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L’Estrémadure Le Cœur Battant de l’ESPAGNE

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L’Estrémadure, région espagnole souvent méconnue des touristes, est pourtant l’une des plus riches en termes de patrimoine historique, de gastronomie et de nature. Bordée par le Portugal à l’ouest, elle offre un mélange authentique de culture et de paysages variés.

Cette région est un véritable paradis pour les amoureux de la nature, avec ses nombreux kilomètres de littoral d’eau douce, qui en font un véritable verger. Les forêts méditerranéennes qui caractérisent ces montagnes offrent un spectacle naturel préservé à travers les âges.

Le Parc naturel de Monfragüe, situé dans la province de Caceres, est l’une des destinations phares du tourisme rural dans cette région. Sa visite est incontournable, offrant des paysages époustouflants et une biodiversité remarquable. De nombreux hôtels ruraux sont disponibles dans la région pour accueillir les visiteurs.

Avant de partir explorer les merveilles naturelles de l’Estrémadure, une halte à Badajoz s’impose, notamment en raison de sa proximité avec la dernière étape portugaise à Campo Mayor. Cette ville regorge de trésors historiques à découvrir, offrant une immersion dans l’histoire et la culture de la région.

LIENS VERS TOUTES LES PHOTOS ET PODCASTS SUR L’Estrémadure

J 329 DECOUVERTE DE L’ESTREMADURE – BADAJOZ – ESPAGNE

J 329 OLIVENZA ESTREMADURE ESPAGNE

PODCAST TEMPLE DE DIANA MERIDA

PODCAST J 330  THEATRE ET AMPHITHEATRE MERIDA ESTREMADURE ESPAGNE

PODCAST J330 BASILIQUE SAINTE EULALIE MERIDA ESTREMADURE ESPAGNE

J 330 MERIDA LA ROMAINE – ESTREMADURE – ESPAGNE

PODCAST J 331 PARC NATIONAL DE MONFRAGUE – ESTREMADURE – ESPAGNE

J 331 PARC NATIONAL DE MONFRAGUE – ESTREMADURE – ESPAGNE

J 331 PARC NATIONAL DE MONFRAGUE – ESTREMADURE – ESPAGNE – ornithologie

BADAJOZ Extrémadure

Badajoz, perchée sur les rives du Guadiana, à quelques pas du Portugal, est la capitale de la province de l’Estrémadure en Espagne. C’est une ville qui porte encore les traces de son passé frontalier.

Une balade dans la vieille ville révèle des remparts d’origine arabe, des monuments intrigants, des rues tortueuses et des arcades pittoresques.

L’histoire de cette cité remonte à l’époque romaine, mais c’est sous la domination musulmane au VIIIe siècle qu’elle a reçu le nom de « Batalyoz ». Au XIe siècle, Badajoz devient l’un des royaumes de taifas, des petits États musulmans émergents après le déclin du califat de Cordoue. Elle est conquise par les rois chrétiens au XIIIe siècle, renforçant ainsi son importance stratégique en tant que frontière entre l’Espagne chrétienne et le Portugal.

SON PASSE ARABE

L’héritage arabe de Badajoz est profondément enraciné dans son architecture et son histoire.

Située sur les rives du fleuve Guadiana et perché sur la colline de la Muela, la ville possède une position stratégique qui en a fait un bastion défensif clé.

L’alcazaba, une forteresse datant de l’époque almohade, domine la ville. Classée monument historique-artistique, elle abrite aujourd’hui le Musée archéologique provincial, où plus de 15 000 pièces provenant des sites archéologiques de la province sont exposées.

Les rues et les arcades pittoresques de la ville, notamment autour de la plaza de San José et de la plaza Alta, offrent un aperçu charmant de l’architecture et de l’ambiance de Badajoz. La plaza Alta est bordée d’arcades datant du XVe siècle, ajoutant une touche d’histoire à cet espace animé.

La Plaza de España, avec sa mairie et sa cathédrale, constitue un centre névralgique de Badajoz, offrant un mélange captivant d’architecture et d’histoire.

Les environs de la Plaza de España regorgent de restaurants réputés où l’on peut savourer les délices de la gastronomie d’Estrémadure. C’est l’endroit idéal pour découvrir les saveurs authentiques de la région.

La porte de Palmas, l’une des entrées principales de la ville, mène à un pont du même nom qui enjambe le Guadiana. Ce pont, doté d’une trentaine d’arcs en plein cintre, est flanqué de deux tours crénelées, témoignant du génie architectural de Juan de Herrera, l’un des grands architectes de la Renaissance espagnole.

La première étape de notre visite nous conduit à la Tour d’Espantaperros, un impressionnant monument almohade datant du XIIe siècle.

Cette tour, également appelée tour de guet ou tour de l’Alpéndiz, est située dans la partie orientale de l’Alcazaba et servait autrefois de poste de surveillance. De forme octogonale, elle se distingue par sa massivité, notamment dans sa partie inférieure, bien que ses deux niveaux supérieurs présentent une architecture plus légère.

À l’origine, la tour était surmontée d’une petite construction carrée ornée d’arcs entrecroisés. Cependant, à l’époque chrétienne, un couronnement de style mudéjar a été ajouté, abritant une cloche. Cette évolution architecturale témoigne des différentes influences et époques qui ont marqué l’histoire de la tour.

Nous entrons dans la ville par la magnifique Plaza Alta, qui était autrefois le cœur battant de la cité et le point central de toutes les activités.

À la fin du siècle dernier, une structure en fer audacieuse et moderne, de grandes proportions, a été érigée au centre de la place pour abriter un marché. Actuellement, cette structure se trouve sur le campus universitaire.

La Plaza Alta est de forme quadrangulaire, plate, large et lumineuse. Trois de ses côtés sont délimités par de grands édifices d’un caractère unitaire, reliés par une clôture arabe érigée au XVIIe siècle par l’évêque Marin de Rodezno. Cette clôture est traversée sur tout son pourtour par des portiques et des arcades, ajoutant à l’esthétique charmante de la place.

Un arc ouvert, avec un angle, communique avec les tours Apendiz et Galera, ainsi qu’avec les jardins de l’ancien musée archéologique.

L’Arco del Peso del Colodrazgo donne sur la place San José, qui est de proportions plus petites et plus allongées que la précédente. Elle est composée de bâtiments plus modestes et plus anciens, tels que la soi-disant « Casa Mudéjar » et ses bâtiments adjacents, certains datant du XVe siècle et dotés de portiques.

Construit au XVIIe siècle et attaché à l’ancien hôtel de ville, l’Arco del Peso divise le vaste espace de l’ancien marché en deux, formant les places Alta et San José.

À une époque antérieure, un balcon se trouvait au-dessus pour contempler les festivités et les spectacles qui se déroulaient en ce lieu.

Plus tard, il a servi de lieu pour le Peso Real, le contrôle fidèle ou officiel des poids et mesures de la ville, ainsi que pour la collecte de la taxe sur le vin, d’où son nom.

À l’extrémité la plus proche de l’Arco del Peso se trouve la Porta da Capitel da Alcáçova Arab, sur laquelle on distingue encore une inscription faisant référence au remodelage effectué en 1548, sous la magistrature de Don Nuño de la Cueva.

