Les Monastères de Yuso et Suso : Berceau de la Langue Castillane ESPAGNE +

San Millán de la Cogolla, situé au pied de la Sierra de la Demanda, est un véritable joyau culturel de La Rioja, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1997 où se situent les monastères de Yuso et Suso. Ce bourg tire son nom de deux monastères fondés par une communauté qui s’est formée autour d’un ermite nommé Millan, qui vécut 101 ans voué à la prière dans les grottes de la Sierra de la Demanda.
La communauté de Suso est devenue l’un des grands centres culturels du Moyen Âge sur la péninsule ibérique. À cet endroit se trouvait autrefois une église appelée l’église de Saint Georges, datant des VIIIe et IXe siècles et de style wisigothique. Cette église, considérée comme l’une des plus anciennes de La Rioja, est aujourd’hui connue sous le nom d’Ermitage de Santa Potamia.
La ville est divisée en trois quartiers.
Le plus ancien, traditionnellement appelé « Santurde », existait déjà au IXe siècle selon les archives du monastère.
Après la construction du monastère de Yuso, le village s’est étendu dans cette direction, donnant naissance à un autre quartier appelé « Barrionuevo ».
LE MONASTERE DE SUSO – Rioja
Le monastère de San Millán de Suso, dont le nom « Suso » signifie « haut » en latin, a pris naissance dans les grottes où vivaient les ermites disciples de Saint Millan, aux alentours du VIe siècle, près de la grotte qui abritait les restes du saint. Les extensions successives jusqu’au XIIe siècle ont transformé ces grottes en un couvent, puis en un monastère. On peut observer les différents styles architecturaux qui se sont superposés entre les VIe et XIIe siècles, allant du wisigothique au mozarabe en passant par le roman.
Peu après l’arrivée des Wisigoths dans la péninsule ibérique, le fils d’un berger originaire de Vergegium (aujourd’hui Berceo), l’anachorète Aemilianus (Millán), se retira dans ces lieux. Il y vécut en ermite jusqu’à sa mort à l’âge de 101 ans et fut enterré dans une tombe creusée dans la roche. Sa vie est connue grâce à un récit écrit en 635 par l’évêque de Saragosse, Braulio, qui fut traduit en roman par Gonzalo de Berceo, qui a fait ses études à cet endroit.
Le petit monastère a été construit autour de la cellule rupestre de l’ermitage, dans un lieu d’une grande beauté, au cœur d’une dense forêt. Au cours d’une première phase de construction (Ve siècle et début du VIe siècle), des grottes ont été creusées dans les cavités du terrain. Entre les VIe et VIIe siècles, une première structure destinée à rassembler les disciples a été édifiée. Il s’agissait en fait de deux compartiments voûtés dont les murs et plusieurs arcs wisigothiques sont encore conservés aujourd’hui.
Au cours de la première moitié du Xe siècle, le monastère mozarabe fut construit, puis consacré en 959 par García Sánchez I, le premier monarque installé à Nájera. De cette époque datent la galerie d’entrée et la nef principale de l’église, construites avec des voûtes de style califal et des arcs outrepassés. En 1002, Almanzor incendia le monastère, détruisant ainsi la décoration picturale et les plâtres mozarabes.
En 1030, Sancho III le Grand restaura et agrandit le monastère en ajoutant deux arcs en plein cintre aux arcs outrepassés existants. Enfin, aux XIe et XIIe siècles, d’autres extensions furent réalisées avec des murs et des arcs en plein cintre devant les grottes primitives.
L’accès au monastère se fait par le « Portaleyo », le parvis chanté par Gonzalo de Berceo, le premier poète en langue espagnole connu. On y trouve les tombes des infantes de Lara, de leur tuteur Nuño, ainsi que celles de trois reines de Navarre.
Leurs histoires sont devenues illustres grâce au livre « Romance de los siete infantes de Lara » (Romance des sept infantes de Lara), tiré d’une ancienne chanson de geste disparue, qui, avec le « Poème du Cid » (Cantar de mio Cid), est l’une des plus grandes œuvres de la littérature castillane.
