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CASABLANCA « La City », la Blanche **

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CASABLANCA

 

Casablanca est véritablement un mélange captivant de modernité et de tradition. En se promenant dans ses artères bordées de palmiers, on peut admirer les immeubles d’affaires imposants qui témoignent de son importance économique tout en étant immergé dans l’atmosphère dynamique de la métropole.

La médina de Casablanca, bien que tardive par rapport à celles d’autres villes marocaines, offre une expérience unique avec ses rues animées et ses échoppes traditionnelles. Dans le centre-ville, l’influence de l’architecture art-déco rappelle l’époque coloniale, offrant un contraste fascinant avec les quartiers plus anciens.

La mosquée Hassan II est l’un des joyaux architecturaux de la ville, située majestueusement au bord de l’eau. Elle est un symbole de l’harmonie entre tradition et modernité.

La vie nocturne de Casablanca est également très animée, avec sa corniche bordée de clubs et de restaurants, ainsi que ses festivals culturels comme le Festival de Casablanca, Jazzablanca et Tremplin L’Boulevard.

Pour ceux qui préfèrent la détente, les plages aménagées le long du littoral offrent une variété d’activités nautiques, allant de la plongée au jet-ski en passant par la plaisance.

En somme, Casablanca est une ville où la culture, le divertissement et la détente se conjuguent harmonieusement pour offrir une expérience riche et variée à ses visiteurs.

TOUS LES LIENS POUR VISUALISER LES PHOTOS DE CASABLANCA ET ENVIRONS

J-259 CASABLANCA JOUR 1

J 259 CASABLANCA ET LA MOSQUEE HASSAN II

J 260 LA REGION DES DOUKKALAS ET BOULAOUANE

J-261 CASABLANCA J-2

 

CASABLANCA JOUR 1

Notre objectif principal aujourd’hui est bien entendu la visite de la mosquée HASSAN II

LA MOSQUEE HASSAN II

La mosquée Hassan II est en effet une merveille architecturale construite en partie sur la mer, s’étendant sur neuf hectares de terrain. Elle abrite une salle de prières spacieuse, des installations pour les ablutions, des bains, une école coranique (madrasa), une bibliothèque et un musée.

Cette mosquée emblématique a été érigée selon les souhaits du roi Hassan II, qui exprima son désir de la construire sur l’eau lors d’un discours prononcé le 9 juillet 1980. Il déclara que cette décision était motivée par la conviction que le trône de Dieu était sur l’eau. Ainsi, les fidèles qui viennent prier dans cette mosquée peuvent admirer le ciel et l’océan de Dieu tout en se tenant fermement sur le sol. Cette vision symbolique ajoute à la grandeur et à la signification spirituelle de la mosquée Hassan II.

 

La mosquée Hassan II est en effet le fruit d’une collaboration remarquable entre des architectes français, notamment Michel Pinseau, et différents artisans marocains, ainsi que la société française Bouygues, sous la direction de Feu Sa Majesté le Roi Hassan II.

Ce monument remarquable combine harmonieusement les caractéristiques de l’architecture arabo-musulmane avec les avancées technologiques nécessaires à sa grandeur et à sa fonctionnalité moderne. Son architecture est profondément inspirée par la richesse culturelle et la tradition artisanale du Maroc, qui ont été renommées à travers les siècles.

L’emplacement de la mosquée sur l’océan Atlantique est également remarquable, offrant une vue spectaculaire à travers le plancher de verre à l’intérieur. Les travaux de construction ont débuté en 1986 et ont mobilisé environ 6 000 artisans parmi les plus talentueux du Royaume. Ils ont utilisé les matériaux les plus nobles du Maroc, notamment le bois de cèdre du Moyen Atlas et le marbre d’Agadir, pour créer cet édifice grandiose. La mosquée a été achevée le 30 août 1993, veille de l’anniversaire du Prophète Mohammed, après des années d’efforts intensifs. Des milliers de mètres carrés de bois et de zellige (céramiques) ont été sculptés et assemblés pour créer ce lieu de culte extraordinaire.

La mosquée Hassan II, érigée en seulement sept ans sous le règne du roi Hassan II, représente la structure la plus ambitieuse jamais construite au Maroc.

Au cœur de cet édifice majestueux se trouve la salle de prière, conçue selon un plan rectangulaire de 20 000 m² (200 mètres de long sur 100 mètres de large), capable d’accueillir jusqu’à 25 000 fidèles. Deux mezzanines suspendues de part et d’autre de la nef centrale, d’une superficie totale de 3550 m², ont été aménagées pour accueillir 5000 femmes.

