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TOLEDE  » La Ville aux 3 Cultures » – ESPAGNE *

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INTRODUCTION A TOLEDE

À environ 70 km de Madrid, je contemple soudain l’apparition de Tolède, qui domine la plaine sur un énorme bloc rocheux défiant l’espace alentour. Les crêtes des collines se dessinent en arrière-plan, tandis que plus loin, les sierras teintées de pourpre et de violet se dévoilent au déclin du jour. De sa colline, la ville ancienne règne majestueusement sur les eaux tranquilles du Tage qui s’écoulent en contrebas

POUR RETROUVER TOUTES LES PHOTOS de TOLEDE – hormis celles présentes sur ce blog – SUIVEZ LE LIEN : J145 – TOLEDEALCAZAR DE TOLEDE CATHEDRALE DE TOLEDE EGLISE SAN ROMAN EGLISE SANTO TOME MONASTERE DE LOS REYES

Nichée au cœur de l’Espagne, Tolède est une ville au riche passé historique et culturel. Autrefois capitale du royaume espagnol, elle est aujourd’hui la capitale de la communauté autonome de Castille-La Manche et compte plus de 83 000 habitants. Connue sous le surnom de « la ville des trois cultures », elle reflète l’héritage d’une cohabitation unique entre les cultures arabe, juive et chrétienne qui ont marqué son histoire. Ce métissage culturel se lit dans ses rues, ses monuments et son ambiance, faisant de Tolède une destination incontournable pour les amateurs d’histoire et d’architecture.

Tolède est un véritable musée à ciel ouvert, où les époques se croisent et s’entrelacent. Trois grandes religions y ont laissé leurs empreintes, parfois à quelques mètres seulement les unes des autres. La majestueuse cathédrale gothique de Santa María, considérée comme l’une des plus belles d’Espagne, côtoie la mosquée du Cristo de la Luz, un édifice datant du Xe siècle qui conserve l’aura de l’époque musulmane. Non loin de là, les synagogues de Santa María la Blanca et de l’El Tránsito rappellent la riche histoire de la communauté juive qui prospérait ici autrefois. Ces monuments témoignent de l’esprit de tolérance qui a marqué l’histoire de la ville, tout en illustrant les changements politiques et religieux qui ont jalonné les siècles.

L’histoire de Tolède ne s’arrête pas là. Dès l’Antiquité, les Romains avaient compris l’importance stratégique de cette enclave, située sur un promontoire rocheux surplombant le fleuve Tage. Ils y construisirent une forteresse, à l’emplacement même où s’élève aujourd’hui l’Alcazar. Transformé au fil des siècles, cet édifice imposant devint une fortification musulmane avant d’être converti en résidence royale par Charles Quint au XVIe siècle. L’Alcazar est aujourd’hui un symbole incontournable de Tolède, surplombant la ville et offrant une vue imprenable sur ses toits et ses ruelles sinueuses.

Au VIe siècle, Tolède joua également un rôle clé en devenant la capitale des Wisigoths. Ces derniers y établirent leur pouvoir politique et religieux, renforçant le statut de la ville en tant que centre névralgique de la péninsule ibérique. Cette époque a laissé derrière elle un riche héritage, notamment des vestiges archéologiques et des influences dans l’art et l’urbanisme.

Se promener dans Tolède, c’est voyager à travers le temps. Chaque coin de rue raconte une histoire, chaque monument témoigne d’une époque. En parcourant ses ruelles pavées, vous croiserez des églises transformées en mosquées puis en musées, des palais somptueux, et des boutiques traditionnelles où l’on travaille encore l’acier damasquiné, un art hérité des artisans musulmans.

Tolède n’est pas seulement une ville historique ; elle est vivante, vibrante, et pleine de charme. Que ce soit pour son patrimoine exceptionnel, sa gastronomie riche et variée, ou simplement pour flâner dans une ambiance unique, cette ville a tout pour séduire.

VISITE DE TOLEDE

Nous découvrons la vieille ville de Tolède, un véritable labyrinthe où chaque rue sinueuse recèle un trésor historique. Son inscription au patrimoine mondial de l’Unesco en 1986 témoigne de son importance culturelle. En flânant dans ses ruelles, nous nous émerveillons devant son patrimoine architectural unique, qui mêle les influences arabe, juive et chrétie

Nous contemplons Tolède depuis ses belvédères, capturant chaque détail de cette « Jérusalem de l’Ouest ». L’Alcazar offre une vue imprenable sur la ville, tandis que les ponts d’Alcántara et de San Martín offrent des panoramas spectaculaires au coucher du soleil.

Nous traversons l’une des portes historiques de la ville, comme celles de Bisagra, de Cambrón ou de Sol, et nous nous laissons envelopper par l’atmosphère médiévale de ses rues étroites. Notre première étape est la mosquée Cristo de la Luz, un joyau de l’architecture hispano-musulmane vieux de plus de 1000 ans.

Poursuivons notre exploration des charmantes rues pavées de l’ancien quartier juif, où nous découvrons deux bâtiments emblématiques : la synagogue Santa María la Blanca, la plus ancienne de la ville, et la synagogue Tránsito, qui abrite le musée séfarade. Dans cette zone, nous trouvons également le musée dédié à l’un des habitants les plus illustres de Tolède, le peintre renommé pour ses représentations aux formes allongées : Le Greco. Son chef-d’œuvre, L’Enterrement du comte d’Orgaz, est exposé dans l’église Santo Tomé, à proximité.

L’héritage chrétien de Tolède est magnifiquement représenté par sa cathédrale du XIIIe siècle, réputée pour ses vitraux colorés, l’un des sites les plus remarquables de la ville. N’oublions pas le monastère San Juan de los Reyes, érigé en l’honneur des Rois catholiques, ainsi que l’Alcazar, qui domine majestueusement la ville.

En dehors de la vieille ville, Tolède offre de nombreuses autres attractions. Nous pouvons visiter le Mirador del Valle, un belvédère situé sur l’autre rive du fleuve, offrant une vue imprenable sur la ville, ou monter au sommet de la tour de l’église des jésuites pour une perspective unique.

Pour s’imprégner de son atmosphère animée, nous nous dirigeons vers la Plaza de Zocodover. Que ce soit pour le petit-déjeuner, le déjeuner ou simplement pour prendre un verre, Tolède offre une multitude d’options. Pour ceux en quête de gastronomie traditionnelle, les choix sont variés : migas, carcamusas, cochifrito ou mazapanes. Pour les amateurs de cuisine avant-gardiste, le marché de San Agustín ou un gastrobar proposant des croquetas au cerf ou des plats végétariens accompagnés d’une bière artisanale locale sont des options à ne pas négliger. Pour les achats, les commerces traditionnels d’épées et d’objets damasquinés ainsi que les boutiques de mode vintage sont à découvrir.

Pour les amateurs de sensations fortes, une expérience unique vous attend avec l’une des plus longues tyroliennes d’Europe, vous permettant de survoler le Tage, ou une randonnée le long des sentiers écologiques suivant le cours du fleuve. En soirée, ne manquez pas les visites guidées axées sur les légendes et les mystères de Tolède

Notre itinéraire commence au parking de Azarquiel, pratique pour les voitures et accessible même aux gros véhicules ! De là, nous nous rendons aux rives du Tage, offrant de superbes points de vue sur la ville et l’Alcazar, notamment depuis le mirador du rio Tajo, celui de Vista la Ciudad, ou encore celui du Château de San Servando, un peu plus en hauteur.

Notre itinéraire nous conduit ensuite vers le pont de l’Alcantara, d’origine romaine, reconstruit à l’époque d’Almanzor. C’est l’une des portes d’entrée de la ville. Au Moyen Âge, cette porte servait de point de passage pour les marchandises et les personnes, permettant de contrôler l’accès à la ville. Du côté ouest, se trouve une porte fortifiée crénelée, ornée d’un arc en plein cintre et d’un autre en fer à cheval sur sa partie intérieure. On y trouve également une statue de San Idelfonso et le blason des Rois catholiques.
Traversons la rue puis pénétrons par la Porte de l’Alcantara à l’intérieur de l’enceinte de la ville fortifiée. En montant les escaliers, la vue sur le Tage et l’autre rive est séduisante.

Continuons à grimper par la Calle de la Conception pour arriver à hauteur du musée Cromatica et du couvent franciscain de la Concepcion.

Plus loin, sur la droite, dans la Calle San Miguel de Cervantes, nous remarquons la magnifique porte ouvragée du musée de Santa Cruz, située dans l’ancien hôpital de Santa Cruz. La construction, du XVIe siècle, se distingue par sa façade plateresque, sa cour et son escalier, œuvres de Covarrubias, ainsi que ses plafonds à caissons mudéjar et Renaissance.

La collection du musée est répartie en trois sections : l’archéologie, sur les cultures romaine, wisigothe, arabe et mudéjar ; les beaux-arts, avec une importante exposition de peinture de Tolède des XVIe et XVIIe siècles, et des œuvres d’artistes comme Le Greco ; et les arts industriels, avec des exemples de la culture populaire et de la tradition artisanale locale (céramique, verre, tissus, forge et orfèvrerie).

À l’extrémité de la rue, la statue de Miguel de Cervantes marque l’entrée avec l’arcade de la place Zocodover.

En remontant la Calle de la Cuesta de Carlos V, nous trouvons sur la gauche, dans la Calle de la Paz, l’entrée de l’Alcazar et du musée del Ejercito.