En passant par l’arc mozarabe aux chapiteaux en albâtre qui nous ramènent à l’époque du califat cordouan du Xe siècle, ornés de motifs végétaux et géométriques, vous accédez au monastère mozarabe avec ses trois grands arcs en fer à cheval. Au fond, nous pouvons observer les vestiges de la construction primitive wisigothe.
La grotte du sépulcre conserve la pierre tombale du fondateur du XIIe siècle, taillée en albâtre noir et ornée de sa sculpture en relief portant les habits ecclésiastiques : aube, chasuble et étole. On peut remarquer la croix qu’il porte sur la poitrine, aujourd’hui appelée Croix de San Millán, mais qui était à l’origine un objet liturgique appelé « portapaz ».
Elle fut très visitée au Moyen Âge lorsqu’elle était l’un des principaux lieux de pèlerinage avec Saint-Jacques de Compostelle.
Le premier poète de la langue espagnole, Gonzalo de Berceo, naquit quelques siècles plus tard dans un village proche, et c’est ici, sur le parvis du monastère de Suso, qu’il écrivit une partie de son œuvre, comme il le raconte dans la préface de la vie de Santa Oria.
Les moines bénédictins s’installèrent dans le monastère au Xe siècle. L’un de leurs grands abbés fut Domingo, originaire de Canas, plus connu comme Santo Domingo de Silos.
L’importance culturelle de Suso repose sur la collection de manuscrits et de codex conservée dans ses archives : le Codex Émilien des Conciles (992), la Bible de Quiso (664) ou plusieurs copies du Beato de Liébana (auteur du VIIe siècle). On le considère comme l’un des principaux sites d’écriture, voire le plus notable, du Moyen Âge espagnol. C’est dans ce cadre qu’est apparue ce que l’on reconnaît aujourd’hui comme la manifestation écrite la plus ancienne de la langue espagnole.
LE MONASTERE DE YUSO
La légende raconte que le roi García de Nájera ordonna le transfert des restes de San Millán, alors à Suso, au monastère de Santa María La Real de Nájera. Les bœufs qui tiraient la charrette s’arrêtèrent dans la vallée, comme si les restes du saint résistaient à la quitter, ce qui donna lieu à la construction à cet endroit de l’actuel monastère de Yuso.
Mais ce fut le roi Sancho X qui finalement emmena les restes de San Millán au nouveau monastère roman du Xe et du XIe siècle, construit dans la vallée. Il n’en reste aujourd’hui aucun vestige car c’est sur lui, entre le XVIe et le XVIIIe siècle, que fut bâti l’actuel monastère de Yuso par les Bénédictins.
Le portail d’accès au monastère remonte à 1661. Il affiche un San Millán « Matamoros », puisque selon la tradition il lutta contre les Maures aux côtés de Saint Jacques à la bataille de Simancas. Le couloir, de 1689, donne accès au Salon des Rois, ainsi dénommé à cause des quatre grandes toiles de rois mécènes du monastère.
Nous pénétrons tout d’abord dans la salle des rois.
Son nom s’explique par les tableaux qui sont sur les murs et représentent les rois bienfaiteurs du monastère ainsi que le fondateur, le Roi García de Nájera.
À San Millán de la Cogolla, il y a deux monastères : Suso et Yuso, le premier étant le plus ancien.
Pendant le XVIe et le XVIIe siècle, le monastère de Yuso a été construit.
Nous découvrons ici les copies des premiers écrits en castillan.
Les premiers mots en castillan et en basque ont été écrits ici à San Millán au XIe siècle. Ces mots sont appelés GLOSAS EMILIANENSES.
Une glose est une note ou une traduction écrite entre les lignes ou des deux côtés d’un texte écrit en latin qui a été traduit du latin en castillan. Ces gloses sont apparues dans le CODEX 60, un livre religieux qui a été écrit au Xe siècle. L’auteur de ces gloses était un moine qui habitait à Suso.
