voyageavecnous.com

TANGER « La Perle Blanche du nord » – MAROC +

13
bd2bcc_5a1f4d25dd7b4fae85f04eb2cc9a09e7mv2-1024x683

ARRIVEE A TANGER

L’arrivée à Tanger, Porte de l’Afrique et de la Méditerranée, est toujours un moment fort

Voyager au Maroc, c’est une aventure à part entière. Les préparatifs ont commencé bien avant notre départ, en prenant en compte les aspects financiers, logistiques et administratifs. Une fois sur place, chaque instant était une découverte, et voici ce que nous avons appris.

Dès notre arrivée, nous avons été accueillis par l’effervescence des marchés et des souks, où les transactions se faisaient principalement en espèces. Heureusement, nous avions également des cartes bancaires internationales pour les paiements dans les établissements plus formels.

Pour rester connectés, nous avons opté pour une carte SIM locale, offerte gratuitement dans de nombreux endroits, avec des options de recharge pour les données mobiles à des prix raisonnables. Cela nous a permis de naviguer facilement dans les ruelles étroites des médinas et de rester en contact avec nos proches.

Sur la route, nous avons été confrontés à une conduite quelque peu chaotique, avec des règles informelles dans les ronds-points et des coupures de route fréquentes. Les routes variaient en qualité, des autoroutes bien entretenues aux chemins de campagne étroits et sinueux. Mais malgré les défis, chaque trajet était une aventure en soi, avec des paysages changeants et des rencontres inattendues.

Une chose à laquelle nous ne nous attendions pas était la stricte interdiction d’utiliser des drones au Maroc. Cela a posé quelques défis logistiques, mais nous avons rapidement trouvé d’autres moyens de capturer la beauté de notre voyage.

Enfin, les formalités d’entrée étaient simples mais importantes. Nous avons pris soin d’avoir des passeports en cours de validité et nous avons été vigilants pour obtenir le cachet d’entrée obligatoire dès notre arrivée. Les règles sur les séjours prolongés étaient claires, et nous avons veillé à respecter les exigences pour éviter tout problème.

Tanger a toujours été dans mon esprit synonyme de mystères, d’espionnage, de fumeurs de kif, et il est vrai que mon ressenti il y a quelques dizaines d’années lorsque j’ai foulé ses ruelles en était très proche

Tanger a véritablement su se réinventer, tout en gardant l’âme qui fait sa renommée. Nous avons été frappés par la modernisation de la ville, qui a su redonner à ses rues et ses quartiers une allure soignée et accueillante, sans pour autant trahir son histoire et son authenticité. En flânant dans ses ruelles, nous avons constaté avec plaisir que la propreté était désormais de mise : les petites allées jadis en désordre se présentaient aujourd’hui comme de véritables écrins pour la vie quotidienne, mêlant tradition et modernité.

Les marchés, autrefois chaotiques, avaient retrouvé un ordre rassurant qui permettait de redécouvrir le plaisir des bonnes affaires et de la rencontre avec les artisans locaux. Nous avons pu admirer la diversité des produits proposés, toujours d’une qualité exceptionnelle, reflet du savoir-faire ancestral des habitants. La sécurité, omniprésente et bien intégrée dans le quotidien des Tangerins, a renforcé ce sentiment de bien-être qui se dégage de la ville, rendant chaque promenade agréable et sereine.

Même si une part d’occidentalisation s’est glissée dans certains aspects de la vie urbaine, l’essence de Tanger demeure intacte. La médina, cœur historique de la ville, continue de vibrer au rythme des échanges, avec ses ruelles animées et ses maisons blanches qui racontent des siècles d’histoire. Nous nous sommes laissés porter par l’atmosphère envoûtante qui y règne, guidés par le hasard des rencontres et l’émerveillement devant l’architecture unique qui a su traverser le temps.

De jour comme de nuit, Tanger dévoile un visage multiple : le charme discret des influences françaises, la beauté mystérieuse de l’âme nord-africaine et les touches envoûtantes de l’influence espagnole se mêlent harmonieusement. Nous avons appris à ne pas vouloir imposer un itinéraire précis, préférant nous perdre dans le labyrinthe de ses quartiers pittoresques. C’est ainsi que nous avons découvert, à travers des déambulations spontanées, le grand marché du « Socco » où chaque étal recèle une histoire, et la majestueuse forteresse qui, perchée sur la Kasbah, veille sur la médina comme un gardien du temps.

Cette expérience nous a permis de réaliser que Tanger est avant tout une invitation à la découverte, à la fois ordonnée et imprévisible, où chaque détour réserve une surprise et chaque rencontre enrichit l’âme.

La ville, tout en se modernisant, continue de célébrer son héritage, offrant aux voyageurs un voyage au cœur d’un mélange subtil de tradition et d’innovation.

Voici quelques incontournables à ne pas manquer lors de votre visite :

LA MEDINA DE TANGER

La médina de Tanger est pour nous un véritable labyrinthe chargé d’histoire, niché derrière les imposantes murailles d’une ancienne forteresse portugaise du 15ème siècle. Même si nombre des structures qui l’habillent aujourd’hui sont relativement récentes pour une médina marocaine, elles parviennent à dégager un charme unique, presque intemporel. En foulant ses rues étroites et sinueuses, nous avons immédiatement été happés par l’atmosphère intense et authentique qui règne ici.

Au détour de chaque ruelle, nous découvrions une multitude de maisons aux styles variés, dont les façades colorées et les portes richement décorées témoignaient d’un artisanat soigné. Les souks, véritables cœurs battants de la médina, offraient un spectacle vivant et bouillonnant d’énergie. Entre les étals de babouches traditionnelles, le cuir travaillé à la main et les vêtements de marque, souvent importés de Chine, se côtoyaient aussi quelques boutiques d’artisanat local qui rappelaient l’âme véritable de Tanger.

Nous avons flâné parmi ces allées animées, faisant une pause dans l’un des nombreux bars et restaurants disséminés ici, où l’on pouvait se ressourcer après avoir arpenté ce dédale fascinant. Chaque pas nous emmenait plus loin dans une expérience sensorielle inoubliable, avec des effluves d’épices et de plats mijotés qui se mêlaient aux bruits du quotidien. Les souks alimentaires, en particulier, nous ont offert un spectacle singulier : des poulets suspendus aux crochets, des têtes de chèvre prêtes à être transformées dans la soupe du jour, et même des étals où se côtoyaient tripes et boyaux, constituant un véritable festin pour les yeux, autant que pour le palais.

Non loin de là, le marché aux poissons nous a dévoilé une autre facette authentique de la vie tangerine. Nous avons été fascinés par la diversité des espèces marines exposées, allant des carcasses de requins et de thons fraîchement dépecés aux petites crevettes roses, minutieusement décortiquées par des mains expertes. Ce contraste saisissant entre la rudesse de certaines scènes et la délicatesse de gestes précis témoignait de la richesse et de la complexité de ce quartier, où chaque étal raconte une histoire.

Pour nous, la médina de Tanger n’est pas simplement un lieu à visiter, c’est une immersion totale dans un univers où le passé dialogue constamment avec le présent. Nous nous sommes laissés porter par le flot des rencontres et des découvertes, conscient que chaque détour, chaque échoppe, portait en elle une part de l’âme vibrante de cette ville aux multiples visages.

GRANDE MOSQUÉE

Nous avons eu l’occasion de visiter la Grande Mosquée de Tanger, un édifice qui nous a profondément marqués par sa majesté et sa richesse historique. Située sur la rue de la Marine, à deux pas du Souq al-Dakhel, elle nous a accueillis avec son allure imposante, témoignant d’une époque que l’on associe souvent aux Almohades. Dès notre approche, la porte monumentale nous a captivés : chef-d’œuvre de décoration, elle est ornée d’entrelacs délicats, de mosaïques chatoyantes et de faïences minutieusement façonnées. Un auvent, finement sculpté et peint, porte une inscription coufique dédicatoire, ajoutant une dimension à la fois spirituelle et artistique à l’ensemble.

Le minaret, véritable sentinelle de l’édifice, se distingue par ses faïences vertes et ses motifs géométriques d’entrelacs, qui lui confèrent un air de sérénité et de puissance. À l’intérieur, la salle de prière s’organise autour de trois nefs parallèles, soigneusement alignées face au mur de la qibla. La simplicité de cette configuration, accompagnée d’une cour encadrée par deux nefs de chaque côté, nous rappelle la modestie caractéristique des grandes mosquées alaouites. Chaque espace semble conçu pour inspirer calme et recueillement.

Fondée par Moulay Ismaïl à la fin du XVIIe siècle, la mosquée, connue également sous le nom de Jamaa el-Aadam, incarne un tournant historique important pour Tanger. Nous avons appris que son érection symbolise notamment le départ des Anglais, qui occupaient la ville depuis 1678, marquant ainsi la fin d’une ère. Ce monument a d’ailleurs remplacé l’ancienne cathédrale portugaise, laquelle avait été construite sur les fondations d’une mosquée antérieure, tissant ainsi une histoire complexe et riche en transformations culturelles et architecturales.

