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CUENCA et ses maisons suspendues – ESPAGNE +

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CUENCA, une ville ensorcelante nichée au cœur des montagnes, où l’histoire se mêle à la beauté naturelle, capturant l’imagination de ceux qui la visitent. En tant que capitale de province, avec une population de plus de 55 000 âmes, Cuenca se dresse fièrement, telle une sentinelle gardant les secrets du passé.

Classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, Cuenca partage cet honneur avec des villes emblématiques telles que Tolède, affirmant ainsi son importance historique et culturelle. Mais ce n’est pas seulement pour son héritage que Cuenca est célèbre, c’est aussi pour sa géographie unique, taillée par le temps et les éléments.

Imaginons-nous donc parcourant les rues pavées de cette ville pittoresque, où chaque coin révèle une nouvelle merveille architecturale. Mais ce qui attire le regard et émerveille l’esprit, ce sont sans aucun doute ces maisons suspendues au-dessus du défilé du Huecar.

Perchées sur des falaises abruptes, ces demeures semblent défier la gravité, comme si elles flottaient dans les airs, prêtes à s’envoler à tout moment. Leurs façades colorées contrastent avec le bleu profond du ciel et le vert luxuriant de la végétation environnante, créant ainsi une toile vivante d’une beauté incomparable.

Ces maisons, témoins silencieux de siècles d’histoire, ont vu passer des générations entières, chacune laissant sa marque sur les murs de pierre. Elles incarnent l’esprit de résilience et d’adaptabilité qui caractérise les habitants de Cuenca, qui ont su tirer parti de leur environnement unique pour créer un lieu où la magie semble palpable à chaque coin de rue.

Alors, que l’on contemple ces maisons suspendues depuis le sommet d’une falaise ou que l’on se promène dans les ruelles étroites de la vieille ville, une chose est certaine : Cuenca laisse une empreinte indélébile dans le cœur de ceux qui ont la chance de la découvrir.

POUR RETROUVER TOUTES LES PHOTOS DE CETTE ZONE SUIVEZ CE LIEN : J137 – VISITE DE CUENCA

La vieille ville de Cuenca, c’est un trésor à explorer pour ceux qui sont prêts à se lancer dans une aventure urbaine. Avec ses ruelles pavées et ses constructions centenaires, elle vous transporte à travers les âges, vous plongeant dans une atmosphère chargée d’histoire. Mais attention, mieux vaut avoir un peu d’énergie car ses rues en pente peuvent être un défi pour les mollets moins aguerris !

L’âme médiévale de Cuenca est palpable à chaque coin de rue. Dominée par la majestueuse cathédrale gothique-normande sur la plaza Mayor, la vieille ville dévoile ses trésors à ceux qui osent s’aventurer. Mais ce qui attire vraiment les regards, ce sont les maisons suspendues, véritables icônes de la ville. Derrière la cathédrale, une rue vous mène à ces merveilles architecturales, où trois d’entre elles sont ouvertes au public, dont la célèbre « Casa de la Sirena » transformée en restaurant, et les « Casas del Rey », qui abritent le musée d’art abstrait espagnol.

Le passé de Cuenca, teinté par le commerce de la laine et l’industrie textile de la Renaissance, a façonné son paysage urbain. Mais la richesse de la ville va bien au-delà de ses monuments historiques. Cuenca a également été un refuge pour de nombreux artistes espagnols, attirés par son ambiance médiévale et la beauté de sa nature environnante. Les fondations d’art abstrait espagnol en sont la preuve vivante, où les œuvres de grands noms comme Tápies, Chillida et Saura sont exposées, créant un contraste saisissant entre modernité artistique et passé historique.

Mais Cuenca ne se limite pas à son héritage culturel et artistique, elle sait aussi ravir les papilles des gourmets les plus exigeants. Les restaurants de la ville proposent une cuisine castillane authentique, avec des plats comme le morteruelo, l’ajoarriero, ou l’alajú, accompagnés de la liqueur locale, le resolí.

Et pour ceux qui veulent prolonger leur découverte au-delà des limites de la vieille ville, Cuenca offre également des curiosités telles que les « gratte-ciel » du quartier de San Martín ou le tunnel de la rue Alfonso VIII, ainsi que des activités en plein air comme la baignade dans les gorges du Júcar en été, suivie d’un délicieux repas dans un restaurant à proximité.

En somme, Cuenca est bien plus qu’une simple destination touristique, c’est une expérience à part entière, où l’histoire, l’art, la gastronomie et la nature se rencontrent pour créer un tableau aussi captivant que diversifié.

VISITE DE LA VILLE

Quelle magnifique promenade nous nous apprêtons à entreprendre, le long des rives de l’Huecar, capturant les vues spectaculaires de la ville haute et des fameuses maisons suspendues de Cuenca. Depuis notre logement, nous amorçons notre descente vers le lit de la rivière, suivant son cours sur sa rive droite, tandis que l’auditorium se profile à notre passage.

À la fourche, notre chemin nous guide vers la montée Poligono s5 Venta France. Tout au long de cette ascension, nos yeux se régalent des panoramas grandioses qui s’offrent à nous, embrassant la ville haute et ces habitations en suspension qui semblent défier les lois de la physique.

Et puis, majestueux, surgit le Pont de San Pablo. Son histoire, riche en rebondissements, témoigne de la ténacité et de l’ingéniosité humaine à travers les siècles. Initialement construit en pierre entre 1533 et 1589 pour relier le couvent de San Pablo à la zone urbaine, le pont a subi le sort cruel de l’effondrement.

Mais l’esprit de résilience persiste. En 1902, un nouveau pont, cette fois en fer et en bois, voit le jour sous la direction de l’ingénieur civil José María Fuster y Tomás. Réalisé par George H. Bartle, ce pont, d’une longueur de 100 mètres et d’une hauteur de 60 mètres, se dresse avec élégance, reposant sur les fondations de son prédécesseur en pierre, tout en intégrant des éléments modernes pour assurer sa solidité.

Aujourd’hui, ce pont, partie intégrante du patrimoine de Cuenca, offre non seulement un passage pratique au-dessus des eaux tumultueuses de l’Huecar, mais il est également l’un des meilleurs points d’observation pour contempler les célèbres maisons suspendues. Dans ce cadre, où l’histoire rencontre la beauté naturelle, chaque pas est une invitation à l’émerveillement et à la contemplation.

MAISONS SUSPENDUES (CASAS COLGADAS)

Les Maisons Suspendues, ou « Casas Colgadas », sont véritablement l’emblème de Cuenca, une merveille architecturale qui défie les lois de la gravité et éblouit les visiteurs depuis des siècles. Nichées contre la falaise, ces demeures de deux ou trois étages, bâties au XIVe siècle en plâtre et en bois, se dressent fièrement sur l’escarpement, surplombant le vide avec une allure saisissante.