Dans la page 72 de ce codex, on trouve un petit texte écrit en castillan, qui est considéré le premier texte écrit en castillan. Et dans les pages 63 et 67, on trouve aussi les premiers mots écrits en basque.
Le cloître inférieur ou processionnel a été commencé en 1549 et, bien que ses voûtes soient gothiques, la conception est de style Renaissance.
Ces clés de voûtes sont décorées avec 300 médaillons qui représentent des prophètes, apôtres, anges, fleurs, etc…
Ce cloître est inachevé parce que les moines qui devaient le décorer n’avaient plus d’argent pour le faire.
Il a été décoré par Andrea de Rodi.
Les trois sculptures les plus importantes qui décorent le cloître sont celles de San Millán, de San Felices le maître de San Millán et de Saint Benoît, le patron des bénédictins.
L’EGLISE MONACALE
L’église monacale est la première construction du monastère. Elle a été construite entre 1504 et 1540. C’est le premier exemple espagnol d’église à trois nefs de même hauteur pour obtenir un espace diaphane et une meilleure visibilité vers l’autel.
L’église est divisée en deux parties : l’église paroissiale, dans la partie postérieure, et l’église monacale.
L’église paroissiale était utilisée par les moines pour célébrer la messe pour les habitants du village à différentes heures de la journée. On peut y remarquer le retable baroque du XVIe siècle qui sépare l’église paroissiale de l’église monacale. C’est un retable en bois de noyer recouvert de feuilles d’or et orné de sculptures des saints entourant San Millán. Le choeur en haut est soutenu par un arc bombé avec une décoration de style plateresque datant de 1680. La pièce la plus remarquable de l’église paroissiale est la chaire en bois de noyer noir, attribuée à l’école de Berruguete et datant du XVIe siècle.
Dans cette partie de l’église, on peut également observer un retable de style Renaissance du milieu du XVIIe siècle, orné de huit toiles de Fra Juan Ricci, un moine bénédictin disciple d’El Greco. On peut percevoir les influences d’El Greco dans la toile supérieure représentant l’Assomption de la Vierge.
L’abbatiale, commencée en 1504, présente un style gothique décadent et un plan de salon avec trois nefs de même hauteur.
Le maître-autel abrite un retable grandiose avec une toile de Fray Juan Ricci, de l’école d’El Greco, représentant San Millán à cheval lors de la bataille de Hacinas, remportée par le comte castillan Fernán González.
L’extraordinaire grille de Sébastián de Medina de 1676 vient compléter l’ensemble artistique du chœur. Les stalles du chœur inférieur ont été réalisées par un sculpteur flamand vers 1640, tandis que le trascoro de style rococo français est orné de sculptures en ronde-bosse représentant les disciples de San Millán (Santa Oria ou Aurea, Santa Potamia, San Sifronio, etc.). À noter également la splendide chaire plateresque décorée de reliefs des Évangélistes et des symboles de la Passion.
L’église suit la division typique des grandes abbayes bénédictines, avec deux chœurs : le chœur en haut pour les chants quotidiens et le chœur intérieur pour les occasions plus solennelles.
Les deux chœurs datent du XVIIe siècle. Dans le chœur inférieur, on peut remarquer l’orgue baroque datant de 1768. La grille entourant le chœur inférieur, datant de 1676, est l’œuvre de Sébastián de Medina. À l’origine, la grille était polychromée en doré, rouge et bleu. Des traces de cette polychromie originale sont encore visibles dans la partie supérieure de la grille.
C’est fascinant ! Ces moments spécifiques, les 21 mars et 21 septembre aux équinoxes de printemps et d’automne, où le soleil entre dans l’église et crée cette ellipse parfaite au centre, sont vraiment remarquables. Cela démontre une grande précision dans la construction et l’orientation de l’église vers l’est, en direction de Jérusalem et de la Terre Sainte, des points centraux du christianisme. C’est une belle illustration de l’attention portée aux détails et à la symbolique dans l’architecture religieuse.
