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Les Peuls sont appelés Fulani ou Fulfudés par les anglophones, mais ils se nomment eux-mêmes Fulbé (singulier : Pullo); ils sont appelés Pulaar en Mauritanie. Ils comptent une population totale de plus de 40 millions de personnes dans une quinzaine de pays.

Ils sont un peuple traditionnellement pasteur établi dans toute l’Afrique de l’Ouest et au-delà de la bande sahélo-saharienne, soit  un total estimé entre 25 et 65 millions de personnes selon les critères retenus.

Particulièrement nombreux au Nigeria, au Niger, dans le nord et ouest du Cameroun, au Mali, au Sénégal, en Mauritanie et en Guinée, ils sont également présents au Tchad, en Gambie, au Burkina Faso, au Bénin, en Guinée-Bissau, en Sierra Leone, au Ghana, en Côte d’Ivoire, au Togo et au Soudan. Ils sont souvent minoritaires, à l’exception de la Guinée, où ils représentent la communauté la plus importante du pays avec 53,4 % de la population.

Leur dispersion et leur mobilité a favorisé les échanges et les métissages avec d’autres populations subsahariennes. Le socle de leur identité est toutefois la religion musulmane, la compétence pastorale, une tendance à l’endogamie et la langue peule. Ils comptent, en tout état de cause, de multiples groupes.

Les Peuls, bien que présent un peu partout au Sénégal se sont aussi installés dans cette même région du Sénégal oriental. Ils ont fini par se sédentariser dans la zone de Dindéfélo, où se trouve la plus grande cascade du Sénégal.

L’origine des Peuls reste encore controversée. Pasteurs semi-nomades, ils sont présents au Sénégal où ils sont appelés “Haal Pulaar”  et dans de nombreux pays africains. Les Peul se sont inspirés de leurs voisins Bassari et Bedik puis parfaitement adaptés à leur nouvel environnement en arrivant dans cette région inhospitalière du Sénégal. Le Sénégal-oriental est très sauvage et abrite une faune et une flore très importante dont une grande partie est concentrée dans le Parc de Niokolo Koba.

Les Peuls constituent un ensemble de communautés vivant notamment de l’élevage, soumis aux conflits fonciers, aux changements climatiques et en butte parfois au racisme d’Etat. Nomades à l’origine, Beaucoup se sont sédentarisés.

Les Peuls, de par leurs origines égyptiennes supposées, ne sont pas reconnus comme des autochtones, par les peuples négroïdes.  ils font toujours l’objet d’une certaine ségrégation. Les premiers explorateurs occidentaux les avaient classés comme des hommes à peau rouge et faciès nubiens, et non comme des noirs aux cheveux frisés et nez épatés.

Le Pulaaku :

Les Peuls se retrouvent traditionnellement autour du « Pulaaku » (ou « manière d’être peul »), un code de conduite et d’éthique reposant sur la retenue, l’endurance, la sagesse et la bravoure. Le mot Pulaaku fait également référence à la communauté des personnes partageant ces éléments.

Le Pulaaku est un ensemble de comportements auxquels tous les Peuls doivent se plier. C’est aimer l’islam, aimer l’étranger. C’est partager et faire preuve de patience. Donner une grande importance à l’éducation ainsi qu’au travail. »

La beauté est recherchée, la probité, la sagesse, l’intelligence et la discrétion figurent parmi les règles à suivre du « Pulaaku »

 

Organisation sociale

La société peule est une des plus hiérarchisées d’Afrique. Le système de castes est plus complexe que celui existant chez d’autres ethnies de la région, comme chez les Touargs ou les Maures.

Les Peuls sont endogames semi-agnatiques (filiation se fait par les mâles). La femme n’est pas voilée et il n’y a pas de lévirat (cas où la veuve doit épouser le frère de son mari défunt). Il existe quatre types de mariages traditionnels Peuls avec quatre divorces correspondants :

– le premier mariage est décidé par les parents ; ce mariage (dewgal) a lieu vers 21 ans ;

– le deuxième après un divorce ou un veuvage

– le troisième, le « mariage-don » (politique) ;

– le culnol, concubinage d’un noble avec une kordo, femme de condition servile.

Un cinquième mariage islamique a été rajouté aux alentours du XVIe siècle

Mode de vie

Les nomades peuls ne sont pas des artisans. Ils passent donc des commandes à des autochtones des pays qu’ils traversent. Cependant, ils fabriquent eux-mêmes les calebasses, les chapeaux coniques, et leurs tabliers de cuir.

