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Balbuzard pêcheur Pandion haliaetus *

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Le Balbuzard pêcheur (Pandion haliaetus) est un rapace diurne de taille moyenne et un piscivore spécialisé qui se trouve à travers le monde.

Cet oiseau, remarquable par sa morphologie, se distingue des autres rapaces. Sa position phylogénétique est sujette à débat, bien que l’hypothèse la plus répandue le classe proche des Accipitridae, famille comprenant les aigles, les buses et les vautours.

Son nom de genre, Pandion, fait référence au roi légendaire d’Athènes dans la mythologie grecque, tandis que son nom d’espèce, haliaetus, dérive du grec ancien signifiant « aigle de mer », bien que le balbuzard pêcheur soit davantage associé aux eaux douces.

Le terme « balbuzard » vient de l’anglais « bald » (chauve, marqué de blanc) et « buzard », associé à la buse en raison de son cri. Ce nom a remplacé l’appellation précédemment utilisée d’aigle de mer, qui était inappropriée.

Cet oiseau mesure en moyenne entre 50 et 66 cm, avec une envergure de 127 à 174 cm. Son plumage est principalement blanc sur les parties inférieures et la tête, avec des marques sombres autour des yeux et sur la poitrine. Les ailes sont longues et étroites, avec des extrémités digitées caractéristiques.

Le Balbuzard pêcheur se distingue par son régime alimentaire presque exclusivement composé de poissons. Il repère ses proies lors de vols planés au-dessus des plans d’eau, puis plonge pour les capturer avec ses serres puissantes.

La reproduction de cette espèce se déroule en couple, avec des nids installés sur des supports variés tels que les arbres, les rochers ou les plateformes artificielles. Les couples peuvent rester ensemble pour la vie, et la femelle pond généralement de 1 à 4 œufs qu’elle couve pendant environ 5 semaines. Les jeunes, couverts de duvet à la naissance, sont capables de voler après environ huit semaines.

Le Balbuzard pêcheur émet des sifflements courts et utilise un cri d’alarme rapide en cas de danger.

Cette espèce est protégée dans de nombreux pays, y compris en France, où elle bénéficie d’une protection totale contre la destruction, la capture et la perturbation intentionnelle, ainsi que de mesures de conservation internationales.

Répartition et habitat

Répartition de l’espèce.

Le balbuzard vit près des lacs d’eau douce, et parfois près d’eaux côtières saumâtres. Ces plans d’eau doivent être peu profonds et poissonneux. C’est une des quatre espèces d’oiseau cosmopolite (avec l’Effraie des clochers Tyto alba, le Faucon pèlerin Falco peregrinus et la Talève sultane Porphyrio porphyrio). Ainsi, on retrouve cette espèce sur tout le globe excepté aux pôles.

Les balbuzards qui nichent en Europe passent l’hiver en Afrique du Nord ou dans la péninsule ibérique. Ceux du Canada et des États-Unis hivernent en Amérique du Sud, bien que quelques-uns restent dans les États les plus méridionaux des États-Unis tels que la Floride et la Californie. Ceux d’Australie et des Caraïbes ont tendance à ne pas migrer.

On le nomme parfois abusivement « aigle pêcheur » ou « aigle de mer ». Il n’y a qu’une seule espèce de balbuzard, terme attesté en français depuis le xviie siècle. Ce terme dérive du terme anglais bald buzzard, composé de bald qui signifie dans ce cas « taché de blanc » et de buzzard, un emprunt à l’ancien français busart (busard) Localement et notamment en Bourgogne, on appelle le balbuzard le craupêcherot.

Le nom du genre fait référence à Pandion fils de Cécrops, roi mythique d’Athènes et grand-père de Thésée, qui a été transformé en aigle.

Quelle chance exceptionnelle d’avoir observé le balbuzard pêcheur lors de nos promenades en barque à travers deux lieux aussi magnifiques que la Lagune de Naïla au Maroc et la Lagune de la Somone au Sénégal !

Dans la Lagune de Naïla, au Maroc, ce prédateur impressionnant se fondait parfaitement dans le paysage côtier, guettant silencieusement sa proie depuis les airs avant de plonger avec une précision étonnante dans les eaux calmes de la lagune. Son vol gracieux et sa capacité à capturer des poissons en font un spectacle à couper le souffle pour les observateurs de la faune.

Puis, dans la Lagune de la Somone, au Sénégal, nous avons eu le privilège de le voir à nouveau dans son élément naturel. Son plumage brun et blanc se détachait magnifiquement contre le ciel azuré, tandis qu’il survolait les étendues d’eau à la recherche de sa prochaine prise. Sa présence majestueuse a sûrement ajouté une touche de magie à notre excursion en barque dans cette réserve naturelle préservée.

Ces rencontres avec le balbuzard pêcheur dans deux régions différentes nous ont offert des moments précieux d’observation de la faune sauvage, renforçant notre admiration pour la beauté et la diversité des écosystèmes côtiers du Maroc et du Sénégal.

 

 

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