Barbican bidenté Lybius bidentatus – Double-toothed Barbet

LACS DE CRATERE BARBICAN BIDENTE QUEEN'S ELISABETH PARK OUGANDA
Chez le mâle adulte du barbican bidenté, le front est noir et le capuchon est légèrement saupoudré de rouge. Les parties supérieures de la nuque jusqu’à la queue sont uniformément noirâtres, excepté une petite tache blanche qui orne le bas du dos. Les lores et la base du bec incluant le menton sont noirs. Les plumes des joues, de la majorité des côtés du cou, de la zone malaire, de la gorge et de la poitrine sont rouge-carmin, mais elles sont légèrement obscurcies par leur base qui produit un reflet sombre sur la surface. La couleur rouge se poursuit sur le ventre et sur les côtés de l’abdomen. Une tache blanche sépare le ventre rouge des flancs noirs. Les sous-caudales sont noires. Le dessus des ailes est noir excepté les secondaires qui peuvent avoir une fine bordure extérieure blanche et les couvertures moyennes qui sont largement terminées de rouge, formant une barre alaire. Le dessous des ailes varie du blanc ou gris-brun. Le bec est blanc avec deux fortes dentelures sur le bord tranchant. Le large anneau orbital jaunâtre entoure l’iris blanc. Les pattes présentent différentes variations de brun, du brun-corne au brun-vert. La semelle est blanche, les griffes grises.
La femelle adulte ressemble à son partenaire mais le plumage est plus terne, le noir est plus délavé, le rouge moins brillant. L’apport de rouge est moins visible sur les parties inférieures. La gorge et les côtés du ventre sont gris-brun. Le bec affiche des dentelures à peine visibles. La peau nue orbitale est gris pâle. Les pattes sont blanchâtres.
Indications subspécifiques 2 sous-espèces

Le barbican bidenté n’a pas un répertoire aussi mélodieux que celui de la plupart de ses congénères. Son chant est une longue série de doubles « klik » doux et bourdonnants qui peut durer jusqu’à 15 secondes. Ces notes rapides et mécaniques sont assez difficiles à distinguer quand les couples chantent en concert. Souvent, un des deux partenaires commence les 4 premières secondes et l’autre poursuit le reste du chant jusqu’à la fin. Seul le Barbican promépic (Trachyphonus vaillanti) et dans une moindre mesure l’indicateur varié (Indicator variegatus) ont des chants à peu près équivalents. Chez le barbican bidenté, le chant a principalement une fonction territoriale. Pour garder le contact ou indiquer sa position, cet oiseau émet un « krex » plus ou moins aigu qui peut se transformer selon l’intonation en « ggrek » ou en « cr-rek ». Ce cri est assez similaire au « scraw » du Barbican à poitrine rouge (Lybius dubius). En cas de rencontre forTuite avec une autre espèce qui est située à faible distance, il produit un double « aaaaark » long et puissant. Le barbican bidenté ne délivre pas seulement qu’une communication vocale, il tapote avec son bec à l’entrée du nid. Il fait également claquer ses mandibules, produisant des bruits encore plus audibles.
Le barbican bidenté est un oiseau qui fréquente une grande variété de zones boisées. On le trouve dans les forêts qui ont un sous-bois dense, à la lisière des forêts et à proximité des clairières.
Il s’installe également dans les bois et les rangées d’arbres qui bordent les cours d’eau, dans les parcelles en cours de régénération, les fourrés, les broussailles épaisses et les plantations d’arbres. Il pénètre aussi dans les jardins pour y prélever des fruits. Leur habitat se situe du niveau de la mer jusqu’à 1800 m en Ethiopie. Il grimpe jusqu’à 1850 m au Zaïre et jusqu’à 2350 m dans l’ouest du Kenya.
Comportement traits de caractère
Les barbicans bidentés vivent en couples ou en petits groupes. Ces derniers comprennent souvent des membres de la famille et des assistants qui ne sont pas forcément liés par des liens parentaux. Il peut y avoir au maximum 10 individus : 4 adultes et 6 immatures. Ces oiseaux utilisent des dortoirs communs : les couples, les jeunes et les assistants utilisent généralement la même cavité pour se reposer. Ils se perchent calmement dans les feuillages épais où ils passent très souvent inaperçus. Par contre, ils réagissent assez vigoureusement aux appels des barbicans pourprés (Trachyphonus purpuratus) et dès qu’ils en aperçoivent un, leur première réaction est de le chasser.
On suppose que leurs relations sont plus amicales avec les barbicans à poitrine rouge (Lybius dubius) et les barbicans à poitrine noire (Lybius rolleti), mais on manque sérieusement de renseignements sur le sujet. En principe, les barbicans bidentés sont confinés à des zones plus humides que ces 2 espèces, mais la cohabitation est possible car ces 3 barbicans ont des aires qui se chevauchent partiellement.