Nous pénétrons dans l’Alcazaba par cette porte, l’une des trois portes ayant survécu à la période islamique de la citadelle de Badajoz, avec les portes d’Alpendiz et de Coracha.

C’était la route principale reliant la ville ou médina à l’intérieur de l’enceinte administrative et militaire, la gasba, terme dont dérive le mot alcazaba (citadelle). Elle a été édifiée par les Almohades lors de l’agrandissement de l’enceinte en 1169, en remplacement d’une porte antérieure permettant un accès direct entre les deux tours.

Le chapiteau qui couronne la porte provient d’un pilier du forum romain d’Augusta Emerita (Mérida). Son transfert et son placement dans ce nouveau lieu peuvent être interprétés comme symbolisant la légitimité et la continuité du pouvoir des temps anciens.

Ce type d’entrée, typique des constructions almohades, présente une structure à deux portails se faisant face à un angle de 90°, séparés par une petite cour. Cette disposition rendait une attaque frontale impossible et rendait le maniement des béliers dans la petite cour du milieu plus difficile.

En 1548, une porte Renaissance a été construite pour faciliter l’accès à la porte de la capitale, fermée par la nouvelle construction attachée au mur. Elle porte l’inscription suivante sur le linteau au-dessus :

« L’illustre ville de Badajoz a ordonné la réalisation de ces travaux et de ces maisons pendant que Don Nuño de la Cueva était corregidor ».

ALCAZABA DE BADAJOZ- Estrémadure

L’Alcazaba de Badajoz, située dans la région de l’Estrémadure, a été classée Monument historique et artistique en 1931. Elle est dominée par une impressionnante muraille sur laquelle se dresse la tour de guet, également connue sous le nom de tour des Espantaperros. À l’intérieur de cette forteresse se trouve le palais des ducs de la Roca, édifié au XVIe siècle et aujourd’hui réaménagé en siège du musée d’Archéologie de la Province.

Cette élévation naturelle est défendue au nord par le lit du fleuve Guadiana et à l’est par le ruisseau Rivillas. Elle contrôlait le passage du plateau castillan vers les territoires d’Andalousie et du Portugal.

L’Alcazaba est dotée d’une enceinte fortifiée principalement héritée de la période almohade, caractérisée par sa simplicité et son austérité. Ces caractéristiques reflètent le mode de vie des nomades du Maghreb de l’époque, cherchant un retour à une pratique religieuse pure, en accord avec le Coran, après ce qu’ils percevaient comme un relâchement religieux sous les Almoravides.

La partie supérieure du mur et les tours sont reliées par un chemin de ronde ou une passerelle, accessible par des escaliers intérieurs. Un élément caractéristique de ce type de construction est la présence de tours appelées « albarranas », situées à l’extérieur de l’enceinte fortifiée, destinées à renforcer la défense du mur dans ses parties les plus vulnérables ou à défendre des points stratégiques.

LA TOUR DE L’EPOUVANTAIL

La Tour de l’Épouvantail, située dans l’Alcazaba de Badajoz, est la tour albarrana la plus importante en raison de sa taille et de ses caractéristiques stylistiques. Populairement connue sous le nom de Torre de Espantaperros, elle a récemment été restaurée, rappelant l’image de la Torre de Oro de Séville. Il n’est pas étonnant que ce modèle ait été utilisé un demi-siècle plus tard pour la construction de la tour emblématique de la capitale andalouse.

Située dans l’angle sud-ouest, cette tour présente un plan octogonal, typique de la période almohade, et est construite en mur de mortier ou de boue. Elle est composée de trois corps : le premier est plein, le second communique avec le chemin de ronde menant au mur et est protégé à son extrémité par deux tourelles, et le troisième étage est en brique.

Ce dernier est un exemple parfait des changements apportés au monument musulman par l’arrivée des chrétiens. Cette partie supérieure de la tour est un clocher entourant une tourelle plus petite de l’époque originale, ornée d’arcs aveugles imbriqués.

Les portes del Capitel et del Alpéndiz se distinguent, toutes deux avec des entrées en angle. Ce système, apparu dans la seconde moitié du XIe siècle, empêchait un ennemi potentiel d’accéder rapidement et directement à la tour, tout en permettant une surveillance et une défense plus étroites des troupes positionnées sur le parapet du mur ou dans la tour protégeant la porte.

MUSEE ARHCEOLOGIQUE PROVINCIAL

Le Musée Archéologique Provincial de Badajoz, niché au cœur de l’Alcazaba musulmane de la ville, est une véritable pépite historique. Depuis son inauguration en 1867, il célèbre l’histoire riche et variée de la région à travers une collection d’artefacts fascinants allant de la préhistoire à l’époque moderne.

Les expositions du musée offrent aux visiteurs une plongée immersive dans différentes périodes historiques, mettant en lumière des éléments architecturaux wisigoths, des céramiques arabes, des mosaïques romaines, ainsi que des stèles de l’âge du bronze, constituant l’une des collections les plus étendues de la péninsule ibérique. Une section dédiée aux peuples mégalithiques complète cette exploration captivante du passé.

Pratique et accessible, le musée accueille les visiteurs du mardi au dimanche, de 09h00 à 15h00. Situé à l’adresse Plaza de José Álvarez y Sáez de Buruaga, s/n, 06002 Badajoz, Estrémadure, Espagne, il constitue l’une des attractions les plus prisées de la ville. Pour plus d’informations, vous pouvez contacter le musée par téléphone au +34 924 00 19 08.

À la sortie de l’Alcazaba, une agréable promenade le long des rives du fleuve vous mènera à la Porte de Palmas, offrant ainsi une transition harmonieuse entre l’exploration du passé et la découverte des charmes contemporains de Badajoz.

THE PALMAS GATE

La Porte de Palmas, un emblème historique de Badajoz, évoque un passé riche et complexe à travers ses traits architecturaux imposants et ses détails symboliques. Érigée à une époque encore mystérieuse au début du 36e siècle, elle était initialement connue sous le nom de Porte Neuve ou Porte du Pont dans les documents et cartes anciennes.

Faisant office de porte principale de la ville, elle était à la fois un élément de défense et un symbole de prestige, servant également d’Arc de Triomphe en l’honneur de Philippe II. Sa façade extérieure, de style Renaissance affirmé, arbore un arc en plein cintre orné de caissons et de motifs décoratifs tels que des médaillons, des gargouilles et les armoiries impériales de Charles Ier. Une inscription datant de 1551 désigne Philippe II comme prince d’Espagne, inscrivant ainsi l’histoire dans la pierre.

Au fil des siècles, la Porte de Palmas a subi diverses transformations pour prendre sa forme actuelle. À l’intérieur, elle abrite une chapelle dédiée à Notre-Dame de Los Angeles, témoignant de la piété et de la spiritualité qui ont imprégné la vie quotidienne des habitants. Les « cubes » sur la porte avaient également une fonction autrefois, servant de prison militaire, rappelant les périodes plus sombres de l’histoire de la ville.

Bien que traditionnellement associée à la fortification, la porte a été aménagée au fil du temps pour accueillir des chemins piétonniers latéraux, offrant ainsi un accès plus fluide aux visiteurs.