Sur les 14 maisons originales, seules trois ont survécu au fil du temps et ont été restaurées avec soin. Parmi elles, l’une abrite le musée d’Art Abstrait, où l’art contemporain se mêle à l’histoire ancienne, offrant aux visiteurs une expérience artistique unique. Une autre, connue sous le nom de « La Casa de la Sirena », s’est transformée en une auberge-restaurant typique, où les voyageurs peuvent se régaler tout en s’imprégnant de l’atmosphère enchanteresse de cet endroit mythique.

Ces maisons suspendues sont bien plus que des constructions ; elles incarnent l’âme même de Cuenca, témoignant de son passé glorieux et de sa capacité à fusionner harmonieusement tradition et modernité. Leur construction remonte au XIVe siècle, et depuis lors, elles dominent majestueusement la paroi rocheuse des gorges sculptées par le fleuve Júcar, offrant un spectacle à couper le souffle à tous ceux qui les contemplent.

Autrefois, toute la face des gorges du Huécar était parsemée de ces maisons suspendues, symboles d’un artisanat populaire d’inspiration gothique. Aujourd’hui, bien que la plupart aient disparu, les quelques-unes qui subsistent sont des trésors précieux, conservant jalousement les vestiges d’un passé glorieux. Dans la partie qui abrite le musée d’art abstrait espagnol, les visiteurs peuvent admirer des éléments originaux remarquables, tels que des plafonds à caissons mudéjars et des décorations Renaissance, offrant un aperçu captivant de la richesse architecturale et artistique de l’époque.

Poursuivant notre exploration depuis les maisons suspendues, nous nous aventurons dans les ruelles pittoresques jusqu’à la Plaza Mayor, cœur vibrant de la ville où l’histoire et la modernité se rencontrent dans une symphonie de couleurs et de sons. Cuenca, avec ses Maisons Suspendues comme joyau, invite chacun à plonger dans son passé fascinant et à se perdre dans ses ruelles étroites, où chaque pas révèle un nouveau trésor à découvrir.

PLAZA MAYOR

La Plaza Mayor, véritable cœur battant de Cuenca, est bien plus qu’une simple place publique ; c’est un lieu chargé d’histoire et de vie, où se mêlent le passé glorieux de la ville et le dynamisme de son présent. Située au cœur de la vieille ville, elle constitue un point de convergence essentiel, où se croisent et se rejoignent les différents chemins et itinéraires qui sillonnent ce dédale urbain chargé de charme.

Au centre de cette place emblématique se dresse l’hôtel de ville, dont les arcades du XVIIIe siècle de style baroque confèrent une élégance toute particulière à l’ensemble architectural. À ses côtés, le couvent de San Pedro ajoute une touche de sérénité à ce tableau animé, tandis que la cathédrale Notre-Dame-des-Grâces, de style gothique-normand, domine fièrement l’horizon, offrant une silhouette majestueuse à la ville.

Les terrasses des cafés et des restaurants, qui envahissent la place dès les premières lueurs du jour jusqu’au crépuscule, créent une ambiance conviviale et chaleureuse, où les habitants et les visiteurs se retrouvent pour partager un moment de détente et d’échange.

Depuis la Plaza Mayor, la rue Pilares s’étire, telle une artère vitale, emmenant les curieux à la découverte de nouveaux trésors architecturaux et historiques. En suivant cette rue pittoresque, on atteint la Ermita de las Angustias, puis on poursuit son chemin vers la rue San Pedro et la Ronda de Julían de Romero, qui mènent finalement aux rues du Château, Canónigos et Clavel, où se dressent fièrement les célèbres Maisons Suspendues et le Pont de San Pablo.

La cathédrale Notre-Dame-des-Grâces, symbole de la grandeur et de la splendeur de Cuenca, veille avec bienveillance sur la Plaza Mayor, témoignant de la richesse artistique et culturelle de la ville. Sa construction, qui s’étala du XIIe au XVIe siècle, est un véritable chef-d’œuvre architectural, où la pierre semble prendre vie sous les doigts des artisans de l’époque.

Ainsi, la Plaza Mayor de Cuenca, avec ses monuments emblématiques et son atmosphère vibrante, incarne à elle seule l’essence même de cette ville enchanteresse, où chaque coin recèle un trésor à découvrir.

CATHÉDRALE NOTRE-DAME-DES-GRÂCES ET MUSÉE DU DIOCÈSE

#NotreDamedesGraces

Lors de notre visite à Cuenca, la cathédrale Notre-Dame-des-Grâces nous a littéralement coupé le souffle. Véritable chef-d’œuvre architectural, elle reflète à la fois l’histoire mouvementée de la ville et les influences artistiques qui l’ont façonnée au fil des siècles. Dès notre entrée, nous avons été frappés par l’harmonie entre le gothique classique et des éléments anglo-normands, qui donnent à cette cathédrale une singularité incomparable en Espagne.

Nous avons appris que cette touche anglo-normande, particulièrement visible dans le transept, le frontispice et les voûtes, est le fruit de l’influence d’Éléonore de Plantagenêt, épouse du roi Alfonso VIII. Cette reine, originaire d’Angleterre, a laissé son empreinte en apportant une vision artistique novatrice. C’est fascinant de penser que cette cathédrale, construite à partir de 1182, est le premier exemple de ce style en Espagne, un véritable pont entre deux cultures.

L’intérieur de l’édifice est d’une richesse extraordinaire. Les vitraux modernes, conçus dans les années 1990 par un atelier local, ajoutent une dimension lumineuse et colorée qui contraste magnifiquement avec l’austérité des pierres médiévales. Ces vitraux transforment la lumière naturelle en un spectacle vibratoire qui illumine chaque recoin de la cathédrale, créant une atmosphère à la fois sereine et grandiose.

Nous avons été particulièrement intrigués par l’abside polygonale à sept côtés, une caractéristique unique qui distingue cette cathédrale des autres édifices gothiques espagnols. De même, le triforium d’origine, de style normand, a retenu notre attention. Non seulement il est esthétiquement superbe, mais il joue également un rôle structurel crucial en soutenant les immenses voûtes au-dessus de nos têtes.

La façade principale est tout aussi impressionnante, avec ses trois grandes portes qui invitent à entrer dans un univers de spiritualité et d’art. À l’intérieur, nous avons admiré le maître-autel réalisé par Ventura Rodríguez, un véritable joyau d’orfèvrerie et de sculpture, ainsi que des grilles somptueuses du XVe siècle, témoignages du savoir-faire inégalé des artisans de l’époque.

