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Istanbul La Cité des 7 Collines – TURQUIE +

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Istanbul émerge directement des pages des contes des Mille et Une Nuits, et la réalité dépasse de loin la fiction. Entre les palais majestueux de Topkapi et de Dolmabahce, débordant de richesses inestimables, les magnifiques mosquées et la splendeur de Sainte-Sophie, la présence des sultans se fait sentir à chaque coin de rue, chargée de son pesant d’or et de bijoux.

Pour ma quatrième visite dans cette antique Babylone, on aurait pu penser que le charme s’estomperait, que l’effet de surprise serait moindre. Mais non, le charme reste intact, et l’envie de revenir toujours aussi forte. Chaque rue, chaque monument, chaque quartier révèle de nouveaux trésors, rappelant sans cesse la grandeur et la richesse de cette ville emblématique.

Cependant, il est important de modérer mon point de vue, largement influencé par mon expérience personnelle de la ville. Pour un visiteur novateur, ce qui impressionne avant tout sont les dimensions gigantesques des bâtiments, notamment des bazars.

Mais soyons honnêtes : l’envers du décor peut être agaçant. Le bruit incessant, la circulation étouffante qui laisse peu de répit aux piétons, les klaxons et les cris, le vacarme incessant des sirènes des véhicules de police finissent par devenir fatigants après quelques jours.

En outre, la crise économique, accentuée par la crise sanitaire et la guerre en Ukraine, a entraîné une inflation encore plus importante qu’auparavant. Aujourd’hui, manger à Istanbul est plus coûteux qu’en Grèce, et cela s’applique particulièrement si vous souhaitez consommer de l’alcool. Une bouteille de Yeni Raki de 70 cl se négocie à plus de 20 €, contre à peine 10 € pour 1 litre d’Ouzo en Grèce !

Si vous pouvez vous contenter d’un repas rapide pour environ 50 TRY (environ 3 €), votre note dans un restaurant assis peut facilement tripler, voire plus, surtout dans les zones historiques où elle peut atteindre jusqu’à 300 TRY par personne pour les mêmes plats.

Pour ceux qui visitent Istanbul pour la première fois, il est recommandé de consacrer au moins 5 jours à la ville, à moins de vouloir tout faire dans la précipitation.

Le premier jour peut être consacré au quartier historique : Sainte-Sophie (en raison des longues files d’attente), la Mosquée Bleue, la citerne basilique, et une promenade dans les environs. Déjeunez rapidement le midi et dînez dans un restaurant situé derrière la citerne, avec une ambiance agréable.

Le deuxième jour peut être consacré

Istanbul surgit tout droit des pages des Mille et Une Nuits, et la réalité y dépasse largement la fiction. Entre les palais majestueux de Topkapı et de Dolmabahçe, regorgeant de richesses inestimables, les mosquées étincelantes et la splendeur de Sainte-Sophie, l’ombre des sultans plane à chaque coin de rue, empreinte d’un faste doré et de pierres précieuses.

Pour notre quatrième visite dans cette Babylone moderne, nous aurions pu croire que la magie s’effriterait, que l’émerveillement serait moindre. Mais non, le charme demeure intact, et notre désir d’y revenir, toujours aussi vif. Chaque rue, chaque monument, chaque quartier dévoile pour nous de nouveaux trésors, rappelant sans relâche la grandeur passée et présente de cette cité légendaire.

Cependant, il nous semble essentiel de nuancer notre regard, profondément marqué par notre expérience de la ville. Pour un visiteur novice, ce qui frappe avant tout, ce sont les dimensions titanesques des édifices, en particulier celles des bazars tentaculaires.

Mais soyons francs : l’envers du décor peut irriter. Le tumulte incessant, une circulation étouffante laissant peu de répit aux piétons, les klaxons stridents, les cris et le vacarme des sirènes policières finissent par épuiser après quelques jours.

À cela s’ajoute une crise économique exacerbée par la pandémie et la guerre en Ukraine, entraînant une inflation record. Désormais, manger à Istanbul coûte plus cher qu’en Grèce, surtout si l’on souhaite consommer de l’alcool : une bouteille de Yeni Rakı de 70 cl dépasse les 20 €, contre à peine 10 € pour un litre d’Ouzo chez nos voisins hellènes !

Si un repas rapide reste accessible pour environ 50 TL (3 €), l’addition dans un restaurant assis triple facilement, voire plus, particulièrement dans les quartiers historiques où elle peut atteindre 300 TL par personne pour les mêmes mets.

Notre itinéraire conseillé pour une première découverte
Pour une première exploration, nous recommandons d’y consacrer au moins cinq jours, sous peine de survoler la ville.

  • Jour 1 : Le cœur historique
    Sainte-Sophie (prévoyez la file d’attente), la Mosquée Bleue, la Citerne Basilique et une flânerie alentour. Déjeuner léger, puis dîner dans l’un des restaurants animés derrière la citerne.
  • Jour 2 : Topkapı et ses secrets
    Le palais, son harem énigmatique et le paisible parc de Gülhane réclament une demi-journée.
  • Jour 3 : Fièvre des bazars
    Plongée dans le Grand Bazar, le Bazar Égyptien et leurs ruelles débordantes de couleurs et d’épices.
  • Jour 4 : Beyoğlu, entre modernité et tradition
    L’avenue de l’Indépendance, les boutiques de Galata et l’emblématique pont sur la Corne d’Or.
  • Jour 5 : Dolmabahçe, joyau ottoman
    Dernière journée dédiée à ce palais sublime, où l’opulence le dispute à la mélancolie des empires disparus.

En bonus, glissez une croisière nocturne sur le Bosphore, agrémentée d’un dîner à bord : une parenthèse poétique inoubliable.

Nous vous partageons ici une courte vidéo capturant l’essence d’Istanbul – de quoi vous laisser ensorceler avant même d’y poser le pied.

au Palais de Topkapi, avec son harem et le Parc de Gülhane, nécessitant de 3 à 4 heures de visite.

Le troisième jour peut être dédié aux bazars : le Grand Bazar, le bazar égyptien et les rues environnantes.

Le quatrième jour, explorez Beyöglü, le quartier moderne, l’avenue de l’Indépendance avec ses magasins, le quartier de Galata et le pont.

Enfin, le cinquième jour peut être réservé au sublime Palais de Dolmabahce.

Vous pourrez éventuellement intercaler une promenade en bateau sur le détroit du Bosphore en soirée, avec un repas à bord !

Je vous propose en bas de page une petite vidéo sur les incontournables d’Istanbul.

Avant d’entamer notre visite, nous avons décidé de savourer un moment gastronomique au MIVAN Restaurant d’Istanbul, et quel régal cela a été ! Dès notre arrivée, l’ambiance chaleureuse et l’arôme enivrant des épices nous ont tout de suite captivés. Nous nous sommes laissés tenter par les Adana Kebab, une spécialité du sud de la Turquie que nous apprécions depuis toujours. La viande hachée, aplatie avec soin et agrémentée d’un mélange d’épices authentiques, était parfaitement grillée, offrant un goût épicé et parfumé qui éveillait nos papilles. Servies sur du pain pita moelleux et accompagnées d’une sauce yaourt onctueuse, de piments et de tranches de tomates fraîches, ces brochettes étaient un véritable délice.

Pendant ce temps, Bastien a opté pour un CheeseBurger, un choix plus classique mais tout aussi satisfaisant, tandis que Margot et Nadège ont préféré explorer de nouvelles saveurs avec le kasarli Tavuk Guvec. Ce plat, typique de la cuisine anatolienne, se compose de cubes de poulet mijotés dans une riche sauce tomate parfumée à l’origan et relevée par une touche inattendue de cheddar fondant. Cuit dans un plat en terre cuite traditionnel, le guvec rend le poulet incroyablement tendre, chaque bouchée nous révélant l’harmonie parfaite entre les saveurs locales et la créativité du chef.

Ce premier repas a marqué le début de notre aventure, nous plongeant dans l’atmosphère vibrante d’Istanbul et nous préparant à découvrir d’autres trésors culturels. Nous avons partagé nos impressions avec enthousiasme, ravis de l’authenticité des plats et de la convivialité qui régnait autour de la table, un moment d’échange et de plaisir qui a parfaitement lancé notre journée.

LES BAZARS

Les bazars sont une véritable institution à Istanbul, et nous n’aurions pas pu quitter la ville sans plonger dans leur atmosphère unique. Parmi eux, le Grand Bazar reste une étape incontournable. Situé à deux pas de Sainte-Sophie et de la Mosquée Bleue, ce marché couvert, animé et coloré, nous a immédiatement fascinés par son dédale de ruelles bordées d’échoppes. Bijoux scintillants, tapis somptueux, céramiques finement décorées, épices envoûtantes… Tout nous invitait à la découverte et à l’art du marchandage, un jeu auquel nous nous sommes prêtés avec amusement et curiosité. Il nous a fallu du temps pour en explorer les nombreuses allées et en apprécier toute la diversité.

Mais notre itinéraire ne s’est pas arrêté là. Nous avons aussi décidé de nous aventurer hors des sentiers battus, à la recherche de sites moins connus mais tout aussi fascinants. Nous avons ainsi découvert les tombes de Mahmout II et de Sinan Pacha, témoins silencieux d’un passé impérial grandiose. Puis, en nous égarant volontairement dans les quartiers historiques, nous sommes tombés sur d’anciens caravansérails, véritables vestiges du commerce florissant d’antan : le Vizir Hani, le Büyük Yeni Han et le Büyük Valid Han nous ont transportés à une époque où marchands et voyageurs se croisaient sous leurs arcades majestueuses.

Notre exploration nous a également conduits vers des lieux empreints de spiritualité et d’histoire. Nous avons visité plusieurs médersas, dont celle d’Ali Pacha, et avons été émerveillés par la splendeur de mosquées moins fréquentées mais d’une beauté saisissante. Parmi elles, la Nuruosmaniye, avec son architecture élégante, la Yeni Valide, la Beyazit II, et surtout la mosquée de Soliman le Magnifique, qui domine la ville avec sa grandeur impériale.

Bien sûr, nous n’avons pas résisté à l’appel des marchés et avons arpenté les différents bazars d’Istanbul. En plus du Grand Bazar, nous avons exploré le bazar égyptien, où les senteurs d’épices et de loukoums nous ont envoûtés, et nous nous sommes laissés porter par le flot de passants dans les innombrables rues commerçantes, véritables marchés en plein air où se mêlent effervescence et richesses artisanales.

Cette immersion au cœur des bazars et des trésors cachés d’Istanbul nous a offert une expérience inoubliable, où chaque ruelle, chaque étal, chaque monument nous racontait une histoire, celle d’une ville au carrefour des cultures et des époques.

TOMBE DU SULTAN MAHMOUD II

Nous marchons sur l’avenue Divan Yolu, cette voie tracée il y des siècles par Constantin le Grand, reliant autrefois Constantinople à Rome. Sous nos pas, les pavés résonnent d’une histoire millénaire, guidant nos pas vers un lieu où le temps semble suspendu : le mausolée du sultan Mahmud II. Niché entre les places Sultanahmet et Bayezid, ce tombeau impérial ottoman se dévoile derrière une imposante clôture de pierres sculptées, gardienne silencieuse des âmes qui y reposent.

Le sultan Mahmud II, réformateur de l’Empire, y fut inhumé en 1839 sur ordre de son fils Abdulmecit. Le monument, octogonal et couronné d’un dôme majestueux, se dresse dans un jardin paisible, loin de l’agitation du tramway qui longe l’avenue. Son marbre blanc, immaculé, contraste avec les couleurs vibrantes des faïences intérieures, où des versets du Coran s’entrelacent à des fleurs de pierre. Sous nos yeux, les tapis précieux, les lustres de cristal et les dorures racontent la splendeur d’une dynastie.

Autour de lui, d’autres tombes veillent : celles du sultan Abdulaziz, de son fils, et du sultan Abdulhamid II, aux destins aussi tumultueux que le siècle qu’ils traversèrent. Les membres de la cour impériale, discrets dans l’éternité, partagent ce sanctuaire où chaque détail exhale le faste ottoman. Les portes sont ouvertes chaque jour, de l’aube au crépuscule, sans demander ni piastre ni livre.

Nous restons un instant sous le dôme, le regard perdu dans les arabesques de marbre.

Ici, la grandeur des sultans se mêle au murmure des prières, et l’éclat du cristal, suspendu comme une étoile captive, rappelle que même les empires les plus puissants finissent par se faire jardins silencieux.