Située dans la rue de Jamaa-el-Kebir, qui se prolonge jusqu’au Petit Socco, la Grande Mosquée se présente comme un véritable témoin de l’histoire de Tanger. Pour nous, parcourir ses lieux, c’était plonger dans un passé vibrant, où chaque pierre et chaque inscription racontent l’évolution d’une ville qui a su marier tradition et modernité. Cette visite restera gravée dans nos mémoires comme une rencontre inoubliable avec l’âme de Tanger.

PLACE DU PETIT SOCCO

Nous avons découvert la Place du Petit Socco comme le cœur palpitant de Tanger, accessible par la seconde porte du Grand Socco ou en prolongeant notre chemin depuis la Grande Mosquée en direction du port. Autrefois, cette place était le centre névralgique de la ville, le théâtre d’événements toujours animés où se mêlaient discussions passionnées, divertissements endiablés et longues réunions dans les cafés et casinos.

En flânant dans ses allées, nous pouvions ressentir toute l’âme de Tanger, un lieu ayant su préserver son caractère authentique et sa saveur résolument arabe, malgré les nombreuses influences historiques qui s’y sont succédé. Nous imaginions les artisans des campagnes arrivant autrefois pour vendre leurs produits, insufflant à la place une énergie simple et populaire. Puis, après le départ des Anglais, nous avons appris que le sultan Moulay Ismaïl avait transformé ce lieu en un centre d’approvisionnement vital en y installant ses troupes, marquant ainsi un tournant dans l’histoire locale.

Les remparts construits par les Portugais protégeaient toujours ce marché ouvert, gardant en quelque sorte l’essence de cette tradition. Sous le règne de Moulay Hassan Ier, le quartier a connu une modernisation progressive : dès 1892, l’installation de l’éclairage public et, au début du XXe siècle, les premières constructions modernes commençaient à donner au lieu un air résolument « européen ». Nous avons alors pu imaginer les premiers cafés qui s’ouvraient, le bureau de poste et même la légation espagnole qui s’installait ici, témoignant de la transformation rapide de Tanger.

À partir de 1910, le Petit Socco a vu fleurir restaurants, casinos et discothèques, et nous nous sommes laissés porter par la vie nocturne vibrante qui y régnait. Nous avons entendu parler du Café des Postes, du Café Central avec sa musique envoûtante et ses chanteuses espagnoles, du Café España, ainsi que du Café Fuentès, lieu de rendez-vous pour intellectuels et correspondants de journaux internationaux. Le Petit Socco avait même attiré des personnalités telles que Jean Genet, Tennessee Williams ou Maurice Béjart, qui, par leur présence, avaient renforcé son atmosphère cosmopolite et légendaire.

Pourtant, cette effervescence avait aussi une facette plus sombre. Nous avons appris qu’une fois la nuit tombée, le quartier se transformait et devenait le repaire de malfrats, de trafiquants et de réfugiés politiques, qui investissaient alors ses ruelles dans une atmosphère à la fois tendue et mystérieuse. Ce contraste saisissant entre le jour, vibrant de vie et d’échanges, et la nuit, empreinte d’ombre et de danger, contribuait à la richesse du mythe du Petit Socco.

En somme, notre exploration du Petit Socco nous a permis de plonger au cœur d’un lieu aux multiples visages, où histoire, modernité et tradition se mêlent pour créer une expérience inoubliable. Chaque recoin de cette place raconte une histoire, chaque murmure dans ses ruelles nous rappelle que Tanger est une ville en constante évolution, où le passé et le présent coexistent en une harmonie fascinante.

LE GRAND SOCCO / PLACE DU 9 AVRIL 1947

En continuant notre chemin, nous nous sommes retrouvés face à plusieurs options pour explorer Tanger. D’un côté, nous pouvions nous laisser séduire par les souks de la médina, en tournant à gauche au coin de la rue Smarine, pour plonger directement dans l’ambiance envoûtante du commerce traditionnel. Loin de nous l’idée de résister à l’appel des étals colorés et des senteurs d’épices qui flottaient dans l’air, nous avons cédé à cette tentation et nous sommes immergés dans cet univers foisonnant de vie.

De l’autre côté, nous pouvions poursuivre jusqu’à la place du Grand Socco. Nous nous rappelons encore avec émotion l’histoire que recèle cet espace : il y a plus de deux siècles, cette vaste esplanade n’était qu’un lieu de repos pour caravanes, chameaux et ânes. Avec le temps, elle est devenue le premier marché en dehors des murs de la ville, un point d’échanges vital entre Tanger et les contrées rurales environnantes. Aujourd’hui, redevenue une large esplanade, le Grand Socco représente pour nous un carrefour incontournable, une porte d’entrée majestueuse dans la médina où le commerce s’est laissé submerger par l’histoire.

En foulant ses pavés, nous avons été enveloppés par l’odeur envoûtante des épices et le spectacle des étalages aux couleurs vives qui semblaient raconter mille histoires. L’ambiance chaleureuse et animée du lieu nous a fait vibrer au rythme du quotidien tangerin. C’est ici que le roi Mohamed V avait jadis prononcé son discours du 9 avril 1947, ajoutant à ce lieu une dimension historique forte. En flânant dans les bazars du Grand Socco, chaque instant nous rappelait que nous participions à une expérience unique, où la modernité se mêle intimement à l’histoire.

Quoi qu’il en soit, nous n’avons pas hésité à explorer ces deux facettes de Tanger, savourant l’instant présent et emportant avec nous des souvenirs impérissables. Faire un tour dans ces lieux emblématiques fut pour nous bien plus qu’une simple promenade : c’était une véritable immersion dans l’âme d’une ville qui, à travers ses ruelles, ses marchés et ses places, nous avait ouvert les portes d’un passé riche et toujours vivant. Nous ne pouvions qu’en ressortir émerveillés, certains souvenirs se transformant en trésors que nous chéririons longtemps.

LE JARDIN DE LA MENDOUBIA :

À quelques pas de la Place du Grand Socco, nous avons découvert le Jardin de la Mendoubia, un véritable havre de paix qui se détache du tumulte de la ville. En entrant dans ce jardin, nous avons immédiatement ressenti une atmosphère apaisante, loin de l’agitation des souks et des places animées.

Nous avons été séduits par la richesse végétale qui y règne : des arbres centenaires, des figuiers et des palmiers se dressent fièrement, témoignant du passage du temps. Ce qui nous a particulièrement frappés, c’est la présence surprenante de canons datant du XVIIe siècle, désormais intégrés comme éléments décoratifs dans le paysage. Ces vestiges militaires, en contraste avec la douceur du verdure, rappellent l’histoire mouvementée de Tanger et confèrent au lieu un charme à la fois mystérieux et nostalgique.

Le Jardin de la Mendoubia s’est révélé être l’endroit idéal pour nous ressourcer. Nous avons profité de chaque instant pour flâner sur ses allées ombragées, où l’on se sentait transporté hors du temps. Certains d’entre nous ont opté pour une petite séance de jogging matinale, tandis que d’autres se sont installés sur un banc pour lire un livre, bercés par le doux murmure du vent dans les feuilles.

Au détour d’une allée, nous avons été récompensés par une vue imprenable sur les façades blanches de la médina, qui se dessinaient à l’horizon comme une promesse de découvertes futures. Cette rencontre entre le vert luxuriant du jardin et l’architecture immaculée de la médina nous a offert un moment suspendu, où la nature et l’histoire se mêlent en parfaite harmonie.

Pour nous, le Jardin de la Mendoubia est bien plus qu’un simple espace vert : c’est un lieu d’évasion, un écrin de quiétude au cœur de Tanger, qui nous a permis de nous reconnecter avec la beauté intemporelle de cette ville fascinante.

LA KASBAH

Nous avons eu l’immense plaisir de découvrir la Kasbah, véritable joyau de Tanger, qui se dresse fièrement sur les hauteurs de la ville. Cette ancienne forteresse, dont les remparts remontent au 13ème siècle, offre une vue panoramique époustouflante sur la Médina et le port. En approchant, nous avons été immédiatement fascinés par l’aura de mystère qui émane de ses murs ancestraux, témoins silencieux d’une histoire riche et mouvementée.

L’architecture préservée de la Kasbah, avec ses pierres usées par le temps et ses détails subtils, confère à l’ensemble un charme authentique et envoûtant. Nous avons appris qu’il était possible d’y accéder par le Borj-El Baroud ou directement depuis le Petit Socco, deux itinéraires qui, chacun à leur manière, nous offraient un avant-goût de l’atmosphère unique de cette forteresse. En montant vers le sommet, le panorama s’est progressivement dévoilé, et par temps clair, nous avons même pu apercevoir l’Espagne au loin, comme une promesse de mondes toujours plus vastes à explorer.

Se perdre dans les ruelles sinueuses de la Kasbah fut pour nous une expérience inoubliable. Chaque détour révélait une nouvelle perspective, un nouvel angle de vue qui, pour les amateurs de photographie comme nous, était une invitation à capturer la magie de cet endroit. Les jeux d’ombre et de lumière sur les murs, les détails sculptés et l’immensité du paysage en contrebas nous rappelaient combien l’histoire et la beauté se mêlent ici de manière harmonieuse.