LA SACRISTIE
La transformation de la salle capitulaire en sacristie offre un mélange remarquable d’histoire et d’art. Les fresques du XVIIIe siècle sur le plafond, préservées grâce à la nature absorbante de l’albâtre, ajoutent une richesse de couleurs intemporelle à l’espace. Les détails des tiroirs en bois de noyer et des tableaux à l’huile sur cuivre apportent une touche de raffinement, reflétant l’influence flamande et napolitaine.
La présence imposante de la sculpture de Notre Dame Reine des Anges du XVIIIe siècle donne à la sacristie une atmosphère sacrée et majestueuse. Le facistol rappelle l’importance de la prière liturgique dans la vie monastique.
La salle est dominée par une sculpture anonyme de Notre Dame Reine des Anges du XVIIIème siècle.
Quant au cloître supérieur, ses vingt-quatre toiles illustrant la vie et les miracles de San Millán ajoutent une dimension spirituelle et historique à cet espace.
La décision de fermer le cloître au XVIIIe siècle pour protéger les précieuses œuvres d’art démontre l’engagement à préserver ce trésor culturel pour les générations futures.
Le cloître supérieur, classique, est orné de vingt-quatre toiles de José Vexes illustrant divers épisodes de la vie et les miracles de San Millán telle qu’elle fut relatée par saint Braulio, archevêque de Saragosse.
Codex et livres de chœur
L’exposition permanente offre un aperçu fascinant du processus de copie des livres dans le scriptorium, mettant en lumière les techniques utilisées, les matériaux employés tels que le parchemin et les différentes fournitures nécessaires à cette tâche méticuleuse. Les visiteurs peuvent admirer certains exemplaires précieux conservés dans la bibliothèque du monastère, ainsi qu’une collection des livres de chœur les plus artistiques.
Les lutrins du monastère soutiennent une série impressionnante de vingt-cinq volumes copiés entre 1729 et 1731, offrant un témoignage remarquable de l’artisanat monastique.
Le choix du parchemin, spécifiquement la peau de veau nouveau-né, pour la fabrication de ces livres reflète le dévouement des moines à la qualité et à la durabilité de leurs ouvrages. La rareté de ces collections de livres de chœur originaux en Espagne souligne davantage leur importance historique et culturelle.
Les archives et la bibliothèque du monastère sont des trésors pour les chercheurs, abritant deux cartulaires et trois cents ouvrages originaux. L’histoire du monastère, depuis sa fondation par les Bénédictins jusqu’à son entretien par les Augustins Récollets, témoigne de sa résilience à travers les siècles et de sa contribution continue à la préservation du patrimoine culturel et spirituel de l’Espagne.
L’ORATOIRE
L’oratoire abrite des trésors sacrés remarquables, notamment les coffres reliquaires de San Millán et de San Felices de Bilibio, tous deux érigés en 1944.
Le coffre reliquaire de San Millán est une pièce d’une grande valeur artistique, ornée des ivoires originaux du XIe siècle. Ces ivoires, représentant la vie et les miracles de San Millán, sont considérés comme l’un des joyaux de l’art roman. Le coffre renferme les précieuses reliques de San Millán, ajoutant à son importance spirituelle.
Quant au coffre reliquaire de San Felices, il est décoré avec des ivoires du XIIe siècle illustrant des passages de la Bible. Tout comme son homologue, ce coffre renferme les reliques vénérées de San Felices.
Une pièce majeure dans l’oratoire est la statue du Christ datant du XVIe siècle, originaire d’Italie. L’auteur de cette sculpture, potentiellement Benvenuto Cellini, a créé une œuvre en bronze doré d’une grande valeur artistique et religieuse.
L’oratoire est ainsi un lieu de contemplation et de vénération, où l’on peut admirer des trésors de l’art sacré et méditer sur la spiritualité de San Millán et San Felices.