L’ALCAZAR DE TOLEDE

L’Alcazar de Tolède, est un monument emblématique de la ville, dont l’histoire est aussi fascinante que complexe. Situé sur une colline qui domine Tolède, ce fortification a été au fil des siècles le témoin de multiples événements marquants de l’histoire de l’Espagne. Il se trouve à un emplacement stratégique, offrant une vue imprenable sur la ville et les environs. Ce site a une grande importance historique, ayant été occupé et transformé par différentes civilisations à travers les âges, et il est aujourd’hui l’un des plus grands symboles de Tolède.

L’histoire de l’Alcazar commence à l’époque romaine. Les Romains, conscients de l’importance de ce point stratégique, y établirent une forteresse. Cependant, ce n’est qu’au Moyen Âge que le site prit une véritable ampleur, tout d’abord sous l’occupation wisigothique, puis pendant la domination musulmane. Les Arabes ont également laissé leur empreinte sur la structure du lieu, mais c’est avec l’arrivée des chrétiens que l’Alcazar acquit véritablement son caractère actuel.

Au XVIe siècle, sous le règne de Charles Quint, l’Alcazar est entièrement reconstruit dans un style Renaissance. C’est alors que l’édifice prend sa forme actuelle, avec un plan carré entouré de quatre grandes tours aux angles, une architecture qui se veut à la fois défensive et royale. Le palais devient un symbole de la puissance impériale de l’Espagne à cette époque. Il fut d’abord utilisé comme résidence royale, un lieu où les rois d’Espagne résidaient et où ils prenaient des décisions politiques cruciales.

L’Alcazar a aussi été le témoin de plusieurs événements historiques, notamment au XXe siècle pendant la guerre civile espagnole. En 1936, lors du siège républicain de la ville, l’Alcazar fut presque entièrement détruit par des bombardements et des flammes. Cependant, il est devenu un symbole de la résistance franquiste. Le général Franco a utilisé la reconstruction de l’Alcazar après la guerre comme un moyen de mettre en avant l’héroïsme de ses troupes. Il a été restauré avec une grande précision, en suivant minutieusement les plans d’origine, ce qui lui a permis de retrouver sa grandeur d’antan.

Aujourd’hui, l’Alcazar de Tolède abrite le musée de l’armée, un musée qui retrace l’histoire militaire de l’Espagne à travers les siècles. Les visiteurs peuvent y découvrir une riche collection d’armures, d’armes anciennes, de maquettes de batailles historiques, ainsi que des objets liés à l’histoire militaire de l’Espagne. Ce musée permet de comprendre les évolutions de l’art de la guerre en Espagne, de la période médiévale jusqu’au XXe siècle.

L’architecture de l’Alcazar est impressionnante, avec ses murs en pierre imposants, ses créneaux, ses cours intérieures et ses jardins. L’extérieur est marqué par la simplicité et la robustesse, conçue pour résister aux attaques et symboliser la puissance. Les visiteurs peuvent également admirer la façade Renaissance, qui reste une référence architecturale dans l’histoire espagnole.

À l’intérieur, les expositions du musée de l’armée offrent un aperçu complet des conflits militaires qui ont façonné le pays. Il y a également une section dédiée à la guerre civile espagnole, qui permet de mieux comprendre le rôle que l’Alcazar a joué durant cette période. L’ensemble de l’édifice fait donc office de lieu de mémoire et de culture, un site où l’histoire militaire de l’Espagne est mise en valeur, tout en rendant hommage aux événements héroïques qui s’y sont déroulés.

L’Alcazar de Tolède est aussi une excellente base pour découvrir la ville elle-même. Il se trouve à proximité de nombreux autres sites historiques, et son architecture impressionnante en fait un élément central de la ville. Les visiteurs peuvent se promener dans ses cours et jardins, découvrir les panoramas exceptionnels qu’il offre sur Tolède et ses environs, et se plonger dans l’histoire fascinante de ce monument.

De l’Alcazar, nous rejoignons la cathédrale Primada de Tolède en passant par la Calle Trastámara, puis la Plaza Mayor où se trouve le marché municipal, aujourd’hui en grande partie occupé par un supermarché. En longeant la façade de la cathédrale et en tournant à droite dans la Calle Cardenal Cisneros, nous arrivons à l’entrée de la cathédrale Primada de Tolède.

CATHÉDRALE PRIMADA DE TOLEDE

La splendeur de la magnifique cathédrale de Tolède, un chef-d’œuvre de l’art gothique espagnol, reflète l’importance historique et le poids religieux de la ville pendant des siècles.

La cathédrale de Tolède  est l’une des plus impressionnantes et des plus anciennes cathédrales d’Europe. Son histoire et son architecture témoignent de l’importance religieuse et culturelle de Tolède, qui fut un centre spirituel majeur au Moyen Âge. Ce monument imposant est un témoignage vivant des différentes époques et styles qui se sont superposés au fil du temps, marquant l’évolution de la ville et de la religion en Espagne.

La cathédrale repose sur un site historique. Dès le VIIe siècle, une église wisigothique dédiée à la Vierge Marie occupait cet emplacement, avant qu’une mosquée musulmane ne prenne place après la conquête musulmane de la péninsule Ibérique. Ce n’est qu’au XIIIe siècle, avec l’arrivée du roi San Fernando et de l’archevêque de Tolède, que la décision fut prise de reconstruire l’édifice. Les travaux commencèrent en 1226 et se poursuivirent pendant plus de 200 ans, ce qui explique la diversité des styles architecturaux présents dans la cathédrale. La construction se termina en 1493, mais des ajouts et modifications ont continué de se faire au fil des siècles.

L’extérieur de la cathédrale présente un style gothique français typique, inspiré des grandes cathédrales du nord de l’Europe, avec des éléments caractéristiques comme les arcs-boutants, les grandes fenêtres à vitraux et les portes richement sculptées. Le plan de l’édifice est celui d’une cathédrale à cinq nefs, et ses dimensions sont impressionnantes : 120 mètres de long, 59 mètres de large et une hauteur qui atteint les 44 mètres sous la voûte. La structure est soutenue par 88 colonnes massives, permettant de créer une impression d’espace et de lumière au sein de l’édifice.

Les vitraux de la cathédrale sont l’une de ses plus grandes merveilles.

Réalisés entre les XIVe et XVIe siècles, ces vitraux polychromes apportent de la couleur et de la lumière à l’intérieur de l’édifice. Ils illustrent des scènes bibliques, des épisodes de la vie des saints et des moments importants de l’histoire chrétienne, tout en ajoutant une dimension mystique à l’expérience des visiteurs. Les jeux de lumière créent une ambiance unique à l’intérieur de la cathédrale, renforçant son caractère sacré.

À l’intérieur, la cathédrale abrite un véritable trésor artistique. L’autel principal est un chef-d’œuvre de l’art gothique et baroque, réalisé par l’architecte Juan de Ávalos, qui représente la Vierge Marie, la patronne de la cathédrale. Les chapelles latérales, disposées tout autour du déambulatoire, sont ornées de sculptures et de peintures de maîtres espagnols comme El Greco, qui est fortement lié à l’histoire de Tolède. Le déambulatoire, un passage circulaire qui permet aux fidèles de se déplacer autour du chœur, est une caractéristique importante du design gothique, offrant à la fois un espace de prière et un lieu de contemplation.

L’intérieur de la cathédrale est également marqué par un mélange d’influences stylistiques, allant du gothique au Renaissance, avec des touches baroques qui ont été ajoutées au fil du temps. Cette diversité d’influences reflète l’évolution de l’art religieux à travers les siècles et l’influence de différentes périodes historiques sur l’édifice.

Un des aspects les plus fascinants de la cathédrale est son importance théologique et symbolique. Elle représente un lieu central non seulement pour la religion chrétienne, mais aussi pour l’histoire et la culture de l’Espagne. Depuis des siècles, la cathédrale de Tolède est un foyer spirituel et culturel majeur, où les traditions religieuses sont perpétuées. Aujourd’hui encore, des messes sont célébrées selon le rite mozarabe, une tradition liturgique ancienne qui remonte aux Wisigoths et qui a été maintenue avec l’approbation du pape. Ce rite unique témoigne de la richesse des influences culturelles qui ont façonné la ville et l’Espagne.

En outre, la cathédrale de Tolède, en tant qu’un des plus importants lieux de culte et de pèlerinage en Espagne, continue de jouer un rôle central dans la vie religieuse de la ville. Elle sert de modèle pour de nombreuses autres cathédrales espagnoles et est un symbole de la foi chrétienne et de l’héritage historique de l’Espagne. Elle incarne l’esprit de tolérance et de coexistence qui a caractérisé Tolède pendant des siècles, et reste un lieu de rassemblement et de contemplation pour les croyants, mais aussi un site d’admiration pour les touristes et les amateurs d’histoire.

En résumé, la cathédrale de Tolède est bien plus qu’un simple édifice religieux. Elle est le reflet de la complexité historique et spirituelle de la ville, un lieu où l’histoire, l’art et la foi se rencontrent pour créer un patrimoine unique. Ses dimensions imposantes, sa richesse architecturale et son rôle central dans la vie spirituelle de Tolède en font une étape incontournable pour quiconque visite cette ville magique.

LE RETABLE

La cathédrale de Tolède est non seulement un chef-d’œuvre architectural, mais elle abrite également un trésor artistique d’une valeur inestimable : le retable de la grande chapelle, également connu sous le nom de retable du Capilla Mayor. Cette œuvre monumentale, réalisée entre 1497 et 1504, est l’un des plus grands exemples de l’art religieux de la fin du XVe siècle et demeure un symbole de l’influence de la Renaissance sur l’art espagnol.