Les barbicans bidentés sont extrêmement territoriaux, leur zone d’influence couvre généralement une assez large superficie et occupe des bandes linéaires de forêt. Quand ils veulent se montrer agressifs et disuader un intrus, ces oiseaux agitent leur queue de haut en bas ou d’un côté à l’autre tout en accompagnant ces mouvements de forts claquements du bec. Quand le couple est absent du lieu de nidification, ce sont les assistants qui se chargent de chasser les transgresseurs, en particulier les petits indicateurs et les piqueboeufs à bec rouge.
Les mâles qui paradent agitent leur queue, font vibrer leurs corps et poussent des cris. Pendant toutes ces manoeuvres, les plumes blanches des flancs sont mises en valeur, les plumes du dos sont hérissées. Les couples bougent beaucoup leur corps en avant et en arrière. Pendant qu’ils émettent leurs cris, ils placent leur queue en oblique, ce qui les fait ressembler à des toucans en miniature. Le lissage de plumes est un rituel qui est souvent utilisé. Le mâle tapote à l’entrée de la cavité pour attirer la femelle. Les assistants, quand il y en a, sont autorisés à se tenir près du couple et à assister aux ébats.Vol
Les barbicans bidentés ont un vol ondulant, qui manque souvent d’énergie. Quand ils évoluent dans les airs, ils manquent vraiment de prestance et leur allure est très disgracieuse avec leur queue de guingois.
Echappant souvent à tout regard, les barbicans bidentés recherchent leur nourriture à l’intérieur des feuillages denses et dans les inextricables réseaux de plantes grimpantes, moins de 10 mètres au-dessus du sol.
Ils y attrapent principalement des insectes et des fruits. Les insectes comprennent des fourmis, des termites, des coléoptères, des hémiptères et encore d’autres catégories d’arthropodes qui sont surtout capturés sous l’écorce des troncs. Certains sont glanés sur les feuilles. Les insectes aériens (fourmis et termites ailés) sont saisis après une courte poursuite. Les fruits sont transpercés d’un vigoureux coup de bec et arrachés de la plante. Dans la catégorie des végétaux ingurgités, on note des papayes, des avocats, des figues, des fruits de parasolier ou des morelles (Solanum). Certaines graines, des fruits de poivier et des noix de palmier sont également consommés. Les barbicans bidentés régurgitent les pépins des fruits et les fibres inconsommables des insectes.Reproduction nidification
La saison de nidification se déroule à des périodes différentes selon les régions : mai et novembre en Sierra Leone, de février à avril au Ghana, septembre et de décembre à mars au Nigeria, de mars à juillet et en octobre au Cameroun, de décembre à janvier et août au Gabon. Pour les autrs pays, les dates sont les suivantes : d’avril à novembre en Angola, février au Soudan, mai et d’août à novembre en Ethiopie, mai en Tanzanie et pratiquement toute l’année en Ouganda et au Kenya.
Les nids sont construits dans des arbres malades ou pourrissants, à n’importe quelle hauteur entre 1 et 20 mètres au-dessus du sol.Un parasolier (musanga) est souvent choisi, mais un arbre isolé dans une pâture peut également convenir. Les deux parents unissent leurs efforts pour creuser, ils assurent également ensemble la défense du territoire. Le diamètre du trou d’entrée est d’environ 5 centimètres. Il peut y avoir un tunnel d’accès à la chambre de ponte, cela dépend essentiellement de la dureté du bois. La cavité peut atteindre jusqu’à 46 cm de profondeur. Des débris d’insectes tapissent parfois le fond.
La ponte comprend habituellement de 2 à 4 oeufs dont les dimensions moyennes sont de 27 millimètres sur 19. L’incubation dure environ 13 jours. Les parents se relaient très fréquemment pour couver et ponctuent ces changements par des cris grinçants et des claquements de bec. Les oisillons nouveau-nés sont nourris dans un premier temps avec des insectes puis plus tard essentiellement avec des fruits. Les adultes, y compris parfois des assistants, retirent les matières fécales du nid. Les jeunes sont nidicoles, ils quittent habituellement le nid au bout de 37 à 39 jours mais ils continuent à être nourris par les parents pendant une période indéterminée. Même après leur départ du nid, les juvéniles y retournent pour se reposer en fin d’après-midi. Ils sont souvent accompagnés par un des adultes et tous dorment dans le même trou. Les nids de barbican bidenté sont parfois visités par des petits indicateurs (Indicator minor) qui sèment le trouble dans les nichées avant d’être chassés par les adultes.
Menaces – protection
SOURCE WIKIPEDIA
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