Les contreforts de l’arc central portent encore les cicatrices des conflits passés, témoignant des assauts subis par la ville à différentes époques. Les impacts d’artillerie et les graffitis variés sur ces murs racontent une histoire mouvementée, où les vicissitudes de la guerre ont laissé leur empreinte sur la pierre.

 

CATHEDRALE SAN JUAN BUATUSTA – Estrémadure

La Cathédrale San Juan Bautista de Badajoz, témoin majestueux de l’histoire tourmentée de la ville, se dresse tel une forteresse imposante, offrant un sanctuaire de sécurité dans un contexte de guerres incessantes.

Sa construction a débuté au XIIIe siècle, sous le règne du roi Alphonse IX, peu après la conquête de Badajoz. Conçue comme une bastion de la foi, elle arbore trois portails d’entrée, dont le principal est surmonté de l’image vénérée de saint Jean-Baptiste, patron de la cathédrale.

À l’extérieur, ses murs crénelés témoignent de son caractère défensif, tandis que sa tour imposante, de plan quadrangulaire, s’élève majestueusement, ponctuée de fenêtres au deuxième niveau.

L’accès à cet édifice empreint d’histoire se fait sur sa droite, par l’entrée du musée. Pour la somme modique de 5 €, les visiteurs peuvent explorer le musée, le cloître et l’intérieur de la cathédrale. À l’intérieur du musée, une présentation vidéo captivante retrace l’histoire mouvementée de la cathédrale, offrant des éclairages clairs sur les aspirations du christianisme, notamment dans le contexte des conflits armés.

Dans une des salles, les visiteurs peuvent admirer les trésors et reliques habituels, témoins précieux de la dévotion et de l’histoire de la cathédrale.

D’autres salles abritent des trésors artistiques, dont des œuvres de grands maîtres tels que Morales et El Greco, offrant aux visiteurs un festin visuel de peintures exquises.

Le cloître, quant à lui, ouvre ses portes sur deux salles distinctes. La salle 10, appelée salle capitulaire, revêt une importance particulière : c’est là que le chapitre se réunissait et continue de se réunir pour des délibérations, des décisions et des élections, assurant ainsi la gouvernance collective de la cathédrale.

En 1743, le chapitre acquit un ensemble de tapisseries pour orner cette salle. Ces magnifiques œuvres, tissées près de Bruxelles par Philip van der Caninen au troisième quart du XVIe siècle, ajoutent une touche d’élégance et de splendeur à cet espace chargé d’histoire.

La série de tapisseries s’intitule « La Fidélité de Pénélope ».

Durant les XVe et XVIe siècles, Pénélope était perçue comme un modèle de vertu et de résilience, attendant pendant deux décennies le retour de son mari, Ulysse, de la guerre de Troie.

Cette période était marquée par l’humanisme, un mouvement culturel mettant l’accent sur l’homme et la nature, prônant un retour aux valeurs et à l’esthétique de l’Antiquité classique. Dans ce contexte, les scènes de la mythologie gréco-latine ont été interprétées à la lumière des valeurs chrétiennes.

En pénétrant à l’intérieur de la cathédrale, on découvre un plan basilical comprenant trois nefs à cinq vaisseaux, un transept et un chevet à trois absides, témoignant de l’architecture imposante et de la grandeur de l’édifice.

La cathédrale est couronnée de voûtes de style gothique décadent, donnant à l’intérieur une atmosphère imposante et mystique.

Cette structure, alliant des éléments de construction romane-gothique à une décoration Renaissance, offre une expérience artistique riche et variée. Des bas-reliefs aux stalles du chœur, en passant par les tapisseries flamandes ornant la sacristie, chaque détail mérite d’être admiré. À l’intérieur de la cathédrale, les toiles de Zurbarán, de Ribera et de Bocanegra ajoutent une dimension artistique impressionnante.

Le retable principal, offert par l’archevêque de Tolède Valero y Llosa, ancien évêque de Badajoz, est une pièce maîtresse du baroque madrilène, réalisée par le sculpteur Ginés López en 1717. Les sculptures de San Juan Bautista et de l’Immaculée Conception, ainsi que d’autres images, témoignent du talent des artistes locaux et sévillans de l’époque.

L’ensemble des grilles, datant de la fin du XVIIe siècle, est un exemple remarquable de l’art sculptural de l’époque, financé par Marín de Rodezno et inspiré des modèles de l’Alentejo portugais, présents à Olivenza, Marvao, Elvas, Campomayor, entre autres.

La cathédrale de Badajoz célèbre la fête de Saint Jean-Baptiste le 24 juin, une célébration solennelle à laquelle assiste la corporation municipale. Saint Jean-Baptiste est le principal saint patron de la ville, et son symbole, l’agneau mystique, est représenté sur le sceau du Chapitre de la Cathédrale dès la fin du XIIIe siècle.

Les stalles du chœur, sculptées en bois de chêne en 1555 par le sculpteur Jerónimo de Valencia, offrent un spectacle remarquable. Sur les dossiers des chaises supérieures, des reliefs représentant les Apôtres et les Saints encadrent la figure centrale du Sauveur, entouré de la Vierge, de l’Enfant, de San José et de San Juan Bautista.

Le style plateresque imprègne les surfaces des panneaux et des pilastres, offrant un décor extraordinaire. Hans de Bruxelles, un sculpteur résident de Badajoz, a contribué à ce travail, notamment en sculptant les figures stylisées de la première section.

Les deux tribunes latérales abritent chacune un orgue distinct du XVIe siècle, surmonté d’allégories des Vices et des Vertus. L’orgue central, une œuvre du XVIIIe siècle, présente une caisse sculptée par Francisco Ruiz Amador, un sculpteur de Badajoz, en 1730.

Cet espace est réservé au chant des heures canoniques, telles que les matines et les laudes, et il conserve son utilisation même après la réforme liturgique encouragée par le Concile Vatican II. Pendant la Semaine Sainte et d’autres occasions solennelles, les membres du Cabildo s’y réunissent pour ces offices, ainsi que pour la messe conventuelle et la fin des Laudes, qui sont chantées quotidiennement.

La construction de la Chapelle de la Madeleine a été ordonnée pour servir de lieu de sépulture par l’évêque Marín de Rodezno, lors de la rénovation du chœur à la fin du XVIIe siècle. Son plafond en demi-orange sur pendentifs, richement orné de stucs végétaux, rappelle celui de la nouvelle sacristie et de la grande chapelle.

Bientôt, un retable sera sculpté pour cette chapelle, probablement par le sculpteur Alonso Rodríguez Lucas de Zafra, pour abriter un grand tableau représentant le saint pénitent. Ce tableau, réalisé par le peintre romantique Antonio María Esquivel en 1833, est désormais exposé dans le cloître. Sur le banc du retable se trouve un portrait de l’évêque mécène, peint par Manuel de la Puente de Badajoz en 1701.