Conçu par le maître sculpteur flamand Le Petit Jean sous la direction des architectes Enrique Egas et Pedro de Gumiel, ce retable est une véritable merveille. Il se compose de trois parties principales, disposées sur cinq registres verticaux. Cette structure hiérarchique permet de déployer une série de scènes bibliques qui couvrent des moments essentiels du Nouveau Testament, de la vie de Jésus-Christ à sa résurrection. La scène centrale, qui occupe la position la plus élevée, représente des événements majeurs, tandis que les scènes plus petites qui l’entourent traitent d’autres moments significatifs de la vie du Christ et des saints.

Les sculptures polychromes en bois doré qui ornent ce retable sont d’une beauté saisissante. De taille naturelle, les figures de saints, de vierges et d’anges sont d’une grande expressivité, chacune ayant été minutieusement sculptée et peinte pour représenter un réalisme et une émotion rare. La dorure de ces sculptures ajoute une dimension de lumière et de sacralité, magnifiant l’ensemble de l’œuvre et offrant un éclat inégalé à la chapelle.

Le retable a été commandé par le cardinal Francisco Jiménez de Cisneros, un homme d’Église influent qui joua un rôle majeur dans la rénovation de l’Église espagnole et la réorganisation du clergé. Le cardinal Cisneros, qui était également le primat d’Espagne, a voulu que ce retable reflète à la fois la grandeur de l’Église catholique et son rôle de soutien spirituel pour la monarchie espagnole. Il a ainsi demandé aux meilleurs artistes de l’époque de collaborer à cette œuvre, que l’on considère comme l’un des plus grands accomplissements de la période de la Renaissance en Espagne.

Le retable est divisé en trois grands corps superposés, avec cinq « rues » verticales représentant les scènes du Nouveau Testament. Les extrémités du retable sont bordées de petites rues décoratives qui fonctionnent presque comme des éléments de transition ou de cache-poussière. Ce travail de composition ingénieux permet de créer un ensemble visuel équilibré, tout en permettant à chaque scène de se distinguer par son importance théologique.

L’une des pièces maîtresses du retable est le Tabernacle, situé dans la partie centrale et inférieure. Ce dernier est une œuvre de filigrane en bois doré, délicatement sculptée, qui sert de support à l’hostie consacrée. Ce Tabernacle est un exemple exceptionnel du travail minutieux des artisans de l’époque, dont la capacité à créer des détails aussi complexes et raffinés sur un matériau aussi noble que le bois doré témoigne de leur maîtrise technique et artistique. L’atrium du retable est également surmonté d’un grand calvaire, qui se trouve sous un ciel étoilé. Ce détail symbolique représente l’ascension spirituelle du Christ et son ascension au ciel après sa crucifixion, renforçant le caractère sacré de l’œuvre.

À côté du retable, dans le côté gauche de la chapelle, repose le tombeau du cardinal Mendoza, un autre personnage clé de la couronne espagnole de l’époque. Décédé en 1495, le cardinal Mendoza est l’une des figures emblématiques de la Renaissance espagnole. Son tombeau, attribué au sculpteur Domenico Fancelli, est l’une des premières œuvres de la Renaissance à Tolède. Il témoigne du passage de l’art gothique à la Renaissance en Espagne, avec une figure plus réaliste et un souci de détail qui caractérise le style de Fancelli.

Le Capilla Mayor, la chapelle principale de la cathédrale, est fermée par un bar somptueux, conçu par l’architecte Francisco de Villalpando. Ce bar, qui a nécessité dix ans de travail pour être achevé, est l’un des exemples les plus beaux et les plus détaillés de l’architecture de la Renaissance espagnole. Le bar crée une séparation sacrée entre l’autel et le reste de la cathédrale, accentuant le caractère solennel de l’espace liturgique et permettant à l’autel de devenir le point focal du culte dans cette magnifique cathédrale.

Ainsi, le retable de la grande chapelle de la cathédrale de Tolède, en plus de son importance religieuse et symbolique, est un chef-d’œuvre artistique qui illustre parfaitement l’évolution de l’art en Espagne pendant la période de la Renaissance. Avec sa richesse de détails, ses sculptures vibrantes et ses symboles religieux, il demeure un témoignage inestimable du patrimoine artistique et spirituel de Tolède, et une œuvre incontournable pour les amateurs d’art et de culture.

LA CHAPELLE SANTIAGO

La chapelle Santiago, nichée dans l’une des plus prestigieuses églises d’Espagne, la cathédrale de Tolède, représente un véritable chef-d’œuvre du gothique flamboyant. Conçue par l’architecte Hanequín de Bruxelles au XVe siècle, elle se distingue par la beauté de ses lignes et la richesse de son décor, illustrant parfaitement le raffinement de l’architecture religieuse de l’époque. Sa voûte en nervure, d’une finesse rare, dessine une étoile céleste qui capte immédiatement le regard des visiteurs, leur offrant une expérience mystique dès qu’ils franchissent le seuil de cette chapelle sacrée. Ce motif, symbolique de l’union entre le ciel et la terre, invite à la contemplation et à la prière, ajoutant à la solennité du lieu.

La chapelle Santiago est située dans le déambulatoire extérieur de la cathédrale, et elle occupe trois sections, une configuration qui permet de l’admirer sous différents angles et de découvrir ses nombreux trésors artistiques. Cet espace a longtemps été un lieu de pèlerinage, attirant les croyants et les admirateurs d’art. Au fil des siècles, la chapelle a été le témoin de nombreux événements historiques et religieux importants, et elle conserve encore aujourd’hui de précieuses reliques de la noblesse castillane.

En son cœur reposent les sarcophages des célèbres connétables de Castille, don Álvaro de Luna et son épouse, doña Juana de Pimentel. Don Álvaro de Luna, un homme de pouvoir influent durant la période de Henri IV, est l’une des figures les plus emblématiques de l’histoire médiévale de l’Espagne. Son épouse, Juana de Pimentel, qui appartenait à une famille noble influente, repose également dans cette chapelle. Leur monument funéraire, placé dans un espace de grande solennité, témoigne du respect et de l’honneur accordés à ces personnages de haut rang.

À leurs côtés, d’autres membres de la famille de Luna sont également inhumés, notamment Juan de Cerezuela, décédé en 1442, et Pedro de Luna, un autre important personnage de l’histoire locale. Les archevêques de Tolède, ainsi que D. Juan de Luna et D. Álvaro, père et fils, font partie de ce panthéon familial, qui incarne le poids de la lignée et de l’influence de cette famille dans l’histoire de Tolède et de l’Espagne médiévale.

Derrière ces tombes majestueuses, un retable gothique impressionnant orne l’espace, illustrant une fois de plus la richesse artistique de la chapelle. Ce retable a été commandé en 1488 par Da María de Luna, et sa réalisation a été confiée à plusieurs artistes de renom de l’époque. Parmi eux, Pedro Gumiel, un maître du gothique espagnol, a laissé sa marque avec des sculptures et des détails raffinés qui décorent l’ensemble de la chapelle. Le retable est également orné de peintures réalisées par le Maestro de San Ildefonso et Sancho de Zamora, deux figures importantes de l’art de la fin du XVe siècle en Espagne. Ces œuvres illustrent des scènes religieuses, renforçant le caractère sacré et l’intention spirituelle de l’ensemble.

En 1791, Mariano Salvatierra, un sculpteur de talent, a ajouté à la chapelle plusieurs sculptures de saints, enrichissant ainsi son décor avec des figures pieuses et expressives qui témoignent de la dévotion chrétienne de l’époque. Ces sculptures ajoutent une dimension supplémentaire à la chapelle, en offrant un contraste entre le gothique du retable et la sensibilité plus moderne de l’art du XVIIIe siècle.

Ainsi, la chapelle Santiago de la cathédrale de Tolède se présente comme un véritable condensé de l’histoire artistique, religieuse et sociale de la ville. Elle est le fruit de siècles de dévotion, de richesse et de créativité, et demeure aujourd’hui l’un des espaces les plus fascinants et spirituellement puissants de la cathédrale. Avec ses sculptures, ses peintures et ses monuments funéraires, la chapelle Santiago reflète à la fois l’importance historique de la ville et la profondeur spirituelle de la tradition chrétienne de Tolède.

LA CHAPELLE DES NOUVEAUX ROIS

La cathédrale de Tolède abrite aussi la nouvelle chapelle des rois, ainsi nommée pour la distinguer des anciennes chapelles. Érigée dans la chapelle principale, elle fut construite entre 1531 et 1534 comme lieu de sépulture pour la dynastie Trastamara, sur l’emplacement précédent de la forge de la cathédrale. Les plans, conçus par Covarrubias, furent présentés à l’empereur Charles Quint, qui les approuva immédiatement. Les grilles, tant à l’entrée qu’à l’intérieur, furent réalisées en 1532 par Domingo de Céspedes.

Les parois latérales de la chapelle abritent les tombes des rois : à droite, celle d’Henri II († 1379) et de son épouse Jeanne († 1381), suivie de près par celle d’Henri III († 1407), surnommé « le pleureur », et de son épouse Catherine de Lancastre († 1418). À côté du presbytère, se trouvent les tombes, ornées de statues de prière, de Jean Ier et de son épouse Léonor d’Aragon. Des retables néoclassiques en marbre et en bronze, conçus par Ventura Rodríguez en 1772 et agrémentés de peintures de Maella, parsèment toute la chapelle. Le retable principal, datant de 1805, fut financé par Charles IV et accompagné d’une œuvre de Maella. Deux orgues, l’un datant de 1654 et l’autre de 1721, complètent cette splendide chapelle.

