MADRID « El Foro » – ESPAGNE
Madrid est bien plus qu’une simple métropole. C’est une destination à couper le souffle, joyeuse et animée 24 heures sur 24. La ville a la réputation d’être ouverte et accueillante, où se mêlent des gens de tout type et d’origine diverse.
Outre ses célèbres musées, ses avenues animées bordées de magasins en tout genre, ses restaurants proposant une cuisine du monde et sa vie nocturne légendaire, Madrid surprend avec ses petits recoins historiques débordants de charme, ses bistrots centenaires authentiques où l’on se donne rendez-vous pour prendre un verre, ses quartiers aux styles très différents, ses centres culturels alternatifs et ses circuits ultra touristiques. Madrid possède un style qu’il est difficile d’égaler, et elle est sans aucun doute l’une des villes les plus intéressantes d’Europe.
Parcourir Madrid à pied permet de découvrir ses milliers de bâtiments vertigineux, des lieux emblématiques tels que l’impressionnant palais royal, la Plaza Mayor et ses plus de 400 ans d’histoire, la bouillonnante place de la Puerta del Sol, la fameuse avenue Gran Via et ses nombreux magasins, ou encore les quatre tours les plus hautes d’Espagne. À chaque quartier, une expérience différente : La Latina est un quartier idéal pour faire la tournée des tapas, Las Letras offre un mariage parfait entre littérature et gastronomie. Vous ne vous ennuierez jamais à Madrid, l’un des plus beaux endroits au monde.
Ne manquez pas de découvrir le plus haut témoignage architectural de la ville parmi les Cuatro Torres, dont la tour Cepsa avec ses 250 mètres de hauteur. La tour Picasso vient en 5e position de la liste, avec ses majestueux 157 mètres de hauteur. Elle abrite 51 étages et 26 ascenseurs. De son sommet, vous aurez des vues imprenables sur les alentours de la ville.
Madrid offre également de vastes espaces verts comme le parc du Retiro et d’autres moins connus mais tout aussi charmants, comme El Capricho.
La religion occupe également une place de choix à Madrid. Visitez sans attendre la cathédrale de l’Almudena ou encore l’église San Antonio de la Florida, un édifice du 18e siècle où le luxe et l’élégance se conjuguent remarquablement.
En ce qui concerne la gastronomie, Madrid vous offre deux possibilités tout aussi appétissantes l’une que l’autre. D’une part, des bistrots traditionnels où vous pourrez découvrir l’authentique ambiance « castiza » et pourquoi « ir de tapas » est si amusant. D’autre part, des restaurants avant-gardistes comme le DiverXO et des marchés traditionnels transformés en espaces gourmands, comme celui de San Miguel, devenu un véritable temple de la gastronomie.
À Madrid, toutes les occasions sont bonnes pour se laisser porter par son ambiance animée et urbaine. Les férus de mode trouveront des magasins de toutes sortes, des boutiques de luxe de la Milla de Oro aux boutiques vintage dans des quartiers comme Fuencarral. En fin de journée, certains belvédères vous offrent la possibilité d’admirer des couchers de soleil uniques comme le temple de Debod ou la terrasse du Círculo de Bellas Artes. Et une fois la nuit tombée, les nuits de Madrid sont légendaires. Les bars proposent des spectacles en direct et des ambiances variées, de la musique jusqu’à l’aube. Madrid est une beauté singulière qui stimule et inspire. Madrid, il faut la vivre.
JOUR 1 VISITE DE MADRID
Départ pour cette première des 3 demi-journées consacrées à la visite de Madrid. Et une soirée que nous consacrerons au marché de Noël de la Plaza Mayor demain.
Pour cette première visite nous nous consacrons sur le quartier autour du château royal et de la cathédrale de l’Albuméda et la Calle Mayor pour se restaurer
POUR RETROUVER TOUTES LES PHOTOS DE CETTE PREMIERE MATINEE SUIVEZ LE LIEN : J 141 – VISITE DE MADRID PARTIE 1/3 ET INTERIEUR PALAIS ROYAL MADRID, CRYPTE ET INTERIEUR CATHEDRALE
Le métro de la ligne 10 nous amène jusqu’à la Plaza del Sol, mais nous entendons débuter notre marche à partir de la fontaine de Cibèles et son palais éponyme
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PALAIS DE CYBELE ET FONTAINE
Le palais de Cybèle (Palacio de Cibeles), anciennement connu sous le nom de palais des Communications (Palacio de Comunicaciones) jusqu’en 2011, est un édifice public emblématique de la ville de Madrid, abritant le siège principal de la mairie.
Conçu dans un style néogothique, cet édifice est l’œuvre de Viollet-le-Duc, avec des influences notables de Gustave Eiffel et d’Otto Wagner, ainsi que des éléments régionaux espagnols caractéristiques de Palacios, tels que le gothique tardif.
La fontaine de Cybèle, érigée en 1782, est l’un des symboles les plus emblématiques de la ville. Elle trône au centre de la place du même nom, entourée par des bâtiments remarquables tels que le Palacio de Buenavista (quartier général de l’Armée), le Palacio de Linares (abritant la Casa de América), le Palacio de Comunicaciones (anciennement le siège de la Poste, aujourd’hui la Mairie de Madrid) et la Banque d’Espagne.
La fontaine représente la déesse romaine Cybèle, symbole de la terre et de l’agriculture, assise sur un char tiré par deux lions, qui incarnent les personnages mythologiques Hippomène et Atalante. Sculptée dans le marbre, la déesse a été réalisée par Francisco Gutiérrez, tandis que les deux lions ont été sculptés par le Français Roberto Michel.
Au-delà de son aspect artistique, la fontaine a également eu une grande utilité pour les Madrilènes dès ses débuts, avec deux conduites d’eau qui ont fonctionné jusqu’en 1862. Elle approvisionnait les porteurs d’eau officiels ainsi que le grand public en eau, et servait également d’abreuvoir pour les chevaux.
En poursuivant notre exploration autour de la place, nous reprenons la Calle de Alcalà, tout en admirant la façade imposante de la Banque d’Espagne, les colonnes de l’Institut Cervantes et le clocher de la Maqueta centenario de la Grand Via.
Notre promenade nous mène ensuite à la Puerta Del Sol, où nous continuons à lever les yeux pour apprécier les façades et les frontons des bâtiments, y compris celui de la boutique Hermès, témoins de l’histoire et de la grandeur de Madrid.
En poursuivant notre chemin, nous arrivons à la Puerta Del Sol tout en continuant à lever les yeux pour admirer les façades et les frontons, comme celui de la boutique Hermès
PUERTA DEL SOL
La Puerta del Sol, véritable cœur battant de Madrid, incarne l’histoire et l’identité de la capitale espagnole. Située au kilomètre 0, elle marque symboliquement le point de départ du réseau routier national, un lieu emblématique qui attire chaque jour des milliers de visiteurs et de Madrilènes.
Jusqu’en 1570, la Puerta del Sol était située à l’extérieur des murs de la ville médiévale. Son nom, selon les historiens, viendrait d’un soleil sculpté sur la porte de l’ancienne muraille, vestige disparu au XVIe siècle. Ce passé résonne encore dans l’agitation moderne de la place, qui a vu défiler plusieurs siècles d’histoire.
Aujourd’hui, cette place au design elliptique est un espace entièrement piéton depuis 2020, offrant un havre de tranquillité pour flâner, malgré l’effervescence qui y règne en permanence. Dix rues majeures y convergent, notamment la Calle Mayor, Arenal, Alcalá et Preciados, en faisant un point névralgique de la ville.
En levant les yeux, on aperçoit la horloge de la Casa de Correos, l’un des bâtiments les plus reconnaissables de Madrid. Chaque année, des millions de spectateurs assistent, en direct à la télévision, aux douze coups de minuit du Nouvel An, une tradition qui invite à manger un grain de raisin à chaque sonnerie, symbole de chance pour l’année à venir.
Juste sous cette horloge, une plaque marque le fameux Kilomètre Zéro, véritable pèlerinage pour les touristes qui s’y photographient pour immortaliser leur passage. Un peu plus loin, au début de la Calle Preciados, se trouve l’emblème de la ville, l’Ours et l’Arbousier (El Oso y el Madroño). Cette statue rappelle les forêts et terrains arbustifs qui entouraient autrefois la ville, un hommage à l’histoire naturelle de Madrid.
La Puerta del Sol a été le théâtre de nombreux moments historiques décisifs. On se souvient notamment du soulèvement contre Napoléon le 2 mai 1808, de la proclamation de la Constitution de Cadix en 1812, et de la célébration de la Seconde République en 1931. Ces événements ont façonné son rôle central dans la vie politique et sociale espagnole.
D’autres monuments enrichissent le charme de la place. À l’entrée de la Calle Arenal, la statue de la Mariblanca, réplique d’une sculpture originale du XVIIe siècle, veille sur les passants. Au centre, la statue équestre de Charles III, surnommé le « meilleur maire de Madrid », rend hommage au roi éclairé du XVIIIe siècle qui modernisa la capitale.
Poursuivant notre promenade, la Calle del Arenal, bordée de boutiques, nous dévoile la Parroquia de San Ginés, une église dont la façade austère cache un intérieur raffiné. En continuant, on arrive à la Plaza Isabel II, dominée par la statue de la reine, avec en toile de fond l’élégante architecture du Teatro Real, un autre joyau madrilène.
La Puerta del Sol n’est pas qu’une place, c’est un musée à ciel ouvert où se mêlent histoire, culture et modernité. Elle offre une expérience inoubliable, un véritable condensé de l’âme madrilène.
THÉÂTRE RÉEL
Situé sur la place d’Oriente, le Teatro Real de Madrid est un projet de l’architecte municipal Antonio López Aguado, lancé sous le règne d’Isabelle II à l’initiative du roi Fernand VII. Bien que la première pierre ait été posée le 23 avril 1818, le théâtre n’a été interprété qu’en 1850.
Classé Monument national en 1977, le bâtiment a retrouvé progressivement son activité d’origine au fil des ans. En 1997, il redevient la scène madrilène des spectacles de bel canto.
Le Teatro Real présente une architecture hexagonale irrégulière, avec sa scène comme véritable joyau, couvrant une superficie de 1 472 mètres carrés. Cette scène remarquable permet des changements de décors complexes grâce à ses 18 plateformes articulées, offrant de multiples combinaisons pour la scène et la fosse de l’orchestre.
Doté d’une capacité pouvant aller de 1748 à 1854 places en fonction des besoins du montage, le théâtre comprend 28 loges à plusieurs étages, huit prosceniums et la Loge Royale, deux fois plus haute.
Aujourd’hui, le Teatro Real est un lieu très actif où sont confectionnés les costumes, les chaussures et les perruques pour les ballets et opéras. Depuis 2017, il est possible de le visiter avec un audio-guide.
Outre le hall d’entrée, les visiteurs peuvent admirer la scène ainsi que l’immense lustre central suspendu au-dessus de la salle.
