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SARAGOSSE « La Ville des 4 Cultures » – ESPAGNE +

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Saragosse, avec une population de plus de 661 000 habitants, figure parmi les grandes villes d’Espagne. Elle se distingue notamment par son imposante basilique du Pilar et la fête du #Pilar qui a lieu en octobre.

POUR RETROUVER TOUTES LES PHOTOS DE CETTE ZONE SUIVEZ LE LIEN : J134 VISITE DE SARAGOSSE

La vaste région de l’Aragon est divisée en deux zones très différentes par l’Ebre : les Pyrénées escarpées d’un côté et les vastes étendues désertiques de sierras de l’autre. Une partie de ses berges est accessible à vélo, presque du centre historique au Parc métropolitain de l’eau Luis Buñuel. Ce trajet offre l’opportunité de découvrir les différents ponts qui enjambent le fleuve : du pont historique de Piedra au moderne Pabellón Puente, construit pour l’Exposition internationale de 2008. Dans le parc, vous pourrez visiter l’un des plus grands aquariums d’eau douce d’Europe.

Occupée successivement par les Ibères, les Romains, les musulmans et les chrétiens, la ville mérite pleinement son titre de « ville des quatre cultures ».

Anciennement connue sous le nom de Caesar Augusta, la ville de Saragosse remonte à l’époque romaine, mais c’est une soixantaine d’années après, lorsque la Vierge apparaît à saint Jacques, laissant comme trace un simple pilier, que son importance spirituelle prend racine. C’est autour de ce symbole de foi, le pilier (pilar en espagnol), que la célèbre basilique du même nom a été érigée, devenant ainsi un véritable emblème de la ville. La basilique Nuestra Señora del Pilar est l’un des grands monuments de Saragosse, un symbole incontournable et l’une de ses deux cathédrales, avec la cathédrale Seo située à proximité. La visite de ces deux cathédrales ainsi que la vue depuis le sommet de la basilique offrent une expérience enrichissante. La Seo et l’église San Pablo sont des exemples remarquables de l’art mudéjar d’Aragon, inscrit au patrimoine mondial. Bien qu’elle respire plusieurs styles, le rococo prédomine.

Construit au 11e siècle à l’époque d’Al-Muqtadir, l’Aljaferia est un autre monument emblématique de Saragosse, témoignant de l’occupation médiévale par les musulmans, à une époque où la ville portait le nom de Sarakusta. Malgré son apparence de forteresse militaire, le palais se distingue par sa finesse remarquable et abrite une mosquée, un patio orné d’orangers et de nombreux éléments caractéristiques de l’art mudéjar. Surnommé « le palais du bonheur », il fut la résidence des anciens rois de la ville. L’Aljaferia est l’une des forteresses les plus importantes non seulement de Saragosse, mais aussi de toute l’Espagne. Son intérieur richement décoré présente certains des tapis les plus somptueux du monde et abrite une mosquée privée des émirs, témoignant de sa grande valeur religieuse. Les visiteurs peuvent également profiter du magnifique parc environnant pour s’évader et se détendre.

Plus récemment, Saragosse a été le théâtre des guerres napoléoniennes et de la guerre d’indépendance contre les Français en 1808, qui ont entraîné d’importants ravages dans la ville et causé la perte de nombreuses vies.

Après avoir exploré des sites uniques tels qu’un palais arabe, un forum romain, des ponts avant-gardistes ou le musée dédié au peintre espagnol Francisco de Goya, les visiteurs pourront savourer la tradition des tapas dans le quartier animé appelé Barrio del Tubo, à seulement 15 minutes de la place du Pilar, autour de laquelle la ville s’articule et où se déroulent les principales manifestations.

Avec de vastes places, de nombreuses zones piétonnes très commerçantes en centre-ville (comme Alfonso I et Don Jaime, ainsi que l’avenue del Coso), un quartier renommé pour ses bars, un immense parc urbain, des kilomètres de pistes cyclables, et bien plus encore, Saragosse est l’une de ces villes où l’on se sent immédiatement chez soi.

Saragosse propose également deux itinéraires culturels très enrichissants. Le premier invite à suivre les traces du peintre Francisco de Goya à travers la ville. Le deuxième permet de plonger dans le passé romain de Saragosse en visitant, entre autres, le musée du forum et le musée du théâtre Caesaraugusta.

VISITES DU PREMIER JOUR – SARAGOSSE ESPAGNE

SAINT MIGUEL

Pour notre premier jour à Sarahosse, nous débutons avec la visite de l’église San Miguel, un lieu emblématique de la ville. L’église, avec son architecture coloniale typique, se dresse au cœur de Sarahosse, attirant l’œil par sa façade ornée de détails délicats. Dès que nous pénétrons à l’intérieur, nous sommes enveloppés par une atmosphère paisible, presque mystique, avec des rayons de lumière qui filtrent à travers les vitraux, éclairant l’espace d’une lueur douce et chaleureuse.

L’édifice, bien que simple, possède un charme unique avec ses voûtes et son autel magnifiquement décoré. On ressent ici un profond attachement de la communauté locale à ce lieu de culte, ancré dans l’histoire et la culture de la région. Nous prenons un moment pour nous imprégner de cette ambiance sereine, écoutant les quelques murmures de prières en fond et appréciant pleinement l’aura spirituelle de cet endroit.

Cette première visite nous plonge déjà dans l’authenticité de Sarahosse, entre histoire et spiritualité, nous offrant un aperçu de la culture locale.

L’église San Miguel de Sarahosse se distingue par son architecture d’une grande richesse, avec un style mudéjar saisissant qui marie influences islamiques et chrétiennes. Ce décor extérieur en brique, élément central de l’édifice, donne à l’église un caractère unique et symbolique.

L’abside polygonale à cinq côtés est un véritable chef-d’œuvre du style mudéjar. Ses grandes croix carrées en forme de fleurs sont agencées de façon rythmée, et une frise de croix en losanges complète cet ensemble en lui ajoutant un effet géométrique harmonieux. La brique, ici minutieusement travaillée, donne vie à une façade vibrante de symboles, témoignant de l’importance de la géométrie dans l’art mudéjar.

Le clocher, construit au 14ᵉ siècle, est un élément marquant de l’église avec son plan carré et sa structure en trois sections distinctes. La base est sobre et solide, sans ornement, tandis que le corps central se pare de motifs d’arcs entrecroisés et de diamants, typiques du style mudéjar. La partie supérieure, ou corps de cloche, présente deux niveaux : le premier possède des ouvertures annulaires qui permettent la diffusion sonore des cloches, et le second est orné d’une frise d’arcs lobés ainsi que d’une série de losanges. La flèche en fer forgé ajoutée au 19ᵉ siècle couronne l’ensemble, ajoutant une touche élégante et élancée.

À l’intérieur, l’attention se porte sur le retable principal, situé au fond de la nef centrale. Réalisé par le sculpteur Damián Forment, ce retable en bois de pin doré et polychrome est un exemple exceptionnel de l’art de la Renaissance, bien que des influences gothiques s’y mêlent. Damián Forment, connu pour ses œuvres à la basilique du Pilar et à l’église de San Pablo, y déploie son talent avec une virtuosité remarquable. L’ensemble du retable dégage une beauté intemporelle, chaque détail étant finement sculpté et mettant en valeur le savoir-faire de son créateur.

La sculpture de San Miguel, qui orne le retable, est particulièrement impressionnante. Elle représente l’archange dans une posture de combat contre le diable, et sa taille imposante ainsi que la qualité de son exécution en font une pièce emblématique. Damián Forment, en réalisant cette œuvre, a su y insuffler une puissance émotionnelle et un équilibre esthétique qui captivent le regard.

L’église San Miguel de Sarahosse est ainsi un témoignage vivant du patrimoine mudéjar, une fusion unique de styles gothique, Renaissance et mudéjar qui incarne l’histoire et la culture de la région. Ce lieu, où s’entremêlent influences religieuses et artistiques, invite à la contemplation et à l’admiration d’un héritage architectural exceptionnel, conçu pour traverser le temps et être préservé pour les générations futures.

SANTA Mª MAGDALENA

L’église de La Magdalena, nichée dans le quartier éponyme de Saragosse, compte parmi les plus anciennes de la ville, déjà mentionnée en 1126, peu de temps après la reconquête chrétienne de Saragosse en 1118.

Le bâtiment actuel, datant de la première moitié du XIVe siècle, a subi une réforme baroque, cependant, cette transformation semble avoir préservé fidèlement l’original mudéjar. Son architecture suit les modèles mudéjars d’Aragon, caractérisés par une seule nef couverte d’une voûte nervurée, des chapelles latérales entre les contreforts, et un chevet polygonal.

La tour mudéjar de l’église, construite au milieu du XIVe siècle sur un temple roman préexistant, est l’un des éléments les plus remarquables de l’architecture mudéjar de Saragosse. Sa structure carrée et son inspiration au modèle de minaret almohade, similaire à celui de l’église de San Pablo, attirent le regard. Les ornements traditionnels de l’architecture mudéjar, tels que les arcs multilinéaires, les fenêtres évasées en arc de cercle et les motifs de croix formant des diamants, enrichis de pièces de céramique émaillée, ajoutent à sa splendeur.

Après 17 ans de fermeture pour des travaux de restauration, depuis 2019, l’église de La Magdalena révèle à nouveau sa beauté intérieure et extérieure.

À l’intérieur, les éléments les plus remarquables incluent le retable principal et les images situées dans la nef, réalisés par José Ramírez de Arellano. Autrefois, l’église abritait un retable de Damián Forment, qui est désormais conservé, divisé en deux chapelles du temple

ARCO DEL DEAN

En nous promenant dans les ruelles médiévales du vieux Saragosse, juste derrière la majestueuse cathédrale de la Séo, nous découvrons l’Arco del Dean. C’est un lieu chargé d’histoire, presque comme figé dans le temps, et l’un des rares vestiges médiévaux à avoir survécu jusqu’à aujourd’hui. Contrairement aux palais ou aux bâtiments religieux imposants, cette arche est modeste et intimement liée à la vie quotidienne d’une époque lointaine, ce qui la rend d’autant plus fascinante. Elle est en fait l’unique arche médiévale encore conservée à Saragosse, ce qui lui confère une aura de rareté, presque de mystère.