VIZIR HANI

Nous avons découvert le Vezir Inn, aussi appelé Vizir Hani, situé à l’extrémité sud des rues commerçantes de Kayseri, non loin de l’angle nord-est de la mosquée Ulu. Nous avons remarqué que son entrée principale se trouve du côté est, jouxtant l’entrée du bazar d’Urgancılar, partie intégrante du Grand Bazar. Ce bâtiment historique fut érigé en 1724 par le Grand Vizir Nevşehirli Damat İbrahim Pacha pendant le règne d’Ahmet III, dans le but de valoriser et d’accroître l’importance du bazar. Un édit fut alors promulgué, stipulant que seules les professions respectées de l’époque, telles que les bijoutiers, les fabricants de tissus et les drapiers, pouvaient exercer dans le bazar, conférant ainsi une grande valeur aux boutiques de l’auberge. Après le décès d’İbrahim Pacha en 1731, il fut décidé que les commerçants désireux d’obtenir un nouvel édit pourraient exercer leur métier où bon leur semblait.

En parcourant le Vezir Hani, nous avons été impressionnés par la solidité de cet édifice en pierre de taille, qui s’étend sur près d’un hectare et se distingue par sa forme trapézoïdale. Il comporte deux étages et deux cours ; dès l’entrée, nous avons franchi une petite cour irrégulière qui nous a menés à une vaste cour, autrefois ornée d’un bassin fontaine au centre. L’étage supérieur, accessible par deux escaliers distincts situés sous les portiques, témoigne de l’ingéniosité architecturale de l’époque. Aujourd’hui, 12 des 154 locaux commerciaux y sont en activité, dont 20 appartiennent à des propriétaires privés.

Cette visite nous a profondément marqués, nous permettant de percevoir toute la richesse historique et culturelle du Vizir Hani. Nous avons ressenti l’énergie du passé se mêler à la vie contemporaine, illustrant le lien indéfectible entre histoire et commerce dans ce lieu emblématique de Kayseri.

COLONNE DE CONSTANTIN

La colonne de Constantin, également appelée #Çemberlitaş sütünü ou colonne brûlée, est l’un des monuments les plus étranges d’Istanbul et est chargée d’histoire. Construite par #Constantin vers 330, elle a récemment été restaurée.

Cette colonne est composée de « 6 tambours ou spondyles de porphyre, surmontés d’un tambour maçonné de 10 assises de blocs de marbre et d’un bloc monolithe de même matière ; la base est constituée par une maçonnerie à gros blocs soigneusement liés entre eux par des crampons et des tyrans de fer. » Une tempête a fait chuter les 3 tambours supérieurs en 1105.

Dans le piédestal, furent ensevelis des symboles païens et chrétiens : le Palladium de Troie, enlevé au temple de Vesta, la cognée de Noé, la pierre d’où Moïse fit jaillir de l’eau, les douze corbeilles et les sept pains dont le Christ nourrit la foule, le vase des saints parfums.

Des fouilles ont permis de retrouver le dallage du forum à plus de 2 mètres de profondeur ainsi que des sarcophages et des tombeaux, ce qui prouve que la colonne avait été dressée dans un cimetière gréco-romain.

#ConstantinleGrand l’a fait amener ici du temple d’Apollon à Rome ; elle portait sa statue en bronze, sous la figure d’Apollon saluant l’astre du jour à son lever. Il avait pris à Héliopolis, en Phrygie, la statue du dieu dont il avait enlevé la tête pour y substituer la sienne, entourée d’un nimbe où les clous de la Passion remplaçaient les sept rayons du soleil, attribut d’Apollon. C’est un étrange amalgame, bien digne d’une époque indécise, où le paganisme luttait encore contre le christianisme tout près de triompher.

Une vieille tradition raconte que le #Palladium, antique image de Pallas Athéna, protectrice de Troie, avait fini par être transporté à Rome où il était conservé dans le temple de Vesta comme un gage de la protection céleste. Constantin ordonna de le transférer dans sa #Byzance.

Le torse de la colonne, haut de 40 mètres à l’heure actuelle, perdit encore de sa beauté primitive, lorsqu’on le ceignit d’épais cercles de fer, destinés à maintenir ensemble les blocs simplement posés les uns sur les autres et qui se disjoignaient peu à peu. De là vient la dénomination turque : la Colonne aux Cercles ; le nom ordinaire est cependant : la Colonne Brûlée. Le pied du monument est fortement enfoncé dans la terre, le sol de la rue s’étant exhaussé à travers les siècles. En un mot, c’est une ruine aussi triste que la précédente, et qui, à chaque instant, menace de s’effondrer.

SINAN PASHA TURBESI & MEDERSA

C’est sur Divanyolu près de Çarşıkapı; le complexe se compose d’une madrasa, d’un tombeau et d’une fontaine publique.

Le #kulliye, dont le constructeur était le conquérant du Yémen, le grand vizir Koca Sinan Pacha, et dont l’architecte était Davud #Agha, a été achevé en 1002 (1594), selon l’inscription de la fontaine, dont on sait qu’elle a été achevée un an après les autres unités.

C’est un exemple exceptionnel d’architecture d’époque classique. Les bâtiments, qui ont été construits avec un travail méticuleux, ont été enfermés dans un haut mur d’enceinte avec des fenêtres en fer forgé, et une fontaine a été placée à l’angle du mur, qui coïncide avec l’intersection des rues Divanyolu et Biliciler. On pénètre dans la cour par le portail à voûte basse qui s’ouvre sur la rue principale.

La madrasa (II, 21), appelée darülhadis en Hadîkatü’l-cevâmi, entoure une cour intérieure rectangulaire selon quatre directions et se compose d’une salle de classe et de seize cellules disposées de manière asymétrique dans celle-ci. La salle de classe, qui présente un petit surplomb sur sa façade nord, est de plan carré. Son dôme octogonal à tambour et trompe est porté par des arcs soutenus par un piédestal et deux colonnes.

Le portique de la façade sud est couvert d’un dôme de chaque côté et d’une voûte au milieu. Les cellules des mollahs sont bombées et ont trois fenêtres, une donnant sur la cour et deux plus grandes fenêtres en haut et en bas. Devant les cellules, il y a un portique couvert de dix-huit petits dômes soutenus par quatorze colonnes à chapiteaux à carreaux, et une fontaine à huit colonnes au milieu de la cour.

Ne manquez pas de visiter la salle de calligraphie, où vous apprendrez que la langue arabe peut être transcrite de différentes manières.

La tombe, qui constitue l’unité la plus spectaculaire du complexe, est une structure hexagonale avec un dôme bas et un porche devant la porte.

Le porche est porté par des arcs reposant sur cinq élégantes colonnades. Les façades à l’extérieur de la façade d’entrée sont animées par des doubles rangées de fenêtres, les inférieures avec des arcs rectangulaires et en ogive, et les supérieures avec des arcs en plein cintre construits avec une alternance de pierres rouges et blanches.

 

Sur la jupe de l’étroit dôme à avant-toit, il y a une ceinture de stalactites entourant le bâtiment et une frise avec des palmettes dessus. L’intérieur de la tombe avec deux sarcophages en marbre et trois sarcophages en bois est très simple. Le jardin autour du tombeau et entre la médersa et le mur d’enceinte XVIIIe siècle, il a été transformé en cimetière.

La fontaine publique octogonale s’élève sur un socle en marbre et les colonnes en retrait avec des têtes de muqarnas portent des arcs en ogive. Les cinq ouvertures de trempe tournées vers la rue sont constituées de réseaux alvéolaires en fonte et leurs frontons de marbre sont ajourés.

Il y a une inscription en vers de seize lignes écrites en calligraphie thuluth sur les panneaux placés entre les chapiteaux des colonnes. Les larges avant-toits, le toit bas de la fontaine et tous les dômes du kulliye sont recouverts de plomb.

Le complexe, qui a été endommagé lors de l’incendie de Hocapaşa en 1865, a été réparé à cette époque et a été systématiquement restauré en 1973-1974.

La madrasa est toujours utilisée par l’Association de solidarité et de culture des Turcs des Balkans et l’Association professionnelle des propriétaires de sciences et de littérature.

MOSQUEE NURUOSMANIYE

Située à l’entrée du Grand Bazar, la mosquée Nuruosmaniye se dresse fièrement, imposant son élégance baroque au cœur de l’effervescence commerçante. Nous avons été immédiatement frappés par son architecture singulière, qui tranche avec les styles ottomans plus classiques des autres mosquées de la ville. Construite en 1755 sous le règne du sultan Osman III, elle marque une véritable rupture architecturale en introduisant, pour la première fois à Istanbul, des influences baroques européennes. Son nom, « Nuruosmaniye », allie « Osman », en hommage au sultan, et « Nuru », qui signifie « lumière sacrée », un choix qui prend tout son sens lorsque l’on découvre l’intérieur baigné de lumière naturelle.

Dès l’entrée dans la cour, nous avons été impressionnés par l’harmonie du lieu. La cour est d’une taille presque égale à celle de la mosquée elle-même, une rareté dans l’architecture ottomane, et elle est entourée d’une élégante galerie à arcades. Les deux minarets élancés encadrent l’édifice avec une sobriété qui contraste avec la richesse décorative de la coupole. Celle-ci, d’un diamètre de 25 mètres, culmine à plus de 40 mètres de hauteur, créant une impression de grandeur saisissante lorsque l’on pénètre dans la salle de prière.

L’intérieur de la mosquée nous a subjugués par son atmosphère lumineuse et aérienne. Contrairement aux autres mosquées ottomanes où les décorations sont souvent foisonnantes, ici, les ornements sont plus subtils, laissant la part belle aux jeux de lumière qui filtrent par les nombreuses fenêtres en arc brisé. Les motifs baroques se retrouvent dans les arabesques sculptées et les courbes fluides du mihrab et du minbar, qui rappellent certains palais européens de la même époque. Cette influence occidentale, inhabituelle dans une mosquée, témoigne de l’ouverture de l’Empire ottoman aux courants artistiques venus d’Europe au XVIIIe siècle.

En sortant de la salle de prière, nous avons pris le temps de flâner dans l’ensemble du complexe. Autour de la mosquée, plusieurs bâtiments annexes composent le külliye, un ensemble qui comprenait autrefois une médersa (école coranique), un imaret (réfectoire pour les pauvres), ainsi qu’une bibliothèque et des mausolées. Aujourd’hui encore, on peut voir les anciennes boutiques qui bordent les ruelles adjacentes, témoignant du lien historique entre la mosquée et la vie commerçante du Grand Bazar voisin. Ce n’est pas un hasard si l’édifice a été construit ici : le sultan souhaitait qu’elle domine les échoppes et symbolise à la fois la puissance impériale et la protection divine sur ce centre économique vital d’Istanbul.

Une anecdote raconte que le sultan Osman III, bien que commanditaire de la mosquée, ne put jamais en profiter pleinement. Peu apprécié par ses contemporains et au caractère ombrageux, il régna moins de trois ans et mourut peu après l’achèvement du monument. Son successeur, Mustafa III, perpétua néanmoins la tradition en veillant à ce que le complexe reste un lieu de culte et d’enseignement.

Nous avons quitté la mosquée Nuruosmaniye avec une profonde admiration pour cet édifice à la croisée des influences ottomanes et européennes. Son élégance baroque et son atmosphère lumineuse en font une visite incontournable, et nous avons apprécié ce moment de calme avant de replonger dans le tumulte du Grand Bazar, juste à quelques pas de là.

AVENUE NURUOSMANIYE (NURUOSMANIYE CADDESI)

Nous empruntons cette rue piétonne, ombre discrète et parallèle à l’avenue Divan Yolu, comme un chemin secret qui évite l’effervescence de la place Beyazıt. Sous nos pas, les pavés semblent murmurer une route alternative vers le Grand Bazar, tracée pour ceux qui préfèrent les détours aux artères trop fréquentées. Les façades des échoppes, saturées de tapis suspendus, de cuir ouvragé et de bijoux scintillants, se dressent telles des scènes de théâtre où chaque marchand joue son rôle avec exubérance. Certaines boutiques, aux portes sculptées et aux vitrines surchargées, ressemblent à des palais éphémères, prêts à engloutir les flots de touristes en quête de souvenirs.

L’air vibre d’appels insistants, de rires négociés et de cliquetis de pièces. Rien ici ne diffère du Grand Bazar, si ce n’est l’absence de toit : le ciel, lui aussi, semble pris dans ce ballet mercantile. Les sollicitations fusent, inlassables, des mains tendues vers des étoffes soyeuses, des voix qui vantent l’« authentique », le « unique », le « prix spécial pour vous ». Le système, rodé par des siècles de commerce, transforme chaque pas en une danse de séduction, chaque regard en une transaction potentielle.

