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SARAGOSSE « La Ville des 4 Cultures » – ESPAGNE

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Saragosse, avec une population de plus de 661 000 habitants, figure parmi les grandes villes d’Espagne. Elle se distingue notamment par son imposante basilique du Pilar et la fête du #Pilar qui a lieu en octobre.

POUR RETROUVER TOUTES LES PHOTOS DE CETTE ZONE SUIVEZ LE LIEN : J134 VISITE DE SARAGOSSE

La vaste région de l’Aragon est divisée en deux zones très différentes par l’Ebre : les Pyrénées escarpées d’un côté et les vastes étendues désertiques de sierras de l’autre. Une partie de ses berges est accessible à vélo, presque du centre historique au Parc métropolitain de l’eau Luis Buñuel. Ce trajet offre l’opportunité de découvrir les différents ponts qui enjambent le fleuve : du pont historique de Piedra au moderne Pabellón Puente, construit pour l’Exposition internationale de 2008. Dans le parc, vous pourrez visiter l’un des plus grands aquariums d’eau douce d’Europe.

Occupée successivement par les Ibères, les Romains, les musulmans et les chrétiens, la ville mérite pleinement son titre de « ville des quatre cultures ».

Anciennement connue sous le nom de Caesar Augusta, la ville de Saragosse remonte à l’époque romaine, mais c’est une soixantaine d’années après, lorsque la Vierge apparaît à saint Jacques, laissant comme trace un simple pilier, que son importance spirituelle prend racine. C’est autour de ce symbole de foi, le pilier (pilar en espagnol), que la célèbre basilique du même nom a été érigée, devenant ainsi un véritable emblème de la ville. La basilique Nuestra Señora del Pilar est l’un des grands monuments de Saragosse, un symbole incontournable et l’une de ses deux cathédrales, avec la cathédrale Seo située à proximité. La visite de ces deux cathédrales ainsi que la vue depuis le sommet de la basilique offrent une expérience enrichissante. La Seo et l’église San Pablo sont des exemples remarquables de l’art mudéjar d’Aragon, inscrit au patrimoine mondial. Bien qu’elle respire plusieurs styles, le rococo prédomine.

Construit au 11e siècle à l’époque d’Al-Muqtadir, l’Aljaferia est un autre monument emblématique de Saragosse, témoignant de l’occupation médiévale par les musulmans, à une époque où la ville portait le nom de Sarakusta. Malgré son apparence de forteresse militaire, le palais se distingue par sa finesse remarquable et abrite une mosquée, un patio orné d’orangers et de nombreux éléments caractéristiques de l’art mudéjar. Surnommé « le palais du bonheur », il fut la résidence des anciens rois de la ville. L’Aljaferia est l’une des forteresses les plus importantes non seulement de Saragosse, mais aussi de toute l’Espagne. Son intérieur richement décoré présente certains des tapis les plus somptueux du monde et abrite une mosquée privée des émirs, témoignant de sa grande valeur religieuse. Les visiteurs peuvent également profiter du magnifique parc environnant pour s’évader et se détendre.

Plus récemment, Saragosse a été le théâtre des guerres napoléoniennes et de la guerre d’indépendance contre les Français en 1808, qui ont entraîné d’importants ravages dans la ville et causé la perte de nombreuses vies.

Après avoir exploré des sites uniques tels qu’un palais arabe, un forum romain, des ponts avant-gardistes ou le musée dédié au peintre espagnol Francisco de Goya, les visiteurs pourront savourer la tradition des tapas dans le quartier animé appelé Barrio del Tubo, à seulement 15 minutes de la place du Pilar, autour de laquelle la ville s’articule et où se déroulent les principales manifestations.

Avec de vastes places, de nombreuses zones piétonnes très commerçantes en centre-ville (comme Alfonso I et Don Jaime, ainsi que l’avenue del Coso), un quartier renommé pour ses bars, un immense parc urbain, des kilomètres de pistes cyclables, et bien plus encore, Saragosse est l’une de ces villes où l’on se sent immédiatement chez soi.

Saragosse propose également deux itinéraires culturels très enrichissants. Le premier invite à suivre les traces du peintre Francisco de Goya à travers la ville. Le deuxième permet de plonger dans le passé romain de Saragosse en visitant, entre autres, le musée du forum et le musée du théâtre Caesaraugusta.

VISITES DU PREMIER JOUR – SARAGOSSE ESPAGNE

SAINT MIGUEL

L’église de San Miguel est documentée depuis 1260, ce qui suggère l’existence d’une construction romane qui a probablement été agrandie en raison de la croissance démographique, comme c’était le cas pour les autres églises romanes de la ville.

Son remarquable décor extérieur mudéjar, réalisé en brique mise en valeur, se concentre principalement en deux endroits précis :

ABSIDE PAROISSIALE

De forme polygonale à cinq côtés, l’abside paroissiale se distingue par ses grandes croix carrées en forme de fleur, ornées d’une frise de croix formant des losanges.

CLOCHER

Construit au 14ème siècle, le clocher présente un plan carré et se compose de trois sections distinctes : la partie inférieure manque de décoration ; le corps central est décoré de tissus d’arcs et de diamants entrelacés. Le corps de cloche comprend deux étages : le premier étage possède deux ouvertures annulaires, tandis que le second étage est orné d’une frise d’arcs lobés et d’une autre de losanges. À la fin du XIXe siècle, il a été couronné d’une flèche en fer forgé.

INTERIEUR

À l’intérieur de l’église, le retable principal est une pièce remarquable à ne pas manquer. Situé à l’extrémité de la nef centrale, il est l’une des œuvres les plus importantes du sculpteur Damián Forment, également connu pour avoir réalisé les retables de la basilique du Pilar et de l’église de San Pablo.

Ce retable, réalisé en bois de pin doré et polychrome, est un exemple remarquable de l’art Renaissance avec des influences gothiques. Parmi les sculptures qui le composent, celle de San Miguel se distingue particulièrement. Elle représente l’archange dans un combat contre le diable, et se distingue par sa taille imposante et la qualité de sa réalisation.

SANTA Mª MAGDALENA

L’église de La Magdalena, nichée dans le quartier éponyme de Saragosse, compte parmi les plus anciennes de la ville, déjà mentionnée en 1126, peu de temps après la reconquête chrétienne de Saragosse en 1118.

Le bâtiment actuel, datant de la première moitié du XIVe siècle, a subi une réforme baroque, cependant, cette transformation semble avoir préservé fidèlement l’original mudéjar. Son architecture suit les modèles mudéjars d’Aragon, caractérisés par une seule nef couverte d’une voûte nervurée, des chapelles latérales entre les contreforts, et un chevet polygonal.