Cette salle bénéficie d’une toiture ouvrante qui crée un patio ensoleillé au centre, rappelant les constructions anciennes de l’architecture arabo-andalouse. En dehors de cette toiture, la salle de prière est éclairée par de magnifiques lustres de Murano ainsi que par des portes vitrées offrant une vue sur l’océan Atlantique.

La mosquée est richement décorée avec une succession de plafonds et de coupoles en bois sculpté et peint, des arcades en plâtre ciselé, des panneaux muraux en zellige à composition géométrique, ainsi que des portes en titane et en laiton. Des frises ornées de versets coraniques en calligraphie ajoutent une touche supplémentaire à cette splendeur architecturale.

Pour assurer un confort optimal, la mosquée est équipée d’un plancher chauffant recouvert de marbre, de granit et de travertin, reproduisant le décor d’un tapis marocain. Ce plancher est traversé par une Seguia d’eau, une caractéristique architecturale traditionnelle marocaine. De plus, des ouvertures en verre permettent une vue sur la salle d’ablution, ajoutant à l’ambiance sereine et spirituelle de l’ensemble.

Le minaret de la mosquée Hassan II s’élève avec une hauteur impressionnante de 200 à 210 mètres, équivalant à environ 60 étages, ce qui en fait l’un des plus grands minarets religieux au monde.

Pour habiller les façades du minaret, des mailles de travertin Roudani ont été utilisées, ainsi qu’une pâte de verre verte sous forme de mosaïque, ajoutant à sa beauté architecturale.

Au sommet du minaret se trouve un Jamour de 15,5 mètres de hauteur, constitué de trois boules dorées d’où émerge un rayon laser d’une portée impressionnante de 30 kilomètres, orienté vers la Mecque (la qibla).

La base du minaret, d’une superficie de 625 mètres carrés, fonctionne comme un hall qui mène vers la salle d’ablution, ajoutant à la fonctionnalité et à la grandeur de cette structure emblématique.

 

L’esplanade de la mosquée Hassan II s’étend sur une impressionnante superficie globale de 30 000 mètres carrés. Cet espace, dédié à la prière, à la méditation et à la promenade, peut accueillir jusqu’à 80 000 personnes. Il est agrémenté de corridors ornés d’arcs et d’arcades en travertin, de panneaux et de fontaines en zellige, ainsi que de plafonds décorés en plâtre ciselé, ajoutant à la splendeur et à la majesté de l’ensemble architectural.

En sous-sol, se trouve la salle d’ablutions, où les fidèles accomplissent le rituel des ablutions avant la prière. Cette salle spacieuse peut accueillir jusqu’à 1400 personnes, offrant ainsi un espace confortable pour accomplir ce rituel important dans la pratique de l’islam.

 

La salle d’ablutions de la mosquée Hassan II est un véritable chef-d’œuvre architectural et artistique. Elle est agrémentée de 41 fontaines en marbre disposées sous forme de fleurs de lotus, ainsi que de 600 points d’eau, le tout magnifiquement décoré de zellige et de tadellakt. Le tadellakt, matériau traditionnel marocain, a la particularité d’absorber l’humidité, ce qui crée un environnement propice au rituel des ablutions. Cette salle illustre parfaitement la richesse de l’artisanat marocain et la finesse de ses techniques traditionnelles.

La construction de la mosquée Hassan II a été un projet ambitieux et symbolique, financé par une souscription nationale. Le roi Hassan II a exprimé son désir de réaliser ce projet en s’appuyant sur un hadith du Prophète Mohammed, selon lequel la construction d’une mosquée est une action vertueuse qui garantit une récompense dans l’au-delà. Ainsi, la construction de la mosquée de Casablanca a été financée par la contribution de tous les Marocains, même par le plus modeste don d’un dirham. Ce geste illustre la symbiose entre le roi et son peuple, ainsi que l’importance de la foi et de la générosité dans la réalisation de ce projet monumental.

ANCIENNE MEDINA

La médina de Casablanca est un véritable témoignage de l’histoire de la ville, reconstruite en 1770 à la suite d’un tremblement de terre qui l’avait laissée en ruines. Lors de votre visite, vous pouvez commencer par la Place des Nations Unies, qui constitue un point de départ idéal pour explorer la médina. Contrairement à d’autres médinas plus structurées, il n’y a pas d’itinéraire précis à suivre. Il vous suffit de vous perdre délibérément dans les ruelles étroites et sinueuses, en laissant vos pas vous guider à travers ce dédale fascinant.