Pour nous, la visite de la Kasbah ne s’est pas résumée à une simple promenade dans un monument historique. C’était une véritable immersion dans l’âme de Tanger, un voyage à travers le temps où chaque pierre racontait une histoire. L’expérience fut aussi inspirante qu’enrichissante, et nous en sommes repartis avec des images et des souvenirs gravés à jamais dans nos esprits.

LA MEDINA DE TANGER PARTIE II

https://goo.gl/maps/mE4nXbiV1akTr9LQ6

La deuxième journée à Tanger a débuté sur une note résolument différente, en nous entraînant dans les méandres de la ville nouvelle, ce quartier français parsemé de consulats et d’ambassades. Pour moi, Tanger est une vieille amie, une relation qui remonte à de nombreuses visites ; la dernière fois, c’était en juillet 2016, lorsque nos deux ados n’étaient encore que des enfants. Ce retour sur leurs traces a réveillé en moi une douce nostalgie, une envie irrésistible de replonger dans ces souvenirs d’antan. Bientôt, je publierai sur mon profil quelques comparaisons amusantes qui illustreront ce chemin parcouru.

Nous avons arpenté la ville en nous rappelant des instants marquants : la langue rouge de Fanta, souvenir de Bastien en 2006, le Café Hafa perché sur la corniche, la fontaine de la Kasbah, sans oublier les tombeaux des Mérinides et les canons de la terrasse des paresseux. Ce parcours, tantôt surprenant, tantôt réconfortant, a su compléter notre visite de la veille et ressusciter des moments précieux qui nous sont chers.

Au fil de notre exploration, nous avons fait plusieurs pauses, savourant des repas légers et des instants gourmands. Nous avons dégusté des churros, aussi délicieux que ceux que l’on trouve en Espagne, siroté des verres d’Oulmes et apprécié l’eau pétillante locale, toujours servie bien fraîche, avant de terminer par quelques whiskys berbères qui, eux aussi, ont ajouté leur touche de magie à cette journée.

Un passage obligé a été notre visite chez le barbier. Bastien en est ressorti avec une coupe moderne qui lui allait à ravir, et pour ma part, j’ai pu bénéficier d’une véritable séance de soins, presque une heure entière de détente. Massages de la tête, crèmes variées, rasage minutieux… le tout pour la modique somme de 70 MAD, soit moins de 6,50 €. Ce rituel, à la fois anodin et tellement agréable, a renforcé notre lien avec la culture locale et ajouté une dimension personnelle à notre séjour.

En somme, cette journée à Tanger, rythmée par la découverte du quartier français et agrémentée de pauses authentiques, restera sans doute parmi nos meilleurs souvenirs. Chaque instant, chaque détail, témoigne de mon amour pour le Maroc et de l’émotion que m’inspire cette ville qui, toujours, parvient à me toucher profondément.

Oui, j’aime vraiment le Maroc…

LA PLACE DE FRANCE

La Place de France à Tanger reste pour nous un lieu incontournable, toujours vibrant d’une énergie inépuisable. Dès que nous y mettons les pieds, c’est comme si le temps s’arrêtait un instant pour nous offrir une parenthèse de calme et de beauté au cœur de la ville. Ce vaste jardin, parfaitement entretenu, nous surprend par son ambiance quasi paradisiaque, et le bâtiment qui le domine ajoute une touche d’élégance qui pourrait presque vous faire oublier que vous êtes en plein centre urbain.

En arpentant la place, nous avons remarqué la présence imposante du consulat français, qui confère à l’endroit une dimension diplomatique et historique, rappelant les liens étroits entre la France et Tanger. Autour, divers établissements bancaires et boutiques de charme se succèdent, rendant chaque promenade à travers la Place de France riche en découvertes. Ce n’est pas seulement un lieu de transit, mais bien un véritable carrefour où l’ancien se mêle harmonieusement au moderne.

L’un des moments forts de notre visite a été de nous arrêter au Grand Café de Paris, un café renommé qui a vu défiler au fil des décennies des artistes du monde entier. S’asseoir là, c’est s’immerger dans une atmosphère où le passé artistique et littéraire se confond avec l’effervescence contemporaine. Nous avons pris le temps d’admirer les détails architecturaux du bâtiment et de nous imprégner de l’ambiance qui fait la renommée de ce lieu mythique.

Chaque visite à la Place de France nous rappelle pourquoi Tanger est une ville si particulière : un lieu où chaque recoin raconte une histoire, où la modernité côtoie le patrimoine avec une élégance naturelle. Pour nous, ce lieu n’est pas seulement un espace public, c’est un véritable symbole du charme intemporel de Tanger, un endroit où l’on peut ressentir, à chaque instant, l’âme de la ville se dévoiler sous toutes ses facettes.

TERRASSE ET MUR DES PARESSEUX – SOUR AL MEEGAZINE

La terrasse et le mur des Paresseux, également connus sous le nom de Sour Al Meegazine, nous ont offert une expérience tout à fait singulière lors de notre passage à Tanger. Construit en 1910 pour stopper l’avancée du sable, ce long mur de pierre, orné de canons d’époque, s’impose comme un témoin silencieux du passé de la ville. Nous nous rappelons encore avoir appris que ce mur borde une place où, jadis, les transporteurs de marchandises, parmi les plus détendus, faisaient une pause bien méritée avant de rejoindre le souk. C’est ainsi que le mur a hérité du surnom des « paresseux », en hommage à ces marchands rifains qui prenaient leur temps, sans jamais se presser.

Depuis cet endroit, nous avons été littéralement captivés par la vue spectaculaire qui s’étendait devant nous. Le port, le détroit et une partie de la médina se dévoilaient dans un panorama à couper le souffle, offrant un spectacle naturel et historique que nous ne pouvions qu’apprécier pleinement. De nombreux passants s’arrêtaient, tout comme nous, pour savourer ce moment de quiétude et pour s’évader du tumulte de la ville, le temps d’un instant de repos bienvenu.

Au pied du mur, l’ambiance était résolument conviviale. Nous avons remarqué que les rencontres étaient spontanées : des amis se retrouvaient pour discuter, des inconnus engageaient la conversation simplement pour partager l’admiration du paysage. Ce lieu, chargé d’histoire et de simplicité, devenait un véritable carrefour de vie où les échanges, qu’ils soient brefs ou prolongés, avaient le charme authentique des moments partagés en toute simplicité.

Pour nous, la terrasse et le mur des Paresseux ont laissé un souvenir impérissable. Ils incarnent à la fois l’histoire de Tanger et la douceur de vivre qui caractérise cette ville. Ce fut un moment où le passé et le présent se sont entremêlés, nous rappelant que, parfois, s’arrêter pour contempler le paysage est le meilleur moyen de se reconnecter avec l’essence même de la vie.

BAB EL-HASSA Une Porte Chargée d’Histoire et de Rencontres

Bab El-Hassa n’est pas seulement l’une des entrées de la médina de Tanger, c’est aussi un lieu chargé de souvenirs et de récits où l’histoire et la culture se mêlent avec une intensité rare. En franchissant cette porte, on pénètre dans un univers où l’architecture et les symboles artistico-théologiques de l’art musulman témoignent du riche héritage de la ville.

Le chemin pavé qui mène à Bab El-Hassa, fait de pierres arrondies patinées par le temps, est bordé par des lieux emblématiques. Parmi eux, les célèbres cafés Dahlia et Baba, véritables institutions tangéroises, ainsi que le petit musée privé de Carmen Macein, une collection fascinante d’œuvres et d’objets rassemblés par cette passionnée d’art.

Mais ce qui confère à ce lieu une aura presque mythique, c’est aussi son rôle dans l’histoire culturelle du XXe siècle. Tanger a toujours été un point de rencontre pour les artistes, écrivains et musiciens du monde entier. Dans les années 1960 et 1970, alors que la ville était un refuge pour la bohème internationale, le Café Baba était un repaire discret où se croisaient anonymes et figures légendaires.

Une anecdote illustre parfaitement cette époque : un jour, un groupe de jeunes aux allures de hippies occidentaux s’installa dans l’ombre du café, accompagnés d’un Marocain qui se promenait avec une pipe de haschich en or. Rien d’inhabituel pour l’époque : la clientèle du Café Baba était un mélange éclectique de voyageurs, d’artistes en quête d’inspiration et de personnages excentriques. Personne ne prêta attention à ces nouveaux venus, leurs vêtements et leur attitude se fondaient parfaitement dans le décor.

Ce n’est que bien des années plus tard qu’une photographie, envoyée par la poste, révéla leur identité : sur l’image, Keith Richards, légendaire guitariste des Rolling Stones, était en train d’allumer sa pipe, affalé sur l’une des tables du café. Les « hippies » anonymes n’étaient autres que les Rolling Stones eux-mêmes, profitant de l’atmosphère unique de Tanger, ville d’évasion et de créativité.

Bab El-Hassa et ses alentours continuent d’incarner cet esprit, entre patrimoine historique et héritage culturel vibrant. En s’y promenant, on ressent cette énergie singulière, où chaque pierre semble avoir une histoire à raconter, et où les légendes du passé continuent de hanter les ruelles, comme une mélodie lointaine jouée par une guitare invisible.