Le seul étage exclusivement réservé au public, appelé « La Rotonda », offre une vue panoramique du bâtiment. On y trouve quatre grands salons décorés dans différents tons, avec des objets du Patrimoine national et du musée du Prado. Les lampes, fabriquées spécialement pour le théâtre à la Real Fábrica de La Granja, ajoutent à l’élégance des lieux.
Le Teatro Real propose des visites guidées en différentes langues, offrant un aperçu des espaces publics et artistiques de l’opéra. Ses installations modernes et son acoustique incomparable en font l’un des meilleurs opéras d’Europe.
PLAZA DE ORIENTE
La Plaza de Oriente, véritable joyau architectural et historique de Madrid, est l’un des lieux les plus emblématiques de la capitale espagnole. Conçue sous le règne de Joseph Bonaparte, frère de Napoléon, cette place devait initialement refléter le projet grandiose de ce roi éphémère. Bien que Joseph Bonaparte ait été chassé en 1813, l’idée d’une place monumentale a perduré. Achevée en 1841, la Plaza de Oriente a conservé l’essentiel de son aspect originel, un équilibre parfait entre architecture, histoire et nature.
Au centre de la place trône la majestueuse statue équestre de Philippe IV, une œuvre magistrale en bronze réalisée par Pietro Tacca en 1640. Inspirée d’un dessin de Velázquez, cette statue se distingue par une prouesse technique remarquable : le cheval se cabre sur ses pattes arrière, supportant l’imposante masse de 9 tonnes de bronze. Ce défi d’équilibre, rendu possible grâce aux calculs du célèbre Galilée, confère à la statue un dynamisme et une puissance qui captivent les visiteurs.
Entourant cette œuvre centrale, les statues des rois espagnols, initialement destinées à orner la façade du Palais Royal, ajoutent un caractère solennel à la place. Ces sculptures, bien que magnifiques, furent jugées trop lourdes et potentiellement dangereuses pour le palais. Elles ont trouvé une seconde vie sur la Plaza de Oriente, où elles racontent l’histoire des souverains qui ont marqué l’Espagne.
Les jardins de la Plaza de Oriente, qui s’étendent sur 1,6 hectare, sont un exemple parfait d’urbanisme au service de l’esthétique. Conçus pour mettre en valeur les édifices environnants, notamment le Palais Royal et le Teatro Real, ils offrent un écrin de verdure au cœur de Madrid. Leur disposition géométrique soigneusement pensée libère la vue sur la majestueuse façade du Palais Royal, accentuant son impact visuel.
Au fil des ans, ces jardins ont fait l’objet de plusieurs rénovations, la plus significative étant dirigée par Miguel de Oriol en 1997. Aujourd’hui, ils accueillent des visiteurs venus profiter de leur sérénité, se promener parmi les sculptures ou simplement admirer la vue panoramique sur le Palais et les alentours.
En outre, la place s’inscrit dans un ensemble monumental qui inclut également le couvent de la Encarnación, enrichissant encore davantage la richesse patrimoniale du site. Symbole d’une époque et lieu de rencontre entre histoire et modernité, la Plaza de Oriente incarne parfaitement l’âme élégante et majestueuse de Madrid. Elle est bien plus qu’un simple lieu de passage : c’est une étape incontournable pour quiconque souhaite comprendre et ressentir l’histoire de cette ville fascinante.
PALAIS ROYAL
Le Palais Royal de Madrid, un joyau architectural, incarne la grandeur et l’histoire de la monarchie espagnole. Situé sur un promontoire dominant le fleuve Manzanares, il s’élève à l’emplacement d’un ancien alcazar d’origine musulmane datant de la période de domination arabe. Après l’incendie qui détruisit l’alcazar en 1734, Philippe V ordonna la construction de ce nouveau palais au XVIIIe siècle, s’inspirant des plans de Bernini pour le Louvre à Paris.
Ce palais présente un plan quadrangulaire parfait, organisé autour d’une vaste cour centrale accessible par la porte du Príncipe sur son aile est. Son architecture suscite encore un débat entre baroque et néoclassique, mais tous s’accordent à louer la luminosité de ses façades en pierre blanche et granit, qui reflètent une élégance unique. Les Jardins de Sabatini, au nord, et le Campo del Moro, en contrebas, enrichissent son éclat, offrant des perspectives spectaculaires et des havres de paix au cœur de Madrid.
L’intérieur contraste avec l’austérité de l’extérieur en révélant une richesse et une opulence inégalées. Chaque pièce témoigne de l’histoire des rois qui y ont résidé, notamment le salon des Hallebardiers, la salle des Colonnes, le salon du Trône décoré d’une fresque de Tiepolo, ou encore la chambre du Roi Charles III. Ces salons somptueux sont ornés d’œuvres de Rubens, du Caravage, de Velázquez, de Goya et du Greco, ainsi que d’une exceptionnelle collection de tapisseries, sculptures et horloges anciennes.
Parmi les trésors architecturaux, on découvre l’escalier principal conçu par Sabatini, la chapelle royale abritant une collection d’instruments à cordes réalisés par Antonio Stradivari, et la Salita Gasparini, célèbre pour ses motifs végétaux raffinés et ses dorures. La pharmacie royale, avec ses étagères remplies d’herbes médicinales et de fioles historiques, constitue un autre témoignage fascinant du passé.
Bien qu’il ne soit plus la résidence officielle des monarques espagnols, le Palais Royal reste un lieu central de la vie institutionnelle, accueillant visites officielles et cérémonies. La relève solennelle de la garde, organisée tous les premiers mercredis du mois, offre un spectacle grandiose qui attire des foules de visiteurs.
Face au palais, la cathédrale de l’Almudena complète l’ensemble monumental. Moderne et marquée par des touches néo-romanes et néo-gothiques, elle s’érige en contrepoint spirituel à la majesté royale. Le Palais Royal, véritable symbole de l’Espagne, est un lieu où se mêlent histoire, art et culture, offrant une expérience unique à chaque visiteur.
CATHÉDRALE DE LA ALMUDENA
La cathédrale de Madrid, dédiée à la Vierge de l’Almudena, reflète une histoire courte mais mouvementée, marquée par des siècles de projets, de retards et de transformations. Située face au Palais Royal, elle s’élève à l’emplacement de l’ancienne église de Santa María la Mayor, détruite en 1868. Cette église abritait l’image de Notre-Dame de l’Almudena, patronne de Madrid, dont la tradition raconte qu’elle fut retrouvée par le roi Alphonse VI dans les murailles de la ville lors de sa prise en 1085. Le nom « Almudena » provient du mot arabe almudaina, qui signifie « lieu fortifié ». La statue actuelle, attribuée à Diego Copin de Tolède, date de la fin du XVe siècle.
Avec l’installation de la cour royale à Madrid au XVIe siècle, l’idée d’une cathédrale émerge, mais l’influence de l’archevêché de Tolède freine sa concrétisation. Ce n’est qu’en 1885 que le diocèse de Madrid-Alcalá est créé par le pape Léon XIII, établissant la cathédrale au temple de l’Almudena. À cette époque, Alphonse XII et son épouse, la reine Maria de las Mercedes, offrent un terrain pour la future cathédrale en face du Palais Royal.
Le projet initial, conçu par le marquis Francisco de Cubas en 1879, prévoyait un panthéon en l’honneur de la reine Maria de las Mercedes. Mais après la création du diocèse, ce plan évolue vers une cathédrale inspirée du style néogothique français, avec des influences des cathédrales de Reims, Chartres et León. Elle devait comporter cinq nefs, un transept, des chapelles latérales et une crypte néo-romane, qui fut inaugurée en 1911 par la reine régente Maria Cristina.
Cependant, les dons populaires ne suffisent pas à financer les travaux, entraînant de nombreux retards. Après la mort de Cubas en 1899, les travaux se poursuivent sous la direction de différents architectes. La Guerre civile espagnole provoque une interruption prolongée, et ce n’est qu’en 1939 que la construction reprend, avec un changement radical de style pour s’harmoniser avec son environnement néoclassique. En 1944, un concours national redéfinit les plans, et les architectes Fernando Chueca Goitia et Carlos Sidro adaptent la cathédrale à une esthétique plus moderne. La façade principale est achevée en 1960, et la cathédrale entière est consacrée en 1993 par le pape Jean-Paul II.
L’édifice combine trois styles distincts : une façade extérieure néoclassique, un intérieur néogothique et une crypte néo-romane. Cette dernière, remarquable pour ses voûtes et son atmosphère intimiste, abrite les tombes de nombreux Madrilènes célèbres. Le musée de la cathédrale expose des offrandes, des œuvres d’art, et illustre la vie de l’Église à travers les sept sacrements.
Près de la cathédrale, à l’angle de la Calle Mayor, on peut observer les ruines de l’ancienne église Santa María de l’Almudena, bâtie sur le site de la Grande Mosquée de Madrid, détruite après la reconquête chrétienne au XIe siècle. Cette proximité entre passé musulman et chrétien témoigne des profondes strates historiques qui caractérisent Madrid et enrichissent l’expérience de la visite.
CRYPTE DE LA CATHÉDRALE
La crypte de la cathédrale de Madrid, nichée sous l’imposante cathédrale de l’Almudena, est un joyau de style néo-roman. Avec un plan en croix latine, elle se distingue par ses plus de 400 colonnes, dont chaque chapiteau unique raconte des récits bibliques ou illustre des motifs végétaux. Parmi ces ornements se trouve également une évocation symbolique de l’Ours et de l’Arbousier, emblèmes de Madrid, renforçant le lien intime entre ce lieu sacré et l’identité madrilène.
De dimensions équivalentes à celles de la cathédrale au-dessus, cette crypte figure parmi les plus vastes d’Espagne. Sa façade, d’inspiration médiévale, présente une triple porte surmontée d’arcs en plein cintre. À l’intérieur, vingt chapelles latérales abritent une riche décoration et sont baignées par la lumière douce de vitraux colorés, créant une atmosphère de recueillement et de sérénité.
Parmi les joyaux qu’elle protège, l’image de Nuestra Señora de la Flor de Lis (Notre-Dame de la Fleur de Lys) est particulièrement remarquable. Considérée comme l’une des plus anciennes représentations de la Vierge à Madrid, elle témoigne de la spiritualité et de la ferveur religieuse qui marquent ce lieu depuis des siècles. Non loin, la statue de la Vierge de l’Almudena veille sur les fidèles, entourée de sculptures représentant le Cœur de Jésus et saint Isidore, patrons de la ville.
Après une visite enrichissante de ce sanctuaire hors du temps, nous faisons une pause bien méritée au bar à tapas Carmen. Ce moment convivial nous prépare à poursuivre notre exploration, cette fois en empruntant la Calle Mayor, direction la charmante Plaza de la Villa.
MAISON DE CISNEROS
La Maison de Cisneros, nichée dans le quartier historique de la Maison d’Autriche à Madrid, incarne un précieux héritage architectural au cœur de la ville. Située à quelques pas de la Plaza de la Villa, elle forme, avec la Casa de la Villa et la Torre de los Lujanes, un ensemble historique emblématique.