Bien que la médina de Casablanca puisse sembler désordonnée et chaotique, c’est précisément cette atmosphère qui en fait tout son charme. Au détour des rues, vous découvrirez des échoppes colorées, des étals animés, des artisans au travail et des habitants affairés. Prenez le temps d’observer la vie quotidienne qui se déroule autour de vous, et n’hésitez pas à engager la conversation avec les habitants pour découvrir les secrets cachés de la médina.

Cependant, il est possible de se retrouver à revenir plusieurs fois sur vos pas, ce qui fait partie de l’aventure de la découverte de la médina. N’ayez pas peur de vous perdre, car c’est souvent là que l’on fait les plus belles découvertes. En explorant la médina de Casablanca, vous plongerez au cœur de l’âme de la ville et découvrirez son histoire, sa culture et sa vie quotidienne d’une manière authentique et captivante.

Nous explorons la médina de Casablanca, un labyrinthe de ruelles étroites et sinueuses. Autour de nous, l’atmosphère est chargée d’histoire et de mystère. Nous nous dirigeons vers la Place des Nations Unies, point de départ de notre aventure. Pas d’itinéraire prédéfini, juste nos pas qui nous guident à travers ce dédale de rues animées. Nous découvrons des trésors architecturaux, comme la Grande Mosquée, majestueuse et imposante. Plus loin, la Kouba Sidi Smara nous invite à une pause contemplative. À quelques centaines de mètres, le sanctuaire de Sidi el Kairouani nous intrigue. Tout au long de notre exploration, nous restons vigilants, conscients des petites ruelles parfois désertes où il est préférable de ne pas afficher nos objets de valeur. En journée, la médina dévoile ses merveilles, mais la nuit venue, la prudence est de mise, surtout pour les visiteurs. En respectant ces conseils, notre découverte de la médina se déroule en toute sécurité, nous permettant d’apprécier pleinement ce voyage dans le temps.

LE MARCHE SENEGALAIS

Nous poursuivons notre exploration du marché sénégalais, ainsi nommé en raison de la présence dynamique de la communauté subsaharienne, particulièrement sénégalaise, qui anime ses allées avec une effervescence unique.

Dès les premiers pas, nous sommes plongés dans une atmosphère électrique, ressentie tant à l’intérieur qu’aux abords du marché.

Le lieu déborde de diversité et de vitalité.

Des salons de coiffure résonnent de rires et de discussions animées, tandis que les boutiques de cosmétiques exposent des étals colorés, invitant à découvrir des secrets de beauté ancestraux.

Nous sommes attirés par les arômes envoûtants des restaurants traditionnels, où les plats typiques, comme le thieboudienne ou le yassa, éveillent nos papilles avec des saveurs exotiques.

Plus loin, des stands proposent les derniers modèles d’appareils portables et d’ordinateurs, révélant un contraste fascinant entre tradition et modernité.

Ce marché est un véritable melting-pot culturel et commercial, offrant une expérience immersive au cœur de Casablanca, où l’Afrique de l’Ouest s’invite avec toute sa richesse et sa diversité.

MARCHE CENTRAL

Au marché central de Casablanca, c’est un véritable festival pour les yeux et le nez ! Ce lieu emblématique est un arrêt incontournable lors de votre visite dans la ville.

Niché près de la Médina, ce lieu attire tous les Casablancais, de toutes les classes sociales, entre 11h et 15h pour une explosion de couleurs et de parfums.

Même les voyageurs logeant à l’hôtel seront tentés de cuisiner eux-mêmes en voyant les produits exposés de manière alléchante !

Des poissons et fruits de mer fraîchement pêchés, des montagnes de fruits et légumes frais, des bouquets de fleurs aux couleurs éclatantes, et une variété infinie de produits qui titilleront tous vos sens.

Le week-end, l’ambiance est à son apogée sous les arcades blanches ornées d’azulejos du marché central. Impossible de manquer cette effervescence !

Et si la faim se fait sentir après avoir goûté à ces délices, installez-vous à la terrasse de l’un des restaurants du quartier et savourez-y un plat traditionnel, notamment du poisson frais.