PALAIS MOULAY HAFID Un Joyau Mauresque Chargé d’Histoire

Perché sur les hauteurs du quartier Hasnouna, le Palais Moulay Hafid, plus connu sous le nom de Palais des Institutions Italiennes, incarne à lui seul une partie de l’histoire mouvementée de Tanger. Ce monument d’une beauté saisissante allie l’élégance de l’architecture mauresque et la grandeur d’une époque où Tanger brillait par son rayonnement culturel et diplomatique.

Construit au XIXe siècle sous les ordres du Sultan Moulay Hafid, ce palais devait être une résidence digne de son rang. Avec ses vastes salons richement décorés, ses hauts plafonds sculptés et son immense patio arabo-andalou, il était conçu pour impressionner. Mais le destin en a décidé autrement : le sultan ne l’occupa jamais.

À l’époque du protectorat, le palais passa sous le contrôle de l’État français, qui le mit aux enchères. En 1926, le gouvernement italien en fit l’acquisition et investit également dans les terrains avoisinants pour y construire une église, un hôpital et une école. Dès lors, le palais fut rebaptisé Palais des Institutions Italiennes, devenant un centre de la vie culturelle tangéroise. Il accueillit concerts, bals somptueux, expositions artistiques et représentations théâtrales, contribuant ainsi à faire de Tanger un lieu de rencontres et d’échanges artistiques internationaux.

Aujourd’hui encore, le palais conserve son charme intemporel. Son patio aux influences arabo-andalouses, son jardin planté d’espèces rares et exotiques, son sol en marbre raffiné et sa grande fontaine confèrent à l’endroit une atmosphère unique. Parmi les quatre salons qu’il abrite, le grand salon donnant sur le patio est considéré par les Tangérois comme l’un des plus impressionnants de la ville.

Bien que son rôle ait évolué au fil du temps, le Palais Moulay Hafid demeure un symbole du passé glorieux de Tanger, une ville où se croisent les cultures et où chaque pierre raconte une histoire. Flâner dans ses jardins ou admirer ses arcades sculptées, c’est plonger dans un autre temps, celui où Tanger était un carrefour de civilisations, un refuge pour les artistes et un témoin privilégié des grands bouleversements de l’histoire.

LES TOMBEAUX MERENIDES Un Héritage Ancien et Méconnu

Perché sur les hauteurs de Tanger, le cimetière du Marshan abrite un site historique d’une grande richesse : les tombeaux mérinides, vestiges silencieux d’une époque révolue. Ces sépultures témoignent des premiers peuplements de la région et de la diversité des civilisations ayant façonné la ville au fil des siècles.

Creusées à même la roche, ces tombes présentent un style libyco-phénicien, hérité des influences carthaginoises et berbères. Elles rappellent que Tanger fut un carrefour d’échanges et de cultures, bien avant l’arrivée des dynasties musulmanes. À proximité, une école moderne occupe l’emplacement supposé d’un ancien temple ou théâtre disparu, preuve que ce site fut autrefois un lieu de vie et de culte animé. Pourtant, aujourd’hui, le calme qui y règne donne l’impression que le temps s’y est figé. Peu de visiteurs s’y aventurent, ce qui confère à l’endroit une atmosphère empreinte de mystère et de recueillement.

Plus loin, sur la côte marocaine du détroit de Gibraltar, se trouve Belyounech, un village suspendu entre mer et montagne, niché sur le flanc du Jbel Moussa. Ce site méconnu cache les vestiges d’une époque où il servait de lieu de villégiature aux habitants de Ceuta au XIIe siècle. Son port naturel, combiné à la richesse de ses terres en eau et en produits agricoles, en fit un lieu prospère, idéal pour l’implantation de résidences princières et de jardins luxuriants.

L’un des trésors architecturaux les plus remarquables de Belyounech est une munya mérinide, un type de domaine rural réservé aux élites, où s’entremêlaient architecture andalouse et art de vivre raffiné. Il s’agit d’un des rares exemples de ce genre encore visibles au Maroc, un témoignage exceptionnel de l’influence mérinide sur la région.

Entre histoire oubliée et paysages à couper le souffle, ces sites mériteraient d’être mieux connus. Ils rappellent que Tanger et ses environs ont toujours été un pont entre les civilisations, un espace où les cultures se sont entremêlées pour donner naissance à une identité riche et fascinante.

LE CAFE HAFA : Un Mythe Suspendu entre Terre et Mer

Perché sur une falaise surplombant l’Atlantique, le Café Hafa est bien plus qu’un simple établissement : c’est une institution, un fragment d’histoire tangéroise où le temps semble suspendu. Depuis sa fondation en 1921, ce lieu mythique n’a presque pas changé. Son charme réside dans sa simplicité, avec ses terrasses en escalier, ses tables en fer forgé et ses murs blanchis à la chaux, offrant une vue panoramique à couper le souffle sur le détroit de Gibraltar.

Le regard se perd dans l’horizon azuré, où l’Espagne semble à portée de main. Les jours de ciel clair, on distingue nettement les côtes européennes, rappelant que Tanger est une porte entre deux continents, entre deux mondes.

Lieu de passage et d’inspiration, le Café Hafa a accueilli des figures emblématiques de la littérature, de la musique et du cinéma. Paul Bowles, William S. Burroughs, les Rolling Stones, ou encore Sean Connery y ont siroté leur thé à la menthe en contemplant l’océan.

Aujourd’hui encore, l’endroit attire une clientèle hétéroclite et bohème : des Tangérois fidèles à la tradition, des écrivains en quête d’inspiration, des voyageurs en quête d’authenticité, et une jeunesse avide de liberté. Chacun y trouve son coin, que ce soit pour refaire le monde entre amis, rêver en silence face à l’immensité, ou simplement déguster un verre de thé parfumé dans une atmosphère intemporelle.

Ce n’est pas tant le service ou le confort qui font le succès du Café Hafa, mais plutôt son ambiance unique, mélange de nostalgie et de sérénité. Loin du tumulte de la médina, on y vient pour se laisser porter par la douceur du temps, bercé par le bruit des vagues et le chant du vent.

Ainsi, quiconque visite Tanger ne peut repartir sans une halte au Café Hafa. Car plus qu’un café, c’est un rituel, une parenthèse enchantée, un lieu de mémoire où chaque visiteur laisse une trace de son passage dans l’air salin du détroit.

BORJ EN – NAAM – ESPACE AL A MEMOIRE D’IBN BATTOUTA

Borj En-Naam : Le Fort des Autruches, Gardien du Détroit

Perché sur les hauteurs de Tanger, Borj En-Naam, anciennement connu sous le nom de Borj Dahman, est un fort chargé d’histoire. Son nom singulier, signifiant « Fort des Autruches », trouve son origine dans une anecdote étonnante : le pacha de Tanger y élevait autrefois ces grands oiseaux exotiques, symboles de prestige et de curiosité.

Construit au XVIIIᵉ siècle, ce bastion avait une mission bien plus stratégique : défendre la ville contre les incursions ennemies venues du détroit de Gibraltar. Son architecture robuste, semblable à celle des forts de Rabat et de Larache, témoigne du savoir-faire militaire de l’époque, conçu pour résister aux assauts maritimes et terrestres.

Une Forteresse Équipée de Canons Imposants

L’histoire militaire de Borj En-Naam prend un tournant décisif en 1880, sous le règne du sultan Moulay El Hassan Ier. Conscient de la nécessité de moderniser les défenses de Tanger, il équipe le fort de deux impressionnants canons Armstrong de 20 tonnes, fabriqués en Angleterre.

Ces redoutables pièces d’artillerie, acquises pour 25 000 pilastres chacune, étaient capables de lancer des obus perforants de 181 kg à plus de 6 km. Montées sur des chariots massifs de 13 tonnes, elles nécessitaient une équipe de 14 hommes pour chaque tir, un processus minutieux prenant près de deux minutes.

L’installation de ces canons ne se limite pas au fort : deux autres batteries d’artillerie furent déployées au-dessus de Bab El Kasbah, dominant le plateau du Marshan et assurant ainsi une protection complète du nord de la ville.

L’un des maîtres d’œuvre de cette modernisation fut un officier britannique, connu sous le nom de Qâïd Silva, qui dirigea l’entraînement des artilleurs marocains. À l’époque, l’historien Al-Kardûdî vantait ces armes comme redoutables contre les navires de guerre modernes, enveloppés de plaques métalliques.

Un Lieu Chargé d’Histoire, Entre Mémoire et Patrimoine

Aujourd’hui, Borj En-Naam ne se résume plus seulement à son rôle militaire. Sa réhabilitation en espace d’exposition a permis de mettre en lumière l’un des plus grands voyageurs de l’histoire : Ibn Battouta.

Natif de Tanger, ce globe-trotter du XIVᵉ siècle a parcouru plus de 100 000 km, visitant 38 pays à travers l’Afrique, l’Asie et le Moyen-Orient. Son œuvre, « Rihla », reste l’un des plus précieux témoignages des échanges culturels et commerciaux de son époque.