En nous approchant, nous remarquons que la façade de cette maison médiévale est de style gothique. Elle dégage une certaine austérité, mais en y regardant de plus près, elle révèle des détails sculptés qui témoignent du savoir-faire des artisans de l’époque. Ce qui attire d’abord notre attention, c’est l’arc lui-même, qui relie la maison à une autre bâtisse, créant une sorte de passage en hauteur entre deux rues. Au-dessus de l’arc, une galerie attire tous les regards : elle surplombe la rue telle une loggia, avec un belvédère à l’allure élégante et ornée.

La galerie est un exemple impressionnant d’architecture plateresque-mudéjar, un style qui fusionne l’artisanat hispano-musulman avec les tendances gothiques de l’époque. Les fenêtres à arc et les meneaux, finement entrelacés, rappellent la grâce des palais mauresques tout en s’intégrant dans l’esthétique chrétienne gothique. Le contraste entre la solidité de la pierre et la délicatesse des motifs sculptés dans la brique est saisissant. C’est comme si cette arche racontait l’histoire d’une époque où les cultures coexistaient et se nourrissaient les unes des autres, donnant naissance à un style architectural unique.

À cet instant, l’Arco del Dean ne nous apparaît plus seulement comme un élément architectural, mais comme un témoignage vivant du Moyen Âge, de l’époque où Saragosse était un point de rencontre entre différentes traditions et savoir-faire. La galerie, avec son belvédère orné, est un endroit d’où l’on pouvait autrefois observer la ville, presque en cachette, tout en étant protégé de l’agitation de la rue. En imaginant cette scène, on se sent transporté dans le passé, dans un quotidien où l’architecture se faisait aussi discrète que fonctionnelle, avec cette pointe d’élégance qui rend chaque détail inoubliable.

L’Arco del Dean est bien plus qu’une simple arche de pierre ; c’est un témoin silencieux des siècles, un fragment de la grande mosaïque historique de Saragosse qui nous relie à ceux qui ont foulé ces pavés bien avant nous.

CATEDRAL DEL SALVADOR (LA SEO) ET MUSÉE DES TAPISSERIES

La cathédrale de Saragosse, l’une des deux cathédrales de la ville aux côtés de la Basilique du Pilar, est un édifice d’une richesse architecturale exceptionnelle. Sa construction s’étend sur une période allant du XIIe au XVIIe siècle, résultant en une combinaison harmonieuse d’éléments de diverses époques et styles.

Le bâtiment lui-même est le témoin des multiples transformations qu’il a subies au fil du temps. On y trouve une abside romane, une tour baroque, une coupole et un mur mudéjar dans la Parroquieta, un retable gothique et une façade néoclassique.

L’histoire de ce site remonte à l’Antiquité, avec un temple érigé dès le Ier siècle av. J.-C., appelé San Vicente à l’époque wisigothique. Par la suite, une grande mosquée, dont le minaret demeure partiellement dans la tour actuelle, a été érigée sur ce même emplacement. Cependant, c’est au XIIe siècle que le premier édifice chrétien a été construit sur les ruines des structures précédentes.

Au fil des siècles, la cathédrale a été soumise à des réformes et des agrandissements, atteignant son apogée en 1704 avec l’achèvement de la flèche baroque couronnant la tour, ornée de sculptures représentant les vertus cardinales. Cette longue histoire et cette diversité architecturale font de la cathédrale de Saragosse un véritable trésor historique et artistique.

La cathédrale de la Séo se distingue par sa structure imposante, composée de cinq nefs et de six sections couvertes de voûtes nervurées, lui donnant une allure quadrangulaire. De ses cinq absides originales, deux sont conservées à la tête de l’édifice.

La porte principale, datée du XVIIIe siècle, est un exemple remarquable du style baroque. À l’intérieur, le trésor de la cathédrale, renommé pour ses célèbres tapisseries, peut être admiré. Ces tapisseries, exposées au musée des Tapisseries, proviennent des Flandres et comprennent notamment une pièce illustrant les sept péchés capitaux.

Une particularité de la cathédrale réside dans son orientation nord, contrairement à la tradition de l’époque qui voulait une orientation vers l’est pour éviter une coïncidence avec la direction des prières musulmanes vers La Mecque.

L’intérieur de la cathédrale offre une combinaison harmonieuse de matériaux tels que le marbre, le bronze, le bois polychrome et doré, ainsi que le plâtre. Cette diversité de matériaux, associée aux éléments architecturaux gothiques, renaissance et baroques, crée une ambiance lumineuse et unique à l’intérieur de l’édifice.

Le chœur de la cathédrale communique avec le maître-autel par la Via Sacra. Il est orné d’imposantes stalles gothiques comprenant 117 places réparties sur deux étages, toutes sculptées dans du chêne. La décoration des stalles est sobre, mettant en avant des motifs végétaux et héraldiques, mais elle est également ponctuée de détails frappants, notamment dans les chaises présidentielles. Ces dernières sont ornées de reliefs héraldiques et de représentations de Saint Pierre et Saint Paul, ajoutant une touche artistique distinctive à l’ensemble.

Pour parfaire l’ensemble, une belle calandre en bronze doré ferme cet espace avec élégance, ajoutant une touche finale de splendeur à ce lieu liturgique.

LEMUSEE DE LA TAPISSERIE

En visitant le musée de la Tapisserie, situé dans les anciennes salles capitulaires de la Séo, nous pénétrons dans un univers où l’histoire et l’art se mêlent avec une finesse impressionnante. L’atmosphère y est feutrée, et chaque détail semble préservé avec soin. Devant nous s’étend une précieuse collection de tapisseries, véritables trésors de l’art textile, dont seulement 23 sont exposées pour le public, malgré une collection totale de 65 pièces.

La majorité de ces tapisseries ont été tissées au XVe siècle dans les ateliers renommés d’Arras et de Bruxelles, des lieux réputés à l’époque pour la finesse et le raffinement de leurs créations. Chaque tapisserie est une œuvre complexe et minutieuse, qui révèle, lorsqu’on s’approche, un foisonnement de détails d’une délicatesse surprenante. On imagine les archevêques de l’époque, désireux de rivaliser avec la noblesse dans l’art du luxe et du prestige, commandant ces pièces pour embellir leurs résidences et chapelles. Ces tapisseries servaient non seulement de décor somptueux, mais aussi d’affirmation de leur statut et de leur influence.

Ces œuvres, bien plus que de simples éléments décoratifs, racontent une histoire. Elles relatent des scènes religieuses, des allégories morales, ou encore des représentations de la vie quotidienne de l’époque. À travers les couleurs vibrantes, bien qu’atténuées par le temps, et les motifs complexes de chaque tapisserie, c’est tout un pan de la culture et de l’esthétique du XVe siècle qui s’offre à nous. Les artisans de l’époque ont su, grâce à des techniques de tissage impressionnantes, créer des œuvres aux détails presque tridimensionnels, avec des nuances de couleurs qui jouent avec la lumière et l’ombre.

Pour nous, cette collection est un témoignage vivant non seulement de l’incroyable savoir-faire artisanal, mais aussi de la manière dont les tapisseries servaient de support pour diffuser des messages culturels et spirituels. Chaque scène, chaque personnage, chaque détail nous transporte dans un monde où la tapisserie n’était pas un simple ornement mais un moyen d’expression et de prestige.

En sortant de ce musée, on se sent touchés par la beauté et l’émotion que ces tapisseries dégagent, et par l’idée qu’elles ont traversé les siècles pour arriver jusqu’à nous. Ce musée, niché dans les murs de la Séo, nous a offert un rare voyage dans le passé, où l’art et l’histoire s’unissent pour créer une expérience visuelle et émotionnelle unique.

MONUMENT FRANCISCO GOYA

Le peintre Francisco de Goya y Lucientes, né à Fuendetodos en 1746 et décédé à Bordeaux en 1828, a laissé un héritage artistique majeur. Après une formation dans l’atelier de José Luzán, il a parcouru l’Italie avant de s’installer à Madrid en 1775, où il est devenu peintre de la cour du roi Carlos IV. Parmi ses œuvres les plus remarquables figurent les cartons qu’il a créés pour les tapisseries royales, sa série de portraits royaux, ainsi que ses gravures et ses « peintures noires » réalisées vers la fin de sa vie dans la Quinta del Sordo.

Une sculpture remarquable représentant Goya occupe une place centrale dans un groupe sculptural. Toutes les lignes de composition convergent vers lui, et le matériau utilisé, le bronze, le détache du mur-piédestal qui lui sert de fond. À ses pieds se trouvent deux paires de majos et majas, inspirées de ses propres tapisseries et peintures représentant des scènes de pique-nique.

Goya est représenté dans une pose détendue, les pieds croisés et légèrement appuyé contre le mur derrière lui.

Vêtu avec élégance d’une redingote, d’un foulard et de bottes, il tient son pinceau d’une main et une toile de l’autre, tandis qu’il observe les personnages qui l’entourent. Sur le dos du piédestal se trouve un relief classique en pierre, à côté de l’inscription dédicatoire, représentant une jeune fille assise drapée de larges voiles. Cette conception a été pensée pour créer un cadre environnemental autonome adapté à la place monumentale.

