Lubango, porte d’entrée vers les majestueux Hauts Plateaux de l’ ANGOLA +
Nous quittons Namibe à l’aube, le vent encore frais de l’océan collé aux vitres du 4×4.
Kapangombé : halte solidaire sur la piste du Serra da Leba
Nous quittons Namibe, ses dunes mouvantes et ses embruns salés, pour entamer notre traversée vers l’est, en direction de Lubango.La première heure déroule des paysages côtiers — dunes, broussailles et villages qui s’égrènent — puis la route commence à s’élever, comme si l’intérieur du pays nous invitait à changer d’un monde pour un autre.
À l’approche du mythique Serra da Leba, dont les lacets vertigineux sculptent la montagne, nous bifurquons sur une piste discrète, presque effacée, qui nous mène vers un village reculé : Kapangombé.
C’est ici, loin des axes touristiques, que nous avons choisi de faire une halte solidaire et concrète. Dans nos bagages, un sac complet de médicaments, de pansements, de compresses et de produits de soin, soigneusement préparé avant le départ. Notre intention est claire : mettre ces ressources à disposition gratuitement, sans condition, pour les habitants du village.
Serra da Leba : la route mythique aux 21 virages
Nous reprenons alors la route pour la Serra Da Leba
Rapidement, le ruban d’asphalte se met à gravir la Serra da Leba, cette montée en escarpement célèbre pour ses lacets vertigineux et ses panoramas spectaculaires : la route serpente en épingles larges, offrant des points de vue où l’on s’arrête pour photographier la vallée qui se déploie en contrebas.
La montée nous fait passer d’un climat océanique presque méditerranéen à des airs de plateau : la végétation s’épaissit, l’air se fait plus frais et la lumière change — elle devient plus nette, plus claire. En chemin, aux belvédères, nous prenons le temps d’admirer la Fenda de Tundavala (Tundavala Gap), cette immense faille qui ouvre la muraille de la Serra et balaie des kilomètres de plateau vers l’est. Le regard porte très loin ; on comprend alors pourquoi Lubango est la porte d’entrée des hauts plateaux.
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🌄 Lubango, balcon sur l’histoire et les hauteurs du Sud angolais
Dès notre arrivée à Lubango, nous sommes saisis par la beauté spectaculaire de la ville qui s’offre à nous depuis le Miradouro do Lubango. Perché sur les hauteurs, ce belvédère coloré, bordé de colonnes blanches aux bases peintes de rouge, jaune, vert et bleu, offre une vue panoramique sur la vallée urbaine, les toits rouges, les collines verdoyantes et les reliefs lointains de la Serra da Chela. C’est un lieu de contemplation, de photographie, mais aussi de mémoire.
L’histoire de Lubango est singulière. Les premiers colons européens arrivent dans la région à la fin du XIXe siècle. Quelques centaines de Boers, venus d’Afrique du Sud après un long périple en chars à bœufs, s’installent dans la plaine fertile d’Humpata, à près de 2 000 mètres d’altitude. Ils y trouvent un climat tempéré, des terres cultivables, et une forme de refuge. Presque simultanément, des Madeirenses, originaires de l’île de Madère, fondent Sá da Bandeira en 1885, qui deviendra plus tard Lubango. La première pénétration européenne dans cette région remonte au XVIIe siècle, mais ce n’est qu’au XVIIIe que les premiers commerçants s’y installent durablement.
Lubango devient alors une ville à part dans le paysage colonial angolais : la seule dont la population est majoritairement européenne. Ce fait s’explique en partie par le refus des Mumuilas, du groupe ethnolinguistique bantouphone des Nhaneka-Humbe, de s’installer en ville. Semi-nomades, attachés à leurs terres et à leurs pratiques pastorales, ils préfèrent les zones rurales, les plateaux, les vallées. Leur présence est pourtant essentielle : ils donnent leur nom à la province de Huíla, et incarnent une identité locale profondément enracinée. Les Nhaneka-Humbe, et donc les Mumuilas, n’existent que sur le territoire angolais — une singularité ethnographique rare.