Grâce à cette mise en valeur, le fort s’inscrit désormais comme un lieu incontournable du patrimoine tangérois, alliant mémoire militaire et hommage au plus grand explorateur du monde arabe. Sa rénovation, couplée à celle du tombeau d’Ibn Battouta, renforce l’attractivité culturelle et touristique de Tanger, affirmant encore plus son rôle de ville-carrefour entre les civilisations.

A la découverte des autres trésors de Tanger et de ses environs

Explorer les environs de Tanger, c’est s’offrir un voyage entre mer, forêt et rochers sculptés par les siècles. De la douceur d’une promenade sur la corniche aux mystères des Grottes d’Hercule, en passant par la sérénité du Parc Perdicaris et la grandeur du Cap Spartel, chaque étape dévoile une facette différente de cette région d’exception.

Entre panoramas inoubliables, senteurs méditerranéennes et légendes fascinantes, ces lieux promettent des instants de découverte et d’émerveillement qui marquent à jamais.

https://goo.gl/maps/7VLJcwmuPwwMes1H6

LA CORNICHE  Un Panorama Entre Deux Mondes

Tanger, ville mythique posée entre l’Atlantique et la Méditerranée, dévoile l’un de ses joyaux les plus captivants : sa Corniche. Ici, les continents se frôlent, les mers se rejoignent, et l’histoire dialogue avec la modernité. Cette promenade, longue de cinq kilomètres, offre un spectacle envoûtant où la nature et l’architecture se mêlent harmonieusement.

S’étirant depuis la crique de Merkala, nichée au pied de la vieille montagne, jusqu’au Cap Malabata, où la baie de Tanger cède la place aux eaux profondes de la Méditerranée, la Corniche est un véritable condensé de paysages contrastés. Falaises escarpées, plages dorées et forêts méditerranéennes se succèdent, dessinant une carte postale d’une rare beauté.

Tout au long de cette promenade, le regard embrasse le vaste horizon où, par temps clair, les côtes espagnoles se devinent. Le détroit de Gibraltar, trait d’union naturel entre l’Europe et l’Afrique, confère à cet endroit une dimension presque mystique, où les navires tracent des sillages reliant les deux continents.

Flâner le long de la Corniche, c’est aussi s’offrir un voyage sensoriel, ponctué par les effluves marins et les arômes envoûtants des cuisines locales. De nombreux restaurants et cafés jalonnent le parcours, proposant des spécialités qui raviront les palais les plus exigeants.

Poissons grillés, tajines savoureux, fruits de mer fraîchement pêchés, sans oublier le traditionnel thé à la menthe, sont autant de délices à savourer face à l’immensité bleue. Les terrasses ombragées invitent à la détente, bercées par le murmure des vagues et le chant des mouettes.

À l’extrémité ouest de la Corniche, la crique de Merkala se niche dans un décor sauvage où les falaises rencontrent les flots. Ce petit paradis discret, aux eaux cristallines, attire les amateurs de baignade en quête de tranquillité.

Attention toutefois aux indications GPS, qui mènent souvent vers un chemin escarpé et difficile d’accès à pied. Privilégiez plutôt l’accès recommandé au point 35.793945, -5.833089, pour éviter toute déconvenue et profiter pleinement de ce coin de paradis.

En poursuivant la route en direction de Ceuta, à seulement 9 km de Tanger, se dresse le Cap Malabata. Son phare majestueux, construit au début du XXe siècle, domine le paysage. Cette imposante bâtisse en pierre, aux ouvertures voûtées évoquant un cloître, confère au lieu une atmosphère à la fois mystique et solennelle.

Depuis ce promontoire, la vue est imprenable : Tanger se dévoile dans toute sa splendeur, tandis que les vagues de la Méditerranée viennent se briser contre les rochers. Un moment suspendu, où l’on prend conscience de l’exceptionnalité du lieu, carrefour naturel entre l’Afrique et l’Europe.

À noter toutefois que le phare n’est pas ouvert aux visites, étant sous la gestion des Forces Armées Royales. Mais même depuis l’extérieur, le spectacle qu’il offre sur le détroit vaut à lui seul le détour.

Parcourir la Corniche de Tanger, c’est marcher sur les traces des grands voyageurs, ceux qui, depuis des siècles, ont contemplé cet horizon où se croisent les civilisations et les cultures. Entre panoramas à couper le souffle, trésors cachés et plaisirs gourmands, chaque instant passé ici est une ode à la beauté et à la découverte.

Que l’on vienne pour une balade romantique, un moment de contemplation ou une immersion dans l’âme tangéroise, la Corniche promet une expérience inoubliable, où la magie de Tanger opère à chaque regard posé sur l’horizon infini.

LE PARC DE PERDICARIS

Le parc de Perdicaris, également connu sous le nom de forêt de Rmilat, est un véritable trésor botanique s’étendant sur près de 70 hectares. Il abrite des centaines d’espèces végétales autochtones et exotiques, offrant ainsi un véritable spectacle de la nature. Situé à seulement 4 km de Tanger, il offre en prime une vue spectaculaire sur le détroit de Gibraltar et l’océan qui borde ses rivages.

LE CAP SPARTEL  Entre Légendes, Panoramas et Histoire

Perché à plus de 315 mètres d’altitude, le Cap Spartel, aussi appelé Cap Ampelusium, est un site majestueux où la Méditerranée et l’Atlantique se rencontrent. Ce promontoire rocheux, battu par les vents et les vagues, offre l’un des plus beaux panoramas du Maroc, attirant chaque année des visiteurs en quête de paysages à couper le souffle.

Que l’on soit amateur de nature, passionné d’histoire ou simple voyageur en quête de sérénité, le Cap Spartel séduit par son atmosphère unique, mêlant beauté sauvage et récits mythologiques.

Situé à environ 14 kilomètres à l’ouest de Tanger, sur la route menant aux célèbres Grottes d’Hercule, le Cap Spartel est un lieu où se mêlent histoire et légendes.

Dans l’Antiquité, il était connu sous le nom de Cap Ampelusium – un nom d’origine grecque qui évoque les vignes sauvages poussant dans la région. Les anciens récits racontent que ce cap marquait l’entrée des jardins des Hespérides, un lieu mythique où poussaient les pommes d’or gardées par un dragon redoutable.

D’autres légendes prétendent que l’Atlantide, le mystérieux continent englouti, reposait non loin de là, sous les eaux tumultueuses de l’Atlantique. Que ces récits soient réels ou non, ils confèrent au lieu une aura mystique et fascinante.

Mais le Cap Spartel, c’est aussi une histoire bien ancrée dans le réel : il a été un repère stratégique pour les navigateurs pendant des siècles, surveillant le détroit de Gibraltar, passage essentiel entre l’Europe et l’Afrique.

Le Cap Spartel est un lieu de contrastes, où les falaises abruptes plongent dans les eaux tumultueuses de l’Atlantique, tandis que de vastes forêts de pins et d’eucalyptus offrent une oasis de verdure.

Parmi les points d’intérêt incontournables, on retrouve :

🌿 Le jardin des Hespérides – Un jardin botanique fascinant qui rappelle les légendes grecques et regorge de plantes exotiques.

🌊 Le belvédère des Deux Mers – Un promontoire avancé offrant une vue spectaculaire sur la rencontre de l’Atlantique et de la Méditerranée.

🌸 Les jardins Ampelousia et la place Atlantide – Des espaces aménagés pour une immersion totale dans la nature, parfaits pour une promenade ou un moment de contemplation.

Impossible d’évoquer le Cap Spartel sans parler de son phare emblématique.

Érigé le 15 octobre 1864, il est le plus ancien phare du Maroc encore en activité. Avec une hauteur de 25 mètres, il domine fièrement les flots déchaînés, posté à 95 mètres au-dessus du niveau de la mer.

Solide et majestueux, il a résisté aux tempêtes et aux guerres, jouant un rôle crucial dans le commerce maritime international. Sa lumière guide encore aujourd’hui les bateaux qui franchissent le détroit de Gibraltar, évitant ainsi de nombreux naufrages.

📜 Un témoin de l’histoire – Ce phare porte en lui les traces des relations du Maroc avec les grandes puissances étrangères, notamment à travers les accords internationaux pour sa gestion.

🔍 Une visite instructive – Il est ouvert au public, permettant aux visiteurs de découvrir le fascinant système des lentilles de Fresnel, une prouesse technologique qui optimise la diffusion de la lumière à des kilomètres à la ronde.

Dès votre arrivée au Cap Spartel, vous serez frappé par l’effervescence qui y règne.

🚗 Des files de voitures stationnées témoignent de la popularité du site, attirant des familles, des groupes d’amis et des voyageurs solitaires.

🌅 Un lieu prisé des photographes – Le coucher de soleil au Cap Spartel est un spectacle magique, où les couleurs flamboyantes du ciel se reflètent sur l’océan infini.

💰 Tarifs d’entrée – Pour accéder au site, les visiteurs doivent s’acquitter d’un droit d’entrée :

  • 50 MAD pour les adultes
  • 30 MAD pour les enfants

Si le Cap Spartel est aujourd’hui un incontournable de Tanger, sa popularité croissante pose néanmoins des défis environnementaux.

🌿 Préservation du site – Face à l’augmentation du nombre de visiteurs, il est essentiel de veiller à ne pas perturber cet écosystème fragile.