Chaque chapelle que nous avons explorée semblait raconter une histoire différente, enrichissant notre visite d’une dimension spirituelle et artistique. Au musée attenant, nous avons eu la chance de contempler un reliquaire byzantin, parmi d’autres trésors d’une grande rareté. Ce reliquaire nous a plongés dans l’époque des croisades, un rappel des échanges culturels et religieux qui ont marqué l’histoire de l’Europe et de la Méditerranée.

En quittant la cathédrale, nous avons eu le sentiment d’avoir voyagé dans le temps. Ce lieu ne se contente pas d’être une prouesse architecturale : il est aussi le gardien de siècles d’histoire, d’art et de foi. Une expérience inoubliable qui restera gravée dans nos mémoires.

3 – LA CHAPELLE DES APÔTRES

La Chapelle des Apôtres, fondée par le Chantre Don García de Villarreal en 1528, est un joyau architectural et artistique qui témoigne du génie des maîtres de Cuenca de l’époque.

Cette chapelle, œuvre des prestigieux architectes Antonio Flórez et Juan de Albiz, est un mélange harmonieux de styles, où le gothique se mêle à la Renaissance dans une explosion de décorations allégoriques et de motifs raffinés. Les colonnes adossées aux murs, suivant des lignes Renaissance, sont ornées de têtes d’enfants, de motifs végétaux et de grotesques, créant ainsi une atmosphère féerique et envoûtante.

Au cœur de la chapelle trône un retable plateresque, chef-d’œuvre de conception et de finesse. Divisé en deux corps, le retable est une symphonie de spiritualité et de beauté. Sur la prédelle, la scène poignante de la Piété captive le regard, tandis que l’Ascension et la Résurrection de Jésus s’élèvent majestueusement au-dessus. Au sommet, le Père éternel bénissant veille sur cette composition sacrée, tandis qu’un Crucifix domine le couronnement.

Les 12 panneaux latéraux du retable représentent les 12 apôtres, chacun avec sa propre iconographie et sa symbolique. Parmi eux, l’évêque Saint Julien, Saint Laurent et Saint Nicolas de Bari captivent par leur expression et leur présence puissante.

Sur le mur frontal de la chapelle, deux autels supplémentaires attirent le regard. Celui le plus proche de la chapelle des apôtres est dédié à la Vierge du Salut, orné d’une sculpture exquise de la Vierge à l’Enfant. Les saints, peints par Andrés de Vargas au XVIIe siècle, encadrent cette œuvre majestueuse, ajoutant une touche de grâce et de dévotion à l’ensemble.

L’autel dédié à Sainte Madeleine est surmonté d’une œuvre remarquable de José Martín de Aldehuela, représentant le Martyre de Sainte Catherine. Ces autels, témoins de la piété et de la dévotion des fidèles, enrichissent la chapelle des Apôtres de leur présence majestueuse, invitant les visiteurs à contempler la beauté et la spiritualité qui règnent en ces lieux sacrés.

6- LES FONTS BAPTISMAUX

Les fonts baptismaux de la cathédrale, témoins du premier acte sacramentel de l’Église, occupent une place centrale dans cette chapelle dédiée au baptême, un moment crucial marquant le début de la vie chrétienne.

Ces fonts baptismaux, de style plateresque datant du XVIe siècle, sont bien plus que de simples objets liturgiques ; ils représentent le lien sacré entre l’individu et sa foi, entre le péché originel et la rédemption. Leur présence au cœur de la cathédrale souligne l’importance de ce sacrement dans la vie spirituelle des fidèles.

Les reliefs décoratifs qui ornent la base des fonts baptismaux racontent une histoire de foi et de rédemption, invitant les fidèles à méditer sur le mystère du baptême et sur sa signification profonde dans leur propre parcours spirituel.

En abritant une chapelle baptismale, la cathédrale revêt une dimension supplémentaire de sainteté et de sacralité, lui conférant le titre honorifique de « sainte église cathédrale ». Cette appellation spéciale souligne la richesse spirituelle de l’édifice et témoigne de sa vocation à être un lieu de rencontre entre Dieu et les fidèles, où les sacrements sont célébrés et où la grâce divine se répand sur tous ceux qui franchissent ses portes.

7- CHAPELLE DE L’EVEQUE OU DE SAINT-JULIEN

La Chapelle de l’Évêque, également connue sous le nom de Chapelle de Saint-Julien, est un lieu empreint d’histoire et de dévotion, où les fidèles peuvent contempler la vie et les miracles du saint patron de la ville.

Au début du XVIIe siècle, l’évêque Pacheco sollicita auprès du Chapitre la permission d’utiliser l’ancienne chapelle de la Pila comme lieu de culte privé pour célébrer la Messe. Sa demande fut accordée, et la chapelle prit dès lors le nom de Chapelle de l’Évêque, en hommage à son principal bienfaiteur.

Auparavant, le Chapitre avait décidé d’attribuer une chapelle spéciale au saint patron de la ville, et son choix se porta sur cette chapelle. Le retable central, véritable chef-d’œuvre de l’art religieux, dépeint en bas-relief les différentes scènes de la vie de Saint-Julien. On peut y voir le saint en train de tresser des paniers, une activité qu’il pratiquait pour subvenir aux besoins des plus démunis en vendant ses créations et en offrant l’argent ainsi récolté aux pauvres.

Mais ce n’est pas seulement l’histoire du saint qui rend cette chapelle si spéciale. Les murs nord abritent une collection remarquable de reliquaires datant du XVIIe siècle, contenant de véritables reliques sacrées. Ces reliquaires, témoins de la dévotion fervente des fidèles envers les saints et martyrs de l’Église, ajoutent une dimension spirituelle et sacrée à ce lieu de prière et de contemplation.

Ainsi, la Chapelle de l’Évêque, dédiée à Saint-Julien, invite les visiteurs à plonger dans l’histoire riche et fascinante de la ville de Cuenca, tout en nourrissant leur foi et leur dévotion à travers la contemplation des reliques sacrées et des représentations artistiques de la vie des saints.

15- CHAPELLE DE SAINT-MARTIN

La Chapelle de Saint-Martin, bien que petite par sa taille, est un joyau de beauté et d’harmonie, où chaque détail contribue à créer une atmosphère de dévotion et de contemplation.

Au cœur de cette humble chapelle se dresse un retable magnifique, qui domine l’espace de sa présence majestueuse. Au centre de ce retable, Saint Martin est représenté dans un geste emblématique de générosité, arrachant sa propre cape pour l’offrir à un pauvre. Cette scène poignante, sculptée avec finesse et délicatesse, invite les fidèles à méditer sur la vertu de la charité et sur l’exemple inspirant de ce saint particulièrement vénéré.

