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Vulcain (papillon) Vanessa atalanta

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20230527 PARC DU PALAIS DE PENA SINTRA PORTUGAL (96)

Lors de notre visite des jardins du Palais de Pena à Sintra, au Portugal, nous avons eu la chance d’observer un Vulcain (Vanessa atalanta), un papillon de la famille des Nymphalidae. C’est une espèce facilement reconnaissable grâce au dessus de ses ailes, qui présentent une teinte marron à noir profond, agrémentée d’une large bande transversale rouge-orangé sur les ailes antérieures et d’une frange de la même couleur sur les ailes postérieures. L’apex des ailes antérieures est marqué de taches blanches bien distinctes. Le revers des ailes est d’un brun plus clair, avec des motifs variés, incluant une bande rouge et une bande blanche sur les ailes antérieures ainsi que des dessins bleutés plus discrets. L’envergure de ce papillon peut atteindre 64 mm.

Le Vulcain pond ses œufs isolément sur le dessus des feuilles de sa plante-hôte. Ceux-ci sont verts et finement côtelés. Les chenilles, solitaires, ont un corps noir ou brun, avec des macules blanchâtres plus ou moins étendues, une ligne de taches blanches sur les flancs et cinq rangées d’épines qui peuvent être noires, jaunes ou rouges. Elles ne sont pas urticantes. Elles vivent à l’abri dans des logettes formées en repliant les feuilles grâce à des fils de soie, qu’elles reconstruisent au fur et à mesure qu’elles consomment leur abri. Lorsqu’elles se sentent menacées, elles se roulent en boule. La période larvaire dure entre trois semaines et un mois selon la température.

La chenille se nymphose tête en bas, parfois dans sa dernière logette. Elle s’attache à son support par un cremaster. La chrysalide est d’abord noire et verte avant de s’éclaircir en prenant des tons gris ou beige, avec des taches dorées. L’adulte émerge après une à trois semaines, parfois plus si la chrysalide hiverne. Lors de l’éclosion, le papillon doit attendre plusieurs heures que sa cuticule durcisse avant de pouvoir s’envoler. Il évacue alors un liquide rougeâtre ressemblant à du sang. Certaines éclosions sont problématiques, le papillon pouvant présenter des malformations dues à des anomalies génétiques ou des variations de température.

Les mâles sont territoriaux et défendent une zone bien exposée au soleil, de 12 à 24 mètres de long et de 4 à 13 mètres de large. Ils chassent les autres mâles et poursuivent tout intrus, qu’il s’agisse d’autres papillons, d’oiseaux ou même de feuilles emportées par le vent. Ils courtisent également les femelles. Un même individu peut changer de territoire d’un jour à l’autre ou tenter de s’emparer du territoire d’un rival. Le Vulcain est univoltin ou bivoltin, avec une ou deux générations par an, et sa chenille est observable d’avril à octobre. L’espèce hiverne généralement sous forme de chrysalide, bien que certains adultes puissent survivre dans des régions plus clémentes.

Les plantes-hôtes des chenilles sont principalement l’ortie dioïque (Urtica dioica), ainsi que la petite ortie (Urtica urens) et la pariétaire. Les adultes se nourrissent du nectar des fleurs, notamment celles des buddleias, des marguerites et des artichauts, mais aussi du jus des fruits tombés et en fermentation, en particulier en automne.

Le Vulcain est présent dans tout l’hémisphère nord tempéré, en Europe, en Asie, en Amérique du Nord, en Amérique centrale et en Afrique du Nord. Il est commun dans toute la France métropolitaine. C’est une espèce migratrice dans le nord de son aire de répartition. Dans le sud des Alpes et l’ouest de la France, certains individus passent l’hiver à l’état adulte et peuvent être observés dès février. Lors de la migration d’automne, les Vulcains peuvent parcourir jusqu’à 3 000 kilomètres vers le sud en cinq semaines.

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