Les femmes Mumuilas sont particulièrement célèbres pour leur coiffe spectaculaire, faite de tresses épaisses enduites d’argile rouge, ornées de coquillages, de perles et de cuir. Cette coiffure, au-delà de son esthétique, est un marqueur social, un langage visuel qui dit l’âge, le statut, la filiation. Mais dans les jardins de la grande Praça Agostinho Neto (anciennement Praça da República), elles deviennent peu à peu une curiosité touristique. Elles posent, souvent contre rétribution, aux côtés des visiteurs de passage. Le geste est ambivalent : entre valorisation culturelle et mise en scène, entre autonomie économique et folklorisation silencieuse. Aucune charte éthique du voyageur n’est encore établie, aucun code de conduite ne vient encadrer ces échanges. Le regard porté sur elles oscille entre fascination et exotisme, entre admiration et consommation.
Lubango, dans cette lumière d’altitude, est donc bien plus qu’un décor : c’est une ville stratifiée, où l’histoire coloniale, les migrations, les résistances culturelles et les pratiques contemporaines s’entrelacent. Chaque rue, chaque visage, chaque coiffure raconte une part de cette mémoire. Et depuis le miradouro, ce n’est pas seulement la ville que l’on contemple, mais l’ensemble des récits qui l’ont façonnée.
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🌄 Cristo Rei de Lubango : foi, panorama et mémoire coloniale
Lubango, bâtie dans une vallée du plateau central à 1 760 mètres d’altitude, est l’une des plus hautes villes d’Angola. Elle est cernée par la cordillère de Chela, qui s’élève plusieurs centaines de mètres au-dessus de la ville et forme une barrière naturelle spectaculaire. C’est cette même cordillère qui aurait inspiré la construction du Cristo Rei, monument emblématique de Lubango, auprès de la communauté fondatrice venue principalement de l’île de Madère. À l’époque coloniale, Lubango s’appelait Sá da Bandeira, et sa fondation remonte à la fin du XIXe siècle.
Dès le matin, nous prenons la direction du site. La route est bien indiquée, serpentant à travers les hauteurs avant de finir en cul-de-sac. Nous stationnons sur le parking gardé, où une petite contribution au gardien est bienvenue. Le panorama qui s’offre à nous est saisissant : Lubango s’étend dans un amphithéâtre naturel, encerclée par ses montagnes, ses quartiers colorés, ses toits rouges et ses artères sinueuses. Le ciel est limpide, la lumière d’altitude éclaire chaque relief, chaque détail.
La statue du Christ, haute de 14 mètres et perchée à 2 130 mètres d’altitude, domine toute la vallée. Érigée en 1957, elle est l’une des trois statues monumentales de ce type au monde, aux côtés de celles de Lisbonne et de Rio de Janeiro. Elle symbolise la foi des colons portugais, mais elle est aussi devenue un repère culturel et identitaire pour les habitants de Lubango. Dressée face à la ville, elle semble veiller sur les quartiers, les collines, les récits qui les traversent.
Les photos prises sur place traduisent cette grandeur : vues plongeantes sur la ville depuis les hauteurs rocheuses, silhouettes humaines en contrepoint du paysage, jeux d’ombre sous les arbres, et bien sûr, le Cristo Rei lui-même, bras ouverts, capté sous différents angles — frontal, latéral, en contre-plongée. On y voit Bastien et Margot poser devant le monument, souriants, baignés de lumière. D’autres images montrent la ville en contrebas, ses toits serrés, ses rues animées, ses collines en arrière-plan. Une photo révèle même un fruit jaune-orangé suspendu à une plante épineuse, capté en chemin — un détail botanique qui ajoute une touche sensorielle à l’ascension.
Ce lieu est à la fois spirituel, historique et photographique. Il incarne la stratification de Lubango : entre mémoire coloniale, foi chrétienne, identité locale et beauté naturelle. C’est une halte incontournable pour qui veut comprendre la ville, non seulement par ses rues, mais par le regard qu’elle porte sur elle-même depuis les hauteurs.