La grille qui entoure la chapelle, œuvre de l’artiste Hernando Arenas, est bien plus qu’un simple élément décoratif ; elle est une véritable œuvre d’art en elle-même. Ornée de motifs élégants et délicats, elle répète la scène emblématique de Saint Martin et sa cape, renforçant ainsi le lien entre la décoration extérieure et l’iconographie intérieure de la chapelle.

Malgré sa petite taille, la Chapelle de Saint-Martin rayonne d’une beauté intemporelle, invitant les fidèles à se recueillir et à contempler la grandeur de la foi à travers l’art et la dévotion. En ce lieu sacré, la générosité et la compassion de Saint Martin continuent d’inspirer les cœurs et d’élever les âmes vers des horizons de lumière et d’amour divin.

16- TOMBEAUX DES MONTEMAYOR

Les tombeaux des Montemayor, riches de leur histoire et de leur symbolisme, reposent sous l’arcosolium de style gothique, qui était autrefois situé dans l’église disparue de Sainte Marie de Grâce, une ancienne synagogue. Cet arc élégant en plein cintre, orné de détails raffinés, abrite les sépultures des membres éminents de la famille Montemayor.

Les tombeaux eux-mêmes, sculptés dans de l’albâtre, sont des œuvres d’une grande finesse et d’une grande beauté. Celui du haut est dédié à Juan Alfonso de Montemayor l’Ancien, représenté avec une épée sur le corps, tandis que celui du bas est consacré à Juan Alfonso de Montemayor le Jeune, dans une posture d’orant, les mains unies dans la prière. La précision du traitement des plis et des expressions faciales confère une impressionnante réalité à ces statues gothiques, tandis que les panneaux de feuilles de chardon ornant les côtés ajoutent une touche distinctive et symbolique, représentant le blason familial.

À gauche des tombeaux, l’Autel de la Vierge de l’Aube attire le regard, témoignant d’une longue tradition de dévotion mariale. Depuis le XIVe siècle, la Messe de l’Aube y était célébrée quotidiennement, offrant aux fidèles un moment de prière et de méditation matinale. La belle image polychrome de la Vierge Marie, datant du XVe siècle, est l’œuvre remarquable de l’artiste Martín de Aldehuela, tandis que le reste du retable, y compris les sculptures de Sainte Lucie et Sainte Apolline, enrichit cet autel d’une beauté et d’une spiritualité intemporelles.

Ainsi, les tombeaux des Montemayor et l’Autel de la Vierge de l’Aube sont des témoins précieux de l’histoire et de la foi de la communauté de Cuenca, offrant aux visiteurs un voyage fascinant à travers le temps et l’espace, où l’art et la dévotion se rejoignent dans une communion spirituelle unique.

17 – RETABLE DE SAINT FABIEN ET SAINT FELICIEN

Le Retable de Saint Fabien et Saint Félicien, œuvre magistrale de Diego de Tiedra, un artiste éminent du XVIe siècle, est un joyau artistique qui enchante les visiteurs par sa beauté et sa richesse symbolique.

Adossé à l’un des piliers du déambulatoire, ce retable se distingue par sa composition complexe et ses détails exquis. Diego de Tiedra, influencé par Alfonso de Berruguete, maître renommé de l’époque, a su développer sa propre technique et son style, donnant vie à cette œuvre magistrale.

Le retable est divisé en deux parties distinctes : la partie principale abrite les images des deux saints, Saint Fabien et Saint Félicien, tandis que la partie supérieure est dominée par la figure imposante du Père Éternel soutenant la Croix de son Fils. Saint Fabien est représenté avec les attributs épiscopaux, tenant sa crosse dans sa main gauche, tandis que Saint Félicien est présenté dans l’iconographie classique de son martyre, transpercé de flèches.

La prédelle du retable est ornée de reliefs délicats racontant la Vie de Marie et son martyre, ajoutant une dimension narrative à cette œuvre religieuse. Les bas-reliefs de la travée suivante, de chaque côté de la niche centrale, dépeignent des scènes captivantes : à gauche, un ermite en attitude de prière, et à droite, le Martyre de Saint Acace et ses compagnons, crucifiés pour leur foi.

Ainsi, le Retable de Saint Fabien et Saint Félicien est bien plus qu’une simple œuvre d’art religieux ; c’est une fenêtre ouverte sur l’histoire sacrée et sur la foi chrétienne, où la beauté artistique et la spiritualité se rejoignent dans une symphonie de grâce et d’harmonie.

18 – VIEILLE CHAPELLE ET SAINT JULIEN

La Vieille Chapelle dédiée à Saint Julien est un lieu chargé d’histoire et de dévotion, où l’urne contenant les reliques du saint a été vénérée depuis 1516 jusqu’à la construction de sa chapelle définitive à l’arrière de l’autel. Auparavant, cette urne avait été abritée dans le pilier où se trouve maintenant la chaire du côté de l’épître.

À l’intérieur de la chapelle, un magnifique retable baroque rend hommage à Saint Julien. Sa façade est divisée en deux parties distinctes, chacune témoignant de l’art et du savoir-faire des artisans qui l’ont créé.

La grille monumentale qui protège la chapelle est une œuvre remarquable, attribuée à deux artistes talentueux. La partie inférieure, datant du premier tiers du XVIe siècle, est créditée à Juan de Marquina. Quant à la partie supérieure, réalisée vers le milieu du même siècle, elle présente de superbes cercles sécants caractéristiques de la ferronnerie de la cathédrale de Cuenca. Cette partie, splendide et élégante, est souvent attribuée à Alonso Beltrán, bien que certains spécialistes la créditent à Limosín selon certaines sources.

Ainsi, la Vieille Chapelle et son retable dédié à Saint Julien sont des témoignages remarquables de la piété et de l’art sacré qui ont marqué l’histoire de la cathédrale de Cuenca. Ces œuvres, imprégnées de foi et de beauté, continuent d’inspirer les fidèles et les visiteurs, les invitant à contempler la grandeur de la spiritualité chrétienne à travers les siècles.

19 – CHAPELLE NOTRE DAME DU TABERNACLE

La Chapelle Notre Dame du Tabernacle est un chef-d’œuvre d’architecture et de dévotion au sein de la cathédrale, témoignant de la richesse artistique et spirituelle de Cuenca. Commandée par l’évêque Don Enrique Pimentel en 1629, cette chapelle est entièrement construite en marbre provenant des montagnes de Cuenca, ce qui lui confère une noblesse et une élégance incomparables.

