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De Tuléar à Morondava – La Côte Sud-ouest de Madagascar *

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Depuis Tuléar & Ifaty, nous avons décidé de suivre les pistes sableuses serpentant le long de la côte sud-ouest de Madagascar en direction de Morondava.

De Tuléar à Andavadoaka

La première partie de notre périple nous a menés vers Andavadoakoa, une piste initialement praticable qui se transforme peu à peu en un défi sablonneux après avoir franchi Manombo. Tout au long du chemin, nous avons traversé des villages construits en bois où la vie quotidienne battait son plein. Les habitants vaquaient à leurs occupations, vendant leurs produits agricoles ou puisant de l’eau dans les rares puits bordant la route. À certains endroits, la piste longeait le lagon, captivant notre regard avec ses nuances de bleu et de vert, cloisonné par une barrière de corail étincelante.

De splendides coraux peuplaient les fastueux décors sous-marins de Madagascar. Les récifs coralliens avaient mis des milliers d’années à bâtir les édifices somptueux que nous admirions dans les eaux chaudes de la Grande Île.

À Madagascar, les récifs coralliens couvraient une superficie de plus de 2 000 km². De Toliara à Antsiranana et du cap d’Ambre à Toamasina, ils longeaient environ 1 400 km de côte. Un récif corallien ou barrière de corail est une structure naturelle bioconstruite à l’origine de laquelle sont essentiellement les coraux. Les massifs coralliens procuraient des niches écologiques à de nombreux animaux qui y trouvaient nourriture, refuge, protection et abri. De très nombreuses espèces de poissons en étaient donc dépendantes.

Les villages de pêcheurs dévoilaient leurs charmes, leurs grilles ornées de poissons séchant au soleil, suspendus à la verticale telles des œuvres d’art éphémères. Sur le bord de la route, nous faisions halte, attirés par les pêcheurs de calamars proposant leurs produits frais, une tentation à laquelle il était difficile de résister.

Face à la diminution des populations locales de poulpes, les représentants de la communauté du village côtier d’Andavadoaka avaient entrepris de réguler les pratiques d’exploitation. Avec l’aide de Blue Ventures, une ONG britannique, les autorités villageoises avaient mis en place une ‘réserve’ expérimentale en 2004, au sein de laquelle la récolte des poulpes avait été interdite durant une période de sept mois. Cette mesure avait été ancrée dans le Dina, ou code local de conduite, commun à Madagascar. Il en avait résulté une augmentation d’environ 50% du poids moyen des poulpes capturés, incitant ainsi les villages voisins à solliciter le soutien d’Andavadoaka pour la création de réserves sur leur propre littoral. Une organisation inter-villageoise avait été créée pour assister ces villages, et en définitive, 23 villages s’étaient rassemblés en 2006 pour former l’Aire Marine Gérée Localement de Velondriake, qui comprenait des réserves temporaires et permanentes, au sein desquelles les poissons, mangroves et autres organismes marins étaient conservés.

SALARY BAY 1ère étape entre Tuléar et Morondava

Salary Bay est un véritable joyau niché sur la côte sud-ouest de Madagascar, environ 108 km au nord de Toliara, accessible en suivant la route côtière parallèle à la RN9.

La vue est tout simplement époustouflante : d’un côté, une plage de sable fin s’étire le long d’une mer aux teintes émeraude, et de l’autre, s’étend une vaste étendue forestière sèche.

Afin de préserver cette biodiversité marine et terrestre exceptionnelle, Salary Bay a fait le choix de devenir une aire protégée privée, en partenariat avec des organisations telles que le WWF, le WCS et les Parcs Nationaux de Madagascar, ainsi que des associations locales.

L’atmosphère qui règne dans cette station balnéaire est d’une tranquillité absolue. Vous pourrez pleinement profiter de la plage pendant votre séjour. L’hôtel Salary Bay propose également diverses activités nautiques, notamment la plongée sous-marine. Que vous soyez un plongeur expérimenté ou débutant, vous trouverez ici des options adaptées à votre niveau, encadrées par des professionnels. Les sites de plongée à Salary Bay comptent parmi les plus intéressants, notamment les épaves légendaires du récif de Salary Bay.