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⛪ Nossa Senhora do Monte : spiritualité en altitude et panorama sur Lubango
Mais notre quête de miradouros et d’histoire catholique ne s’arrête pas là. Après le Cristo Rei, nous prenons la direction de la chapelle Nossa Senhora do Monte, perchée au-dessus de la ville, sur un promontoire rocheux qui domine toute la vallée. Le site est accessible par un escalier de cinquante-sept marches, bordé d’une rampe bleue éclatante qui serpente entre les rochers et les arbustes. À mesure que l’on grimpe, la ville se dévoile en contrebas, ses toits rouges, ses rues sinueuses, ses collines verdoyantes. Le ciel est clair, la lumière d’altitude révèle chaque détail du paysage urbain et naturel.
Arrivés en haut, nous découvrons une petite église blanche au toit orange, simple et élégante, avec son clocher surmonté d’une croix. Devant l’entrée grillagée, un espace pavé accueille les visiteurs dans le calme. La chapelle, construite il y a plus d’un siècle, reste fermée en dehors des grandes célébrations, mais le lieu est empreint d’une forte spiritualité. Chaque 15 août, des dizaines de milliers de fidèles convergent ici pour la procession et la messe en l’honneur de Nossa Senhora do Monte, sainte patronne de Lubango. Ce jour-là, l’esplanade devient un lieu de ferveur, de chants, de prières, de retrouvailles.
Les photos prises sur place traduisent cette ambiance : Nous sur les marches, sous le soleil, avec en toile de fond la ville étendue dans son amphithéâtre naturel. Nous sommes émerveillés par la vue plongeante depuis le sanctuaire, avec les montagnes de la cordillère de Chela en arrière-plan, les quartiers densément bâtis, les arbres épars, et les routes qui serpentent dans la vallée. Le contraste entre la roche brute, la végétation sèche, et l’architecture sacrée donne au lieu une dimension sensorielle forte — entre minéralité, foi et contemplation.
A l’entrée, nous découvrons un portail moderne en forme de vague blanche, avec une grande croix métallique et des pavillons verts ombragés. Ce sanctuaire contemporain, situé à proximité, prolonge l’expérience spirituelle dans un cadre architectural audacieux. Les symboles chrétiens — poisson stylisé, croix, spire — s’intègrent dans le paysage rocheux et végétal, offrant un espace de recueillement et de rassemblement.
Comme souvent dans ces lieux, une petite contribution de 1 000 kwanzas est bienvenue pour le gardien ou les responsables du site. Elle permet d’entretenir les escaliers, les abords, et de soutenir les communautés locales qui veillent sur ces espaces de mémoire et de foi.
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Cathédrale de Lubango : verticalité sacrée au cœur de la ville
La cathédrale de Lubango, majestueuse et sobre, incarne à la fois l’histoire coloniale, l’architecture modernisée et la centralité du catholicisme dans la vie urbaine angolaise.
Notre dernier arrêt à Lubango nous mène à la Cathédrale de São José, monument imposant situé au cœur de la ville, sur la Praça da Sé. Construite en 1939 par l’architecte portugais Fernando Batalha, elle fut consacrée en 1955 comme siège du diocèse de Sá da Bandeira, avant d’être élevée au rang d’archidiocèse en 1977, après l’indépendance. Elle incarne l’ambition spirituelle et urbaine de la ville, pensée comme un centre religieux majeur du sud angolais.
Son architecture est remarquable : un style qualifié de gothique modernisé, avec des influences Art Déco visibles dans les lignes verticales, les motifs géométriques et les deux tours pyramidales qui encadrent la façade. Le bâtiment, tout en sobriété beige, se distingue par son symétrie rigoureuse, ses fentes verticales dans les clochers, et son portail central orné de motifs triangulaires et circulaires. Un horloge sur la tour droite rappelle la fonction civique du lieu, tandis que les escaliers et le parvis accueillent les fidèles et les visiteurs dans un espace ouvert et solennel.
La cathédrale est dédiée à Saint Joseph, patron des travailleurs et des familles, figure centrale dans la tradition catholique. Elle accueille les grandes célébrations liturgiques, les messes dominicales, les baptêmes, les mariages, et les processions qui rythment la vie religieuse de Lubango. Elle est aussi un repère visuel et spirituel, visible depuis plusieurs quartiers, et souvent associée au Cristo Rei, situé sur les hauteurs.