LA CHAPELLE DE SAN ILDEFONSO


La chapelle de San Ildefonso, l’un des lieux les plus vénérés de la cathédrale de Tolède, est un espace empreint de sacralité et d’histoire, célébrant à la fois la mémoire religieuse et l’architecture gothique espagnole. Fondée en 1215, au moment même de l’édification de la cathédrale, cette chapelle porte le nom de Saint Ildefonso, l’un des saints patrons de Tolède, qui fut un prélat éminent du VIIe siècle, connu pour sa défense de la foi chrétienne et son rôle dans la consolidation du christianisme en Espagne. Sa fondation à cette époque souligne l’importance spirituelle de la ville et son lien profond avec la tradition chrétienne.

L’architecture de la chapelle, quant à elle, témoigne de l’évolution stylistique qui a marqué la cathédrale au fil des siècles. Au départ, cet espace était occupé par trois petites chapelles qui ont été démolies pour faire place à la chapelle actuelle, plus spacieuse et imposante. Son plan octogonal est l’un des aspects distinctifs qui la différencie des autres chapelles de la cathédrale, une caractéristique inspirée du gothique tardif qui accentue la verticalité et la luminosité de l’espace. La voûte nervurée de la chapelle, richement ornée de lobes dorés, donne une impression de légèreté et de grandeur, rehaussée par les armoiries du cardinal Gil Carrillo de Albornoz, dont l’influence à Tolède était considérable au XIVe siècle. Ces armoiries symbolisent l’importance des grandes familles ecclésiastiques dans l’histoire de la ville.

Au cœur de la chapelle se trouve le tombeau de Gil Carrillo de Albornoz, un personnage clé de l’histoire de l’Église espagnole. Né dans une famille noble, il devint cardinal et fut l’un des plus proches conseillers des papes de son époque. Il fut également un diplomate de premier plan, et sa carrière le conduisit à jouer un rôle important dans les affaires politiques et religieuses de l’époque. Il est mort à Viterbe en 1364, et son tombeau, magnifiquement sculpté, occupe une place centrale dans la chapelle, symbolisant l’honneur et la piété de ce prélat.

À gauche du tombeau de Carrillo de Albornoz, on trouve d’autres tombes notables, contribuant à la richesse historique de la chapelle. Parmi celles-ci, le tombeau de l’archevêque Juan Martínez de Contreras, décédé en 1434, et celui du nonce papal Alejandro Frumento, mort en 1580. Ces figures religieuses, dont les contributions à l’Église et à la ville de Tolède ont été significatives, ont également droit à une sépulture dans ce lieu de mémoire. Le tombeau de Contreras, un prélat influent au cours du XVe siècle, est une autre marque de l’importance de cette chapelle en tant que lieu de dévotion et de commémoration pour les grandes figures religieuses de l’histoire de l’Église espagnole.

Derrière ses tombeaux et sculptures, la chapelle de San Ildefonso incarne également l’héritage spirituel et culturel de Tolède, ville carrefour des grandes civilisations de l’Antiquité et du Moyen Âge. Chaque élément de la chapelle, de la structure architecturale à la décoration, en passant par les épitaphes et les sculptures, porte le poids de l’histoire, offrant une leçon de foi, de pouvoir ecclésiastique et de beauté artistique. En visitant cet espace sacré, les pèlerins et les amateurs d’art peuvent non seulement admirer l’architecture et l’art gothique, mais aussi plonger dans l’histoire spirituelle de la ville, un témoin silencieux des siècles de dévotion chrétienne qui ont façonné la culture et la société de Tolède.

La chapelle de San Ildefonso, par sa beauté, son histoire et son importance religieuse, est sans doute l’un des plus grands trésors de la cathédrale de Tolède, contribuant à l’aura mystique et à la dimension sacrée de ce lieu emblématique.

CHAPELLE DE SAN BLAS

Dans le coin nord-est du cloître, la chapelle de San Blas a été construite à partir de 1397, érigée par ordre de l’archevêque D. Pedro Tenorio pour l’inhumation. Il s’agit d’un espace plan centralisé recouvert d’une voûte octopartite dont les nervures reposent sur des corbeaux. On y accède par un portail gothique avec un arc en ogive et des archivoltes décorées de motifs végétaux. Au-dessus est encadré un groupe sculptural de l’Annonciation sculpté par le sculpteur Ferrán González, également l’auteur des tombes de Pedro Tenorio et de son fidèle conseiller Don Vicente Arias, évêque de Plasencia, situé au centre de la chapelle.

 
Sans aucun doute, le plus grand trésor artistique que conservent cette chapelle sont les peintures murales qui la décorent, et qui ont été récemment sauvées et restaurées, car elles ont été endommagées par l’humidité depuis l’Antiquité. Celles situées au-dessus de la corniche reproduisent les différents passages du Credo. Le cycle débuterait du côté ouest, avec la représentation des évangélistes Saint Jean et Saint Luc dans une attitude d’écriture.

De là et suivant le mouvement des aiguilles de l’horloge, les scènes suivantes ont été conservées : l’Annonciation (mur ouest); l’Adoration des bergers, Jésus avant Caïphe, la crucifixion, le saint enterrement (perdu), la descente dans les limbes (perdu); l’Ascension du Christ (mur Est); le Fils assis à la droite du Père, le jugement dernier, la Pentecôte, la résurrection de la chaise (mur sud); et la Transfiguration sur le mont Tabor (mur ouest). Sous la corniche, seuls quelques fragments du Jugement dernier (Ouest), l’histoire de San Antonio (Nord) et la vie de San Blas (Est) sont conservés. Diverses scènes de la vie et des miracles de saint Pierre ont été peintes sur l’arche d’entrée de la chapelle.

LE CHOEUR


L’impressionnant coro de la cathédrale de Tolède est sans conteste l’une des œuvres les plus remarquables de l’art religieux en Espagne, et il est souvent décrit comme le plus grandiose de la chrétienté. Cet espace, réservé à la chorale pendant les offices, est une merveille d’art et d’artisanat, qui témoigne de la puissance spirituelle et artistique de Tolède à son apogée. L’élément central du coro est la grille de Domingo de Céspedes, une œuvre de fer forgé d’une grande finesse, ornée de motifs complexes, qui délimite avec élégance l’espace réservé aux chants et aux prières.

Les stalles du coro bajo (le chœur inférieur) ont été conçues à partir du XVe siècle et constituent un chef-d’œuvre sculpté en bois. Ces stalles illustrent des scènes historiques et bibliques, en particulier des épisodes liés à la reddition des places et des forteresses durant la Reconquista, et vont jusqu’à la conquête de Grenade. Chaque scène gravée dans les stalles reflète non seulement l’histoire religieuse mais aussi l’histoire militaire de l’Espagne, mettant en lumière les luttes et les victoires des chrétiens sur les musulmans. Ces sculptures sont des témoignages visuels de l’importance de la Reconquista dans la construction de l’identité chrétienne et nationale de l’Espagne.

L’autel, créé au XVIe siècle par les artistes Alonso de Berruguete et Philippe Vigarni, est une autre pièce maîtresse du coro. Il se compose de 72 fauteuils de cérémonie, chacun décoré avec un soin méticuleux et servant à accueillir les dignitaires et les autorités religieuses durant les offices. Mais l’élément le plus marquant de cet autel est sans doute l’Ochavo, une somptueuse structure dédiée aux martyrs et témoins du Christ, réalisée à la fin du XVIe siècle. Cette œuvre architecturale est un écrin où sont conservées des pièces de grande valeur historique et spirituelle. Parmi ces trésors se trouve le reliquaire de saint Louis, un objet de grande vénération qui abrite des reliques précieuses. Il y a également un buste de saint Jean-Baptiste, d’une beauté saisissante, et la Croix du cardinal Mendoza, une pièce liturgique d’une grande importance. L’artefact symbolise non seulement la foi chrétienne mais aussi l’engagement des puissantes familles religieuses de Tolède dans la construction du patrimoine sacré.

La grande sacristie de la cathédrale est un autre lieu où l’art sacré prend toute sa dimension. Les visiteurs peuvent y admirer les œuvres des célèbres peintres espagnols Lucas Jordán et El Greco. Ces deux artistes ont marqué l’histoire de l’art espagnol, et leurs peintures dans cette sacristie reflètent la transition stylistique de la Renaissance vers le Baroque. Les couleurs vibrantes et les compositions dramatiques du Greco, en particulier, apportent une atmosphère mystique et transcendante à l’ensemble, renforçant la dimension spirituelle du lieu.

Le coro de la cathédrale de Tolède, avec ses stalles sculptées, son autel majestueux et ses trésors artistiques, incarne l’importance de Tolède en tant que centre spirituel et culturel du Moyen Âge espagnol. Il témoigne de la fusion entre l’art religieux et l’histoire de l’Espagne, tout en offrant aux visiteurs une expérience sensorielle et spirituelle unique, où chaque élément – qu’il soit sculpté, peint ou orné de reliques – contribue à l’immersion dans un univers de dévotion, de beauté et de grandeur. Poursuivons notre exploration de cette ville magique !

ÉGLISE SAN ROMAN DE TOLEDE – MUSÉE DE LA CULTURE WISIGOTHE

L’église de San Román, abritant aujourd’hui le Musée des conseils et de la culture wisigothique, se dresse majestueusement dans l’une des parties les plus élevées de la ville de Tolède. Ses racines remontent à l’époque wisigothique, comme en témoigne la crypte découverte sous la chapelle principale lors de sa restauration en 1968. Cette crypte, probablement utilisée comme abside à l’époque, aurait également servi de mosquée jusqu’en 1572, conservant ainsi plusieurs tombes islamiques.