Profitant de notre escale, nous rendons visite à une école locale où nous distribuons des fournitures scolaires. Nous prenons le temps d’expliquer aux élèves, avec une carte à l’appui, d’où nous venons et quel est notre itinéraire.

L’association « Les Enfants de Salary Bay » assure la gestion de l’école de Salary Nord, qui accueille chaque année une centaine d’enfants du village, âgés de 4 à 15 ans, en classe primaire. Grâce au soutien de donateurs privés, l’association a pu rénover entièrement les salles de classe, acheter du mobilier et du matériel éducatif, et assurer les salaires des enseignants. Elle organise également deux visites médicales gratuites par an et fournit aux élèves des uniformes et des kits scolaires.

Les objectifs principaux de l’association sont la promotion de l’éducation de base, du sport à l’école (notamment le rugby), des bonnes pratiques d’hygiène et de santé, ainsi que la sensibilisation environnementale au sein de la communauté locale.

De Salary Bay à Andavadoaka 

Nous continuons notre périple, avançant toujours sur les pistes de sable fin. Progressivement, le paysage se métamorphose, laissant place à une zone forestière tandis que des baobabs commencent à se dessiner de plus en plus fréquemment à l’horizon.

Nous pénétrons alors dans la forêt où réside le peuple des Mikea, qui vit encore selon les traditions ancestrales les plus profondes.

Officiellement, Madagascar compte 18 ethnies répertoriées, mais il existe des sous-groupes qui pourraient être considérés comme des ethnies distinctes, non recensées formellement. Le nombre exact de ces groupes ethniques reste inconnu, et certains, comme les Mikea, sont même qualifiés de « peuples cachés », vivant recluse dans les forêts sèches du sud-ouest de Madagascar. Comparés aux Pygmées en raison de leur petite taille et de leur mode de vie, les Mikea utilisent encore des méthodes ancestrales pour allumer un feu, comme le frottement de branches sèches ou l’utilisation de silex. Leur mode de subsistance inclut la chasse aux hérissons et aux porcs-épics, la collecte de miel et l’échange de ces ressources avec les communautés environnantes.

La forêt dense et presque sans ombre où vit le peuple Mikea est principalement composée d’arbres épineux, notamment la famille des Didieraceae. Malgré cela, la faune y est abondante, avec de nombreux oiseaux, bovins sauvages, fosa, chats sauvages, lémuriens et hérissons. Les Mikea se procurent quotidiennement leur nourriture en chassant et en cueillant dans la forêt, parcourant ainsi plusieurs kilomètres chaque jour. Après la chasse et la cueillette, ils consomment leur récolte crue, grillée ou cuite sous la cendre.

Ce qui impressionne le plus, c’est leur incroyable capacité à survivre sans boire d’eau pendant des périodes allant de jours à des mois. Le secret réside dans une liane appelée baboho, dont les tubercules, aussi gros que la cuisse, poussent dans le sable à une profondeur d’un bras d’homme. La chair tendre et juteuse des baboho est gorgée d’eau, offrant ainsi aux Mikea une source d’hydratation essentielle. En les consommant, ils boivent autant qu’ils mangent, et le liquide qui se dégage de la pulpe est rafraîchissant. Ils peuvent également faire chauffer des morceaux de baboho sur la braise pour obtenir une gelée chaude désaltérante, utilisée comme petit-déjeuner.

En outre, ce peuple bienveillant a offert son aide à notre chauffeur pour retrouver notre chemin, n’hésitant pas à s’installer sur le toit du 4×4 malgré les assauts incessants des branches !

ANDAVADOAKA (piste de Tuléar à Morondava)

Evidemment, cet épisode, rencontre extraordinaire à vrai dire, nous a amenés assez tard à notre destination Andavadoaka. Nous nous installons à l’hôtel Coco Beach, assez basique mais la fatigue a plus d’effet que les quelques compagnons qui nous accompagnent au sol… Et le lendemain matin, nous ne pouvons que nous émerveiller de la beauté du site, en oubliant le côté insalubre des lieux…

Très beau site, surtout au coucher de soleil. Les bungalows, qui se succèdent face à la mer, offrent un confort simple mais suffisant : électricité solaire à temps partiel, douche fonctionnelle. Une bonne adresse pour profiter du cadre, sans plus. Pas mal de volontaires anglais travaillant pour Blue Ventures (protection des fonds marins) y séjournent, on y croise donc souvent un peu de monde : pratique pour prendre des infos et réaliser des excursions complètes et documentées.