La façade se dresse sous un ciel bleu limpide, les passants circulent autour du parvis, et l’ensemble architectural dialogue avec les bâtiments modernes qui l’entourent. La cathédrale, bien que sobre, impose par sa verticalité, sa clarté, et son rôle central dans la mémoire urbaine.
Ce dernier arrêt clôt notre exploration de Lubango sur une note de recueillement et de contemplation, entre histoire coloniale, foi chrétienne et urbanisme angolais. La cathédrale n’est pas seulement un lieu de culte : elle est un symbole de permanence, un point d’ancrage spirituel dans une ville en mutation.
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Fenda da Tundavala : la merveille naturelle de Lubango — Samedi 25 Octobre
Quitter notre Airbnb de Lubango ce matin-là, c’est déjà ressentir l’excitation d’une excursion que tout voyageur dans la région attend avec impatience : la découverte de Fenda da Tundavala. Située à une quinzaine de kilomètres au nord-ouest de la ville, cette faille vertigineuse figure parmi les sites incontournables d’Angola, consacrée en mai 2014 comme la première des sept merveilles naturelles du pays.
Nous empruntons la route goudronnée qui quitte le centre de Lubango en direction du quartier de Mapunda, puis bifurquons vers le nord-ouest. Très vite, la circulation urbaine s’efface, et nous roulons à travers un paysage de campagne parsemé de champs, d’eucalyptus et de pins. À mesure que nous gagnons en altitude, la route s’élargit en de beaux panoramas, et nous faisons plusieurs arrêts.
L’un d’eux, à mi-parcours, est particulièrement prisé des passionnés d’ornithologie : un birding hotspot où se laissent observer différentes espèces endémiques des hauts plateaux angolais. Nous prenons plaisir à scruter les buissons et les pins : quelques chants résonnent, rappelant que ce plateau est un havre de biodiversité.
Peu avant d’arriver au site, un chemin secondaire mène à la Tundavala Secret Waterfall, une cascade nichée dans un écrin rocheux. Même si elle est moins connue que la faille, elle mérite le détour, surtout à la saison des pluies, quand ses eaux dévalent avec puissance. Plus loin, des piscinas naturais se cachent au creux des rochers. Ces bassins naturels d’eau claire invitent à une baignade rafraîchissante après la chaleur de la plaine ou une randonnée dans la montagne.
Très vite, nous atteignons le vaste parking aménagé à l’entrée de la Fenda da Tundavala. Dès nos premiers pas, nous sommes saisis par l’immensité du paysage. Devant nous s’ouvre une fissure vertigineuse, un escarpement abrupt qui marque la séparation entre les hauts plateaux angolais et les plaines littorales. Du haut de ses 2 600 mètres d’altitude, la falaise plonge de plus de mille mètres, révélant une vue spectaculaire sur l’infini : à perte de vue, la plaine s’étend comme une mer verdoyante, parfois embrumée, parfois claire comme un tapis de verdure.
Au-delà du vertige et du panorama, le lieu fascine par son histoire géologique. Tundavala témoigne de l’action conjuguée de l’érosion et des mouvements tectoniques qui, pendant des millions d’années, ont façonné cet escarpement. Ce gigantesque « couloir naturel » illustre la fracture géologique qui sépare le littoral angolais des hauts plateaux de l’intérieur. Pour les scientifiques, c’est une fenêtre unique sur les grands bouleversements qui ont marqué la croûte terrestre en Afrique australe.
Mais Tundavala n’est pas seulement un chef-d’œuvre naturel. Pour les peuples Nyaneka-Nkhumbi, installés dans la région depuis des siècles, ces falaises ne sont pas de simples roches : elles sont chargées de symboles. Les anciens racontent que les esprits des ancêtres habitent les montagnes et veillent sur les plaines en contrebas. Dans certaines traditions orales, la faille marque une frontière invisible entre le monde des vivants et celui des disparus. Des cérémonies rituelles, encore pratiquées il y a quelques générations, consistaient à déposer des offrandes près de la falaise pour demander protection ou fécondité.
Le site est aussi associé à des pages douloureuses de l’histoire récente. Pendant la guerre civile angolaise, des récits rapportent que Tundavala fut utilisé comme un lieu d’exécution ou de disparition forcée. Cette mémoire tragique, longtemps tue, confère à l’endroit une dimension dramatique que l’on ressent encore en observant la faille béante, comme une cicatrice dans le paysage.