PLACE MOHAMED V

La place Mohamed V constitue le cœur vibrant du quartier administratif de Casablanca : ici se dressent majestueusement le Consulat de France, le Palais de justice, la Préfecture, la Poste et la Banque.

Ce qui rend cette place si singulière, c’est son mélange d’architecture moderne et de monuments saisissants, largement influencés par l’architecture hispano-musulmane et l’Art déco. Par exemple, la statue du Général Lyautey, érigée après la Première Guerre mondiale, témoigne de son engagement profond pour le développement économique de Casablanca, ainsi que de son amour pour le Maroc dans son ensemble.

 

Les magnifiques arcades et les façades blanches aux pierres dorées méritent une attention particulière. La préfecture, inaugurée en 1930 par Mohammed V, alors sultan, est l’un des édifices les plus remarquables de la place. Dotée d’un superbe jardin tropical et ornée d’œuvres d’art du designer français Louis Majorelle, elle incarne l’élégance et le raffinement de l’architecture de l’époque.

En 1976, une fontaine spectaculaire a été créée, offrant aux visiteurs des spectacles éblouissants mêlant musique et jets d’eau. Située à proximité de la préfecture, une tour de 50 mètres de haut surplombait la fontaine, offrant une vue imprenable sur Casablanca. Cependant, son emplacement a été libéré suite à la construction du grand théâtre de Casablanca. Une nouvelle fontaine moderne a alors été érigée de l’autre côté du boulevard Hassan II, juste en face du tribunal de première instance civile.

PARC DE LA LIGUE ARABE

Nous poursuivons notre marche en direction de la place de la Ligue Arabe, traversant les rues animées de Casablanca.

L’énergie de la ville semble s’intensifier à chaque pas, entre les klaxons des taxis, les conversations animées des passants, et les odeurs enivrantes de cuisine de rue qui flottent dans l’air.

La place de la Ligue Arabe, l’un des poumons verts de la ville, nous attire par sa vaste étendue bordée de palmiers et de jardins bien entretenus.

En chemin, nous croisons des artistes de rue, des vendeurs ambulants et des habitants de tous âges, venus profiter de l’atmosphère détendue de cet espace emblématique.

Nous sentons la transition de l’effervescence du marché à une ambiance plus paisible et contemplative, où l’ombre des arbres invite à ralentir, à s’asseoir sur un banc, et à savourer un moment de calme au milieu de la vie urbaine.

CASABLANCA JOUR 2 AZEMMOUR & BOULAOUANE

AZEMMOUR

Azemmour est située à 17 kilomètres au nord de la ville d’El Jadida, sur la rive gauche de l’Oum Er-rabia. Cette ancienne ville a été fondée par les Princes de Sanhaja à l’époque de l’indépendance des Berbères.

 

En 1513, les Portugais ont pris le contrôle de la ville et l’ont transformée avant qu’elle ne retrouve son indépendance à l’époque du sultan saadien El Abbas El Aerej.

En 1541, les Portugais ont été contraints de quitter la ville, mais Azemmour a conservé son aspect urbanistique maghrébin avec sa Kasbah, sa Médina, ses maisons blanches cubiques et ses remparts. Près du fleuve Oum Er-Rabia, vous trouverez un marabout juif.

Azemmour a également été appelée Moulay Bouchaîb, du nom de son saint.

Aujourd’hui, Azemmour est une ville urbaine en pleine expansion, avec une population de plus en plus importante. De nombreux riads ont été restaurés par des touristes étrangers, donnant ainsi naissance à des maisons d’hôtes. De plus, le programme AZUR, avec l’implantation de Mazagan Beach / Golf Resort et du parc d’exposition, attire de nombreux touristes, faisant d’Azemmour une ville prometteuse pour l’avenir.

BOULAOUANE et la région des Doukkalas

Partis de Sidi Rahal ce matin, nous avons entrepris de visiter la région des Doukkala. Nous avions espéré trouver des Tazotas, mais en vain… Ce patrimoine culturel et architectural des Tazotas des Doukkala, laissé à l’abandon ces dernières années, suscite un intérêt touristique croissant.

Ce trésor de constructions est aujourd’hui restauré par des propriétaires qui se lancent dans le développement du tourisme rural. On recense plus de 450 Tazotas dans la région. Ces structures singulières en pierre sèche sont composées de deux cylindres, tous deux élargis à la base.