La tour mudéjar de l’église, construite au milieu du XIVe siècle sur un temple roman préexistant, est l’un des éléments les plus remarquables de l’architecture mudéjar de Saragosse. Sa structure carrée et son inspiration au modèle de minaret almohade, similaire à celui de l’église de San Pablo, attirent le regard. Les ornements traditionnels de l’architecture mudéjar, tels que les arcs multilinéaires, les fenêtres évasées en arc de cercle et les motifs de croix formant des diamants, enrichis de pièces de céramique émaillée, ajoutent à sa splendeur.

Après 17 ans de fermeture pour des travaux de restauration, depuis 2019, l’église de La Magdalena révèle à nouveau sa beauté intérieure et extérieure.

À l’intérieur, les éléments les plus remarquables incluent le retable principal et les images situées dans la nef, réalisés par José Ramírez de Arellano. Autrefois, l’église abritait un retable de Damián Forment, qui est désormais conservé, divisé en deux chapelles du temple.

ARCO DEL DEAN

L’Arche du Doyen est située juste derrière la cathédrale de la Séo, au cœur du quartier médiéval de Saragosse. Il s’agit de la seule habitation médiévale du XIIIe siècle qui a survécu, non somptueuse, et également de la seule arche conservée.

La façade de la maison présente un style gothique, mais ce qui attire surtout l’attention, c’est l’arc et la galerie où se trouve un belvédère avec des fenêtres à arc et à meneaux d’entrelacs plateresque-mudéjar.

CATEDRAL DEL SALVADOR (LA SEO) ET MUSÉE DES TAPISSERIES

La cathédrale de Saragosse, l’une des deux cathédrales de la ville aux côtés de la Basilique du Pilar, est un édifice d’une richesse architecturale exceptionnelle. Sa construction s’étend sur une période allant du XIIe au XVIIe siècle, résultant en une combinaison harmonieuse d’éléments de diverses époques et styles.

Le bâtiment lui-même est le témoin des multiples transformations qu’il a subies au fil du temps. On y trouve une abside romane, une tour baroque, une coupole et un mur mudéjar dans la Parroquieta, un retable gothique et une façade néoclassique.

L’histoire de ce site remonte à l’Antiquité, avec un temple érigé dès le Ier siècle av. J.-C., appelé San Vicente à l’époque wisigothique. Par la suite, une grande mosquée, dont le minaret demeure partiellement dans la tour actuelle, a été érigée sur ce même emplacement. Cependant, c’est au XIIe siècle que le premier édifice chrétien a été construit sur les ruines des structures précédentes.

Au fil des siècles, la cathédrale a été soumise à des réformes et des agrandissements, atteignant son apogée en 1704 avec l’achèvement de la flèche baroque couronnant la tour, ornée de sculptures représentant les vertus cardinales. Cette longue histoire et cette diversité architecturale font de la cathédrale de Saragosse un véritable trésor historique et artistique.

La cathédrale de la Séo se distingue par sa structure imposante, composée de cinq nefs et de six sections couvertes de voûtes nervurées, lui donnant une allure quadrangulaire. De ses cinq absides originales, deux sont conservées à la tête de l’édifice.

La porte principale, datée du XVIIIe siècle, est un exemple remarquable du style baroque. À l’intérieur, le trésor de la cathédrale, renommé pour ses célèbres tapisseries, peut être admiré. Ces tapisseries, exposées au musée des Tapisseries, proviennent des Flandres et comprennent notamment une pièce illustrant les sept péchés capitaux.

Une particularité de la cathédrale réside dans son orientation nord, contrairement à la tradition de l’époque qui voulait une orientation vers l’est pour éviter une coïncidence avec la direction des prières musulmanes vers La Mecque.

L’intérieur de la cathédrale offre une combinaison harmonieuse de matériaux tels que le marbre, le bronze, le bois polychrome et doré, ainsi que le plâtre. Cette diversité de matériaux, associée aux éléments architecturaux gothiques, renaissance et baroques, crée une ambiance lumineuse et unique à l’intérieur de l’édifice.

Le chœur de la cathédrale communique avec le maître-autel par la Via Sacra. Il est orné d’imposantes stalles gothiques comprenant 117 places réparties sur deux étages, toutes sculptées dans du chêne. La décoration des stalles est sobre, mettant en avant des motifs végétaux et héraldiques, mais elle est également ponctuée de détails frappants, notamment dans les chaises présidentielles. Ces dernières sont ornées de reliefs héraldiques et de représentations de Saint Pierre et Saint Paul, ajoutant une touche artistique distinctive à l’ensemble.

Pour parfaire l’ensemble, une belle calandre en bronze doré ferme cet espace avec élégance, ajoutant une touche finale de splendeur à ce lieu liturgique.

LEMUSEE DE LA TAPISSERIE

Le musée de la Tapisserie est installé dans les anciennes salles capitulaires de la Séo et abrite une riche collection de 65 tapisseries, dont seulement 23 sont actuellement visibles pour le public.

La plupart de ces tapisseries ont été tissées à Arras ou à Bruxelles, en Belgique, remontant au XVème siècle. À cette époque, les archevêques, suivant l’exemple de la noblesse, ont commencé à décorer leurs résidences et leurs chapelles avec ces éléments décoratifs somptueux.

Cette collection témoigne non seulement de la beauté artistique de l’époque, mais aussi de l’importance culturelle et historique des tapisseries dans la région et de leur utilisation comme moyen d’expression artistique et de prestige social.

MONUMENT FRANCISCO GOYA

Le peintre Francisco de Goya y Lucientes, né à Fuendetodos en 1746 et décédé à Bordeaux en 1828, a laissé un héritage artistique majeur. Après une formation dans l’atelier de José Luzán, il a parcouru l’Italie avant de s’installer à Madrid en 1775, où il est devenu peintre de la cour du roi Carlos IV. Parmi ses œuvres les plus remarquables figurent les cartons qu’il a créés pour les tapisseries royales, sa série de portraits royaux, ainsi que ses gravures et ses « peintures noires » réalisées vers la fin de sa vie dans la Quinta del Sordo.

Une sculpture remarquable représentant Goya occupe une place centrale dans un groupe sculptural. Toutes les lignes de composition convergent vers lui, et le matériau utilisé, le bronze, le détache du mur-piédestal qui lui sert de fond. À ses pieds se trouvent deux paires de majos et majas, inspirées de ses propres tapisseries et peintures représentant des scènes de pique-nique.