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APPARTEMENT CHEZ GOTZON – BURGOS – CASTILLE & LEON- ESPAGNE- locations de vacances
L’appartement chez Gotzon à Burgos, en Castille-et-León, en Espagne, offre un bel espace de vie au rez-de-chaussée, accessible par une petite volée d’escaliers. Il fait partie d’un complexe résidentiel doté d’une grande piscine profonde avec plongeoir, d’un grand barbecue commun pour l’ensemble du lotissement et d’un terrain de basket.
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Nous aurions aimé disposer d’une terrasse ou d’un balcon, ainsi que d’une connexion WIFI, surtout compte tenu du prix, mais dans l’ensemble, l’appartement reste très convenable.
LA GASTRONOMIE près de yuso
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La gastronomie et les environs
La plaine fertile de la Rioja est un véritable trésor pour les amateurs de gastronomie, offrant une abondance de légumes qui sont les ingrédients de choix pour de nombreux plats traditionnels de la région. Des asperges aux haricots, en passant par les poivrons et les artichauts, ces légumes sont utilisés dans des recettes telles que la menestra de verduras (jardinière de légumes), les patatas a la riojana (pommes de terre à la riojana), les côtelettes d’agneau et de cabri au sarment, ou encore les poivrons farcis. Les desserts typiques, comme les poires au vin, les fardelejos de Arnedo (pâte feuilletée à la pâte d’amandes) et les mazapanes de Soto (mignardises à base de sucre et d’amandes), complètent ce festin culinaire.
La Rioja est également renommée pour ses vins, protégés par une appellation d’origine contrôlée depuis plusieurs décennies. Les vins de la région, largement appréciés au-delà des frontières espagnoles, témoignent de la richesse viticole de cette terre.
Le Chemin de Saint Jacques de Compostelle marque profondément la Rioja, traversant ses villages et ses villes. En quittant Logroño, on peut suivre le Camino Francés, passant par des lieux emblématiques comme Navarrete, avec ses vestiges d’anciens hôpitaux de pèlerins, et Nájera, ancienne résidence royale où se trouve le monastère de Santa María la Real, doté d’un magnifique cloître. Plus loin, San Millán de la Cogolla abrite les monastères de Suso et Yuso, classés au patrimoine mondial.
Santo Domingo de la Calzada marque la dernière grande étape du Chemin dans la province de la Rioja, avec ses remparts, sa chaussée romaine et la cathédrale de San Salvador. Les pèlerins peuvent trouver refuge à la Casa del Santo ou au parador, un ancien hôpital de pèlerins.
En dehors du Chemin de Saint Jacques, la Rioja regorge de sites d’intérêt, comme Calahorra, Alfaro et Haro, cette dernière étant le cœur de la production viticole de la région. Au sud, la Route des dinosaures offre un itinéraire fascinant à la découverte des traces laissées par ces créatures préhistoriques.
La nature est également un atout majeur de la Rioja, avec le parc naturel de la Sierra de Cebollera, offrant un paysage spectaculaire de reliefs glaciaires dans la région de Los Cameros, à la frontière avec la province de Soria.
MORCILLA DE BURGOS où manger du boudin noir de Burgos à Burgos !
Lors de notre passage à Burgos, nous avons découvert l’incontournable morcilla de Burgos, ce délicieux équivalent du boudin noir français, qui se démarque par sa texture et ses saveurs uniques. Contrairement à son homologue français, elle est préparée avec du sang de porc, du riz et des oignons, un mélange audacieux qui lui confère une consistance à la fois moelleuse et légèrement granuleuse. Ce mets typique se prête à toutes sortes de préparations : frit pour un croustillant savoureux, au barbecue pour une touche fumée, mijoté dans des ragoûts riches en saveurs, ou même intégré dans des œufs brouillés pour un repas réconfortant.
Notre découverte culinaire s’est enrichie d’une visite au **Mesón de los Infantes**, une institution à Burgos où la morcilla est une véritable star du menu. Là-bas, nous avons eu le plaisir de déguster ce trésor gastronomique sous deux formes tout aussi savoureuses : d’abord, servie en accompagnement d’un ragoût de lentilles, une préparation qui marie la richesse de la morcilla à la douceur et au réconfort des légumineuses ; ensuite, simplement grillée à la plancha, où elle révèle toute son intensité, avec une fine croûte dorée qui contraste avec son cœur fondant.