Parmi les dévotions de Marín de Rodezno, la vénération du Saint-Christ du Cloître a rapidement pris une place particulière. Cette image du début du XVIe siècle bénéficie d’une vénération particulière de la part de la ville de Badajoz. Après divers déplacements, elle a finalement trouvé sa place dans le cloître, où Marín de Rodezno a fait construire, à ses frais, une belle chapelle. Deux messes hebdomadaires perpétuelles sont célébrées en l’honneur du Santo Cristo, les mardis et vendredis.

OLIVENZA Extrémadure

Olivenza, aujourd’hui en Estrémadure, a une histoire fascinante qui remonte au XIIIe siècle, lorsque la ville a été fondée par les Templiers. Pendant de nombreuses années, Olivenza a été sous domination portugaise, ce qui a profondément marqué son architecture et son patrimoine historique, combinant les traditions castillane et portugaise de manière unique.

Suite au Traité d’Alcañices en 1297, Olivenza est passée sous contrôle portugais jusqu’en 1801. Depuis lors, les monuments espagnols et portugais ont été restaurés par la municipalité, préservant ainsi l’héritage culturel des deux pays.

La vieille ville, entourée de remparts, était autrefois dotée de quatorze tours. La construction de l’alcazar a commencé en 1334, et la plus haute tour de la frontière, mesurant 37 mètres, a été érigée en 1488. Aujourd’hui, l’alcazar et la « Panadería del rey » (Boulangerie du Roi) du XVIIIe siècle accueillent le Musée ethnographique.

L’église de la Magdalena, un chef-d’œuvre du style manuélin du XVIe siècle, et l’église de l’Hermandad de la Misericordia, dans son aspect actuel depuis 1732, font partie des trésors architecturaux d’Olivenza. Le Couvent des Clarisses ou de San Juan de Dios, construit entre 1556 et 1631, abrite désormais le Centre culturel et l’École de théâtre et de danse.

La Chapelle de l’Évangile, de Santa María del Castillo, abrite l’un des rares retables encore existants d’Olivenza, représentant un arbre de quinze mètres de hauteur.

En raison de son caractère frontalier, Olivenza en Estrémadure a vu la construction de forteresses telles que la poudrière de Santa Bárbara, les corps de garde des portes et les casernes, qui témoignent de son passé militaire et stratégique.

MERIDA Estrémadure

Mérida, en Estrémadure, est une ville fascinante qui fut autrefois une importante cité de l’Empire romain. Elle est aujourd’hui classée au patrimoine mondial de l’UNESCO en raison de ses remarquables vestiges archéologiques, parmi lesquels le théâtre romain, l’amphithéâtre et le temple de Diane, qui constituent l’un des ensembles les mieux conservés d’Espagne. Chaque année en juillet et en août, ces sites reprennent vie lors du Festival international de théâtre classique.

En flânant dans la ville, on découvre de nombreux autres monuments évoquant son riche passé, comme un cirque, des thermes, des aqueducs et des arcs. Le théâtre romain, vieux de plus de 2000 ans, reste toujours un lieu d’activités culturelles et accueille notamment le festival « Emerita Lvdica » en juin, où la population se pare de tenues romaines traditionnelles pour revivre l’époque romaine de Mérida.

Entre le temple de Diane, l’amphithéâtre, l’arc de Trajan, le pont romain, le cirque, l’aqueduc Los Milagros et bien d’autres sites, Mérida offre une plongée fascinante dans l’histoire romaine. Ses rues tranquilles, ses places accueillantes, les rives du Guadiana avec leurs espaces verts, l’Alcazaba arabe, sa gastronomie typique et les visites intéressantes dans ses environs font de Mérida une destination incontournable.

PONT ROMAIN SUR L’ALBARREGAS Estrémadure

Le pont romain sur l’Albarregas, situé à Mérida en Estrémadure, offre une plongée fascinante dans l’ingénierie de l’Empire romain. Pour commencer notre visite, nous pouvons nous garer facilement au parking Recinto Ferial, puis nous diriger vers le pont, accessible en quelques minutes de marche agréable.

Construit à l’époque d’Auguste, ce pont historique marquait la sortie nord de la colonie de Mérida.

Avec ses quatre arches en pierre de taille de granit, dont deux arches plus ouvertes servant de déversoir à l’aqueduc, il témoigne de la remarquable expertise des ingénieurs romains.

De plus, sa proximité avec l’aqueduc des Miracles ajoute à son importance historique et architecturale.

AQUEDUC DE LOS MILAGROS strémadure

L’aqueduc romain de Los Milagros, situé à Mérida en Estrémadure, est une merveille d’ingénierie antique qui témoigne de l’expertise des Romains dans la gestion de l’eau. Juste derrière le pont romain, nous pouvons admirer une section de cet aqueduc, remarquablement bien préservée et surnommée « des Miracles » en raison de son excellent état.

Cette structure imposante était l’une des quatre conduites d’eau qui alimentaient Augusta Emerita, la colonie romaine située ici. En observant de plus près, nous pouvons remarquer les matériaux variés utilisés pour sa construction, tels que des briques, des moellons, de la maçonnerie et de la roche naturelle.

S’étendant sur la vallée de l’Albarregas, l’aqueduc atteint une hauteur impressionnante de 25 mètres. Ses arcatures en plein cintre, renforcées par des arcs à différentes hauteurs, lui confèrent une esthétique remarquable. Les arcs en briques qui relient les piliers ajoutent à la solidité de la structure.

Des efforts de conservation ont été entrepris pour restaurer les bases des piliers, assurant ainsi leur stabilité. Ces travaux ont été réalisés de manière réversible, préservant ainsi l’authenticité de l’ensemble. Un soin particulier a été apporté pour marquer la différence entre les matériaux d’origine et les ajouts récents.

Approchant de la fontaine monumentale où l’eau de cette ancienne conduite romaine se déversait, nous pouvons imaginer la vitalité et la grandeur de la ville antique alimentée par cette remarquable infrastructure hydraulique.

BASILIQUE SANTA EULALIAEstrémadure

La Basilique Santa Eulalia, située en Estrémadure, repose sur le site d’une ancienne basilique datant du IVe siècle, détruite par les Almohades.

La Basilique Santa Eulalia, patronne de Mérida, est un monument emblématique qui témoigne de l’histoire riche et sacrée de la ville. Construite sur le site d’une ancienne basilique du IVe siècle, elle se dresse majestueusement sur un plan en basilique à trois nefs, avec une abside hémisphérique à l’intérieur et droite à l’extérieur. Les chapelles absidiales présentent des éléments caractéristiques des périodes wisigothe et gothique, tandis que des vestiges d’habitats romains et d’une nécropole chrétienne ont été découverts dans son sous-sol.

Ce sanctuaire, érigé en 1612, est un hommage poignant à la vie et aux souffrances de Santa Eulalia pendant son martyre. Situé sur le Camino Real de Madrid, certaines parties de cette construction sont constituées de matériaux réutilisés du théâtre romain de Mérida, ajoutant ainsi une dimension historique fascinante à ce lieu de culte.

L’inscription en castillan ancien sur le socle en marbre rappelle la commandite de la ville de Mérida pour la construction de ce sanctuaire, perpétuant ainsi la tradition de vénération de Santa Eulalia, qui aurait été flagellée sur un pilier à cet endroit. Ce geste symbolique témoigne de l’importance du culte d’Eulalia dans la vie de la ville, conduisant finalement à la décision de remplacer le petit tertre funéraire initial par une grande basilique en son honneur au cours du Ve siècle.