Nous avançons, traversant ce corridor de luxe et de bruit, jusqu’à ce que la silhouette apaisante de la mosquée Nuruosmaniye émerge, comme un rappel à la sobriété. Ses courbes ottomanes et son dôme serein contrastent avec l’agitation alentour, offrant une respiration éphémère. Pourtant, même ici, à l’ombre des minarets, un vendeur de chapelets chuchote une dernière offre, preuve que le marchandage, à Istanbul, est une prière sans fin.

LE GRAND BAZAR

Dès que nous franchissons l’une des immenses portes du Grand Bazar, une atmosphère unique nous enveloppe. Ce marché couvert, véritable institution d’Istanbul, est bien plus qu’un simple lieu de commerce : c’est une ville dans la ville, un dédale animé où résonnent les appels des marchands, les éclats de rire des clients et le cliquetis des pièces échangées.

Construit en 1461 sur ordre du sultan Mehmet II, ce marché a d’abord été un modeste regroupement d’échoppes en bois avant de devenir, sous Soliman le Magnifique au XVIe siècle, un véritable centre économique de l’Empire ottoman. Son expansion a suivi celle d’Istanbul, attirant commerçants et artisans de tout le monde méditerranéen, de Perse et même d’Inde. Mais son histoire est aussi marquée par des catastrophes : incendies, tremblements de terre et rénovations successives ont modifié son apparence au fil du temps, lui faisant perdre une partie de son cachet d’origine tout en préservant son rôle de carrefour commercial.

Avec plus de 60 allées et 4000 boutiques, il est facile de s’y perdre. Nous nous laissons porter par le flot des visiteurs et l’animation incessante, émerveillés par la diversité des produits exposés. Ici, les tapis tissés à la main rivalisent de couleurs et de motifs complexes ; là, des échoppes regorgent de bijoux en or et en argent finement ciselés. Plus loin, des étals croulent sous les épices, les soieries, les poteries d’Iznik aux motifs floraux éclatants et les lanternes colorées qui projettent une lumière féérique.

Chaque quartier du bazar possède sa spécialité. Nous passons devant le Kalpakçılar Caddesi, l’avenue principale où se concentrent les bijouteries, puis nous nous aventurons dans les allées plus discrètes des marchands de tapis. Le savoir-faire des artisans y est impressionnant, et les vendeurs nous expliquent avec passion la différence entre un tapis en laine noué à la main et un kilim tissé. Plus loin, dans le quartier du cuir, nous découvrons des sacs et des vestes d’une qualité exceptionnelle, tandis que les boutiques d’antiquités dévoilent des trésors venus des quatre coins de l’ancien empire.

Mais ce qui fait aussi le charme du Grand Bazar, c’est l’art du marchandage. Ici, négocier est un rituel, presque un jeu. Nous nous prêtons à l’exercice avec amusement, savourant l’échange animé avec les commerçants qui, dans un mélange de turc, d’anglais et parfois de français, nous assurent toujours que nous faisons « une affaire exceptionnelle ». La clé est de rester patient et souriant : il n’est pas rare de voir un marchand nous offrir un thé au milieu d’une discussion sur le prix d’un tapis ou d’un bijou.

Une anecdote raconte que certains passages du bazar sont hantés par l’esprit des anciens commerçants ottomans. Lors des nuits calmes, il se dit que des bruits de pas résonnent mystérieusement sous les voûtes, rappelant l’époque où les marchands verrouillaient leurs échoppes avant de disparaître dans les ruelles sombres d’Istanbul.

Nous quittons finalement le Grand Bazar après plusieurs heures d’exploration, éblouis par sa richesse et son ambiance hors du temps. Son labyrinthe de ruelles nous aura offert un véritable voyage à travers l’histoire et l’artisanat ottoman, confirmant son statut de cœur battant du commerce stambouliote depuis plus de cinq siècles.

BÜYÜK YENI HAN

Nous avons découvert le Büyük Yeni Han en nous promenant dans le quartier animé de Çakmakçılar Yokuşu, qui descend de Beyazıt vers Sultanhamam sur une pente raide. Dès notre arrivée, nous avons été frappés par l’emplacement stratégique de cet édifice, situé sur le côté droit de la rue et faisant face au coin inférieur du Büyük Valide Han, un autre monument remarquable construit au 19ème siècle. L’édifice se dresse dans une zone encadrée par la rue Sandalyeciler en haut, la rue Çarkçılar en bas et la rue Tarakçılar derrière, ce qui lui confère une présence imposante au cœur de ce labyrinthe urbain. Nous avons également remarqué que le Küçük Yeni Han, adjacent à la mosquée à dôme unique Sultan Mustafa, perchée en haut de la rue Sandalyeciler, fut érigé simultanément avec le Büyük Yeni Han, créant ainsi une symbiose architecturale dans cet environnement historique.

Ce qui nous a particulièrement fascinés, c’est l’art de la construction visible sur la façade du Büyük Yeni Han, notamment celle qui s’étend sur la pente de Çakmakçılar. Pour donner une forme régulière aux pièces du dernier étage, les architectes de l’époque ont choisi de les construire en saillies, suivant la courbe de la rue en face de manière à ce que ces projections se réduisent progressivement jusqu’à disparaître à l’un de leurs coins. Nous avons été impressionnés par la finesse du travail de sculpture sur les consoles en pierre, qui supportaient ces saillies et étaient taillées avec des dimensions de plus en plus petites, témoignage d’un souci du détail remarquable.

En contemplant ces façades, nous n’avons pas pu nous empêcher de penser à un exemple similaire que nous avons pu apercevoir sur la façade de l’auberge Hasan Pacha, érigée vers 1740 sur la rue Beyazıt-Lâleli, en face de la rue voisine de la mosquée Yakup Ağa. Bien que cette auberge ait subi de graves dommages lors du tremblement de terre de 1894 et des expropriations survenues en 1955-1956, il subsiste encore les consoles des saillies triangulaires de son étage supérieur, vestiges d’un art architectural qui traverse les siècles.

Nous avons quitté les lieux avec un sentiment d’admiration et d’émerveillement, conscients d’avoir assisté à l’expression d’un patrimoine bâti exceptionnel, où l’architecture civile turque de l’époque s’exprime avec une élégance et une audace qui nous rappellent la richesse historique de cette ville.

 

BÜYÜK VALID HAN

Nous franchissons le seuil du Büyük Valide Han, là où la pente abrupte de Çakmakçılar Yokuşu plonge vers Sultanhamam, comme un écho du XVIIe siècle ottoman. Les murs, érodés par les siècles, portent encore les murmures de la sultane Kösem, mère de Murad IV, qui fit ériger cet édifice. L’odeur de pierre humide et de bois ancien nous enveloppe, tandis que nos pas résonnent dans les cours désertées, jadis animées par le cliquetis des caravanes.

Au cœur de la troisième cour, une tour carrée se dresse, fantôme de 25 mètres : vestige du prétoire d’Arcadius, où les geôliers byzantins enfermaient les âmes oubliées. Ses pierres fissurées, colonisées par le lierre, racontent des siècles de chuchotements étouffés. Nous frôlons les murs, imaginant les chaînes rouillées, les ombres passées.

Un escalier étroit, à gauche de l’entrée, nous appelle vers les hauteurs. Les marches grincent sous notre poids, chacune un soupir de l’histoire. Arrivés sur le toit, le souffle nous manque : Istanbul se déploie comme une fresque vivante. Le pont de Galata enjambe le Bosphore, miroir d’argent entre deux continents. Les toits de Sultanahmet, hérissés de minarets et de coupoles, ondulent sous la lumière dorée. Les collines européennes, drapées de maisons et de cyprès, semblent pencher vers nous.

Entre les dômes effrités du han, le vent transporte des éclats de voix lointaines, des cris de mouettes, le bourdonnement de la ville. Nous restons suspendus entre ciel et pierre, là où l’empire décrépit cède à l’éternité du paysage. Le temps, ici, n’est qu’une toile déchirée : un pan rappelle la splendeur de Kösem, un autre la prison d’Arcadius, et partout, la mélancolie des tuiles qui se souviennent.

IBRAHIM PASHA MOSQUEE

Nichée dans le quartier animé de Mercan, la mosquée İbrahim Pacha se dresse discrètement sur la rue Uzunçarşı, à l’écart des grands axes touristiques d’Istanbul. Pourtant, son histoire est intimement liée à l’Empire ottoman et à l’un de ses personnages les plus influents : le Grand Vizir İbrahim Pacha, fils de Candarlı Halil Pacha. Ce dernier, figure puissante sous le règne de Mehmet II, a connu une fin tragique en 1499 à Inebahti (Lépante), un événement qui a marqué l’histoire de la famille Candarlı.

Achevée en 1479, la mosquée İbrahim Pacha est un parfait exemple de l’architecture ottomane du XVe siècle. Construite en pierre de taille, elle se distingue par l’épaisseur impressionnante de ses murs, mesurant entre 145 et 150 cm. Cette robustesse, caractéristique des édifices de l’époque, semble indiquer que la mosquée aurait pu être surmontée d’un dôme. Pourtant, selon l’historien et voyageur ottoman Evliya Çelebi, qui arpenta l’Empire au XVIIe siècle, l’édifice possède simplement un toit en maçonnerie, sans coupole imposante comme on en voit sur d’autres mosquées de la même époque.

À l’intérieur, l’espace de prière mesure environ 15,60 x 18,60 mètres. Cette configuration relativement modeste contraste avec d’autres mosquées impériales, mais lui confère une atmosphère plus intime et recueillie. Les ornements y sont discrets, privilégiant la simplicité et la sobriété, ce qui reflète peut-être la personnalité d’İbrahim Pacha ou encore les contraintes de construction de l’époque.

Au fil des siècles, la mosquée a traversé plusieurs périodes de restauration, notamment en raison des séismes qui ont secoué Istanbul. Comme beaucoup d’autres édifices ottomans, elle a résisté aux affres du temps grâce à la solidité de ses matériaux et à l’attention portée par les autorités religieuses et les fidèles.

Une légende locale raconte que les marchands d’Uzunçarşı, autrefois prospères grâce au commerce de soie et d’épices, venaient y prier avant d’ouvrir leurs échoppes, croyant que la baraka (bénédiction) d’İbrahim Pacha les protégerait des revers économiques. Encore aujourd’hui, bien que le quartier ait évolué, cette petite mosquée continue d’accueillir les prières des commerçants et des habitants du secteur, perpétuant une tradition vieille de plusieurs siècles.

En nous promenant autour de la mosquée, nous ressentons l’empreinte du passé dans les ruelles sinueuses bordées de boutiques, d’ateliers et de caravansérails anciens. Ici, l’histoire n’est pas seulement racontée par les pierres, mais aussi par les voix et les gestes des marchands qui, comme leurs ancêtres, rythment encore la vie de ce quartier historique d’Istanbul.

LE BAZAR EGYPTIEN

Le Bazar égyptien, également connu sous le nom de Mısır Çarşısı en turc, est situé dans le quartier d’Eminönü à Istanbul.

Construit par les Vénitiens en 1663 avec l’argent collecté des impôts du Caire, d’où son nom de Bazar égyptien, il est également appelé le marché aux épices en raison de la variété d’épices disponibles à l’intérieur.

L’architecte Mustafa Ağa a supervisé sa construction sous les ordres de la sultane Hatice Turhan. Initialement dominé par les Vénitiens aux 17e et 18e siècles, le marché a vu l’arrivée de commerçants grecs, arméniens et musulmans au 19e siècle.

Le Bazar égyptien compte quatre grandes portes et deux plus petites. Il est composé de boutiques modernes et traditionnelles proposant une gamme variée de produits, notamment des bijoux, des souvenirs, des épices, des loukoums, du caviar, des fruits secs et des viandes séchées.

Cette continuité des traditions à Istanbul, héritée des cultures successives, est particulièrement perceptible dans la cité historique. Durant l’époque byzantine, cet emplacement abritait un marché où les Vénitiens et les Génois vendaient des épices rares, d’où son autre nom de marché aux épices.

L’ensemble actuel du marché égyptien a été conçu comme partie intégrante du complexe de la mosquée Yeni Valide. Il a été édifié sur un plan en forme de L, construit en pierre de taille et en brique. Il compte quatre entrées principales et plus de 100 boutiques où sont proposés une multitude de produits : des épices, des miels, des fromages en provenance de toutes les provinces turques, des fleurs, des mélanges hypothétiquement aphrodisiaques, des viandes séchées et même des animaux domestiques.

Restauré en 1943, ce marché conserve fortement l’ambiance orientale avec ses couleurs et ses odeurs, bien plus exotique que celle du Grand Bazar, qui est devenu principalement le centre des bijoutiers et des marchands de tapis. Cependant, les bijoutiers gagnent du terrain chaque année, même dans le bazar égyptien.