Près de cette place ornée d’une statue imposante d’Álvaro de Bazán, héros de la marine espagnole, la Maison de Cisneros se distingue par son style plateresque caractéristique de la Renaissance espagnole. Construit en 1537 par la volonté de Benito Jiménez de Cisneros, un neveu du célèbre cardinal Cisneros, ce palais a traversé les siècles en conservant son charme d’antan. Ses façades ornées de fenêtres à grilles en fer forgé et de détails finement sculptés témoignent du raffinement de l’architecture de l’époque.
Au début du XXe siècle, des restaurations fidèles à l’esprit original ont permis de sauvegarder ce trésor. Aujourd’hui, l’édifice abrite une riche collection artistique, dont la fameuse Salle des Tapisseries. Celle-ci expose des œuvres d’une qualité exceptionnelle, offrant un aperçu fascinant de l’art textile espagnol.
Reliée par une passerelle à la Casa de la Villa, ancienne mairie et prison de Madrid conçue par Juan Gómez de Mora au XVIIe siècle, la Maison de Cisneros est un témoignage vivant de l’histoire et de la culture madrilènes. Flâner dans ce quartier, c’est remonter le temps et plonger au cœur de l’âge d’or espagnol, dans un décor empreint de charme et de majesté.
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MARCHE SAN MIGUEL
Le Marché San Miguel, avec plus de 100 ans d’histoire, s’est transformé en l’un des principaux marchés gastronomiques du monde.
Il offre une expérience culinaire inégalée, permettant aux visiteurs de découvrir les saveurs authentiques de chaque région d’Espagne.
Des étals proposent le meilleur jambon ibérique, des fruits de mer fr
Le Marché San Miguel, véritable joyau gastronomique de Madrid, célèbre plus de cent ans d’histoire tout en se réinventant comme l’une des destinations culinaires les plus prisées au monde. Situé à quelques pas de la Plaza Mayor, ce marché couvert mêle tradition et modernité dans une ambiance vibrante.
Les visiteurs y sont accueillis par une architecture de fer du début du XXe siècle, parfaitement conservée, qui ajoute au charme de l’expérience. À l’intérieur, une explosion de saveurs attend les gourmets, avec une sélection exceptionnelle de produits venant des quatre coins de l’Espagne. Chaque stand est une invitation au voyage culinaire : le jambon ibérique fondant de Huelva ou d’Estrémadure, les fruits de mer d’une fraîcheur incomparable directement venus des côtes de Galice, les riz délicieusement parfumés de la Méditerranée, et les fromages artisanaux des Asturies, de la Castille ou encore du Pays basque.
Avec plus de 20 stands proposant une variété infinie de tapas et de spécialités, le marché est un paradis pour les amateurs de gastronomie. Les visiteurs déambulent entre les étals, dégustent des pintxos accompagnés d’un verre de vin espagnol, ou savourent des huîtres avec une coupe de cava. Des plats traditionnels côtoient des créations plus contemporaines, offrant une diversité qui reflète l’âme culinaire de l’Espagne.
Le Marché San Miguel n’est pas seulement un lieu de consommation, c’est aussi un espace de rencontre et de partage. Les petites tables éparpillées à l’intérieur accueillent ceux qui souhaitent savourer leurs découvertes dans une ambiance conviviale, animée par le brouhaha joyeux des conversations et les exclamations de plaisir.
Que l’on soit amateur de mets raffinés ou simplement curieux de goûter à l’Espagne authentique, une visite au Marché San Miguel est une expérience sensorielle incontournable. Chaque bouchée raconte une histoire, chaque saveur transporte, faisant de ce lieu bien plus qu’un marché : un véritable temple de la gastronomie espagnole.
ais de Galice, des plats de riz méditerranéens et des fromages spéciaux de diverses régions telles que la Castille, les Asturies ou le Pays basque.
Avec plus de 20 stands, le marché garantit une qualité de tapas exceptionnelle, attirant les visiteurs qui se pressent pour acheter leurs plats et déguster une bière tout en se détendant aux tables disponibles, formant ainsi le cœur animé de cet endroit unique.
CALLE MAYOR ET CAVA DE SAN MIGUEL
La calle Mayor et la Cava de San Miguel, au cœur de Madrid, sont des lieux chargés d’histoire et intimement liés à Miguel de Cervantès, figure emblématique de la littérature espagnole et auteur du célèbre Don Quichotte. Ces rues pavées, empreintes d’un charme historique, invitent à un voyage dans le temps, à la découverte de l’univers de cet écrivain légendaire.
C’est dans une maison modeste de la calle Mayor que Cervantès serait né en 1547, bien que la ville d’Alcalá de Henares revendique également cet honneur. Cette maison historique a été transformée en un espace muséal où l’on peut plonger dans l’enfance de l’écrivain et découvrir la vie quotidienne de sa famille. Les pièces ont été fidèlement reconstituées pour refléter le mode de vie du XVIe siècle, avec un mobilier d’époque, des peintures, des sculptures et des objets décoratifs. Les visiteurs peuvent également admirer une précieuse collection de manuscrits et d’éditions anciennes de ses œuvres.
Non loin de là, la Cava de San Miguel ajoute à l’expérience cervantine avec son atmosphère pittoresque et ses nombreuses tavernes, rappelant les lieux de rencontre animés de l’époque. Ce quartier est une halte incontournable pour les amateurs de littérature et d’histoire, permettant de s’imprégner de l’environnement qui a inspiré Cervantès.
Pour approfondir cette immersion, la ville propose la Route Cervantine, un itinéraire qui relie des lieux emblématiques associés à l’écrivain. Elle mène à la Plaza de Cervantes, où se trouve une statue en son honneur, et à l’imprimerie de La Galatée, premier roman de l’auteur publié en 1585. Cette route littéraire est une invitation à marcher sur les traces de Cervantès, en explorant les aspects historiques, culturels et artistiques de Madrid au Siècle d’Or.
Ces lieux ne se limitent pas à un simple hommage à Cervantès. Ils témoignent également de l’effervescence intellectuelle et artistique de l’époque, faisant de la calle Mayor et de la Cava de San Miguel des sites emblématiques pour les amoureux de l’histoire et de la littérature.
LA PLAZA MAYOR
La Plaza Mayor, véritable joyau du quartier historique de Madrid, incarne l’âme et l’histoire de la capitale espagnole. Située sur l’ancien emplacement de la Plaza del Arrabal, elle a été redessinée et uniformisée au XVIIe siècle sous la direction de l’architecte Juan Gómez de Mora, à la demande du roi Philippe III. Ce vaste espace rectangulaire est entouré d’élégants bâtiments à arcades qui témoignent du style architectural des Habsbourg.
Pendant des siècles, la Plaza Mayor a été le théâtre de multiples événements publics, des fêtes populaires aux cérémonies royales, en passant par les corridas et les marchés. Elle a également été le lieu de procès de l’Inquisition et d’exécutions publiques, reflétant les différentes facettes de l’histoire madrilène. Au centre de la place trône la statue équestre de Philippe III, réalisée en 1616 par les sculpteurs Jean Bologne et Pietro Tacca, symbole de l’âge d’or espagnol.
La place est bordée de 237 balcons, offrant une vue imprenable sur les activités qui s’y déroulent. Ses neuf accès permettent d’y pénétrer depuis les rues avoisinantes, ajoutant au charme labyrinthique du vieux Madrid. Aujourd’hui, la Plaza Mayor est un lieu animé, où se côtoient commerces traditionnels, bars à tapas et restaurants. C’est l’endroit idéal pour déguster un café en terrasse tout en observant la vie madrilène.
Pour les gourmands, un arrêt à quelques pas de la Plaza Mayor est incontournable pour goûter le célèbre bocadillo de calamares, un sandwich de calamars frits typique de Madrid. Parmi les adresses prisées des locaux figure Bar La Campana, un établissement modeste mais emblématique, très apprécié des Madrilènes, bien que relativement discret pour les touristes.
À proximité de la Plaza Mayor, d’autres trésors de Madrid attendent les visiteurs. Le musée du Prado, avec ses chefs-d’œuvre de la peinture européenne, et le quartier de Huertas, connu pour son effervescence nocturne, sont autant de raisons de prolonger l’exploration. La Plaza Mayor reste cependant un incontournable, un lieu où le passé et le présent se mêlent harmonieusement, offrant à chacun un aperçu de l’histoire et de l’âme madrilène.
La Casa de la Panadería est l’un des édifices les plus emblématiques de la Plaza Mayor à Madrid. Construite par Diego Sillero vers 1590, cette imposante structure témoigne de l’histoire riche et variée de la place.
Bien que seule une partie du bâtiment d’origine soit encore présente aujourd’hui, la Casa de la Panadería a joué de multiples rôles au fil des siècles. Elle a été la principale boulangerie de la ville, fixant les prix du pain pour garantir son accessibilité aux plus démunis. Elle a également été une résidence royale, ainsi que le siège de l’Académie royale des Beaux-arts de San Fernando et de l’Académie d’Histoire.
Aujourd’hui, la Casa de la Panadería abrite l’office de tourisme de Madrid, accueillant ainsi les visiteurs du monde entier. Sa façade, ornée de fresques remarquables, est l’œuvre de Carlos Franco. Ces peintures murales représentent des figures mythologiques en lien avec l’histoire de Madrid, notamment la déesse Cybèle.
Au fil des années, la décoration de la façade a été sujette à des travaux et restaurations successifs, mais elle continue de captiver les visiteurs par sa beauté et son symbolisme. La Casa de la Panadería demeure ainsi un véritable joyau architectural au cœur de la Plaza Mayor, témoignant de la grandeur et de la diversité de la capitale espagnole.
Les incendies ont souvent marqué l’histoire de la Plaza Mayor, modifiant à plusieurs reprises son apparence. L’un des incendies les plus dévastateurs s’est produit en 1790, entraînant une reconstruction majeure sous la direction de l’architecte Juan de Villanueva.
Dans cette nouvelle conception, les façades des bâtiments ont été limitées à deux étages et la place a été close par quatre entrées avec la construction de nouveaux porches d’accès. Parmi ces porches, le plus célèbre est sans doute le Porche de Cuchilleros. Son escalier raide permet de franchir un dénivelé important.
Les bâtiments pittoresques de la rue Cuchilleros attirent l’attention en raison de leur hauteur impressionnante et de l’inclinaison de leurs façades, qui agissent comme des contreforts. Ce porche tire son nom des échoppes de couteliers qui y étaient installées, fournissant aux bouchers de la Plaza Mayor le matériel nécessaire. La proximité de la Casa de la Carnicería, le bâtiment historique abritant les bouchers, renforce encore cette relation historique entre le Porche de Cuchilleros et le commerce de la viande dans la Plaza Mayor.
La statue équestre de Philippe III est l’une des œuvres d’art les plus précieuses ornant les rues de Madrid.
Conçue par Juan de Bolonia et achevée par Pietro Tacca en 1616, elle a été initialement érigée à l’entrée de la Casa de Campo, où elle est restée pendant des siècles.