Sur le plan architectural, la chapelle suit le style d’Herrero, influencé par l’architecte renommé, le Père Alberto de la Madre de Dios. Son autel principal est consacré à la Vierge du Tabernacle, dont l’image, datant du XIIe siècle, trône majestueusement au-dessus de l’autel. Cette sculpture était autrefois une petite Vierge assise, recouverte de feuilles d’argent repoussé, mais lorsqu’elle fut déplacée, elle fut transformée en une statue habillée. Cette Vierge, qui accompagnait Alfonso VIII dans ses batailles, devint la sainte patronne de la ville après la reconquête de Cuenca.

Les deux retables de la chapelle sont dédiés à des thèmes sacrés importants : la Naissance de la Vierge à gauche et Saint Julien à droite. De plus, ils abritent un ensemble de reliquaires, témoignant de la vénération des saints et de leur rôle protecteur dans les églises médiévales.

Les trois retables, datant de la Renaissance, sont ornés de peintures réalisées par Andrés de Vargas, qui a également décoré la voûte et la coupole de fresques représentant un cortège d’anges musiciens. Les médaillons peints sur les murs illustrent des scènes de la vie de la Vierge, ajoutant une dimension narrative et spirituelle à cette chapelle splendide et sacrée.

Ainsi, la Chapelle Notre Dame du Tabernacle est bien plus qu’un simple lieu de culte ; c’est un trésor artistique et religieux, où la foi et la beauté se rejoignent dans une célébration de la dévotion mariale et de l’héritage spirituel de Cuenca.

20 – SACRISTIE PRINCIPALE

La Sacristie Principale de la cathédrale de Cuenca est un lieu d’une grande importance liturgique et artistique, offrant une combinaison harmonieuse de style gothique isabélin et de baroque.

La façade de la sacristie, de style gothique isabélin, est remarquable dès le premier regard. Au centre, une niche abrite l’Assomption de la Vierge, flanquée de sculptures représentant Saint Pierre et Saint Paul. Ce magnifique ensemble sculptural polychrome, bien que postérieur à la construction de la façade en 1509, ajoute une touche de grâce et de spiritualité à l’espace.

Utilisée pour conserver les vêtements et les vases sacrés utilisés dans le culte, la sacristie est également l’endroit où les prêtres revêtent leurs ornements liturgiques. Ainsi, la pièce est meublée de grandes armoires et de miroirs pratiques pour les préparatifs.

La construction de la sacristie remonte à l’époque de l’évêque Don Rafael Galeote, tout comme celle de la salle capitulaire, comme en témoignent les armoiries présentes sur les rosaces des croisées d’ogives et sur la façade.

Le retable qui domine la pièce est un exemple éblouissant du baroque espagnol. Datant du début du XVIIIe siècle pour la partie centrale, et du milieu du siècle pour le reste, il présente une incrustation artistique remarquable. La niche centrale abrite une Douloureuse d’une expressivité saisissante, sculptée par le célèbre artiste Pedro de Mena au XVIIe siècle. Une autre merveille artistique est une image polychrome de la Vierge à l’Enfant datant du XVIe siècle, ornant le corps supérieur du retable. Les peintures latérales, œuvres d’Atanasio Bocanegra, représentent les docteurs de l’Église occidentale, ajoutant une dimension théologique à l’ensemble.

En son centre, une table en marbre d’une seule pièce, réalisée par Blas de Rentería en 1758, complète l’ensemble, ajoutant une touche d’élégance et de majesté à cet espace sacré.

22-23 LA SALLE CAPITULAIRE

 

La Salle Capitulaire de la cathédrale de Cuenca est un joyau de l’architecture Renaissance, ornée de détails artistiques remarquables et imprégnée d’une atmosphère de solennité et de dévotion.

Le portail Renaissance qui accueille les visiteurs est une œuvre spectaculaire en soi. Sur le soubassement, des lions ailés symbolisent la force et la puissance, tandis que sur les entrecolonnements, les quatre vertus cardinales sont représentées avec leurs attributs caractéristiques. La scène du tympan, l’Adoration des bergers, est complétée par celle des trois vertus théologales. Les portes en noyer sont également richement ornées de scènes bibliques, avec au centre les figures de Saint Jean-Baptiste, Saint Pierre, Saint Paul et Saint Jean Évangéliste, entourées d’autres épisodes religieux significatifs.

La Salle Capitulaire est le lieu où se réunit le chapitre pour discuter des affaires de la cathédrale. Son plafond, datant de 1512, est l’un de ses aspects les plus remarquables. Il est constitué de 26 grands caissons octogonaux alternant avec d’autres de tailles plus petites et de géométries variées, offrant une perspective majestueuse à la pièce. Au XVIIIe siècle, le plafond a été peint dans des couleurs vives, ajoutant une touche de splendeur à l’ensemble.

Les murs de la salle sont ornés d’un grand apostolat peint par Cristóbal García Salmerón, à l’exception du Sauveur et de Saint Matthias, œuvres de Pedro Páez. Ces peintures ajoutent une dimension spirituelle à l’espace, rappelant la présence sacrée et l’autorité apostolique qui réside au cœur de l’Église.

Après avoir admiré la magnificence de la Salle Capitulaire, nous pouvons nous diriger vers la chapelle du Transparent ou de Saint Julien, située à l’arrière de l’autel, où d’autres trésors artistiques et spirituels nous attendent.

25 – LA CHAPELLE PROFONDE

La Chapelle Profonde de la cathédrale de Cuenca tire son nom de la particularité de son sol, qui se situe plusieurs mètres en dessous du niveau initial. À environ 4 mètres de profondeur, ce sol offre une perspective inhabituelle, accentuée par un plafond à caissons qui rappelle celui de la salle capitulaire, bien que non peint. Cette caractéristique crée l’illusion que la chapelle se rétrécit progressivement vers le haut, ajoutant à son atmosphère unique.

 

Consacrée au Sacré-Cœur de Jésus, cette chapelle revêt une grande importance historique, étant la première à être consacrée après la victoire d’Alfonso VIII. Bien que datant du XIIe siècle, seules les portes mudéjares d’une taille exceptionnelle, qui permettaient autrefois l’accès extérieur à la chapelle, subsistent aujourd’hui, exposées dans le Musée diocésain de Cuenca.

La chapelle est un lieu de rassemblement pour le chapitre, où sont tenues les réunions et les messes avec chorale pendant les mois d’hiver. L’image du Sacré-Cœur de Jésus, représentée sur le retable principal, est au cœur de la dévotion et de la prière qui imprègnent cet espace sacré.

32 – CHAPELLE MUNOZ

La Chapelle Muñoz de la cathédrale de Cuenca est un véritable joyau de l’art plateresque du XVIe siècle, caractérisé par une façade somptueuse et richement ornée, témoignant du raffinement de cette période artistique.

La façade de la chapelle présente un style plateresque distinctif, avec un portail polylobé qui reflète les influences du gothique tardif. Œuvre de Diego Tiedra, cette façade est un exemple remarquable de l’expression artistique de l’époque. Les éléments fantastiques et imaginaires abondent dans la décoration, ajoutant une dimension de mystère et de sophistication à l’ensemble.