Goya est représenté dans une pose détendue, les pieds croisés et légèrement appuyé contre le mur derrière lui.

Vêtu avec élégance d’une redingote, d’un foulard et de bottes, il tient son pinceau d’une main et une toile de l’autre, tandis qu’il observe les personnages qui l’entourent. Sur le dos du piédestal se trouve un relief classique en pierre, à côté de l’inscription dédicatoire, représentant une jeune fille assise drapée de larges voiles. Cette conception a été pensée pour créer un cadre environnemental autonome adapté à la place monumentale.

Pour créer cet environnement, il a été décidé de délimiter une zone herbeuse, évoquant peut-être la prairie de San Isidro, où les figures des majos posant pour Goya étaient disposées, tandis que l’artiste les peignait d’en haut. Cette zone était séparée du reste de la place par des buissons, permettant aux visiteurs de s’immerger dans le monument tout en étant isolés de l’agitation environnante, préservant ainsi l’unité de la Plaza del Pilar tout en donnant une sensation d’indépendance au monument. À l’intérieur, des bancs en pierre étaient prévus pour offrir des espaces de repos. Pour isoler le monument de la rue Don Jaime, quelques arbres typiques de la flore aragonaise devaient être plantés. Cependant, aujourd’hui, ces éléments ont été remplacés par des étendues d’eau et des pompes, selon un projet de l’architecte Ricardo Usón, dans le cadre de la réforme de 1990.

LE LONJA

La Lonja fut le premier bâtiment entièrement Renaissance de la ville et la construction civile la plus importante du XVIe siècle en Aragon. Ses façades, inspirées des palais italiens, et ses voûtes étoilées à l’intérieur captivent l’attention.

En 1541, la ville de Saragosse décida de construire un édifice civil dédié aux échanges commerciaux, qui étaient alors souvent tenus à La Seo et dans d’autres églises, à la demande des marchands de la ville et de l’archevêque Hernando de Aragón.

Pour sa construction en brique, une technique courante dans la construction aragonaise, les techniques mudéjares, développées dans la ville, ont été utilisées.

Une fois les portes franchies, l’intérieur de La Lonja vous envoûte. Une grande salle aux nefs séparées par des colonnes annelées et couvertes de voûtes étoilées ne laisse personne indifférent.

Aujourd’hui, La Lonja accueille d’importantes expositions de photographie, peinture, sculpture, etc., et l’accès est gratuit.

En parcourant sa façade la plus proche de la rivière, vous découvrirez le Caballito de la Lonja, une sculpture rendant hommage au petit photographe Ángel Cordero Gracia, qui, pendant plus de 50 ans, a photographié des enfants sur son cheval en carton en souvenir de leur visite à Saragosse.

BASILIQUE DU PILAR

La Basilique du Pilar est un joyau de l’art baroque, construit entre le XVIIe et le XVIIIe siècle, imposant et extraordinaire. Classée Monument National, elle est l’une des destinations spirituelles les plus importantes d’Espagne, aux côtés de la cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle.

La basilique du Pilar reste un lieu de pèlerinage important pour la chrétienté, où les mères viennent bénir leurs enfants. En la visitant, vous serez émerveillé par son architecture hors normes du XVIIe siècle, son retable en albâtre et son chœur Renaissance du XVIe siècle. Vous découvrirez également une somptueuse Sainte-Chapelle et les célèbres fresques de Goya, dans le chœur, qui sont des œuvres de grande valeur appartenant à différentes époques.

À l’intérieur, la Sainte-Chapelle, œuvre de Ventura Rodríguez, abrite l’image de la Vierge du Pilar, et la coupole « Regina Martyrum » est également à remarquer.

MARCHE CENTRAL

Le marché central de Saragosse, niché au cœur de la ville, est bien plus qu’un simple lieu de commerce. C’est une véritable pépite architecturale, mêlant à la fois histoire, culture et gastronomie. Conçu au début du XXe siècle par l’architecte Félix Navarro, ce bâtiment moderne a été rénové il y a quelques années pour retrouver sa splendeur d’antan.

En vous promenant autour de ce marché, vous serez immédiatement frappé par la beauté de son architecture. Les fenêtres ornées de ferronneries, les colonnes majestueuses et les détails subtils du plafond vous transportent dans une époque révolue. Les motifs végétaux, animaliers et mythologiques qui décorent l’édifice témoignent de l’activité qui s’y déroule, évoquant l’agriculture, la chasse, la pêche et les fruits.

Chaque élément architectural raconte une histoire, faisant de ce marché un véritable musée à ciel ouvert. Les visites guidées organisées pour les écoles permettent aux enfants de découvrir et d’apprécier ce trésor caché de Saragosse. En pénétrant à l’intérieur, vous découvrirez un espace animé et vibrant, où les produits locaux sont mis en valeur dans une ambiance conviviale et chaleureuse.

Le marché central de Saragosse est bien plus qu’un lieu de shopping, c’est une expérience à part entière, où l’histoire se mêle à la gastronomie pour le plus grand plaisir des visiteurs.

Il est fascinant de découvrir le symbolisme caché dans les détails décoratifs du marché central de Saragosse. Les cartes émaillées qui ornent la frise du haut ne servent pas seulement à ajouter de la beauté à l’édifice, mais elles ont également une fonction pratique. Chaque figure et chaque motif ont une signification, offrant ainsi un guide visuel pour localiser les différents étals du marché.

Cette approche ingénieuse permet aux visiteurs de s’orienter facilement dans le marché, en associant chaque type de produit à son emplacement correspondant sur la frise. Par exemple, les vendeurs de fruits sont situés sous le dessin d’un fruit, tandis que d’autres produits sont représentés par des symboles spécifiques, comme le lapin pour la viande.

Il est intéressant de noter que ces figures ont été peintes par Elías García Martínez, l’artiste à l’origine de l’Ecce Homo de Borja, qui est devenu célèbre après sa « restauration » controversée en 2012. Cette connexion historique ajoute une dimension supplémentaire à l’histoire du marché central, reliant ainsi l’art et l’artisanat dans un cadre unique et captivant.

La rénovation récente du marché central de Saragosse, annoncée en février 2020, a apporté des changements significatifs qui ont renforcé son lien avec la communauté locale et en ont fait un espace encore plus accueillant et dynamique.

L’installation de grandes fenêtres a permis aux passants de jeter un coup d’œil à l’intérieur du marché, offrant ainsi une vitrine visuelle des produits et de l’atmosphère animée qui règne à l’intérieur. Cette transparence renforce le lien entre le marché et la ville, invitant les résidents et les visiteurs à découvrir ce lieu emblématique.

