pénétrez ensuite dans le narthex, qui repose sur quatre colonnes. Les fresques qui ornent l’intégralité des murs dépeignent principalement des scènes de martyre de saints, offrant ainsi aux visiteurs un aperçu saisissant de la spiritualité et de la dévotion qui ont imprégné ce lieu au fil des siècles.
Deux absidioles encadrent la porte de séparation entre le narthex et le sanctuaire. Dans celle de droite, vous observerez des scènes du baptême du Christ, tandis qu’au-dessus de la porte, le Christ entouré de la Vierge et de saint Jean Prodrome Jourdain.
À gauche et à droite de la porte centrale, vous découvrirez une superbe représentation de l’Annonciation de la Vierge. Remarquez également le portrait des fondateurs, Athanase et Joasaph, qui tiennent chacun d’une main le monastère.
Ensuite, vous pourrez pénétrer dans le sanctuaire de l’église. Dans l’absidiole, des représentations de saints militaires revêtant des vêtements serbes, probablement en lien avec les origines serbes de Joasaph, sont visibles. À l’ouest, les portraits des deux propriétaires et fondateurs du monastère.
En entrant dans la nef de l’église, d’une longueur de 32 mètres, vous serez impressionné par l’intérieur de la coupole, où le Créateur domine l’édifice entouré de nombreux anges. Tout autour de la coupole, des représentations de la Résurrection de Lazare, des Rameaux, de la Cène et de la descente du Christ aux Enfers sont présentes. Dans l’église, vous admirerez également un superbe trône épiscopal en bois sculpté incrusté de nacre, ainsi qu’un templum datant de 1791, en bois ciselé, orné de décors d’animaux et de plantes.
En montant l’escalier qui mène à l’intérieur du sanctuaire, vous aurez certainement remarqué la petite habitation qui devait être l’ermitage de saint Athanase. Les autres constructions religieuses du sanctuaire comprennent la petite chapelle de Prodrome, qui abrite une très belle fresque représentant le Créateur entouré d’anges et un templum doré, ainsi que la petite chapelle des saints Constantin et Hélène, qui abrite un templum ciselé et est remarquable par son dôme polygonal.
Ensuite, dirigez-vous vers la cuisine du monastère, l’un des monuments les plus anciens construits sur le pic rocheux. Au centre de la cuisine se trouve un immense foyer où une grande marmite était déposée pour nourrir toute la communauté.
Encore aujourd’hui, de nombreux ustensiles de cuisine utilisés à l’époque sont visibles. À côté se trouve le réfectoire, dont le fond en conque est orné d’une fresque représentant les deux anges, Gabriel et Michel. La table en pierre, où le supérieur prenait ses repas, est conservée, ainsi que deux tables en bois autour desquelles les moines se restauraient.
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