Les Peuls qui se sont sédentarisés pratiquent eux, un artisanat typiquement Peul, mais on peut trouver dans certaines zones des fusions de styles ethniques. Les Peuls sont d’excellents tisserands.

Du point de vue vestimentaire, les hommes portent le chapeau conique typiquement Peul.  Y est souvent accrochée une plume d’autruche. Les talismans ou gris-gris sont portés pour se protéger des djinns (mauvais sorts). Les femmes portent le pagne, bleu indigo, et le boubou de couleur très foncée, parfois noire.

Les femmes peules pratiquent le tatouage des lèvres et des gencives à l’indigo, des paumes de la main et des pieds. Les Peuls sont un peuple à cheveux longs, de lisses à ondulés, permettant un type de coiffure particulier où les cheveux sont ramenés sur le sommet du crâne, formant une coiffure en « gourde » célèbre chez les groupes Peuls de Wodaabe ou des Bororos.

Les Peuls et la religion

Les Peuls actuels sont majoritairement musulmans, mais des pratiques vernaculaires persistent.

 Issus de la fusion de peuples d’Orient, de la méditerranée, d’autochtones d’Égypte-Libye, et de Nubie (l’actuel Soudan), on retrouve dans le corpus peul ces diverses influences accumulées au cours des siècles

On relève un certain syncrétisme, qui rappelle d’autres religions, celles d’Orient où de nombreux peuples de confessions différentes devaient cohabiter dans un même lieu.

Le Panthéon védique et iranien n’est pas inconnu chez les Peuls. Le Go-Loka indien, le « Taureau-Univers », l’Unique, l’Indivisible, se retrouve, dans la cosmogonie Peule ancienne.

Dans certaines régions persistent des traditions préislamiques : chamanisme, génie du cheptel, génie de la chasse.

Autrefois polythéistes, aux croyances anciennes issues du monde indo-européen, ils sont devenus il y a quelques siècles des prosélytes actifs de l’islam en Afrique de l’Ouest.

Un archipel peul

On parle pour décrire le peuplement peul à travers la bande sahélienne d’« archipel peul », car ils sont disséminés en îlots d’importance très variable. Ces îles ou des îlots […] émergèrent au xixe siècle dans les remous des djihads qui aboutirent à l’établissement des théocraties peules. De façon générale, le peuplement peul s’est par ailleurs effectué par vagues successives, dans différentes régions, à différentes époques.

Les locuteurs de peul sont aujourd’hui entre 50 et 80 millions. Ils ont conservé une langue remarquablement homogène, quoique généralement non écrite et ce malgré la dispersion de ce peuple sur la plus grande partie du Sahel.

Nord-est du Burkina Faso

Au nord-est du Burkina Faso se trouve un espace peul, héritage de l’ancien émirat du Liptako fondé en 1809-1810, et plus connu sous le nom de « région de Dori ».

Une autre région historique peule est celle de Djelgoji, correspond à peu près à la province du Soum actuelle. Les Peuls de cette province, les Djelgobe, sont venus de régions maliennes proches, le Macina et le Kunaari (région de Mopti), entre le xviie et le xviiie siècle.

Les autres principales zones d’implantation sont la province du Yagha et partiellement celle de l’Oudalan

Nord du Nigeria

Au Nigeria, lors du recensement de 1963, ils représentaient 8,6 % de la population, dont environ 40 % de la population de l’État de Kano, 65 % de l’État du Nord-Est. On y distingue les Foulanis (Peuls) Bidas, qui sont établis dans les villes haoussas depuis le xve siècle et ont la main de façon presque exclusive sur les postes à responsabilité depuis la djihad d’Ousman dan Fodio, et les Foulanis Bororos, qui sont des pasteurs semi-nomades

Cette distinction recoupe celle fait traditionnellement entre les groupes pastoraux, nomades et « païens », constitués de Peuls dits « rouges », des Peuls sédentaires et islamisés, dits Peuls « noirs », qui prirent la tête des guerres saintes (djihad) au xixe siècle qui aboutirent à la naissance d’États, comme l’imamat du Fouta-Toro (Sénégal-Mauritanie), l’empire du Macina (Mali) ou l’empire de Sokoto (Nigeria). Cette typologie dichotomique est toutefois en grande partie remise en cause aujourd’hui.

Mali

Il y a également des communautés importantes au Mali surtout dans la région de Mopti, notamment dans le Macina (cercles de Tenenkou,Djenné,Mopti et Youwarou) et constituent la deuxième ethnie après les Bambaras. On distingue ainsi chez les Peuls nomades les Seedoobe (du Mali), Weiheebe de l’Hayre les Djelgobe (venus du Burkina Faso) et surtout les Toleebe (venus du Niger).