C’est une région qui possède d’immenses richesses naturelles remarquables, notamment par la beauté de sa nature totalement préservée. Andavadoaka renferme une importance biologique et des atouts autant pour la conservation de la biodiversité que pour ses services écologiques.

Au vu de sa nature et de sa biodiversité, la baie d’Andavadoaka est considérée comme une zone sensible. En effet, avec ses mangroves, ses récifs coralliens et ses îlots, Andavadoaka fait partie de ces zones sensibles protégées par les Velondriake. « Velondriake », signifie littéralement « Velo : survivre et riake : la mer, survie avec la mer ». La zone Velondriake a été le premier exemple d’une nouvelle Aire Protégée marine sous l’initiative des pêcheurs d’Andavadoaka en 2003.

Les environs comptent en outre de magnifiques villages côtiers accessibles en pirogue, par exemple.

Nous reprenons la route pour notre étape suivante Morombe.

 

MOROMBE (piste de Tuléar à Morondava)

A l’approche de Morombe, nous constatons la présence de l’eau sans pouvoir en douter. Petite ville côtière située à 200 km de Tuléar, Morombe est un petit paradis terrestre qui offre de multiples attraits, que ce soit pour la détente ou la découverte de son environnement, et tout particulièrement ses magnifiques lagons délimités par l’une des plus grandes barrières de corail au monde.

À notre arrivée, nous nous installons à la Pirogue d’Or, idéalement située sur la plage. Au bord de la mer, de grandes chambres plutôt bien tenues par Philippe, un Français, plus un restaurant abrité flanqué d’un grand bar en forme de pirogue. Quatre nouvelles chambres économiques côté jardin.

La population est ici composée de pêcheurs Vezo, dont les embarcations, les « boutres et goélettes à voile », sont amarrées au port avec d’importantes cargaisons de pêches et de produits locaux. L’occasion de voir le quotidien de ces pêcheurs semi-nomades, réputés pour leur savoir-faire séculaire dans la construction de goélettes. De nombreux chantiers de constructions navales sont également éparpillés sur cette côte où s’affairent durant de longs mois des artisans travaillant la charpente des pirogues à balancier.

Sans oublier le spectacle du coucher du soleil, qui restera un moment fort du séjour !

Ou encore la pêche aux crabes….

Sans oublier le lever du soleil…

Sans oublier le spectacle du coucher du soleil qui restera un moment fort du séjour !

Ou encore la pêche aux crabes ….

Sans oublier le lever du soleil…

Il semble que notre voyage ait été transformé en une expérience exceptionnelle en raison des conditions météorologiques imprévues. Face à l’impossibilité de traverser le lit de l’Andrefana, notre chauffeur a pris la décision de faire un détour de plus de 1000 km pour nous rejoindre à Morondava, ce qui a sûrement ajouté une dimension inattendue à notre aventure.

Pendant ce temps, nous avons saisi l’opportunité de découvrir une autre facette de notre voyage en optant pour un voyage en bateau vers Belo sur Mer, offrant ainsi une expérience maritime inattendue et riche en découvertes. Bien que le voyage initialement prévu pour 2 heures ait été prolongé de manière significative, il est fort probable que cette expérience imprévue ait ajouté une profondeur et une richesse à notre périple, créant des souvenirs uniques et mémorables.

 BELO SUR MER (cote ouest entre Tuléar et Morondava)

Nous nous installons, épuisés, à l’Hôtel Le Corail à Belo sur Mer, où nous sommes chaleureusement accueillis.

Nous décidons de consacrer la journée à apprécier le magnifique environnement qui nous entoure.