Pour créer cet environnement, il a été décidé de délimiter une zone herbeuse, évoquant peut-être la prairie de San Isidro, où les figures des majos posant pour Goya étaient disposées, tandis que l’artiste les peignait d’en haut. Cette zone était séparée du reste de la place par des buissons, permettant aux visiteurs de s’immerger dans le monument tout en étant isolés de l’agitation environnante, préservant ainsi l’unité de la Plaza del Pilar tout en donnant une sensation d’indépendance au monument. À l’intérieur, des bancs en pierre étaient prévus pour offrir des espaces de repos. Pour isoler le monument de la rue Don Jaime, quelques arbres typiques de la flore aragonaise devaient être plantés. Cependant, aujourd’hui, ces éléments ont été remplacés par des étendues d’eau et des pompes, selon un projet de l’architecte Ricardo Usón, dans le cadre de la réforme de 1990.

LE LONJA

La Lonja est un véritable bijou de la Renaissance, le premier bâtiment entièrement conçu dans ce style à Saragosse. En découvrant ce lieu, on perçoit rapidement à quel point il a marqué l’histoire architecturale de la ville et la vie commerciale de l’Aragon au XVIe siècle. Dès l’extérieur, ses façades, inspirées des palais italiens, imposent leur élégance, et la précision des détails sculptés sur les voûtes étoilées de l’intérieur est saisissante.

C’est en 1541 que la ville décide de se doter de cet édifice civil. La raison ? Un besoin pressant de centraliser les échanges commerciaux qui se déroulaient jusque-là dans les églises de la ville, notamment à la Seo, un mélange des genres qui n’était plus pratique. À la demande des marchands et soutenue par l’archevêque Hernando de Aragón, cette construction en brique, fidèle à la technique mudéjare développée dans la région, voit le jour. Cette technique était typique de l’Aragon et ajoutait au bâtiment une identité unique en intégrant des éléments de tradition architecturale locale.

Une fois passé l’entrée, l’intérieur est impressionnant. On se retrouve dans une vaste salle où des colonnes finement annelées s’élèvent pour soutenir des voûtes en forme d’étoiles, projetant des ombres subtiles et créant une atmosphère presque mystique. Cette salle majestueuse, baignée par une lumière douce, semble suspendue hors du temps, comme un hommage silencieux à la splendeur de l’époque.

Aujourd’hui, La Lonja n’est plus un lieu d’échanges commerciaux, mais elle est devenue un espace culturel vibrant, accueillant régulièrement des expositions de photographie, de peinture, et de sculpture, ouvertes au public. Entrer dans cet édifice pour admirer ces œuvres est gratuit, un cadeau que la ville offre à tous ceux qui viennent contempler l’art et l’architecture.

En longeant la façade la plus proche de la rivière, une sculpture unique attire notre attention : le Caballito de la Lonja. Cette statue rend hommage au petit photographe Ángel Cordero Gracia, un personnage local emblématique qui, durant plus de 50 ans, photographia les enfants de Saragosse sur un cheval en carton. C’est un clin d’œil tendre au passé de la ville, rappelant un temps où les souvenirs se captaient à la volée, imprimés sur une simple photographie, et où chaque enfant repartait avec un instantané de sa visite.

BASILIQUE DU PILAR

La Basilique du Pilar est sans doute l’un des plus impressionnants chefs-d’œuvre de l’art baroque espagnol, qui nous transporte dans un autre temps dès qu’on en franchit le seuil. Construite entre le XVIIe et le XVIIIe siècle, elle s’élève avec une majesté incroyable sur les rives de l’Èbre, et sa silhouette imposante se détache fièrement dans le ciel de Saragosse. Classée Monument National, elle est l’une des destinations spirituelles les plus sacrées en Espagne, partageant cette renommée avec la célèbre cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle.

Dès l’extérieur, la grandeur de cette basilique nous saisit. Avec ses dômes et ses tours qui s’élèvent haut dans le ciel, elle semble vouloir toucher le divin. Mais c’est à l’intérieur que la magie opère véritablement : les pèlerins, et même ceux qui viennent ici sans croyance particulière, ressentent l’atmosphère de recueillement et la richesse historique de ce lieu saint. Le retable en albâtre, d’une finesse extraordinaire, nous captive par ses détails minutieux et l’élégance de ses sculptures. Ce retable est comme un livre ouvert sur le passé, révélant à travers chaque forme et chaque détail une part de l’histoire religieuse et artistique de l’époque.

Le chœur Renaissance, datant du XVIe siècle, est un autre trésor à admirer, tout comme la somptueuse Sainte-Chapelle. Conçue par Ventura Rodríguez, cette chapelle abrite l’image de la Vierge du Pilar, vénérée avec dévotion par les pèlerins qui affluent de toute l’Espagne et même de l’étranger. C’est un lieu où les mères viennent bénir leurs enfants, une tradition touchante et immuable qui unit des générations de croyants.

Et puis, bien sûr, il y a les fresques de Goya. Nous ne pouvions manquer cet aspect de la visite : ces fresques, situées dans le chœur, sont d’une beauté remarquable et témoignent du talent de cet artiste emblématique, qui a su capturer l’essence spirituelle et artistique de son époque. Chaque fresque est une fenêtre sur un autre monde, avec des couleurs vibrantes et des personnages qui semblent presque vivants sous la lumière tamisée de la basilique. Parmi elles, la coupole « Regina Martyrum » est particulièrement impressionnante : elle évoque une grandeur et une solennité que seuls les maîtres de l’art baroque pouvaient créer.

En nous baladant dans cet édifice, nous avons le sentiment de traverser les siècles. La Basilique du Pilar n’est pas seulement un monument religieux ; c’est un lieu chargé d’histoire, d’art et de culture, un point de rencontre entre la foi, l’art et l’architecture. Chaque pierre, chaque coupole, chaque fresque raconte une partie de cette incroyable histoire, et nous ressortons émerveillés, profondément marqués par la beauté et la grandeur de ce lieu exceptionnel.

MARCHE CENTRAL

Le marché central de Saragosse, niché au cœur de la ville, est bien plus qu’un simple lieu de commerce. C’est une véritable pépite architecturale, mêlant à la fois histoire, culture et gastronomie. Conçu au début du XXe siècle par l’architecte Félix Navarro, ce bâtiment moderne a été rénové il y a quelques années pour retrouver sa splendeur d’antan.

En vous promenant autour de ce marché, vous serez immédiatement frappé par la beauté de son architecture. Les fenêtres ornées de ferronneries, les colonnes majestueuses et les détails subtils du plafond vous transportent dans une époque révolue. Les motifs végétaux, animaliers et mythologiques qui décorent l’édifice témoignent de l’activité qui s’y déroule, évoquant l’agriculture, la chasse, la pêche et les fruits.

Chaque élément architectural raconte une histoire, faisant de ce marché un véritable musée à ciel ouvert. Les visites guidées organisées pour les écoles permettent aux enfants de découvrir et d’apprécier ce trésor caché de Saragosse. En pénétrant à l’intérieur, vous découvrirez un espace animé et vibrant, où les produits locaux sont mis en valeur dans une ambiance conviviale et chaleureuse.

Le marché central de Saragosse est bien plus qu’un lieu de shopping, c’est une expérience à part entière, où l’histoire se mêle à la gastronomie pour le plus grand plaisir des visiteurs.

Il est fascinant de découvrir le symbolisme caché dans les détails décoratifs du marché central de Saragosse. Les cartes émaillées qui ornent la frise du haut ne servent pas seulement à ajouter de la beauté à l’édifice, mais elles ont également une fonction pratique. Chaque figure et chaque motif ont une signification, offrant ainsi un guide visuel pour localiser les différents étals du marché.

Cette approche ingénieuse permet aux visiteurs de s’orienter facilement dans le marché, en associant chaque type de produit à son emplacement correspondant sur la frise. Par exemple, les vendeurs de fruits sont situés sous le dessin d’un fruit, tandis que d’autres produits sont représentés par des symboles spécifiques, comme le lapin pour la viande.

Il est intéressant de noter que ces figures ont été peintes par Elías García Martínez, l’artiste à l’origine de l’Ecce Homo de Borja, qui est devenu célèbre après sa « restauration » controversée en 2012. Cette connexion historique ajoute une dimension supplémentaire à l’histoire du marché central, reliant ainsi l’art et l’artisanat dans un cadre unique et captivant.

 

La rénovation récente du marché central de Saragosse, annoncée en février 2020, a apporté des changements significatifs qui ont renforcé son lien avec la communauté locale et en ont fait un espace encore plus accueillant et dynamique.

L’installation de grandes fenêtres a permis aux passants de jeter un coup d’œil à l’intérieur du marché, offrant ainsi une vitrine visuelle des produits et de l’atmosphère animée qui règne à l’intérieur. Cette transparence renforce le lien entre le marché et la ville, invitant les résidents et les visiteurs à découvrir ce lieu emblématique.

De plus, l’ajout de quatre stands de nourriture et d’une petite scène pour des concerts a enrichi l’expérience offerte par le marché. Ces nouveaux espaces ont été conçus pour recréer l’ambiance conviviale et animée des marchés traditionnels, où les gens se réunissent pour acheter des produits frais, déguster des plats locaux et profiter de divertissements en direct.

En transformant le marché central en un lieu de rencontre et de socialisation, la rénovation a préservé son héritage historique tout en le rendant plus pertinent et attrayant pour les habitants de Saragosse d’aujourd’hui.

 

Le regroupement des stands sous le nom de Rombo Zentral, avec ses quatre locaux distincts, ajoute une dimension supplémentaire à l’expérience du marché central. Chaque local, spécialisé dans des produits différents, offre aux visiteurs une variété de choix gastronomiques, mettant en valeur la fraîcheur et la diversité des produits vendus sur les étals du marché.

  • Matiné propose une sélection de produits idéaux pour le petit-déjeuner, mettant en vedette des ingrédients frais et de qualité pour bien commencer la journée.
  • Mixtura se concentre sur les fruits de mer, offrant une gamme de délices de la mer préparés avec des produits frais provenant directement du marché.
  • Mueso met en avant les grillades, offrant aux visiteurs l’occasion de déguster des plats savoureux préparés avec des viandes fraîches et des légumes de saison.
  • Mambo propose une sélection de cocktails rafraîchissants, élaborés à partir d’ingrédients frais et de qualité, pour accompagner les repas ou simplement pour se détendre et profiter de l’ambiance du marché.