N’oubliez pas d’explorer les rues environnantes, à l’extérieur du bazar égyptien. En passant à gauche du marché aux fleurs et aux oiseaux, vous pourrez vous aventurer dans les ruelles en arrière-plan. Vous découvrirez un monde pittoresque avec de nombreux marchands ambulants proposant une variété d’articles, tels que des appareils électroniques, des outils, des aphrodisiaques, des parfums, et bien plus encore.

Si vous avez envie d’acheter du café turc, je vous recommande de vous rendre au Kuru Kahveci Mehmet Efendi. Pas besoin d’adresse précise, la boutique se trouve en face du marché, sur l’aile droite. Suivez simplement l’odeur alléchante du café. En cas de doute, n’hésitez pas à demander aux habitants du quartier, tout le monde connaît cet endroit. Le café est vendu au poids : il vous suffit de vous adresser au comptoir extérieur et de choisir parmi les paquets prêts à la vente.

MOSQUÉE YENI VALIDE (YENI VALIDE CAMII)

Nous avons exploré la Mosquée Yeni Valide avec une admiration sans borne pour son histoire et son architecture remarquable. Dès notre arrivée, nous avons été frappés par l’élégance de ses coupoles imposantes et de ses arcs gracieux, caractéristiques de l’architecture ottomane classique. En parcourant ses vastes cours et en admirant la délicatesse des faïences qui ornent ses murs, nous avons senti l’âme d’un passé glorieux se révéler à chaque détail.

On nous a raconté que cet édifice fut conçu par les meilleurs artisans de l’époque, et que chaque pierre, chaque calligraphie minutieuse inscrite sur les murs, portait en elle la mémoire d’innombrables prières et d’une vie dédiée à la spiritualité. Nous avons appris que, lors de son achèvement, la mosquée était non seulement un lieu de culte, mais aussi un point de convergence pour les élites, où se mêlaient discussions politiques et échanges culturels dans une ambiance empreinte de mysticisme.

Au fil de notre visite, nous avons été particulièrement sensibles aux anecdotes qui circulent à son sujet : il se dit qu’une fois la construction terminée, les fidèles se pressaient pour admirer la symétrie parfaite de ses minarets et le jeu de lumière créé par ses vitraux colorés, qui transformaient la salle de prière en un véritable kaléidoscope de couleurs. Nous nous sommes laissés emporter par ces récits, imaginant les grandes cérémonies et les moments d’intense recueillement qui s’y déroulaient autrefois.

Chaque élément de la mosquée, des portiques majestueux aux minarets élancés, témoignait d’une époque où l’art et la foi se rejoignaient pour créer des œuvres intemporelles. Nous sommes repartis avec le sentiment d’avoir effleuré une part essentielle de l’histoire ottomane, une expérience qui a profondément enrichi notre compréhension de la culture et du patrimoine de cette époque.

MOSQUEE DE SOLIMAN LE MAGNIFIQUE

Nous gravissons la colline où veille la Süleymaniye, silhouette altière dominant la Corne d’Or. Sous nos yeux, Istanbul s’étale comme un tapis brodé de minarets et de coupoles, tandis que les quatre flèches de la mosquée — deux à trois balcons, deux à deux — dessinent dans le ciel une signature ottomane. C’est ici, entre 1550 et 1556, que Sinan, génie architecte encore en quête de sa pleine gloire, défia Sainte-Sophie pour Soliman, le sultan dont l’empire tutoyait les étoiles.

Le complexe se déploie autour de nous, géométrie sacrée de 60 hectares. Derrière les murs crénelés, dix portes ouvrent sur un monde autonome : médersas où l’on disséquait les hadiths, hospice aux murs chargés de soupirs, hammam où fumait l’eau des Fondeurs, bibliothèque silencieuse peuplée de manuscrits dorés. Chaque bâtiment, aligné comme un soldat, sert la mosquée-centrepiece, chef-d’œuvre où la lumière joue en souveraine.

À l’intérieur, 138 fenêtres percent la pénombre. Les vitraux de Sarhoş Ibrahim — Ibrahim l’Ivrogne, sobriquet mystérieux — teintent l’air de reflets mordorés, tandis que les calligraphies d’Ahmed Karahisari dansent sur les coupoles. Ses lettres, capables de soixante métamorphoses pour un même mot, semblent vivantes. Le dôme principal, large de 26 mètres, repose sur des piliers massifs, mais paraît flotter — illusion chère à Sinan, qui fit enfouir des amphores dans les murs pour alléger la structure et amplifier l’acoustique.

Devant le mihrab, le mausolée de Soliman impose son silence. Vingt-huit colonnes de marbre soutiennent le péristyle, gardant la dépouille du Magnifique, lui dont le règne fit trembler l’Europe. À ses côtés, Roxelane, son épouse aux intrigues légendaires, repose sous un cénotaphe plus discret. L’heure tourne — les portes ferment à 18h, mais le gardien, indulgent, laisse traîner les rêveurs.

En redescendant vers la ville, l’odeur des haricots au piment nous guide. Au restaurant Ali baba face à la mosquée, le Kurul Fasiliye mijote dans des marmites de cuivre. Nous partageons ce plat simple, brûlant, tandis que les appels à la prière du soir enveloppent Sultanahmet. Entre deux bouchées, on regarde les étudiants de la medersa voisine discuter sous les platanes, et l’on se dit que Sinan, quelque part sous ces pierres, sourit : son œuvre nourrit encore les corps autant que les âmes.

MOSQUEE BEYAZIT II

La Mosquée de Beyazit II est un témoin silencieux de l’évolution d’Istanbul, un pont entre l’héritage byzantin et la grandeur ottomane. Commandée par le sultan Beyazit II et achevée en 1506, elle est l’une des premières mosquées impériales à voir le jour après la conquête de Constantinople par les Ottomans. Située à l’emplacement de l’ancien Forum de Théodose, elle s’élève aujourd’hui au cœur du quartier animé de Beyazit, à quelques pas du Grand Bazar.

L’architecte de cette œuvre majestueuse demeure inconnu, bien que certains l’attribuent à Yakubşah bin Sultanşah ou Hayreddin, un prédécesseur de Mimar Sinan. On remarque d’ailleurs l’influence évidente de la basilique Sainte-Sophie dans sa conception : un vaste dôme central de 17 mètres de diamètre repose sur des piliers massifs, rappelant la structure de la grande église byzantine. Ce choix architectural annonce l’évolution future des mosquées ottomanes vers un style plus aérien et harmonieux, que l’on retrouvera plus tard dans la Mosquée de Soliman ou celle du Sultan Ahmet.

La cour intérieure, pavée de marbre, est entourée d’arcades élégantes et ornée d’une fontaine d’ablutions hexagonale en son centre. Son impressionnante porte principale arbore des calligraphies raffinées, témoignant du raffinement artistique de l’époque. Deux minarets élancés encadrent l’édifice, leur silhouette se détachant sur le ciel d’Istanbul.

À l’intérieur, l’atmosphère invite à la contemplation. La salle de prière, baignée de lumière tamisée filtrant à travers de superbes vitraux colorés, est décorée de céramiques d’Iznik aux motifs floraux délicats. Les murs et les arcs portent des inscriptions coraniques finement tracées, illustrant l’importance du calligraphie dans l’art ottoman. Un détail particulier attire l’attention : la présence de galeries latérales, qui offrent un espace réservé aux fidèles de haut rang ou aux visiteurs curieux.

Comme toutes les mosquées impériales, Beyazit II ne se limitait pas à un lieu de culte. Elle faisait partie d’un vaste complexe (külliye) comprenant une madrasa, une bibliothèque, une cuisine pour les nécessiteux (imaret) et un hammam. Une anecdote raconte que la soupe distribuée gratuitement aux pauvres dans l’imaret de la mosquée était si prisée qu’elle attirait même des étudiants et des commerçants du quartier !

Au fil des siècles, la mosquée a subi plusieurs restaurations. En 1953, un incendie ravagea une partie du complexe, détruisant plusieurs bâtiments annexes. Pourtant, l’édifice principal résista aux flammes, un signe pour certains de la protection divine. Aujourd’hui, elle continue de vibrer au rythme des appels à la prière, accueillant fidèles et visiteurs sous son dôme imposant.

S’arrêter à la Mosquée de Beyazit II, c’est plonger dans l’histoire vivante d’Istanbul, entre la frénésie du Grand Bazar tout proche et la sérénité d’un lieu où l’écho du passé résonne encore.

LE QUARTIER HISTORIQUE

Nous poursuivons notre exploration de l’ancienne Constantinople, un véritable rêve oriental où se mêlent les fastes impériaux, des parfums enivrants et l’écho lointain des contes des Mille et Une Nuits. Nous nous laissons emporter par la magie de ces lieux chargés d’histoire et d’émotions. Dès notre arrivée dans le quartier historique, nous sommes saisis par la splendeur de Sainte-Sophie, dont la majestueuse coupole et les murs patinés par les siècles nous transportent dans un autre temps, celui des empereurs et des récits épiques. Nous parcourons ensuite les allées menant à la Mosquée bleue, où la délicatesse des minarets et la pureté des intérieurs richement décorés nous font oublier l’agitation moderne pour plonger dans l’univers d’une spiritualité intemporelle.

Entre ces deux monuments emblématiques, nous découvrons la mystérieuse citerne-basilique, un lieu où la lumière danse avec les ombres et où le murmure de l’eau, jadis abondante, semble raconter les secrets enfouis sous les fondations de la cité. Les quelques rayons filtrant à travers les arches nous rappellent que, malgré le passage du temps, l’histoire coule encore à travers ces murs. Nous avançons ensuite vers l’hippodrome, ce vaste espace où résonnent encore, dans notre imagination, les courses de chars et les assemblées passionnées qui animaient jadis la vie publique de Constantinople.

Chaque pas que nous faisons nous rapproche un peu plus du cœur vibrant de l’ancienne cité, où les cultures se sont entremêlées et où les légendes se racontent au gré du vent. Nous sommes impressionnés par la capacité de ces monuments à traverser les siècles, conservant leur beauté et leur mystère. En visitant la citerne-basilique, Sainte-Sophie, les jardins qui conduisent à la Mosquée bleue et enfin la place de l’Hippodrome, nous vivons une expérience sensorielle complète, riche en anecdotes et en découvertes.

Nous nous rappelons avec émotion des récits de voyageurs d’antan qui, tout comme nous, s’émerveillaient devant l’imposante coupole de Sainte-Sophie ou le jeu de lumière dans la citerne. Ces lieux, véritables témoins de la grandeur passée, continuent de nourrir notre imaginaire et de renforcer notre passion pour l’histoire. En quittant ce quartier historique, nous emportons avec nous l’empreinte d’un passé glorieux, un héritage qui, malgré les transformations du temps, reste éternellement présent dans l’âme de Constantinople.

LA PIERRE DU MILION

Nous nous arrêtons devant ce qui fut le cœur battant d’un empire — un fragment de colonne en marbre, lisse sous nos paumes, dernier témoin de la Pierre du Milion. En 330, Constantin le Grand planta ici le nombril de sa Nouvelle Rome, un point zéro d’où rayonnaient les routes vers les confins byzantins. Les chariots, les armées, les pèlerins passaient devant ce monument carré coiffé d’une coupole, où les distances se mesuraient en journées de marche, en sueur et en poussière.

Les siècles ont rongé l’édifice, réduit à cette stèle fantôme près de la citerne Basilique. Pourtant, en 1453, quand les Ottomans fracassèrent les portes de Constantinople, le Milion tint debout — ironie du sort, lui qui comptait les lieues jusqu’à Rome survécut à la chute de l’Empire. Mais le temps, patient fossoyeur, eut raison de sa superbe : quelques décennies plus tard, il n’en restait qu’un éclat oublié, comme un chiffre effacé au bord d’une page d’histoire.

Aujourd’hui, les bus bondés de Sultanahmet frôlent le vestige sans le voir. Les touristes pressés cherchent Sainte-Sophie ou la Mosquée Bleue, ignorant que sous leurs pieds, les fantômes des géomètres byzantins tracent encore des lignes invisibles vers Éphèse, Antioche, Trébizonde… Nous imaginons la coupole disparue, jadis ornée de statues impériales — Constantin en Apollon, Justinien en légionnaire —, et ce globe de bronze où se croisaient tous les chemins du monde connu.

Le marbre, strié de veines grises, garde la mémoire des mains qui l’ont touché : marchands arméniens calculant leur prochaine étape, soldats croisés égarés devant ces inscriptions grecques, enfants ottomans y griffant des jeux inconnus. Un gardien du kiosque à thé voisin nous sourit : « C’est juste une vieille pierre », murmure-t-il en tendant un verre de çay. Peut-être. Mais dans son silence, résonne l’écho des empires qui se croyaient éternels — et ne sont plus que poussière, sauf pour ceux qui savent écouter.