En 1848, la reine Isabelle II décida de céder la statue à la ville de Madrid, qui choisit de l’installer sur la Plaza Mayor.
Depuis cette époque, à l’exception des périodes des deux républiques, la sculpture n’a jamais quitté cet emplacement, qui est sans aucun doute l’un des plus emblématiques de Madrid.
CORTYLANDE
Cortylandia est une tradition emblématique qui enchante petits et grands dans le centre de Madrid pendant la période des fêtes de fin d’année. Depuis plusieurs décennies, ce spectacle féerique est installé sur la façade des grands magasins El Corte Inglés, rue Maestro Victoria, à deux pas de la Puerta del Sol. Chaque année, le thème change, mais la magie reste intacte, attirant des familles entières pour un moment de joie et de nostalgie.
Le spectacle met en scène des figures animées aux couleurs vives : personnages fantastiques, animaux ou scènes hivernales prennent vie au son de comptines et de chants de Noël entraînants. Avec leurs mouvements synchronisés et leurs mélodies festives, ces marionnettes géantes captivent les enfants tout en ravivant les souvenirs des adultes, qui retrouvent là une tradition chère à leur cœur.
Cortylandia n’est pas seulement un spectacle, c’est aussi un rendez-vous familial. Les représentations, d’une durée d’environ 15 minutes, se succèdent plusieurs fois par jour pour permettre à un maximum de spectateurs d’y assister. La façade du magasin se transforme ainsi en un théâtre à ciel ouvert, où l’ambiance chaleureuse des fêtes illumine les soirées madrilènes.
Cette attraction gratuite est devenue une véritable institution dans la capitale espagnole, marquant le début des festivités de Noël pour de nombreuses familles. Une visite à Cortylandia s’accompagne souvent d’une promenade dans le centre illuminé, où les rues débordent de décorations, de marchés de Noël et de délicieuses odeurs de churros et de chocolat chaud.
Que l’on soit Madrilène ou touriste, assister à Cortylandia est un passage obligé pour plonger dans l’esprit de Noël et se laisser porter par la magie des fêtes dans une ville qui sait si bien célébrer cette période de l’année.
JOUR 2 – VISITE DE MADRID
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Pour cette seconde demi-journée à Madrid, nous partons à la découverte de quelques-uns des lieux les plus emblématiques de la capitale. Notre première étape est la Place d’Espagne, un lieu incontournable pour son atmosphère animée et son impressionnant monument dédié à Cervantes. Au centre, la sculpture en bronze de Don Quichotte sur son fidèle cheval Rocinante, accompagné de Sancho Panza, attire tous les regards. Entourée de jardins et de bâtiments imposants, comme la Torre de Madrid et l’Edificio España, cette place est un point de rencontre prisé des Madrilènes et des touristes.
Nous poursuivons notre balade vers le parc de Debod, un lieu unique chargé d’histoire. Cet ancien temple égyptien, offert à l’Espagne en 1968, est un cadeau du gouvernement égyptien en remerciement pour l’aide apportée dans la préservation des monuments de Nubie. Installé au sommet d’une colline, le temple s’intègre harmonieusement à son environnement, entouré de jardins paisibles. À la tombée de la nuit, le site devient encore plus spectaculaire grâce à son éclairage qui se reflète dans les bassins d’eau. Et depuis ce parc, on profite également d’une vue panoramique exceptionnelle sur la Casa de Campo et la cathédrale de l’Almudena.
Nous regagnons ensuite le centre-ville pour flâner le long de la Gran Vía, la célèbre avenue qui ne dort jamais. Avec ses théâtres, cinémas, boutiques de mode et cafés, la Gran Vía est un condensé de l’effervescence madrilène. L’architecture des bâtiments, mêlant styles classique et Art déco, nous invite à lever les yeux à chaque pas. C’est ici que bat le cœur commercial et culturel de la ville.
Pour terminer cette journée en beauté, nous nous dirigeons vers le Parc du Retiro, un véritable havre de paix en plein cœur de Madrid. Ce parc majestueux, autrefois réservé à la royauté, offre une multitude de trésors : le Palais de Cristal, un pavillon en verre et métal baigné de lumière, le majestueux Monument à Alfonso XII au bord de son étang où l’on peut louer une barque, ou encore ses jardins aux mille couleurs. C’est l’endroit idéal pour une promenade tranquille, à l’ombre des arbres centenaires, avant de conclure notre aventure madrilène.
Chaque lieu visité aujourd’hui illustre une facette différente de Madrid : son histoire, sa modernité et sa douceur de vivre, rendant cette journée aussi riche qu’inoubliable.
POUR RETROUVER TOUTES LES PHOTOS DE CETTE SECONDE JOURNEE SUIVEZ LE LIEN : J 142 – VISITE DE MADRID PARTIE 2/3
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PLACE D’ESPAGNE
La Place d’Espagne à Madrid, située à l’extrémité de la célèbre Gran Vía, est l’un des lieux les plus emblématiques de la capitale espagnole, attirant chaque jour des visiteurs du monde entier. Ce vaste espace, récemment rénové, est un véritable carrefour entre l’histoire, la modernité et la nature, offrant une expérience unique à ceux qui s’y aventurent.
Au centre de la place trône le célèbre monument dédié à Cervantès, entouré de ses illustres personnages, Don Quichotte, fièrement monté sur son cheval Rocinante, et son fidèle écuyer Sancho Panza. Cette œuvre symbolique, incontournable pour les amateurs de littérature et de photographie, est un hommage à l’auteur et à son influence universelle.
Mais la Place d’Espagne ne se limite pas à ce monument. Elle joue un rôle stratégique, reliant les grands espaces verts environnants comme les jardins de Sabatini, le parc de Campo del Moro, la vaste Casa de Campo et le projet urbain Madrid Río. C’est une véritable bouffée d’air frais au cœur de l’agitation madrilène.
Les récentes rénovations ont transformé la place en un espace moderne et convivial. Plus d’un millier d’arbres y ont été plantés, rendant l’endroit plus verdoyant que jamais. Des zones piétonnes, des pistes cyclables et des aires de jeux ont été aménagées, offrant aux familles, joggeurs et cyclistes un lieu agréable pour se détendre et profiter du plein air. En surface, les espaces sont pensés pour les piétons, tandis qu’un tunnel souterrain a été créé pour fluidifier la circulation automobile.
La Place d’Espagne est également un lieu idéal pour profiter d’une pause gourmande ou d’une vue spectaculaire sur la ville. Les terrasses des hôtels qui entourent la place offrent des spots privilégiés pour admirer le coucher de soleil. Parmi elles, le célèbre hôtel RIU Plaza de España propose une expérience unique pour les plus téméraires : une passerelle en verre suspendue à 27 étages de hauteur, offrant une vue imprenable sur la Gran Vía et les toits de Madrid.
En explorant la place, on découvre aussi deux fontaines remarquables. La Fuente del Cielo, réalisée en marbre bleu de makauba, reflète le ciel de Madrid et invite à la contemplation. Non loin de là se trouve la Fuente de la Concha, ou Fuente del Nacimiento del Agua, qui sera prochainement déplacée dans un cadre encore plus majestueux à proximité.
Les travaux de rénovation ont également permis de révéler des trésors archéologiques enfouis sous la place, notamment des vestiges du Palais de Godoy et des contreforts des anciennes écuries royales. Ces découvertes, accompagnées d’un parcours archéologique et d’un centre d’interprétation, enrichissent encore l’expérience en offrant un aperçu fascinant de l’histoire de Madrid.
La Place d’Espagne est aujourd’hui bien plus qu’un simple lieu de passage. Elle est redevenue un véritable point de rencontre, où se mêlent culture, nature et modernité, invitant chacun à s’arrêter, à explorer et à s’émerveiller.
TEMPLE DE DEBOD
Le Temple de Debod nous rappelle avec émotion notre passage à Abou Simbel, en Égypte, où nous avons été fascinés par les colossales statues de Ramsès II et par l’histoire du sauvetage des temples menacés par les eaux du barrage d’Assouan. C’est ce même effort international qui a permis à Madrid d’accueillir ce précieux vestige égyptien, une véritable pièce d’histoire que nous avons retrouvé ici avec un plaisir particulier.
En découvrant le Temple de Debod, nous avons été frappés par sa similitude avec les temples de Nubie que nous avions admirés sur les rives du Nil. Son architecture, bien que plus modeste, conserve l’élégance et la spiritualité propre à l’Égypte antique. Nous avons retrouvé la même ambiance mystique, ce mélange de pierre ancienne et de récits divins, qui nous avait captivés à Abou Simbel.
Le fait de savoir que ce temple aurait été englouti sans cette opération de sauvetage nous a encore plus sensibilisés à son importance. En arpentant ses salles et en admirant les reliefs, parfois effacés par le temps, nous avons ressenti une profonde gratitude envers ceux qui ont permis de préserver ce trésor pour les générations futures.
Le cadre madrilène ajoute une touche inattendue à cette expérience. Contrairement à l’aridité du désert qui entourait Abou Simbel, Debod est ici enveloppé de verdure et entouré de bassins d’eau évoquant le Nil. Nous avons particulièrement apprécié le coucher de soleil sur le parc, où le reflet du temple dans l’eau nous a ramenés à ces moments magiques passés au bord du lac Nasser.
Ce monument égyptien à Madrid nous a permis de revivre notre voyage en Égypte tout en découvrant une nouvelle facette de la capitale espagnole. Un lien unique entre deux cultures, deux époques, et deux étapes inoubliables de nos aventures.
LES JARDINS DE DEBOD
Les Jardins de Debod, véritable écrin de verdure, ont été spécialement conçus en 1968 par l’architecte paysagiste Manuel Herrero Palacios pour accueillir et magnifier le temple égyptien offert à l’Espagne. S’étendant sur 8 hectares, cet espace incarne un parfait équilibre entre l’histoire millénaire du temple et la modernité de Madrid.
Ces jardins sont un hommage à l’histoire, car chaque pierre du temple de Debod a été méticuleusement transportée depuis l’Égypte et réassemblée ici pour préserver ce patrimoine antique. L’orientation du temple, alignée avec le soleil comme dans sa position originale en Nubie, accentue encore son caractère sacré et symbolique. Ce soin apporté à son emplacement témoigne du respect pour l’héritage culturel qu’il représente.
En flânant dans ces jardins, nous avons été séduits par la diversité et la richesse végétale qui les composent. Les parterres de fleurs, aux couleurs changeantes selon les saisons, se mêlent harmonieusement aux alignements de platanes, tandis que les massifs de palmiers et de plantes méditerranéennes descendent élégamment le long des pentes. Cet agencement crée des perspectives ouvertes, idéales pour contempler la ville.
Depuis les Jardins de Debod, la vue est tout simplement spectaculaire. Le regard embrasse la corniche du Manzanares, avec en arrière-plan le majestueux Palais Royal et la vaste Casa de Campo. Le lieu est particulièrement prisé au coucher du soleil, lorsque les derniers rayons illuminent le temple et se reflètent dans les bassins environnants, créant une atmosphère unique empreinte de sérénité.
