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Gris du Gabon Perroquet jaco Psittacus erithacus +

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Au Limbé Wildlife Center, à Limbé au Cameroun nous avons eu l’extraordinaire opportunité d’observer nos premiers perroquets gris du Gabon en liberté dans leur milieu naturel, un moment chargé d’émotion et de découverte. Chez le Perroquet jaco, la peau nue faciale qui entoure l’œil apparaît blanchâtre, délimitant nettement le plumage environnant . La tête présente des plumes écaillées blanches sur un fond gris, coloration qui se prolonge vers le dos et la poitrine où le gris s’assombrit légèrement pour se fondre en un ton gris foncé uniforme  Les ailes, d’un gris moyen, laissent voir des primaires légèrement noirâtres, tandis que les rectrices et les couvertures sus-caudales offrent un contraste saisissant avec leur rouge écarlate brillant . Le bec robuste et les pattes varient du gris au brun noirâtre selon les individus, et les iris jaunâtres des adultes tranchent sur l’ensemble de la tête

Le Gris du Gabon (Psittacus erithacus) est un perroquet emblématique, réputé pour son intelligence exceptionnelle et sa capacité à imiter la parole humaine. Dans le Jardin Botanique de Limbé, au Cameroun ces oiseaux évoluent dans un environnement tropical luxuriant, où ils peuvent exprimer leur comportement naturel.

Les sexes se distinguent peu extérieurement, mais les mâles acquièrent leur teinte grise définitive un peu après les femelles, et certains oiseaux assez âgés peuvent présenter un motif plus ou moins marqué de plumes écaillées . Les individus immatures ressemblent aux femelles adultes, arborant un rouge plus sombre sur l’extrémité des rectrices et des iris gris avant de passer au jaune adulte Des cas d’albinisme ont même été signalés, illustrant la variabilité génétique de l’espèce

Le Perroquet jaco peut être confondu avec le Perroquet timneh, dont le plumage général est plus sombre et dont la queue est brun foncé bordé de brunâtre, la mandibule supérieure affichant une teinte rougeâtre à pointe noire  La séparation géographique entre ces deux taxons se situe approximativement le long de la Côte d’Ivoire, tandis que la race nominale Psittacus erithacus erithacus et la forme insulaire P. e. princeps (île de Príncipe) présentent des différences très subtiles

Cet oiseau émet un large éventail de cris perçants, de sifflements et de hurlements à la fois en vol et lorsqu’il est perché, alternant des « scraark » grinçants, des « weee-ooo » lugubres et des « creee-ar » profonds, sans oublier un cri d’alarme particulièrement puissant qui porte loin Capable d’imiter de nombreux sons — autres espèces d’oiseaux, chants de mammifères, voire voix humaines et bruits d’appareils électroménagers — il alterne ses vocalisations en fonction du contexte et de la présence de concurrents

 Les rassemblements de plusieurs dizaines d’individus peuvent devenir particulièrement bruyants, rendant le groupe facilement localisable à distance

On trouve le Perroquet jaco principalement dans les forêts humides d’Afrique de l’Ouest et centrale, qu’elles soient primaires ou secondaires, ainsi que dans les lisières, les clairières, les forêts-galeries et parfois les mangroves, jusqu’à 2 200 m d’altitude dans la partie orientale de son aire . Les palmiers à huile (Elaeis guineensis) et les palmiers raphia jouent un rôle clé dans son habitat, fournissant nourriture et perchoirs, tandis que les boisements secondaires lui offrent des ressources alimentaires abondantes  Les individus visitent également les zones agricoles et les jardins à la recherche de fruits mûrs, illustrant leur capacité d’adaptation à des milieux modifiés par l’homme

Sédentaires et sociables, ces perroquets sont surtout actifs à l’aube et au crépuscule, période à laquelle ils effectuent des déplacements bruyants entre zones de repos et sites de nourrissage, parfois en bandes lâches de plusieurs centaines d’oiseaux sur l’île de Príncipe . Dans certaines régions d’Afrique occidentale, ils sont réputés pour endommager les récoltes de maïs, ce qui leur vaut la réputation de « pestes » auprès des agriculteurs locaux

Leur régime se compose principalement de fruits et de graines, avec une préférence marquée pour la chair pulpeuse des fruits de palmier à huile et de palmiers raphia, mais ils consomment aussi des fleurs, de l’écorce, des insectes et des gastéropodes, cherchant parfois leur nourriture au sol . Au Gabon, ils exploitent notamment les badamiers, fromagers, figuiers et pruniers, tandis qu’au Cameroun, leur menu inclut environ 53 % de fruits, 28 % de graines et 20 % de fleurs

Monogames, ils nichent dans des cavités d’arbres (badamiers, fromagers, Distemonanthes) situées entre 10 et 30 m au-dessus du sol, déposant 2 à 4 œufs de 40 × 30 mm que la femelle incube seule pendant 21 à 30 jours, tandis que le mâle apporte la nourriture . Les oisillons pèsent environ 19 g à l’éclosion et quittent le nid vers 80 jours, restant toutefois un mois auprès des parents et subissant une pression de prédation notable des autours noirs (Accipiter melanoleucus) .

Réparti de la Côte d’Ivoire à la Tanzanie, avec des populations introduites ou échappées autour de villes africaines, le Perroquet jaco se subdivise en deux taxons : P. e. erithacus et P. e. princeps (Príncipe), ce dernier souvent en colonies lâches . Classé « En danger » par l’UICN et protégé par l’Annexe I de la CITES, il subit une exploitation massive pour le commerce des oiseaux de compagnie (plus de 359 000 individus prélevés entre 1994 et 2003) et voit ses effectifs décliner de 90 % au Ghana et de façon variable dans plusieurs pays d’Afrique centrale

Nous l’avons observé en captivité au Parx exotique de Ngaring près de la Somone au SENEGAL