Cette diversité de choix et l’utilisation d’ingrédients frais soulignent l’engagement envers la qualité et la tradition culinaire, tout en offrant une expérience gastronomique unique aux visiteurs du marché central de Saragosse.

EGLISE DE SANTA ISABEL DE PORTUGAL

L’église de Santa Isabel de Portugal, aussi connue sous le nom de San Cayetano, est l’un des joyaux baroques de Saragosse, et il est difficile de rester indifférent devant sa majestueuse façade en albâtre qui surplombe la Plaza del Justicia. Dès notre arrivée, cette façade monumentale, avec ses détails sculptés liés au Royaume d’Aragon, capte notre regard et invite à en découvrir davantage sur l’histoire de ce lieu.

Dédiée à Santa Isabel, l’Infante d’Aragon devenue reine du Portugal, cette église est un hommage à son influence et à son histoire. À l’intérieur, plusieurs retables se dressent avec une grandeur qui ne peut qu’impressionner : le Retable Principal, le Retable de Notre-Dame de l’Agonie et le Retable du Bon Pasteur. Chacun de ces retables est un exemple fascinant d’art religieux baroque, riche en détails sculpturaux et en ornementations dorées qui captivent notre attention. Ils semblent raconter des histoires figées dans le bois et l’or, rendant hommage aux thèmes spirituels et à l’iconographie religieuse de l’époque.

Un autre aspect impressionnant de cette église est son système de dômes, un modèle innovant qui a inspiré les concepteurs de la Basilique del Pilar. Lorsque nous levons les yeux vers ces dômes, nous pouvons presque ressentir la profondeur de l’influence de cette église sur l’architecture religieuse dans toute la région. Ce système architectural complexe, basé sur l’ingénierie de l’époque, a permis de créer des espaces intérieurs plus lumineux et ouverts, une caractéristique qui a ensuite été reprise dans la Basilique del Pilar, lieu emblématique de Saragosse.

Juste à côté, nous tombons sur une autre curiosité architecturale : la « Leaning Tower » de Saragosse, ou la tour penchée. Cette structure inclinée, bien que n’existant plus aujourd’hui, reste un souvenir fascinant de la ville et de son passé médiéval. Elle s’élevait autrefois dans le ciel de Saragosse, légèrement inclinée, défiant la gravité et suscitant la curiosité de tous ceux qui la contemplaient. Aujourd’hui, la tour n’est plus là, mais son histoire continue de résonner, nous rappelant que Saragosse a toujours su marier l’audace architecturale avec la beauté intemporelle.

L’église de Santa Isabel de Portugal et ses environs nous offrent ainsi une plongée dans l’âme baroque de Saragosse. En parcourant ses retables et en admirant la structure de ses dômes, nous ne faisons pas seulement face à une œuvre d’architecture religieuse : nous découvrons aussi une page d’histoire qui a marqué l’évolution architecturale de la ville et qui continue d’influencer ceux qui, comme nous, passent par ce lieu unique.

LEANING TOWER DE SARAGOSSE – LA TOUR PENCHEE

En nous promenant dans la vieille ville de Saragosse, nous avons découvert l’histoire fascinante de la Torre Nueva, ou tour penchée, autrefois l’un des monuments les plus emblématiques de la ville. Construite au XVIe siècle, cette tour de l’horloge mudéjare captait l’attention non seulement par sa hauteur, mais surtout par son inclinaison intrigante, qui ajoutait un caractère unique à la silhouette de Saragosse.

La Torre Nueva était un exemple exceptionnel de l’architecture mudéjare, typique de la région. Cette esthétique, alliant brique et motifs géométriques, nous transporte dans un monde d’influences culturelles croisées, un mélange singulier de styles chrétien et islamique. La brique, matériau de base de cette tour, est façonnée avec un savoir-faire extraordinaire, typique des édifices aragonais de cette époque. À l’époque, la Torre Nueva était une des rares constructions urbaines à donner l’heure à la population, et elle rythmait la vie des habitants de la ville avec son carillon, fonctionnant comme un repère quotidien pour tous.

Ce qui rend cette tour encore plus fascinante, c’est la diversité des artisans qui ont participé à sa construction. Issus de différentes communautés religieuses, ils représentaient l’esprit de cohabitation qui régnait à l’époque. Parmi ces artisans, des noms comme Gabriel Gombao, Antón Sariñena, Ismael Allabar, Monferriz et Juce Galí sont gravés dans l’histoire. Nous imaginons aisément ces maîtres bâtisseurs, partageant leurs savoir-faire et collaborant pour donner vie à cette tour qui allait devenir un symbole de Saragosse.

La Torre Nueva, bien qu’elle ait été démolie au début du XXe siècle en raison de son inclinaison et des préoccupations de sécurité, reste un souvenir cher aux habitants de Saragosse. Des fresques et des reconstitutions nous permettent encore de visualiser ce monument unique, qui a marqué la ville pendant des siècles. Cette tour penchée n’était pas seulement une construction ; elle symbolisait la diversité culturelle de la région et l’héritage mudéjar qui imprègne tant de monuments en Aragon.

Aujourd’hui, même si la tour n’est plus là physiquement, elle est toujours présente dans les esprits et les cœurs, un véritable témoignage de l’histoire et de la culture de Saragosse, dont la mémoire continue de nous inspirer.

ÉGLISE DE SAN FELIPE ET SANTIAGO EL MENOR

L’église de San Felipe et Santiago el Menor se dresse avec fierté dans l’une des places les plus pittoresques de Saragosse, un lieu où l’histoire et l’art se rencontrent dans une harmonie parfaite. En nous approchant, nous avons immédiatement été frappés par la beauté de son architecture, qui combine des éléments baroques et néoclassiques de manière délicate et raffinée. La façade, ornée de deux majestueuses colonnes salomoniques en pierre noire de Calatorao, est une invitation à entrer dans cet espace sacré.

La construction de cette église a été rendue possible grâce à la générosité du marquis de Villaverde, qui a non seulement offert le terrain, mais a également contribué aux fonds nécessaires pour ériger ce temple. Il résidait à proximité, dans un palais qui a plus tard été occupé par les comtes d’Argillo et qui abrite aujourd’hui le musée Pablo Gargallo. En échange de son soutien, le marquis a obtenu un accès direct à l’église, établissant ainsi un lien entre sa résidence et ce lieu de culte.

Une fois à l’intérieur, nous avons découvert un maître-autel qui suit le modèle impressionnant créé par Bernini pour la basilique Saint-Pierre au Vatican. Ce retable rococo, richement décoré, encadre les figures de Saint-Philippe et de Saint-Jacques le Mineur, créant une atmosphère de révérence et de splendeur. Les sculptures des cinq vertus – la charité, l’espoir, la force, la justice et la foi – complètent cette composition, ajoutant une profondeur symbolique qui touche le cœur des visiteurs.

Les chapelles qui entourent l’église sont également dignes d’admiration, chacune abritant des retables baroques qui racontent des histoires de dévotion et d’art. En nous promenant dans la nef, nous avons été émerveillés par le contraste entre les ornements baroques et le style néoclassique qui se manifeste dans certaines parties de l’édifice. Cette dualité stylistique illustre la richesse culturelle de Saragosse et témoigne des influences artistiques qui ont façonné cette région au fil des siècles.

L’église de San Felipe et Santiago el Menor n’est pas seulement un lieu de culte ; elle est un véritable musée vivant, où chaque coin et chaque détail racontent une partie de l’histoire de la ville. En sortant, nous avons pris un moment pour apprécier la tranquillité de la place qui l’entoure, un espace où le passé et le présent se rejoignent, et où l’art continue de toucher les âmes des passants.

IGLESIA SAGRADO CORAZON ET LE #ROSARIODECRISTAL

L’église du Sacré-Cœur, majestueusement installée au cœur de Saragosse, est bien plus qu’un simple édifice religieux. Elle est le point de départ d’une tradition profondément ancrée dans la culture locale : la procession dédiée à la Virgen del Pilar, qui a lieu chaque 13 octobre. Cette célébration, qui remonte au XIXe siècle, attire des foules immenses et transforme les rues historiques de la ville en un parcours lumineux de ferveur et de dévotion.

Lorsque nous assistons à cette procession, nous sommes immédiatement frappés par l’atmosphère électrisante qui règne. Les chars en cristal illuminés, ornés de fleurs et de lumières scintillantes, évoquent les mystères du Rosaire tout en rendant hommage à la Virgen del Pilar. C’est un spectacle captivant qui attire près d’un demi-million de participants, tous unis par leur foi et leur admiration. En nous mêlant à la foule, nous ressentons l’intensité des prières murmurées, des chapelets qui défilent entre les doigts, et des larmes de joie qui coulent sur les visages émus des spectateurs. L’applaudissement spontané des foules est un véritable écho de gratitude et d’amour pour cette tradition.

Le défilé commence avec le char portant la croix directrice, un symbole fort qui ouvre la voie à la procession. Suivent quinze chars représentant les différents mystères glorieux, joyeux et douloureux du Rosaire. Chaque char est une œuvre d’art en soi, mais c’est le char pentagonal de style cubiste qui attire notre attention. Il symbolise les cinq mystères lumineux, ajoutés par Jean-Paul II, et illustre comment la tradition évolue tout en restant fidèle à ses racines.

Les chars monumentaux qui défilent ensuite ne laissent personne indifférent. Certains atteignent plus de cinq mètres de hauteur, offrant une vue spectaculaire aux participants. Nous sommes émerveillés par le char représentant l’Ave, l’Angélus et l’Assomption, mais celui qui retient le plus notre attention est sans doute le char des Sanctuaires mariaux. Sa grande image de Notre-Dame du Pilar, trônant au centre, provoque un tonnerre d’applaudissements de la part des fidèles, comme une expression collective de dévotion.