LA CITERNE BASILIQUE

La Citerne Basilique, ou Yerebatan Sarnıcı, est un lieu empreint de mystère et de grandeur, un vestige souterrain fascinant de l’époque byzantine qui continue d’émerveiller les visiteurs d’Istanbul. Conçue sous le règne de l’empereur Justinien Ier au VIe siècle (527-565), elle avait pour mission de garantir l’approvisionnement en eau du palais impérial et de la ville en cas de siège, un enjeu crucial dans une Constantinople constamment menacée par des invasions.

À l’époque byzantine, l’eau provenait des aqueducs de Valens et d’Adriano, transportant l’eau des forêts de Belgrade, situées à une vingtaine de kilomètres au nord-ouest de la ville. Grâce à son immense capacité de stockage, estimée à près de 100 000 mètres cubes, la citerne jouait un rôle vital pour la capitale byzantine. Avec ses 140 mètres de long et 70 mètres de large, elle est la plus grande des nombreuses citernes souterraines que compte Istanbul.

Mais au-delà de sa fonction utilitaire, la Citerne Basilique impressionne par sa conception digne d’un palais souterrain. Soutenue par 336 colonnes de 9 mètres de haut, elle offre un spectacle saisissant où se mêlent art, ingénierie et mysticisme. Beaucoup de ces colonnes, en marbre et en granit, furent récupérées sur d’anciens temples païens de l’Empire romain, donnant à l’ensemble une dimension éclectique et intemporelle.

L’une des particularités les plus intrigantes de la citerne est la présence de deux têtes de Méduse, placées à la base de deux colonnes dans un coin reculé du réservoir. L’une est positionnée de côté, l’autre à l’envers, un détail qui alimente les légendes. Dans la mythologie grecque, Méduse avait le pouvoir de pétrifier quiconque croisait son regard. Selon certaines théories, les Byzantins auraient ainsi placé ces têtes de manière à neutraliser ce pouvoir maléfique. D’autres supposent qu’il s’agissait simplement d’une réutilisation de matériaux provenant d’un ancien temple gréco-romain, sans signification ésotérique particulière.

Autrefois tombée dans l’oubli après la conquête ottomane en 1453, la citerne fut redécouverte au XVIe siècle par Petrus Gyllius, un explorateur français. Intrigué par les récits des habitants qui puisaient de l’eau (et parfois des poissons !) directement depuis leur sous-sol, il entreprit de descendre sous la ville et révéla l’existence de ce chef-d’œuvre oublié.

Aujourd’hui, la Citerne Basilique est un lieu incontournable à Istanbul. Une passerelle permet de s’y promener, tandis que l’éclairage tamisé et la musique envoûtante qui y résonne plongent le visiteur dans une atmosphère presque irréelle. Des œuvres d’art contemporaines y sont parfois exposées, fusionnant modernité et héritage millénaire. C’est un endroit où l’on ressent la profondeur du temps, où l’eau chuchote encore les histoires d’un empire disparu, sous les voûtes silencieuses d’un monde souterrain.

RUE SOGUK CESME – SOGUK CESME SOKAK

La rue Soguk Cesme, ou Soguk Cesme Sokak en turc, offre une véritable plongée dans le passé ottoman d’Istanbul. Bordée de maisons traditionnelles ottomanes entièrement restaurées, cette rue dégage une atmosphère envoûtante, bien que certains puissent regretter son apparence un peu trop « parfaite ».

Au-delà de son aspect esthétique, la rue Soguk Cesme permet aux visiteurs d’avoir une excellente idée de ce à quoi ressemblaient les rues de l’ère ottomane. En se promenant le long de cette rue, on peut presque sentir l’histoire qui imprègne chaque coin et recoin, des façades des maisons aux pavés sous nos pieds.

Deux citernes datant de l’époque byzantine ajoutent également à l’attrait de la rue. Transformées en bar et en restaurant, ces citernes offrent une expérience unique aux visiteurs, les plongeant littéralement dans le passé de la ville tout en leur permettant de profiter de l’ambiance animée de la rue.

Ainsi, la rue Soguk Cesme est bien plus qu’une simple rue pittoresque ; elle est un témoignage vivant de l’histoire et de la culture ottomanes, offrant aux visiteurs une expérience immersive et mémorable.

FONTAINE D’AHMET III

La Fontaine d’Ahmet III est une œuvre monumentale à quatre façades, surmontée d’une toiture en bois, qui trône majestueusement sur la place du Débarcadère à Üsküdar, faisant face à l’entrée principale du palais de Topkapi.

Érigée en 1728, cette fontaine est véritablement un chef-d’œuvre d’architecture, de calligraphie et de travail de la pierre. Son design élégant et ses détails minutieux témoignent du savoir-faire artisanal exceptionnel de l’époque ottomane.

Chacune des quatre façades de la fontaine est richement décorée de motifs floraux, de calligraphies arabes et de sculptures, reflétant la sophistication artistique de l’époque. La toiture en bois ajoute une touche de charme rustique à cette structure imposante, créant un contraste saisissant avec les détails complexes de la pierre.

Au fil des siècles, la Fontaine d’Ahmet III est devenue bien plus qu’un simple point d’eau ; elle est devenue un symbole de la grandeur et de la beauté de l’architecture ottomane, et demeure un site emblématique de la ville d’Istanbul, attirant les visiteurs du monde entier pour admirer sa splendeur intemporelle.

SAINTE SOPHIE


La basilique de Sainte-Sophie est un incontournable lors d’une visite à Istanbul. Si vous voulez éviter les longues files d’attente, il est préférable d’arriver dès l’ouverture à 9h du matin. Sinon, vous pourriez vous retrouver à attendre plusieurs centaines de mètres avant d’entrer, ce qui peut être un peu décourageant.

 

Symbole emblématique de la Turquie, cette basilique a une histoire fascinante. Initialement construite au IVe siècle par Constantin, elle a été détruite et reconstruite à plusieurs reprises au fil des siècles. Théodose II l’a reconstruite une première fois, puis Justinien a impulsé sa reconstruction ultime, aboutissant à l’édifice majestueux que nous connaissons aujourd’hui.

Située en face de la Mosquée bleue, Sainte-Sophie est un chef-d’œuvre architectural qui mêle harmonieusement des éléments de l’art byzantin et de l’architecture islamique. Sa grandeur et sa beauté intérieure vous captiveront dès votre arrivée.

Sainte-Sophie est véritablement un chef-d’œuvre de l’architecture byzantine. Son histoire mouvementée en fait l’un des monuments les plus fascinants d’Istanbul. Après la chute de Constantinople, elle a été convertie en mosquée, et c’est à cette époque que des minarets et des mausolées ont été ajoutés à sa structure. Plus tard, elle a été transformée en musée, témoignant ainsi de sa riche histoire et de sa signification culturelle.

En entrant dans la nef, vous serez époustouflé par la grandeur et la hauteur de la coupole, qui s’élève majestueusement à 56 mètres, soit l’équivalent d’un immeuble de dix-huit étages. Cette coupole impressionnante, d’un diamètre d’environ trente mètres, était soutenue non pas par des piliers, mais par des demi-coupoles, une prouesse architecturale remarquable qui a inspiré de nombreuses constructions ottomanes ultérieures, notamment celles de Sinan, le grand architecte de l’Empire ottoman.

Bien que Sainte-Sophie ait été fragilisée par des tremblements de terre au fil des siècles, sa structure a été renforcée par l’ajout de piliers et de contreforts extérieurs, préservant ainsi son impressionnante architecture pour les générations futures.

La construction de Sainte-Sophie a débuté en 532 et a duré cinq ans. Plus de 10 000 ouvriers ont été mobilisés pour ce projet colossal, sous la direction des architectes Isidore de Millet et Anthemios de Tralles. Les matériaux nécessaires à sa construction ont été acheminés de différentes régions de l’Empire byzantin, et certains piliers ont même été prélevés sur les ruines de l’Artémision d’Éphèse, l’une des Sept Merveilles du monde antique, pour être réutilisés dans la construction de Sainte-Sophie. Cette entreprise témoigne de l’ampleur du projet et de la volonté de créer une œuvre architecturale grandiose et durable.

 

Lorsque les Ottomans ont pris possession de Sainte-Sophie, ils ont recouvert l’image du Christ Pantocrator qui ornait la coupole et l’ont remplacée par une calligraphie. Les mosaïques originales ont été préservées, mais en 1750, elles ont été recouvertes d’un badigeon pour se conformer aux préceptes du Coran, qui interdit les représentations figuratives.

Plutôt que de les détruire, le sultan de l’époque a choisi de les dissimuler, reconnaissant ainsi leur valeur artistique. Ainsi, aujourd’hui, nous pouvons admirer les superbes mosaïques byzantines datant du VIe siècle (à l’intérieur des arcs), ainsi que celles des IXe, Xe et XIIe siècles (dans la galerie sud), qui ont été restaurées entre 1849 et 1857 par les frères Fossati, des architectes suisses.

En 1934, Atatürk a transformé la mosquée en musée afin d’éliminer les connotations religieuses de Sainte-Sophie. Avant de quitter la cour, assurez-vous de jeter un coup d’œil au mausolée de Selim II.

TOMBE DE SULTAN HAMET

Nous avons visité le türbe du sultan Ahmet Ier, un chef-d’œuvre d’architecture ottomane qui nous a immédiatement captivés par ses magnifiques carreaux de faïence d’Iznik, véritable témoignage de l’art décoratif de l’époque. Nous avons été particulièrement frappés par l’harmonie des couleurs et la finesse des motifs qui ornent ce tombeau, situé près de la Mosquée bleue, faisant face au parc de Sultanahmet du côté droit, contrairement aux indications parfois données par Google Maps. Cette découverte nous a permis de plonger dans l’histoire d’un sultan qui, malgré sa jeunesse – il est décédé à l’âge de 27 ans – a marqué de son empreinte la ville d’Istanbul par ses mécénats et ses constructions monumentales.

Au sein de ce mausolée, reposent non seulement les restes d’Ahmet Ier, mais aussi ceux de sa femme Kösem, tragiquement étranglée à mort dans le harem de Topkapı, ainsi que de ses fils, le sultan Osman II, qui régna de 1618 à 1622, le sultan Murat IV, au pouvoir de 1623 à 1640, et le prince Beyazıt, assassiné sur ordre de Murat. En parcourant les allées qui mènent au tombau, nous avons ressenti le poids des drames et des intrigues qui se sont joués dans ces murs, imaginant les murmures de l’histoire qui résonnent encore dans la pierre. Chaque détail, des inscriptions aux finitions minutieuses, nous racontait l’histoire tumultueuse d’une dynastie et d’un empire qui, par leur grandeur et leur complexité, continuent de fasciner et d’inspirer. Nous sommes repartis de ce lieu empreint de mélancolie et de splendeur, conscients d’avoir effleuré du bout des doigts une époque révolue, mais dont l’écho résonne encore dans les rues d’Istanbul.

FONTAINE DE L’EMPEREUR GUILLAUME

Nous nous arrêtons devant ce curieux monument où l’Europe gothique épouse l’Orient ottoman : la Fontaine de l’Empereur Guillaume, érigée en 1901 au cœur d’Istanbul. Son dôme octogonal, ciselé de motifs floraux et surmonté d’une aigle impériale allemande, semble tout droit sorti d’un conte des frères Grimm. Pourtant, les inscriptions en turc et en arabe, entrelacées de dorures, rappellent qu’elle fut un cadeau diplomatique — un morceau de Prusse offert par Frédéric Guillaume II au sultan Abdülhamid II, en pleine valse des empires.

Les colonnes de marbre vert, veinées comme des cartes anciennes, soutiennent des arches où s’enroulent des calligraphies louant l’amitié germano-ottomane. Sous la coupole, des robinets en bronze aujourd’hui muets distribuaient jadis de l’eau aux passants, tandis que des médaillons à l’effigie des deux souverains se font face, figés dans un dialogue de pierre. L’aigle déploie ses ailes vers le Bosphore, comme pour surveiller les navires russes qui menaçaient alors les Détroits — ce même péril qui scella l’alliance entre Berlin et Constantinople.

On murmure que le sultan, méfiant envers Paris et Londres, voyait dans cette fontaine bien plus qu’un ornement : un symbole de survie. Les ingénieurs allemands, déjà présents pour construire le chemin de fer Berlin-Bagdad, avaient inséré dans les fondations une chambre secrète abritant des documents d’alliance. Mais les révolutions passèrent, les empires s’effondrèrent, et la fontaine resta, survivant même au naufrage de 1918.