En parcourant les différentes plates-formes d’observation aménagées, nous nous laissons happer par la beauté brute du lieu. Les falaises sculptées par le vent, les touffes d’herbes accrochées aux parois, les oiseaux planant dans le vide accentuent l’impression de puissance et de fragilité mêlées. Mais derrière cette splendeur naturelle, nous sentons aussi le poids d’une histoire humaine. Regarder le soleil se coucher ici ne relève pas seulement de l’esthétique : c’est un moment de communion avec une nature millénaire et une mémoire collective encore vive.
Lorsque la lumière rasante embrase la falaise et transforme la plaine en un océan doré, nous comprenons pourquoi Tundavala attire autant de voyageurs, de pèlerins, d’historiens et de simples curieux.
Après cette immersion entre ciel, terre et mémoire, nous reprenons la route vers Lubango, avec l’intention de tester le Restaurante Tundavala, réputé pour sa cuisine locale et ses grillades savoureuses, avant de revenir en ville. Plus tard, une halte s’impose au Kimbo do Soba, une adresse également prisée, puis au Shoprite, le grand supermarché de la ville, pour nous approvisionner en vue du repas du soir. Entre paysages inoubliables, découvertes naturelles et plaisirs de la table, cette journée restera gravée dans notre mémoire comme l’une des plus intenses de notre séjour en Angola.
ℹ️ Infos pratiques pour les voyageurs
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Distance depuis Lubango : environ 15 km, soit 20 à 25 minutes en voiture.
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Route d’accès : goudronnée, praticable avec tout type de véhicule.
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Entrée : libre et gratuite, avec grand parking.
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Meilleure période :
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Saison sèche (mai à septembre) pour profiter de ciels clairs et de couchers de soleil spectaculaires.
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Saison des pluies (novembre à mars) si vous souhaitez voir la Secret Waterfall et les piscinas naturais dans toute leur splendeur.
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Prévoir : une veste ou un pull, car la température peut chuter rapidement en altitude, surtout en soirée.
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À combiner :
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Observation des oiseaux (birding hotspot en chemin).
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Tundavala Secret Waterfall et piscinas naturais pour une journée complète nature.
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Déjeuner ou dîner au Restaurante Tundavala pour prolonger l’expérience.
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Cascades secrètes de la Huíla (Dimanche 26 Octobre 2025)
#CascataDaHuila #Munhino #Lubango #VoyageAngola
Ce dimanche, nous consacrons notre journée à la découverte de deux joyaux naturels dissimulés dans les environs de Lubango : la Cascata da Huíla et la Cascata da missão do Munhino.
Cascata da Huíla – fraîcheur et quiétude
Notre première halte se fait à la Cascata da Huíla, une petite chute d’eau nichée dans un écrin de verdure à quelques kilomètres de la ville. L’endroit, encore confidentiel, séduit par son atmosphère intime et apaisante. L’eau ruisselle en filet scintillant sur des roches sombres couvertes de mousse, enveloppées d’une végétation luxuriante.
Ces paysages doivent leur existence à la cordillère de Chela, un plateau granitique ancien, fracturé au fil du temps par des mouvements tectoniques et l’érosion. Les rivières venues des hauteurs profitent de ces failles naturelles pour se précipiter dans la vallée en formant des chutes et des cascades. Ici, la géologie se dévoile discrètement, dans les fractures rocheuses où l’eau a patiemment creusé son chemin depuis des millénaires.
Quelques familles s’installent à l’ombre pour pique-niquer, pendant que d’autres trempent leurs pieds dans le courant rafraîchissant. Nous prenons le temps de marcher autour du site, profitant du chant des oiseaux et de l’air humide qui contraste avec la sécheresse du plateau. Un lieu parfait pour se ressourcer.
Cascata da missão do Munhino – un site méconnu
Nous poursuivons par la Cascata da missão do Munhino (coordonnées XGJV+8QG). Plus haute et plus spectaculaire que la précédente, elle se dresse dans un cadre encore sauvage, non loin d’une ancienne mission. L’eau se jette en cascade dans un bassin naturel qui invite à la contemplation, voire à la baignade des plus téméraires.