La Basilique Santa Eulalia est bien plus qu’un simple monument architectural ; c’est un lieu de dévotion et de mémoire qui continue d’inspirer les fidèles et les visiteurs, perpétuant ainsi l’héritage sacré et culturel de Mérida à travers les siècles.

La transformation de la basilique Santa Eulalia a entraîné la destruction de certains mausolées et d’une partie de la nécropole existante. Cependant, l’église actuelle représente la continuité de cet héritage sacré.

Le sanctuaire de la basilique, où se trouvait l’autel et où les diacres se réunissaient sous la direction de l’évêque pour célébrer le culte, occupait le même emplacement que le tumulus précédent, qui avait été démoli jusqu’à ses fondations. De chaque côté du sanctuaire, il y avait au moins une pièce utilisée comme sacristie. Il est possible que ces espaces aient abrité le trésor de la basilique, y compris le reliquaire contenant la tunique miraculeuse de Santa Eulalia et les reliques d’autres martyrs vénérés. Ces lieux témoignent de la riche histoire et de la dévotion continue associées à ce site sacré.

La construction de la basilique a nécessité la démolition des mausolées de la nécropole. Cependant, la crypte de l’un de ces mausolées a été préservée comme une tombe privilégiée où reposaient des personnalités importantes de la ville. Les évêques ont également fait ériger une autre crypte à leur usage.

La Basilique du Martyr est devenue un élément central de la vie à Mérida. Elle a été continuellement embellie grâce aux dons des fidèles. Des rénovations ont été entreprises pour ajouter des tours au sommet de ses sacristies. De plus, un monastère et un hôpital ont été fondés à proximité, démontrant l’importance spirituelle et sociale de ce lieu sacré.

Les mausolées érigés au IVe siècle dans la nécropole de Santa Eulalia ont dû être démolis pour la construction de la basilique. Cependant, la crypte du mausolée le plus ancien a été préservée comme lieu de sépulture à l’intérieur de la basilique.

Vers la fin du Ve siècle, une tombe a été aménagée sur l’escalier de cette crypte pour accueillir « l’homme illustre Gregorio », ainsi que Perpetua et l’archidiacre Eleuterio, déjà au début du VIIe siècle, selon les inscriptions sur sa couverture.

En 1595, Ana de Moscoso a dédié la crypte, alors appelée « la grotte du bienheureux Martin », à son mari Juan Mexia, chevalier de l’Ordre de Santiago. Elle a orné la crypte de peintures représentant la passion du Christ, Sainte Anne, Saint Jean et Saint Martin de Tours.

Il est connu que la voûte de la crypte était encore intacte au XIXe siècle, mais elle a été coupée car elle dépassait du sol de l’église.

AQUEDUC SAN LAZAROEstrémadure

L’aqueduc San Lazaro faisait partie des trois aqueducs chargés d’approvisionner la Mérida romaine en eau. Aujourd’hui, seuls subsistent trois des robustes piliers de cet ouvrage qui mesurait à l’origine plus d’un kilomètre de long.

Ces piliers se caractérisent par leur solidité, chacun étant pourvu d’un contrefort couronné d’une corniche à moulures, correspondant au tronçon qui traversait la dépression de l’Abarregas.

Les piliers sont reliés par deux arcs en pierre correspondant à l’étage inférieur des arcades, composés de onze douvelles. Les pierres granitiques à la base des piliers présentent un bossage, tandis qu’aux étages supérieurs, elles sont plates et associées à des rangées de briques.

Cependant, les caractéristiques et proportions de ces piliers diffèrent. Par exemple, celui situé le plus près de l’ancienne Emerita Augusta présente un angle probablement dû à un changement de trajectoire de l’ouvrage, avec une hauteur maximale de 14,97 mètres.

Un voyageur romain arrivant ici par la route de Caesaraugusta (Saragosse) aurait pu apprécier l’atmosphère d’Augusta Emerita avant même d’entrer à travers les murs de la ville. Comme c’était courant à l’époque, des édifices funéraires bordaient la route, certains d’entre eux étant de nature monumentale.

Des vestiges de l’ancienne route sont encore visibles aujourd’hui. De l’autre côté de la rue se dresse le magnifique cirque romain, ouvert au 1er siècle après J-C.

Derrière cet aqueduc se dressent les trois piliers restants de l’aqueduc romain, utilisés pour acheminer l’eau de plusieurs sources vers la ville.

L’espace qui entoure la ville a évolué depuis sa fondation en l’an 25 de notre ère. Dans cet endroit, les archéologues ont découvert les installations industrielles qui ont été démolies ultérieurement pour construire les thermes que vous visitez.

CIRQUE ROMAIN DE MERIDA 

Le cirque romain de Mérida, construit par les Romains au 1er siècle après J-C, est un monument impressionnant qui témoigne de l’importance de la ville à l’époque romaine. D’une longueur de 433 mètres et d’une largeur de 114 mètres, il est l’un des mieux conservés et des plus anciens de la péninsule ibérique, la plupart des cirques ayant été construits au IIe siècle.

À l’origine, le cirque était réservé aux courses de quadriges, mais il fut par la suite adapté pour accueillir des jeux navals. Il se caractérise par sa forme rectangulaire et est divisé en deux dans le sens de la longueur par la plate-forme centrale surélevée appelée spina, qui devait être recouverte de marbre à l’origine.

On peut encore admirer l’arène où se déroulaient les courses, les gradins (cavea) où se trouvaient les spectateurs, ainsi que les stalles de départ (carceres). Le cirque de Mérida est l’un des mieux conservés de son genre.

Pendant de nombreux siècles après la chute de l’Empire romain, le cirque romain de Mérida fut négligé et ses vestiges furent utilisés à des fins agricoles. Ce n’est qu’à partir du XVIIe siècle que des fouilles archéologiques commencèrent à mettre en lumière ce site remarquable, révélant ainsi son importance historique et architecturale.

AMPHITHEATRE DE MERIDA

L’amphithéâtre romain de Mérida, un autre joyau de l’héritage romain dans la région, témoigne de l’importance de la ville à l’époque antique. Situé à proximité du cirque, il était un lieu de divertissement populaire où se déroulaient des combats de gladiateurs et d’autres spectacles.

L’amphithéâtre était entouré d’une rue qui suivait la forme courbe de l’édifice. D’un côté, il y avait un trottoir à arcades, tandis que de l’autre côté, des dalles de granit constituaient le trottoir. Les vestiges de ces éléments permettent de mieux comprendre l’organisation de l’espace autour de l’amphithéâtre.

À l’extrémité de la rue, il y avait un portail assez large pour permettre le passage de deux charrettes côte à côte. Cette route menait au cirque ainsi qu’à la ville de Metellinum (Medellín), soulignant ainsi l’importance des divertissements dans la vie quotidienne des habitants de Mérida et de ses environs.

Des blocs de granit, visibles sur la gauche au milieu de la route, servaient de ralentisseurs, indiquant peut-être que cet endroit était animé et fréquenté.