Chaque bouchée était une immersion dans les traditions culinaires de la région, sublimée par la simplicité de la préparation. C’est une expérience que nous vous recommandons sans hésitation si vous passez par cette charmante ville castillane. Au-delà du goût, la morcilla de Burgos nous a offert un aperçu authentique de la culture locale, un délice ancré dans les racines et les saveurs de cette terre
LA SOUPE A L’AIL OU SOUPE CASTILLANE COVARRUBIAS CASTILLE & LEON ESPAGNE
En visitant Covarrubias, nous avons plongé dans un véritable voyage culinaire au cœur des saveurs de la Castille-et-León, et c’est au détour des ruelles pavées et des maisons à colombages que nous avons découvert un petit restaurant accueillant, le restaurant Tiky, parfait pour goûter aux spécialités locales. L’atmosphère y était chaleureuse, presque familiale, et le menu à 14 € semblait une aubaine, promettant de nous faire découvrir les recettes typiques de la région.
Pour commencer, nous avons opté pour la fameuse **soupe à l’ail**, une véritable institution en Castille. Dès la première cuillère, nous avons été conquis par cette soupe rustique mais incroyablement parfumée. Préparée à partir de pain rassis qui absorbe les saveurs, d’ail généreusement utilisé, de paprika fumé et, selon la tradition, d’un œuf poché qui venait adoucir l’ensemble, la soupe à l’ail dégageait une chaleur réconfortante. Chaque bouchée était un rappel des repas d’hiver pris dans les chaumières, où l’odeur de l’ail rôti envahit la pièce et réchauffe l’âme. Parfois, on y trouve aussi quelques morceaux de jambon qui, en fondant dans le bouillon, ajoutent une note salée et un soupçon de viande, parfaits pour les journées froides.
En plus de la soupe, le choix des entrées proposait également une **paella** aux accents marins. Avec ses morceaux de fruits de mer parfaitement cuits et son riz moelleux aux saveurs de safran, elle apportait un contraste ensoleillé au menu, rappelant les influences méditerranéennes qui se retrouvent dans la cuisine espagnole. La **salade russe**, quant à elle, offrait une option plus légère et fraîche, idéale pour commencer le repas sur une note douce et crémeuse. Cette salade de pommes de terre, carottes, petits pois, et mayonnaise avait ce petit goût réconfortant de cuisine maison, bien équilibrée et parfaite pour se mettre en appétit.
Le choix du plat principal a été tout aussi enthousiasmant. Le **ragoût de bœuf** était incroyablement tendre, mijoté pendant des heures dans une sauce riche et parfumée qui fondait littéralement en bouche. Les arômes du vin, des légumes et des herbes s’entremêlaient à chaque bouchée, offrant un plat réconfortant, nourrissant et résolument généreux. Nous avons également goûté au **filet de porc**, grillé à la perfection avec une cuisson rosée qui préservait toute sa jutosité, et accompagné de légumes et de pommes de terre grillées, simples mais savoureuses. Le **poulet en sauce** était une autre option délicieuse, avec une sauce onctueuse et savoureuse, rehaussée par des épices discrètes qui ajoutaient profondeur et chaleur au plat.
Chaque plat semblait non seulement savoureux mais aussi réfléchi, fidèle aux recettes traditionnelles et préparé avec des produits de qualité, typiques de la région. Nous avons quitté le restaurant avec l’impression d’avoir vécu une expérience authentique et sincère, une immersion dans la cuisine castillane où chaque plat semblait raconter une histoire, celle des familles et des villages de la région, empreinte de simplicité et de générosité.
Cette halte gourmande dans le cadre enchanteur de Covarrubias restera pour nous un souvenir mémorable de notre voyage en Espagne, et nous rappellera longtemps le charme unique et les saveurs rustiques de la Castille.