Au centre de l’attention se trouve l’arc de la fenêtre de la Sainte Table, soutenu par des caryatides positionnées sur son entablement. À gauche, Saint Jérôme et à droite, le Baptiste encadrent une représentation de la Vierge à l’Enfant. Cette composition symbolique est complétée par la présence de Saint Tobias et de l’archange Raphaël de chaque côté des caryatides, ajoutant une touche de sainteté et de protection à l’ensemble.

La Chapelle Muñoz est un exemple remarquable de l’artisanat et de l’art religieux de la Renaissance espagnole, offrant aux visiteurs une expérience visuelle et spirituelle incomparable.

33 – ARC DE JAMETE

 

L’Arc de Jamete constitue une entrée majestueuse vers le cloître de la cathédrale de Cuenca, représentant non seulement un remarquable ouvrage architectural, mais aussi l’un des symboles les plus importants de la Renaissance espagnole. Œuvre d’Esteban Jamete, cet arc est une véritable œuvre d’art qui fascine par sa richesse décorative et sa signification symbolique.

Les deux colonnes isolées qui soutiennent l’arc reposent sur des piédestaux finement ornés de culots abondamment décorés de petits personnages et de grotesques, invitant à une observation minutieuse et fascinante. Au centre de chaque colonne, des médaillons arborent les blasons de l’évêque Don Sebastián Ramírez, ajoutant une touche d’histoire à l’ensemble.

La décoration de l’arc est également remarquable, représentant la Cène au centre, avec le Christ tenant la coupe entouré des douze apôtres. Dans les écoinçons, deux héroïnes de l’Ancien Testament, Judith et Yaël, sont mises en valeur. Au-dessus, au centre de la frise de l’entablement, une plaque mentionne l’année de l’achèvement de sa construction : 1546. Deux allégories, représentant la Loi et la Grâce d’une part, et la Loi Écrite de l’autre, surmontent les colonnes, ajoutant une dimension symbolique et théologique à l’ensemble.

L’accès à l’arc offre également une vue imprenable sur la Plaza Mayor, ajoutant à son attrait touristique. De plus, l’accès au cloître permet de profiter d’une vue panoramique sur le Couvent de San Pablo et les gorges, offrant ainsi une expérience enrichissante pour les visiteurs.

En poursuivant notre exploration vers le haut de la citadelle, nous nous dirigeons maintenant vers le couvent des Carmélites, prêts à découvrir de nouveaux trésors architecturaux et historiques.

COUVENT DES CARMELITES DECHAUSSEES

couvent san pablo

Lors de notre balade dans les hauteurs de Cuenca, nous sommes tombés sous le charme du couvent des Carmélites déchaussées. Ce monument, niché dans un cadre exceptionnel, domine les gorges du Huécar et semble se fondre dans la splendeur naturelle de ce site classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Sa silhouette octogonale, élégante et singulière, se distingue dans le paysage, attirant irrésistiblement notre regard.

Construit au XVIIe siècle, ce couvent témoigne d’une histoire riche et fascinante. En 1622, l’ordre des Carmélites acquiert le bâtiment auprès de Fernando Ruiz de Alarcón, un noble local. Dès lors, le lieu devient un sanctuaire de dévotion et de recueillement, mais aussi une pièce maîtresse de l’architecture religieuse de la région. Nous avons appris que deux grandes rénovations ont marqué son histoire. La première, sous la direction de Juan de Celaya en 1624, a permis d’ancrer l’identité spirituelle et architecturale du couvent. La seconde, réalisée en 1651 par Pedro García et Antonio Velasco, a perfectionné l’édifice, renforçant sa beauté et sa solidité.

Le couvent ne se contente pas d’être un témoin du passé ; il s’intègre également dans la vie culturelle contemporaine de Cuenca. Aujourd’hui, il abrite la Fondation Antonio Pérez, un espace dédié à l’art contemporain. Nous avons eu l’occasion de visiter cette fondation et de découvrir des expositions fascinantes qui mêlent modernité et traditions locales. C’était une expérience inédite de voir ces œuvres dans un cadre si chargé d’histoire.

En nous promenant dans les environs, nous avons apprécié les vues imprenables sur les gorges du Huécar et les falaises environnantes. L’ambiance paisible et l’atmosphère empreinte de spiritualité qui règne dans cet ancien couvent nous ont profondément marqués. Ce lieu incarne parfaitement la rencontre entre l’histoire, la nature et la créativité contemporaine.

En quittant le couvent, nous avons été impressionnés par la façon dont ce bâtiment séculaire continue de vivre et d’évoluer, offrant à la fois un refuge spirituel et un espace culturel vibrant. C’est une étape incontournable pour quiconque visite Cuenca, et une invitation à explorer le riche héritage de cette ville unique.

BAJADA SAN MIGUEL

Depuis la Plaza Mayor, point central et animé de la vieille ville de Cuenca, trois chemins s’offrent à nous pour descendre vers la Bajada de San Miguel. Chacun de ces itinéraires traverse des ruelles pittoresques, bordées de maisons colorées, d’anciens palais et de petites places qui semblent figées dans le temps. Nous choisissons celui qui serpente le plus doucement, offrant des vues imprenables sur les gorges du Júcar et nous plongeant peu à peu dans une ambiance plus sereine, loin de l’agitation de la ville.

La Bajada de San Miguel est un escalier monumental, creusé à même le flanc rocheux qui surplombe le lit du Júcar. À mesure que nous descendons, nous sentons l’air devenir plus frais, emportant avec lui les murmures de la rivière en contrebas. La descente est ponctuée de petits belvédères où il est impossible de ne pas s’arrêter pour admirer le panorama : les méandres du Júcar, entourés de falaises spectaculaires, et la verdure qui contraste avec les tons chauds des pierres de Cuenca.

Au pied de l’escalier, l’église San Miguel s’impose dans toute sa splendeur. Cet édifice, construit à la fin du XIIIe siècle, se distingue par son abside gothique d’origine, un véritable trésor architectural qui raconte les premiers siècles de son histoire. Le reste de l’église a été remanié au XVIIIe siècle, adoptant des lignes baroques élégantes, avant d’être soigneusement restauré au XXe siècle pour retrouver son éclat d’antan.

Nous entrons par son magnifique portail Renaissance, dont les détails sculptés témoignent du savoir-faire des artisans de l’époque. À l’intérieur, la lumière tamisée met en valeur la sobriété et la beauté des lignes architecturales. L’église, aujourd’hui désacralisée, s’est transformée en un espace culturel vivant. Nous découvrons qu’elle accueille régulièrement des concerts, des expositions et d’autres événements artistiques. L’acoustique du lieu est exceptionnelle, et l’idée d’assister à un concert dans un tel cadre nous enchante.