Ici encore, la géologie raconte son histoire : la cascade naît d’un saut de relief créé par le contraste entre couches dures, résistantes, et couches plus tendres, rapidement entamées par l’érosion. L’eau, en s’attaquant patiemment aux roches fragiles, sculpte ce paysage en perpétuelle transformation. En ce mois d’octobre, au tout début de la saison humide, les volumes d’eau commencent déjà à croître, redonnant vie au site. Nous profitons d’un moment de calme, presque seuls au monde, à écouter le grondement sourd de la chute d’eau.
Retour à Lubango – saveurs locales et courses
En fin d’après-midi, nous reprenons la route vers Lubango. Pour le dîner, nous faisons halte au restaurant Medara Nuno Batata, réputé pour ses plats généreux aux saveurs locales. Après ce repas chaleureux, un passage au Shoprite nous permet de compléter nos courses, avant de regagner notre Airbnb pour une soirée paisible.
La journée s’achève sous le signe de la nature et de la sérénité, entre la douceur des cascades et la force tranquille des paysages façonnés par la géologie de la Huíla.
Fraises de Humpata et fruits oubliés : immersion au Mercado Central de Lubango
Notre visite du Mercado Central de Lubango débute dans une effervescence colorée. Les allées sont animées, les étals débordent de fruits, légumes, poissons séchés, volailles vivantes, et surtout, de fraises de Humpata — petites merveilles rouges, disposées dans des paniers tressés, brillantes, parfumées, parfois encore ornées de leurs feuilles vertes. Cultivées à près de 2 000 mètres d’altitude, dans les vallées fertiles de Humpata, ces fraises bénéficient d’un climat tempéré et d’un sol riche qui leur confèrent une maturation lente et aromatique, loin des productions intensives. Leur présence au marché témoigne d’un savoir-faire agricole local, renforcé par des projets de renouvellement des vergers et l’introduction de variétés plus productives.
Mais ce ne sont pas les seules surprises. Nous découvrons également des mûres noires, rares dans les étals angolais, ainsi que des prunes et des abricots — absents jusqu’ici de nos haltes précédentes. Ces fruits à noyau, souvent cultivés dans les hauteurs de Humpata et Chibia, traduisent une diversification agricole en plein essor, soutenue par des programmes de développement rural et des partenariats avec des instituts agronomiques. Leur présence au marché central révèle une logistique efficace, capable d’acheminer des produits frais depuis les zones de production vers les centres urbains.
Nous sommes émerveillés par ce marché central : des étals débordants de papayes, mangues, goyaves, pommes, poires, et même des fruits transformés — confitures artisanales, jus, pulpes. Les vendeuses, assises ou debout, souriantes, veillent sur leurs paniers, discutent avec les clients, ajustent les présentations. Chaque caisse, chaque sourire, chaque fruit raconte une histoire de résilience agricole, de savoir-faire communautaire, et de fierté locale.
Le Mercado Central n’est pas seulement un lieu d’échange : c’est une vitrine vivante de la richesse horticole de Huíla, où les fraises de Humpata tiennent une place d’honneur. Elles incarnent la rencontre entre altitude, tradition et innovation, et nous rappellent que même dans les marchés les plus animés, le goût du terroir reste une affaire de patience et de passion.
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FAUNE ET FLORE
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La Cuisine
Toutes les informations, par région sur la gastronomie congolaise en suivant ce lien : La Cuisine angolaise
Voici une sélection variée de restaurants à Lubango où tu pourras savourer des plats locaux, internationaux ou simplement te détendre dans un cadre agréable :
- Café do Monte : très apprécié pour son ambiance conviviale et sa cuisine américaine revisitée. Idéal pour un brunch ou un dîner décontracté.
- Kimbanda Bar : parfait pour une soirée animée avec des grillades et des boissons locales.
- Mundo’s restaurant : petit établissement bien noté, souvent choisi pour ses plats simples et savoureux.
- Restaurante Freitas : une valeur sûre pour les plats angolais traditionnels, avec un bon rapport qualité-prix.
- Kimbo do Soba : situé dans un complexe touristique, ce restaurant propose des viandes grillées dans un cadre naturel.