L’origine des premiers bâtisseurs alimente les débats sur ces Tazotas. Il se pourrait qu’ils aient été construits par les Portugais, les Espagnols ou les Français à l’époque du Sultan Moulay Ismaïl, qui avait fait venir des esclaves européens pour construire des Kasbah, dont celle de Boulaouane. Des constructions similaires existent en effet dans ces trois pays.

Si le paysage nous semble monotone, l’arrivée sur Boulaouane nous réjouit. L’Oum Er-Rabia, dont nous avions visité les sources il y a quelques années (et mangé un excellent tajine les pieds dans l’eau) et plus récemment dont nous avions vu l’embouchure à Azemmour, serpente au milieu des collines et offre un joli spectacle.

Une mauvaise route à gauche à l’intersection à l’arrivée dans le village de Boulaouane, nous amène quelques kilomètres plus loin à l’indication sur la gauche de la route de la kasbah.

 

La route à moitié défoncée laisse une part plus importante à la piste à de nombreux endroits, en bordure de forêts de pin et d’eucalyptus.

La Kasbah de Boulaouane est un site patrimonial et touristique incontournable ! Une impression de bout du monde, de calme et de paysage féerique avec l’Oued Oum Er-Rbia en contrebas. La raison pour laquelle il faut aller si loin est l’impressionnante kasbah qui se trouve ici, construite en haut d’un coude de la rivière Oum Er-Rbia et ressemblant à une toile de fond de film.

 

Cette fortification de la dynastie Alaouite a été construite à cet endroit stratégique vital au début du XVIIIe siècle. Sur un plan quadrilatéral irrégulier, la kasbah est une ruine partielle, mais la quasi-totalité de ses murs extérieurs et de ses tours défensives sont intacts.

 

Au-dessus de la porte principale se trouve une frise portant la date d’achèvement de la casbah et le nom de son architecte en chef.

À l’intérieur, on peut voir une mosquée, une citerne, des écuries, des entrepôts et une tour résidentielle présentant des signes de décoration opulente.

Un détail passionnant est un passage secret qui part du mur oriental, en zigzaguant vers la rivière et les abreuvoirs utilisés pour abreuver le bétail en temps de siège.

Prenez le temps de vous promener sur les remparts de la cité, mais attention car ils se sont écroulés à de nombreux endroits.

L’accès au minaret est maintenant fermé car le risque d’éboulement est trop important, mais vous pourrez apprécier à de nombreux endroits de superbes vues sur la plaine environnante.

C’est la mieux conservée des 76 Kasbah du Maroc que le Sultan Moulay Ismaïl a fait construire en 1710 par les esclaves, les « bâtisseurs » Français ainsi que les Portugais, les Espagnols et les Noirs Africains.

Suite à une négociation avec le Sultan et le Roi de France Louis XIV, ces esclaves ont retrouvé la liberté avec le choix de retourner en Europe ou de se convertir à l’Islam pour devenir Marocains !

 

Un autre fait historique : Antoine de Saint-Exupéry aurait suivi en 1927 cette route qui lui fit découvrir cette « citadelle » qui l’aurait fortement inspiré dans son écriture.

Nous traversons la kasbah et empruntons la piste qui nous amène au village d’origine. L’occasion de croiser des familles, des enfants à qui nous donnons quelques livres de français, géographie et quelques livres pour enfants qui nous restent.

Aujourd’hui, c’est le deuxième jour de ramadan.

Difficile évidemment de trouver un restaurant ouvert à midi, d’autant que nous ne sommes pas au cœur de la saison touristique.

Nous avons donc prévu un panier repas et nous nous arrêtons sur le retour sur un coude de l’Oum Er-Rabia avec une vue plongeante sur le barrage.

JOUR 3 CASABLANCA

Pour cette deuxième journée à Casablanca, nous nous consacrons à découvrir la partie moderne de la ville, celle qui se distingue par ses grandes avenues bordées de palmiers, ses bâtiments blancs immaculés et ses souks contemporains.

 

Après avoir été émerveillés la veille par la majestueuse mosquée Hassan II et l’atmosphère authentique de la vieille médina, nous nous dirigeons aujourd’hui vers une Casablanca plus actuelle, où tradition et modernité se mêlent harmonieusement.

 

Notre matinée débute par la visite du quartier Habous. Ce quartier, aussi appelé « Nouvelle Médina, » offre une version modernisée de la médina traditionnelle, avec ses ruelles pavées, ses arcades élégantes, et ses échoppes colorées.