Ce havre de paix est plus qu’un lieu de promenade. Il offre un espace où l’histoire ancienne rencontre l’effervescence de la capitale espagnole. Que l’on vienne pour s’imprégner de culture ou simplement pour se détendre, les Jardins de Debod restent une étape incontournable de Madrid.
LA GRAN VÍA
La Gran Vía, vieille de plus d’un siècle, se présente comme l’une des artères majeures de Madrid, incontournable pour tout visiteur de la capitale espagnole.
Sa construction, étalée entre 1910 et 1931, marque le début de la modernisation de la ville, symbolisée par l’érection des premiers gratte-ciels du pays, s’inspirant des tendances architecturales venues des États-Unis.
L’objectif initial du projet était de désengorger le centre-ville, alors composé d’un enchevêtrement de ruelles, en créant une liaison entre la place de Cibeles et celle d’Espagne. Pour ce faire, 22 rues furent absorbées au cours de la réalisation des trois tronçons successifs. Le premier reliait le croisement avec la rue Alcalá, le second s’étendait jusqu’à la plaza del Callao, et le dernier atteignait la plaza de España. Chacun de ces tronçons reflète ainsi les tendances architecturales de son époque : entre 1910 et 1917, les immeubles reproduisaient le style des bâtiments parisiens de la fin du XIXe siècle, tandis qu’entre 1922 et 1925, jusqu’à Callao, la tendance était à l’émergence des premiers gratte-ciels de Madrid.
Le tracé de la Gran Vía a été marqué par la nécessité d’intégrer trois édifices religieux préexistants : l’Oratoire de Caballero de Gracia, l’église de San José et l’église disparue de San Francisco de Borja. Cette contrainte a conduit à une certaine irrégularité dans la conception de l’avenue. Le résultat est un ensemble remarquable de grands édifices, parmi lesquels figurent des icônes emblématiques comme le célèbre Metrópolis, le bâtiment de Telefónica, le Casino, le Capitol et le cinéma Callao.
Le réaménagement final de la Gran Vía, achevé en novembre 2018, a entraîné plusieurs changements majeurs. Les trottoirs ont été élargis pour offrir plus d’espace aux piétons, et la circulation a été réorganisée pour rendre la zone plus conviviale et accessible. De nouveaux passages cloutés ont été ajoutés afin de faciliter la traversée des piétons.
Une autre innovation importante a été l’ajout d’une piste cyclable qui s’étend de la Plaza de Callao jusqu’à la Plaza de España, dans le sens de la montée. Cela permet aux cyclistes de se déplacer plus facilement dans cette zone très fréquentée de la ville.
De plus, des efforts ont été faits pour améliorer la qualité de l’environnement et du paysage urbain. Cela inclut la plantation d’arbres le long de l’avenue et la rénovation du mobilier urbain, avec l’introduction de nouveaux modèles de bancs, de lampadaires et de feux de circulation. Ces améliorations visent à rendre la Gran Vía plus attrayante et agréable pour les habitants et les visiteurs de la ville.
FONTAINE DE NEPTUNE
La Fontaine de Neptune, aux côtés de celle dédiée à Cybèle, figure parmi les fontaines les plus remarquables et majestueuses de Madrid. Ces deux divinités occupent des positions importantes dans la mythologie grecque et rivalisent également dans le domaine sportif : les supporters de l’Atlético Madrid célèbrent leurs victoires autour de ce monument dédié au dieu des mers, situé au cœur de la Plaza Cánovas del Castillo, tandis que ceux du Real Madrid le font également autour de la Fontaine de Cybèle, sur la Plaza de Cibeles.
Initialement prévues dans le projet de Ventura Rodríguez pour être placées face à face sur un côté du Paseo del Prado, les fontaines de Cibeles et de Neptune ont subi des processus de restructuration et de transfert à la fin du XIXe siècle. Elles ont finalement été installées au centre des places de Cibeles et de la Plaza Cánovas del Castillo, respectivement.
La paternité de la sculpture de Neptune n’est pas clairement établie, car elle a été commandée à Juan Pascual de Mena, un sculpteur décédé avant d’avoir pu la terminer. Cependant, des documents prouvent que l’œuvre a été achevée par son disciple José Arias. L’ensemble monumental représente le Dieu des océans, brandissant son trident, sur un char en forme de coquillage tiré par deux chevaux marins, symboles des tempêtes et de la mer agitée.
Autrefois, avec la Fontaine d’Apollon, celle des Quatre Saisons et celle de Cybèle, la Fontaine de Neptune faisait partie de la décoration prévue pour la promenade du Salón del Prado, imaginée par Charles III. Aujourd’hui, elle occupe une place centrale sur le Paseo del Prado, entre deux hôtels historiques de Madrid : le Palace et le Ritz.
MONUMENT A CEUX QUI SONT TOMBES POUR L’ESPAGNE
Le Monument à Ceux Qui Sont Tombés pour l’Espagne, situé sur la place de la Loyauté à Madrid, est un hommage solennel à ceux qui ont sacrifié leur vie pour la patrie. À proximité du célèbre Paseo del Prado, dans le district de Retiro, ce monument se dresse comme un symbole de mémoire et de respect pour les héros de l’histoire espagnole.
Au cœur de ce mémorial, la base carrée du monument attire l’attention par sa sobriété et son caractère symbolique. Sur sa face ouest repose un sarcophage renfermant les cendres des Madrilènes fusillés lors des événements tragiques du 3 mai 1808, un épisode immortalisé par le peintre Francisco de Goya dans son célèbre tableau El Tres de Mayo. Ce sarcophage incarne le souvenir poignant des luttes pour la liberté.
Sur la corniche supérieure de la base, un médaillon en bas-relief rend hommage à deux figures emblématiques de l’indépendance espagnole : les capitaines Luis Daoíz et Pedro Velarde, martyrs du soulèvement contre les troupes napoléoniennes. Leurs effigies, gravées avec soin, rappellent leur courage face à l’oppression.
Au-dessus de cette base imposante, un second niveau plus réduit accueille des statues allégoriques qui ajoutent une dimension spirituelle et morale au monument. Ces sculptures représentent des vertus cardinales : la constance, le courage, la vertu et le patriotisme, qui définissent l’essence du sacrifice consenti par ces héros.
Couronnant cette composition, un majestueux obélisque en pierre de 46 mètres de haut s’élève vers le ciel. Élancé et sobre, il symbolise l’élévation et l’éternité du souvenir. Cet élément vertical confère une dimension intemporelle au monument, reliant le passé héroïque au présent et à l’avenir.
Le site, empreint de sérénité, est un lieu de recueillement où l’on peut réfléchir aux sacrifices qui ont forgé l’histoire de l’Espagne. Chaque année, des cérémonies officielles y sont organisées pour honorer la mémoire des disparus, perpétuant ainsi leur héritage et leur dévouement pour la nation.
RETIRO
Lors de notre passage à Madrid, une promenade dans le parc du Retiro s’est imposée comme une évidence. Avec ses 125 hectares et ses plus de 15 000 arbres, ce vaste espace vert est bien plus qu’un simple parc : c’est une véritable bouffée d’air frais en plein cœur de la capitale espagnole, un lieu où la nature et l’histoire se rencontrent harmonieusement.
Dès notre arrivée, nous avons été impressionnés par la diversité botanique des jardins. Le Jardín de Vivaces, avec ses plantes vivaces colorées, et les jardins de Cecilio Rodríguez, empreints d’une élégance andalouse, nous ont charmés par leur sérénité. Nous avons pris le temps d’admirer le Parterre français, qui abrite l’ahuehuete, ce cyprès de Montezuma âgé de 400 ans, considéré comme le plus vieil arbre de Madrid. Classé au patrimoine mondial de l’Unesco en 2021, il se dresse majestueusement, témoin silencieux des siècles passés.
Le Retiro est aussi un lieu où l’art et la culture se dévoilent à chaque détour. Nous avons découvert le Palais de Cristal, véritable joyau d’architecture en fer et verre, conçu pour l’Exposition des Philippines de 1887. Sa transparence et sa légèreté contrastent avec le robuste Palais de Velázquez, autre merveille architecturale, qui propose régulièrement des expositions en lien avec le musée Reina Sofía. Les horaires du Palais de Velázquez diffèrent de ceux du parc, mais sa visite en valait la peine, ne serait-ce que pour son atmosphère calme et ses expositions captivantes.
Au centre du parc, le grand bassin a été une étape incontournable. Nous avons loué une barque à rame, profitant de ce moment paisible sur l’eau tout en admirant le Monument à Alphonse XII qui domine fièrement les lieux. Autour du bassin, les statues et fontaines, comme celle de Los Galápagos, ajoutent une touche artistique à cette promenade bucolique.
Les enfants et les familles trouveraient leur bonheur au théâtre de marionnettes, unique en Europe. Bien qu’il fût inactif lors de notre passage, l’idée d’un tel lieu dédié aux arts de la scène pour les plus jeunes nous a enchantés.
Le Retiro, c’est aussi un lieu de vie. Nous avons croisé des joggeurs, des cyclistes, des amateurs de yoga et des familles en balade, tous profitant de ce poumon vert qui offre à chacun un moment de répit au milieu de l’effervescence madrilène. Que ce soit pour flâner, faire du sport ou simplement contempler la beauté des lieux, le Retiro s’est révélé être une expérience inoubliable, une véritable immersion dans l’âme de Madrid.
JOUR 3 VISITE DE MADRID
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LE RASTRO
POUR RETROUVER TOUTES LES PHOTOS DE CETTE JOURNEE SUIVEZ LE LIEN : J 143 – VISITE DE MADRID PARTIE 3/3 – EL RASTRO
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Le Rastro de Madrid, véritable cœur battant du quartier de La Latina, est un lieu incontournable où se mêlent l’authenticité madrilène, l’histoire et l’animation. Dès que vous arrivez, l’ambiance est saisissante, avec des centaines de stands colorés qui bordent les rues étroites. Chaque dimanche et jour férié, des milliers de visiteurs, aussi bien locaux qu’étrangers, se pressent pour découvrir les trésors cachés parmi les objets d’occasion, l’artisanat, les vêtements vintage et les curiosités en tout genre.
Le marché s’étend sur la rue Ribera de Curtidores et la Plaza de Cascorro, son point d’ancrage. Ce dernier est un lieu particulièrement vivant où l’on peut entendre les négociations entre les vendeurs et les clients, l’odeur du cuir des antiquaires, et les cris des marchands attirant l’attention. Ce marché, qui existe depuis plus de 400 ans, était autrefois un lieu lié aux tanneries, et c’est d’ailleurs cette trace historique qui lui donne son nom : « rastro » signifiant « trace », notamment du sang laissé derrière les animaux transportés aux abattoirs.