L’arène de l’amphithéâtre, mesurant 64,5 mètres de long sur 41,2 mètres de large, était l’endroit où se déroulaient les spectacles les plus impressionnants. Une grande fosse au centre de l’arène permettait la mise en scène de diverses attractions, recouverte parfois d’un plancher en bois pour accueillir des jeux et des spectacles variés.

Les combats dans l’amphithéâtre étaient souvent organisés l’après-midi, offrant un spectacle populaire pour les habitants de Mérida et des environs. Pour maintenir l’ordre et faire respecter les règles, un arbitre et son assistant étaient présents, prêts à intervenir au besoin avec un bâton.

La musique jouait un rôle crucial dans le déroulement du spectacle, marquant les différentes étapes des combats. Les duels commençaient souvent par des affrontements entre deux cavaliers, suivis de combats en binôme ou en groupe, mettant en scène des combattants avec différentes armes et niveaux d’expérience.

Dans l’atmosphère enflammée de l’amphithéâtre, le public exprimait ses émotions et ses préférences, criant des encouragements ou des désapprobations envers les combattants. Comme l’évoque l’écrivain Sénèque, les spectateurs pouvaient crier des mots tels que « tuez-le ! », « le battre ! », ou « pardonnez-lui ! », ajoutant ainsi à l’excitation du spectacle.

L’amphithéâtre de Mérida, situé à côté du théâtre et bénéficiant de la position stratégique de la colline de San Albín, a été inauguré en l’an 8 av. J.-C., témoignant de la longue histoire de divertissement et de divertissement dans cette ancienne ville romaine.

Au milieu de l’arène se trouve une fosse cruciforme, probablement utilisée pour différentes fins, peut-être pour contenir des animaux ou des gladiateurs avant le début des combats.

L’amphithéâtre de Mérida comporte trois portes monumentales destinées aux autorités et aux organisateurs d’événements, ainsi que treize entrées pour le public venu assister aux spectacles. À quelques mètres sur la droite, vous trouverez l’une de ces trois portes monumentales, mesurant trois mètres et demi de large.

Creusé dans la colline, l’amphithéâtre présente une pente raide menant jusqu’à l’arène. Une fois à l’intérieur, vous remarquerez des couloirs de chaque côté permettant d’accéder aux parties hautes des gradins. Les jambages et les appuis des seize portes de l’amphithéâtre conservent encore l’empreinte des fermetures métalliques qui étaient utilisées à l’époque.

Dans les amphithéâtres romains, l’une de ces portes monumentales servait souvent d’entrée pour le défilé d’inauguration des jeux de gladiateurs. Si l’amphithéâtre avait seulement deux portes monumentales, la même porte servait également de sortie pour les gladiateurs victorieux. Étant donné que l’amphithéâtre d’Augusta Emerita possède trois portes monumentales, il est probable que chacune ait été utilisée pour des actions différentes, comme l’entrée des gladiateurs, la sortie des vainqueurs, et l’entrée des autorités.

Les fouilles des portes monumentales ont débuté en 1888, mais avec les méthodes disponibles à l’époque, il est difficile de déterminer précisément l’utilisation spécifique de chacune d’entre elles.

THEATRE ROMAIN DE MERIDA

Le théâtre romain de Mérida est stratégiquement situé pour favoriser l’acoustique, étant construit sur la colline de San Albín. Avec une capacité de 3 000 spectateurs assis, il a été commandé par le général Agrippa vers l’an 16 ou 15 av. J.-C.

Cet édifice était bien plus qu’un simple lieu de divertissement. En effet, en plus d’accueillir des pièces de théâtre, le théâtre servait également de lieu de rassemblement pour des événements politiques et sociaux importants. Les réunions du conseil municipal, les assemblées électorales et les hommages à des personnalités publiques y étaient souvent organisés.

Des processions solennelles et des cérémonies religieuses y étaient également tenues, avec des offrandes et des images de l’empereur et de sa famille transportées depuis le temple du culte impérial jusqu’au théâtre. Ces images étaient exposées lors de célébrations et d’événements publics.

La scène du théâtre était ornée de sculptures représentant des membres de la famille impériale, disposées selon leur statut hiérarchique. Les divinités étaient également représentées sur les colonnes de la scène, reflétant ainsi l’idéologie de l’empire romain, qui cherchait à unifier religion et politique.

TEMPLE ROMAIN DE DIANE

Le temple romain de Diane à Mérida est un édifice imposant qui devait être l’un des plus magnifiques de la ville à l’époque romaine. Il a conservé son emplacement d’origine et est l’un des rares bâtiments religieux de cette époque à le faire.

De forme rectangulaire, il est entouré de colonnes selon le style périptère et présente une façade avec six colonnes, ce qui le rend hexastyle. Les chapiteaux des colonnes, en granit, suivent le style corinthien et le fût est strié. On pense qu’à l’époque, un jardin avec un étang était adjacent au temple. Au XVIe siècle, un nouveau palais pour le Comte des Corbos a été construit en utilisant la structure du temple.

À l’époque romaine, le temple dominait le « Forum de la Colonie », une grande place entourée de bâtiments publics importants. C’était le cœur de la ville et le principal lieu de rassemblement des citoyens d’Augusta Emerita. La vie politique, judiciaire, économique et religieuse s’y déroulait, avec des sacrifices offerts aux dieux.

Le temple, surmonté de deux étages, occupait une position éminente au sommet de la place, dans un espace sacré appelé Temenos, où des cérémonies religieuses en plein air avaient lieu. Devant le temple se trouvait une plate-forme publique surélevée d’où les autorités pouvaient s’adresser au public.

Construit en granit extrait des carrières locales et recouvert de plâtre, le temple était entouré de colonnes de tous côtés, soutenues par un podium de trois mètres de haut. À l’époque de son utilisation, l’accès au temple se faisait par des marches monumentales, malheureusement disparues aujourd’hui.

LE PARC NATIONAL DE MONFRAGÜE Estrémadure

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LES LOGEMENTS

SIERRA DE MONFRAGUE- ESPAGNE

Nous recherchons un logement dans la région de la Sierra de Monfragüe, à l’ouest de l’Espagne, mais c’est difficile dans cette zone peu touristique. Nous devons faire des compromis : pas d’ascenseur jusqu’au troisième étage et certains équipements manquants comme un four et une machine à laver.

Nous trouvons finalement un hébergement propre avec un accueil chaleureux. Les chambres sont petites et sous les combles, mais elles suffisent pour nos trois nuits. Les lits sont étroits et pas très confortables, mais nous avons emporté le nécessaire dans nos valises. Malgré ces petits inconvénients, nous sommes prêts à profiter de notre séjour dans la Sierra de Monfragüe.

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LA GASTRONOMIE

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LA CUISINE ESPAGNOLE (voyageavecnous.com)

J 329 CASA MAILA – OLIVENZA ESTREMADURE ESPAGNE

La Casa Maila à Olivenza, en Estrémadure, Espagne, est un véritable havre de délices typiques de la région. Même si la pluie nous a contraints à opter pour un restaurant situé juste à côté de notre parking, et que la météo n’était pas de notre côté, notre expérience culinaire a largement compensé cet inconvénient. Cette escale imprévu s’est avérée une excellente surprise, nous permettant de découvrir la richesse des saveurs de l’Estrémadure.