L’influence islamique est manifeste dans l’architecture et la décoration de l’église, avec ses arcs, pilastres et fenêtres caractéristiques. Elle présente un plan basilical à trois nefs, la nef centrale étant la plus élevée et la plus large, séparée par des arcs en fer à cheval califaux aux voussoirs alternés encadrés par l’alfiz. Les nefs reposent sur des colonnes de fûts romains attachées à des piliers en briques, sur lesquels peuvent être observés douze chapiteaux de tailles différentes. Une haute galerie d’ouvertures semi-circulaires se développe au-dessus de cette arcade.

Au XIIIe siècle, la chapelle de la nef de l’épître et celle au pied de l’église ont été ajoutées. Plus tard, à partir de 1552, Alonso de Covarrubias entreprit une réforme pour agrandir la chapelle principale, l’adaptant à l’ancien chevet octogonal. La voûte nervurée recouvre l’espace, avec une voûte en berceau s’élevant au-dessus des pendentifs du transept. Les murs sont ornés de fresques représentant des figures et des éléments décoratifs.

La tour, inspirée des minarets du califat, a été construite de manière autonome à la fin du XIIIe ou au début du XIVe siècle, puis rejointe à la tête au XVIe siècle. Elle se compose de deux corps distincts et se termine par une triple fenêtre de clocher, avec des arcs lobés ouverts et aveugles.

Classée monument historique et artistique en 1931, l’église de San Román a été utilisée pour le culte jusqu’au milieu du XIXe siècle, date à laquelle elle a cessé d’être une paroisse. Depuis 1969, elle abrite le Musée des conseils et de la culture wisigothique, prêtée par l’Église dans le cadre de son engagement envers la préservation de l’histoire et du patrimoine culturel.

Le Musée des Conseils et de la Culture Wisigoths, créé par décret le 24 avril 1969, a pour mission de mettre en lumière les témoignages historico-artistiques liés à la culture du royaume wisigoth, don’t Tolède fut la capitale politique, religieuse et artistique. Le musée est installé dans l’ancienne église de San Román, relevant autrefois de la paroisse de Santa Leocadia, cédée en 1969 et restaurée pour son inauguration en 1971. En 2014, la Junta de Communities de Castilla-La Mancha et le Musée de Santa Cruz entreprirent la rénovation complète de la muséographie.

Le musée présente un double intérêt : d’une part, la valeur architecturale de son bâtiment, exemple caractéristique de l’architecture religieuse mudéjar de Tolède, et d’autre part, celle des collections exposées.

Les artefacts archéologiques exposés témoignent de l’importance de la cour wisigothe de Tolède au dernier tiers du VIe siècle. Ils proviennent des collections du Musée de Santa Cruz, de fouilles récentes, de dépôts de l’Église et de fonds également déposés par le Musée Archéologique National, fruit d’anciennes fouilles dans la province de Tolède. Ces vestiges offrent un aperçu des magnifiques édifices civils et religieux construits dans le royaume wisigoth de Tolède.

Parmi les éléments exposés, vous pourrez admirer divers éléments architecturaux en pierre tels que des frises, des chapiteaux, des portails, des plaques de niche, qui présentent une riche variété de motifs géométriques et végétaux, certains de tradition romaine. Vous découvrirez égalitémen

D’un grand intérêt est le fragment de pierre portant un Credo hispanique du VIIe siècle, qui aurait appartenu à la basilique de Santa Leocadia, siège de plusieurs conciles de Tolède. Ce fragment illustre la richesse et la profondeur de l’histoire culturelle de la région.

ÉGLISE SANTO TOMÉ

L’église Santo Tomé, située à Tolède, est un lieu incontournable pour quiconque visite cette ville historique. Bien que les premières traces de sa construction remontent au XIIe siècle, l’église a été entièrement reconstruite au début du XIVe siècle sous l’impulsion du seigneur d’Orgaz, qui souhaitait faire de ce monument un lieu de dévotion et de prestige. L’église, tout en conservant son caractère médiéval, reflète les évolutions architecturales de l’époque, notamment avec son clocher, un exemple frappant de l’art mudéjar, qui caractérise si bien Tolède.

Le clocher de Santo Tomé, datant du XIVe siècle, est un chef-d’œuvre de l’architecture mudéjare, un style unique qui mélange des éléments islamiques et chrétiens. Ce clocher se distingue particulièrement par ses deux registres supérieurs en briques, dans lesquels se trouvent des groupes de fenêtres à arcs renflés, alternant avec d’autres fenêtres à arcs lobés. Ces motifs décoratifs typiques de l’art mudéjar créent un jeu visuel fascinant et confèrent à l’église une singularité architecturale qui attire l’attention des visiteurs. Ce mélange de formes et de matériaux souligne l’harmonie entre les différentes cultures et traditions présentes à Tolède à l’époque, et offre un aperçu de l’essor de l’art hispano-mauresque dans la région.

À l’intérieur de l’église, un autre trésor s’offre aux regards des visiteurs : le fameux « Enterrement du comte d’Orgaz », l’une des œuvres majeures du peintre El Greco. Réalisée en 1586, cette peinture est un chef-d’œuvre de l’art espagnol et l’une des plus grandes réalisations du peintre. Elle raconte un événement miraculeux survenu à Tolède au XIVe siècle, lorsque le comte d’Orgaz, un noble local, fut enterré dans l’église, et que, selon la tradition, saint Étienne et saint Augustin seraient descendus du ciel pour déposer son corps dans sa tombe. Cette scène, où le ciel et la terre se rejoignent, est une magnifique représentation de l’art baroque, avec des figures divines flottant dans un espace céleste aux couleurs vives et un réalisme poignant dans la représentation des personnages.

Afin de mettre en valeur cette œuvre iconique, l’église a aménagé une salle spécialement dédiée à son exposition. Cela permet aux visiteurs de contempler cette peinture dans un cadre solennel et intime, ce qui renforce l’impact visuel et spirituel de la scène.

Ainsi, l’église Santo Tomé est bien plus qu’un simple lieu de culte. C’est un véritable voyage à travers l’histoire de l’art, l’architecture et la spiritualité de Tolède. Elle combine harmonieusement la beauté de l’art mudéjar, la majesté de l’architecture gothique et la richesse de l’art pictural de l’époque de la Renaissance. En offrant à la fois une architecture remarquable et un trésor artistique exceptionnel sous la forme de l’« Enterrement du comte d’Orgaz », l’église devient un point d’ancrage pour comprendre l’âme culturelle et religieuse de Tolède, tout en permettant aux visiteurs d’admirer une œuvre d’art d’une rare beauté.

SYNAGOGUE DU TRANSITO

La synagogue Samuel ha-Levi, également connue sous le nom populaire de « synagogue du Tránsito », est l’un des joyaux architecturaux de Tolède, en Espagne. Construite au XIVe siècle, elle est considérée comme l’un des plus beaux exemples de l’art hispano-juif.

Cette synagogue est remarquable pour son mélange harmonieux de styles architecturaux, intégrant des éléments mudéjars, des motifs géométriques et floraux exquis, ainsi que des inscriptions

L’intérieur de la synagogue est tout aussi impressionnant, avec ses plafonds richement décorés, ses arches élégantes et ses colonnes finement sculptées, reflétant l’artisanat et le raffinement artistique de l’époque.

Aujourd’hui, la synagogue Samuel ha-Levi est un site historique majeur à Tolède, attirant les visiteurs du monde entier qui viennent admirer son architecture exceptionnelle et en apprendre davantage sur l’histoire juive de l’Espagne médiévale.

SYNAGOGUE DE SANTA MARIA LA BLANCA

La Synagogue de Santa María la Blanca, située au cœur du quartier juif de Tolède, est l’un des monuments les plus emblématiques de la ville. Construite au XIIe siècle, elle constitue un exemple saisissant de l’art mudéjar, reflétant l’influence de l’architecture islamique sur les édifices religieux juifs de l’époque. Elle est également la plus ancienne synagogue encore debout en Espagne et, avec ses proportions impressionnantes, la plus grande des huit synagogues que comptait Tolède.

À l’origine, cet édifice servait de lieu de culte pour la communauté juive florissante de Tolède. Cependant, son histoire a pris un tournant au XVe siècle, lorsque la synagogue a été transformée en église par l’ordre militaire de Calatrava après l’expulsion des Juifs d’Espagne. Ce changement n’a pas altéré sa structure fondamentale, qui conserve encore aujourd’hui une grande partie de son charme originel.

L’architecture de Santa María la Blanca se distingue par son élégance et sa sobriété. Sa structure se compose de cinq nefs séparées par une série de 32 piliers supportant des arcs en fer à cheval. Ces arcs, typiques de l’architecture mudéjar, confèrent à l’intérieur une impression d’harmonie et de légèreté. Les piliers, ornés de motifs géométriques et végétaux finement sculptés, témoignent du raffinement artistique de l’époque. Les murs blanchis à la chaux accentuent la lumière naturelle qui baigne l’espace, créant une atmosphère sereine et contemplative.

Un autre élément remarquable est le plafond à caissons en bois, un chef-d’œuvre artisanal qui reflète la tradition andalouse. Ce type de plafond, appelé artesonado, est caractéristique de l’architecture mudéjare et illustre la maîtrise des artisans de l’époque dans le travail du bois. Ce plafond, bien conservé, est l’un des points forts de la visite.