🚮 Respect de la nature – Des campagnes de sensibilisation encouragent les visiteurs à ne pas laisser de déchets et à respecter la faune et la flore locales.

Au Cap Spartel, le temps semble suspendu. Entre histoire et légende, nature et culture, mer et terre, ce site emblématique est un véritable trésor qui ne cesse de fasciner.

Que vous soyez un aventurier en quête d’exploration, un photographe en quête de clichés saisissants, ou un voyageur en quête de sérénité, le Cap Spartel vous promet une expérience inoubliable.

ZONE HUMIDE DE HAJRYENE

La zone humide de Hajryene est un petit coin de paradis que nous avons découvert sur la route entre les grottes d’Hercule et le Cap Spartel. Ici, la nature semble avoir sculpté chaque recoin avec une précision remarquable. La roche, découpée en terrasses naturelles, plonge directement dans l’océan, offrant un spectacle saisissant où les vagues viennent se briser avec force. L’air est chargé d’embruns, et une végétation adaptée à l’humidité contraste avec le paysage plus aride des environs.

Nous avons été séduits par l’atmosphère paisible qui règne en ces lieux. De nombreux cafés se sont installés sur les falaises, chacun offrant une vue imprenable sur l’horizon. Nous nous sommes arrêtés dans l’un d’eux, attirés par l’odeur du thé à la menthe et le son des vagues en contrebas. Prendre le temps de siroter une boisson chaude tout en observant la mer, c’est un luxe simple mais inoubliable.

Au-delà des terrasses, nous avons exploré les sentiers balisés qui serpentent à travers la roche et la végétation. À pied ou en VTT, ces chemins offrent une immersion totale dans la nature, révélant parfois de petits points d’eau où la vie s’épanouit discrètement. Nous avons croisé quelques oiseaux, attirés par cette rare oasis, et observé les jeux d’ombre et de lumière sur les parois rocheuses au fil de la journée.

Ce lieu nous a marqués par sa beauté brute et son équilibre fragile. L’affluence croissante des visiteurs et l’installation des cafés apportent une touche conviviale, mais nous avons aussi ressenti la nécessité de préserver cet écosystème unique. Il suffit de quelques gestes simples – respecter les sentiers, ne laisser aucune trace de son passage – pour que ce joyau naturel continue de briller.

Chaque instant passé à Hajryene nous a rappelé combien la nature sait offrir des moments magiques à ceux qui prennent le temps de la contempler. Que ce soit pour une pause face à l’océan, une promenade sur les sentiers ou une simple admiration du paysage, ce lieu restera gravé dans nos mémoires.

LES GROTTES D’HERCULE

Un site archéologique rempli de mystère, qui fait certainement partie des endroits les plus beaux et le plus énigmatiques du Maroc. Un lieu étonnant et magnifique, avec une archéologie significative, les grottes d’Hercules sont localisées à 14 kms à l’ouest de Tanger.

PLAZA TOROS

Les arènes de Tanger, connues sous le nom de Plaza Toro, sont un témoin silencieux d’une époque révolue, un vestige de l’héritage espagnol au Maroc qui suscite autant de nostalgie que de questionnements sur son avenir.

Construites durant le protectorat espagnol, elles ont été inaugurées dans les années 1950 et ont longtemps vibré au rythme des corridas, attirant une foule avide de spectacles taurins. À cette époque, la tauromachie était encore ancrée dans la culture hispanique de Tanger, et les arènes étaient un lieu de rencontre où se mêlaient traditions ibériques et curiosité locale. Mais avec le temps, les mentalités ont évolué, et la passion pour la corrida s’est estompée, laissant progressivement place à d’autres formes de divertissement.

Dans les années 1990, Plaza Toro a connu une seconde vie en devenant un espace de spectacles et de concerts. La scène a vu défiler artistes, musiciens et événements culturels, redonnant à ces lieux une effervescence nouvelle, bien que différente de son passé taurin. Pourtant, malgré cette tentative de reconversion, les arènes ont fini par être abandonnées, victimes du temps et du manque d’entretien.

Aujourd’hui, Plaza Toro se dresse dans un état d’abandon, ses gradins silencieux et son architecture marquée par les stigmates des années. Mais l’espoir d’une renaissance demeure. Un ambitieux projet vise à transformer ces arènes en un centre de congrès et un pôle culturel d’envergure pour Tanger. Cette réhabilitation offrirait à la ville un lieu emblématique où se mêleraient patrimoine et modernité, permettant aux générations futures de se réapproprier cet espace chargé d’histoire.

 MOULAY BOUSSELHAM

Moulay Bousselham est un petit village de pêche niché au nord du Maroc, à environ 45 km de Larache. Pour y arriver, nous avons pris l’autoroute de Tanger, un trajet de 118 km qui nous a menés directement vers ce coin de nature préservé, entre mer, lagune et terres agricoles. Dès notre arrivée, nous avons été frappés par l’atmosphère paisible du village, où le quotidien semble rythmé par les vagues et les allées et venues des pêcheurs.

Le nom de Moulay Bousselham vient d’un mystique du Xe siècle, disciple du courant soufi panthéiste d’Abu Yazîd Bistâmî, un ascète perse du IXe siècle. Son mausolée se trouve dans la partie basse du village, près du canal. Chaque année en juillet, un grand moussem y est organisé. Nous avons eu la chance d’assister à cet événement unique, où les fidèles exécutent des rituels impressionnants, mélangeant ferveur et traditions ancestrales. Ce lieu de pèlerinage attire aussi de nombreuses personnes en quête de guérison spirituelle, ce qui en fait un endroit fascinant à observer.

Mais Moulay Bousselham, ce n’est pas seulement un lieu de spiritualité. C’est aussi une terre agricole riche, réputée dans tout le Maroc pour ses fraises savoureuses. Partout, nous avons vu des champs de cultures s’étendre à perte de vue, et dans le village voisin de Dlaha, nous avons appris que la pastèque est une autre spécialité locale, célébrée lors d’un festival annuel.

En tant que port de pêche, le village regorge de produits de la mer d’une fraîcheur incomparable. Nous nous sommes régalés de crabes et de homards, dégustés face à l’océan dans un petit restaurant en bord de lagune.

L’un des moments forts de notre séjour a été la découverte de la Lagune de Merja Zerga, une réserve naturelle d’une beauté saisissante. À bord d’une barque louée au petit embarcadère près du fleuve, nous avons navigué à travers les eaux calmes de la lagune, entourés d’oiseaux migrateurs. Flamants roses, spatules blanches et tadornes nous ont offert un véritable spectacle. Pour les passionnés d’ornithologie, ce lieu est un paradis, et pour seulement 150 dirhams (pour six personnes), la balade en bateau est une expérience à ne pas manquer.

Nous avons aussi exploré les plages infinies de Moulay Bousselham, bordées de dunes dorées. La plage principale, animée et facilement accessible, est parfaite pour se détendre, tandis que la plage de la Lagune offre un cadre plus calme, idéal pour les familles. À marée basse, les récifs se découvrent, formant des piscines naturelles où les enfants peuvent s’amuser en toute sécurité.

Mais notre plus belle découverte a été la plage sauvage de Hawaï. Pour y accéder, nous avons choisi l’option la plus pittoresque : une traversée en barque depuis la lagune. Une fois sur place, nous avons été émerveillés par cette étendue de sable vierge, dominée par une immense dune. Ici, loin de tout, seuls les surfeurs et les amoureux de la nature viennent profiter des vagues puissantes et du vent constant.

Moulay Bousselham est une destination qui nous a profondément marqués. Entre spiritualité, nature et traditions, ce village a su préserver une authenticité rare. Une chose est sûre : nous reviendrons !

LARACHE

Des documents portugais du XVe siècle citent Larache comme le port majeur du Maroc.

Juste à côté se situent les ruines de Lixus, port carthaginois et romain, sur l’autre rive du fleuve Loukkos. À la fin du Moyen Âge, Larache fut fondée à la suite de la conquête arabe.

Crée en 1985, elle fait partie de la région administrative de Tanger-Tétouan avec une population de 472 386 habitants.

ASILAH

Asilah est l’une des perles touristiques du nord marocain : c’est en effet une ville pleine de charme, située au bord de la mer. Nous allons vous détailler les visites les plus intéressantes.

VIDEO TANGER ET ENVIRONS

 

AUTRES ARTICLES SUR LE MAROC A DISPOSITION :

Vous trouverez sur ce site de nombreux articles qui traitent des lieux à ne pas manquer au Maroc.
vous pouvez faire une recherche par nom de ville en utilisant la loupe en haut à droite ou retrouver la liste complète en suivant ce lien : ARTICLES VILLES DU MAROC

LA GASTRONOMIE MAROCAINE

Toutes les informations, par région sur la gastronomie marocaine en suivant ce lien : LA GASTRONOMIE MAROCAINE

RESTAURANT SUR LA CORNICHE DE TANGER

Déguster un plateau de poissons frais, des calamars et des crevettes, sur la corniche de Tanger, est une expérience culinaire incomparable. Avec ses eaux baignées par l’océan Atlantique et la mer Méditerranée, la ville offre une richesse de poissons de toutes sortes.