De plus, l’ajout de quatre stands de nourriture et d’une petite scène pour des concerts a enrichi l’expérience offerte par le marché. Ces nouveaux espaces ont été conçus pour recréer l’ambiance conviviale et animée des marchés traditionnels, où les gens se réunissent pour acheter des produits frais, déguster des plats locaux et profiter de divertissements en direct.

En transformant le marché central en un lieu de rencontre et de socialisation, la rénovation a préservé son héritage historique tout en le rendant plus pertinent et attrayant pour les habitants de Saragosse d’aujourd’hui.

Le regroupement des stands sous le nom de Rombo Zentral, avec ses quatre locaux distincts, ajoute une dimension supplémentaire à l’expérience du marché central. Chaque local, spécialisé dans des produits différents, offre aux visiteurs une variété de choix gastronomiques, mettant en valeur la fraîcheur et la diversité des produits vendus sur les étals du marché.

  • Matiné propose une sélection de produits idéaux pour le petit-déjeuner, mettant en vedette des ingrédients frais et de qualité pour bien commencer la journée.
  • Mixtura se concentre sur les fruits de mer, offrant une gamme de délices de la mer préparés avec des produits frais provenant directement du marché.
  • Mueso met en avant les grillades, offrant aux visiteurs l’occasion de déguster des plats savoureux préparés avec des viandes fraîches et des légumes de saison.
  • Mambo propose une sélection de cocktails rafraîchissants, élaborés à partir d’ingrédients frais et de qualité, pour accompagner les repas ou simplement pour se détendre et profiter de l’ambiance du marché.

Cette diversité de choix et l’utilisation d’ingrédients frais soulignent l’engagement envers la qualité et la tradition culinaire, tout en offrant une expérience gastronomique unique aux visiteurs du marché central de Saragosse.

EGLISE DE SANTA ISABEL DE PORTUGAL

L’église de Santa Isabel de Portugal, également connue sous le nom de San Cayetano, est un remarquable exemple de l’architecture baroque à Saragosse. Sa façade monumentale en albâtre, liée au Royaume d’Aragon, est impressionnante et attire l’attention des visiteurs de la Plaza del Justicia.

Dédiée à Santa Isabel, Infante d’Aragon et reine du Portugal, cette église baroque abrite plusieurs retables remarquables, dont le Retable Principal, le Retable de Notre-Dame de l’Agonie et le Retable du Bon Pasteur. L’intérieur de l’église est orné de ces œuvres d’art religieux qui captivent les visiteurs par leur beauté et leur détail.

Un aspect remarquable de l’église est son système innovant de dômes, qui a servi de modèle à celui construit dans la Basilique del Pilar. Cette contribution architecturale souligne l’importance de l’église de Santa Isabel de Portugal dans l’histoire de l’architecture religieuse à Saragosse et au-delà.

LEANING TOWER DE SARAGOSSE – LA TOUR PENCHEE

La fresque de Torre Nueva, également connue sous le nom de tour penchée de Saragosse, est un monument emblématique situé au cœur de la vieille ville de Saragosse. Au fil des ans, cette tour est devenue un symbole distinctif de la ville. Construite au XVIe siècle comme tour de l’horloge, elle présente une architecture remarquable de style mudéjar, caractérisée par l’utilisation de briques.

Les artisans qui ont contribué à la construction de la tour étaient issus de différentes communautés religieuses, ce qui reflète la diversité culturelle de l’époque. Les noms de certains de ces bâtisseurs, tels que Gabriel Gombao, Antón Sariñena, Ismael Allabar, Monferriz et Juce Galí, sont associés à la création de cette structure historique.

La tour penchée de Saragosse est un témoignage de l’histoire riche et variée de la ville, ainsi qu’un exemple remarquable de l’architecture mudéjar qui caractérise de nombreux monuments de la région.

ÉGLISE DE SAN FELIPE ET SANTIAGO EL MENOR

L’église de San Felipe et Santiago el Menor, de style baroque et néoclassique, est l’une des places les plus charmantes de la ville.

Le marquis de Villaverde, qui résidait dans le palais adjacent (plus tard occupé par les comtes d’Argillo, aujourd’hui abritant le musée Pablo Gargallo), a contribué au terrain et à une partie des fonds pour la construction de ce temple. À l’origine de style baroque, il présente des éléments néoclassiques. En échange, il a obtenu un accès direct depuis sa résidence.

À l’extérieur, la façade est particulièrement remarquable, flanquée de deux colonnes salomoniques sculptées dans la pierre noire de Calatorao, représentant San Felipe, Santiago et Santa Elena.

Le maître-autel suit le modèle créé par Bernini pour Saint-Pierre au Vatican, avec un magnifique retable rococo encadrant les images de Saint-Philippe et Saint-Jacques le Mineur. L’ensemble est complété par les figures de cinq vertus : la charité, l’espoir, la force, la justice et la foi.

Les chapelles de l’église abritent de nombreux retables baroques, ainsi qu’un temple néoclassique dans la nef.

IGLESIA SAGRADO CORAZON ET LE #ROSARIODECRISTAL

L’église du Sacré-Cœur abrite les œuvres présentées lors de la procession dédiée à la Virgen del Pilar, qui a lieu chaque 13 octobre et traverse le centre historique de Saragosse depuis le XIXe siècle.

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Les chars en cristal illuminés, évoquant les mystères du Rosaire et la présence de la Virgen del Pilar, apportent lumière et ferveur dans les rues, captivant le demi-million de personnes qui y participent. Priant le chapelet ou admirant le défilé avec émotion, les spectateurs ne peuvent retenir leurs larmes et applaudissent spontanément.

Le défilé commence avec le char portant la croix directrice. Ensuite, quinze chars représentent les mystères glorieux, joyeux et douloureux du Rosaire. Un char pentagonal de style cubiste est le dernier à être incorporé, symbolisant les cinq mystères lumineux ajoutés par Jean-Paul II. Suivent ensuite les chars monumentaux, certains mesurant plus de cinq mètres de haut. Ils représentent des éléments tels que l’Ave, l’Angélus, l’Assomption, et Santo Dominguito de Val. Le char le plus ancien reproduit la Sainte Chapelle de la Vierge, tandis que l’un des plus appréciés est une réplique en verre de la grande Basilique du Pilar.