Le défilé s’achève avec un char particulièrement impressionnant, celui de la Reine de l’Hispanité. Nous sommes émerveillés par la grande caravelle en verre qui évoque la découverte de l’Amérique, avec l’image de la Virgen del Pilar fièrement affichée à la proue. Les drapeaux des pays d’Amérique latine flottent sur la voile principale, créant un pont culturel et spirituel entre les nations. À l’arrière du char, un retable classique montre la Vierge sur sa colonne, entourée de nuages célestes et vénérée par tous ceux de la terre. Ce moment est particulièrement touchant, car il symbolise l’unité et la diversité de la foi, rassemblant des croyants de tous horizons.

En quittant la procession, nous ressentons une profonde connexion avec l’histoire et la culture de Saragosse. L’église du Sacré-Cœur, en étant le témoin silencieux de cette dévotion collective, nous rappelle l’importance des traditions dans nos vies. Cette journée, empreinte de spiritualité et de beauté, restera gravée dans nos mémoires, un témoignage vivant de la foi et de la communauté qui animent cette ville dynamique.

VISITES DU SECOND JOUR SARAGOSSE ESPAGNE

Nous avons pris la décision de commencer notre journée un peu plus tard que d’habitude, impatients de découvrir la seconde partie de Saragosse. Étonnamment, nous avons remarqué que les restaurants n’ouvraient pas leurs portes avant 13h00, et que la plupart des monuments n’étaient accessibles qu’à partir de 10h du matin. C’était donc l’occasion idéale de prendre notre temps ce matin-là et de profiter de notre appartement confortable.

Le soleil brillait dans un ciel bleu, mais un vent glacial soufflait dans les rues, nous obligeant à nous emmitoufler dans nos pulls, écharpes et blousons. Ce contraste entre la luminosité extérieure et la fraîcheur de l’air nous a rappelé qu’il est toujours bon de se préparer aux caprices du temps.

Nous avons pris le temps de savourer notre petit-déjeuner, en goûtant à quelques spécialités locales tout en planifiant notre itinéraire. L’odeur du café frais et des viennoiseries a rempli notre appartement, créant une ambiance chaleureuse et accueillante. Nous avons discuté des lieux que nous souhaitions visiter, des petites ruelles que nous espérions explorer, et des plats que nous avions hâte de déguster dans les restaurants de la ville.

Une fois prêts, nous avons enfin décidé de quitter notre havre de paix. L’air frais et vivifiant nous a immédiatement réconfortés, et même si le vent était encore là, il ne pouvait pas ternir notre enthousiasme pour la journée à venir. Chaque coin de rue que nous traversions promettait une nouvelle découverte, et nous étions impatients de plonger dans l’histoire et la culture de cette belle ville espagnole.

Notre aventure à Saragosse promettait d’être aussi enrichissante qu’agréable, et nous étions prêts à l’affronter, un sourire aux lèvres et des cœurs ouverts à l’exploration.

POUR RETROUVER TOUTES LES PHOTOS DE CETTE ZONE SUIVEZ LE LIEN : J135 – VISITE DE SARAGOSSE PARTIE II

CAIXAFORUM

Notre première étape de la journée nous a conduits au **Caixaforum**, un bâtiment imposant, cubique et ultra-moderne, qui attire immédiatement l’œil avec son revêtement en aluminium perforé, orné de motifs de feuilles délicates. Cet édifice contemporain, véritable œuvre d’art architectural, s’intègre harmonieusement dans le paysage urbain de Saragosse.

En franchissant les portes, nous avons découvert un centre d’expositions dynamique qui offre un large éventail d’art ancien, moderne et contemporain. Les espaces étaient remplis de pièces fascinantes, et l’ambiance vibrante du lieu nous a instantanément captivés. Des œuvres d’art qui racontaient des histoires d’hier et d’aujourd’hui se mêlaient à des installations interactives qui engageaient les visiteurs. Nous avons également remarqué une programmation culturelle riche, avec des événements allant de festivals de musique et de poésie à des débats sur des enjeux sociaux, des conférences et des ateliers pédagogiques. Chaque coin de ce centre semblait proposer quelque chose de nouveau et d’inspirant.

Après avoir flâné dans les expositions, nous avons décidé de nous rendre au dernier étage, où se trouvait le restaurant et un point de vue impressionnant. L’accès y était gratuit, ce qui nous a semblé être une occasion en or pour admirer Saragosse sous un angle différent. En montant les escaliers, nous étions impatients de découvrir la vue qui nous attendait. Et quel spectacle ! La ville s’étendait à nos pieds, avec ses toits colorés, ses avenues animées et la majestueuse basilique du Pilar se détachant à l’horizon. Nous avons pris le temps de savourer ce panorama incroyable, photographiant les paysages et partageant nos impressions émerveillées.

Une fois nos yeux et nos cœurs rassasiés de beauté, nous avons poursuivi notre parcours en empruntant l’artère principale de la ville. Nous avons traversé le rond-point orné de la sculpture **Guiterra 3**, un point de repère fascinant qui ajoutait une touche artistique à cet espace urbain. En continuant notre chemin, nous avons remarqué les détails architecturaux qui entouraient le rond-point, chaque élément racontant sa propre histoire.

En nous engageant sur l’allée en pente qui descendait vers le **Palacio de Aljafería**, nous avons ressenti l’excitation de découvrir ce joyau historique. Avant de nous aventurer à l’intérieur, nous avons suivi la recommandation d’en faire le tour complet du rond-point, admirant les différentes perspectives de la sculpture et profitant du moment pour prendre quelques photos. C’était une belle façon de terminer cette première étape de notre exploration, remplis d’anticipation pour la suite de notre découverte de Saragosse.

#PALACIODEALJAFERÍA

Le **Palacio de Aljafería** nous a accueillis avec son impressionnante silhouette, nous plongeant immédiatement dans une autre époque. Ce palais musulman remarquable, datant du XIe siècle, se dresse comme une forteresse majestueuse, avec ses larges murs et ses tours solides qui témoignent de sa fonction défensive. Aujourd’hui, il abrite le Parlement d’Aragon, mais c’est derrière ces murs épais que se cache une histoire fascinante.

En nous approchant, nous avons pu admirer ses vestiges mudéjars, qui font partie de l’ensemble architectural mudéjar inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO. Ce palais est souvent considéré comme l’un des joyaux de l’art hispano-musulman, et nous ne pouvions nous empêcher de le comparer à l’Alhambra de Grenade ou à la mosquée de Cordoue. En fait, il est le palais islamique le plus septentrional d’Europe, le plus luxueux et le mieux préservé de la période Taifa. L’architecture du site, avec ses motifs délicats et ses détails soignés, nous a immédiatement captivés.

En pénétrant à l’intérieur, nous avons découvert un palais qui ressemble presque à un véritable palais maure. Chaque élément architectural, qu’il s’agisse de la mosquée, du bassin ou du patio, nous transportait dans un monde de splendeur orientale. Les décorations arabesques et les jardins luxuriants apportaient une atmosphère apaisante et nous invitaient à explorer davantage.

Nos pas nous ont conduits à des salles pleines de secrets. Le « Mirhab », qui servait de mosquée ou d’oratoire privé pour le roi musulman et sa cour, était particulièrement impressionnant. Construit au XIe siècle et orienté vers La Mecque, nous avons eu l’occasion d’admirer sa porte ornée d’une arche en fer à cheval, qui s’inspirait de la célèbre Mezquita de Cordoue. C’était fascinant de penser à la signification religieuse et historique de cet espace.

Un autre lieu intrigant était la salle de marbre, également appelée salle dorée. Cette pièce principale du palais, avec ses magnifiques décorations et son atmosphère majestueuse, nous a transportés dans le quotidien des rois de Taifa qui l’occupèrent.

Nous avons également découvert le « Palais de la Joie », érigé comme un lieu de loisirs pour les rois, situé à l’extérieur de la ville musulmane, entouré de vergers et de canaux d’irrigation. L’idée que ce palais ait été un lieu de détente et de fête ajoutait une dimension supplémentaire à notre visite.

Mais le Palacio de Aljafería n’était pas seulement un symbole de richesse et de beauté ; il avait aussi une fonction défensive. Érigé comme un château-palais, il conservait des vestiges de son enceinte fortifiée. Sa structure quadrangulaire, avec ses imposantes tours rondes, nous rappelait son passé militaire. La Tour du Troubadour (Torreón del Trovador), avec son plan rectangulaire, se démarquait, ajoutant un charme supplémentaire à l’ensemble.

Les pièces du palais s’articulent autour d’un patio central à ciel ouvert, où nous avons pu apprécier la lumière naturelle inondant les espaces. Les toitures, les plafonds à caissons et les décorations en plâtre, connues sous le nom de yeserías, étaient tout simplement remarquables, révélant le savoir-faire des artisans de l’époque.

Enfin, nous avons appris que le Palacio de Aljafería avait abrité non seulement trois palais — le palais Taifal d’Al-Muqtadir, le palais de Pedro IV et le palais des rois catholiques — mais il avait aussi joué un rôle dans l’histoire sombre de l’Inquisition, servant de tribunal pour le Saint-Office. Cela ajoutait une profondeur historique et émotionnelle à notre visite, nous rappelant que chaque pierre de ce palais raconte une partie de l’histoire de l’Espagne.

En quittant le palais, nous étions remplis d’admiration pour ce mélange d’histoire, d’art et d’architecture qui rendait le Palacio de Aljafería si unique. Cette visite nous avait permis de plonger dans les racines culturelles de Saragosse, et nous avons quitté les lieux avec des souvenirs gravés dans nos esprits, prêts à continuer notre exploration de cette ville fascinante.