QUARTIER HABOUS

Casablanca, la ville blanche, est unique au Maroc car elle est la seule à accueillir deux médinas en son sein : une ancienne que nous avons visitée précédemment et une nouvelle.

La nouvelle médina, également connue sous le nom de quartier des Habous, a été construite entre 1918 et 1955 pour faire face à l’afflux de migrants venus de tout le Maroc.

Conçue par des architectes français, la nouvelle médina adhère aux normes d’urbanisation modernes tout en honorant le style et les pratiques traditionnelles marocaines.

Au fil du temps, ce charmant quartier s’est transformé en un vaste marché touristique, bien rangé et bien organisé.

 

Une pléthore de vendeurs proposant des objets d’artisanat, des articles en cuir, des tapis et des vêtements traditionnels se trouvent dans le dédale de ses petites ruelles, de ses petites places et de ses arcades.

Cette médina « moderne », construite par les Français dans les années 1920, était censée combiner des maisons traditionnelles avec un luxe de style européen. Sous les vastes arcades ombragées, les boutiques et les stands s’alignent les uns à côté des autres et proposent un large éventail d’objets d’artisanat marocain : tapis, cuivre martelé, céramique colorée, bois sculpté et cuir façonné. Les Habous étaient avant tout un lieu de vie pour l’ensemble de la population avant de devenir une destination touristique.

Ce quartier a été construit dans le style d’une médina typique. On y trouve de multiples lieux de culte, dont la mosquée Mohammed V, différents souks, quelques hammams, et la Kissaria de l’artisanat, tous respectueux du style et des pratiques musulmanes.

PALAIS ROYAL

Dans le quartier Habous, nous tombons sous le charme du Palais Royal, sans doute l’un des plus beaux monuments de Casablanca.

Construit dans les années 1920 par les frères Pertuzio, cet édifice illustre une parfaite alliance entre le style architectural arabo-musulman et une modernité subtile.

En son cœur, des jardins méditerranéens conçus par l’architecte paysagiste Jean-Claude Nicolas Forestier ajoutent une touche de verdure luxuriante, rendant le lieu encore plus somptueux.

 

Ces espaces verts, où se mêlent palmiers, oliviers, et fleurs odorantes, invitent à la contemplation et à la sérénité, offrant un contraste saisissant avec l’animation des rues environnantes.

MAHKAMA DU PACHA

Non loin du Palais Royal, se trouve l’ancienne Mahkama du Pacha, un bâtiment parlementaire qui abrite non seulement la cour de justice, mais sert également de lieu de réception pour les occasions officielles.

Le bâtiment, unique en son genre, est érigé sur une colline, de sorte qu’il s’élève au-dessus du quartier comme un château.

Le palais de justice a été construit par l’architecte Auguste Cadet en 1952. Les intérieurs ont été richement décorés dans le style hispano-mauresque – beaucoup de sculptures en pierre et en bois, des motifs délicats sur de fines colonnes et une belle cour intérieure.

Le plafond est fait de bois de cèdre sculpté qui s’harmonise parfaitement avec le stuc ciselé et les mosaïques polychromes qui décorent l’intérieur.

Des colonnes de marbre blanc et des motifs géométriques rigides ajoutent la touche finale à un intérieur d’une grâce inimaginable.

Il est évident qu’un bâtiment aussi bien conçu, construit et fini est idéal pour servir de salle de réception de l’État et de cour de justice. Le bâtiment est aussi parfois appelé la « Préfecture de Habous » et il vaut vraiment la peine d’être visité, même si ce n’est que de l’extérieur.

Pour pouvoir y accéder, il faudra trouver un guide, car on ne peut pas y pénétrer seul. À l’intérieur, on a l’impression d’être dans une medersa. Retournons en centre-ville pour apprécier, à côté du parc de la Ligue Arabe, un endroit religieux qui symbolise lui aussi l’esprit de tolérance qui règne au Maroc.

EGLISE DU SACRE COEUR

Nous découvrons maintenant l’église du Sacré-Cœur de Casablanca, un lieu à la fois chimérique et magique, qui représente un modèle de tolérance religieuse dans ce pays islamique qu’est le Maroc. C’est un exemple remarquable de coexistence pacifique entre différentes religions. La mosquée Hassan II, avec son architecture intérieure combinant des éléments de l’art islamique, catholique et juif, illustre également cette harmonie interreligieuse. Avec sa présence majestueuse au cœur du centre économique du Royaume, cette église est bien plus qu’un simple édifice religieux : c’est un emblème architectural qui témoigne de l’histoire et de la splendeur du Maroc.