Le char des Sanctuaires mariaux suscite de nombreux applaudissements, avec une grande image de Notre-Dame du Pilar au centre. Enfin, le défilé se termine avec le char le plus impressionnant, celui de la Reine de l’Hispanité. Une grande caravelle en verre évoque la découverte de l’Amérique, avec l’image de la Virgen del Pilar sur la proue et les drapeaux des pays d’Amérique latine sur la voile principale. À l’arrière du char, un retable classique montre la Vierge sur sa colonne dans le ciel, entourée de nuages, et vénérée par tous ceux de la terre.

VISITES DU SECOND JOUR SARAGOSSE ESPAGNE

Nous avons décidé de démarrer la journée un peu plus tard que d’habitude pour visiter la seconde partie de Saragosse. Il faut dire que les restaurants n’ouvrent pas avant 13h00 voire même 13h30, et les monuments sont souvent accessibles qu’à partir de 10h du matin. Alors, nous avons décidé de prendre notre temps ce matin et de profiter de notre appartement.

Malgré la présence du soleil, un vent glacial souffle dans les rues, nous obligeant à nous emmitoufler dans nos pulls, écharpes et blousons. C’est ainsi que nous avons savouré notre matinée, préparant tranquillement notre départ pour une nouvelle aventure à la découverte de cette belle ville espagnole.

POUR RETROUVER TOUTES LES PHOTOS DE CETTE ZONE SUIVEZ LE LIEN : J135 – VISITE DE SARAGOSSE PARTIE II

CAIXAFORUM

Notre première étape de la journée nous conduit au #Caixaforum, un imposant bâtiment cubique ultra-moderne revêtu d’aluminium perforé, orné de motifs de feuilles.

À l’intérieur, ce centre d’expositions propose un large éventail d’art ancien, moderne et contemporain, ainsi que des événements culturels tels que des festivals de musique et de poésie, des débats sur les enjeux sociaux, des conférences et des ateliers pédagogiques.

L’accès au dernier étage, où se trouve le restaurant et le point de vue, est gratuit, ce qui offre une opportunité parfaite pour admirer la ville sous un angle différent.

Ensuite, nous poursuivons notre parcours en empruntant l’artère principale jusqu’au rond-point orné de la sculpture Guiterra 3. En traversant ce rond-point, une allée en pente descend vers le Palacio de Aljaferia. Il est recommandé de faire le tour complet de ce rond-point avant d’entrer par la porte principale située à l’est.

#PALACIODEALJAFERÍA

Le Palacio de Aljafería, ce palais musulman remarquable, est une impressionnante forteresse datant du XIe siècle, caractérisée par ses larges murs et ses solides tours. Aujourd’hui, il abrite le Parlement d’Aragon, mais derrière ses murs se cache une histoire fascinante.

Ses vestiges mudéjars font partie de l’ensemble architectural mudéjar inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO. Considéré comme l’un des joyaux de l’art hispano-musulman, il est souvent comparé à l’Alhambra de Grenade et à la mosquée de Cordoue. De plus, il est le palais islamique le plus septentrional d’Europe, tout en étant le plus luxueux et le mieux préservé de la période Taifa.

Presque identique à un véritable palais maure, le Palacio de Aljafería possède tous les éléments caractéristiques, comme une mosquée, un bassin, un patio, ainsi que diverses décorations arabesques.

Ses salles renferment des secrets, tels que le « Mirhab », qui servait de mosquée ou d’oratoire privé au roi musulman et à sa cour. Construit au XIe siècle et orienté vers La Mecque, on y accède par une porte dotée d’une arche en fer à cheval, s’inspirant de la Mezquita de Cordoue. Un autre secret réside dans la salle de marbre ou salle dorée, qui était la pièce principale du palais.

Le « Palais de la Joie » a été érigé pour servir de lieu de loisirs aux rois de Taifa, situé à l’extérieur de la ville musulmane, entre les vergers et les canaux d’irrigation.

Mais le Palais de l’Aljafería avait également une fonction défensive. Érigé comme un château-palais au XIe siècle, il conserve des vestiges de son enceinte fortifiée. Sa structure est quadrangulaire, avec d’imposantes tours rondes, à l’exception de l’une d’elles, connue sous le nom de la Tour du Troubadour (Torreón del Trovador), qui présente un plan rectangulaire. Les pièces du palais s’articulent autour d’un patio central à ciel ouvert. Ses toitures, ses plafonds à caissons et ses décorations en plâtre, appelées yeserías, sont remarquables.

En outre, outre le fait d’abriter trois palais : le palais Taifal d’Al-Muqtadir, le palais de Pedro IV et le palais des rois catholiques, il servit également de tribunal pour le Saint-Office de l’Inquisition.

ÉGLISE NUESTRA SEÑORA DEL PORTILLO

L’église de Nuestra Señora del Portillo illustre parfaitement le baroque aragonais, avec une superbe décoration en stuc. Ce temple aux proportions monumentales, d’aspect austère avec ses briques apparentes, recèle une histoire fascinante…

Alfonso Ier, dit le Batailleur, après avoir reconquis Saragosse en décembre 1118, continua ses victoires le long de l’Èbre. Les musulmans, après l’occupation chrétienne, ouvrirent une brèche dans le mur protégeant la ville.

La légende raconte que la Vierge est apparue accompagnée d’une armée céleste, provoquant la fuite des envahisseurs. Le roi, informé de cet événement, ordonna la construction d’une chapelle à l’endroit où la porte avait été ouverte dans le mur, afin d’y placer l’image de la Vierge sous le nom de Nuestra Señora del Portillo, en un acte de gratitude et de vénération du peuple de Saragosse.

Plusieurs édifices religieux ont succédé à celui-ci jusqu’à la construction de l’actuel édifice baroque, entreprise en 1702.

À l’intérieur, la figure de la Virgen del Portillo se distingue sur le retable principal, sculptée dans l’albâtre polychrome. La chapelle des héroïnes est dédiée aux femmes qui ont courageusement combattu lors des sièges de Saragosse, telles qu’Agustina de Aragón, Casta Álvarez ou Manuela Sancho. Le retable de Santa Águeda, vierge, martyre et sainte patronne des femmes, ainsi que ses reliques, sont vénérés tous les 5 février.

EL GANCHO

#ElGancho, le « crochet » en français, est un quartier plein de vie et d’activité.

El Gancho est le nom populaire du quartier de San Pablo. Ce quartier central fait partie du quartier de la vieille ville de Saragosse. Il est situé à côté de l’ancienne ville romaine, dont il était une extension médiévale après la reconquête chrétienne, entre les limites de la ville et l’Aljaferia. El Gancho est un ancien quartier rempli de culture, de vie et d’activité. Son patrimoine culturel comprend de multiples monuments tels que l’église de San Pablo de style mudéjar, déclarée site du patrimoine mondial par l’UNESCO et connue comme la troisième cathédrale de Saragosse, ainsi que la Casa de Amparo, une résidence pour personnes âgées située dans un ancien couvent du XIVe siècle.