ÉGLISE NUESTRA SEÑORA DEL PORTILLO

 

En nous dirigeant vers l’église de **Nuestra Señora del Portillo**, nous étions impatients de découvrir ce qui nous attendait à l’intérieur. Ce monument, emblématique du baroque aragonais, se dresse majestueusement avec une décoration en stuc qui attire le regard. Sa façade, austère avec ses briques apparentes, cache une histoire fascinante et des récits qui ont marqué Saragosse au fil des siècles.

En entrant, nous ne pouvions pas nous empêcher d’imaginer les événements qui avaient conduit à la construction de cette église. C’était en décembre 1118 qu’Alfonso Ier, surnommé le Batailleur, avait reconquis Saragosse. Alors qu’il continuait ses conquêtes le long de l’Èbre, les musulmans, après l’occupation chrétienne, avaient réussi à ouvrir une brèche dans le mur de la ville, mettant en péril la sécurité des habitants.

La légende raconte qu’à ce moment critique, la Vierge serait apparue, accompagnée d’une armée céleste, provoquant la fuite des envahisseurs. Nous avons ressenti une certaine émotion en réalisant que ce moment de grâce avait inspiré le roi, qui ordonna alors la construction d’une chapelle à l’endroit même où la porte avait été ouverte dans le mur. Cette chapelle devint un lieu de dévotion, où l’image de la Vierge, sous le nom de **Nuestra Señora del Portillo**, était placée en signe de gratitude et de vénération pour la protection accordée au peuple de Saragosse.

Au fil des siècles, plusieurs édifices religieux ont été construits à cet endroit, chacun témoignant de l’évolution architecturale et spirituelle de la ville, jusqu’à la création de l’édifice baroque actuel, entreprise en 1702. L’histoire du lieu et sa signification spirituelle résonnaient en nous alors que nous explorions les lieux.

À l’intérieur, la splendeur du retable principal nous a frappés. La figure de la **Virgen del Portillo**, sculptée dans un albâtre polychrome, trônait avec majesté, et nous avons été captivés par la délicatesse des détails et la beauté des couleurs qui rendaient hommage à cette figure vénérée. Nous avons ressenti un profond respect pour les croyances qui imprègnent cet espace sacré.

En poursuivant notre visite, nous avons découvert la chapelle des héroïnes, un hommage touchant aux femmes courageuses qui ont combattu avec vaillance lors des sièges de Saragosse. Des noms comme **Agustina de Aragón**, **Casta Álvarez** et **Manuela Sancho** ont pris vie pour nous, incarnant le courage et la détermination de celles qui ont défendu leur ville. C’était émouvant de penser à ces femmes et aux sacrifices qu’elles avaient consentis pour protéger leur foyer.

Nous avons également été fascinés par le retable de **Santa Águeda**, la vierge, martyre et sainte patronne des femmes, dont les reliques sont vénérées chaque année le 5 février. Cette tradition vivante témoigne de l’importance de la foi dans la vie quotidienne des habitants de Saragosse, et nous avons ressenti un lien fort avec cette culture.

En quittant l’église de Nuestra Señora del Portillo, nous étions imprégnés de l’histoire, des légendes et des traditions qui font de ce lieu un trésor inestimable pour la ville. Cette visite nous a permis de plonger au cœur de l’âme de Saragosse, nous laissant avec un sentiment de gratitude pour la beauté et la richesse de son patrimoine culturel et spirituel.

EL GANCHO

En nous aventurant dans le quartier d’**El Gancho**, nous avons ressenti une effervescence palpable. Ce quartier, connu comme le « crochet » en français, est un véritable carrefour de vie et d’activité, et nous étions impatients de découvrir ses richesses.

**El Gancho** est le nom populaire du quartier de **San Pablo**, un secteur central qui fait partie intégrante de la vieille ville de Saragosse. Sa proximité avec l’ancienne ville romaine et son extension médiévale après la reconquête chrétienne ajoutent une profondeur historique à notre visite. Nous avons flâné dans ses rues, admirant l’architecture qui témoigne de son passé.

L’une des premières choses qui nous a frappés a été la beauté de l’**église de San Pablo**, un chef-d’œuvre de style mudéjar, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO. Avec son allure imposante, elle est souvent qualifiée de « troisième cathédrale de Saragosse ». En pénétrant à l’intérieur, nous avons été accueillis par des fresques magnifiques et un agencement harmonieux qui dégageaient une atmosphère de sérénité et de spiritualité.

Non loin de là, nous avons découvert la **Casa de Amparo**, une résidence pour personnes âgées installée dans un ancien couvent du XIVe siècle. L’histoire de ce lieu, chargé d’émotions et de souvenirs, a éveillé en nous une admiration pour l’architecture historique qui continue de servir la communauté d’aujourd’hui.

En nous enfonçant davantage dans les rues d’El Gancho, nous avons été émerveillés par l’art urbain qui recouvre les murs et les bâtiments. Les œuvres d’art, fruits des différentes éditions du **Festival de l’Assaut**, ont transformé le quartier en un musée à ciel ouvert. Chaque coin de rue semblait raconter une histoire, et nous avons pris plaisir à déambuler en nous arrêtant pour admirer chaque fresque colorée et chaque graff, révélant le dynamisme créatif de la communauté locale.

La vie culturelle d’El Gancho est également riche et variée. Nous avons découvert qu’il se déroule de nombreuses activités tout au long de l’année, des concerts vibrants aux expositions fascinantes, sans oublier la célèbre **Carrera del Gancho**, une course populaire qui attire les habitants et les visiteurs. L’énergie de ces événements résonne dans chaque rue, rendant l’atmosphère encore plus animée.

En poursuivant notre exploration, nous avons croisé des artisans et des créatifs dans de petites boutiques et des marchés locaux. Chaque espace semblait regorger de talent et de savoir-faire, nous incitant à nous arrêter pour discuter avec les habitants, qui étaient fiers de partager leur passion. Que ce soit des bijoux faits main, des vêtements uniques ou des objets d’art, chaque découverte était une invitation à célébrer l’originalité et la créativité qui imprègnent El Gancho.

Mais notre aventure ne serait pas complète sans un arrêt gourmand. El Gancho est un véritable régal pour les sens, offrant une palette de saveurs qui reflète à la fois l’internationalité et l’innovation de la cuisine contemporaine, tout en rendant hommage aux plats traditionnels qui font la fierté de Saragosse. Nous avons pu déguster des tapas délicieuses, des plats inspirés de recettes locales et des créations audacieuses qui ont ravi nos papilles.

Au fil de notre journée dans ce quartier vibrant, nous avons ressenti un fort sentiment d’appartenance et d’authenticité. **El Gancho**, avec sa culture vivante, son histoire riche et ses saveurs envoûtantes, est sans conteste un lieu incontournable pour tous ceux qui cherchent à plonger dans l’âme de Saragosse. Nous sommes repartis avec des souvenirs précieux, des anecdotes à partager et, surtout, une admiration renouvelée pour la créativité et la chaleur de cette communauté.

EGLISE DE SAN PABLO

Au cœur du quartier d’El Gancho (nom qui faisait référence à la « faucille attachée à un bâton », utilisée jadis pour dégager le passage des processions se rendant à l’ermitage des buissons et branches de Sainte Blaise), la visite de l’église #SanPablo s’impose. Cette église a été érigée en remplacement de l’ancien ermitage roman de San Blas.

Surnommée la troisième cathédrale de Saragosse, elle n’a été surpassée que par la Basilique del Pilar et la cathédrale d’El Salvador – La Seo. Construite au XIVe siècle, elle a subi plusieurs extensions et rénovations. En 2001, l’UNESCO a déclaré le site du patrimoine mondial mudéjar d’Aragon comme un trésor unique, universel et irremplaçable pour l’humanité, et San Pablo en est un excellent exemple, étant le seul ensemble architectural de Saragosse à avoir été entièrement classé.

L’église présente une nef unique de 20 mètres de hauteur, avec des chapelles entre les contreforts et un chevet polygonal à cinq côtés. L’intérieur est orné de voûtes en croisée d’ogives et en berceau brisé.

Les bas-côtés ont été ajoutés au XVe siècle, tandis que les chapelles datent des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles, conférant à l’ensemble des dimensions très particulières, mesurant 88 mètres de long sur 43 mètres de large.

Mais l’un des principaux attraits de ce monument reste sa magnifique tour octogonale en brique, à la fois extérieure et intérieure, ainsi que sa façade nord de style gothique.

Pour visiter l’intérieur de l’église, suivons l’ordre numéroté sur le plan ci-dessus.

LE NAVIRE MAJEUR

Le navire principal abrite l’un de ses joyaux les plus remarquables : le grand retable en bois sculpté doré et polychrome, une œuvre du sculpteur de la Renaissance Damián Forment, connu pour ses réalisations telles que les retables de la Basilique du Pilar ou de la cathédrale de Huesca. Cet ouvrage gothique et renaissance mesure 13 mètres de haut et 12 mètres de large, et il dépeint les épisodes de la passion du Christ. Sur la ligne basse, de gauche à droite, nous retrouvons : la Prière au jardin, l’Arrestation, la Flagellation, l’Ecce homo, Jésus sur le chemin du calvaire et la descente.

Sur la ligne supérieure, les épisodes de la vie de saint Paul sont dépeints : 7. Saint Paul de Tarse, persécuteur des Chrétiens

  1. Conversion de Saint Paul sur le chemin de Damas
  2. Saint Paul aveugle est conduit devant Ananias à Damas
  3. Saint Paul est baptisé par Ananias à Damas
  4. Il ressuscite le jeune Eutychius à Troas
  5. Il apparaît à Rome devant Néron
  6. Il prie à Éphèse parmi les bêtes sauvages
  7. Sa décapitation à Rome par ordre de Néron

Les éléments centraux comprennent le Calvaire avec la Vierge et Saint Jean l’Évangéliste (15), l’Oculus (16), Saint Paul (17) et Notre-Dame de l’Espérance (18).