Une fois que vous vous êtes perdu dans les allées et que vous avez découvert des objets anciens, des livres d’occasion, ou même un chien en quête de famille, l’expérience se poursuit souvent dans les bars et tavernes de la Calle de la Cava Baja. Ces lieux populaires offrent des apéritifs typiques de la ville : un vermouth bien frais accompagné de tapas locales. Parmi les adresses que les madrilènes affectionnent particulièrement, on trouve El Rastro Taberna Tempranillo pour son vin délicieux, ou La Txakolina pour une ambiance conviviale.
Que vous soyez à la recherche de quelque chose de particulier ou que vous vous contentiez de flâner, le Rastro de Madrid reste l’un de ces lieux qui vous captivent par leur histoire et leur énergie, un parfait mélange entre commerce et convivialité, qui se poursuit autour d’un verre, dans le cœur vivant de la capitale espagnole.
RIBERA DE CURTIDORES
La Ribera de Curtidores est la rue emblématique du Rastro, l’un des marchés les plus célèbres et animés de Madrid. Il s’agit d’une longue rue en pente qui serpente au cœur du quartier de La Latina, débordant d’énergie et de diversité, surtout les dimanches matin, quand le marché atteint son apogée. En la parcourant, on se laisse facilement emporter par le tourbillon des couleurs, des bruits et des odeurs qui s’en dégagent.
Les stands qui bordent la rue offrent une variété impressionnante d’objets, allant des plus utilitaires aux plus insolites. Vous pouvez y dénicher des vêtements neufs et d’occasion, des chaussures aux allures vintage, des bijoux étincelants ou des sacs en cuir artisanaux, soigneusement présentés sur des étals colorés. L’odeur du cuir des sacs se mêle à celle des fleurs séchées et des herbes vendues par certains marchands, ajoutant à l’atmosphère authentique de la rue.
Les étalages regorgent de produits aussi divers que des appareils électroniques, des prises électriques, des meubles anciens qui semblent tout droit sortis d’un autre temps, ou encore des lampes à l’ancienne, qui attirent le regard des amateurs de décoration. On croise aussi des disques vinyles, certains des plus rares et recherchés, qui ravissent les collectionneurs et les mélomanes.
Mais La Ribera de Curtidores ne se limite pas aux simples objets de consommation. Elle offre aussi une belle part à l’artisanat local, avec des créations originales et des souvenirs typiquement madrilènes. Des appareils photo anciens, des livres d’occasion – souvent en espagnol, mais aussi en d’autres langues – invitent à la curiosité, à la recherche d’une pépite oubliée.
Enfin, cette rue est aussi un lieu de rencontre, où l’on croise aussi bien des touristes avides de découvrir l’âme de Madrid que des habitants du quartier, qui viennent ici non seulement pour acheter, mais aussi pour flâner et discuter. Le marché du Rastro est bien plus qu’un simple endroit pour faire du shopping ; c’est une expérience sensorielle et culturelle qui reflète toute l’âme de la ville.
GALERIES DU QUARTIER
À Madrid, ne manquez pas de visiter les Galerías Piquer, situées au 29 de la Ribera de Curtidores, un lieu emblématique et chargé d’histoire qui a servi de décor à de nombreuses scènes de la série télévisée à succès *Arde Madrid*. Ce petit passage couvert, qui évoque l’architecture du début du 20e siècle, est un véritable voyage dans le temps. Les Galerías Piquer ne sont pas seulement un lieu pour les amateurs de séries télévisées, mais aussi pour les passionnés d’art et de décoration.
À l’intérieur, vous découvrirez une sélection fascinante de toiles originales d’artistes locaux et internationaux, témoignant de l’évolution des styles et des influences artistiques au fil des décennies. Les meubles Art Déco sont une autre attraction majeure, avec des pièces soignées et raffinées qui plongent les visiteurs dans l’élégance des années 1920. On y trouve aussi des objets décoratifs modernistes, tels que des vases, des lampes ou des sculptures, qui apportent une touche d’élégance et de style à n’importe quel intérieur. L’atmosphère y est unique, entre la lumière tamisée qui filtre à travers les vitres et l’odeur discrète du bois ancien, créant un cadre parfait pour la contemplation des œuvres.
Non loin de là, aux Nuevas Galerías, situées au 12 de la Ribera de Curtidores, vous découvrirez un autre lieu incontournable pour les amoureux d’antiquités. Cet espace est l’un des plus réputés de Madrid, réunissant les meilleurs antiquaires du quartier, et même de toute la ville. Les Nuevas Galerías sont un véritable trésor pour ceux qui recherchent des objets rares et authentiques. Vous y trouverez des meubles anciens, des bijoux vintage, des horloges et des gravures précieuses, mais aussi des objets en porcelaine et des tableaux anciens. Chaque étal regorge d’histoires à découvrir, et les antiquaires, passionnés et experts, sont toujours prêts à partager leur connaissance et à vous guider dans vos recherches.
Les Nuevas Galerías sont un lieu où le passé et le présent se rencontrent, offrant un large éventail d’articles pour les collectionneurs et ceux en quête de pièces uniques. Qu’il s’agisse d’un meuble art déco pour redonner du cachet à votre intérieur ou d’un bijou ancien pour ajouter une touche d’élégance à votre tenue, ces galeries sont un véritable paradis pour ceux qui apprécient la beauté des objets anciens et l’histoire qu’ils véhiculent.
En somme, ces deux lieux, les Galerías Piquer et les Nuevas Galerías, représentent une part de l’âme de Madrid, un mélange d’art, d’histoire et d’élégance, et sont incontournables pour toute personne visitant la ville et souhaitant découvrir son patrimoine artistique et décoratif.
RUE FRAY CEFERINO GONZALEZ
La rue **Fray Ceferino González**, autrefois connue sous le nom de la **rue des oiseaux** (Calle de los Pájaros), a longtemps été un lieu incontournable à Madrid, particulièrement pour les amoureux des animaux. Cette rue, qui porte aujourd’hui le nom d’un prêtre franciscain et philanthrope, était célèbre pour ses **animaleries**, des commerces spécialisés dans la vente de diverses espèces d’animaux de compagnie. Dans les années passées, elle représentait l’endroit de référence pour ceux qui cherchaient à ajouter un nouvel ami à leur foyer, qu’il s’agisse d’un chien, d’un chat, d’une tortue ou même d’animaux exotiques rares.
À l’époque, la rue était animée par les voix des vendeurs et les chants des oiseaux en cage, qui emplissaient l’air, créant une atmosphère particulière et vivante. Les étals d’animaux y étaient nombreux, et les passants pouvaient y admirer des chiens de race, des chats angora, ou encore des poissons colorés et des rongeurs. Cependant, ce qui rendait cette rue particulièrement unique, c’était la diversité des animaux qu’on pouvait y trouver. Des créatures plus exotiques telles que des perroquets, des serpents, des iguanes, ou des lapins albinos étaient également vendues, offrant ainsi un éventail impressionnant pour tous types de passionnés d’animaux.
Les boutiques étaient petites, souvent bondées, et il n’était pas rare de voir des clients discuter avec les propriétaires des meilleures méthodes d’entretien ou des particularités d’une espèce en particulier. Les propriétaires d’animaux se rendaient souvent dans cette rue non seulement pour acheter un nouvel animal, mais aussi pour obtenir des conseils sur l’alimentation, le soin ou l’équipement nécessaire pour prendre soin de leurs compagnons à quatre pattes.
Au-delà de l’aspect commercial, la rue avait aussi une dimension sociale. C’était un lieu où les gens se rencontraient, échangeaient des anecdotes sur leurs animaux, et où les passionnés d’animaux pouvaient partager leur amour pour la faune domestique. Les enfants étaient particulièrement attirés par les étals débordant de canaris colorés, de hamsters qui tournaient dans leur roue, ou de chiots jouant dans leurs cages.
Au fil des ans, la rue Fray Ceferino González a évolué, et avec le temps, les animaleries se sont faites plus rares, surtout en raison de l’évolution des normes commerciales et des préoccupations croissantes pour le bien-être animal. Toutefois, ce changement n’a pas effacé l’héritage de la **Calle de los Pájaros**. Bien qu’elle ne soit plus la rue de prédilection pour l’achat d’animaux de compagnie, elle reste un symbole du Madrid d’antan, une époque où les passionnés d’animaux se retrouvaient dans un petit coin de la ville pour célébrer leur amour des créatures vivantes.
Aujourd’hui, la rue conserve une partie de son charme d’antan, avec certains commerces spécialisés dans les animaux, mais elle a aussi vu naître d’autres types de boutiques et de cafés, tout en conservant son esprit unique. Néanmoins, ceux qui ont connu la rue sous son ancien nom ne manqueront pas de se rappeler avec nostalgie des journées passées à flâner parmi les cages pleines de vie.
RUE SAN CAYETANO
La rue San Cayetano est familièrement appelée « la rue des peintres » (calle de los pintores), en raison de la présence de nombreux artistes qui y exposent et vendent leurs œuvres. En plus des artistes, on y trouve également plusieurs boutiques proposant des pièces d’art originales ainsi que le matériel professionnel nécessaire pour la peinture.
PLAZA DEL CAMPILLO NUEVO
La Plaza del Campillo Nuevo, située entre les ronds-points d’Embajadores et de Puerta de Toledo, est un lieu qui exerce un charme particulier, surtout pour les collectionneurs. C’est un endroit où l’histoire semble se rencontrer avec le présent à chaque coin de rue. La place attire en effet ceux qui sont à la recherche d’images anciennes ou modernes, des photographies aux cartes postales d’époque. C’est un véritable paradis pour les passionnés de rétro, où l’on peut tomber sur des trésors visuels de toutes sortes, qui racontent des histoires du passé de Madrid ou d’autres coins du monde. Mais les collectionneurs ne s’y rendent pas uniquement pour des images ; ils viennent aussi chercher des magazines vintage, des lettres anciennes, ou des livres rares, dont certains semblent avoir traversé les âges.
L’atmosphère de la place est unique. L’animation est constante, mais elle conserve un certain calme, parfait pour flâner en toute tranquillité tout en explorant les étals. Des vendeurs passionnés se mêlent aux visiteurs curieux, prêts à partager des anecdotes et à dévoiler l’histoire des objets qu’ils proposent. Les marchands installés sur la place offrent une grande variété d’articles, allant de petites pièces de collection à des objets plus imposants, chacun portant les traces du temps. C’est un lieu où l’on prend plaisir à chiner, à découvrir, et surtout à s’immerger dans une ambiance presque intemporelle.
À quelques pas, la place du Général Vara del Rey et la rue de Rodas complètent l’expérience. Ces lieux voisins ajoutent encore à l’atmosphère pittoresque de la zone. La rue de Rodas, notamment, est connue pour ses nombreuses échoppes d’antiquités. Ici, on peut trouver de tout, des pièces de monnaie anciennes aux bandes dessinées vintage, des disques vinyles qui font revivre les musiques d’une époque révolue, des poupées en porcelaine qui semblent figées dans le temps, mais aussi des objets des plus insolites, comme des jouets anciens ou des vêtements rétro. Ces endroits sont l’occasion rêvée de se perdre dans une époque révolue, de se laisser séduire par des objets dont l’histoire mérite d’être racontée.