Dans ses rues animées, vous serez étonné par l’art urbain qui orne les bâtiments et les murs, fruit des différentes éditions du Festival de l’Assaut, faisant du quartier un véritable musée à ciel ouvert. Il accueille de nombreuses activités culturelles et récréatives, allant des concerts aux expositions culturelles en passant par la populaire Carrera del Gancho.

Les créatifs et artisans déploient leur talent dans des marchés ou de petites boutiques, tenus pour la plupart par des habitants du quartier. C’est sans aucun doute un lieu incontournable pour ceux en quête d’originalité, de savoir-faire et de créativité dans leurs achats.

El Gancho est également un quartier de saveurs, offrant un voyage gastronomique à travers une cuisine à la fois internationale et innovante, sans pour autant négliger les plats traditionnels qui font partie de l’identité de Saragosse.

EGLISE DE SAN PABLO

Au cœur du quartier d’El Gancho (nom qui faisait référence à la « faucille attachée à un bâton », utilisée jadis pour dégager le passage des processions se rendant à l’ermitage des buissons et branches de Sainte Blaise), la visite de l’église #SanPablo s’impose. Cette église a été érigée en remplacement de l’ancien ermitage roman de San Blas.

Surnommée la troisième cathédrale de Saragosse, elle n’a été surpassée que par la Basilique del Pilar et la cathédrale d’El Salvador – La Seo. Construite au XIVe siècle, elle a subi plusieurs extensions et rénovations. En 2001, l’UNESCO a déclaré le site du patrimoine mondial mudéjar d’Aragon comme un trésor unique, universel et irremplaçable pour l’humanité, et San Pablo en est un excellent exemple, étant le seul ensemble architectural de Saragosse à avoir été entièrement classé.

L’église présente une nef unique de 20 mètres de hauteur, avec des chapelles entre les contreforts et un chevet polygonal à cinq côtés. L’intérieur est orné de voûtes en croisée d’ogives et en berceau brisé.

Les bas-côtés ont été ajoutés au XVe siècle, tandis que les chapelles datent des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles, conférant à l’ensemble des dimensions très particulières, mesurant 88 mètres de long sur 43 mètres de large.

Mais l’un des principaux attraits de ce monument reste sa magnifique tour octogonale en brique, à la fois extérieure et intérieure, ainsi que sa façade nord de style gothique.

Pour visiter l’intérieur de l’église, suivons l’ordre numéroté sur le plan ci-dessus.

LE NAVIRE MAJEUR

Le navire principal abrite l’un de ses joyaux les plus remarquables : le grand retable en bois sculpté doré et polychrome, une œuvre du sculpteur de la Renaissance Damián Forment, connu pour ses réalisations telles que les retables de la Basilique du Pilar ou de la cathédrale de Huesca. Cet ouvrage gothique et renaissance mesure 13 mètres de haut et 12 mètres de large, et il dépeint les épisodes de la passion du Christ. Sur la ligne basse, de gauche à droite, nous retrouvons : la Prière au jardin, l’Arrestation, la Flagellation, l’Ecce homo, Jésus sur le chemin du calvaire et la descente.

Sur la ligne supérieure, les épisodes de la vie de saint Paul sont dépeints : 7. Saint Paul de Tarse, persécuteur des Chrétiens

  1. Conversion de Saint Paul sur le chemin de Damas
  2. Saint Paul aveugle est conduit devant Ananias à Damas
  3. Saint Paul est baptisé par Ananias à Damas
  4. Il ressuscite le jeune Eutychius à Troas
  5. Il apparaît à Rome devant Néron
  6. Il prie à Éphèse parmi les bêtes sauvages
  7. Sa décapitation à Rome par ordre de Néron

Les éléments centraux comprennent le Calvaire avec la Vierge et Saint Jean l’Évangéliste (15), l’Oculus (16), Saint Paul (17) et Notre-Dame de l’Espérance (18).

Le retable principal ressemble à un triptyque car il possède des portes mobiles. Elles ont été peintes des deux côtés par A. Galceran et J. de Mora et sont généralement grandes ouvertes, montrant les peintures à l’huile sur toile représentant des épisodes de la vie de Saint Paul :

  1. Avec Saint Barnabé à Lystre
  2. Avec Saint Silas à Philippes
  3. À Malte
  4. Martyre de Saint Pierre et Saint Paul à Rome devant Néron

Le choeur a été fabriqué au XVIe siècle. La porte en bronze doré a été réalisée par Maître Puche. Le frontispice et la corniche ont été sculptés par Pedro Villanova et dorés par José de Goya, le père du célèbre peintre.

L’orgue a été fabriqué par le facteur d’orgues Garcés.

Un autre espace remarquable est le cloître, construit en brique, offrant une vue sur les parties inférieures de la tour et permettant d’y accéder. Les lambris en céramique de Muel, qui recouvrent les parois latérales, confèrent à cette église un caractère distinctif.

Montez les 157 marches de la tour de style gothique-mudéjar et profitez des vues offertes par ce belvédère de 66 mètres de haut, au cœur de la ville !

ANTIGUO CUARTEL DE PONTONEROS

L’ancienne caserne de Pontoneros, également connue sous le nom de caserne Sangenis, a vu le jour en 1789, lorsque des maisons louées en face de l’hôpital de convalescence ont été transformées en une caserne d’infanterie.

Des années plus tard, le Conseil des contributions de Saragosse, responsable de la caserne, décida d’acquérir le bâtiment. En 1792, il chargea l’architecte Agustín Sanz de concevoir les travaux nécessaires pour accueillir un Régiment d’Infanterie de 1 403 places.

En 1799, les travaux projetés ont été achevés sous la direction de Francisco Roche et Manuel Inchausti, tous deux universitaires de San Luis. Les armoiries, réalisées par le tailleur de pierre Cristóbal de Insausti, ont été placées la même année.

Le bâtiment, construit en brique sur un socle continu en pierre, adopte un traitement formel typique de l’éclectisme historiciste de l’époque, s’adaptant à une structure rationnelle. Il se compose d’un rez-de-chaussée et de trois étages, organisant les espaces autour de trois escaliers et de quatre patios lumineux.