Le retable principal ressemble à un triptyque car il possède des portes mobiles. Elles ont été peintes des deux côtés par A. Galceran et J. de Mora et sont généralement grandes ouvertes, montrant les peintures à l’huile sur toile représentant des épisodes de la vie de Saint Paul :

  1. Avec Saint Barnabé à Lystre
  2. Avec Saint Silas à Philippes
  3. À Malte
  4. Martyre de Saint Pierre et Saint Paul à Rome devant Néron

 

Le choeur a été fabriqué au XVIe siècle. La porte en bronze doré a été réalisée par Maître Puche. Le frontispice et la corniche ont été sculptés par Pedro Villanova et dorés par José de Goya, le père du célèbre peintre.

L’orgue a été fabriqué par le facteur d’orgues Garcés.

Un autre espace remarquable est le cloître, construit en brique, offrant une vue sur les parties inférieures de la tour et permettant d’y accéder. Les lambris en céramique de Muel, qui recouvrent les parois latérales, confèrent à cette église un caractère distinctif.

Montez les 157 marches de la tour de style gothique-mudéjar et profitez des vues offertes par ce belvédère de 66 mètres de haut, au cœur de la ville !

ANTIGUO CUARTEL DE PONTONEROS

L’ancienne caserne de Pontoneros, également connue sous le nom de caserne Sangenis, a vu le jour en 1789, lorsque des maisons louées en face de l’hôpital de convalescence ont été transformées en une caserne d’infanterie.

Des années plus tard, le Conseil des contributions de Saragosse, responsable de la caserne, décida d’acquérir le bâtiment. En 1792, il chargea l’architecte Agustín Sanz de concevoir les travaux nécessaires pour accueillir un Régiment d’Infanterie de 1 403 places.

 

En 1799, les travaux projetés ont été achevés sous la direction de Francisco Roche et Manuel Inchausti, tous deux universitaires de San Luis. Les armoiries, réalisées par le tailleur de pierre Cristóbal de Insausti, ont été placées la même année.

Le bâtiment, construit en brique sur un socle continu en pierre, adopte un traitement formel typique de l’éclectisme historiciste de l’époque, s’adaptant à une structure rationnelle. Il se compose d’un rez-de-chaussée et de trois étages, organisant les espaces autour de trois escaliers et de quatre patios lumineux.

À l’extérieur, il présente une composition régulière et équilibrée, caractérisée par l’alignement strict des ouvertures et les impostes de briques qui séparent le rez-de-chaussée du premier étage et des deux étages supérieurs.

Sur la façade principale, le rez-de-chaussée est doté de grandes fenêtres rectangulaires et d’une porte sur chacun de ses trois côtés. Aux étages supérieurs, des balcons individuels ou groupés reposent sur des corbeaux en brique, ornés de grilles artistiques de diverses décorations. Les avant-toits sont constitués de corbeaux en briques en porte-à-faux.

Les façades latérales adoptent une composition plus simple, ne comportant que des fenêtres, bien que les impostes séparant les étages et les avant-toits de la façade principale soient prolongées.

La façade arrière se distingue par un traitement totalement différent : elle est enduite, peinte et conserve l’alignement des ouvertures, avec des fenêtres rectangulaires au rez-de-chaussée et des galeries continues aux étages supérieurs. Les galeries couvrent toute la longueur de la façade et sont dotées de garde-corps simples.

PUERTA DEL CARMEN

En nous promenant dans les rues de Saragosse, nous avons eu la chance de visiter la **Puerta del Carmen**, un symbole historique qui raconte l’histoire tumultueuse de la ville. Ce monument est le dernier vestige des douze portes qui constituaient autrefois les fortifications de Saragosse, un héritage qui remonte à l’époque romaine et médiévale.

La **Puerta del Carmen** se dresse fièrement à l’intersection de l’**Avenida César Augusto** et du **Paseo María Agustín**, sur une place animée où la vie citadine pulse avec énergie. En nous approchant, nous avons été frappés par la majesté de cette porte, conçue par l’architecte **Agustín Sanz**. Sa construction a débuté en **1789** et s’est achevée en **1792**, remplaçant une ancienne porte qui faisait partie de la deuxième enceinte fortifiée de la ville.

L’architecture de la porte rappelle les arcs de triomphe romains, avec une inspiration clairement néoclassique qui fait écho aux modèles de Madrid. Bien qu’elle ne soit pas exubérante en termes de décoration, sa structure massive et son parement en pierres de taille lui confèrent une dignité sobre mais impressionnante. La finition en boule qui couronne la porte est un détail qui ajoute à son caractère.

Nous avons appris que la **Puerta del Carmen** n’est pas seulement une belle structure ; elle a joué un rôle crucial lors de la guerre d’indépendance espagnole en **1808** et **1809**. Pendant le siège de Saragosse, elle est devenue un bastion de résistance pour les Aragonais. En nous approchant, nous avons pu observer les marques de projectiles sur ses murs, témoignant des combats acharnés qui s’y sont déroulés. Cela nous a donné une perspective plus profonde sur l’importance de ce lieu, non seulement en tant que monument mais aussi comme témoin de l’histoire de la ville.

En **1927**, après la démolition de la dernière maison attenante, la Puerta del Carmen a été inaugurée comme un monument commémoratif indépendant, nous offrant ainsi l’opportunité d’admirer sa structure sans obstruction. C’est un endroit où l’histoire et le présent se rencontrent, et où chaque pierre semble murmurer des récits du passé.

Alors que nous avons pris le temps de contempler la porte, nous avons apprécié le contraste entre son austérité extérieure et la richesse de son histoire. La **Puerta del Carmen** n’est pas simplement une entrée dans la ville, c’est une porte vers le passé, un rappel des luttes et des triomphes qui ont façonné Saragosse. Ce moment de réflexion a été une belle manière de clôturer notre exploration de cette ville pleine de charme et d’histoire.

 BASILIQUE #SAINTEENGRÂCE

La basilique #SainteEngrâce, datant de la fin du XIXe siècle, conserve en son sein l’une des deux perles architecturales précieuses qui la distinguent : une façade plateresque héritée du style Renaissance, qui servait déjà d’entrée principale à l’édifice antérieur.

Le portail de la basilique Sainte-Engrâce, l’un des trésors de la Renaissance aragonaise, a été entamé vers 1511 par Gil Morlanes El Viejo. Sa façade s’apparente à un retable richement orné de médaillons et de sculptures représentant divers personnages et saints. Quatre niches de chaque côté de la porte abritent les statues des Pères de l’Église d’Occident, bien que seule celle de Saint Jérôme soit d’origine.
Dans les niches supérieures du portail de la basilique Sainte-Engrâce, on remarque la Vierge des Saintes Messes, entourée des monarques catholiques, patrons du temple. Cette iconographie reflète son caractère de fondation royale et de sanctuaire du martyre, exprimant ainsi une idée de triomphe. Les saints vénérés depuis l’Antiquité, ainsi que l’ordre des Hiéronymites, imposaient des dévotions spécifiques, des confesseurs jusqu’aux martyrs et aux docteurs de l’Église, symbolisés entre les colonnes. Au sommet trône la Vierge avec son fils, adorée par les rois de la terre, conduisant à la scène du Calvaire. L’iconographie de l’ordre des Hiéronymites est enrichie d’images dans les niches des tours, comme Sainte Paula et Saint Eustoquio en bas, et Saint Eusèbe de Crémone et Sainte Pauline de Nola en haut, liées aux origines de l’Ordre en Espagne. De plus, on trouve les images de Santa Bárbara et de San Fernando, un hommage probable aux rois Fernando VI et à son épouse Bárbara de Bragance. À l’emplacement actuel de la basilique Santa Engracia, une chapelle chrétienne du 3e au 4e siècle abritait les restes de Santa Engracia et d’autres martyrs de Saragosse.

Aux XVe et XVIe siècles, un monastère des Hiéronymites a été érigé sur la place où se tenait autrefois la chapelle, dans le style de la Renaissance mudéjar. Pendant les sièges de 1808, l’église, le cloître et les bâtiments du monastère ont subi de graves dommages, presque entièrement détruits à l’exception de la façade principale.

Sur le palier marquant le début de la descente vers la crypte, se trouve un relief représentant le martyre de Saint-Étienne, initialement destiné à l’autel occupé actuellement par la Sagrada Familia. Un autre relief, illustrant le martyre de Saint Lambert et également conçu pour le même autel, est accroché aux grilles d’accès au temple souterrain, au centre du mur. De plus, dans deux coins de cette descente, sont placées les statues de San Valero et San Braulio.

En 1996, pour faciliter l’accès depuis la rue Castellano jusqu’au temple, une rampe en marbre blanc a été construite, ornée d’un haut-relief en bronze représentant sainte Genoveva Torres Morales dans son fauteuil roulant, tenant des béquilles sur ses genoux, œuvre de l’artiste Agustín Herrán.

Sous le maître-autel, dans une urne romaine au couvercle médiéval, sont préservés les restes de sainte Engracia et de saint Lupercio.

Derrière l’autel, dans un sarcophage en jaspe romain, reposent les compagnons martyrs de sainte Engrâce. Une statue en albâtre de la sainte, datant du XVe siècle, est présente, arborant une couronne et un clou sur le front, ainsi que les armoiries de la ville à la base. Deux groupes sculpturaux en albâtre représentant ses compagnons, datant du XVIe siècle, complètent cet ensemble.

Les éléments les plus remarquables de la crypte comprennent également les deux premiers sarcophages chrétiens du IVe siècle. Le premier a été offert par le père Martón en 1737.

PATIO DE L’INFANTE

En nous aventurant dans le **Patio de la Infanta**, niché au cœur du siège d’Ibercaja à Saragosse, nous avons découvert un véritable joyau de l’art de la Renaissance aragonaise. En franchissant les portes de cet espace, nous avons été immédiatement transportés dans une époque révolue, où amour, astrologie, art et histoire se mêlent pour créer un univers captivant.