Dans la grande chapelle, les visiteurs peuvent également admirer des éléments ajoutés après sa transformation en église, comme un retable plateresque richement décoré et des autels d’une grande finesse. L’un des retables, attribué à l’école de Berruguete, témoigne de l’influence de la Renaissance sur l’art religieux de Tolède.

Aujourd’hui, Santa María la Blanca n’est plus un lieu de culte actif, mais un musée ouvert aux visiteurs. En explorant cet espace, les visiteurs découvrent non seulement un joyau architectural, mais aussi un symbole de la coexistence des trois grandes cultures – juive, chrétienne et musulmane – qui ont marqué l’histoire de Tolède. Ce lieu incarne l’héritage multiculturel de la ville et offre une expérience unique, où l’histoire et l’art s’entrelacent harmonieusement.

Santa María la Blanca est bien plus qu’un monument ; c’est un témoin silencieux de l’histoire mouvementée de Tolède et de l’Espagne médiévale, un lieu où la beauté artistique et la profondeur historique se rencontrent pour offrir aux visiteurs une plongée inoubliable dans le passé.

MONASTÈRE SAN JUAN DE LOS REYES

Le Monastère San Juan de los Reyes, situé dans le cœur historique de Tolède, est un joyau de l’architecture religieuse espagnole. Il a été construit sur ordre des Rois Catholiques, Isabelle de Castille et Ferdinand d’Aragon, pour commémorer leur victoire lors de la bataille de Toro en 1476, un événement marquant qui affirma leur domination sur le royaume de Castille.

À l’origine, San Juan de los Reyes était destiné à devenir leur lieu de sépulture. Cependant, après la prise de Grenade en 1492, symbole ultime de la Reconquista, ils choisirent d’être enterrés dans la chapelle royale de cette dernière ville. Malgré ce changement, le monastère demeure profondément lié à leur mémoire et à leur ambition de glorifier leur règne.

Le style architectural du monastère est un mélange unique d’éléments gothiques flamboyants venus de Flandre et d’influences espagnoles médiévales. Ce style, connu sous le nom d’art hispano-flamand ou élisabéthain, reflète la transition entre le Moyen Âge et la Renaissance. La façade principale impressionne par sa richesse décorative et son symbolisme. Les chaînes suspendues sur ses murs rappellent la libération des captifs chrétiens par les Rois Catholiques, renforçant l’idée de triomphe et de foi. Les armoiries royales, sculptées avec des détails raffinés, ajoutent à l’aspect majestueux du bâtiment.

À l’intérieur, le cloître construit en 1510 est un véritable bijou d’architecture gothique tardive. Le rez-de-chaussée présente des arcs finement sculptés et ornés de motifs végétaux, tandis que le plafond de l’étage supérieur, influencé par l’art mudéjar, révèle un remarquable travail en bois à caissons. L’église, composée d’une seule nef, est soutenue par des contreforts abritant de petites chapelles latérales. La coupole en étoile attire immédiatement le regard vers le ciel, symbole de la transcendance divine. Le chœur est particulièrement impressionnant avec les armoiries des Rois Catholiques soutenues par des aigles sculptés, des figures de saints et des arcs élégants.

Le Monastère San Juan de los Reyes a subi des dommages au fil des siècles, notamment pendant la guerre d’Indépendance et un incendie au XIXe siècle. Malgré cela, il a été restauré avec soin, retrouvant sa splendeur d’origine. Ce lieu, chargé d’histoire et de symbolisme, incarne la grandeur des Rois Catholiques et leur influence durable sur l’Espagne. Aujourd’hui, il reste un monument incontournable de Tolède, où la foi, l’art et le pouvoir s’entrelacent harmonieusement.

VISITE DETAILLEE

Nous venons d’entrer par l’ancienne sacristie. Notre visite se poursuivra dans l’ordre suivant : le cloître inférieur, l’église, le cloître supérieur et l’extérieur de l’édifice.Le nom du couvent, Saint-Jean des Rois, fait référence aux Rois Catholiques Ferdinand et Isabelle, qui commanditèrent sa construction.

2. Le cloître inférieur

Le cloître inférieur du monastère de Los Reyes à Tolède est un espace remarquable à plusieurs égards. Sa forme carrée, avec un jardin au centre, est caractéristique des structures architectoniques conçues pour les climats extrêmes. En effet, la cour intérieure permet de récupérer l’eau de pluie, qui est ensuite canalisée vers une grande citerne, assurant ainsi un approvisionnement en eau pour la communauté religieuse. De plus, le cloître offre un espace d’intimité et de contemplation pour les moines.

À l’origine, le cloître des frères de Saint-Jean des Rois était situé dans un couvent voisin, mais celui-ci a été détruit par les troupes napoléoniennes, comme nous le verrons plus tard. Ce cloître reliait la sacristie et l’église, servant ainsi de lieu pour la tenue de processions liturgiques.

Stylistiquement, le cloître inférieur est de style gothique flamboyant. Ses arcades et fenêtres sont conçues pour imiter la forme des flammes, ce qui confère à cet espace une atmosphère à la fois majestueuse et mystique.

3. Le jardin

Au sein du monastère de Los Reyes à Tolède, le jardin occupe une place centrale et significative dans la structure architecturale

Inspirée de la disposition des maisons romaines, la structure des monastères et des couvents est souvent organisée autour d’un rectangle comprenant un patio intérieur. Cette conception avait pour but de protéger les résidents des variations de température propres aux climats extrêmes. De plus, le patio permettait de profiter de la lumière naturelle et facilitait la récupération de l’eau de pluie. Cette eau était ensuite canalisée vers une citerne ou un puits, assurant ainsi l’approvisionnement en eau.

Le jardin central du monastère de Los Reyes rejoint cette tradition. Il offre un espace de verdure et de tranquillité au cœur de l’édifice, favorisant la méditation et la contemplation. La présence de la nature dans cet environnement architectural renforce l’idée de l’importance de la vie et de la spiritualité dans la tradition monastique.

4. Qu’est ce qu’un monastère ou un couvent?

Un monastère est un lieu de vie communautaire où résident des moines ou des religieuses qui ont fait vœu de consacrer leur vie à Dieu. Ils vivent selon une règle monastique spécifique, souvent cloîtrés, ce qui signifie qu’ils ont peu voire aucun contact avec le monde extérieur. Les moines ou religieuses d’un monastère consacrent leur temps à la prière, à la méditation, à l’étude et au travail manuel. Ils suivent un emploi du temps régulier rythmé par les prières liturgiques tout au long de la journée.

En revanche, un couvent est également une communauté religieuse, mais ses membres, appelés religieux ou religieuses, ont généralement un contact plus fréquent avec le monde extérieur. Ils peuvent être impliqués dans des activités telles que la prédication, l’évangélisation, l’enseignement ou des œuvres caritatives. Contrairement aux moines cloîtrés, les religieux d’un couvent peuvent sortir régulièrement pour remplir leurs missions apostoliques.

Saint-Jean-des-Rois est donc un couvent, où vit une communauté franciscaine. Les franciscains portent un habit marron avec une capuche, ainsi qu’une ceinture de corde blanche nouée, conformément à leur tradition religieuse.

5. Les portes du cloître

Le bas-relief en albâtre polychrome au-dessus de la porte du cloître représente Véronique montrant le visage de Jésus sur le suaire, tenu par deux anges. Cette scène fait référence à une tradition chrétienne selon laquelle, lors du chemin de croix de Jésus vers le Calvaire pour y être crucifié, une femme nommée Véronique est venue à sa rencontre et lui a essuyé le visage avec un linge. Cette action aurait miraculeusement imprimé l’image du visage du Christ sur le tissu, d’où le sens du prénom « Véronique » qui signifie « vraie image » en latin.

Cette représentation symbolique évoque la compassion et la sollicitude envers les personnes souffrantes, marginalisées ou démunies, rappelant ainsi l’identification de Jésus avec les plus vulnérables de la société. C’est un rappel de l’importance de l’empathie et de l’attention envers les autres, en particulier les plus démunis, dans la tradition chrétienne.

6. L’église

L’église du monastère de Los Reyes à Tolède présente un plan en forme de croix latine, avec l’une de ses branches plus longues que l’autre. Nous nous trouvons actuellement à la croisée du transept, offrant ainsi une vue d’ensemble de l’église.

L’observation de la lumière qui pénètre à travers les vitraux est remarquable, conférant une atmosphère particulière à cet espace. Les vitraux actuels diffèrent de ceux d’origine, qui étaient historiés. Pour se faire une idée de leur apparence initiale, deux vitraux plus petits, restés dans l’abside, représentent respectivement la naissance et la circoncision du Seigneur.

7. La chapelle majeure

La chapelle majeure du monastère de Los Reyes à Tolède tire son nom du maître-autel de l’église, situé dans l’abside devant le retable principal.

L’actuel retable que nous observons n’est pas l’original. Les détails sur l’apparence de ce dernier, voire même sur son existence, demeurent inconnus. Il est possible que cet espace ait été initialement orné de sculptures et de bas-reliefs similaires à ceux présents dans la croisée du transept.

8. La chapelle de saint François

Dans le monastère de Los Reyes à Tolède, la chapelle latérale est dédiée à saint François. Ces chapelles latérales étaient souvent dédiées à différents saints, et les familles nobles pouvaient également y acheter des espaces

Au-dessus de l’autel de la chapelle, on peut admirer une sculpture polychrome de saint François d’Assise, dont l’auteur reste inconnu. De plus, une toile, attribuée soit à Ricci ou à son école, représente saint Ildefonse, archevêque de Tolède, recevant la chasuble de la Vierge Marie.