Belo sur Mer, situé à 80 km au sud de Morondava, n’est accessible par voie terrestre qu’en dehors de la saison des pluies, qui s’étend normalement de janvier à avril. Malheureusement, nous sommes dans une année exceptionnelle, et début mai, le village reste encore inaccessible. Nous devrons donc profiter de cette étape pour trouver un autre moyen de transport pour rejoindre Morondava le lendemain.

La presqu’île de Belo sur Mer offre une côte où rochers et plages de sable se succèdent, offrant avec la mer aux nuances changeantes, du bleu profond au vert translucide, des panoramas saisissants.

La mangrove qui entoure ce petit village de pêcheurs est d’une immensité impressionnante.

Le ballet incessant des pirogues à voiles qui viennent s’échouer jusque sur la plage donne à cette station balnéaire, agrémentée de quelques hôtels, un charme authentique.

Le chantier naval réputé, entièrement artisanal, où naissent les grands boutres qui naviguent sur le canal du Mozambique, mérite d’être visité. Entre le martèlement des outils maniés par les « architectes de marine » et les rires des enfants, l’ambiance est particulièrement animée.

Une autre activité intéressante est de participer à un cours à l’école du village, où nous pourrons découvrir la vie quotidienne des enfants de la région.

C’est donc à nouveau en bateau que nous rejoignons Morondava, là encore au bout d’une longue journée de nabigation

MORONDAVA

Nous sommes enchantés de nous installer au Baobab Café, où nous avons pu profiter d’un confort exceptionnel dans un cadre idyllique !

Situé sur la presqu’île de Nosy Kely, cet hôtel nous a offert une expérience de luxe au cœur de la nature. Les 28 chambres climatisées étaient parfaitement équipées, avec de l’eau chaude, une télévision satellite, un coffre-fort et un mini-bar. Nous avons pu nous détendre pleinement sur les transats au bord de la piscine, en contemplant le magnifique ballet des boutres et pirogues naviguant sur le canal menant à l’océan.

Le restaurant, avec sa vue sur le canal, nous a régalés avec des spécialités de la mer, préparées avec des produits frais locaux. Les poissons, langoustes, crevettes et crabes étaient délicieusement cuisinés, offrant une explosion de saveurs à chaque bouchée.

Notre séjour au Baobab Café a largement dépassé nos attentes, et nous avons quitté cet endroit avec des souvenirs inoubliables et le désir d’y retourner un jour.

Morondava, surnommée « les longues rives » en malagasy, est une ville fascinante située sur la côte ouest de Madagascar, le long du Canal du Mozambique. Connue pour sa riche culture et sa biodiversité exceptionnelle, elle attire les voyageurs du monde entier. Autrefois nommée Nosy Miandroka, elle était un carrefour commercial important entre les étrangers et le royaume du Menabe, grâce à son emplacement stratégique.

La vie à Morondava est rythmée par la pêche, avec des activités dès l’aube jusqu’au coucher du soleil. Les boutres et pirogues des pêcheurs ajoutent une touche de grâce au paysage côtier.

En tant que station balnéaire urbaine, Morondava offre des plages de sable blanc infinies, un ciel sans nuage et des températures douces toute l’année. Les couchers de soleil sont spectaculaires, créant une atmosphère paisible et sereine.

Les rues du centre-ville invitent à la découverte des architectures coloniales préservées, tandis que le marché local offre une immersion dans la culture et l’artisanat malgaches.

Mais l’attraction phare reste l‘allée des baobabs, célèbre dans le monde entier. Cette vingtaine de kilomètres de route entre Morondava et Belon’i Tsiribihina est bordée de majestueux baobabs centenaires, offrant un décor époustouflant pour une expérience de safari photo inoubliable.

Morondava est également le point de départ pour explorer le parc national des Tsingy de Bemaraha, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, où des formations calcaires uniques abritent une faune et une flore exceptionnelles.

L’aire protégée de Menabe Antimena, située à proximité, abrite une grande variété de lémuriens et d’animaux endémiques menacés, offrant une expérience immersive dans la nature malgache.

En résumé, Morondava est bien plus qu’une simple ville côtière : c’est un joyau de Madagascar, où culture, nature et aventure se rejoignent pour offrir une expérience de voyage inoubliable.

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