Au-delà de la simple chasse au trésor, ces lieux ont une atmosphère chaleureuse et presque magique, où l’on peut se laisser emporter par le charme de l’ancien et de l’inédit. La Plaza del Campillo Nuevo, ainsi que les rues voisines, sont des espaces où l’on redécouvre l’histoire à travers les objets, une véritable invitation à revivre des instants du passé tout en déambulant dans le Madrid d’aujourd’hui. C’est un lieu à ne pas manquer pour les amateurs de belles choses et les curieux en quête de souvenirs.
RUES DE CARLOS ARNICHES ET CARNERO
Les rues de Carlos Arniches et Carnero sont spécialisées dans le commerce de livres anciens. Si vous voulez acquérir une belle édition d’époque, n’hésitez pas à vous y promener.
On y trouve le Centre culturel La Corrala, le siège du Musée des arts et des traditions populaires, un projet de l’Université autonome de Madrid qui vise à encourager la créativité et la capacité d’innovation scientifique.
RUES MIRA EL RIO BAJA ET MIRA EL RIO ALTA
Dans les rues Mira el Río Baja et Mira el Río Alta, les commerces et les stands spécialisés dans la brocante petit format abondent : livres, vieux portraits, cartes postales, machines à écrire branlantes ou appareils photo analogiques font le bonheur des collectionneurs.
ARTISTES DE RUE
Les artistes de rue profitent de l’affluence du public au Rastro pour montrer leur talent artistique, transformant ce lieu déjà vivant en une scène à ciel ouvert. Le marché, avec ses allées animées et son flot constant de visiteurs, est un véritable terrain de jeu pour les créateurs qui viennent y exhiber leurs œuvres ou offrir des performances en direct. Que ce soit des musiciens jouant des airs de guitare ou de saxophone, des jongleurs exécutant des figures acrobatiques, des peintres créant des portraits ou des scènes en quelques coups de pinceau, ou encore des danseurs de flamenco faisant vibrer le pavé de leurs pas, le Rastro devient un carrefour artistique où la créativité se mélange aux bruits du marché. Si vous vous arrêtez quelques minutes, vous risquez de vous retrouver spectateur d’un spectacle improvisé, où les artistes interagissent souvent avec le public, ajoutant une dimension vivante et imprévisible à l’expérience. C’est ce qui rend le Rastro encore plus unique : chaque visite peut être marquée par une performance spontanée, que vous soyez ou non en quête d’un objet à acheter.
En vous promenant dans ce marché emblématique, vous croiserez également des barquilleros, ces marchands de gaufrettes traditionnelles, qui, avec leur charrette ornée de douceurs, offrent une pause gourmande aux flâneurs. Ces gaufrettes, fines et croustillantes, souvent accompagnées de chocolat ou de sucre glace, font partie intégrante de l’atmosphère du Rastro. Leur présence rappelle une époque où les marchands ambulants étaient un élément vital de la vie madrilène, et elles continuent de ravir les habitants comme les touristes, qui profitent de cette douceur en flânant entre les étals.
Mais le Rastro n’est pas seulement une scène pour les artistes et les marchands. Il est aussi un lieu où se côtoient des personnages qui semblent tout droit sortis des romans de Pérez Galdós, écrivain majeur du réalisme espagnol. Des figures pittoresques et des personnages hauts en couleur, qui, à leur manière, ajoutent à la richesse sociale et culturelle du marché. On y trouve des mendiants, des vieilles dames portant des chapeaux élégants, des hommes aux costumes démodés, des vieux pêcheurs racontant des histoires et des touristes perdus dans les dédales du marché. Ces personnages, qui semblent avoir été inspirés par les descriptions de Galdós, nous plongent dans une époque révolue tout en étant résolument ancrés dans la modernité de Madrid. Le Rastro, à travers sa diversité humaine, devient ainsi un reflet vivant de l’âme de la capitale, où chaque visiteur, qu’il soit acteur ou spectateur, joue un rôle dans cette mise en scène grandiose.
En somme, le Rastro n’est pas seulement un marché où l’on achète et vend, mais un lieu d’échanges culturels et artistiques, où les artistes de rue, les marchands traditionnels et les figures madrilènes se mêlent pour offrir un spectacle unique, à la fois spontané et authentique. C’est un endroit où l’on peut se perdre, se laisser surprendre, et surtout, vivre Madrid dans toute sa richesse et sa diversité.
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LES LOGEMENTS
ESPAGNE- MADRID- APPARTEMENT CHEZ PEDRO
Lors de notre séjour à Madrid, nous avons opté pour un appartement Airbnb chez Pedro, situé au premier étage d’un immeuble d’un certain âge, doté tout de même d’un ascenseur. Pour cinq nuits, nous avons déboursé 485,31 €, avec un acompte de 97,07 €, un tarif raisonnable pour un logement offrant une telle commodité.
La localisation est l’un des principaux atouts de cet appartement. Il se trouve à deux minutes à pied d’une station de métro, ce qui a grandement facilité nos déplacements dans la capitale espagnole. À proximité immédiate, un centre commercial nous a permis de faire nos courses rapidement, et pour ceux qui voyagent en voiture, des places de parking gratuites sont disponibles dans la rue.
L’appartement lui-même est spacieux et pratique. Les deux chambres disposent de petits lits doubles, que nous avons trouvés confortables. La salle à manger est particulièrement grande, agrémentée de deux salons, dont l’un avec un canapé convertible, parfait pour accueillir des invités ou des membres supplémentaires de la famille. La table de la salle à manger est conçue pour quatre personnes, ce qui convenait bien à notre groupe.
La cuisine, bien qu’étroite et allongée, est bien équipée. Nous avons apprécié la présence d’un four, d’un micro-ondes, d’un réfrigérateur-congélateur, d’un lave-vaisselle et même d’un lave-linge, idéal pour les séjours prolongés. Ces équipements ont ajouté une touche de praticité qui nous a permis de nous sentir comme chez nous.
Cependant, il faut admettre que l’appartement montre des signes de vieillissement. Le mobilier, notamment dans le salon, est un peu daté et le confort des assises laisse à désirer. Mais ce léger inconvénient est largement compensé par l’espace disponible et la situation idéale de l’appartement.
En somme, ce logement chez Pedro nous a offert un bon compromis entre praticité, confort et budget. Malgré son aspect un peu vieillot, nous avons su en tirer le meilleur parti pour profiter pleinement de notre séjour à Madrid. Si nous devions attribuer une note, un 4,036/5 semble être une évaluation juste, reflétant un hébergement fonctionnel avec quelques améliorations possibles.
LA GASTRONOMIE
LA CUISINE ESPAGNOLE (voyageavecnous.com)
J 142 – QUE MANGER A MADRID ? LES SEPIA CON PIZELLES
À deux pas des magnifiques Jardins du Retiro, le quartier regorge de restaurants variés, mais ce jour-là, notre choix se porte sur la pizzeria **Acqua in Bocca**. Attirés par la promesse de saveurs authentiques et de pizzas cuites au feu de bois, nous n’avons pas hésité longtemps avant de nous installer dans cet établissement accueillant, au cadre chaleureux, où l’odeur alléchante de la pâte fraîche et des herbes méditerranéennes nous ouvre déjà l’appétit.
Outre leur carte généreuse de pizzas, Acqua in Bocca propose également des spécialités espagnoles revisitées avec une touche italienne. Curieux de découvrir cette alliance, je décide de tester un plat typiquement madrilène, les **Sepia con Pizelles** — une recette de seiches aux petits pois, ici préparée avec soin. La cuisson lente et à basse température de la seiche, un choix de préparation réfléchi, permet de préserver toute la délicatesse et la tendreté de ce mollusque qui, mal préparé, peut facilement devenir caoutchouteux. Le résultat est un véritable bonheur en bouche : chaque morceau est tendre, fondant, et imprégné d’une saveur subtile de mer.
L’accompagnement de petits pois ajoute une douce fraîcheur au plat, et la sauce tomate maison, épaisse et savoureuse, vient sublimer l’ensemble. Cette sauce, riche en arômes, est préparée avec des tomates mûries au soleil et relevée d’un mélange d’herbes méditerranéennes, offrant une belle profondeur de goût. L’équilibre entre les seiches moelleuses, les petits pois croquants et la sauce tomatée parfaitement assaisonnée fait de ce plat une réussite, à la fois simple et délicieuse.
Pour compléter ce repas, nous ne manquons pas de goûter l’une de leurs pizzas classiques, dont la pâte est fine, croustillante sur les bords, et garnie de produits frais et authentiques. Acqua in Bocca a su combiner l’authenticité des saveurs italiennes avec un clin d’œil aux spécialités locales, nous offrant un repas aussi raffiné que réconfortant.
J 141 – QUE MANGER A MADRID ? L’ARROZ CALDOSO MARINERA
Un incontournable de la cuisine espagnole, le **Arroz Cardoso Marinero** — littéralement traduit par « riz moelleux aux fruits de mer » — est une spécialité qui séduit par sa texture onctueuse et sa richesse en saveurs marines. Ce plat typique se distingue par sa consistance proche du risotto, où le riz reste légèrement humide et absorbant les saveurs des poissons et fruits de mer. Le choix des poissons dépend du goût de chacun, mais il est essentiel d’opter pour des variétés à chair ferme, comme la lotte, le mérou ou le cabillaud, pour éviter qu’ils ne se désagrègent pendant la cuisson.
La clé pour réussir cet **Arroz Cardoso** réside dans le timing de la cuisson : les fruits de mer et poissons à chair tendre doivent être ajoutés presque en fin de cuisson pour qu’ils gardent leur forme et leur texture, sans se défaire dans le riz crémeux. Ce plat, bien que simple à réaliser, demande une attention particulière à chaque étape pour que toutes les saveurs se mélangent harmonieusement.
Lors de notre passage à la **Calle Mayor** de Madrid, nous avons eu l’occasion de savourer ce plat dans une ambiance conviviale à la **Cervecería Cruz Blanca**, une adresse réputée pour ses spécialités locales. Leur menu est imbattable : pour seulement 12 €, nous avons profité d’un repas complet incluant deux plats, un dessert, une bière bien fraîche et un café pour conclure. L’**Arroz Cardoso Marinero** y est préparé à la perfection, offrant une texture moelleuse et une explosion de saveurs marines à chaque bouchée.
Vous trouverez la recette détaillée et quelques astuces pour préparer cette spécialité sur notre blog : https://www.voyageavecnous.com/post/la-cuisine-espagnole
J 140 – OU MANGER A MADRID à proximité du stade Bernabéu ?
Madrid regorge d’options culinaires, et près du stade Santiago Bernabéu, la variété et l’offre de restaurants sont particulièrement impressionnantes. Que vous soyez en quête de tapas traditionnelles ou d’expériences internationales, vous trouverez des milliers de restaurants et bars pour tous les goûts. Dans cette zone animée, où la passion pour le football se mêle à la culture madrilène, les visiteurs et locaux disposent d’une large gamme d’options pour se restaurer.