Les enfants ont également l’occasion de savourer des plats traditionnels marocains, comme les tajines de poulet aux olives, accompagnés de frites croustillantes, et Nadège a opté pour un délicieux tajine de keftas.

 

Pour plus d’informations sur notre expérience culinaire et nos découvertes à Tanger, vous pouvez consulter notre site.

 

TAJINE DE BOEUF MAISON

Aujourd’hui, dans notre appartement à Tanger, nous avons décidé de préparer un plat qui nous rappelle les saveurs riches et réconfortantes du Maroc : un tajine de bœuf aux légumes. Cette recette, simple mais pleine de goût, nous a immédiatement inspirés, et nous étions impatients de voir les arômes se développer dans notre cuisine.

Nous avons commencé par choisir un morceau de bœuf tendre, idéal pour la cuisson lente. Le secret du tajine réside dans cette cuisson à feu doux qui permet aux saveurs de se mêler lentement et de se concentrer. Nous avons coupé la viande en morceaux généreux, prêts à se fondre dans une sauce délicieusement parfumée.

Pour les légumes, nous avons opté pour une variété colorée et de saison : des carottes, des pommes de terre, des courgettes, des navets et des tomates. Chacun de ces légumes, une fois cuits lentement dans le tajine, libère sa douceur et sa saveur naturelle. Nous avons aussi ajouté quelques olives vertes pour une touche salée et quelques épices traditionnelles comme le cumin, la coriandre, le curcuma et le gingembre, pour relever le tout.

Une fois la viande dorée, nous avons déposé les légumes sur le dessus et ajouté un peu d’eau pour permettre à tout de mijoter ensemble. Le parfum qui s’est dégagé en commençant la cuisson était envoûtant. Le tajine a lentement pris forme, et au fur et à mesure des heures, les arômes se sont amplifiés, enveloppant notre appartement de cette douce odeur d’épices et de viande braisée.

Mais ce n’était pas tout ! Nous avons décidé d’ajouter à ce festin une touche épicée avec de la harissa verte, qui viendrait apporter une note piquante et vivifiante à notre plat. Préparée maison, cette sauce à base de piments verts, d’ail, de coriandre fraîche et d’huile d’olive est une véritable explosion de saveurs. Elle est à la fois piquante et parfumée, idéale pour ceux qui aiment un peu de chaleur dans leurs plats. Une petite cuillère de cette harissa sur le tajine et chaque bouchée devenait une aventure gustative.

Après plusieurs heures de cuisson, nous avons enfin levé le couvercle du tajine, et là, c’était le moment tant attendu. La viande était parfaitement fondante, les légumes avaient absorbé toute la richesse des épices et de la sauce, et l’odeur qui émanait du plat était irrésistible. Nous avons servi ce délice avec des morceaux de pain frais, prêts à absorber chaque goutte de sauce.

Le coût de ce repas fait maison, pour 4 personnes, ne nous a coûté que 90 MAD, ce qui, au vu de la quantité et de la qualité des ingrédients, est un véritable cadeau. En dégustant chaque bouchée, nous avons non seulement savouré un plat délicieux, mais aussi l’authenticité de la cuisine marocaine dans le confort de notre appartement à Tanger. C’était un moment de partage, de plaisir et de simplicité, qui nous a permis de nous évader un instant tout en restant chez nous. La cuisine marocaine, même préparée à la maison, possède cette capacité magique de nous transporter au cœur des traditions et des saveurs d’un pays qui nous fascine à chaque nouvelle expérience culinaire.

LA GASTRONOMIE MAROCAINE A TANGER AL MAMOUNI

Notre arrivée à Tanger, la Perle blanche du Nord, ne pouvait pas mieux commencer qu’avec un délicieux repas typique dans un petit restaurant niché au cœur de la médina. Ces établissements de quartier, souvent répartis sur plusieurs niveaux, se distinguent par leurs terrasses ensoleillées offrant de magnifiques vues sur la ville ou l’océan. Al Maimouni, notre destination du jour, ne fait pas exception à la règle, avec une charmante vue sur le port depuis sa terrasse. Toutefois, en ce début de soirée, le soleil ayant déjà déserté les lieux, nous avons préféré nous installer à l’intérieur, où une décoration traditionnelle et chaleureuse nous a immédiatement mis à l’aise.

Affamés et impatients de retrouver les saveurs marocaines que nous aimons tant, nous avons rapidement confié nos appétits à ce lieu prometteur. La première surprise nous attendait dès les amuse-bouches : outre les incontournables olives, une assiette de soupe de pois chiches, subtilement parfumée au cumin, a été servie. Ce potage, à la fois réconfortant et savoureux, a parfaitement lancé notre aventure culinaire.

Puis vinrent les plats principaux, et là encore, Al Maimouni n’a pas déçu. Le tajine de poulet aux olives, mijoté avec des citrons confits et des épices délicates, nous a rappelé pourquoi cette spécialité reste un emblème de la gastronomie marocaine. Le couscous d’agneau, servi avec des légumes parfaitement cuits et une semoule légère et aérienne, a comblé nos attentes. Même les macaronis au poulet, un choix qui pourrait paraître plus simple, étaient délicieux, préparés avec soin et agrémentés d’une sauce savoureuse.

Pour conclure ce repas déjà bien généreux, le restaurant a eu la délicate attention de nous offrir quelques pâtisseries orientales accompagnées d’un thé à la menthe. Ce dernier, d’une fraîcheur et d’un équilibre que nous n’arrivons jamais à reproduire chez nous, a été la touche finale parfaite. Ces douceurs sucrées nous ont redonné toute l’énergie nécessaire pour arpenter les ruelles sinueuses et animées de la médina de Tanger, le cœur vibrant de cette ville fascinante.

Al Maimouni n’est pas seulement un restaurant, mais une véritable porte d’entrée vers l’âme culinaire de Tanger. Nous sommes repartis comblés, avec des souvenirs gustatifs qui resteront gravés et l’envie déjà de revenir explorer d’autres facettes de cette cuisine généreuse et conviviale.

LE RESTAURANT BAR DU PETIT SOCCO

Le Restaurant-Bar du Petit Socco est une véritable institution à Tanger, un lieu chargé d’histoire où passé et présent se croisent avec élégance. Situé sur cette place mythique, carrefour central des rues de la médina, le Petit Socco fut autrefois le cœur palpitant de la ville. À l’époque, les rumeurs et les intrigues y circulaient librement, faisant de cet endroit le théâtre des histoires les plus mémorables. La journée, les cafés et casinos vibraient au rythme des discussions animées, tandis que la nuit tombée, les truands, trafiquants et réfugiés politiques prenaient possession des ruelles sombres, en faisant leur terrain de jeu.

Aujourd’hui, le Petit Socco a changé de visage, mais il n’a rien perdu de son charme. Depuis la terrasse du restaurant qui surplombe la place, on peut observer le va-et-vient incessant des habitants et des touristes, un spectacle fascinant qui mêle les échos du passé à l’effervescence du présent. Ce lieu est bien plus qu’un simple restaurant : c’est une fenêtre ouverte sur l’âme de Tanger.

Et bien sûr, c’est aussi une excellente adresse pour se restaurer ! Avec des prix très accessibles et une qualité qui ne déçoit jamais, le Restaurant-Bar du Petit Socco est une halte incontournable. Pour 120 MAD seulement, le menu propose une expérience culinaire complète et généreuse. On commence par une soupe Harira parfumée, accompagnée d’une salade mixte, de savoureuses olives, de carottes subtilement assaisonnées au vinaigre et au cumin, et de délicieuses aubergines en sauce piquante.

Le plat principal offre un choix varié, mettant à l’honneur les spécialités marocaines : espadon grillé pour les amateurs de poisson, couscous au poulet pour une expérience authentique, tajine de boulettes aux œufs pour les adeptes de saveurs riches, ou encore brochettes de poulet à la marocaine, savoureusement marinées.

Pour clore ce festin en beauté, un thé à la menthe, préparé avec tout le savoir-faire local, est servi avec une pâtisserie orientale délicate, sucrée juste comme il faut. Une conclusion parfaite pour un repas qui satisfait aussi bien les papilles que l’esprit, tout en offrant un aperçu de la richesse culinaire marocaine.

Le Restaurant-Bar du Petit Socco est bien plus qu’un simple arrêt gourmand : c’est une immersion dans l’histoire vibrante de Tanger et un lieu où les saveurs, les récits et l’atmosphère de la ville s’entrelacent pour créer des souvenirs inoubliables. Bon appétit !

LA CUISINE TANGEROISE au CAP SPARTEL

TAGLIATELLES AUX CREVETTES

La gastronomie marocaine traditionnelle de Tanger, c’est tout un monde de saveurs et de découvertes. Ici, les tables s’ornent de couscous, de tagines et de brochettes de mouton, des plats que l’on retrouve dans tous les restaurants, petits et grands. Impossible de ne pas être charmés par les parfums des épices locales qui viennent sublimer chaque bouchée. Chaque repas est une invitation à plonger dans l’authenticité de cette région marocaine.

