Mante africaine verte Sphodromantis viridis +

Au campement ABIO, situé dans la réserve naturelle de Lésio-Louna au Congo-Brazzaville, nous avons observé un comportement prédateur remarquable de la mante africaine verte (Sphodromantis viridis) envers un papillon. L’intervention d’une moustiquaire a heureusement empêché l’attaque.

Présentation de l’espèce

La Sphodromantis viridis, communément appelée mante africaine verte, est une espèce de la famille des Mantidae. Originaire d’Afrique subsaharienne, elle est également présente dans certaines régions méditerranéennes où elle a été introduite, notamment en Espagne, au Portugal et en Grèce. 

Les femelles mesurent généralement entre 10 et 12 cm, tandis que les mâles sont plus petits, avec une taille inférieure de 2 cm. Les mâles possèdent des ailes plus développées, leur permettant de voler aisément, contrairement aux femelles qui ont des ailes plus courtes et ne volent pas. Un dimorphisme sexuel marqué est également observable au niveau de l’abdomen : huit segments chez le mâle, six chez la femelle.

Comportement et alimentation

La S. viridis est une prédatrice opportuniste et agressive, se nourrissant principalement d’insectes tels que les grillons, sauterelles, mouches et autres insectes volants. Elle chasse généralement à l’affût, utilisant sa vision développée pour détecter les mouvements de ses proies, qu’elle capture avec une rapidité impressionnante.

Ce comportement prédateur est accentué par une agressivité notable, rendant l’élevage en groupe difficile en raison des risques de cannibalisme. Les femelles, en particulier, peuvent se montrer très agressives, notamment lors de la reproduction, où le cannibalisme sexuel est fréquemment observé.

Intérêt de l’observation

L’observation de ce comportement prédateur envers un papillon au campement ABIO enrichit les connaissances sur les interactions écologiques de S. viridis dans son habitat naturel. Elle souligne également l’importance des structures telles que les moustiquaires dans la protection des espèces vulnérables face aux prédateurs.

Pour approfondir la compréhension de cette espèce dans la région, il serait pertinent de mener des études complémentaires sur ses préférences écologiques, sa densité de population et ses interactions avec d’autres espèces locales.