LES LEGUMES SECS DE CASTILLE & LEON
La région de **Castille-et-León**, que nous avons eu la chance de découvrir, est un véritable sanctuaire pour les amateurs de cuisine traditionnelle espagnole. L’une des spécialités les plus représentatives de cette région est la richesse de ses **légumes secs**. Haricots blancs, haricots « pintas », haricots rouges et noirs, pois chiches castillans et de Pedrosillo, lentilles de l’Armuña (celles-là même bénéficiant d’une appellation d’origine contrôlée) sont quelques-unes des variétés cultivées et consommées ici. Ces légumineuses ne sont pas seulement des ingrédients de base dans les cuisines des habitants, mais elles ont aussi une place de choix dans les menus des restaurants locaux, offrant à chaque bouchée une expérience authentique et réconfortante.
Lors de notre passage au **restaurant Popys** à **Haro**, nous avons eu la chance de goûter un plat qui illustre parfaitement l’utilisation des légumes secs dans la cuisine castillane : des **haricots rouges** accompagnés de **morcilla** (saucisse de sang) et de **chorizo**. Ce plat, à la fois copieux et riche en saveurs, représente l’âme de la région. La texture des haricots, fondante et généreuse, se marie parfaitement avec la richesse et l’intensité de la morcilla et du chorizo, créant une combinaison de saveurs qui réchauffe autant le corps que l’âme. Ces haricots, bien cuits et subtilement épicés, étaient un véritable délice et nous ont permis de goûter à la simplicité et à l’authenticité de la cuisine castillane.
Le **restaurant Popys** ne s’arrête pas là, offrant également des plats variés qui enrichissent encore l’expérience culinaire. Nous avons également goûté des **œufs brouillés aux champignons**, un plat léger et savoureux, où les champignons frais ajoutaient une note terreuse et délicate qui se marie à merveille avec la douceur des œufs. Un autre incontournable a été le **cerf mijoté**, un plat emblématique des montagnes castillanes. La viande, tendre et savoureuse, était parfaitement cuite, dans une sauce riche et parfumée qui enrobait chaque bouchée d’un goût profond et complexe. Ce ragoût de cerf nous a permis de découvrir l’aspect plus sauvage de la gastronomie locale, avec des ingrédients du terroir qui révèlent toute la richesse de la région.
Chacun de ces plats met en lumière la diversité de la **Castille-et-León**, une région où la cuisine est un mélange de simplicité et de générosité. Les légumes secs, les viandes savoureuses, les saucisses et les produits locaux sont au cœur de cette gastronomie, reflétant le mode de vie des habitants, ancré dans la tradition et l’amour des bonnes choses. Notre passage au **restaurant Popys** nous a permis de savourer ces délices dans un cadre chaleureux et authentique, où chaque plat racontait une histoire de la terre et de la culture castillanes.
LA GASTRONOMIE AUTOUR DU CHAMPIGNON EN ESPAGNE
La gastronomie espagnole nous a toujours fascinés, mais il y a quelque chose de particulièrement magique dans la manière dont le pays célèbre ses **champignons**. Chaque année, à l’automne, après les premières pluies, les forêts et campagnes espagnoles se transforment en véritables **garde-mangers naturels**, regorgeant de **champignons comestibles**. Les conditions climatiques, combinées à la diversité des paysages, permettent une récolte abondante d’une multitude d’espèces, chacune offrant une palette de saveurs unique, allant du goût doux au plus terreux. Ces champignons ne sont pas seulement un ingrédient de saison, mais un véritable **trésor culinaire** que les restaurants et les bars locaux ne manquent pas d’exploiter dans leurs recettes.