Pour changer un peu des plats typiques espagnols, nous avons opté pour **Tony Roma’s**, une enseigne américaine spécialisée dans les **ribs** et les **hamburgers**. Cette chaîne, réputée pour ses plats généreux et ses saveurs authentiques de BBQ, propose des ribs tendres, marinées et cuites lentement pour obtenir un goût fumé et une texture fondante. Le restaurant sert également une belle sélection de hamburgers gourmands et de plats de style tex-mex, parfaits pour une pause copieuse avant ou après un match.
Situé à moins de 300 mètres du stade, **Tony Roma’s** est une excellente option pour les amateurs de cuisine américaine. L’établissement est très prisé pour son ambiance conviviale, et il attire une clientèle variée, des supporters venus célébrer la victoire du Real Madrid aux familles et aux groupes d’amis en quête de repas savoureux et consistants. Les prix, bien que légèrement au-dessus de la moyenne locale, sont justifiés par la qualité des produits et la taille des portions, et l’endroit reste abordable pour une sortie autour du stade Bernabéu.
Pour ceux qui souhaitent explorer d’autres options internationales et locales à proximité, on peut également recommander :
– **La Esquina del Bernabéu**, un espace gastronomique au sein du stade même, qui regroupe plusieurs restaurants et bars offrant une vue spectaculaire sur le terrain. C’est idéal pour déguster un cocktail ou un repas plus raffiné.
– **El 38 de Larumbe**, qui propose une fusion de cuisine méditerranéenne et moderne à seulement quelques minutes du stade.
– **Casa Juan** et **Asador Donostiarra**, des adresses incontournables pour des tapas et des plats traditionnels espagnols, prisées des joueurs de football et des fans de cuisine espagnole authentique.
Ainsi, que vous soyez d’humeur pour des tapas, un repas américain ou une cuisine plus raffinée, les alentours du stade Bernabéu offrent une diversité d’options, parfaites pour prolonger votre expérience madrilène après un match ou une visite.
LES REPAS A L’APPARTEMENT MADRID
L’un des plats phares fut sans conteste la **paëlla**, réalisée avec des moules fraîches d’Espagne, de belles gambas, et un assortiment de fruits de mer prêts à l’emploi, trouvés sous vide au rayon poissonnerie de Mercadona, épices incluses. Ce fut un régal, et l’odeur envoûtante de cette paëlla maison a transformé l’appartement en véritable cocon espagnol.
Nous avons également tenté le **cocido madrilène**, ce plat typique de Madrid. Pour les intéressés, nous avons même partagé la recette complète sur notre blog [ici](https://www.voyageavecnous.com/post/la-cuisine-espagnole). Ce ragoût copieux, préparé avec des pois chiches, des viandes variées, et des légumes, nous a offert une immersion totale dans les saveurs locales, idéale pour les journées plus fraîches de la capitale espagnole.
Bien sûr, nous n’avons pas pu résister à l’appel des **tortillas**, avec et sans oignons, et nous avons même goûté la tortilla au chorizo, absolument délicieuse ! Ces omelettes épaisses, servies tièdes ou froides, étaient parfaites en accompagnement de quelques charcuteries locales, dont du jambon ibérique, des lomo et chorizo, et quelques tranches de manchego pour compléter le tout.
Pour moins de **20 € pour nous quatre**, nous avons réussi à nous régaler tout au long de notre séjour. Ce budget incluait les ingrédients pour les repas principaux, des tapas en apéritif, des desserts sucrés, et même de quoi préparer des petits-déjeuners gourmands chaque matin. Grâce aux supermarchés proches, nous avons pu vivre Madrid comme de vrais locaux et savourer le meilleur de la cuisine espagnole, tout en gardant un budget raisonnable.
J142 – CAFE DE LA PLAZA MAYOR MADRID
À quelques pas du marché de Noël de la Plaza Mayor, nous avons découvert un endroit où l’effervescence et le bruit s’évanouissent pour laisser place à un espace élégant et reposant : le **Café de la Plaza Mayor**. Contrairement aux stands de rue où les files s’allongent pour des sandwichs de calmars frits ou un copieux sandwich à la coppa accompagné d’une cerveza, ce restaurant offre une ambiance feutrée et raffinée.
L’intérieur est décoré avec goût, évoquant un style chic mais accessible, et chaque plat est soigneusement présenté. Nous avons été accueillis avec un service irréprochable qui nous a permis de profiter de cette pause avec une touche de luxe, mais à des prix tout à fait raisonnables. La carte, bien pensée, propose des classiques espagnols revisités avec créativité.
Nous avons démarré notre repas avec des patatas bravas et de savoureuses croquetas cremosas, garnies de jambon ibérique et de chipiron (petit calamar) à l’encre, parfaitement fondantes et croustillantes. Ces tapas étaient accompagnées d’un vermouth et d’un martini blanc, pour une touche apéritive typiquement madrilène.
Les plats principaux, quant à eux, ont enchanté nos papilles :
– Bastien a opté pour un hamburger de bœuf garni de bacon croustillant et de fromage semi-dur, une combinaison qui rehaussait chaque bouchée de saveurs riches et équilibrées.
– Margot a choisi un riz au poulet d’élevage, accompagné de haricots verts et d’artichauts, un plat coloré et savoureux, parfait pour une touche de réconfort.
– Nad a testé les joues de veau accompagnées d’un risotto aux asperges vertes. La viande tendre et juteuse se mariait idéalement avec la texture crémeuse du risotto, rehaussée par la légère amertume des asperges.
– Quant à moi, j’ai savouré des joues de porc ibérique au vermouth, servies avec une patate douce rôtie. Le vermouth apportait une note aromatique qui se fondait parfaitement avec la douceur de la patate douce.
Pour clore ce repas sur une note sucrée, nous avons partagé deux desserts gourmands : un gâteau au fromage, à la texture riche et aérienne, et un coulant au chocolat, accompagné d’une surprenante glace à la violette. Ce final floral et chocolaté nous a laissés avec une douce impression, satisfaits de cette expérience culinaire en plein cœur de Madrid.
Le Café de la Plaza Mayor est donc bien plus qu’un simple café : il s’agit d’une adresse où l’on peut apprécier des saveurs typiques espagnoles, sublimées par une touche de finesse et une attention au détail qui en font une véritable halte gourmande.
J143 – EL GAUCHO
À quelques pas de la vibrante Plaza Puerta del Sol, niché dans la Calle de Tétuan, **El Gaucho** se révèle comme l’une des plus belles découvertes de notre séjour à Madrid. Ce restaurant argentin discret, mais élégant, combine ambiance chic et saveurs authentiques dans un cadre décoré de photos d’artistes et de célébrités, témoignant de sa réputation et de son attrait.
Dès notre arrivée, nous sommes accueillis chaleureusement avec une coupe de vin pétillant rafraîchissante et un délicieux soufflé au fromage, accompagné d’une petite soupe de légumes. Cette entrée en matière raffinée nous a plongés dans l’expérience conviviale et généreuse qui nous attendait.
Le repas a été à la hauteur de cet accueil. En entrée, nous avons choisi les panzerotti de saumon, nappés d’une sauce aux gambas. Les pâtes, fondantes et bien garnies, étaient parfaitement équilibrées avec la sauce crémeuse et légèrement relevée. Un délice pour commencer !
Pour le plat principal, nous avons opté pour la célèbre parillada argentina pour deux personnes, un véritable festin. Cette généreuse assiette de grillades comprenait :
– du chorizo criollo au goût épicé et savoureux,
– de la morcilla (boudin noir) fondante et légèrement sucrée,
– de la salchicha parrillera, typiquement argentine, juteuse et bien épicée,
– de l’entraña (bavette), très tendre et juteuse,
– du solomillo secreto ibérico (filet mignon de porc ibérique), qui fondait littéralement en bouche,
– ainsi que du pollo (poulet) parfaitement mariné et grillé.
Ce plateau de viandes, préparé avec soin, est un vrai régal pour les amateurs de viande et représente à merveille la richesse de la cuisine argentine. Le tout était accompagné de sauces maison et de légumes grillés, ajoutant des saveurs supplémentaires à ce repas copieux.
Pour finir en douceur, le restaurant nous a offert un sorbet au citron frais et acidulé, parfait pour équilibrer les saveurs riches du repas et clore ce moment en légèreté.
En somme, El Gaucho est une adresse à ne pas manquer pour les amoureux de la cuisine argentine ou pour quiconque souhaite déguster des grillades exceptionnelles dans un cadre élégant et accueillant.
LE MARCHE DE MOSTENSES– un autre de ces incroyables marché où l’on achète les produits frais pour les manger sur place
À deux pas de la célèbre Gran Vía de Madrid, dans un bâtiment de style rationaliste qui ne paie pas de mine au premier abord, le **marché de Mostenses** est une véritable caverne d’Ali Baba moderne. Derrière sa façade modeste, ce marché est un lieu vibrant et cosmopolite, où chaque recoin dévoile une nouvelle facette de la culture culinaire madrilène et internationale.
Le marché est un carrefour culturel où l’on retrouve une centaine d’étals répartis sur trois étages. Il s’y mêle un éventail de produits frais, à des prix très abordables, qui attirent tant les locaux que les visiteurs de passage. Ce lieu s’est développé naturellement au fil des années, en accueillant diverses communautés de la ville. L’influence latino-américaine y est particulièrement forte, avec des spécialités qui transportent instantanément vers le Pérou, le Mexique ou la Colombie. Les cuisines asiatiques y sont également bien représentées, notamment coréenne et chinoise, ainsi que des influences africaines et moyen-orientales. Vous trouverez ici de tout, des fruits tropicaux rares aux légumes frais locaux, en passant par des épices et des ingrédients internationaux, souvent difficiles à trouver ailleurs.
L’une des grandes attractions de Mostenses, c’est la possibilité d’acheter des produits frais et de les déguster sur place. Plusieurs étals proposent en effet de préparer à la minute les ingrédients que vous achetez. Que ce soit pour un poisson fraîchement grillé, une spécialité latine réconfortante ou même des plats coréens, le marché vous offre une expérience culinaire directe, où chaque bouchée raconte l’histoire de ceux qui y travaillent et des traditions qu’ils partagent.
Outre les produits alimentaires, le marché est également surprenant par ses services éclectiques : une boutique coréenne, une mercerie chinoise pour des retouches rapides, un stand de caviar iranien, et même un salon de coiffure ou un fleuriste pour une touche de verdure dans votre journée.
Le marché de Mostenses a une histoire qui suit celle de la Gran Vía, l’artère centrale de Madrid. Ce quartier s’est construit dans les années 1940-50 avec des influences variées, et le marché lui-même est devenu un reflet de l’évolution sociale et culturelle de la ville. Aujourd’hui, c’est un lieu de rencontre, de diversité et de découvertes, où l’on peut s’immerger dans un monde de saveurs et de couleurs qui change constamment et où chaque visite réserve une surprise.
LE MARCHE DE SAN MIGUEL, une version plus chic et touristique
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