Cependant, dès notre arrivée, nous avons rapidement réalisé que la barrière de la langue allait poser quelques défis. Ni le français ni l’anglais ne sont couramment parlés dans ce restaurant, ce qui a rendu la communication un peu plus complexe que prévu. En tant que voyageurs ne maîtrisant que peu l’espagnol, il a fallu quelques efforts pour comprendre le menu et les recommandations du personnel, mais la patience et la bonne volonté de tous ont permis de surmonter ces petites difficultés.

L’un des premiers éléments à noter a été un aspect que nous avons trouvé un peu surprenant : les commerçants espagnols ne semblent pas toujours très flexibles en matière de personnalisation des commandes. En effet, nous avons eu l’impression que les plats étaient conçus pour être partagés, ce qui nous a quelque peu contraints à revoir nos choix. Malgré cela, nous avons été agréablement surpris par la qualité et l’authenticité de chaque plat servi.

Le **carpaccio de solomillo**, découpé en tranches ultra-fines, a immédiatement captivé nos papilles. La texture fondante de la viande, relevée par une touche d’huile d’olive et d’épices subtiles, a sublimé la simplicité de ce plat. Il a été suivi par un **solomillo empanado**, un filet mignon pané aux herbes fraîches et accompagné de petits oignons verts croquants. Ce plat, bien que simple, était une vraie réussite, offrant un mélange de tendreté et de croustillant parfaitement équilibré.

L’un des incontournables de cette région est sans doute le **judiones con rabo de toro**. Ces gros haricots blancs, cuits lentement et baignés dans une sauce tomate riche et savoureuse, sont accompagnés de queue de taureau, un ingrédient emblématique de la cuisine d’Estrémadure. La viande était tendre, et la sauce, pleine de profondeur, apportait un goût réconfortant et authentique. Nous avons également été conquis par les **carilleras estofadas**, des joues de porc mijotées à l’étouffée, fondantes et parfaitement assaisonnées. Ces plats, typiques de la région, ont vraiment mis en lumière la richesse des produits locaux et la maîtrise des techniques de cuisson traditionnelles.

Finalement, bien que la langue et le concept de partage des plats aient été des obstacles mineurs, **la Casa Maila** nous a offert une expérience culinaire savoureuse et typiquement espagnole. Nous avons quitté le restaurant le ventre plein et le cœur satisfait, ravis d’avoir découvert un endroit authentique où la gastronomie de l’Estrémadure se dévoile dans toute sa splendeur. Si vous passez par Olivenza, ce restaurant mérite vraiment une halte pour goûter aux spécialités locales et s’immerger dans l’hospitalité espagnole.

RESTAURANT EL PUCHERO – MERIDA ESTREMADURE ESPAGNE

Le Restaurant El Puchero à Mérida, en Estrémadure, est une véritable perle culinaire qui permet de plonger dans les saveurs authentiques de la région. Bien que l’extérieur de cette petite taverne n’ait pas l’air particulièrement accueillant, et que l’accueil ne soit pas des plus chaleureux (nous arrivons à 12h45, heure de l’ouverture indiquée, mais il est repoussé à 13h45…), cela ne fait qu’ajouter au charme de cet endroit au caractère bien trempé. Une fois installés et prêts à déguster, la carte s’avère extrêmement alléchante, offrant une large variété de tapas et de plats traditionnels qui éveillent immédiatement notre appétit.

En attendant notre table, nous profitons de notre temps pour explorer le temple de Diana, un vestige impressionnant de l’époque romaine, qui nous permet de nous immerger un peu plus dans l’histoire de cette belle ville. À notre retour, nous avons hâte de nous régaler des plats proposés, et le restaurant ne tarde pas à combler nos attentes.

Nous débutons avec les Caracoles Picantones, des escargots cuits dans un jus piquant. Ce plat, qui évoque les saveurs du Maroc, est une découverte plaisante. Servis entiers, les escargots sont parfaitement cuits et baignés dans une sauce piquante qui relève leur goût tout en douceur. Nous poursuivons avec les Mojellas en salsa, des ris de veau mijotés dans une sauce tomate riche et savoureuse. Cette préparation traditionnelle est un véritable régal, avec une viande tendre qui se fond parfaitement dans la sauce bien relevée.

Ensuite, les Pimiento Rellenos de Bacalo en salsa de Gambas, des piquillos farcis à la morue accompagnés d’une sauce aux crevettes, nous surprennent par la finesse de leur présentation et la profondeur des saveurs. Les Mejillones Tigre, des moules farcies en sauce crustacés, sont tout aussi délicieux. Chaque bouchée nous plonge dans une explosion de saveurs maritimes, avec une sauce savoureuse et des moules parfaitement garnies.

Les Croquetas Caseras de la Semana, des croquettes maison garnies de fromage et de poivrons, sont une entrée douce et crémeuse, parfaitement équilibrée. Pour compléter cette série de tapas et profiter de la générosité de la cuisine espagnole, nous optons pour un Entrecot de Ternera Extremena de 400 g. Cette pièce de viande d’une qualité exceptionnelle, tendre et savoureuse, est un véritable délice. Le Pisto Casero con huevos Fritos, une ratatouille espagnole traditionnelle accompagnée d’œufs frits, vient parfaire ce repas avec ses saveurs rustiques et réconfortantes.

Enfin, pour clore ce festin, nous savourons les Croquetas Caseras de Jamon con Patatas Caseras, des croquettes au jambon accompagnées de pommes de terre maison. Ce plat est un véritable hommage à la cuisine familiale, avec des croquettes croustillantes à l’extérieur et crémeuses à l’intérieur, associées à des pommes de terre fondantes.

L’expérience culinaire au Restaurant El Puchero a été mémorable à bien des égards. Chaque plat, magnifiquement préparé et généreusement servi, nous a permis de découvrir les saveurs authentiques de l’Estrémadure. Les tapas étaient variées et pleines de caractère, et les plats principaux étaient d’une qualité exceptionnelle. Malgré le léger contretemps de l’accueil, l’atmosphère et la qualité de la cuisine ont largement compensé ce détail, faisant de ce repas un moment incontournable de notre séjour à Mérida. El Puchero est définitivement une adresse à ne pas manquer pour les amoureux de la cuisine traditionnelle espagnole.

BAR CENTRO SOCIAL – TORREJON EL RUBIO ESTREMADURE ESPAGNE

Après une longue et magnifique randonnée dans le **parc de Monfragüe**, nous étions épuisés et affamés en revenant au village de **Torrejón el Rubio**, en Estrémadure. Bien que plusieurs restaurants en altitude fussent proches de notre parcours, leurs avis n’étaient pas particulièrement encourageants. Face à ce dilemme, nous avons choisi de descendre au cœur du village, où les options étaient plus limitées, mais aussi moins touristiques, ce qui, au final, nous paraissait tout aussi prometteur. Le **Bar Centro Social** a attiré notre attention, même si les avis étaient peu nombreux. Mais parfois, c’est notre instinct qui fait la différence, et cette fois, il nous a bien guidés.