Aujourd’hui, entre les vendeurs de simit et les flâneurs de Beyoğlu, elle trône comme un anachronisme poétique. Des pigeons nichent dans les arabesques du dôme, et les étudiants posent devant elle en riant, ignorant parfois que ces pierres racontent une époque où l’Allemagne rêvait d’un « Drang nach Osten » et où un sultan, acculé, croyait encore à la puissance des fontaines qui unissent les peuples. Nous touchons le marbre froid, imaginant l’eau qui coulait ici — moins pour étancher la soif que pour laver les calculs géopolitiques d’un monde disparu.

PLACE DE L’HIPPODROME – AT MEYDANI

L’Hippodrome était à l’origine un lieu de rassemblement pour des courses de chevaux et de chars qui attiraient jusqu’à 100 000 spectateurs. Les courses se déroulaient sur une piste d’environ 2 500 mètres de long, réunissant quatre quadriges pour sept tours. Deux colonnes et un obélisque, situés dans l’axe central de la piste, sont restés intacts au fil du temps. Les Ottomans ont nommé ce site At Meydanı, « place des Chevaux », car les pages du palais y jouaient régulièrement au djirit, l’ancêtre du polo.

L’obélisque de Théodose, élevé sur un piédestal de 6 mètres de haut en marbre, provient du temple de Karnak construit par Thoutmosis III. Les hiéroglyphes gravés sur ses quatre faces célèbrent les victoires du pharaon et sont dédiés au dieu Horus. La colonne est ornée de bas-reliefs représentant Théodose et sa famille, installés à la tribune impériale de l’hippodrome et remettant des couronnes aux vainqueurs des courses. Elle était autrefois surmontée d’une sphère en bronze symbolisant le monde, mais cette sphère s’est écroulée lors du tremblement de terre de 865.

La colonne serpentine, également connue sous le nom de Yilanlı Sütün, est un trophée rapporté par les 31 cités grecques du temple d’Apollon Pythien à Delphes. Cette colonne commémore la victoire des Grecs sur les Perses lors de la bataille de Platées en 479 av. J.-C.
Elle était autrefois située dans l’Hippodrome de Constantinople, où elle a été érigée par l’empereur Constantin le Grand. La colonne est formée par l’enroulement de trois serpents, et elle soutenait un grand trépied et un vase en or. Malheureusement, les têtes des serpents ont disparu au fil du temps, mais elle demeure un symbole important de la victoire des Grecs sur les Perses.

La torsade formée par l’enroulement de trois serpents soutenait autrefois un grand trépied et un vase en or. Constantin le Grand l’a rapportée de Delphes pour l’installer sur la place de l’Hippodrome. Cependant, les serpents, symboles démoniaques par excellence, ont déplu aux Byzantins et aux musulmans par la suite, et ont été mutilés à plusieurs reprises. En particulier, la tête d’un des serpents a été coupée par Mehmed le Conquérant au lendemain de la prise de Constantinople. Selon la légende, cet épisode aurait été suivi d’une invasion de serpents.

Au fil du temps, toutes les têtes des serpents ont disparu. L’obélisque, qui mesure 32 mètres de haut, a été érigé au IVe siècle sur la spina de l’Hippodrome, probablement sous le règne de Constantin Ier le Grand (306-337).

Formé de blocs de pierre grossièrement taillés, l’obélisque est resté dans cet état jusqu’à ce que Constantin VII (912-959) le recouvre de plaques en bronze doré. Cependant, lors de la quatrième croisade en 1204, ces plaques ont été enlevées pour être utilisées dans la fabrication de pièces de monnaie.

LA MOSQUEE BLEUE

La Mosquée Bleue, un incontournable édifice religieux, a été construite au début du XVIIe siècle. Elle représente un mélange unique d’architecture byzantine et de caractéristiques propres à la civilisation chrétienne. Malgré les siècles écoulés, sa splendeur est restée intacte, étonnant les visiteurs par sa magnificence. Surnommée la « mosquée bleue » en raison de la prédominance du bleu dans les carreaux de céramique qui l’ornent, elle abrite également le tombeau de son fondateur, le sultan Ahmed Ier.

La Mosquée Bleue se distingue non seulement par son architecture remarquable, mais aussi par le complexe qu’elle forme, occupant l’emplacement de l’ancien Grand Palais byzantin et une partie de l’ancien hippodrome romain.

Construite entre 1609 et 1617 par l’architecte Sedefkar Mehmed Ağa, disciple du génie Mimar Sinan, pour le sultan Ahmed III, elle est également connue sous le nom original de Sultanahmet Camii. Cette mosquée se démarque par ses six minarets, sa coupole et ses demi-coupoles harmonieusement étagées, qui ont rendu sa silhouette célèbre.

Bien que d’inspiration classique, cet édifice introduit quelques nouveautés pour la première fois dans l’architecture ottomane, ce qui lui confère une place spéciale. Considérée comme la dernière grande construction impériale, elle témoigne de la grandeur d’un empire déjà en déclin. Le complexe initial comprenait une variété de bâtiments tels que des appartements impériaux, des écoles, des marchés, un dispensaire, un hospice et des mausolées.

La Mosquée Bleue rivalise avec Sainte-Sophie, située à proximité, avec son espace central impressionnant surmonté d’une vaste coupole reposant sur quatre grands arcs et quatre piliers cannelés. Les murs de la mosquée sont ornés de milliers de carreaux de céramique d’Iznik, représentant des motifs floraux et des thèmes chers à l’art décoratif ottoman.

L’appellation occidentale de la Mosquée Bleue trouve son origine dans la prédominance du bleu dans les faïences qui ornent ses murs. Cependant, ces faïences ne se limitent pas au bleu ; on y trouve également d’autres couleurs telles que le turquoise, le rouge, le grenat et le blanc. Cette palette de couleurs crée un spectacle visuel époustouflant, amplifié par la lumière qui pénètre à travers les 260 fenêtres réparties sur cinq rangées.

La combinaison des céramiques colorées et de la lumière naturelle qui filtre à travers les vitraux crée une atmosphère de magnificence et d’éclat dans l’ensemble de la mosquée. C’est cette luminosité et cette richesse de couleurs qui confèrent à la Mosquée Bleue son caractère exceptionnel et sa beauté inégalée.

Malheureusement, en raison des travaux de rénovation intérieure en cours, il n’est pas actuellement possible d’apprécier pleinement les détails de l’intérieur de la Mosquée Bleue.

L’intérieur du mihrab, sculpté dans le marbre et recouvert de céramiques à motifs de fleurs, est une œuvre d’art remarquable. À l’intérieur, on peut également trouver une parcelle de la pierre Noire vénérée à La Mecque, encadrée de deux grands chandeliers.

Le minbar, utilisé par l’imam pour prononcer le sermon du vendredi, est sculpté de motifs géométriques entrelacés et dorés.

La cour intérieure de la mosquée est bordée d’un portique couvert de 30 petites coupoles soutenues par 26 colonnes. Au centre de la cour se trouve une fontaine aux ablutions ornée de motifs d’œillets et de tulipes, sculptée de reliefs entrecroisés. Cette cour, pavée de marbre, était autrefois utilisée pour les ablutions rituelles, mais elle n’est plus en service aujourd’hui.

La mosquée dispose de six minarets, ce qui a suscité un important problème théologique lors de sa construction, car la grande mosquée de La Mecque possède également six minarets. Pour résoudre cette crise, un septième minaret a été ajouté à la mosquée de La Mecque. En outre, les caravanes à destination de La Mecque, lors du pèlerinage annuel, se regroupaient traditionnellement devant la Mosquée Bleue.

Le mausolée du sultan Ahmed III, un bâtiment carré surmonté d’une coupole, est recouvert de panneaux de marbre à l’extérieur et de faïences du XVIIe siècle à l’intérieur. À l’arrière du mausolée se trouve l’institut de lecture coranique, tandis que l’observatoire, un édifice en marbre d’une seule pièce, est situé à l’avant du monument funéraire.

ARASTA BAZAAR -ARASTA CARŞISI

L’Arasta Bazaar (Arasta Çarşısı) est un marché historique niché derrière la Mosquée Bleue, au cœur de la vieille ville d’Istanbul. Autrefois utilisé comme écuries impériales sous l’Empire ottoman, il fut transformé en bazar pour générer des revenus destinés à l’entretien de la mosquée et de ses œuvres caritatives. Aujourd’hui, il conserve cette fonction en tant que marché artisanal, offrant une alternative plus intime et détendue que le Grand Bazar, tout en restant empreint d’histoire et de charme ottoman.

Son architecture est typique des marchés ottomans du XVIIe siècle, avec une allée principale bordée d’arcades sous lesquelles se regroupent des boutiques aux devantures colorées. Contrairement à d’autres marchés plus labyrinthiques, l’Arasta Bazaar est linéaire, ce qui facilite la promenade et l’exploration. À l’époque ottomane, un arasta désignait précisément ce type de marché situé à proximité d’une mosquée, destiné à financer son entretien. Cette fonction explique pourquoi le bazar est directement relié à la Mosquée Bleue.

L’un des attraits majeurs de l’Arasta Bazaar est la qualité de ses produits. Contrairement aux marchés plus touristiques où les souvenirs peuvent être de moindre qualité, ici, les boutiques sont réputées pour vendre des tapis et kilims authentiques, des céramiques de style Iznik, des bijoux en argent finement travaillés, du cuir de grande qualité, ainsi que des écharpes et tissus traditionnels. On y trouve aussi de nombreux objets en cuivre et en laiton, témoins du savoir-faire artisanal turc.

Sous l’une des galeries du bazar se cache un trésor méconnu : le Grand Palais Mosaic Museum, qui abrite des fragments de mosaïques datant de l’époque byzantine. Ces mosaïques, issues de l’ancien Grand Palais de Constantinople, illustrent des scènes de chasse, des figures mythologiques et des représentations de la vie quotidienne au VIe siècle. Une visite du musée permet de mieux comprendre l’importance historique du quartier et le rôle de Constantinople en tant que capitale de l’Empire byzantin.

Bien que l’expérience du shopping y soit plus paisible que dans d’autres marchés d’Istanbul, certains visiteurs peuvent être surpris par l’insistance des vendeurs, une caractéristique commune aux bazars turcs. Toutefois, la négociation fait partie intégrante de la culture commerciale locale et, en s’y prêtant avec bonne humeur, elle peut même devenir un jeu agréable.

L’Arasta Bazaar est particulièrement agréable à visiter en fin d’après-midi, lorsque la lumière dorée éclaire ses arcades et que l’ambiance se fait plus détendue. Que l’on y vienne pour acheter un souvenir ou simplement pour flâner, ce petit marché au riche passé reste un passage incontournable pour quiconque souhaite s’immerger dans l’authenticité et le raffinement de l’artisanat turc.

PETITE SAINTE-SOPHIE (KÜÇÜK AYASOFYA CAMII)

La Petite Sainte-Sophie, ou Küçük Ayasofya Camii en turc, est une église construite entre 527 et 536 sous le règne de l’empereur Justinien Ier. Elle a été érigée en l’honneur des saints Serge et Bacchus, qui étaient les patrons des centurions chrétiens de l’armée romaine. Cette église est considérée comme une préfiguration de la grande basilique voisine, la célèbre Sainte-Sophie.

Les saints Serge et Bacchus étaient particulièrement vénérés par les chrétiens d’Orient, et leur église a donc été érigée avec une grande importance symbolique et religieuse. Aujourd’hui, la Petite Sainte-Sophie est toujours un lieu de culte et un site historique important à Istanbul, attirant les visiteurs pour son architecture remarquable et son riche héritage culturel.

C’est un édifice qui revêt une grande importance historique et religieuse. Initialement, sur le même site, l’empereur Justinien Ier a fait construire une église dédiée aux saints Pierre et Paul, symbolisant ainsi l’unité de l’Empire romain sur un plan spirituel, avec les saints préférés des chrétiens d’Occident.

Plus tard, à l’époque de Beyazıt II, cette église a été transformée en mosquée par Hüseyin Ağa, chef des eunuques noirs du harem. Son mausolée a été érigé au nord de l’abside de la mosquée. L’extérieur de la structure présente une maçonnerie typique de la période à Constantinople, avec l’utilisation de briques enfoncées dans un lit de mortier épais et des murs renforcés par des chaînes de petits blocs de pierre.

 

La mosquée est entourée d’un portique et d’une cour, ajoutés pendant la période ottomane, avec un petit jardin, une fontaine pour les ablutions et plusieurs petites boutiques. L’ancienne medersa abrite désormais des artisans d’art et un petit salon de thé, offrant aux visiteurs un endroit paisible pour se reposer et se ressourcer.