Lors de notre passage à **Logroño**, nous avons eu l’opportunité de goûter une expérience culinaire à base de champignons qui est restée gravée dans nos mémoires. À la **Taberna de Baco**, un restaurant réputé pour sa cuisine raffinée, nous avons dégusté un **carpaccio de champignons** frais, servi avec une touche de **fromage**, de **moutarde** et un filet de **miel**. Ce mélange de saveurs sucrées et salées, accompagné de la texture délicate du champignon cru, était tout simplement divin. Le goût naturel du champignon, à la fois doux et légèrement boisé, se mariant parfaitement avec le fromage crémeux et la petite touche sucrée du miel, a été une révélation pour nos papilles. Une façon de savourer le champignon dans sa simplicité tout en découvrant toute sa richesse.
Mais la **Taberna de Baco** ne s’est pas arrêtée là. Ce restaurant, connu pour ses plats audacieux, nous a également surpris avec un **jamon asado con arbequina**, un jambon rôti à l’**huile d’olive catalane** et au **pimentón**. Ce plat, profondément ancré dans la tradition espagnole, était une explosion de saveurs. Le jambon, rôti à la perfection, était relevé par l’intensité de l’huile d’olive arbequina et la douceur fumée du pimentón, créant un équilibre sublime entre richesse et légèreté. En parallèle, nous avons savouré une **salade de laitue avec poires pochées au vermouth** et un **fromage de chèvre grillé**, qui apportait une touche de fraîcheur et de douceur, complétant ainsi l’expérience culinaire.
Le **carpaccio chaud de jambon**, une autre spécialité du lieu, a ajouté une dimension nouvelle à notre repas. Ce plat, préparé avec une finesse remarquable, met en valeur la tendreté du jambon, parfaitement relevé par des épices et des ingrédients simples mais efficaces.
Enfin, le clou du repas a été les **Carrillera al vino Baigorri**, des joues de porc cuites lentement dans un vin de **Rioja**, le fameux **vin Baigorri**. Ce vin est particulièrement prisé dans la région en raison de sa méthode de production unique, qui repose sur un processus de vinification par **gravité**. En évitant l’utilisation de pompes qui pourraient altérer la qualité des raisins, chaque étape de la production respecte l’intégrité du fruit. Cela permet d’obtenir des vins exceptionnels, aux arômes riches et complexes. Le vin Baigorri, dans lequel les joues de porc ont mijoté, apportait une profondeur inédite à la viande, la rendant incroyablement tendre et savoureuse.
Cette **expérience culinaire** à Logroño nous a permis de découvrir la beauté de la gastronomie espagnole à travers ses produits locaux, comme les champignons, mais aussi à travers des techniques de cuisine traditionnelles et modernes qui subliment chaque ingrédient. La richesse des saveurs, la simplicité des recettes et la qualité des produits utilisés ont fait de ce repas un moment d’exception, un véritable voyage gastronomique au cœur de **La Rioja**.
LE GOXUA BASQUE accompagné de Patxaran
Le Goxua basque accompagné de Patxaranest une expérience gustative inoubliable, et le restaurant #Tximiso à Vitoria-Gasteiz est l’endroit idéal pour le savourer. L’accueil chaleureux du patron, qui parle français grâce à sa mère qui vit à Biarritz, ajoute une touche spéciale à l’expérience culinaire.
Le Goxua basque est un dessert traditionnel composé de couches de crème, de biscuit, de crème pâtissière et de caramel, offrant une harmonie parfaite de textures et de saveurs. Accompagné d’un verre de Patxaran, cette douceur est sublimée par les notes fruitées et anisées de cette liqueur basque originaire de Navarre.
Le Patxaran est fabriqué à partir de prunelles sauvages macérées dans de l’alcool anisé, donnant à la liqueur une couleur rouge ou rosée intense. Son goût fruité et plus ou moins sucré selon les producteurs en fait une boisson appréciée de tous.
En plus du Goxua et du Patxaran, le restaurant #Tximiso propose une carte simple mais efficace, avec des plats traditionnels parfaitement réalisés. Mention spéciale pour l’excellent gratin de blettes, qui témoigne de la qualité et de la diversité de la cuisine basque.
LIENS VERS TOUTES LES PHOTOS ET PODCASTS SUR Yuso Logroño et la Rioja
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