À l’extérieur, il présente une composition régulière et équilibrée, caractérisée par l’alignement strict des ouvertures et les impostes de briques qui séparent le rez-de-chaussée du premier étage et des deux étages supérieurs.

Sur la façade principale, le rez-de-chaussée est doté de grandes fenêtres rectangulaires et d’une porte sur chacun de ses trois côtés. Aux étages supérieurs, des balcons individuels ou groupés reposent sur des corbeaux en brique, ornés de grilles artistiques de diverses décorations. Les avant-toits sont constitués de corbeaux en briques en porte-à-faux.

Les façades latérales adoptent une composition plus simple, ne comportant que des fenêtres, bien que les impostes séparant les étages et les avant-toits de la façade principale soient prolongées.

La façade arrière se distingue par un traitement totalement différent : elle est enduite, peinte et conserve l’alignement des ouvertures, avec des fenêtres rectangulaires au rez-de-chaussée et des galeries continues aux étages supérieurs. Les galeries couvrent toute la longueur de la façade et sont dotées de garde-corps simples.

PUERTA DEL CARMEN

La #PuertadelCarmen est le dernier vestige des 12 portes (quatre romaines et huit médiévales) qui composaient autrefois les fortifications de Saragosse.

Elle est située sur la place formée par l’intersection de deux des principales artères de la ville, l’Avenida César Augusto et le Paseo María Agustín. Conçue par l’architecte Agustín Sanz, sa construction a débuté en 1789 et s’est achevée en 1792, sur l’emplacement de l’ancienne Puerta del Carmen faisant partie de la deuxième enceinte fortifiée de la ville. Son architecture, semblable à un arc de triomphe romain, s’inspire des modèles néoclassiques de Madrid.

Extérieurement, la porte présente peu d’éléments décoratifs, si ce n’est le parement de ses pierres de taille et la finition en boule sur sa partie supérieure, dont certains exemplaires subsistent encore. Lors du siège de Saragosse pendant la guerre d’indépendance en 1808 et 1809, elle a servi de bastion à la résistance aragonaise, comme en témoignent les traces de projectiles visibles sur sa structure.

En 1927, après la démolition de la dernière maison attenante, la porte a été inaugurée en tant que monument commémoratif indépendant. Son architecture, évoquant un arc de triomphe romain, reste fidèle aux modèles néoclassiques de Madrid.

 BASILIQUE #SAINTEENGRÂCE

La basilique #SainteEngrâce, datant de la fin du XIXe siècle, conserve en son sein l’une des deux perles architecturales précieuses qui la distinguent : une façade plateresque héritée du style Renaissance, qui servait déjà d’entrée principale à l’édifice antérieur.

Le portail de la basilique Sainte-Engrâce, l’un des trésors de la Renaissance aragonaise, a été entamé vers 1511 par Gil Morlanes El Viejo. Sa façade s’apparente à un retable richement orné de médaillons et de sculptures représentant divers personnages et saints. Quatre niches de chaque côté de la porte abritent les statues des Pères de l’Église d’Occident, bien que seule celle de Saint Jérôme soit d’origine.
Dans les niches supérieures du portail de la basilique Sainte-Engrâce, on remarque la Vierge des Saintes Messes, entourée des monarques catholiques, patrons du temple. Cette iconographie reflète son caractère de fondation royale et de sanctuaire du martyre, exprimant ainsi une idée de triomphe. Les saints vénérés depuis l’Antiquité, ainsi que l’ordre des Hiéronymites, imposaient des dévotions spécifiques, des confesseurs jusqu’aux martyrs et aux docteurs de l’Église, symbolisés entre les colonnes. Au sommet trône la Vierge avec son fils, adorée par les rois de la terre, conduisant à la scène du Calvaire. L’iconographie de l’ordre des Hiéronymites est enrichie d’images dans les niches des tours, comme Sainte Paula et Saint Eustoquio en bas, et Saint Eusèbe de Crémone et Sainte Pauline de Nola en haut, liées aux origines de l’Ordre en Espagne. De plus, on trouve les images de Santa Bárbara et de San Fernando, un hommage probable aux rois Fernando VI et à son épouse Bárbara de Bragance. À l’emplacement actuel de la basilique Santa Engracia, une chapelle chrétienne du 3e au 4e siècle abritait les restes de Santa Engracia et d’autres martyrs de Saragosse.

Aux XVe et XVIe siècles, un monastère des Hiéronymites a été érigé sur la place où se tenait autrefois la chapelle, dans le style de la Renaissance mudéjar. Pendant les sièges de 1808, l’église, le cloître et les bâtiments du monastère ont subi de graves dommages, presque entièrement détruits à l’exception de la façade principale.

Sur le palier marquant le début de la descente vers la crypte, se trouve un relief représentant le martyre de Saint-Étienne, initialement destiné à l’autel occupé actuellement par la Sagrada Familia. Un autre relief, illustrant le martyre de Saint Lambert et également conçu pour le même autel, est accroché aux grilles d’accès au temple souterrain, au centre du mur. De plus, dans deux coins de cette descente, sont placées les statues de San Valero et San Braulio.

En 1996, pour faciliter l’accès depuis la rue Castellano jusqu’au temple, une rampe en marbre blanc a été construite, ornée d’un haut-relief en bronze représentant sainte Genoveva Torres Morales dans son fauteuil roulant, tenant des béquilles sur ses genoux, œuvre de l’artiste Agustín Herrán.

Sous le maître-autel, dans une urne romaine au couvercle médiéval, sont préservés les restes de sainte Engracia et de saint Lupercio.

Derrière l’autel, dans un sarcophage en jaspe romain, reposent les compagnons martyrs de sainte Engrâce. Une statue en albâtre de la sainte, datant du XVe siècle, est présente, arborant une couronne et un clou sur le front, ainsi que les armoiries de la ville à la base. Deux groupes sculpturaux en albâtre représentant ses compagnons, datant du XVIe siècle, complètent cet ensemble.

Les éléments les plus remarquables de la crypte comprennent également les deux premiers sarcophages chrétiens du IVe siècle. Le premier a été offert par le père Martón en 1737.

PATIO DE L’INFANTE

Le #PatiodelaInfanta, niché à l’intérieur du siège d’Ibercaja à Saragosse, est un trésor de l’art de la Renaissance aragonaise, et il a servi de modèle pour les cours de nombreux palais importants de l’époque. Ce lieu révèle une multitude de secrets captivants : amour et astrologie, art et ésotérisme, politique et histoire se mêlent pour créer un univers fascinant.