La Petite Sainte-Sophie présente un intérieur fascinant, mettant en valeur une colonnade de deux étages ornée d’une élégante inscription en douze hexamètres grecs dédiés à l’empereur Justinien, à son épouse Théodora et à saint Serge, le patron des soldats de l’armée romaine. Curieusement, saint Bacchus n’est pas mentionné dans l’inscription.

L’édifice lui-même est construit sur un plan octogonal irrégulier et est surmonté d’une coupole impressionnante culminant à 19 mètres de hauteur. Cette coupole repose sur huit piliers polygonaux et 34 colonnes en marbre, alternant entre les couleurs verte et rouge, disposées entre les piliers.

Lors de sa conversion en mosquée sous l’empire ottoman, des modifications ont été apportées aux fenêtres et à l’entrée, le niveau du sol a été relevé et les murs intérieurs ont été plâtrés. Au nord de l’édifice se trouve un petit cimetière musulman, abritant le tombeau de Hüseyin Ağa, le fondateur de la mosquée. C’est un lieu de visite particulièrement apprécié pour son histoire et son architecture remarquable.

LE PALAIS DE DOLMABAHCE

Sultanahmet à Kabatas, nous voilà prêts à explorer un côté plus tranquille et moins fréquenté d’Istanbul en direction du fabuleux Palais de Dolmabahce. En prenant le tramway depuis Sultanahmet jusqu’au terminus de Kabatas, nous découvrons un quartier où la vie est un peu plus paisible et les rues un peu moins animées que dans les zones touristiques habituelles.

À partir de Kabatas, nous nous rendons à Ortaköy pour une agréable promenade le long du Bosphore. Cette partie de la ville offre un charme unique, avec ses cafés pittoresques, ses petites boutiques d’artisanat et sa magnifique mosquée d’Ortaköy qui se dresse élégamment sur les rives du Bosphore.

C’est l’endroit idéal pour flâner, prendre des photos et savourer une ambiance plus détendue tout en admirant les vues imprenables sur le détroit. Une escapade à Besiktas et Ortaköy vous permettra de découvrir une facette différente de la vie stambouliote, loin de l’agitation du centre historique.

LE PALAIS DE TOPKAPI

Avec la Mosquée Bleue et Sainte-Sophie, le Palais de Topkapi est l’une des attractions phares à Istanbul et figure sur tous les itinéraires touristiques.

Ce superbe édifice, entouré de 5 km de remparts et construit entre 1470 et 1478, est une merveille architecturale. Avec ses quatre cours et ses jardins magnifiques, le palais offre une atmosphère véritablement paradisiaque. Il est d’ailleurs le musée le plus visité de Turquie, accueillant plus de 1 500 000 visiteurs chaque année.

QUARTIER DE BEYOGLÜ

Pour notre dernière journée à Istanbul, nous décidons de découvrir le quartier moderne de Beyoglü . Nous entreprenons une agréable balade à pied entre Galata et Taksim, ponctuée de quelques visites d’églises, de mosquées et d’une synagogue, mais surtout centrée sur l’avenue de l’Indépendance et ses marchés locaux. Nous prenons le tram jusqu’au pont de Galata, animé par les pêcheurs, les cafés et les échoppes de poisson. Nous choisissons de traverser le pont à pied.

 

LIENS VERS TOUTES LES PHOTOS & PODCASTS D’Istanbul

PODCAST BAZARS

LE PALAIS DE DOLMABAHCE – BEKSITAS -ISTANBUL – TURQUIE

PODCAST QUARTIER HISTORIQUE DE SULTANAHMET

ISTANBUL – LE PALAIS DE TOPKAPI ET SES JARDINS

POUR TOUT SAVOIR SUR LE QUARTIER HISTORIQUE

ISTANBUL BEYÖGLÜ TURQUIE

ISTANBUL – LE GRAND BAZAR PARTIE II

ISTANBUL – LE GRAND BAZAR PARTIE I

LE QUARTIER D’ORTAKOY ET SA MOSQUEE

PODCAST QUARTIER DE BEYÖGLÜ 

PODCAST PALAIS DE TOPKAPI

PODCAST PALAIS DE DOLMABAHCE 

LES VOYAGES PASSES

ISTANBUL EN AOUT 2000

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LA GASTRONOMIE DE LA TURQUIE

RESTAURANT EMIR SULTAN KEBAB FATIH ISTANBUL

Balik Kuvec, une cassolette de fruits de mer et poissons

Pour notre repas du soir, nous avons choisi de dîner au Restaurant Emir Sultan Kebab, une adresse qui avait attiré notre attention grâce aux excellents avis laissés sur TripAdvisor. Situé dans le quartier animé de Fatih, à deux pas de notre hébergement, cet établissement s’est révélé être un véritable coup de cœur, tant pour la qualité de ses plats que pour l’accueil chaleureux qui nous y attendait.

Dès notre arrivée, nous sommes séduits par la devanture bien éclairée et l’atmosphère conviviale qui se dégage du lieu. À peine avons-nous franchi le seuil que le patron, d’une hospitalité remarquable, nous accueille avec un grand sourire. Attentif et bienveillant, il prend le temps de nous expliquer le menu et de nous conseiller sur les spécialités de la maison.

La carte, bien que concise, propose une belle sélection de plats turcs et internationaux. Après une brève hésitation face aux nombreuses options alléchantes, nous optons pour plusieurs spécialités :

Tavuk Şinitzel – Une escalope viennoise de poulet,
  • Tavuk Şinitzel – Une escalope viennoise de poulet, croustillante à l’extérieur et tendre à l’intérieur, parfaitement accompagnée de pommes de terre fondantes et d’une salade fraîche.
  • Balık Güveç – Une cassolette de fruits de mer et poissons mijotée au four, servie brûlante dans un plat en terre cuite, exhalant des arômes envoûtants d’épices et de sauce tomate.
  • Karışık Pizza – Une pizza « quatre saisons » généreusement garnie, alliant des saveurs variées et équilibrées qui ravissent nos papilles.
  • Peynirli Hamburger – Un hamburger au poulet garni de fromage fondant, sublimé par une sauce maison délicieusement relevée.

Chaque plat est soigneusement préparé et servi avec une grande attention aux détails, confirmant la réputation de l’établissement. Les portions sont généreuses, les ingrédients frais et la cuisson parfaitement maîtrisée.

L’expérience ne serait pas complète sans un final en douceur : nous nous laissons tenter par un thé turc traditionnel, servi dans de petits verres élégants, accompagné d’un baklava fondant à souhait.

En résumé, notre dîner au Restaurant Emir Sultan Kebab fut une expérience culinaire des plus agréables. Entre la qualité des plats, la chaleur du service, et l’ambiance typiquement stambouliote, ce restaurant coche toutes les cases pour un repas réussi. Une adresse que nous recommandons vivement à tous ceux qui recherchent une bonne table à Istanbul !

RESTAURANT EPOPE ORTAKOY

pomme de terre farcie, ou Kumpir

Le quartier d’Ortaköy, situé en bord de mer et dominé par l’emblématique mosquée du même nom, est un lieu vibrant et animé, où les restaurants ne manquent pas. Pourtant, trouver une bonne adresse parmi la multitude d’établissements n’est pas une mince affaire, la plupart étant mal notés ou trop touristiques.

moules farcies, appelées Midye Dolma

Nous commençons notre balade en nous laissant tenter par les spécialités de street-food qui font la renommée du quartier. L’une des stars locales est sans conteste la pomme de terre farcie, ou Kumpir. Préparée avec une pomme de terre cuite au four, d’une taille impressionnante, sa chair est écrasée avec du beurre et du fromage avant d’être généreusement garnie d’un mélange de condiments : purée de piment, maïs, olives, petits pois, carottes, cornichons, et bien d’autres ingrédients colorés. Un plat à la fois simple et réconfortant, que nous dégustons avec plaisir tout en admirant le va-et-vient incessant des passants.

Nous ne pouvons pas non plus résister aux moules farcies, appelées Midye Dolma, une autre spécialité incontournable en Turquie. Servies encore refermées, ces moules cachent une farce délicatement parfumée à base de riz épicé et d’herbes aromatiques, rehaussée d’une touche de citron qui en sublime les saveurs. Ce mets savoureux nous rappelle une précédente expérience culinaire à Antalya, où nous avions découvert cette délicieuse recette sur le port.

Après avoir longuement hésité entre poursuivre notre découverte du street-food ou nous attabler dans un restaurant, nous décidons finalement d’opter pour un compromis parfait : nous trouvons une petite adresse nichée au cœur du bazar d’Ortaköy, le restaurant Épopé, qui nous séduit par son cadre intimiste et son ambiance chaleureuse. Nous commandons une pomme de terre farcie en guise d’entrée, et, conquis par les moules farcies, nous décidons d’en prendre une portion à emporter pour l’apéro du soir.

L’expérience est à la hauteur de nos attentes : des produits frais, des saveurs authentiques, et un cadre agréable, à l’écart de l’agitation du bord de mer. Une belle découverte dans ce quartier prisé d’Istanbul, et un choix que nous ne regrettons pas !

RESTAURANT PALADIUM

Imaginez un restaurant perché au-dessus des vestiges d’un palais ancien, où chaque pierre semble murmurer des histoires oubliées de l’Empire ottoman. Un lieu où l’on ne se contente pas de dîner, mais où l’on voyage dans le temps et dans les saveurs. Bienvenue au restaurant Paladium, une adresse atypique nichée dans le quartier emblématique de Sultanahmet, à deux pas des monuments mythiques comme la Mosquée Bleue et Sainte-Sophie.

Testi Kebabı.

Dès notre arrivée, nous sommes conquis par l’atmosphère du lieu. L’ambiance feutrée, les lumières tamisées et les décorations traditionnelles nous plongent immédiatement dans une autre époque. Mais la véritable expérience commence lorsque les plats arrivent sur la table.

Parmi les spécialités les plus impressionnantes du restaurant Paladium, impossible de passer à côté du célèbre Testi Kebabı. Ce plat, emblématique de la cuisine anatolienne, est préparé avec soin : de tendres morceaux de viande (généralement de l’agneau ou du bœuf) mijotent lentement avec des légumes et des épices dans une jarre en terre cuite, soigneusement scellée pour conserver toutes les saveurs.

Mais ce qui fait tout le charme du Testi Kebabı, c’est sa présentation spectaculaire. Lorsque la jarre arrive à table, elle est encore enflammée et fumante, sous les regards émerveillés des convives. Le serveur, dans un geste précis et théâtral, brise le récipient à l’aide d’un couteau, libérant ainsi un nuage parfumé qui titille instantanément les papilles. Une mise en scène aussi impressionnante que délicieuse !

Au-delà du spectacle, la cuisine du restaurant Paladium est savoureuse et généreuse. Les amateurs de grillades seront comblés par les brochettes d’agneau fondantes, les mezzés colorés et parfumés, ou encore les poissons fraîchement pêchés du Bosphore.

Seul bémol : les prix sont à la hauteur du cadre et de l’expérience. Si l’on vient ici pour se faire plaisir et vivre un moment hors du commun, il faut s’attendre à une addition plus élevée que dans d’autres restaurants du quartier. Mais après tout, peut-on vraiment mettre un prix sur un dîner dans un lieu chargé d’histoire, avec des mets aussi exquis que spectaculaires ?

Au final, le restaurant Paladium s’impose comme une expérience unique à Sultanahmet, où gastronomie et patrimoine se rencontrent dans une harmonie parfaite. Une adresse idéale pour une soirée mémorable, entre histoire, saveurs et émerveillement.

PODCAST DE CETTE MISE EN SCENE

FUEGO CAFE AND RESTAURANT SULTANAHMET

Les samedi soirs à Istanbul ont une saveur particulière. Entre les ruelles animées, les éclairages subtils qui mettent en valeur les monuments historiques et l’énergie vibrante qui envahit la ville, chaque sortie devient une expérience à part entière.

Testi Kebabı,

Pour cette soirée, notre choix s’est porté sur une adresse chaleureuse et authentique : Fuego Café & Restaurant, niché dans le cœur historique de Sultanahmet.

Dès notre arrivée, nous sommes immédiatement séduits par l’ambiance conviviale et intimiste du lieu. Le propriétaire, d’une bienveillance exemplaire, nous accueille avec un large sourire et nous installe confortablement. L’équipe, aux petits soins, fait de cette soirée un moment inoubliable, où la gastronomie se mêle à la chaleur humaine.

Petit détail qui fait toute la différence : un mezze offert pour commencer en douceur, suivi d’un thé traditionnel servi en fin de repas, symbole d’hospitalité en Turquie. Une attention rare qui témoigne du sens du service et du plaisir de recevoir propre à cet établissement.