9. L’Ordre franciscain

L’Ordre franciscain, également connu sous le nom d’Ordre des frères mineurs, a été fondé par saint François d’Assise en 1209. Son idéal de vie est de suivre l’Évangile de Jésus-Christ, en vivant en fraternité, dans la pauvreté, l’obéissance et la chasteté. Les Franciscains se sont rapidement répandus dans le monde chrétien et ont joué un rôle crucial dans l’évangélisation, tant en Europe qu’ailleurs.

Leur approche de la spiritualité et leur engagement envers les pauvres et les marginalisés ont inspiré de nombreux fidèles. L’Ordre franciscain a également été le berceau de grands théologiens, philosophes, scientifiques et missionnaires, mais surtout de nombreux saints vénérés dans l’Église catholique.

Les Franciscains étaient connus pour être proches des gens, des prédicateurs populaires et appréciés. Leur vie simple et leur dévouement à servir les autres ont laissé une empreinte durable dans l’histoire de l’Église catholique.

11. À l’arrière du chœur

Les chapelles situées à l’arrière du chœur du monastère de Los Reyes à Tolède présentent des fonctions distinctes.

La première chapelle, qui sert de sacristie, est probablement utilisée pour préparer les vêtements liturgiques, les objets sacrés et autres nécessités pour les célébrations religieuses

La seconde chapelle, en face de la sacristie, est consacrée au Très Saint Christ et est utilisée quotidiennement pour célébrer l’eucharistie. C’est un lieu de culte où les fidèles peuvent participer à la messe et adorer le Christ.

Ces deux chapelles peuvent être fermées au moyen de grilles, réalisées par l’artiste Julio Pascual à partir de matériaux provenant de grilles plus anciennes. Ces grilles peuvent servir à séparer les espaces ou à assurer la sécurité des lieux.

13. Le joug et les flèches

Le joug et les flèches font référence à un symbole associé à Isabelle et Ferdinand, les Rois catholiques, qui gouvernaient conjointement l’Espagne à la fin du XVe siècle.

Ces deux symboles sont souvent associés dans l’iconographie et la symbolique de cette époque. Le « joug » représentait Ferdinand, tandis que les « flèches » représentaient Isabelle. Il s’agissait d’un jeu courtisan populaire à l’époque, où chaque conjoint portait un insigne rappelant son partenaire.

Le joug était l’emblème utilisé par Ferdinand, symbolisant sa puissance et sa force en tant que dirigeant. Les flèches étaient l’emblème d’Isabelle, représentant sa rapidité d’esprit et son agilité dans la gouvernance. Ces symboles étaient souvent utilisés sur les pièces de monnaie frappées sous leur règne.

Il est intéressant de noter que sur ces insignes, une corde sans nœud était également représentée, symbolisant leur union indissoluble et leur collaboration étroite dans la gouvernance de l’Espagne.

14. Une communauté franciscaine

La présence d’une communauté franciscaine au monastère de Los Reyes à Tolède est un aspect significatif de l’histoire et de la fonction de cet édifice religieux.

Les franciscains sont des membres d’un ordre religieux fondé par saint François d’Assise au XIIIe siècle. Leur règle de vie est basée sur les idéaux de pauvreté, d’obéissance et de service aux plus démunis, conformément à l’exemple de leur fondateur. Les franciscains sont souvent impliqués dans des activités pastorales, car ils cherchent à vivre au plus près des gens et à répondre à leurs besoins spirituels.

Ainsi, à Saint-Jean-des-Rois, une communauté franciscaine vit selon les préceptes de saint François, s’engageant dans la prière, la méditation et le service aux fidèles. Ils sont responsables de la garde et de l’entretien du monastère, ainsi que de l’animation de la vie spirituelle de la paroisse qui y est rattachée.

En tant que paroisse, Saint-Jean-des-Rois couvre une partie de la vieille ville de Tolède ainsi que le territoire des Cigaralles, de l’autre côté du fleuve Tage. Cela montre l’importance de l’influence franciscaine dans la région et leur engagement envers la communauté locale.

15. La chapelle de Saint Antoine

La chapelle de Saint Antoine au monastère de Los Reyes à Tolède est dédiée à saint Antoine de Padoue, une figure très vénérée dans la tradition catholique.

Saint Antoine de Padoue, un franciscain du XIIIe siècle, est célèbre pour ses prédications ferventes, sa dévotion envers les pauvres et son intercession miraculeuse. Sa statue en bois polychrome du XVIIIe siècle, présente dans cette chapelle, est une représentation de sa figure emblématique.

Cette chapelle est un lieu de culte et de dévotion pour les fidèles qui viennent honorer saint Antoine, demander son intercession et lui confier leurs prières et leurs intentions. Son existence dans le monastère de Los Reyes à Tolède témoigne de l’importance de la dévotion à ce saint franciscain dans la vie spirituelle de la communauté religieuse qui y réside.

16. Le cloître supérieur

Le cloître supérieur du monastère de Los Reyes à Tolède présente une évolution stylistique par rapport au cloître inférieur, reflétant les changements de goûts artistiques à l’époque de sa construction.

Contrairement au cloître inférieur, le cloître supérieur est moins orné. Les murs

La transition vers la Renaissance est clairement perceptible dans ce cloître. Les motifs artistiques sont moins religieux et plus séculaires. Par exemple, les balustrades sont ornées d’aigles qui ne portent pas d’auréole de saint, ce qui indique une certaine sécularisation de l’art à cette époque.

Cette évolution stylistique témoigne des changements culturels et artistiques qui ont eu lieu au fil du temps, reflétant les tendances artistiques de la Renaissance et marquant une transition vers des formes d’expression artistique plus profanes.

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ÉGLISE SANTIAGO DEL ARRABAL

L’église Santiago del Arrabal, nichée dans le cadre enchanteur de Tolède, est un véritable trésor de l’architecture mudéjare. Érigée au XIIIe siècle, elle incarne à la perfection le mélange des influences chrétiennes et musulmanes qui ont façonné l’identité culturelle et artistique de la ville. Construite en briques, matériau caractéristique de l’art mudéjar, l’église se distingue par son élégance sobre et son décor raffiné.

Dès l’extérieur, on est frappé par ses trois absides imposantes, ornées d’une double rangée d’embrasures polylobées. Ces motifs, qui rappellent les arcs en fer à cheval caractéristiques de l’architecture islamique, sont subtilement intégrés dans une structure clairement chrétienne. Trois portails avec des arcs outrepassés renforcent cette fusion des styles, créant une façade harmonieuse qui attire le regard des visiteurs.

La tour de l’église, datant du XIIe siècle, est l’un de ses éléments les plus anciens. De plan carré, elle évoque les minarets des mosquées, tout en étant parfaitement intégrée à l’édifice chrétien. Ses frises en maçonnerie sèche et ses motifs géométriques renforcent son caractère mudéjar unique.

À l’intérieur, l’église révèle une richesse artistique et historique impressionnante. Les trois nefs sont coiffées d’un toit à double versant, créant une atmosphère à la fois simple et majestueuse. Les murs abritent une chaire délicatement ornée de décorations en plâtre datant du XIVe siècle, un véritable chef-d’œuvre de l’artisanat mudéjar. Ces motifs, souvent inspirés de la nature, ajoutent une touche de légèreté et de sophistication à l’espace.

Parmi les trésors que l’église conserve, on trouve également plusieurs pierres tombales anciennes, témoins silencieux des siècles d’histoire qui ont traversé cet édifice. Le grand retable, réalisé au XVIe siècle dans un style plateresque, constitue un point focal majestueux. Avec ses détails sculptés et sa richesse décorative, il illustre l’évolution artistique de Tolède, où le style Renaissance commence à émerger tout en s’ancrant dans les traditions locales.

L’église Santiago del Arrabal est bien plus qu’un lieu de culte : elle est une capsule temporelle qui raconte, à travers ses murs, ses arcs et ses ornements, l’histoire d’une ville où les cultures et les religions ont cohabité et laissé une empreinte indélébile. Elle reste aujourd’hui un lieu de visite incontournable pour ceux qui souhaitent comprendre l’âme de Tolède et la beauté intemporelle de l’art mudéjar.

NOUVELLE PORTE DE BISAGRA

La Nouvelle Porte de Bisagra est l’un des monuments emblématiques de Tolède, témoignant de l’évolution historique et architecturale de la ville. À l’origine une structure musulmane, elle a été entièrement reconstruite au XVIe siècle par Alonso de Covarrubias dans un style Renaissance, illustrant la transition de Tolède vers l’ère chrétienne tout en préservant les vestiges de son passé arabe.

L’architecture de la porte se déploie en deux parties distinctes, chacune offrant une perspective unique sur l’histoire et la grandeur de Tolède.

La première partie, orientée vers la ville, se distingue par son arc en plein cintre, symbole d’ouverture et de majesté. Cet arc est encadré par deux tours carrées imposantes, surmontées de toits en tuiles, qui renforcent l’aspect défensif et monumental de la structure. Au-dessus de cet ensemble, le blason impérial de Charles Ier trône fièrement, rappelant le rôle central de Tolède dans l’Espagne de la Renaissance et son importance sous le règne des Habsbourg.

La seconde partie de la porte, tournée vers l’extérieur, est encore plus impressionnante par son caractère monumental. Un grand arc, couronné par le blason de Tolède, symbolise l’entrée dans une ville chargée d’histoire et de culture. Cet arc est flanqué de deux tours circulaires massives, conférant à l’ensemble un aspect à la fois accueillant et défensif. Les tours, avec leur robustesse et leur élégance, incarnent la puissance de Tolède en tant qu’ancienne capitale royale.