FILET DE SAINT PIERRE

Si nous devions citer une véritable star de la gastronomie tangéroise, ce serait le poisson et les crustacés. La ville, avec sa double ouverture sur l’Atlantique et la Méditerranée, regorge de trésors marins d’une fraîcheur exceptionnelle. Hier encore, nous avons dégusté un filet d’espadon parfaitement grillé sur la place du Petit Socco. Un régal simple, mais ô combien savoureux.

Les crevettes, elles aussi, occupent une place de choix dans les menus. On les savoure en cassolette au restaurant Fratellini, où elles arrivent enrobées d’une sauce crémeuse, ou encore avec des tagliatelles parfaitement al dente au Cap Spartel, face à une vue imprenable sur la mer. Quant au Saint-Pierre, il s’apprécie dans sa version raffinée, accompagné d’un riz aux raisins blonds et d’une délicieuse sauce aux crevettes et champignons dans certains restaurants plus gastronomiques.

Et ce n’est qu’un début ! Nous avons encore tant de saveurs à explorer et à partager avec vous. D’ailleurs, nous travaillons sur un article dédié à la gastronomie marocaine, région par région, qui grandira à mesure de nos découvertes culinaires. Alors restez connectés : nos papilles continuent leur voyage, et nous vous emmenons avec nous !

LA PERLE D’ASILAH

ESPADON GRILLE

Asilah, située sur la côte Atlantique, est l’une de ces destinations où les opportunités de savourer des poissons et fruits de mer frais sont innombrables. À chaque coin de rue, des étals et restaurants proposent une variété de produits de la mer locaux, tous aussi appétissants les uns que les autres. Lors de notre dernier passage, nous avons découvert un restaurant qui nous avait particulièrement charmés : « La Perle d’Asilah ». De retour ici, nous avons été une fois de plus enchantés par l’expérience culinaire qu’il propose.

Le restaurant offre deux menus attractifs : l’un à 190 MAD pour deux plats, et l’autre à 220 MAD pour trois. Après un accueil chaleureux et une petite introduction des plats du jour, nous avons opté pour le menu à trois plats. En entrée, nous avons été agréablement surpris par du brie frit accompagné d’une vinaigrette à la framboise. Ce mélange de textures entre le fromage chaud et fondant et la fraîcheur de la vinaigrette a titillé nos papilles d’une manière surprenante et originale.

BRIE FRIT VINAIGRETTE A LA FRAMBOISE

Pour le plat principal, nous avons été plongés dans l’univers du poisson, avec un espadon grillé servi avec une savoureuse sauce béarnaise, un mariage parfait entre la chair ferme du poisson et la richesse de la sauce. Pour finir en beauté, une mousse au chocolat noir d’une légèreté parfaite, légèrement sucrée, mais avec la profondeur de la saveur du chocolat, a sublimé ce repas.

De son côté, Bastien a choisi une entrecôte sauce béarnaise d’au moins 400 g. La viande était tendre, parfaitement cuite, et la sauce riche et crémeuse a parfaitement accompagné ce plat généreux. Margot, quant à elle, a opté pour un magret de canard à l’orange, délicatement posé sur un lit de chou rouge confit. Le contraste entre le sucré de l’orange et le goût légèrement acidulé du chou rouge a ajouté une touche d’originalité à son plat.

Le repas a été une véritable réussite, chaque plat étant parfaitement exécuté et d’une grande qualité. Bien que le prix soit légèrement plus élevé que celui des restaurants traditionnels marocains, il reste tout de même très abordable pour un tel niveau de qualité : 770 MAD pour quatre personnes, ce qui est un prix raisonnable pour un repas copieux, raffiné et au goût du jour.

Cela fait de « La Perle d’Asilah » une adresse incontournable pour ceux qui cherchent à savourer des plats délicieux dans une ambiance conviviale, tout en profitant de la fraîcheur des produits locaux de la mer. Et c’est avec un grand plaisir que nous reviendrons encore et encore dans ce petit coin gastronomique d’Asilah.

TANGER RESTAURANT DIBLU

Lors de notre dernier passage à Tanger, nous avons découvert un endroit qui nous a laissé un souvenir impérissable : le restaurant Diblu, situé sur la corniche. Quelle belle surprise, mais aussi quel regret de ne pas l’avoir connu plus tôt !

Ce restaurant espagnol propose une carte variée et raffinée, où les saveurs de la péninsule ibérique se mêlent habilement à la richesse des spécialités marocaines. Nous étions ravis de constater qu’il y en avait pour tous les goûts, ce qui tombait à point nommé.

Les enfants, bien décidés à ne pas quitter le Maroc sans un dernier couscous, ont trouvé leur bonheur. Ils avaient des étoiles dans les yeux en savourant ce plat emblématique, préparé avec soin et saveur. De notre côté, nous commencions déjà à anticiper les plaisirs culinaires de l’Espagne. La paella, généreuse et riche en fruits de mer, a parfaitement comblé nos envies.

La vue depuis la corniche ajoutait une touche magique à l’expérience. Le bruit des vagues en arrière-plan, la lumière dorée de fin de journée, et l’atmosphère conviviale du restaurant ont rendu ce moment encore plus spécial.

Diblu, avec son mariage réussi entre deux cultures gastronomiques, est sans aucun doute une adresse incontournable à Tanger. Nous y retournerons, c’est certain, mais cette fois dès le début de notre séjour !

LES LOGEMENTS

MAROC- TANGER- AIRBNB CHEZ AISSAM

AIRBNB- 168.29 € POUR 3 NUITS –

Une très belle location de vacances : un  appartement au 3eme étage avec ascenseur avec vue sur mer, proche de la gare de Tanger. Places de parking gratuites aux pieds de l’immeuble et sécurisées par un gardien de nuit

L’appartement est relativement propre (à l’exception de la vaisselle néanmoins), et dispose de 3 grandes chambres dont 2 avec lit double et une avec 2 lits simples. Placards de rangement. 1 Salle de bains avec baignoire douche et toilettes séparées.

Une cuisine équipée de four, lave linge, grand frigo et quelques ustensiles de cuisine (mais manque malgré tout des choses essentielles comme des verres et des couteaux en quantités suffisantes – seulement 2 couteaux pour 4). Passons sur la désagréable surprise de trouver su sel dans le sucrier et de se lever à 2h30 du matin les pieds dans l’eau à cause d’une fuite dans la robinetterie….

Très grand salon marocain où l’on peut s’installer à 15 sans problème, télévision avec Netflix

Grand bémol, la connexion WIFI très instable et insuffisante pour travailler

L’appartement ne fera malgré tout pas partie de nos meilleurs souvenirs !

retrouvez notre article sur la visite de la ville de TANGER

APPARTEMENT FOR RENT TANGER MAROC

Découvrez notre incroyable découverte à Tanger, au Maroc : un appartement spacieux disponible à la location pour quelques nuits !

Au cœur de cette ville animée, notre appartement vous offre cinq étages d’espace moderne dans un bâtiment récent. Vous serez séduit par notre immense salon marocain, parfait pour se détendre après une journée d’exploration dans la ville. Notre cuisine bien équipée vous permettra de préparer vos repas avec facilité, et une machine à laver est également mise à votre disposition pour votre confort.

Pour votre hébergement, une grande chambre double et une chambre avec lits superposés vous attendent, offrant un espace confortable pour toute la famille ou un groupe d’amis. De plus, un ascenseur est disponible pour faciliter vos déplacements.

Vous pourrez garer votre véhicule en toute sécurité dans notre parking extérieur, et rester connecté grâce à notre connexion Internet haut débit via câble.

 

Ne manquez pas cette opportunité de loger dans notre appartement à Tanger lors de votre prochain séjour au Maroc ! Contactez-nous dès maintenant pour réserver vos nuits.

AIDA VILLAGE

C’est décevant de constater que l’annonce de l’Aida Village ne correspond pas tout à fait à la réalité. Bien que l’appartement ne dispose pas d’une piscine privée ni d’un jardin comme indiqué dans l’annonce, il offre tout de même des équipements et des services appréciables pour un séjour confortable à Tanger.

Les chambres climatisées avec salle de bains privative offrent un espace accueillant pour se reposer après une journée de découverte dans la ville. De plus, la connexion Wi-Fi gratuite dans tout l’établissement est un avantage certain pour rester connecté.

La cuisine entièrement équipée avec four, le coin salon confortable et la télévision à écran plat ajoutent à la convivialité de l’appartement. La présence d’un lave-linge dans chaque logement est également pratique pour les séjours plus longs.

 

Malgré le désagrément lié à l’annonce, l’Aida Village demeure un endroit agréable pour séjourner à Tanger. Si vous recherchez un logement confortable et bien équipé, cet appartement peut quand même être une bonne option.

RETROUVEZ TOUTES LES PHOTOS DE LA PERLE BLANCHE DU NORD EN SUIVANT LES LIENS

J180 – TRANSFERT EN FERRY D’ALGECIRAS A TANGER MED II *

J180 – LA MEDINA DE TANGER PARTIE I *

J181 – LA MEDINA DE TANGER PARTIE II *

j182 – LES ENVIRONS DE TANGER *

J 267 TANGER *

J 445 TANGER *

J 446 ASILAH MAROC *

J 447 LARACHE MAROC *

LES LIENS