Le **Patio de la Infanta** est situé près de l’ancien quartier juif, dans l’actuelle rue San Jorge. Ce lieu historique était à l’origine la maison de **Gabriel Zaporta**, un riche marchand juif et noble d’Aragon, qui a fait ériger cette demeure au milieu du **XVIe siècle**. Zaporta, également connu comme le premier banquier de la couronne, a joué un rôle crucial dans les transactions commerciales de la ville, notamment à **La Lonja** et sur les rivières de l’Èbre. À l’occasion de son mariage en **1549**, il a construit ce magnifique patio en l’honneur de sa femme, ajoutant une touche de romantisme à ce lieu déjà chargé d’histoire.

En nous promenant dans le patio, nous avons été fascinés par l’architecture et la beauté des détails. Les colonnes, entourées de motifs délicats, sont une caractéristique traditionnelle des colonnes de la Renaissance aragonaise. Chaque colonne semblait raconter une histoire, et nous pouvions presque entendre les échos des conversations qui s’y sont tenues au fil des siècles.

Le patio a également été le foyer de personnalités influentes, telles que **Ramón Pignatelli** et l’**Infante María Teresa de Vallabriga**, veuve de l’infant Louis Antoine Jacques de Bourbon. Cette dernière a été locataire jusqu’en **1820**, ajoutant une dimension royale à l’histoire du lieu. À partir du **XIXe siècle**, le patio a pris le nom de **Patio de la Infanta**, un hommage à sa locataire éminente.

Nous avons également découvert que ce lieu avait abrité diverses institutions culturelles, telles que l’École des Beaux-Arts et l’École de musique, contribuant ainsi à l’effervescence culturelle de Saragosse. Malheureusement, à la fin du **XIXe siècle**, un incendie dévastateur a ravagé le palais, le laissant en ruine et conduisant finalement à sa démolition en **1903**.

Cependant, l’histoire du patio ne s’arrête pas là. En **1904**, l’antiquaire français **Ferdinand Schultz** a acheté et démonté le patio pour le transporter à Paris, où il a été installé dans son magasin d’antiquités. C’était un triste sort pour un lieu si riche en histoire, mais heureusement, en **1958**, Ibercaja l’a acquis et l’a ramené à Saragosse. Depuis **1980**, il est ouvert au public, permettant aux visiteurs d’admirer sa beauté et de plonger dans son histoire fascinante.

En explorant le **Patio de la Infanta**, nous avons ressenti une connexion profonde avec le passé. Cet espace, où l’art et l’histoire se rejoignent, est un témoignage de la richesse culturelle de Saragosse et de l’importance de préserver notre patrimoine pour les générations futures. Chaque coin du patio invitait à la réflexion, nous rappelant que derrière chaque pierre se cachent des récits d’amour, de résistance et de créativité. C’était un moment mémorable, une véritable immersion dans l’âme de l’Aragon.

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LES LOGEMENTS A SARAGOSSE  

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Lors de notre récent séjour à Saragosse, nous avons opté pour un appartement Airbnb qui s’est avéré être une très bonne décision. Pour un prix de **327,44 €** pour **3 nuits**, avec un acompte de **65,49 €**, nous avons pu profiter d’un lieu moderne et agréable, situé au **7ème étage** d’un immeuble récent avec ascenseur.

À notre arrivée, nous avons tout de suite été charmés par la vue et la luminosité de l’appartement. Cependant, nous avons rencontré une difficulté majeure dès le début : le stationnement. Les alentours de l’immeuble ne sont pas faciles pour garer une voiture. Les places sont en majorité payantes, et bien que quelques emplacements gratuits existent, ils sont souvent pris d’assaut et de taille plutôt réduite. Nous avons donc décidé de déposer nos bagages dans l’appartement avant de partir à la recherche d’une place pour stationner. Une opération qui s’est révélée plus compliquée que prévu, mais heureusement, nous avons fini par trouver un emplacement à proximité.

En ce qui concerne l’appartement lui-même, il a largement compensé ces désagréments. Il était très confortable, avec **deux belles chambres**, dont une suite familiale équipée d’un dressing spacieux, ce qui nous a permis de nous installer facilement et de ranger nos affaires. Le salon, en angle, était agréable et bien équipé avec une télévision, offrant un espace idéal pour se détendre après nos journées de découverte. Le coin bureau était également un plus, nous permettant de nous organiser un peu et de planifier nos activités.

La cuisine était bien fournie, avec tout l’équipement nécessaire pour préparer des repas, et nous avons même pu profiter d’une machine à laver, ce qui est toujours appréciable lors de voyages. Tout était à portée de main, et nous avons rapidement fait de cet espace notre petit havre de paix au cœur de la ville.

Bien sûr, la note globale a été affectée par le prix moyen par nuit et les difficultés de stationnement. Néanmoins, pour ceux qui n’ont pas besoin de voiture ou qui viennent pour profiter des transports en commun, cet appartement est parfait. Il est idéalement situé, ce qui nous a permis d’accéder facilement aux attractions de Saragosse à pied.

Au final, nous avons beaucoup apprécié notre séjour et avons attribué à cet appartement une note de **4,133/5**. Nous le recommandons vivement à quiconque cherche un hébergement confortable et bien situé dans cette belle ville espagnole.

LA GASTRONOMIE A SARAGOSSE ET EN ESPAGNE

LA CUISINE ESPAGNOLE (voyageavecnous.com)

ESPAGNE – LA CUISINE DU LEVANT EST MEDITERANNEEN RESTAURANT BICICLETA

Après avoir quitté Andorre la Vieille, nous mettons le cap sur Saragosse, à environ 3 heures de route. Mais avant d’atteindre notre destination, l’heure du repas approche et notre curiosité gastronomique est éveillée. Que mange-t-on dans cette région catalane, à l’ouest de Barcelone ?

La cuisine catalane est réputée pour sa spécificité marquée et sa tradition culinaire. Parmi les spécialités locales, nous avons la délicieuse « butifarra » (saucisse), les célèbres « calçots » (oignons tendres de la zone de Valls, Tarragone), ainsi que les escargots préparés à diverses sauces. Sans oublier l’« escalivada », un mélange de légumes grillés, et bien sûr la charcuterie, avec le fameux « fuet », une saucisse sèche fine typique des pré-Pyrénées.

Du côté de la mer, comment ignorer les gambas de l’Escala, les fruits de mer en tout genre, bien que plus petits que ceux du Nord, mais offrant une saveur plus profonde.

Notre première difficulté réside dans la langue. Ici, on ne parle pas volontiers espagnol, mais bien sûr… catalan. Heureusement, notre ami Google nous vient en aide.

Arrivés au restaurant « La Bicicleta », nous découvrons un menu à 15 € comprenant une entrée, un plat principal, un dessert et… les boissons ! Pas de régime ici : en entrée, nous nous régalons avec le Risotto aux champignons et mozzarella, les Macaronis bolognaise, et surtout les escargots des champs revenus à la gormanta. En plat principal, nous craquons pour les beignets de bœuf aux oignons caramélisés, sauce anis et moutarde, accompagnés de pommes de terre en vinaigrette, ainsi que pour le riz aux champignons et gambas. Pour le dessert, un coulant au chocolat pour les enfants, et les desserts maison pour Nad et moi.

Un festin, accompagné d’une bouteille de vin local, qui a comblé nos papilles et ravi nos palais.

REPAS DANS LE MARCHE CENTRAL

Aujourd’hui, nous partons à la découverte de la cuisine aragonaise lors de notre premier jour à Saragosse. Et promis, si vous êtes partants, nous poursuivrons demain.

Commençons tout d’abord par une visite au marché central de Saragosse, près de la basilique du Pilar. C’est là que toute la population vient faire ses courses. Nous sommes accueillis par de nombreux stands de poissons ultra frais, proposant des produits assez exceptionnels comme les pousse-pieds et une variété incroyable de morue séchée. Étonnamment, le poisson est à un prix très abordable par rapport à la France, avec notamment du thon à moins de 15 € le kilo, frais et de la meilleure qualité (la bonite constitue la gamme la plus sélecte de thons, avec une chair savoureuse et une texture tendre).

Nous découvrons également de nombreux stands de fruits, légumes et bien sûr de viande, avec une présence remarquable de tous les produits tripiers. L’une des spécialités de la région aragonaise se trouve d’ailleurs ici : les madejas, préparées avec les tripes nettoyées du calnasco. Ce délicieux mets exclusif à la région est préparé en enroulant les tripes dans une tige d’ail vert, en forme d’écheveau.

Après ce moment très agréable au marché couvert, la faim commence à se faire sentir. Cependant, il nous faudra patienter un peu, car ici en Espagne, la plupart des restaurants n’ouvrent qu’à partir de 13h voire 13h30. Direction donc le quartier du Tubo, où pour moins de 10 euros, nous dégustons des tapas pour ouvrir l’appétit.

Puis, nous nous rendons à notre restaurant : le Bermellon. Au menu, quelques spécialités aragonaises comme les migas, du pain émietté et des jambons divers hachés. Nous optons également pour la parillada, un mixed grill de viandes régionales telles que le Ternasco de Aragon ou encore les saucisses longaniza.

RESTAURANT CARNIVARO

Aujourd’hui également, nous avons profité de notre visite de la ville pour apprécier les spécialités ibériques !

Quoi de plus normal que de faire une pause après une dizaine de kilomètres de marche dans la ville pour tester une bière brassée localement et goûter quelques tapas à la brasserie La Bellota : piques d’anchois, olives, croquettes de jambon et fromage font partie des tapas préférés des Espagnols.

Ensuite, nous avons poursuivi notre découverte culinaire au restaurant Carnivoro, spécialisé dans la viande. Une occasion unique de goûter au fameux pluma ibérico, bien qu’originaire d’Estrémadure (au sud-ouest de l’Espagne). En entrée, nous avons eu l’occasion de déguster le toast de poulet fermier au fromage et basilic, ainsi que le toast de ternasco confit à l’aiöli.

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