Outre son rôle historique, la Nouvelle Porte de Bisagra est aussi un témoignage artistique. Le mélange de l’héritage musulman et de la reconstruction Renaissance crée un dialogue architectural fascinant, où chaque détail reflète la richesse culturelle et le dynamisme de Tolède à travers les âges.

Aujourd’hui, la Nouvelle Porte de Bisagra est bien plus qu’une simple porte de ville. Elle est un symbole de l’identité tolédane, accueillant les visiteurs avec grandeur et les invitant à explorer les trésors de cette cité unique. En se tenant devant ses arcs et ses tours, on ne peut qu’imaginer les nombreux voyageurs et commerçants qui ont franchi ce seuil au fil des siècles, entrant dans une ville qui demeure un carrefour des cultures et des époques.

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LES LOGEMENTS

ESPAGNE- LA GUARDIA PROCHE TOLEDE- APPARTEMENT CHEZ MARIA

Nous avons passé trois nuits agréables dans cet appartement situé au second étage d’un immeuble sans ascenseur, dans la ville tranquille de La Guardia, idéale pour rayonner entre Tolède et Aranjuez. L’emplacement est pratique, avec un stationnement facile devant l’immeuble. L’appartement, relativement récent et décoré avec soin, est lumineux et offre un cadre accueillant.

La pièce principale, qui combine espace repas et salon, est un vrai atout, avec un canapé confortable et une télévision moderne équipée d’une prise HDMI2. Le wifi est rapide, ce qui est appréciable pour rester connecté.

Quelques petits bémols au niveau des équipements de la cuisine : bien qu’elle soit spacieuse, elle manque d’ustensiles pour cuisiner correctement. Le four ferme mal, et il n’y a ni plaque intermédiaire pour la cuisson ni bouilloire. On note également l’absence de verres adaptés, comme ceux pour la bière ou le vin, mais rien qui ne gâche vraiment l’expérience.

Les chambres sont un véritable point fort. La première est spacieuse et lumineuse, avec deux lits simples très confortables. La seconde, plus petite, est dotée d’un lit double qui garantit une bonne qualité de sommeil. La salle de bains, bien qu’équipée d’une petite douche, est impeccable, avec une bonne pression d’eau et de l’eau chaude en continu.

Un détail charmant : l’hôte a pris soin de garnir le réfrigérateur de provisions pour un petit-déjeuner, avec café, thé, chocolat, lait et des madeleines, une attention qui fait la différence.

Quelques points pratiques à noter : un chauffage d’appoint mobile est disponible, mais il faut éviter de le faire fonctionner en même temps que les plaques de cuisson pour ne pas surcharger le circuit électrique.

En résumé, cet appartement est un excellent choix pour son confort, son emplacement et son prix compétitif, malgré quelques manques d’équipement. Une très bonne option pour découvrir la région. Note finale : 4.2/5.

LA GASTRONOMIE

LA CUISINE ESPAGNOLE (voyageavecnous.com)

J145 – LA CUISINE DE LA CASTILLA LA MANCHA TOLEDE

CALLOS CON GARBANZOS

De retour en Castille-La Manche, la région emblématique de Don Quichotte, nous retrouvons avec plaisir les petits restaurants locaux qui célèbrent la cuisine de terroir, riche en saveurs et en traditions. Tolède en particulier est un trésor de la gastronomie régionale, et notre halte à El Cobertizo en est la preuve : ici, un menu complet à seulement 18 € propose deux plats, dessert, vin, eau, rafraîchissements ou bière. Cette adresse se distingue par un service chic et attentionné, dans un cadre rustique où chaque plat est préparé avec soin, et où la qualité des ingrédients locaux est mise en valeur.

En entrée, le choix est varié et reflète la diversité de la cuisine castillane. La salade de perdrix est une spécialité régionale où la perdrix est souvent cuite en marinade, accompagnée de légumes frais, de poivrons et de vinaigrette acidulée, ce qui rehausse le goût sauvage et légèrement ferme de la viande. La soupe castillane est une soupe réconfortante à base de bouillon de viande, souvent agrémentée de pain, d’ail, de paprika, et parfois d’un œuf poché pour un plat complet et savoureux. Le pudding de légumes offre une option plus légère, avec des légumes de saison finement hachés et mélangés, créant un mélange moelleux et fondant, souvent relevé de quelques épices douces. Les haricots à la perdrix sont un plat consistant et typiquement castillan, avec des haricots cuits longuement aux côtés de morceaux de perdrix pour une saveur fumée et réconfortante, parfaite pour les amateurs de cuisine traditionnelle. Les tripes aux pois chiches raviront les amateurs de plats rustiques et savoureux, où les tripes mijotent dans une sauce épicée avec des pois chiches fondants. Enfin, le cerf brouillé, où la viande de cerf est émiettée et mélangée à des œufs brouillés, offre une texture fondante et une saveur rustique, parfaite pour découvrir la richesse des produits de montagne.

Pour le plat principal, les options célèbrent les viandes locales, mais aussi des inspirations maritimes. La demi-perdrix de Tolède est une véritable spécialité de la région, généralement rôtie ou braisée avec des herbes locales, ce qui en rehausse la saveur unique. Le cerf des montagnes de Tolède, viande de qualité de cette région, est souvent servi rôti ou mijoté avec des épices locales pour en faire ressortir les saveurs robustes et profondes. Les carmamusas de Tolède, ragoût de morceaux de viande de porc ou de bœuf avec des légumes dans une sauce à la tomate et aux épices, est un incontournable de la gastronomie locale. Le filet mignon de porc en sauce est tendre et généreux, cuit à la perfection dans une sauce parfumée, souvent à base de vin ou d’herbes, pour un équilibre parfait de saveurs. Enfin, pour une touche de modernité, le saumon en sauce aux pommes vertes offre une option qui contraste agréablement avec les plats carnivores. La sauce aux pommes vertes apporte une note de fraîcheur et une légère acidité qui sublime le saumon.

Pour conclure ce repas, El Cobertizo propose une sélection de desserts espagnols traditionnels. Que ce soit une tarta de queso crémeuse et fondante, une part de flan ou encore un gâteau de Santiago, chaque dessert invite à prolonger cette expérience gastronomique castillane. El Cobertizo est bien plus qu’une simple adresse à Tolède ; c’est une immersion dans le patrimoine culinaire de Castille-La Manche, idéale pour découvrir les saveurs locales dans une atmosphère conviviale.

RETOUR SUR NOS REPAS EN FAMILLE A LA GUARDIA

RETOUR SUR NOS REPAS EN FAMILLE A LA GUARDIA et comme les enfants prennent plaisir à nous préparer le repas pour la seconde fois !!
Les enfants ont voulu à nouveau nous préparer le repas du soir : quel plaisir de voir leur entrain à établir le menu en cachette, à faire la liste des courses et à déambuler dans le magasin pour trouver leur bonheur. Objectif de réaliser un repas complet à moins de 30 e réussi, ils n’ont pas dépassé les 20 € et le tout pour un excellent repas qu’ils ont préparés eux mêmes, avec l’œil de Nadège par sécurité bien entendu
Résultat excellent avec une tomate farcie au thon et saumon fumé, lasagnes de poulet et bananes au chocolat en dessert
Félicitations à nos deux grands !
Par ailleurs, nous avons profité du large choix offerts par les centre commerciaux au rayon poissonerie et avons dégusté des moules d’Espagne magnifiques que nous avons préparé à la marinière, des couteaux, de la daurade au four, ou du filet mignon de porc
Un régal !

BAR RESTAURANT PINGUI ARANJUEZ ESPAGNE

Le Bar-Restaurant Pingüi à Aranjuez, en Espagne, est une adresse idéale pour déguster une cuisine espagnole simple, généreuse, et savoureuse, à des prix très abordables. C’est un lieu où les plats traditionnels prennent vie grâce à une préparation authentique, et notamment une fabada asturiana qui vaut le détour.

La fabada asturiana est l’un des plats les plus emblématiques de la Principauté des Asturies, une région aux paysages variés qui oscille entre montagnes sauvages, côtes accidentées et villes modernes comme Oviedo et Gijón. Dans ce territoire de contrastes, la fabada est un plat nourrissant et réconfortant, parfait pour les journées fraîches. On la surnomme le « cassoulet hispanique » en raison de sa richesse et de son mélange généreux de haricots et de charcuteries.

Ce plat repose sur un ingrédient clé : les haricots blancs asturiens, appelés fabas asturianas, sélectionnés pour leur texture tendre et leur capacité à absorber les saveurs des autres ingrédients. Ces haricots sont mijotés longuement aux côtés de morceaux de charcuterie régionale : chorizo fumé, morcilla (boudin noir au goût intense), tocino (lard fondant), et lacon (jambon légèrement salé). Pour encore plus de profondeur, certains y ajoutent de la queue ou des pieds de porc, qui libèrent une saveur intense et apportent une texture fondante au bouillon.

La fabada est un plat copieux, destiné à être partagé entre amis ou en famille, et souvent servie avec du pain croustillant pour savourer jusqu’à la dernière goutte du bouillon parfumé. Ce plat rustique incarne la générosité de la cuisine asturienne et réchauffe autant l’estomac que l’âme. En dessert, le riz au lait asturien, légèrement sucré et délicatement parfumé à la cannelle, vient clore ce repas de manière douce et réconfortante.

Au Bar-Restaurant Pingüi, déguster la fabada, c’est goûter à un morceau de tradition espagnole dans un cadre chaleureux et accueillant, rappelant la convivialité et l’hospitalité propres à cette gastronomie intemporelle.

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