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Circaète de Beaudouin Circaetus beaudouini – Beaudouin’s Snake Eagle +

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Lors de notre visite du parc de Sarakawa, au nord du Togo, nous avons été fascinés par la diversité des paysages et par la richesse de la faune qui habite ces lieux. Alors que nous explorions ce décor unique, notre regard a été attiré par une silhouette majestueuse planant haut dans le ciel. Il s’agissait d’un circaète de Beaudouin, un rapace imposant et emblématique.

Le circaète de Beaudouin est une espèce remarquable, notamment par sa grande taille et ses caractéristiques distinctives. Il possède une large tête arrondie, un cou épais et des iris brillants. Ses ailes longues et sa queue à extrémité carrée complètent son allure unique. Les sexes sont presque identiques, la femelle étant seulement 3 % plus grande en moyenne. Les juvéniles et les immatures se distinguent nettement des adultes, leur plumage définitif n’étant acquis qu’à l’âge de trois ans.

Chez les adultes, le dessus du corps, la tête et la poitrine sont brun sombre, parfois ornés de fines stries blanches sur la gorge. Le bas de la poitrine et le ventre sont blancs, avec de discrètes barres sombres. La queue présente trois ou quatre bandes peu marquées. Les juvéniles, quant à eux, affichent un plumage entièrement brun sur le dessus et le dessous, avec une tête vaguement striée de blanc. Les flancs et la région anale montrent de légères barres. À la fin de leur première année, leur plumage devient plus moucheté et blanchâtre, un état conservé jusqu’à leur troisième année. À tous les âges, les iris sont jaunes, la cire gris pâle et les pattes gris blanchâtre.

Les circaètes de Beaudouin sont souvent confondus avec les circaètes Jean-le-Blanc hivernant en Afrique occidentale. Ces deux espèces peuvent occasionnellement s’hybrider, ce qui, avec le circaète à poitrine noire, a conduit certains à les traiter comme des sous-espèces. Toutefois, leurs différences de plumage justifient leur statut d’espèces distinctes.

L’oiseau fréquente les zones boisées, les savanes arbustives et les régions ouvertes avec des arbres. Il s’installe souvent près des points d’eau, évitant les zones très arides mais appréciant les buissons épineux après les pluies. Il vit généralement à basse altitude, rarement au-dessus de 1000 mètres, bien qu’il puisse être observé localement jusqu’à 2000 mètres.

Le circaète de Beaudouin est généralement solitaire ou en couple. On sait peu de choses sur ses parades aériennes, mais il semble qu’elles incluent des vols planés et ondulants. Il chasse à l’affût depuis un perchoir exposé, tel qu’un grand arbre ou un poteau, mais pratique aussi le vol stationnaire pour repérer ses proies. Son régime alimentaire est composé principalement de serpents, mais il consomme également des lézards, des petits mammifères, des oiseaux et des insectes.

La reproduction a lieu de novembre à mars en Afrique occidentale. Le nid, fait de morceaux de bois, est construit au sommet de grands arbres comme l’acacia ou l’euphorbia. Un œuf unique est pondu, mais la durée d’incubation et le séjour des jeunes au nid ne sont pas bien connus, estimés respectivement à environ 45 et 70 jours.

Le circaète de Beaudouin est présent au Togo, où il occupe les savanes boisées et les zones de transition entre le Sahel et les savanes plus humides. Il est rare, avec une population globale estimée à moins de 10 000 individus. Son faible taux de reproduction, le surpâturage et la déforestation pour la production de charbon constituent des menaces majeures pour l’espèce, aujourd’hui classée comme vulnérable.

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