- Restaurante & Bar Pavelova Yangue : cuisine variée dans un décor moderne, idéal pour un repas entre amis ou en famille.
- Restaurante Kubata : ambiance rustique, plats généreux et service chaleureux.
- Restaurante Katedral : spécialisé dans les grillades, il offre une cuisine du monde dans un cadre élégant.
Lubango, grillades et retrouvailles : halte gourmande au Katedral
Le Restaurante Katedral à Lubango nous accueille dans une ambiance simple mais chaleureuse, où la viande grillée est reine et les assiettes généreuses. Chacun trouve son bonheur dans une carte éclectique mêlant cuisine angolaise et influences internationales.
À notre arrivée à Lubango, après les lacets de la Serra da Leba et les haltes panoramiques, nous faisons une pause bien méritée au Restaurante Katedral, une adresse réputée pour ses grillades savoureuses et son cadre sans prétention mais soigné. Deux salles sobres, une petite terrasse agréable, un service rapide et attentionné — ici, la viande est au centre de l’expérience, qu’elle soit locale ou importée.

Margot choisit le burger spécial, une composition généreuse : pain brioché aux graines de sésame, steak haché grillé, tranche de jambon, fromage fondu, laitue croquante, crispy d’oignons, un oeuf et sauce légèrement fumée. Le tout servi avec des frites dorées, croustillantes à l’extérieur, tendres à l’intérieur. Un plat à la fois réconfortant et bien exécuté.
Nad opte pour un burger composé, plus audacieux : pain moelleux, viande effilochée en sauce, tranches de concombre frais, fromage fondu, jambon, laitue et une touche de piment doux. Un équilibre entre fraîcheur et richesse, relevé par une sauce maison légèrement sucrée.
Bastien, fidèle à ses classiques, commande un bitoque, plat portugais emblématique : steak de bœuf grillé, nappé d’un œuf au plat au jaune coulant, accompagné de riz blanc moulé, de frites croustillantes et d’une salade colorée (carottes râpées, tomates, betteraves, laitue). Un plat complet, à la fois rustique et savoureux, qui fait honneur aux traditions lusophones.
Quant à moi, je choisis le plat du jour : Bife à la Panela. Il s’agit d’un ragoût de bœuf mijoté longuement en cocotte, dans une sauce brune parfumée aux oignons, ail, poivre noir et parfois un soupçon de vin rouge. La viande est fondante, imprégnée de saveurs profondes, servie avec riz blanc, frites maison, et une salade fraîche. Ce plat, typique des cuisines de terroir, évoque les repas familiaux du dimanche, où le temps de cuisson devient un ingrédient à part entière.
Ce déjeuner à Lubango est plus qu’un simple repas : c’est une parenthèse gourmande, une manière de goûter à l’Angola urbaine, entre influences portugaises, grillades locales et touches internationales. Le Restaurante Katedral, sans artifice, nous offre une halte généreuse et conviviale, à l’image de la ville elle-même.
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Magasins Alimentation
Voici les principaux magasins d’alimentation à Lubango où tu pourras trouver de la viande, du poisson, des légumes et autres produits frais :
Shoprite Lubango est bien présent à Lubango, situé sur l’Avenida Agostinho Neto, dans le quartier Comandante Cowboy. C’est une chaîne de supermarchés bien connue en Afrique australe, avec un large choix de produits alimentaires, viande, poisson, légumes, boulangerie, et même des services comme billetterie et transfert d’argent.
🕗 Ouvert tous les jours :
- Lundi à samedi : 08h00 – 21h00
- Dimanche : 08h00 – 17h00
C’est une excellente option pour des courses complètes, surtout si tu cherches des produits bien conservés et un environnement structuré.
- Kero Supermarket : un hypermarché bien achalandé, idéal pour les courses complètes.
- Xyami Shopping Lubango : centre commercial avec plusieurs enseignes, souvent un bon choix pour produits variés.
- Fresmart Express Lubango : supermarché moderne, réputé pour ses produits frais et son organisation.
- Ango Mart Cash & Carry – Lubango : magasin de gros, pratique pour les achats en quantité ou à prix réduit.