Le bar, modeste et simple, propose des **raciones** (assiettes généreuses de tapas) qui se révèlent être un vrai bonheur après une journée aussi intense. Les portions sont copieuses, et bien que le côté calorique soit évident, c’est exactement ce dont nous avions besoin pour nous remettre de notre aventure dans la nature. Nous nous sommes d’abord laissés séduire par les incontournables **patatas bravas**, ces pommes de terre frites croustillantes accompagnées d’une sauce piquante et onctueuse. Elles sont parfaitement dorées et savoureuses, un réconfort immédiat après l’effort.

Puis, pour ajouter encore un peu de gourmandise, nous avons opté pour une **assiette de fromage mixte**, un assortiment de fromages locaux, dont certains étaient légèrement affinés, apportant une saveur riche et agréable, parfaite pour contraster avec les pommes de terre. Nous avons également testé le **hamburger** et le **panini**, des choix simples mais délicieux. Le hamburger est composé d’une viande tendre et bien assaisonnée, tandis que le panini est croquant et généreusement garni, avec des ingrédients frais et savoureux.

Là où nous avons eu une agréable surprise, c’est avec le **Moraga**, un plat typique qui consiste en du porc croustillant, préparé à la manière des **gyros** mais découpé en cubes. Ce porc est parfaitement doré à l’extérieur, tout en restant tendre et juteux à l’intérieur, un vrai délice pour les amateurs de viande.

Ce repas simple mais délicieux s’est accompagné d’un **accueil extrêmement chaleureux** de la part du personnel. Bien que le cadre soit modeste et l’atmosphère décontractée, la gentillesse et l’attention des serveurs ont ajouté une touche de convivialité et d’authenticité à l’expérience. Nous avons vraiment eu l’impression de goûter à la vraie cuisine locale, dans un endroit où l’on se sent chez soi.

En résumé, le **Bar Centro Social** de Torrejón el Rubio a été une agréable surprise. C’était une expérience culinaire simple, mais chaque plat était généreux, savoureux et réconfortant. Un véritable coup de cœur dans ce petit village d’Estrémadure, où la simplicité et la qualité se rencontrent pour offrir un repas mémorable après une journée d’exploration dans la nature.

RECETTES D’ESTREMADURE

Ce soir, je vous propose un petit tour d’horizon des recettes typiques d’**Estrémadure**, une région riche en saveurs et en traditions culinaires que nous avons eu le plaisir de découvrir au cours de notre voyage. Voici un medley des plats qui ont particulièrement retenu notre attention :

1. **Les Fromages d’Estrémadure :**
L’Estrémadure est renommée pour ses fromages, un véritable délice pour les papilles. Au **Bar Centro Social de Torrejon el Rubio**, nous avons pu goûter une assiette de fromages locaux qui met en valeur des variétés telles que le **Torta del Casar**, un fromage crémeux au lait de brebis, ou encore le **Ibores**, au goût plus prononcé et légèrement piquant. Ces fromages accompagnent parfaitement les **raciones** et sont un incontournable de la région.

2. **Le Moraga :**
Plat rustique par excellence, le **Moraga** se compose de viande de porc, souvent frite ou grillée, accompagnée de frites maison tout aussi bien croustillantes et savoureuses. Ce plat est une véritable tradition dans les barbecues familiaux d’Estrémadure, où la viande de porc est cuite jusqu’à devenir tendre et savoureuse, mais aussi bien grasse, une caractéristique qui donne au **Moraga** toute sa richesse. Au **Bar Centro Social**, nous avons pu savourer ce plat, généreusement servi et parfait après une journée d’exploration.

3. **Les Patatas Revolconas :**
Originaires de la région de **Castilla y León**, les **Patatas Revolconas** (ou **Patatas Meneás**) sont un plat traditionnel d’Estrémadure que l’on retrouve dans de nombreux bars. Ce plat simple mais délicieux se compose de pommes de terre écrasées avec du **bacon croustillant** et un généreux filet d’huile d’olive. C’est un plat parfait pour accompagner une bière fraîche, avec des saveurs réconfortantes et pleines de caractère.

4. **Le Prueba de Cerdo :**
Le **Prueba de Cerdo** est un plat typique de porc au **paprika**, incontournable dans les bars et restaurants de la région. Il est né des abattoirs traditionnels où les morceaux de porc étaient testés pour vérifier la juste quantité de paprika, d’ail et de sel avant de faire les **chorizos**. Cette préparation se fait frire dans de l’huile d’olive, et si la préparation manque de couleur ou de saveur, on peut ajuster l’assaisonnement avant de garnir les boyaux. Ce plat a un goût intense et épicé, avec une touche de fumée apportée par le paprika.

5. **Le Gazpacho Estrémadurien :**
Le **gazpacho estrémadurien** est une version légèrement différente de la version andalouse classique. Il conserve la base traditionnelle à base de légumes frais, mais l’ajout de **chapelure mixée** et de **jaune d’œuf** donne à la soupe une texture plus crémeuse et épaisse. Le **paprika** ajoute une couleur rougeâtre et une légère touche fumée. Certaines variantes, comme celles servies à la **Posada El Arriero**, incluent même des morceaux de **jambon cru** et de **blancs d’œufs**, ajoutant une dimension de saveurs et de textures vraiment savoureuse.

Ces recettes sont le reflet de la générosité et de la richesse culinaire de l’Estrémadure. Chaque plat, simple mais savoureux, nous invite à découvrir une région où la nourriture n’est pas seulement un moyen de se nourrir, mais un véritable voyage dans le patrimoine et les traditions locales. Que vous soyez amateur de viande, de fromages ou de soupes crémeuses, l’Estrémadure a de quoi ravir tous les gourmands.

J 333 RESTAURANT ADEGA TIPICA O CRUZEIRO PORTUGAL

Le restaurant Adega Tipica O Cruzeiro Lda, situé à Monsanto, Portugal, offre une véritable immersion dans la cuisine traditionnelle portugaise de l’intérieur des terres. Ici, les repas sont copieux et riches en saveurs, mettant en vedette des plats traditionnels comme la feijoada (ragoût de haricots et de viande) et le Cozido à Portuguesa, un ragoût bouilli avec une variété de viandes et d’abats, ainsi que des légumes frais.

Le sanglier (javali) est une spécialité régionale appréciée dans l’Algarve et la région Centre du Portugal, souvent préparé avec des châtaignes pour un plat délicieusement copieux. Au restaurant Adega Tipica O Cruzeiro Lda, vous pourrez déguster cette spécialité, ainsi que d’autres plats traditionnels comme les Bistoques à la portugaise (steak portugais) et le riz à la lotte (Arroz de Tamboril).

En guise de tapas, l’établissement propose une assiette de champignons, d’olives, d’huile d’olive verte et de fromage, offrant ainsi un avant-goût de la diversité et de la richesse de la cuisine portugaise.

Pour plus d’informations sur la cuisine portugaise, vous pouvez consulter le lien suivant : [La cuisine portugaise](https://healtheworldtravel.com/la-cuisine-portugaise/)

https://healtheworldtravel.com/la-cuisine-portugaise/

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