Après avoir exploré chaque recoin de l’église, nous prenons un moment pour nous asseoir sur les marches à l’extérieur. Face au Júcar et entourés par le calme de la nature, nous ressentons toute l’atmosphère magique de cet endroit. La Bajada de San Miguel et son église ne sont pas seulement des témoins de l’histoire de Cuenca, mais aussi des lieux vivants où passé et présent se rencontrent avec harmonie.

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LES LOGEMENTS

ESPAGNE- CUENCA- MAISON CHEZ JOSE ANTONIO

Lors de notre séjour à Cuenca, nous avons eu la chance de séjourner dans une petite maison charmante, toute proche de la vieille ville, à seulement 10 minutes à pied du centre. L’emplacement était idéal, même si l’accès en voiture pouvait être un peu compliqué, surtout pour ceux qui ne sont pas familiers avec les rues étroites de la ville. Cependant, une fois qu’on connaît la route, c’est assez facile, et il y a des places de stationnement disponibles à proximité.

La maison elle-même était vraiment agréable, avec une petite cour privée où nous avons pu profiter du calme de la ville. À l’intérieur, deux belles chambres spacieuses nous attendaient, avec des armoires suffisamment grandes pour nos affaires. Le salon était cosy, avec une cheminée à bois qui ajoutait une touche chaleureuse à l’ambiance, idéale pour se détendre après une journée de visites.

La cuisine était entièrement équipée, ce qui nous a permis de préparer nos repas tranquillement. Nous avons aussi beaucoup apprécié la salle de bains, moderne et spacieuse. Le Wi-Fi rapide était un vrai plus, nous permettant de rester connectés pendant notre séjour.

Au final, ce fut une expérience très agréable avec un confort garanti, et une note de 4.25/5 de notre part. C’était une base parfaite pour découvrir Cuenca et ses environs !

 

LA GASTRONOMIE

LA CUISINE ESPAGNOLE (voyageavecnous.com)

TABERNA MESON CUENCA

Après avoir exploré la vieille ville de Cuenca, un endroit fascinant mais qui demande un peu d’effort physique, nous étions plus qu’heureux de trouver un endroit où nous poser et savourer un bon repas. Et quel meilleur choix que de nous rendre à la Taberna Mesón Cuenca, un restaurant authentique où la cuisine locale est mise à l’honneur dans un cadre chaleureux et accueillant.

Nous avons été accueillis dans une ambiance typique, avec des murs en pierre, des poutres apparentes et une lumière tamisée qui conférait à l’endroit un charme rustique. L’atmosphère dégageait une chaleur conviviale, idéale après notre longue balade à travers les ruelles sinueuses de Cuenca.

Nadège, toujours curieuse de découvrir les spécialités locales, a choisi de goûter au morteruelo, un plat très représentatif de la région. Il s’agit d’un pâté épais, fait à base de viandes de petit gibier, comme le lapin ou le faisan. Ce plat traditionnel est préparé avec soin, mijoté longuement pour que les saveurs se mélangent harmonieusement. Il est servi chaud dans un plat en terre cuite, ce qui permet de conserver toute sa chaleur et ses arômes. La texture est riche et l’intensité des viandes de gibier est parfaitement balancée par l’assaisonnement épicé. Ce n’est pas un plat léger, mais il est d’une grande richesse, parfait pour se réchauffer après une journée d’exploration.

Les enfants, plus habitués aux plats plus simples, se sont tournés vers des choix plus classiques. Le hamburger était un véritable succès : une viande bien grillée, savoureuse, avec des légumes frais et une sauce maison. Quant au saumon, il était délicatement préparé, accompagné de sphérifications de mangue, une touche moderne et rafraîchissante qui apportait un contraste sucré et acidulé. La présentation était soignée, et les enfants ont été ravis de cette expérience culinaire qui sortait un peu de l’ordinaire tout en étant savoureuse.

Pour ma part, j’ai opté pour un ajoarriero, un plat simple mais ô combien délicieux. Ce plat est un véritable hommage à la cuisine de Cuenca. Il s’agit d’un mélange crémeux de pommes de terre, chapelure de morue, œufs durs, et surtout une généreuse quantité d’ail, le tout lié avec de l’huile d’olive extra vierge. Ce qui rend l’ajoarriero de Cuenca unique, c’est la manière dont il est préparé : c’est un plat qui se veut réconfortant et riche, parfait pour être servi lors des fêtes locales et pendant les grandes célébrations de Pâques. La morue, bien qu’étant un ingrédient principal, est transformée en une pâte molle, presque onctueuse, qui se marie parfaitement avec les autres ingrédients. Le goût de l’ail est puissant, mais il se fond délicatement dans la texture du plat. Simple mais extrêmement savoureux, c’est un plat de « terroir » qui capture parfaitement l’âme de la région.

En dégustant ces mets typiques, nous avons eu l’occasion de goûter la véritable cuisine de Cuenca, préparée avec des produits locaux et des recettes transmises de génération en génération. La Taberna Mesón Cuenca a su marier tradition et qualité dans chaque plat, et c’est avec grand plaisir que nous avons terminé ce repas mémorable, prêts à continuer notre découverte de cette ville magnifique.

C’était un moment de plaisir culinaire, où chaque bouchée nous connectait un peu plus à l’histoire et à la culture de cette belle région.

RESTAURANT EL RINCON 

Nous voilà installés au restaurant El Rincón, prêts à explorer les saveurs authentiques de la Castille-La Manche, cette région emblématique du pays de Don Quichotte. Ici, au cœur de l’Espagne, la gastronomie reflète le caractère de la terre : simple, rustique, mais riche en saveurs et en histoire. Loin des côtes, cette cuisine s’appuie sur les produits locaux issus de la chasse, de l’élevage et de l’agriculture, et porte les traces des longues journées de labeur aux champs. Les plats, souvent préparés à l’air libre, sont pensés pour nourrir et réconforter.

En apéritif, nous avons testé les zarajos, un mets bien particulier et emblématique de Cuenca. Préparés à partir de tripes d’agneau soigneusement nettoyées, elles sont enroulées sur des tiges de sarment de vigne avant d’être grillées. Ce plat, proche des mandejas de Saragosse, est souvent servi tranché, avec quelques gouttes de citron pour relever son goût. Le résultat est surprenant : une texture à la fois ferme et fondante, et un parfum de fumé délicat qui évoque les repas autour d’un feu de bois. Une véritable découverte qui illustre parfaitement le lien entre la cuisine locale et la vie rurale.