- Maxi Supermercado (Lubango) : bon compromis entre variété et accessibilité.
- Nosso Super : épicerie locale, utile pour les produits de base.
- Rjg Lubango : supermarché bien noté, souvent apprécié pour sa qualité.
- Mini mercado Casa Branca Lubango : petit commerce de proximité, utile pour les courses rapides.
💡 Pour les produits frais comme la viande et le poisson, privilégie Kero, Fresmart Express, ou Ango Mart, qui ont des rayons bien fournis.
Voici quelques marchés locaux à Lubango où tu pourras trouver des produits frais, typiques et abordables :
- Chouriço da Mãe Yena : petit marché spécialisé, idéal pour les produits artisanaux ou locaux.
- MERCADO DO SOFRIO : marché aux poissons et fruits de mer, parfait pour les produits frais du jour.
- cascata da huila : marché de quartier, ambiance locale garantie.
- mutundo : marché populaire avec fruits, légumes et produits de base.
- Mercado Municipal do Lubango : marché central, excellent pour les produits frais et l’ambiance locale.
- Mercado Municipal do Mutundo : marché bien établi, très fréquenté, bon choix pour les légumes, viandes et épices.
💡 Ces marchés sont parfaits pour compléter ce que tu ne trouves pas en supermarché : produits locaux, fruits tropicaux, herbes fraîches, et parfois même du poisson pêché le matin.
Banques
Voici les principaux distributeurs de billets que tu peux trouver à Lubango :
- Banco BIC – Agência Lubango IV : situé sur l’Avenida 4 de Fevereiro, pratique pour les retraits en centre-ville.
- Banco BIC : sur la Rua Deolinda Rodrigues, bien noté et accessible.
- Banco BIC – Agência Lubango III : autre antenne locale du même réseau.
- Banco de Fomento Angola : dans le quartier Comandante Cowboy, bon réseau de guichets.
- Banco Millennium Atlântico : également sur l’Avenida 4 de Fevereiro, souvent fréquenté.
- Centro de Empresas do Lubango (CEL) : centre d’affaires avec services bancaires.
- BANCO ECONÓMICO : distributeur disponible, bien que moins fréquenté.
💡 Pour les retraits, privilégie les agences principales comme Banco BIC ou Banco de Fomento Angola, qui ont généralement des guichets bien approvisionnés et sécurisés.
LES LOGEMENTS
Vivenda T4 — grand logement familial à Lubango
Nous arrivons comme on pousse une porte sur une autre vie : la cour s’ouvre, le parfum du linge et des bougainvilliers nous accueille, et tout de suite nous ressentons que cet endroit est conçu pour la famille. Les pièces se succèdent avec une facilité rassurante — une suite où poser nos bagages, des chambres où les enfants imaginent déjà leurs jeux, un salon baigné de lumière qui invite à la conversation. De la marquise, la vue embrasse le quartier ; c’est là que nous nous voyons déjà prendre nos cafés du matin, les yeux encore embués du voyage, tandis que le vol des oiseaux rythme l’heure.
La cuisine nous parle de repas partagés : plans de travail pratiques, ustensiles à portée, et cette sensation — essentielle en voyage — que l’on peut préparer un plat comme à la maison. À côté, la buanderie promet un quotidien simple, sans course contre la montre. Le quintal, petit jardin clos, devient notre coin de respiration : on y étend les serviettes, on y joue au ballon, on y laisse le soir s’étirer.
Nous apprécions la sécurité du lieu et le confort discret : l’eau qui coule sans histoire, l’électricité soutenue par un générateur prêt à intervenir, et le Wi-Fi qui nous autorise un message aux proches pour dire « nous sommes arrivés ». Le service de ménage, proposé avec douceur, nous libère des petites corvées et nous rend le séjour encore plus léger quand nous le souhaitons.
Ce qui nous plaît surtout, c’est l’équilibre entre intimité et hospitalité : la maison respire, nous pouvons nous étaler et nous rassembler, cuisiner, lire, partager des cartes et des projets. Le soir, assis sur la marquise, nous refaisons la journée, échangeons des images, préparons la suite du voyage — et la maison devient alors le refuge dont on se souvient longtemps après le départ.
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LES LIENS
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