Tchad

Au Tchad, la population peule (Foulbé, Bororo) autochtone est estimée à environ 250 000 personnes.

Les Peuls Wodaabe (ou Bororos), sont notamment connus pour la fête de la beauté du Geerewol. Les Saanorabe et les Diagbé sont un sous-groupe peul connu pour sa bravoure et la quantité très élevée de leurs troupeaux de vaches Na’i (zébu).

Sénégal

On les trouve au Sénégal et en Mauritanie mais aussi dans le sud du Sénégal et en Gambie.

Les Habobe constituent l’un des dizaines de sous-groupes peuls du Sénégal.

On en recense aussi au Sierra Leone, en Gambie, en Guinée-Bissau et dans le nord du Cameroun, toujours dans la partie sahélienne de ces pays, là où la vie pastorale est possible. En Guinée et Guinée-Bissau, une proportion importante de la population est peule.

Côte d’Ivoire

L‘immigration des éleveurs peuls dans le nord de la Côte d’Ivoire a commencé dès l’époque coloniale, dans les années 1930.

Toutefois, les sécheresses des premières années de la décennie soixante-dix, qui frappent durement le bétail des Peuls du Niger comme de Mauritanie, provoquent un mouvement inédit de repli vers les savanes méridionales, un mouvement qui s’accélère avec la sécheresse de 1984.

Dès lors, les Peuls font irruption au nord de la Côte d’Ivoire et leur cheptel connaît un essor dans ce nouveau pays, suscitant des réactions violentes des populations locales. Ces Peuls transhumants immigrés des régions sahélo-soudaniennes ont suscité des réactions de rejet des Sénoufos dans leur zone de population dans les années 1990, tout en évitant celle des Lobi d’un côté et des Malinké

En revanche, les autorités ivoiriennes ont à l’époque soutenu de facto l’installation des éleveurs et de leur cheptel depuis le début des années 1970 en investissant considérablement en infrastructures et en suivi sanitaire. Entre 1974 et 1994, afin de résoudre les problèmes de ravitaillement en viande dans les grandes villes du pays, les autorités ivoiriennes définissent une politique pastorale dans le cadre de laquelle est encouragée la sédentarisation des éleveurs peuls burkinabé et maliens, déjà présents dans le pays.

Le cheptel transhumant finira par représenter le tiers du cheptel bovin national en 1994 et le cheptel dans le Nord, 65 % du cheptel national.

Soudan

Des Peuls, sous le nom de Fellata, se sont établis au Soudan sur le chemin du pèlerinage à la Mecque.

Les juifs d’Afrique ?

L’écrivain et penseur malien Amadou Hampâté Bâ (1900-1991), lui-même Peul, évoquant la manière dont ils sont perçus par d’autres communautés, a établi une comparaison avec les juifs, dans la mesure où, comme les juifs avant la création d’Israël, ils sont dispersés dans de nombreux pays, où ils suscitent de la part des autres communautés des reproches récurrents qui ne diffèrent guère selon le pays : ils sont souvent perçus comme enclins au communautarisme, au népotisme, et prompts à trahir.

Les conflits classiques qui, dans leurs zones de transhumance, opposent périodiquement ces éleveurs nomades aux agriculteurs sédentaires, ainsi que le fait qu’ils soient, davantage que la plupart des autres ethnies, présents dans un nombre important de pays (et sont donc au contact de populations diverses), contribuent sans doute à expliquer cette réputation trop souvent entretenue par les populations auxquelles les opposent des différends.

L’idée qu’ils sont des vecteurs privilégiés du djihadisme est, elle, beaucoup plus récente et s’explique par leur rôle dans la montée récente du terrorisme dans le centre du Mali (région du Macina, boucle du Niger).

Les Peuls de l’eau

Les Soubalbé, dont le singulier est Thiouballo, sont des pêcheurs appartenant au groupe sociolinguistique peul.

Ils sont principalement présents au Foûta-Tôro, une région située à la frontière entre la Mauritanie et le Sénégal.

 

La pêche fluviale constitue leur activité économique principale. Ces Peuls, souvent désignés comme les « Peuls de l’eau », ont développé au fil de leur histoire, qui remonte sur plusieurs siècles, des techniques de pêche très sophistiquées, ainsi qu’une riche tradition littéraire pour accompagner leur profession.

 

Cette littérature, appelée pékâne, est constituée de chants qui mêlent savoir ésotérique, poésie descriptive et récits épiques.

 

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