Situé à côté de l’ancien quartier juif, dans l’actuelle rue San Jorge, la maison Zaporta fut érigée au milieu du XVIe siècle par Gabriel Zaporta, un riche marchand juif et noble d’Aragon, également le premier banquier de la couronne. Cette demeure, considérée comme l’une des premières banques espagnoles, permettait à Zaporta de contrôler les transactions de La Lonja et le commerce fluvial de l’Èbre. En 1549, à l’occasion de son mariage, il fit ériger une magnifique cour en l’honneur de son épouse.

Ce palais a été le lieu de résidence de personnalités importantes de l’Aragon telles que Ramón Pignatelli ou l’Infante Maria Teresa de Vallabriga, veuve de l’infant Louis Antoine Jacques de Bourbon, frère de Charles III, qui était locataire jusqu’en 1820.

À partir du XIXe siècle, la cour centrale de la maison était connue sous le nom de Patio de la Infanta en l’honneur de María Teresa de Vallabriga.

Il a également abrité des institutions telles que l’École des Beaux-Arts, l’École de musique et le casino de Saragosse. Malheureusement, à la fin du XIXe siècle, le palais a été ravagé par un incendie, le laissant en ruine, ce qui a finalement conduit à sa démolition en 1903.

Un an plus tard, l’antiquaire français Ferdinand Schultz achète, démonte et emmène le patio à Paris pour l’installer dans son magasin d’antiquités.

En 1958, l’actuelle Ibercaja l’a acheté et l’a ramené en ville. Depuis 1980, elle est ouverte aux visites publiques.

Si vous la visitez, vous découvrirez que toutes les colonnes sont entourées de deux tiers, une caractéristique traditionnelle des colonnes de la Renaissance aragonaise.

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LA GASTRONOMIE A SARAGOSSE ET EN ESPAGNE

LA CUISINE ESPAGNOLE (voyageavecnous.com)

ESPAGNE – LA CUISINE DU LEVANT EST MEDITERANNEEN RESTAURANT BICICLETA

PATATAS BRAVAS

Après avoir quitté Andorre la Vieille, nous mettons le cap sur Saragosse, à environ 3 heures de route. Mais avant d’atteindre notre destination, l’heure du repas approche et notre curiosité gastronomique est éveillée. Que mange-t-on dans cette région catalane, à l’ouest de Barcelone ?

La cuisine catalane est réputée pour sa spécificité marquée et sa tradition culinaire. Parmi les spécialités locales, nous avons la délicieuse « butifarra » (saucisse), les célèbres « calçots » (oignons tendres de la zone de Valls, Tarragone), ainsi que les escargots préparés à diverses sauces. Sans oublier l’« escalivada », un mélange de légumes grillés, et bien sûr la charcuterie, avec le fameux « fuet », une saucisse sèche fine typique des pré-Pyrénées.

Du côté de la mer, comment ignorer les gambas de l’Escala, les fruits de mer en tout genre, bien que plus petits que ceux du Nord, mais offrant une saveur plus profonde.

Notre première difficulté réside dans la langue. Ici, on ne parle pas volontiers espagnol, mais bien sûr… catalan. Heureusement, notre ami Google nous vient en aide.

Arrivés au restaurant « La Bicicleta », nous découvrons un menu à 15 € comprenant une entrée, un plat principal, un dessert et… les boissons ! Pas de régime ici : en entrée, nous nous régalons avec le Risotto aux champignons et mozzarella, les Macaronis bolognaise, et surtout les escargots des champs revenus à la gormanta. En plat principal, nous craquons pour les beignets de bœuf aux oignons caramélisés, sauce anis et moutarde, accompagnés de pommes de terre en vinaigrette, ainsi que pour le riz aux champignons et gambas. Pour le dessert, un coulant au chocolat pour les enfants, et les desserts maison pour Nad et moi.

Un festin, accompagné d’une bouteille de vin local, qui a comblé nos papilles et ravi nos palais.

REPAS DANS LE MARCHE CENTRAL

Aujourd’hui, nous partons à la découverte de la cuisine aragonaise lors de notre premier jour à Saragosse. Et promis, si vous êtes partants, nous poursuivrons demain.

Commençons tout d’abord par une visite au marché central de Saragosse, près de la basilique du Pilar. C’est là que toute la population vient faire ses courses. Nous sommes accueillis par de nombreux stands de poissons ultra frais, proposant des produits assez exceptionnels comme les pousse-pieds et une variété incroyable de morue séchée. Étonnamment, le poisson est à un prix très abordable par rapport à la France, avec notamment du thon à moins de 15 € le kilo, frais et de la meilleure qualité (la bonite constitue la gamme la plus sélecte de thons, avec une chair savoureuse et une texture tendre).

PRODUITS TRIPIERS

Nous découvrons également de nombreux stands de fruits, légumes et bien sûr de viande, avec une présence remarquable de tous les produits tripiers. L’une des spécialités de la région aragonaise se trouve d’ailleurs ici : les madejas, préparées avec les tripes nettoyées du calnasco. Ce délicieux mets exclusif à la région est préparé en enroulant les tripes dans une tige d’ail vert, en forme d’écheveau.

Après ce moment très agréable au marché couvert, la faim commence à se faire sentir. Cependant, il nous faudra patienter un peu, car ici en Espagne, la plupart des restaurants n’ouvrent qu’à partir de 13h voire 13h30. Direction donc le quartier du Tubo, où pour moins de 10 euros, nous dégustons des tapas pour ouvrir l’appétit.

Puis, nous nous rendons à notre restaurant : le Bermellon. Au menu, quelques spécialités aragonaises comme les migas, du pain émietté et des jambons divers hachés. Nous optons également pour la parillada, un mixed grill de viandes régionales telles que le Ternasco de Aragon ou encore les saucisses longaniza.

RESTAURANT CARNIVARO

Aujourd’hui également, nous avons profité de notre visite de la ville pour apprécier les spécialités ibériques !

Quoi de plus normal que de faire une pause après une dizaine de kilomètres de marche dans la ville pour tester une bière brassée localement et goûter quelques tapas à la brasserie La Bellota : piques d’anchois, olives, croquettes de jambon et fromage font partie des tapas préférés des Espagnols.

Ensuite, nous avons poursuivi notre découverte culinaire au restaurant Carnivoro, spécialisé dans la viande. Une occasion unique de goûter au fameux pluma ibérico, bien qu’originaire d’Estrémadure (au sud-ouest de l’Espagne). En entrée, nous avons eu l’occasion de déguster le toast de poulet fermier au fromage et basilic, ainsi que le toast de ternasco confit à l’aiöli.

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