Le repas est à la hauteur de nos attentes. Des plats typiques, cuisinés avec soin, aux saveurs authentiques. La spécialité du soir ? Un Testi Kebabı, un ragoût de viande mijoté lentement dans une jarre en terre cuite, qui ne peut être dégusté qu’après une ouverture spectaculaire.

Et qui a eu l’honneur de casser la poterie ? Bastien ! Un rituel amusant et impressionnant qui ajoute une touche ludique et théâtrale à l’expérience culinaire.

Autre surprise de la soirée : la présence de quelques chats, ces rois non officiels d’Istanbul, qui ont élu domicile dans le restaurant. Selon le personnel, ces félins farouches ne se laissent jamais approcher par les touristes… mais ce soir, ils semblent avoir fait une exception pour nous ! Une scène à la fois drôle et touchante, qui ajoute un charme authentique à cette sortie du samedi soir.

Entre l’accueil chaleureux, les attentions offertes, la cuisine savoureuse et l’ambiance unique, Fuego Café & Restaurant s’impose comme une adresse incontournable pour une soirée réussie à Sultanahmet.

Un restaurant qui ne se contente pas de nourrir l’estomac, mais aussi l’âme et le cœur. Une belle découverte qui donne envie de revenir !

MIVAN RESTAURANT CAFE ISTANBUL

kasarli Tavuk Guvec, un sizzler de cubes de poulet

Notre premier repas à Istanbul a été une véritable réussite. Après une longue journée à parcourir les rues animées de la ville, nous avons décidé de nous attabler au Mivan Restaurant Café, un charmant établissement niché dans une ruelle calme, à l’écart de l’effervescence des grands axes. L’ambiance y était chaleureuse, avec un décor mêlant élégance moderne et touches traditionnelles turques. Les lumières tamisées et l’accueil souriant du personnel nous ont immédiatement mis à l’aise.

La carte, riche et variée, proposait un bel éventail de spécialités anatoliennes et ottomanes. Pour ce premier dîner, nous avons tous trouvé notre bonheur. Impossible pour nous de résister aux Adana Kebabs, ces brochettes de viande hachée, finement épicées et grillées à la perfection. Chaque bouchée révélait un mélange subtil de saveurs relevées et de fumé, un véritable délice qui nous rappelait nos précédents séjours en Turquie.

Adana Kebab

Bastien, quant à lui, a préféré jouer la sécurité en optant pour un cheeseburger, une valeur sûre qu’il a savourée sans regret. De leur côté, Marg et Nadège se sont laissées tenter par une spécialité anatolienne, le Kaşarlı Tavuk Güveç. Ce plat, servi dans un plat en terre cuite encore fumant, était un véritable spectacle en soi : des morceaux de poulet fondants baignaient dans une sauce tomate parfumée à l’origan, le tout recouvert d’une généreuse couche de cheddar fondu qui s’étirait à chaque coup de fourchette.

Nous avons accompagné notre repas de pains moelleux et légèrement grillés, parfaits pour saucer les plats jusqu’à la dernière goutte. Pour parfaire ce festin, nous avons siroté un Ayran, cette boisson au yaourt légèrement salée qui contraste agréablement avec les plats épicés.

Ce premier dîner à Istanbul a été une introduction parfaite à notre séjour : des saveurs authentiques, une atmosphère conviviale et le plaisir de partager un bon repas ensemble. Nous avons quitté le restaurant repus et enthousiastes, impatients de découvrir encore plus de trésors culinaires dans les jours à venir.

RESTAURANT ALI BABA – ISTANBUL

haricots à la tomate et au piment – Kurul Fasiliye

À la sortie de la majestueuse mosquée de Soliman le Magnifique, après une visite imprégnée d’histoire et de splendeur architecturale, nos estomacs affamés nous ont guidés vers l’un des nombreux restaurants qui bordent les ruelles environnantes. Notre choix s’est porté sur Ali Baba, une adresse réputée pour sa cuisine turque authentique et généreuse.

Dès notre arrivée, nous avons été séduits par l’ambiance typiquement stambouliote du lieu : une terrasse animée où locaux et voyageurs se mêlent, des effluves de grillades flottant dans l’air et une carte qui promettait un véritable festin. Ali Baba est connu pour ses kebabs, déclinés sous toutes les formes possibles : servis dans un pain moelleux, roulés en dürüm dans une fine galette de blé, ou encore en assiette, accompagnés de riz parfumé et de légumes grillés.

Mais l’autre star de la maison, c’était sans conteste le Kuru Fasulye, un plat traditionnel turc de haricots mijotés dans une sauce tomate relevée au piment. Simple en apparence, ce ragoût est une véritable institution en Turquie, apprécié pour son goût réconfortant et sa richesse en saveurs. Servi bien chaud avec du riz pilaf et du pain croustillant, il se révélait être un choix parfait pour se réchauffer après une journée de découverte.

Nous avons savouré chaque bouchée, appréciant la justesse des épices et la tendreté des viandes. Pour accompagner notre repas, nous avons opté pour un Ayran, cette boisson au yaourt légèrement salée qui apporte une touche de fraîcheur bienvenue face aux plats épicés.

Chez Ali Baba, nous avons trouvé bien plus qu’un simple repas : une immersion dans la gastronomie populaire turque, avec ses plats simples mais profondément ancrés dans la tradition. Requinqués et pleinement satisfaits, nous avons repris notre exploration d’Istanbul, déjà impatients de notre prochaine escale gourmande.

RESTAURANT TURKISH CUISINE ISTANBUL

#Karisik #Güvec,

 Après une journée bien remplie à arpenter les ruelles d’Istanbul et à admirer ses trésors architecturaux, nous avons décidé de dîner à proximité de notre appartement à Sultanahmet. L’un des nombreux avantages de la ville est le coût relativement abordable des restaurants, ce qui rend la cuisine locale encore plus accessible et attrayante que de préparer nos propres repas. Ce soir-là, notre choix s’est porté sur le Restaurant Turkish Cuisine, une adresse réputée pour ses spécialités traditionnelles, où les parfums des épices et des grillades éveillent immédiatement l’appétit.

Dès notre installation, nous avons été séduits par l’ambiance chaleureuse du lieu : un décor authentique, des tables joliment dressées et un service attentif. La carte proposait un large éventail de plats typiques, et nous avons opté pour un Karışık Güveç, une version mixte de ce plat mijoté emblématique. Servi fumant dans son plat en terre cuite, ce ragoût généreux à base de poulet et de bœuf était agrémenté de poivrons, d’oignons, de tomates et de champignons. Les saveurs riches et profondes se mariaient parfaitement, et chaque bouchée révélait une texture fondante et parfumée. Comme le veut la tradition, il était accompagné d’un pain pita moelleux, idéal pour savourer jusqu’à la dernière goutte de sauce.

L’un des autres incontournables de la carte était le Çoban Kavurma, un plat rustique qui illustre parfaitement l’art turc de la cuisine mijotée. Préparé à partir de morceaux d’agneau sautés avec des oignons, des tomates, des champignons et des poivrons, il tire son nom du procédé de conservation de la viande, le Kavurma, une méthode ancestrale qui consiste à cuire lentement la viande dans sa propre graisse pour en préserver toutes les saveurs. Ce plat, à la fois tendre et savoureux, s’accordait à merveille avec du riz pilaf ou du pain croustillant.

Nous avons accompagné notre repas d’un Ayran, cette boisson au yaourt légèrement salée qui adoucit les épices et rafraîchit le palais. En dessert, difficile de résister à un baklava fondant, dont les fines couches de pâte feuilletée imbibées de miel et garnies de pistaches clôturaient ce festin en beauté.

Sortis du restaurant repus et comblés, nous avons rejoint notre appartement en savourant encore le souvenir de ces plats riches et réconfortants. Istanbul n’a décidément pas fini de nous surprendre par la diversité et la générosité de sa gastronomie !

GÜLHANE SARK SOFRASI ET LE PARC GÜLHANE

hummus crémeux au cacık

À la recherche d’un bon restaurant après une matinée bien remplie à explorer Istanbul, nous avons suivi les recommandations de TripAdvisor et choisi de nous attabler au Gülhane Şark Sofrası. Situé à proximité immédiate du parc Gülhane, ce restaurant jouit d’une bonne réputation et d’un cadre agréable.

Dès notre arrivée, nous avons été séduits par la terrasse spacieuse et confortable, même si sa proximité avec la route pouvait parfois se faire sentir. L’accueil était chaleureux, avec un service attentif et souriant, et nous nous sommes rapidement plongés dans l’exploration du menu. La carte proposait un large choix de spécialités turques, des kebabs savoureux aux mezze parfumés, en passant par des plats mijotés aux épices envoûtantes.

Nous avons opté pour un assortiment de grillades soigneusement préparées : de tendres morceaux d’agneau, de poulet et de bœuf, délicatement marinés et grillés à la perfection. Accompagnés de riz pilaf, de légumes grillés et de pain pita moelleux, ces plats reflétaient tout le savoir-faire de la cuisine turque. Nous avons également goûté aux mezze, ces petites entrées variées à partager, allant du hummus crémeux au cacık, une sauce fraîche à base de yaourt et de concombre relevée d’ail et de menthe.

Si la qualité des plats était indéniable, l’addition s’est révélée un peu plus élevée que dans d’autres établissements similaires d’Istanbul. Cela dit, le cadre et le service justifiaient en partie ce petit écart de prix.

ISTIKLAL CADDESI REST ESMER ISTANBUL

Flâner sur Istiklal Caddesi, la célèbre avenue de l’Indépendance à Istanbul, est une expérience incontournable. Cette artère animée, bordée de boutiques, de librairies et de bâtiments historiques, regorge également de cafés et de restaurants où l’on peut faire une halte gourmande. Parmi eux, le restaurant Esmer s’est imposé comme une adresse idéale pour une pause déjeuner rapide et savoureuse au cœur de l’effervescence stambouliote.

Dès notre arrivée, nous avons été séduits par l’ambiance conviviale et moderne du lieu. Le service, efficace et chaleureux, permet de profiter d’un repas sans trop attendre, ce qui est appréciable lorsqu’on souhaite poursuivre sa visite de la ville. La carte offre une large variété de plats, alliant influences locales et internationales, parfait pour satisfaire toutes les envies.

Nous avons opté pour des pizzas généreusement garnies, à la pâte fine et croustillante, cuites à la perfection. Leur saveur était rehaussée par des ingrédients frais et de qualité, allant de la mozzarella fondante aux tomates juteuses, en passant par de savoureuses olives et des herbes aromatiques. Pour ceux qui recherchent un repas plus consistant, le restaurant propose également des hamburgers gourmands, servis avec des frites croustillantes et une sauce maison relevée.

Ceux qui préfèrent une option plus locale peuvent se tourner vers des plats typiques comme les pides turques, ces pains plats garnis de viande hachée, de fromage ou de légumes, ou encore des salades fraîches aux influences méditerranéennes, légères et parfumées.

L’emplacement central du restaurant Esmer en fait un arrêt parfait pour recharger les batteries avant de poursuivre l’exploration d’Istiklal Caddesi et de ses environs. Après ce repas réconfortant, nous avons repris notre promenade en direction de la place Taksim, profitant de l’ambiance vibrante de cette avenue mythique. Une adresse à retenir pour un déjeuner pratique et agréable en plein cœur d’Istanbul !

LES LOGEMENTS

Apartment FATIH chez OZAN – ISTANBUL- TURQUIE

Nous avons récemment séjourné à Istanbul, cette ville mythique autrefois connue sous les noms de Byzance et de Constantinople. Ayant déjà visité la ville à plusieurs reprises, nous étions convaincus que ce séjour serait tout aussi agréable, d’autant plus que notre appartement était idéalement situé.

Situé à seulement 9 minutes à pied du Grand Bazar, 9 minutes de la Mosquée Bleue et à moins de 20 minutes du Palais de Topkapi, notre hébergement CHEZ OZAN offrait une proximité inégalée avec les principaux sites touristiques.

L’appartement était spacieux et bien aménagé. Le salon confortable était parfait pour se détendre après une journée de visites, tandis que la grande salle à manger nous permettait de prendre nos repas du soir ensemble, sauf lorsque nous étions tentés par les activités nocturnes de la ville. La cuisine bien équipée facilitait la préparation de nos repas, et les deux chambres très confortables nous assuraient un repos optimal.

Nous tenons à exprimer notre gratitude à Ozan pour son accueil chaleureux, ses précieux conseils et sa disponibilité tout au long de notre séjour. Grâce à lui, notre expérience à Istanbul a été encore plus enrichissante et agréable.

LES LIENS

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