Bien que la paella ne soit pas originaire de Cuenca, elle figure souvent sur les cartes des restaurants en raison de sa popularité à travers toute l’Espagne. Nous avons partagé deux variétés : la paella Valenciana, traditionnellement à base de lapin et de haricots, offre des saveurs terriennes, simples et robustes. C’est un plat qui évoque les origines rurales de la paella, née dans les champs autour de Valence. La paella de marisco y pescado, quant à elle, est un festival maritime, riche en fruits de mer et en poisson, idéale pour ceux qui recherchent des saveurs plus iodées. Bien qu’éloignée de la mer, la qualité des ingrédients et le soin apporté à la cuisson du riz témoignent du respect des traditions culinaires.

Pour le plat principal, nous avons choisi le solomillo ibérico, une pièce de viande de porc qui mérite sa réputation. Préparée simplement, cette surlonge ibérique met en avant la tendreté et la richesse aromatique du porc noir ibérique, élevé en liberté et nourri de glands. La découpe, provenant de la région lombaire proche du jambon, garantit une viande juteuse et peu grasse, qui fond en bouche. Servi avec des pommes de terre rôties et une réduction de vin rouge local, ce plat incarne le raffinement discret de la cuisine castillane.

Ce repas nous a transportés au cœur des traditions de la région, où chaque bouchée raconte une histoire de terroir, de travail acharné et de convivialité. El Rincón a su magnifier ces produits rustiques pour nous offrir un véritable festin. C’est dans des moments comme ceux-là que l’on comprend l’importance de la cuisine comme vecteur de culture et de partage.

REPAS MAISON CHEZ JOSE CUENCA

À Cuenca, cuisiner à la maison était un véritable plaisir, grâce à l’excellent équipement du logement de José et à la diversité de l’offre alimentaire locale. La cuisine parfaitement équipée nous a permis de laisser libre cours à nos envies culinaires : de la plaque de cuisson efficace aux ustensiles variés, tout était à disposition pour préparer des plats dignes d’un restaurant.

Côté approvisionnement, nous avons rapidement pris nos habitudes au Al Campo, l’équivalent espagnol de notre Auchan, situé en périphérie de la ville. Ce supermarché impressionne par sa taille et surtout par la qualité de ses étals. En poissonnerie, les présentations sont superbes : bars entiers, gambas, calamars, et même des coquillages comme les vongoles, idéales pour nos spaghettis aux fruits de mer. En boucherie, les viandes sont généreusement proposées, et la charcuterie ibérique occupe une place d’honneur. Mais ce qui nous a particulièrement surpris, c’est le rayon des abats, incroyablement varié, avec des produits que l’on ne trouve que rarement en France : oreilles et tête d’agneau, cervelle, rognons, et tripes fraîches. De quoi titiller la curiosité culinaire des amateurs de découvertes.

Le rayon traiteur, quant à lui, regorge de spécialités locales et régionales prêtes à être dégustées. Entre les tortillas, les empanadas et les zarajos déjà cuisinés, nous avions l’embarras du choix pour compléter nos repas. Tout cela à des prix très raisonnables, ce qui rendait les courses encore plus agréables.

Chaque repas à la maison était une fête pour les papilles. Nous avons varié les plaisirs : spaghettis aux vongoles, avec des coquillages cuisinés dans une sauce légère à l’ail et au persil, tartares de thon frais, ou encore calamars à l’encre, tendres et savoureux. Les charcuteries locales, comme le chorizo ou le jambon ibérique, se sont intégrées à merveille à nos tapas improvisés, tout comme les fruits de mer, que nous avons dégustés simplement grillés ou en salade.

Ce séjour nous a permis de découvrir des saveurs authentiques et de profiter de l’abondance des produits espagnols. Si vous êtes amateurs de bonne cuisine, Cuenca vous offre tout ce dont vous avez besoin pour préparer des repas mémorables, à condition de ne pas hésiter à explorer les rayons de ces supermarchés locaux. Vous retrouverez d’ailleurs sur notre site une description détaillée des spécialités culinaires qui nous ont séduits !

RESTAURANT LA TEJERA

Lors de notre balade en montagne dans le Parque Natural de la Serranía de Cuenca, nous décidons de nous arrêter pour le déjeuner, et le choix du Restaurant-Bar La Tejera s’impose comme une évidence. Situé non loin de la source de la rivière Huecar et de ses magnifiques cascades, cet établissement offre un menu unique pour seulement 13,50 €, comprenant entrée, plat, dessert et boissons. Un rapport qualité-prix imbattable pour déguster des produits authentiques de la région !

Pour commencer, nous avons opté pour des spécialités locales en entrée. Nadège a choisi les Judías Pintas con Chorizo, une sorte de cassoulet typique à base de haricots rouges et de chorizo, riche en saveurs et parfait pour se réchauffer après une matinée en altitude. De mon côté, j’ai préféré les Revueltos de Espárragos Trigueros, des œufs brouillés aux asperges sauvages, légers et délicieusement parfumés. Les enfants, quant à eux, ont joué la carte de la simplicité avec des Espaguetis a la Boloñesa – même si la traduction en espagnol prête à sourire, le plat a fait l’unanimité chez les plus jeunes.

Pour le plat principal, les options étaient tout aussi variées et appétissantes : nous aurions pu choisir la Matanza, un assortiment de grillades locales, ou encore le Solomillo de Cerdo a la Plancha, une pièce de filet mignon de porc que nous avions déjà goûtée lors d’un repas précédent. La Carrillada de Cerdo, des joues de cochon mijotées, était également à la carte. Mais finalement, Nadège et moi avons jeté notre dévolu sur le Caldereta de Ciervo, un ragoût de cerf. Ce fut une révélation culinaire : une viande fondante, parfaitement cuite, imprégnée des arômes d’un bouillon riche et savoureux. C’est, sans hésitation, le meilleur ragoût de cerf que j’aie jamais mangé de ma vie. Un vrai coup de cœur gustatif !

Les enfants, plus sages dans leurs choix, ont préféré la sécurité avec une Pechuga de Pollo a la Plancha, une poitrine de poulet grillée, accompagnée de légumes légèrement sautés. Simple mais parfaitement exécuté, ce plat leur a plu autant que leurs entrées.

Pour couronner ce festin, nous avons terminé par un dessert maison, un flan crémeux au caramel qui s’est révélé être une excellente conclusion à ce repas copieux et réconfortant.

La Tejera n’est pas seulement un restaurant, c’est une porte d’entrée vers la gastronomie montagnarde de Cuenca. Avec son ambiance chaleureuse, son service attentionné et ses plats authentiques, c’est une étape à ne pas manquer pour tous les amateurs de bonne cuisine qui souhaitent goûter aux saveurs de la Serranía.

 

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