C’est le maréchal Lyautey, résident français au Maroc dans les années 1930, qui fonde cette église.

L’architecte français Paul Tournon, connu pour ses réalisations en France, est à l’origine de ce projet. Il expérimente ici l’utilisation décorative du béton coulé, une technique novatrice pour l’époque au Maroc, avec la cathédrale du Sacré-Cœur à Casablanca.

La construction de l’église s’étend sur plus de 25 ans, occupant une superficie d’environ un hectare. Son objectif est de créer un chef-d’œuvre architectural rivalisant avec les édifices religieux du monde entier.

Pour ce faire, l’architecte a intelligemment combiné différents styles architecturaux, notamment le gothique, l’art déco et l’arabo-andalou. Ces influences se retrouvent dans les arches, les mosaïques, les couleurs extérieures et le mélange ciment-pierre. Fondée il y a environ un siècle, l’église du Sacré-Cœur demeure l’un des sites les plus remarquables de Casablanca.

Malgré le départ des colons et sa fermeture en 1956, l’église conserve son importance, devenant un symbole du respect des Marocains pour le christianisme et un lieu de préservation de leur patrimoine culturel.

Cette cathédrale imposante mêle le style néo-gothique à des influences Art Déco et musulmanes marocaines. Les fenêtres rappellent parfois celles des mosquées, tandis que les contreforts extérieurs présentent des angles droits prononcés, dérogeant aux courbes habituelles.

Bien que parfois ouverte aux visites, permettant ainsi d’admirer la vue sur Casablanca et l’océan Atlantique depuis ses tours, la cathédrale demeure un témoignage saisissant de l’histoire et de la diversité architecturale de la ville.

PORT DE CASABLANCA

Le port de Casablanca, conçu en 1907, n’a cessé de se développer depuis lors.

Considéré aujourd’hui comme le cœur économique de la ville, il s’étend sur plus de 180 hectares et comprend plusieurs bassins, des chantiers navals, une gare maritime, des postes d’embarquement des cas ferries et des paquebots de tourisme, ainsi qu’un port de plaisance.

Le port se divise en trois activités principales :

Tout d’abord, c’est un port de pêche où chaque jour, des bateaux déchargent leur précieuse cargaison de poissons frais.

Ensuite, il fonctionne également comme un port de plaisance, offrant des services et des installations pour les amateurs de navigation de plaisance et de sports nautiques.

Enfin, le port de Casablanca joue un rôle crucial dans le commerce maritime, facilitant l’importation et l’exportation de marchandises, contribuant ainsi de manière significative à l’économie de la ville et du pays.

Pour visiter le port, une autorisation est nécessaire, à demander directement à l’entrée de la porte 5.

Outre ses activités commerciales et douanières, le port de Casablanca est également un lieu animé par la vente à la criée qui se déroule chaque matin au port de pêche. Vous pourrez y admirer une grande variété de poissons, des requins noirs aux raies en passant par les poissons traditionnels comme l’araignée de mer et la cigale de mer. Malgré les odeurs parfois fortes, l’ambiance colorée des bateaux, des filets et la vue sur la mosquée Hassan II en arrière-plan en valent la peine.

Continuons le long de la corniche Aïn Diab, une avenue bordée d’agréables espaces où se promener, faire du jogging et profiter d’une vue magnifique sur l’océan Atlantique depuis le phare jusqu’à la jetée. Cette zone offre une multitude d’activités : cafés, restaurants, glaciers, hôtels de luxe, aires de jeux, centres de loisirs, spectacles, clubs et cinémas, le tout à des prix abordables.

Enfin, terminons notre balade en nous arrêtant au mausolée Sidi Abderrahmane, situé tout au bout de la corniche.

MAUSOLEE SIDI ABDERRAHMANE

Le mausolée Sidi Abderrahmane se trouve sur un îlot rocheux entre la rive et le large de l’océan. Cet endroit abrite la Koubba du Marabout de Sidi Abderrahmane, où des familles entières résident, soutenues par les diseuses de bonne aventure. Ces femmes ont la réputation de lire l’avenir dans les lignes de la main ou même dans du plomb fondu. Leurs prédictions sont souvent porteuses d’espoir, promettant bonheur et fertilité grâce à des rituels et des gris-gris. Cependant, croire en ces prédictions reste à la discrétion de chacun.

Le Morocco Mall, dernière étape de notre journée, est un monument moderne de la ville, mais notre esprit est encore imprégné de mystère après notre visite au mausolée Sidi Abderrahmane.

Les allées du Morocco Mall sont illuminées de lumières vives, contrastant avec le calme et la simplicité de l’îlot rocheux où résident les croyants en quête de guérison. Cet endroit, pétri de mysticisme, est considéré comme un refuge pour ceux qui ont perdu foi en la médecine moderne.

L’histoire de l’île et de Sidi Abderrahmane, même si elle est fréquentée par de nombreux visiteurs, reste enveloppée de secrets. On raconte que Sidi Abderrahmane, saint homme originaire de Baghdad, s’est retiré sur cette île au XIXe siècle pour échapper à un monde qu’il trouvait trop cruel. Sa générosité légendaire a fait de sa demeure un lieu d’accueil pour les pèlerins en quête de guérison.

La légende va même jusqu’à dire que Sidi Abderrahmane possédait le pouvoir de marcher sur l’eau, lui permettant de voyager à travers des mondes que seuls ses yeux pouvaient voir.

Ainsi, après avoir exploré les ruelles animées du quartier Habous et visité les monuments emblématiques de Casablanca, nous terminons notre journée dans ce temple de la consommation moderne, mais notre esprit est toujours imprégné de la magie et du mystère de l’île de Sidi Abderrahmane.

MOROCCO MALL

Le Morocco Mall, inauguré en 2011, s’étend sur une vaste superficie de 190 000 mètres carrés, offrant une expérience de shopping et de loisirs inégalée à ses visiteurs.

 

Récompensé en 2012 par le prix international des professionnels de l’immobilier à Cannes pour son architecture exceptionnelle, le Morocco Mall est un véritable chef-d’œuvre architectural.

 

Avec ses 350 boutiques abritant 600 grandes marques et un hypermarché d’un hectare, il offre un choix inégalé aux passionnés de shopping.

Les enseignes internationales de renom telles que la Fnac, les Galeries Lafayette, Pimkie et Tape à l’Œil côtoient les marques de luxe comme Armani Exchange, Emporio Armani, Louis Vuitton, Fendi et Gucci, offrant ainsi une expérience de shopping de classe mondiale.

 

Mais le Morocco Mall ne se limite pas au shopping.

Il propose également une large gamme d’activités de loisirs et de restauration. Les visiteurs peuvent profiter d’une patinoire, d’une fontaine musicale, ainsi que du troisième plus grand aquarium panoramique au monde. L’Adventureland, le Dolphin Show, et le cinéma en 3D offrent des divertissements uniques au Maroc. De plus, le Morocco Souk réinterprète les souks traditionnels de Fès et de Marrakech, offrant une expérience authentique de l’artisanat et de la culture marocaine.

 

En somme, le Morocco Mall est bien plus qu’un simple centre commercial. C’est un lieu de vie dynamique où le shopping, les loisirs et la gastronomie se marient pour offrir une expérience incomparable à tous ceux qui le visitent.

CASABLANCA & BOULAOUANE EN VIDEO

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LA GASTRONOMIE MAROCAINE

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LES LOGEMENTS

APPARTEMENT CASABLANCA SIDI RAHAL CHEZ HIND

L’appartement Chez Hind à Sidi Rahal est un magnifique logement comprenant deux belles chambres : une double et une avec deux lits simples. Il dispose également de deux salles de bains, d’une grande pièce à vivre avec un salon confortable et un espace repas. Vous pourrez profiter de la télévision avec Netflix et d’une connexion Wi-Fi, bien que celle-ci puisse être un peu lente. La cuisine est bien équipée, bien que légèrement étroite. Vous pourrez également apprécier les balcons offrant une vue sur la grande piscine du complexe, même si elle est ouverte uniquement hors saison.

L’appartement est situé au deuxième étage d’une résidence sécurisée avec un gardien, à seulement 45 minutes de Casablanca. Il est recommandé de prévoir vos propres serviettes par précaution.

L’hôte est très réactif et serviable, ce qui rend le séjour encore plus agréable. Nous avons passé quatre nuits dans ce logement, qui offre sans aucun doute l’un des meilleurs rapports qualité-prix que nous ayons trouvé. Il sera certainement ajouté à notre liste des meilleures trouvailles.

LES LIENS

 

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1 thought on “CASABLANCA « La City », la Blanche **

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